Chapitre I : Tête fêlée ou danger masqué ?

L'incompréhension, l'impuissance et l'impatience face à se casse tête commencer à jouer avec la nature jovial du guerrier nain. Ce dernier n'avait clairement pas imaginé l'aventure comme quelque chose de plus compliqué que de surveiller à quelle température devait être travaillé le métal.

D'une main lourde, Locredar pris la parole s'excusant d'un geste paisible vis à vis des de leurs hôtes.
Il essayait de faire le trie de toute les informations récoltés et une certitude ressortait dans les propos du nain, celle d'avoir loupé un élément clef il avait écouté Raughilath attentivement mais une nouvelle expression s'était indépendamment dessiné sur le visage du nain, une mine patibulaire mais presque ..

- Alors ratissons large ! J'ai comme l'impression que vous êtes le plus affecté Mr Lindigent. Vous portez quelque chose sur vous récemment ? comme des bijoux de famille, légué par votre père ?

Le nain eu un léger rictus de satisfaction d'avoir glissé un jeux de mot grivois sans y avoir réfléchi avant. Suite à ça, l'excitation montât d'un cran chez le jovial et sans attendre tapa du doigt sur le registre et regarda l'assemblé :

- Quelque chose parle à quelqu'un ?!

L’écho rauque de sa voix avait légèrement vibré. S'il ne s'était précautionneusement détourner du regard de Malcer, ce dernier aura pu y voir un feu de joie concernant sa précieuse collection.. Visiblement le nain perdait son flegme habituel...

Rien de ce qu’ajouta le sieur Malcer ne permit à Abakor de trouver une solution à leurs problèmes. Ils y’avaient tellement de ramification dans leurs indices. Abakor n’était pas un magicien même s’il a baigné dedans dans sa jeunesse. Il était plutôt intéressé par la nature. Il pourrait s’entendre avec les uthgards de ce fait. Ce peuple, utilisant la magie druidique, orienta Abakor vers les masques d’origine urthgardt. Seul les druides ont la faculté de faire apparaitre des animaux de toute pièce. Peut-être que le masque s'était activé?

Il demanda où se trouvaient les masques et décida d’aller les chercher rapidement. Le masque de tigre garda sa préférence pour élucider l’affaire. C’était un masque très rare datant de l’antiquité. Il pensa aux remarques de Rhaugilath concernant l’anciennement des artefacts et leurs dysfonctionnements.

- Je suis d’avis de regarder attentivement le masque de tigre. C’est le plus ancien donc le plus à même de faire des siennes.

Suivant la remarque de Locredar, Abakor regarda si les Malcer avaient des bijoux sur eux.

Aussi douce que fragile, Cefrei se contenta de sourire aux propos tranchants de l'Halruéenne, qui auraient pu froisser une nature plus susceptible ou orgueilleuse. Elle était en paix avec elle-même.

Cefrey

- Certes, mes parents auraient sans doute préféré que je termine mon apprentissage, concéda-t-elle, un brin amusée. Une formation arcanique est un investissement, ici comme ailleurs. La magie est une ressource infiniment précieuse dans les Marches également, mais la liberté de chacun est jugée plus précieuse encore. -------------------- Plus jeune que son époux, Cefrey Lindigent est une créature d'une infinie douceur. Sa voix, apaisante musique, coule comme du miel tandis que ses gestes, lents et gracieux, semblent autant de molles caresses. Plus que délicate, elle semble fragile et prête à se rompre au moindre choc : qu'elle ait enfanté sans périr semble tenir du miracle.

Elle ne s'appesantit pas sur ces différences de mœurs et ces divergences politiques. Rhaugilath avait-elle conscience que l'eugénisme halruéen ou la suprématie conférée à l'art arcanique pouvaient passer, aux yeux de nombreux étrangers, pour de l'extrémisme ? Lunargent avait érigé sa puissance sur la diversité, tant des races que des talents.

