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Je suis de retour (un peu). Je n'ai plus vraiment de faire de quêtes, mais Grimm a dit qu'il manquait d'un peu de roublardise dans sa nouvelle quête. Et comme il n'y a pas beaucoup de mulans sur le forum, allons y avec une roublarde de Mulhorande !
La bio est dans la fiche et une grande majorité de la fiche est à priori complétée mais je la remet ici :
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Ah ! La liberté. La plupart des occidentaux que j'ai croisé depuis mon départ n'en connaissent pas la valeur. Pas plus d'ailleurs qu'il n'en comprenne la définition. Ici vous avez aboli l'esclavage, apparemment pour le réinstaurer de façon moins évidente. J'ai entendu parler de ces villes où tous le monde est libre, mais où vous devez vous vouer à la mort pour des richissimes en espérant pouvoir trouver un gîte et un couvert (que vous remplirez vous-mêmes) à la nuit tombée.
Je ne suis pas certaine que l'on puisse appeler ça de la liberté.
Mais, il est vrai que, contrairement à moi, personne ne vous poursuivra parce que vous refusez de travailler. Vous mourrez juste à petit feu en dépendant de l'aumône.
Je suis née il y a 27 ans dans les chambrées des servants de la famille Iesis à Sultim. Née pour servir la plus jeune des filles, Iitnéferti, on me donnait le nom de Iouseni. Celle qui appartient à celle qui est belle. Voilà la prophétie que contenait nos noms. En grandissant, celle-ci sembla se concrétiser. Pendant que ma maîtresse devenait une jeune fille courtisée, belle et d'une famille de prêtre d'Anhur, moi, je la servais. En tout. Il n'est pas inutile de le préciser. J'aimais Iitnéferti comme une sœur, une amie et une maîtresse. Elle était mon monde, et me confiais le sien. Je ne compte plus le nombre d'amoureux transi duquel j'ai trouvé de compromettantes affaires pour justifier son éloignement. Plus non plus le nombre de soir où je l'ai consolée après que Maître Ibedni, son frère ainé et héritier, l'ai humilié une fois de plus. Je compte, le nombre de fois où je l'ai emmenée hors de la ville, pour lui faire découvrir le désert et les oasis dont me parlait mon père. Cinq journées qui ont créé ce terrible conflit en moi : une vie douce, mais cette terrible impression que le vent devait me mener ailleurs. Quitte à abandonner celle pour qui je vivais. Quitte à risquer d'être poursuivi par les chasseurs d'esclaves. Quitte à traverser des régions plus inhospitalières, et à découvrir un monde qui, peut-être, n'avait rien d'enviable.
Sans vraiment en prendre conscience, les mois passant, je me préparais. Je m'arrangeais pour emprunter un atlas à Kofhou, le cartographe. Je discutait plus longuement avec les caravaniers qui livraient les marchandises de Thay, Thesk, et de l'Ouest. Je laisser mes prières aller plus souvent à Bès qu'à Anhur. Je m'arrangeais pour que ma maîtresse me fasse faire de nouvelles bottes, pendant que je demandait à Melhi, notre tailleuse, de renforcer un peu mes vêtements, prétextant - pas complètement à tort - que Iitnéferti préférait souvent la marche à la calèche, et que je devais m'habiller en conséquence. Par chance, j'étais fille unique, et mon père comme ma mère avait disparus depuis plusieurs années alors qu'un plan se formait dans ma tête. Ils ne seraient donc pas en danger.
La route se construisait dans ma tête. Je prendrais un navire depuis le port de Sultim jusqu'à Delhountel. Je ne comptais jamais revenir, et comptais voler quelques pièces à Ibedni. A la fin, je me révisais. Je craignais pour la santé de ma maîtresse, son frère allait certainement vouloir se venger sur elle. Je contactais donc les contrebandiers locaux, et en échange d'un service - servir de mule jusqu'à Lyrabar - ils me payaient le voyage. La marchandise était un étrange compas fait d'un métal verdâtre. Je ne m'en inquiétais pas plus que cela, j'avais toujours été douée pour la dissimulation, entre autre. Quant à la date... la nuit des Jeux des Divinités, quand toute la ville n'aura d'yeux que pour les artistes.
