Un petit boulot facile

Si le visage de l'expatrié shou était impassible, il n'en était pas moins touché par l'histoire si bien chantée par leur barde. Cette histoire semblait bien réelle même s'il fallait toujours se montrer critique au chant des bardes car ils ont l'art de les embellir ou de les altérer pour les rendre plus attractives à l'écoute.

- son chagrin devait être immense pour se donner la mort alors qu'elle portait un enfant...

Il ne fallait pas y voir un jugement de sa part mais plutôt une certaine surprise à l'écoute de ce fait s'il est bien avéré.

- nous pouvons en effet faire un petit détour pour aller inspecter cette ferme. Il y aura peut être des informations comme des cartes ou des plans pour nous repérer et trouver un éventuel souterrain qui mènerait à la Tour.

Il serait dommage de manquer une telle opportunité. Kuan avait également d'autres cordes à son arc dans ses compétences de pisteur qu'il compterait bien utiliser s'il en a l'occasion, notamment de pouvoir communiquer avec les esprits de la nature à travers les plantes et les animaux. Ils sauront peut être quelque chose !

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Pistage pour aller jusqu'à la ferme et utilisera son pouvoir de connexion spirituelle pour communiquer plante/animal s'il le peut pour avoir des infos : https://www.royaumesoublies.com/oghma/bibli...ion_spirituelle

D'un commun accord, les aventuriers décidèrent de faire un petit détour du côté de la ferme, la tragique histoire si bien racontée par le barde ayant captivé leur intérêt. Kuan les guida à travers les ronces qui avaient pris le contrôle des lieux, certains n'échappèrent pas à quelques éraflures sans gravité. Après avoir dégagé le passage sur une bonne centaine de mètres, ils arrivèrent au pied de la ferme, bizarrement les ronces semblaient éviter l'endroit comme si une malédiction sévissait dans ces tristes lieux.
Au moins cela avait permis à la grange de rester plus ou moins intacte au passage du temps.

Kuan prît son temps d'expliquer ce qu'il comptait faire à ses compagnons et s'assit un instant pour communiquer avec les différents esprits qui pouvaient résider dans ces lieux. La réponse ne tarda pas à se faire et une lueur fantomatique surgit du cadavre d'un mulot que personne n'avait aperçu jusque-là.
L'esprit de l'animal courut autour d'eux joyeusement et Kuan eût vraiment du mal à communiquer avec lui, il continuait de faire semblant de grignoter des graines inexistantes... L'esprit semblait ne pas être au courant de sa mort tragique, c'était la seule explication.

Cependant, à force d'essais infructueux, Kuan réussit malgré tout à comprendre que l'animal voulait leur montrer quelque chose, il fonça dans la ferme et se faufila à travers le plancher pourri pour ressortir juste la tête. Comme s'il voulait lui montrer quelque chose sous le plancher.

Tout le monde avait suivi Kuan sans comprendre, car eux étaient incapables de voir la forme fantomatique. On aurait cru que le guerrier oriental était possédé. Ils le suivirent à l'intérieur de la grange pour se retrouver au milieu d'une pièce plutôt propre, la poussière presque inexistante. La seule chose qui paraissait indiquer l'état d'abandon de la fermette était l'état des boiseries qui étaient moisies et usées par le temps.

Le mobilier avait subi le même sort, mais tout semblait vraisemblablement à sa place, comme à l'époque où une famille habitait dans ces lieux. D'un coup Kuan se mit à défoncer une latte du sol et sortit un journal et un petit sac en toile rempli de pièces d'or et quelques babioles d'une valeur certaine.

Le journal paraissait illisible aux yeux de Kuan les écritures et dessins qui y figuraient dataient d'une autre époque et les caractères n'étaient ceux d'aucune langue connue. Seulement les dernières pages semblaient écrites dans une langue connue surement de la main du fermier.

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Dans les pages on peut lire que le fermier explique qu'a cause de la sechèresse il a du descendre dans le puits de la ferme afin d'essayer d'y creuser pour trouver de l'eau. Au lieu de cela, il trouva un passage vers un souterrain. Le long de ce souterrain il y trouva plusieurs pièces remplies de trésors et sur un autel ce livre et un sac rempli de pieces d'or.
Les dernières lignes : Ma chère compagne, je te laisse ce que j'ai trouvé dans le souterrain au fond du puits. Si tu lis ce message, c'est que quelque chose nous est arrivé, je t'en prie sers-toi de cet or pour offrir la meilleure vie possible à notre enfant. Je t'aime pour toujours.