Malcer Lindigent

- Il y a tant à dire sur l'Alliance... commença Malcer d'un ton docte, qui rappela que s'il faisait commerce de livres, il était avant tout un érudit. Quatre puissants mages en sont les fondateurs : Agannazar, Grimwald, Presper et l'archimage Ilyykur. Ces noms, indissociables de certains sortilèges qui revinrent peut-être à l'esprit de Rhaugilath, étaient si célèbres qu'ils avaient traversé les siècles. - Leur intention était des plus nobles. Ces rêveurs ambitieux voulaient assurer l'avenir de l'établissement des peuples civilisés dans le Nord, en particulier celui de la race humaine. Leur premier coup d'éclat fut d'unifier les tribus uthgardtes et d'opposer "un mur humain", comme l'aurait déclaré le mage Agannazar, contre tous les goblenoïdes. Sa femme le coupa avant qu'il ne se lance dans un long exposé sur le rôle qu'avaient joué les Uthgardts dans les plans de l'Alliance. Tous savaient désormais que la passionné serait intarissable sur ce chapitre, qui les éloignait pour l'heure de leur enquête immédiate. Le temps filait, les paupières devenaient lourdes et les mercenaires avaient bien des questions encore à leur poser. - Oui, tu as raison ma douce... capitula-t-il à regret, mais nous pourrons y revenir plus tard, demain par exemple. Le Bois Froid dites-vous ? C'est au nord bien sûr, tout proche du Puits de Béorunna, la toute première ville de l'histoire du peuple uthgardt ! (Cefrei pressa ses doigts sur son épaule) Plus tard, plus tard... Le bois se situe au nord des montagnes Néthères, l'accès n'est pas facile. C'est probablement là qu'est morte la sorcière Phelanshalee, mais comment en être certain ? Cette guerre n'était pas en bataille rangée. Les embuscades, les rixes, se sont étendues sur des dizaines et des dizaines d'années... Qui sait quels autres trésors se cachent là-bas ? -------------------- Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.

La piste d'une vengeance des héritiers de Phelanshalee ne semblait convaincre ni Malcer ni Cefrei. Non parce qu'il paraissait peu probable qu'ils les aient tout à coup retrouvés, mais parce que la méthode ne ressemblait pas à celle des descendants d'une puissante championne du bien. Pourquoi ne se seraient-ils pas contentés de leur demander une simple restitution de leurs biens ? Quelques masques avaient appartenu à des tribus d'elfes sauvages, mais il les avait acquis des années auparavant.

Le maître des lieux n'avait quant à lui hérité d'aucun bijou de son père, ni d'aucune arme enchantée. Le jeu de mot de Locredar était passé inaperçu, du moins n'avait-il provoqué aucune réaction chez cet homme sérieux. Les rares objets magiques que le couple possédait avaient une vocation utilitaire, tels les orbes d'éclairage ou le mange-poussière qui sévissait dans la bibliothèque.

Taraudé par un doute, Abakor fit revenir la conservation sur les masques. Après tout, le marchand ne passait-il pas de nombreuses heures dans son bureau, au plus près de ce mur hérissé d'yeux vides regardant par-dessus son épaule ? L'ancienneté du masque de tigre, comme l'affinité des Uthgardts avec les forces brutales de la nature et les animaux, le rendaient tout particulièrement suspect à ses yeux. On lui indiqua où se trouvait l'étude, peut-être l'accompagna-t-on. Quoi qu'il en fût, l'elfe ressentit une étrange sensation de malaise en se saisissant de la relique uthgardte. Alors qu'il descendait les escaliers le ramenant au rez-de-chaussée, l'idée saugrenue que son grand-père était mort depuis longtemps et qu'il avait été vain de le chercher ces dernières années s'imposa à son esprit. Le bois, sous ses doigts, était froid.

Lancers...

Abakor - Jet de volonté : 11(d20) +1(base) +1(SAG) = 13 ~ Réussite
Abakor - Jet de compétence : Psychologie : 4(d20) +0(deg) +1(Sag) +2 (ennemi juré) = 7

Malcer indiqua à Abakor le bureau et celui-ci se précipita vers les masques. La disposition lui fit penser à la façon dont Malcer a put être le premier contaminé. Il se rapprocha du masque de tigre d’un pas décidé dès l’entrée mais une étrange sensation lui fit ralentir le mouvement. Il s’approcha en regardant le masque sous toutes les coutures. Lorsqu’il le prit dans sa main, il ne se sentit pas des plus vaillants. A première vue, il n’avait rien d’anormal sauf cette sensation bizarre et Abakor fit le chemin en sens inverse. Les propos de Malcer lui revinrent concernant ce Gum Lameluisante. Il trouva étrange que ce personnage n’ait pas négocié après la perte de tout les camarades de sa compagnie. Au milieu des escaliers, une étrange idée lui vint à l’esprit. Il s’arrêta et un sourire pâle apparut sur ses lèvres. Il se précipita dans la pièce avec le masque à bout de bras.

