Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Chapitre II : Premiers pas
écrit le : Mercredi 26 Mai 2021 à 17h38 par La Goualeuse
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L'hostilité grandit aussitôt qu'elle prononça quelques mots, lesquels avaient immédiatement dévoilé leur origine. Manifestement, ceux qui les tenaient à leur merci n'appréciaient pas les étrangers ; il fallait reconnaître que les méthodes balduriennes n'avaient pas été des plus tendres...

Ses muscles se tendirent lorsqu'un humain la pointa de sa lance, prêts à la propulser en arrière si l'esquive s'avérait nécessaire. Son armure gisait à quelques pas sur le sol, à côté de ses armes... La jeune femme était plus vulnérable que jamais, mais peut-être cette fragilité avait-elle joué en sa faveur : le chef, qui ne semblait pas l'identifier comme une menace, s'était interposé. Elle expira lentement pour évacuer la pression, s'efforçant de garder la tête aussi froide que possible alors que les yeux du reptile l'épluchait avec le tranchant d'un scalpel. Avait-elle frissonné ? Elle n'en était pas tout à fait sûr, et tenta de masquer cette vague hésitation par un geste de gratitude : une main sur le cœur, elle s'était légèrement inclinée en avant.


- Mesalyne, répéta-t-elle en se désignant une nouvelle fois de manière à confirmer ce que l'homme-lézard semblait avoir compris. Nous ne sommes pas Baldurans, poursuivit-elle en insistant sur la négation.

L'aquafondienne espérait que le simple usage du commun faêrunien ne les accuserait pas davantage aux yeux du chef de l'escouade qui, quoique animé par la rancœur, semblait soucieux d'agir avec justice. La situation était délicate. Elle marchait pour ainsi dire sur du verre et se doutait qu'on se lasserait vite de lui arracher des réponses question après question. Il fallait démontrer leur bonne foi, aussi se résigna-t-elle à livrer quelques informations.


- Nous sommes des voyageurs, des marins. La mer a cassé le bateau.

Elle articulait toujours bien distinctement, choisissant des mots simples. En dépit du danger, une forme de chaleur émanait de sa voix ; les traits de son visage, légèrement tendus, demeuraient doux.



Tous recherchent l'aventure... Moi, c'est elle qui m'a trouvée.
 
 
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écrit le : Mardi 01 Juin 2021 à 17h02 par Joinon
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C'avait été avec autant d'intérêt ethnologique que de curiosité que Joinon avait observé les différentes scènes reproduites sur les murs. Il avait néanmoins été à la fois déçu et intrigué de ne trouver aucune représentation des faerûniens qui avaient foulé ces terres avant lui, d'autant plus si cette rencontre avait eu de funestes répercussions.
¤ Voilà qui est étonnant... ¤ avait songé le barde en s'asseyant aux côtés de Misagaasaa. ¤ Nous autres avons plutôt tendance à consigner les guerres et inimitiés au détriment des événements plus plaisants... ¤
Tout en lissant sous lui les plis de son pantalon, il s'était demandé si leur petit groupe allait figurer un jour parmi les autres esquisses de la cabane.

Comme Abrulion, Joinon avait étudié avec application la magie de leur hôte. Celle-ci n'était pas sans lui rappeler une démonstration à laquelle il avait déjà assisté, mais n'avait alors pas eu le temps de l'examiner très longtemps... Ici, dans le calme du camp, il pouvait la contempler d'autant plus.

- Voilà qui est formidable cher Abrulion, lança-t-il avec un émerveillement visible. Nous avons l'air nigauds maintenant avec notre encre et notre papier tristement plat. Notre bon ami s'est brillamment affranchi de ces deux dimensions. C'est fabuleux !

Profitant de la représentation tridimensionnelle de Misagaasaa, le nain d'or se décida à lancer l'une de ses propres incantations, mis en confiance par les tentatives fructueuses du halfelin.
Un sortilège de prestidigitation devrait faire l'affaire sans risquer d'être dangereusement transformé par la Toile d'Anchorome. Il chantonna:

- Quelques planches de bois
Mises ensemble et voilà
Quatre murs et un toit:
La maison des Sympas!
Joinon tenta de faire apparaître une petite bicoque à l'endroit où le sable figurait la côte où mouillait toujours l'expédition de Longsouffle. L'objet allait nécessairement être des plus sommaires mais suffirait probablement à demander l'accord de s'installer ici, et d'exploiter fatalement les ressources locales.



Malheureux le royaume qui n'a pas de héros.
 
 
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écrit le : Mardi 01 Juin 2021 à 17h39 par Phineas
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La Goualeuse

L'homme lézard inspira tout en fixant la jeune femme. Puis son regard se posa sur les deux guerriers et l'elfe. Ses deux paupières se fermèrent quelques fois puis, il posa la pointe de sa lance au sol et fit un pas en levant la main, vers Azima. Celui-ci était toujours tendu mais ce n'était pas pour rien qu'il avait été choisi pour une mission diplomatique. Flamboyant, il n'en était pas moins capable de garder, quand la situation le demandait, un calme minéral et savait que le moindre mouvement pouvait être mal interprété.

Le reptilien s'arrêta après ce pas, à portée du turmien et les embrassa tous du regard. Il se retourna et laissa l'un de ses guerriers garder sa lance, se trouvant donc désarmé (du moins, si on exceptait sa hache au fourreau et sa probable force physique).