Les arts et mystères du lointain orient était un mystère presque indicible pour nombre d'occidentaux. Une seule fois, petite, elle se souvenait d'avoir vu l'un des plénipotentiaires shous aux Cormyr, alors qu'elle accompagnait son père pour rencontrer un mage de guerre. En vérité, elle se souvenait mieux du shou, ou tout du moins de l'aura de mystère qui l'entourait, que du mage. Stoïque et toujours souriant, auréolé d'une forme de sagesse et d'intelligence évidente dans sa robe officielle azurée, se référant à son empereur qui l'ordonnait. Et elle se rappelait d'une forme de désarroi chez son père. Il avait connu, servi et dirigé certains des mages les plus terrifiants de Faerun, vu la mort et celle de ceux qu'il était sensé commander et, selon la légende de ses hommes - dont elle avait toujours doutée - battu en duel un minotaure. Toujours était il qu'elle se souviendrait toujours du regard de son père : l'Orient, les shous, le laissait confus, il respectait terriblement l'empire, mais aussi… le craignait. Et on n'enlevait pas ainsi le souvenir de la crainte d'un chef de guerre de la mémoire de sa fille.

Quoique Sabetha ne porte pas ce genre de crainte - la protection du Royaume n'était pas de son ressort - les mystères du lointain empire la laissait toujours pantoise. Elle avait entendu le shou dire qu'il allait trouver un esprit qui pourrait l'informer. Mais quel esprit ? Les fantômes et les spectres existaient, bien sûr, mais ce n'était pas ainsi que cela fonctionnait… à moins que ? Peu importe de toute façon, il semblait être le seul à avoir une piste, elle suivit donc, aussi curieuse qu'impressionnée.

Elle observa l'homme défoncer le sol avec un sourcil levé tout en jetant un œil aux alentours. La maison avait dû être chaleureuse à une époque. Moins difficile à chauffer qu'un château de pierre certainement.

Elle regarda Kuan sortir un journal, étonnamment épais, du sol. Un livre ? Elle allait demander à le voir mais, voyant que Stor voulait également le voir, elle lui laissa la primauté. Ses connaissances étaient celles d'une savante, il était fort probable que les connaissances populaires de Stor soit plus utile en l'état.

- Fais voir !

L'impatience et la fébrilité de Stor étaient clairement visible alors qu'il arrachait presque le journal des mains de Kuan. Le barde avait suivi, jusque là, les évolutions du Shou avec un scepticisme amusé mais, force lui était maintenant de le reconnaître, celles-ci les avaient conduits à des indices importants.

Parcourant rapidement les pages intelligibles, il marmonna dans sa barbe inexistante : "Un souterrain dans le puit. Des salles remplies de trésors. Bon à savoir, ça.". Levant la tête, il porta son regard sur le petit sac d'or avant de revenir sur le livre.

- L'or est encore là. La femme ne l'a pas utilisé, ce qui confirme la légende : elle s'est bien donnée la mort avant de le dépenser.

Perplexe, le Hin examina les caractères étranges couvrant le début du journal. "Voyons voir. Quelle est donc cette écriture étrange ?". Psalmodiant à mi-voix en frottant un peu de suie et de sel entre ses doigts, il tenta de comprendre ce mystérieux idiome, mêlant les effets d'une compréhension des langages à ceux de la lecture de la magie octroyée par son bandeau de lien.

Levant la tête, Stor eut une mimique amusée en regardant les jeunes femmes du groupe, adeptes de la magie.

- Vous avez entendu parler d'un dénommé Zakarias de la Tour, magicien de son état ? Un ancêtre de Rick, peut-être... Encore un de ces nécromants qui pensaient vaincre la mort au prix d'expériences macabres. Mais... Attendez... On dirait que ça aurait peut-être marché, son truc, finalement mais que le prix à payer pour ça aurait été exorbitant.

Songeur, le barde fronça les sourcils :

- Et s'il avait survécu ? Si Rick était en fait Zakarias ? Ou alors, Zakarias est votre Darius... Intéressant, tout ça...

