Un petit boulot facile

Kython, IX 1373
Temps : nuageux
Heure : Aube

Chapitre 2

Recit Stor, Kuan, Sabetha, Metzli

Les tours de garde se déroulèrent sans encombres grâce à la connaissance du terrain de Kuan et de Bartos, le camp fut installé près de la berge, dans un terrain ou le dépôt de roche fluviale ainsi que l'humidité rendait toute tentative de creuser un tunnel impossible.

Cependant ce n'est fut pas pour autant une nuit reposante l'humidité amenée par rivière et le terrain caillouteux ne fit pas du bien au dos et articulations des aventuriers qui malgré la chanson de Stor se réveillèrent avec des courbatures et une fatigue tout de même amoindrie par le chant du barde. Seule Metzli qui n'avait pas besoin de beaucoup de temps pour se reposer, grâce à son anneau magique, put vraiment profiter de cette nuit de sommeil.

Cette fois-ci ils purent réellement apprécier le paysage à l'aube le soleil se profilait à l'est montrant le chemin sinueux de la rivière. Ils n'auraient qu'à la suivre pendant quelques heures pour entrevoir enfin la colline avec la tour du maléfique seigneur local.

Bartos qui s'était réveillé avant les autres avait attrapé deux belles truites et les faisait cuire dans les braises d'un feu qu'il venait d'étouffer. Il avait entouré les poissons de feuilles épaisses et avait enterré le tout sous les braises pour faire une sorte de cuisson à l'étouffée.

Ceux qui le voudraient pourraient gouter au poisson avant de repartir sur la route. Le moment venu Bartos se tourna vers Kuan et lui demanda de les guider au mieux à travers les champs des morts afin d'éviter des attaques de trolls ou d'autres créatures qui pullulaient dans la région.



Je considère que vous arriverez à portée de vue de la colline au prochain post, je vous laisse une semaine pour papoter rp si vous le voulez je post le weekend prochain votre arrivée sur le site.

Lancers...

Kuan Shen-li - Jet de compétence : Survie : 8(d20) +7(deg) +4(Sag) = 19

L'insecte géant ne s'étant finalement pas manifesté, la nuit avait été plus paisible que prévu. Metzli avait plutôt bien dormi et récupéré encore plus de forces. Elle se félicita une fois de plus d'avoir acheté son anneau de subsistance en voyant ses compagnons procéder à divers étirements afin d'éliminer leurs courbatures.

La jolie ensorceleuse avait profité de la nuit pour réfléchir à leur situation et aux possibles motivations de Rik et de Darius, mais elle n'était guère plus avancée que la veille : il leur fallait vraiment trouver de nouvelles informations pour pouvoir faire progresser leur enquête.

Elle avait accepté de manger un peu de truite pêchée par Bartos, se disant que la nourriture fraîche était souvent meilleure que la nourriture séchée. Tout en avalant son petit-déjeuner, elle interrogea Stor :

- Stor, quand nous serons en chemin, pourras-tu nous raconter, ou mieux, nous chanter ce que tu sais de la région ? Je ne doute pas qu'il ait mille histoires intéressantes à connaître...

Elle offrit ensuite un peu de nourriture à Tzotzil qui avait grand faim.

Les yeux hagards de sommeil, Sabetha regardait le feu. L'élégance d'une noblesse aventureuse était difficilement perceptible à ce moment là, ses yeux papillonnant de fatigue et ses cheveux non brossés. Ayant trouvé des herbes communes non loin elle avait emprunté une timbale à Bartos et s'était fait chauffer une tisane. Ses anciens compagnons le savait : Sabetha de Sarière n'était pas du matin. Elle avait regardé Metzli et Kuan après un long baillement :

- Faudra que vous me présentiez le fournisseur de vos anneaaaaaaaux, le dernier mot s'étant perdu dans un nouveau bâillement accompagné d'une dynamique pandiculation.

Elle avait ensuite mollement mangé un bout de truite les yeux perdus dans le ciel levant. Sa collation terminée, elle avait rincée la timbale avant de s'asseoir au même endroit, en tailleur. Fixant le brasier, elle prix une inspiration avant de saisir une braise à main nues, la posant au creux de sa paume. Elle sentait visiblement la petite chaleur, mais… nulle brûlure. Puis elle ferma les yeux. Pendant la silencieuse compulsion arcanique, qui dura près d'une heure, on put voir la braise animée d'une forme de respiration, jusqu'à s'éteindre, enfin, au moment où elle rouvrit les yeux.