- Je suis sûre que c’est ce masque ! Il m’est arrivé d’avoir des idées saugrenues mais celle-ci, c’est impossible. Je pense aussi que ce Gum était trop pressé de vous le vendre.

Abakor posa le masque de tigre sur la table. On pouvait voir qu’il était excité et qu’il était sûre de lui. Il se posa dans un fauteuil et bu une gorgé de tisane.

- C’est impossible que je puisse penser que mon grand-père soit mort et en plus depuis longtemps ! Le bois est froid et ce masque me met mal à l’aise.
- Je vous laisse l’analyser Dame Rhaugilath.

Abakor montra la relique à la jolie magicienne. Il se tourna vers leur hôte.

- Pouvez-vous m’en dire plus sur ce Gum Lameluisante et sa compagnie ? On pourrait le trouver où ?

haugilath continuait de considérer les manuscripts de Malcer comme leur meilleure piste, ce qui faisait qu'elle ne faisait pas particulièrement attention à Abakor pendant qu'il résolvait l'énigme. Ou, au moins, une partie importante de l'énigme. Elle fut donc un peu surprise quand l'elfe se tourna vers elle et lui tendit le masque de tigre.

Comme son attention se tournait vers Malcer, la jeune Halruéenne saisit le masque et commença à l'observer. Abakor, et par extension le reste du groupe, lui faisait confiance pour faire avancer leur enquête grâce à ses talents arcaniques mais elle n'avait pas la moindre idée de comment ou de quoi faire. Elle avait encore la capacité de lancer quelques sorts mais elle ne pensait qu'ils allaient lui être d'une grande aide. L'une de ses options était un sort permettant de rendre quelqu'un confus mais elle ne pensait pas que cela soignait la confusion de quelqu'un qui avait déjà un peu de mal à saisir la situation.

La fabrication d'artefacts était une option à l'Académie d'Orbedal mais elle n'avait pas encore atteint la partie du cursus où elle était offerte. Et, honnêtement, elle n'avait jamais vraiment considéré cela comme une option intéressante. Toutefois, certains objets magiques avaient été présentés en classe et, bien sûr, ils n'étaient pas rares à Orbedal et encore moins dans le manoir de Rhaugilath CLXXI. Avec un peu de chance, son expérience passée allait l'aider. Sinon, elle n'aurait qu'à se montrer créative.

Impossible ? L'idée sinistre qui avait soudainement surgi dans l'esprit d'Abakor était pourtant bien là, aussi puissante et réelle que n'importe quelle autre. Cinglante, elle avait affaibli ses jambes et fait se comprimer son cœur. Le masque transmis à d'autres mains, l'impression de malaise persistait encore.

Malcer Lindigent

- Doucement, par tous les dieux ! tempêta le marchand, qu'un regain d'énergie animait toujours dès lors que sa précieuse collection était menacée. Cette pièce millénaire est d'une valeur inestimable, entendez-vous ? Inestimable ! Joignant le geste à la parole, il faisait signe à Rhaugilath de manipuler la relique avec une extrême précaution. Cefrei, quant à elle, considérait la face tigrée avec une méfiance nouvelle. Elle se souvenait avoir lancé un sortilège de détection de la magie sur l'objet, qui ne recelait pas le moindre résidu de la Toile. Cela était incompréhensible... - Le bois est froid, le bois est froid, et alors ? Qu'est-ce que cela prouve ? s'emballait Malcer, d'une évidente mauvaise foi, tout en couvant des yeux l'antique faciès. Gum ? Allez savoir ! Ce pauvre diable n'avait qu'une hâte, partir le plus loin possible, fuir ce Nord terrible où tous les siens ont trouvé la mort. Il avait besoin d'argent, je l'ai payé. La froideur de l'érudit pouvait décontenancer ; il semblait en effet avoir bien peu de compassion pour ceux qu'il avait employés. Les risques du métier... Je n'ai pas creusé la plaie, vous imaginez bien ! L'idée que sa curiosité se fût exclusivement tournée vers le butin que lui apportait l'infortuné aventurier traversa peut-être l'esprit des mercenaires. Elle était plus que probable... -------------------- Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.