Taquin, le halfelin faisait traîner les choses, ne semblant pas remarquer les regards furieux et impatients des arcanistes. Avant de se faire réduire à l'état de cendre par l'impétueuse Sabetha, il cessa vite son petit jeu et leur tendit le grimoire pour qu'elles puissent se rendre compte, par elles même, de son contenu. Après tout, c'était elles, les vraies spécialistes de la magie, le barde n'était, au mieux, qu'un érudit dilettante.

L'expatrié des Shous avait conscience que son comportement pouvait paraître des plus étranges. Des tas de raisons à cela ! Comme sa magie spirituelle à créer des armes, sa capacité à parler avec certains esprits, sa culture orientale, son caractère intraverti...

Il acceptait cela même si à vrai dire il trouvait bien plus étrange ses compagnons d'aventure. Quoi de plus étrange que des mages, ensorceleurs et bardes ?

S'il était content de sa découverte, il n'en montra rien avec un visage toujours impassible. Peut être juste un petit haussement de sourcils en découvrant la vitesse à laquelle s'est jeté le petit barde sur le livre trouvé sous le plancher. Il s'est jeté dessus comme un affamé le ferait sur une miche de pain. Il a coupé l'herbe sur le pied à la magicienne mais heureusement en bon camarade il lui remit.

Il les écouta en silence. Son regard se fit plus sombre qu'il ne l'est d'habitude en attendant le mot "nécromant".

- Soyez prudents. Ce livre pourrait être maudit ou piégé. En tout cas, cela rejoint mes soupçons sur une créature en lien avec un mort-vivant. J'ai l'impression que nous approchons de plus en plus de la vérité. Peut être que nous pourrions suivre le souterrain et voir jusqu'où il nous mène ?

Metzli avait découvert la ferme et son environnement avec une curiosité mêlée d'appréhension. Il y avait quelque chose de peu naturel en cet endroit dont émanait une tristesse qui faisait écho à la chanson de Stor.

Guidé par une force invisible, Kuan leur avait ouvert la route et découvert un livre qui offrait de premières réponses à leurs questions. L'efficacité des investigations du Shou impressionnèrent l'ensorceleuse qui n'avait jamais rien vu de tel. Elle se garda de le déranger, de crainte qu'il ne perde sa concentration ou les ressources qui lui permettaient d'agir de la sorte.

L'examen du livre par Stor avait apporté quantité de nouveaux éléments, et notamment la confirmation du sort funeste de la femme et de son enfant à naître. La prudence de Kuan était parfaitement justifiée. Metzli saisit finalement le grimoire que lui tendait le barde.

Avant d'en examiner le contenu, elle déclara :

- Il semble en effet clair que nous sommes proches d'une entrée vers le souterrain. Le livre, la légende, le comportement de la végétation tout autour... Tout laisse à penser qu'il se passe des choses étranges ici et que la source en est proche.

Serrant le poing, elle ajouta :

- Il faut absolument y mettre un terme. Ce fermier, cette femme, leur enfant... Les voyageurs, les caravaniers, mes deux chevaux... Trop de créatures ont souffert des agissements de cette bande de fous !

Reprenant son calme, elle conclut :

- La similitude des noms de famille est en effet étrange, Stor. Il se pourrait que Zakarias soit Darius ou que Darius soit un serviteur d'un Zakarias devenu mort-vivant. Rick ne m'a pas paru assez puissant et sain d'esprit pour correspondre à l'image que je me fais d'un puissant nécromancien, mais peut-être que j'ai été abusée par un excellent comédien. Peut-être un parent, plus ou moins proche... Quoi qu'il en soit, il faudra bien explorer les environs pour tirer cela au clair...

L'ensorceleuse lança alors un sortilège afin de détecter toute trace de magie, d'abord sur le grimoire, puis en se déplaçant lentement dans l'habitation : il n'était pas impossible qu'elle recèle d'autres objets "empruntés" à Zakarias.

Si le livre ne comportait pas de traces de magie hostile, elle se mettrait à l'étudier plus en détail.

Metzli utilise "détection de la magie" sur le grimoire, puis un peu partout dans la ferme (au besoin, plusieurs lancers du sort).