Empruntant une brosse à Metzli, elle pris enfin le temps de se refaire un semblant de beauté. Elle avait heureusement pour elle, sans parler d'une ascendance heureuse, cet avantage des humains aux cheveux flamboyant chez qui l'air sauvage faisait aussi la grâce.

C'est probablement avec un peu de retard - la compulsion lui faisant oublier le temps - qu'elle rajouta, comme si Metzli venait de parler :

- Peut-être devrions nous également chacun nous informer sur nos compétences respectives. Bartos, je me doute de vos talents martiaux, mais nous prenons Kuan pour une sorte d'éclaireur alors que rien ne prouve que c'est le cas, si je ne m'abuse. Pour ma part je suis spécialisée dans la pyromancie et la guérison, et j'ai mon lot de connaissances, quoique certainement moins que ce que les voyages ont appris à Stor. Mes soins ont la même origine que les autres, l'énergie du plan positif, ne vous étonnez pas si en dernier ressort, j'utilise ce genre de sort sur un éventuel mort-vivant.

Elle sourit. Donner ses points forts étaient un signe de confiance dans ce genre de compagnie, elle se savait.

Le réveil fut laborieux tant Stor, perclus de courbatures, aurait bien aimé prolonger sa nuit de sommeil. Néanmoins, la douce odeur du poisson grillé le remit rapidement sur pieds. Il ne serait pas dit qu'un halfelin digne de ce nom puisse résister longtemps à un tel appel.

Dévorant sa part de bon appétit, le barde opina avec bonne humeur à la demande de Metzli. Rien ne le ravissait davantage que de se produire devant un public, peu importât d'ailleurs la nature de ce dernier, du moment qu'il était disposé à l'écouter. D'ailleurs, même si le dit public se montrait réticent, ce n'était pas cette morosité apparente qui allait décourager le trouvère.

L'annonce des compétences de Sabetha le fit froncer les sourcils, intrigué. Il n'était pas commun de découvrir des facultés thaumaturgiques chez un magicien mais cela était toujours bon à entendre. Surenchérissant à ces propos, Stor précisa, sans faire d'autre remarque :

- Comme vous avez pu le constater hier soir, de façon imparfaire, je dois le reconnaître, je suis en mesure d'accroître les facultés de guérison. Ou alors de perturber un éventuel adversaire tout en nous motivant face à lui.

Au moment de se remettre en route, une fois en selle, Stor passa son yarling devant lui et, tout en égrainant les notes sur son instrument, fredonna une ballade qui évoquait les combats épiques s'étant déroulés, voila quelques siècles, dans ces Champs de la Mort, voyant s'affronter des grandes armées venues aussi bien des royaumes de la Côte des Épées que d'Amn pour contrôler la région. Puis, tout naturellement, il enchaîna sur d'autres mélodies reprenant diverses légendes. Il n'était pas certain que ces histoires leur soient bien utiles pour la suite de leur enquête mais cela permettait de passer le temps.

Savoir bardique pour faire ressortir une légende "utiles" au bon vouloir du MD

Lancers...

Stor Mousseracie - Savoir bardique : 18(d20) + 12 = 30

Metzli était ravie que Stor ait accédé à sa demande. Elle avait toujours aimé la musique et le chant. Qui plus est, ceux que le barde allait proposer s'avéreraient peut-être instructifs. La jeune femme acheva sa dernière bouchée avant de compléter les présentations effectuées par Sabetha et Stor :

- Quant à moi, je suis ce que certains appellent une ensorceleuse. Je suis capable de lancer toutes sortes de sorts offensifs, défensifs, d'invocations de créatures, de détection de la magie, d'invisibilité et tant d'autres choses encore. Je m'entraîne au vol pour le moment, sur les conseils de Sabetha. Je suis aussi plutôt douée pour les langues, humaines du moins...

Elle ajouta en désignant sa belette :

- Et voici Tzotzil, mon familier. Je ne sais s'il sera très utile, mais il est gentil et adore les caresses. Il pourrait servir pour le repérage, on se comprend très bien tous les deux.

Nettoyant de son mieux les ustensiles de cuisine, l'ensorceleuse conclut :

- Merci pour la truite, Bartos : elle était délicieuse !

Une nuit pleine sans encombre s'était toujours bon à prendre même si Kuan se doutait que la plupart de ses compagnons avaient du souffrir de l'inconfort géologique même s'il n'était pas le genre à tomber dans les clichés où on prend les jeteurs de sorts pour des petites choses à fragile.