Cette nuit là, a la faveur des divertissements, je disparaissais. J'avais laissée une lettre pour ma Iitnéferti, lui confiant l'affection que je garderais toujours pour elle. J'avais caché l'équipement que j'avais méticuleusement récupéré pendant les mois précédent et, dans cette nuit chaude, je montais sur le Vent d'Ouest, pour, sans doute, ne jamais revenir en Mulhorande.
Les semaines suivantes allèrent tranquillement. J'avais eu une éducation plus que correcte si on en jugeait à ma condition. Je parlais le mulane, évidemment, mais aussi le commun et assez correctement le céleste, que j'entendais régulièrement dans la maison de mes maîtres. Sur le Vent, il n'y avait pas d'esclaves - je comprenais vite que sur un navire marchand, c'était le risque de voir disparaître son équipage une fois un port libre atteint - mais nombre d'hommes libres avaient passer toute leur vie sur la mer, et n'avait jamais appris à lire ou à écrire. Le capitaine désireux de faire croître la loyauté de ses troupes, me demandait d'enseigner à qui voulait, et bien, j'eu tous les mousses, puis des hommes faits et jusqu'aux plus vieux loup de mer qui se levaient aux aurores pour apprendre à tracer le thorass.
Pour une esclave, l'air du large était terriblement addictif. C'était comme si le vent transportait l'impression même d'une liberté acquise. Je ne cessais de penser à ma maîtresse, craignant pour sa vie, mais malgré tout, je ne reculait pas.
De Delhountel j'arrivais à Lyrabar, et par une chance insolente - je remerciais Bès - je n'eu aucun problème à délivrer la marchandise, et quittait l'équipage en bonne entente. Je restais quelques temps à Lyrabar. J'avais réussi à récupérer un petit pécule, et en échange du service, et de mes talents de conteuses, je négociais une chambre dans une petite auberge de voyageur. Dans le même temps, je rencontrais les caravaniers, et ce qui allait avec, contrebandiers et voleurs. Je savais que pour survivre, dans un monde qui n'était pas le mien, je risquais de devoir user de méthodes qui ne me mettrait pas dans les grâces de la loi. J'espérais m'en passer, mais j'apprenais l'art de faire parler les serrures, et celui de disparaître. On m'apprenait aussi les rudiments du jeu de la dague. Ces quelques mois furent mes premiers sans avoir à obéir à quiconque. Ni à être protégé par quiconque. C'était une vie différente, je m'essayais à l'alcool - que j'abandonnais bien vite - et, parfois, pas toujours en étant sûre de le vouloir, ne finissait pas dans ma couche.
Au bout de quelques mois pourtant, l'Impiltur ne me semblait pas être l'endroit où je devais rester. J'utilisais ce qui me restais pour m'embarquer sur la Pie des Eaux, une goélette qui devait rejoindre Tantras, puis descendre la Glaemil vers la région de Hautelune.
C'est là que la chance m'abandonna.
Au delta de la rivière, le navire se pris dans des récifs et nous fîmes naufrage. Bès ne m'avait apparemment pas complètement abandonnée puisque, après avoir sombré dans l'inconscience, je me réveillait quelques heures plus tard, sur les berges du fleuve, couvert de bleus et de cicatrices, trempée, mais vivante. Pendant des jours, j'errais sur la côte, et par miracle je réussissais à rejoindre Yhaunne. Là, je m'effondrais devant les portes, et fût récupéré par un prêtre d'Illmater. Je me réveillais propre, dans un lit, quelques heures plus tard. Je restais quelques jours dans le temple, mais, incapable d'accepter d'être à la charge de la charité - je concevais ma situation comme une forme de servitude morale - je laissais le peu qui me restait au temple avant de reprendre la route.
Quelques semaines plus tard, un peu affamée mais surtout harassée, j'arrivais devant les portes de Hautelune. La grande tour me semblait comme une balise dans la nuit. Il y avait quelque chose ici.
Pour le moment Sabetha est en suspends, et je ne joue plus mes deux autres personnages depuis bien longtemps à part en éventuel PNJ.
Si Grimm veut bien jeter un œil avant que je ne complète, et valide si il lui sied