Si le grimoire semble inoffensif, elle l'étudie (connaissances mystères/histoire/religion/linguistique), au besoin à l'aide d'un sort de compréhension des langues, pour essayer de récolter des informations sur :

- l'âge du manuscrit et l'époque de sa rédaction.
- la langue dans laquelle le manuscrit est rédigé.
- la personnalité de son auteur et le type de magie utilisée (qui est-il ? que cherche-t-il à faire ? ses pratiques correspondent-elles à des choses dont elle a déjà entendu parler ? Ou déjà vu lors de son expédition dans le tumulus dans la quête l'apprenti de la ruine que tu avais meujeutée ?).
- le sort de son auteur suite à l'expérience qui aurait mal tourné (ça évoque une sorte de vampire/vampirien ? de liche ? de créature hybride ou inconnue ?).

Voyant que Stor n'avait pas été dissous sur place, et Metzli détecter les auras, elle attendit, histoire d'être sûre de ne rien craindre. En magie, on se devait d'être partisan du moindre effort, comme dit le Vieux Sage. Elle saisit ensuite le livre que le barde lui tendait avec un sourire doux avant de s'approcher de ce qui ressemblait le plus à une table et de le poser dessus. Les grimoires étaient ce que les mages avaient de plus précieux, souvent cryptés. Le sien était dans sa tête, et c'était un avantage non négligeable, les télépathes étaient rares, ses secrets étaient donc difficile à voler.

Elle se concentra, sorts de protection ou pas, les nécromants n'étaient pas les dernier à lier des esprits à leurs artefacts pour les protéger :

- La route semble donnée, mais si nous pouvons trouver les secrets du nécromancien, ils pourraient nous être utile contre lui. Il existe une possibilité que de la Tour ne soit rien d'autre que le titre d'un fiefé. Mais il ne faut pas aussi oublier que certaines utilisations de la magie - souvent la nécromancie - plait peu à la Dame, les vieux mages complètement fous ne sont pas rares. Je me méfierait tout autant de Rick que de Darius. Il est des moments où la stupidité et la folie deviennent une seule et même chose…

Comme Stor, elle lança le duo de sorts de lecture de la magie et de compréhension des langages. L'histoire était vieille et elle craignait de découvrir un type de magie qui lui échappe complètement. Mais avec un peu de chance, ce ne serait pas le cas, et le nécromant aurait eu l'intelligence de développer des contresorts. Pendant de longues minutes elle chercha des indices, jusqu'à en arriver à sa dernière et funeste expérience. L'homme se serait lui même transformé en vampire ? Ou en vampirien ? Ce n'était pas sa spécialité.

- Diables… cet idiot s'est lui même changé en mort-vivant en avalant du sang maudit. C'est un cas plutôt rare j'imagine, alors je ne sais pas quelle transformation aura pu en en résulter. Toujours est il que ce que nous préparions contre les créatures vampiriques devrait être efficace également dans ce cas.

Mieux vaut probablement garder le livre, sait on jamais. Si il ne nous sert plus à rien, j'imagine que Château-Suif sera heureux de l'acquérir, elle jeta un regard à Stor, mieux vaut ne pas laisser ce genre de choses entre de mauvaises mains, hum ?

Même type de recherche que Metzli, comme dit dans le HRP. J'imagine qu'avec l'aide de Metzli, la recherche pourrait nous en apprendre plus. Sabetha est prête à passer quelques temps à chercher des informations.

Metzli avait étudié le codex avec Sabetha. Les deux femmes ayant déjà collaboré par le passé, les fruits de leurs recherche ne tardèrent pas à apparaître. Il émanait du livre une aura magique maléfique qui incitait Metzli à ne pas s'en servir mais, comme Sabetha, elle estimait plus prudent de l'emporter pour qu'il ne puisse pas tomber entre de mauvaises mains.

Le contenu du livre montrait clairement l'évolution d'un Zakarias passé de maître blême souhaitant maîtriser les arts de la non-vie au statut de vampire. L'écriture en lettres de sang ne laissait que peu de doutes quant au caractère profondément maléfique de ses intentions. Les sorts et expériences qui étaient décrits dans l'ouvrage donnèrent la nausée à Metzli qui se contenta de les parcourir de manière superficielle. La nécromancie l'avait toujours dégoûtée...

L'ensorceleuse n'avait par contre rien appris sur d'autre sur Zakarias, à commencer par l'époque à laquelle il avait vécu, ses origines et ses liens éventuels avec Rik, Darius et les trolls qu'ils avaient croisés.