Lui il était frais comme un gardon grâce à l'anneau magique qu'il portait. Il ne ressentait même pas la faim. Avec son passé monastique, il avait aussi appris à se forger une volonté et une philosophie assez particulière.

A l'initiative de la magicienne de feu, chacun présentait ses compétences. Kuan fut le dernier à prendre la parole car il avait une certaine pudeur à se dévoiler. Ce n'était pas dans sa culture. Pourtant, il ne pouvait pas nier que connaître les forces et savoir faire de ses camarades pourraient s'avérer très utiles selon les difficultés rencontrées. Il prit le temps de choisir les bons mots car ses capacités psychiques n'étaient pas évidentes à exposer car peu rencontrées sur les Royaumes.


- si je sais suivre une piste et survivre dans la nature, ce n'est pas en effet mes principales qualités. Je maîtrise l'art du combat avec la force de mon esprit et excelle dans l'art du tir.

Pour illustrer ses propos, il matérialisa sa lame spirituelle dans sa main droite. Elle avait la forme et la consistance d'une épée courte de cristal avec des reflets d'argent. La faisant disparaître d'un claquement de doigt, il projeta une flèche d'une même nature dans la vide à partir de sa main droite.

- C'est donc une forme de magie que je forge avec mon esprit.

Pour des magiciens cela pourrait paraître très bizarre comme source de magie.


Le guerrier de l'orient ne s'attarda pas sur cet exposé, reprenant son rôle d'éclaireur qui lui était assigné et qu'il ne prenait pas à la légère. Le danger pouvait point le bout de son nez plus vite qu'on ne le croit !

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Pistage, détection

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Test de savoir bardique : Stor se rappelle d'avoir entendu une vague histoire sur le fils d'un paysan qui aurait trouvé dans ses terres un trésor vieux de plusieurs siècles. Malheureusement, certains disent qu'en allant le chercher avec sa famille dans un souterrain à proximité de leur position, il aurait disparu lui et toute sa famille. Le seul rescapé fut la femme du paysan qui n'avait pas pu les suivre étant enceinte et qui se donna la mort à la suite du décès de son mari.
La ferme ou l'on trouva son cadavre se situerait un peu plus au nord de leur position...

Stor se rappela de cette information, il faudrait décider de la partager ou pas avec les autres membres de l'équipe. Bartos qui avait fini de ramasser le matériel fit le signal et tout le monde se mit en marche vers le nord ouest. Il ne leur fallut que peu de temps pour apercevoir à l'horizon la colline et la tour de Rick, il ne restait plus qu'à la contourner.

Le trajet se fit sans encombres et la journée défila sereinement, ils se trouvaient dans des champs abandonnés qui pourtant avaient été cultivés à une époque. Toute la récolté semblait perdue et le terrain en friche semblait abandonné à lui même comme si les paysans qui avaient habité là s'étaient éclipsés .

La ferme un peu plus à l'est présentait les signes d'avoir été délaissée pendant au moins une année déjà les ronces et mauvaises herbes s'étaient emparé des chemins menant à la bâtisse et s'attaquaient maintenant à celle-ci.

Du point ou ils se trouvaient ils pourraient atteindre le point nord de la falaise avant la fin de la journée mais ils pouvaient aussi faire une halte pour inspecter les lieux...

Si Stor ne dit rien, je considère que vous ne trouvez rien d'intéressant ne sachant pas quoi chercher. Et du coup vous continuez la route jusqu'à la zone dont à parlé la petresse proche de la face nord de la colline.

- Pauvres hères
Trimant la terre
Labours, moissons,
Comme horizon.

- Enfoui sous terre
Or légendaire.
Trésor, honneur,
Fin du labeur.

- Le fils chercha,
.Fortune trouva
Sous Terre alla
Avec papa.

- Hélas, Malheur,
Des laboureurs
Nul ne revint.
Funeste destin !

- Seule survivante,
La femme gestante.
Veuve éplorée,
Mère déchirée.

- Sans avenir,
Ni goût de rire.
Sans réconfort,
Se donne la mort.

Sur un dernier accord, Stor acheva sa chanson. Loin des balades entrainantes dont le barde était friand, cette dernière était plutôt lugubre et appelait à la mélancolie.

- Il me semble me souvenir, reprit le hin, après quelques secondes de silence. que cette triste histoire se resait déroulait là où nous nous trouvons. Ces champs abandonnés pourraient être ceux des paysans disparus et la femme pourrait s'être donné la mort dans la ferme qu'on aperçoit. Son cadavre pourrait s'y trouver encore. D'ailleurs, le sort de l'enfant qu'elle portait n'est mentionné nul part...