L'Halruéenne fut parcourue d'un étrange frisson alors qu'elle refermait ses doigts sur le masque. Ce n'était pas la première fois, depuis son arrivée au manoir, qu'elle avait la désagréable sensation qu'une chappe de plomb assombrissait son avenir. L'objet, d'une facture primitive des plus simples, semblait tout à fait anodin. Deux bois d'essences et de tons différents, l'un rouge, l'autre brun, étaient marquetés sur un troisième qui servait de support. La tête du tigre était très stylisée, si bien qu'on aurait pu la confondre avec celle d'un autre fauve sans les rayures : des oreilles vaguement triangulaires, un museau épaté, deux trous cernés de noir pour les yeux et une gueule ouverte où caler le menton. Elle eut beau le retourner en tous sens, il ne lui révéla la clé d'aucun mystère. Mais à forcer d'observer les formes étranges que formaient les accidents du bois, il lui parut reconnaître avec une netteté de plus en plus confondante le minuscule dessin suivant : CLXXV.

Lancers...

Rhaugilath CLXXIV - Jet de compétence : Art de la magie : 4(d20) +1(deg) +3(Int) = 8

Locredar était resté observateur pendant un petit moment, heureux que l'un d'entre eux eu une idée de génie. Il ne lui avait pas échappé que l'ambiance général s'était quelque peu épaissit depuis que ce masque était dans la pièce.

Malcer commençait à s’énerver, Abakor évoquait de sombres pensées et Raugilath semblait perturbé pendant l'étude de ce masque.

Le nain avait un mauvais pressentiment et pour se rassurer, s'éloigna du petit groupe et se rapprocha de l'endroit où il avait posé ses armes.

Cela pouvait paraître très étrange de le voir en retrait lorsque celui-ci pris la parole:

- Je pense qu'on devrait dorénavant éviter de toucher ou de regarder ce masque, voir même de l'envelopper délicatement dans une épaisse couverture et l'enfermer dans une armoire ou un coffre, vous ne pensez pas ?
- Cela nous permettrait peu être à tous d'avoir l’esprit plus clair pour réfléchir à la suite.

Un élément revenait à la mémoire du nain concernant les acquisitions de Malcer. Ce dernier faisait du commerce d'objets uthgard avec un certain Prudhosk Maindor. Peu être que celui-ci en aurait plus à dire sur ce masque ? Mais comme cela impliquerait sûrement d'emmener le masque avec eux, il se garda pour l'instant de parler de tout ça. Par déduction, le Puits de Béorunna devait être à une distance raisonnable qui permettait un échange commercial régulier entre les 2 hommes.

enir le masque s'avérait être une mauvaise idée. Rhaugilath CLXXIV n'était pas du genre à faire des plans à très long terme mais elle n'avait pas vraiment envie d'être supplantée comme successeur en titre du vieux mage. D'autant plus que ce genre de modification ne pouvait avoir lieu que suite à sa mort, un événement qu'elle n'avait pas prévu d'organiser dans les prochains jours. Maintenant qu'elle y pensait, sa mort n'était pas suffisante en soit preuve le fait que plusieurs des porteurs précédent de son illustre titre soient devenues des liches. Pas officiellement, bien sûr, mais tout le monde savait que c'était le cas.

Rhaugilath se dirigea précautionneusement vers le bureau pour y déposer le masque. Elle ne partageait pas l'opinion de Malcer qu'il était important de le protéger. Et encore moins son opinion que le masque n'était pas la source du problème. Elle était presque complètement sure qu'il était la source du problème, en fait.

-Je pense que Locredar n'a pas complètement tort. Bien sûr, peut-être que détruire le masque annulerait la malédiction, mais il est possible que non et que cela ne fasse que rendre les choses plus complexes. L'éloigner serait probablement idéal. Une certaine épaisseur de pierre ou de métal est généralement un bon moyen de s'isoler d'un effet magique. Vous avez un coffre-fort ou une cave? Une Identification nous permettrait probablement d'en savoir plus sur le fonctionnement du sort. Hélas, je n'ai pas les composants matériels pour lancer ce sort. ¤Sans compter que je ne le connais pas mais c'est un détail.¤ Que pouvez-vous nous dire de plus sur ce masque? Peut-être qu'un peu plus d'information nous mettra sur la bonne voie.