Metzli résuma de son mieux leurs découvertes à ses compagnons. Puis, caressant pensivement Tzotzil, elle déclara :

- Je pense qu'à ce stade, nous avons tiré tout ce que nous pouvions de ce journal. Sabetha, tu peux le garder si tu souhaites l'étudier plus en détail... ou le confier à une institution de confiance une fois notre mission terminée...

La jeune amnienne accordait une confiance totale à la magicienne et ne craignait pas de lui confier un objet aussi dangereux. Sa seule crainte était qu'ils ne soient vaincus par un ennemi trop puissant et lui offrent, en prime, le grimoire. Mais le laisser sur place ne constituait pas forcément une meilleure solution. Elle ajouta :

- Je n'ai trouvé aucune autre trace de magie dans la maison. Et nous n'en savons pas plus sur le destin de Zakarias et sur ses liens éventuels avec Darius et Rik. Je pense que nous avons vu ce qu'il avait à voir ici et que nous pouvons partir à la recherche du passage. D'après le journal, il se trouverait dans le puits.

Metzli espérait que le puits serait doté d'une corde assez solide. Elle avait laissé la sienne à Elturel, mais il était probable que l'un ou l'autre de ses compagnons en ait emporté une.

Stor avait rapidement sorti de son sac parchemin, plume et encre, afin de coucher par écrit tous les détails ainsi rapportés par les deux arcanistes. C'était le meilleur moyen de ne rien oublier lorsqu'il lui prendrait la fantaisie d'écrire une balade s'inspirant de l'histoire de Zakarias de la Tour, soulevant ainsi le paradoxe que, pour vivre éternellement, il fallait éliminer toute trace de vie en soi pour devenir un mort-vivant.

- La puissance qui émane de ce journal est clairement maléfique, commenta le barde en rangeant son nécessaire à écriture. On sent clairement qu'elle aiguise les sens de l'esprit et de la réflexion mais j'ai aussi l'impression qu'elle déshumanise son porteur, le rendant plus froid et insensible. Libre à vous de continuer à l'étudier plus avant - je vous pense assez sages pour prendre les précautions nécessaires - mais je me sentirai plus tranquille s'il était mis en sécurité par la suite. Château-Suif est un bon choix, les moines ont l'expérience de ce genre d'ouvrage.

L'impatience se lisait de nouveau sur le visage du halfelin. Il était largement temps de poursuivre leur route et, quelle meilleure façon de le faire que d'emprunter le souterrain qui conduisait au laboratoire du nécromancien ?

Trouver le puits fût chose aisé car il se trouvait juste à quelques mètres de la propriété. Un simple regard suffit au groupe pour s'apercevoir qu'en effet il était à sec, un lancer de caillou confirma l'hypothèse avec le bruit caractéristique de la pierre contre la roche.
La corde et le seau étaient toujours là et il leur fut aisé de descendre dans les profondeurs du puits. En bas, la lumière qui s'engouffrait par l'ouverture du puits ne leur permettait pas de voir convenablement c'est pour cela que Bartos profita pour allumer une torche.

Ils purent ainsi s'apercevoir qu'ils se trouvaient dans une sorte de caverne avec un sol rocheux et humide, il y avait bien quelques flaques d'eau parterre mais bien peu pour les besoins d'une ferme.
La caverne était plutôt petite de l'ordre de quelques dizaines de mètres cubes, le mur nord ouest était effondré comme si l'on avait utilisé des explosifs pour l'abattre.

Un regard suffit à conclure que c'était par là que le paysan était passé, d'ailleurs une lumière bleutée irradiait par l'ouverture...

Stor qui semblait impatient de s'aventurer dans la galerie fut le premier à passer la tête pour voir où menait cette faille dans le mur et il fut à peine surpris de s'apercevoir que juste derrière le mur se trouvait une salle creusée dans la roche à sa gauche la salle s'enfonçait et on apercevait à peine quelques toiles d'araignées, devant eux se trouvait une grille en fer pour accéder à la salle suivante.

Stor qui n'était pas fou prit le temps d'observer attentivement la salle et s'aperçut qu'il y avait quelques cadavres humains pris dans les toiles un peu plus sur la gauche. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que pour s'attaquer à des humains ces araignées devaient être d'une taille considérable

Cependant, il ne pouvait pas voir plus loin sans prendre le risque de se faire repérer pas ces saletés...

je vous remets la carte. Sous-sol Zakarias