Une mimique perplexe éclairait le visage encore juvénile lorsqu'une lueur étrange traversa son regard. Stor venait d'avoir une idée et, connaissant le caractère farfelu du halfelin, ce n'était pas forcément une bonne chose.

- Le souterrain où se serait trouvé ce mystérieux trésor ne devrait pas être loin d'ici. Si nous en trouvions l'entrée, peut-être nous mènerait-il jusqu'à la tour de Rick ?

L'expédition s'était remise en marche et Stor l'avait gratifiée de l'une de ses ballades. Metzli, qui était à l'origine de la requête, aurait préféré quelque chose de plus joyeux que ce que le barde leur avait proposé : la triste histoire de cette femme qui se serait suicidée avait brisé sa bonne humeur matinale, la laissant muette et pensive. Elle savait que le monde pouvait être dur, souvent impitoyable pour les plus vulnérable, et que le mauvais sort pouvait frapper à tout moment. Néanmoins, elle s'efforçait de mettre tout cela de côté pour se concentrer sur la meilleure part de chacun et sur l'espoir d'un monde meilleur.

La chanson avait cependant eu le mérite d'attirer leur attention sur la possible présence de souterrains dans les champs. L'hypothèse de Stor était loin d'être improbable, à supposer que l'histoire soit vraie et que ces souterrains existent bien. Mais cela ne rendait pas pour autant la tâche facile...

- Si l'histoire est exacte et qu'il s'agit bien de cette ferme, ce pourrait bien être le cas. Mais où chercher ? Les champs sont en friche et trouver l'entrée d'un souterrain dans toute cette végétation risque de prendre un certain temps...

Elle réfléchit un instant avant d'ajouter :

- A moins que tu n'aies davantage d'informations sur l'entrée des souterrains, bien sûr. Ou qu'on commence par aller visiter la ferme : peut-être y trouvera-t-on un indice ou une personne qui pourrait nous mettre sur la voie ?

Plus le temps passait, plus la curiosité de Metzli était stimulée. Elle avait provisoirement chassé sa mélancolie et avait secrètement envie de lancer une petite enquête. Mais une part d'elle lui disait que c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin et qu'il était sans doute plus sage de poursuivre prudemment sa route. Elle se tourna vers ses autres compagnons et leur demanda :

- Qu'en pensez-vous ?

La triste litanie de Stor ne put qu'assombrir la magicienne. Elle avait portée sa fille, et failli la perdre. Son accouchement avait été difficile, comme les jours qui avaient suivis… elle savait ce que c'était d'attendre le terme pendant des mois, d'imaginer son visage, sa voix. De tous ceux présents ici, elle était certainement celle qui pouvait le mieux imaginer la douleur de perdre un enfant qui n'existait pas encore au monde, mais qui avait déjà une vie dans son esprit.

Pendant de longs instants, elle ne fit que marcher mécaniquement en observant les alentours de la ferme. Enfin elle pris la parole.

- Il est peu probable que l'enfant est survécu. Néanmoins..., dieux qu'elle peinait à considérer la nécromancie comme une école neutre, les sorts de manipulations des morts et les rituels produisant des morts-vivants brisent souvent des valeurs morales que nous considérons comme fondamentales. Et l'impiété qui règne dans le tissage de tel sort peut augmenter sa puissance, je pense. Si nous ne trouvons pas le corps de la femme, et que le vampirien existe réellement, il y a un monde où ils ne sont qu'une seule et même créature. Je n'ose qu'avec prudence imaginer la haine qui doit parcourir une femme qui, en plus d'être incapable de rejoindre la Fugue, est obligée de passer sa non-vie avec en son sein le corps de son enfant mort.

Sabetha observait les environs. Réfléchissant aux rares informations géographiques et topologiques qu'elle disposait, elle se demandait si une autre entrée du souterrain, une qui déboucherait là où elle avait refuser de descendre effectivement, pouvait se trouver par là.

- Passons dans la ferme. Au pire ce ne sera pas un grand détour. Au mieux, il ne s'agit pas que d'une simple coïncidence et Rik - ou un autre - aura utilisé l'histoire pour faire peur aux plus grand nombre, et attirer les plus téméraire dans l'antre du monstre... et le nourrir.

Elle avait un air mêlant une forme de tristesse et de sérieux.

Peut-être un jet d'intelligence ou de sagesse pour estimer si effectivement la Tour pourrait avoir un souterrain débouchant dans les environs.