Si les graves hochements de tête de Cefrey donnaient raison à Locredar, la mine renfrognée de Malcer semblait disqualifier sa proposition. Il allait se saisir du masque quand Rhaugilath se leva pour aller le replacer dans le bureau ; une judicieuse idée. Il était certainement préférable que le marchand, déjà fortement atteint par le maléfice, ne manipule pas la source supposée de ses maux.

Un silence pesant attendit le retour de la belle Halruéenne, puis la conversation reprit. La maîtresse de maison expliqua, comme elle l'avait révélé quelques jours plus tôt au guerrier nain, qu'elle avait interrompu ses études arcaniques avant de maîtriser le sortilège d'identification. Ce dernier, plus complexe que le sort permettant de percevoir la magie, l'avait toujours tenu en échec. Il faudrait donc consulter un magicien plus puissant avec les risques que cela pouvait présenter... Le manoir n'abritait pas de coffre-fort, mais il y avait une cave peu profonde dans le garde-manger dans laquelle on conservait quelques légumes-racines en les enterrant.

Malcer Lindigent

- Ce masque date de temps très lointains, très très lointain, insista le passionné du ton docte et enthousiaste qu'il ne manquait jamais d'adopter quand il évoquait ses trésors. A l'évidence il a appartenu à la tribu des Tigres rouges, l'une des plus brutales et sauvages du peuple uthgardt. Belliqueuse, très hostile aux étrangers... Les deux Aquafondiens n'ignoraient probablement pas que les Uthgardts avaient longtemps pillé et attaqué les villages et caravanes marchandes du Nord. Aujourd'hui encore, s'aventurer au-delà des montagnes Néthères était réputé dangereux. - Il n'est pas facile d'en dire plus, confessa-t-il sans parvenir à dissimuler son embarras. Il n'existe en la matière aucune littérature, comprenez-vous... Et il est bien sûr exclu d'aller poser des questions à ces redoutables combattants. Je suppose que ce masque peut être rapproché d'autres coiffes guerrières que les champions des clans arboraient pour intimider leurs ennemis dans les batailles. -------------------- Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.

ne fois de retour de son voyage vers le bureau, Rhaugilath écouta attentivement les explications de Malcer. Qui n'offraient, hélas, pas beaucoup d'informations supplémentaires. Ou pas beaucoup d'informations supplémentaires qui intéressasent l'Halruéenne. Cela voulait dire que la bonne voie n'était toujours pas la plus claire.

- Ce que je comprends est qu'aller demander leur aide aux Tigres rouges devrait être quelque chose comme plan W, en considérant que se débarraser du masque est au mieux Y selon vous, Malcer, même si cela me semble la solution la plus simple, personnellement. Donc je pense qu'il est temps d'essayer de remplir le reste de l'alphabet. Il n'y a pas d'idée stupide, même si je ne promets pas de ne pas me moquer. Je pense que nous manquons encore d'informations. Les deux pistes les plus évidentes sont de trouver quelqu'un qui puisse nous en dire plus sur les Tigres rouges, leurs masques et ce masque-ci en particulier. Gum serait le choix le plus logique mais, si je comprends bien, il a pris la poudre d'escampette et ne va donc pas être facile ou rapide à trouver. Je pense qu'il sera plus simple de trouver un expert en magie qui puisse nous en dire plus sur les sortilèges qui peuvent causer ce genre d'effet ¤et, avec un peu de chance, qui pourra me dire où trouver la Main des Mystères¤ et comment s'en protéger. Les Uthgardts ne sont pas mon domaine de prédilection, vous l'aurez compris, mais "brutales et sauvages" ne sont généralement pas les adjectifs les plus associés aux pratiquants de l'Art ¤quoique je connais quelques transmuteurs qui ont été éduqués dans une porcherie¤, donc nous devrions peut-être nous tourner vers un prêtre. Y en a-t-il un qui vit pas trop loin d'ici?