- Toh Baldur-han, il hocha la tête puis plaça la main au milieu de son plexus, Kurunji.

Il tendit la main, paume vers le bas vers Azima. Celui ci jeta un regard à Mesalyne, mais n'attendit pas sa réponse. La roublarde aquafondienne saisissait ce qu'il se passait : les signes d'honneur chez les guerriers était un langage universel, quoique différent d'une culture à l'autre. Et le turmien comprenait celui ci. Il posa sa main sur son plexus avant de donner son nom et plaça sa main de la même façon à côté de celle du lézard.

Kurunji se retourna et tous ses hommes semblèrent se détendre, quoique pas encore certain. Il récupéra son arme et présenta la forêt, vers l'ouest, son regard revenu à la Goualeuse.


- Je crois qu'ils nous demande de les suivre, dit Thyrine, sauf erreur, c'est de cette direction qu'ils sont venus.

Joinon et Abrulion

Leur hôte se lissa la barbe pendant qu'il essayait de comprendre ce que signifiait l'apparition de Joinon. Celle-ci d'ailleurs, n'avait rencontrée aucune résistance. Joinon comme Abrulion en conviendrait certainement ensuite : si il y avait probablement des différences entre le Pouvoir et l'Art, les sortilèges de faibles niveaux semblaient rencontrer moins de contraintes que les plus complexes.

Toujours était il que Misagaasaa compris vite, et utilisa sa sabukinésie (à moins que le barde ne trouve un néologisme plus adéquat) pour représenter l'exact même bicoque, couleur en moins. Il représenta ensuite la côté alentour, là où le nain avait placé sa première apparition tridimensionnelle, et ils purent constater que le responsable local connaissait parfaitement sa contrée : la baie dans laquelle ils avaient débarqués fût représentée presque à la pierre prêt. A ceci prêt, probablement, que la dernière image qu'il en avait devait remonter à plusieurs semaines.

Les regardant, il fit grandir et rétrécir la bicoque, leur faisant comprendre qu'il désirait savoir quel taille elle devait faire. Par la suite, il fit de même avec la position. Ils s'intéressa ensuite à la constitution de cette bicoque. Probablement les couleurs qu'avait utilisées Joinon sous entendait elle une utilisation de bois. Il chercha à s'en assurer, et quoiqu'il ne sembla pas s'en émouvoir, il traça une longue ligne d'un sable noir qui reposait au bord du bac, entre la côte et la forêt et brouilla toute sa surface ci d'une brume de sable obscur.



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Mercredi 02 Juin 2021 à 04h32 par Schninkel
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Ceux qui se prétendaient sages étaient bien souvent les premiers à manquer de sagacité. Avec un sourire moqueur devant son expression agacé, la chasseresse croisa Varnas et passa hâtivement son chemin afin de rejoindre Thelka. Dans un mouvement flou et rapide, elle rangea son arc, apparue à côté d’elle et lui pris son fardeau. Farah baissa doucement le visage pour lui signaler qu’elle l’assisterait à la réalisation d’attelles.

Aussitôt, dans une coordination muette, elle se mit à rechercher du bois, suivant scrupuleusement la méthodologie de l’Elfe. De nature, de forme et de taille, pour compléter les bandages de manière à maintenir la réduction des fractures. La chasseresse était formé aux premiers secours, elle connaissait les articulations, les points de pression, et plus généralement, avait connu son lot de fractures, d’hématomes, de foulures et de plaies.

Tandis que les chasseurs écartaient le cercle de vigilance et que les deux jeunes femmes s’éloignaient de la position des blessés, Farah redoubla de prudence en portant régulièrement son regard aux alentours.


hrp.gif Perception, Premiers Secours


 
 
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écrit le : Samedi 05 Juin 2021 à 15h51 par La Goualeuse
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Comme c'était bien trop souvent le cas à son goût, en ce nouveau monde comme à Faêrun, les affaires devaient se régler entre mâles. Le massif saurien se désintéressa d'elle pour gratifier Azima d'un salut solennel, par lequel il était bien évident qu'il reconnaissait un égal : lui, que sa taille imposante et sa musculature désignaient comme un valeureux combattant, méritait des présentations en bonne et due forme. Profondément humiliée, la jeune femme répondit à l'affront avec une bonhomie souriante digne des plus roués diplomates.

- Une demande, vraiment ? persifla-t-elle à voix basse, ne cachant pas son humeur à Thyrine.

Et en effet avaient-ils vraiment le choix ? Elle fit signe aux autres d'obtempérer, puis rassembla ses affaires à la hâte, passa son armure de cuir sans prendre le temps d'en serrer les liens et jeta sa cape sur ses épaules. Se réfugier dans une grotte, lieu sans issue, avait scellé leur sort ; on ne l'y reprendrait plus.

Une fois sortie de la caverne, elle dénombra leurs ravisseurs et observa plus attentivement la physionomie des humains, essayant d'estimer de quelle peuplade connue ils se rapprochaient le plus. L'alliance de ces deux races l'intriguaient : avaient-elles fait front commun contre l'envahisseur, ou vivaient-elles unies depuis toujours ? Quoi qu'il en fût, la présence de cette escouade si près du Fort n'augurait rien de bon.

Pragmatique, elle chuchota au valeureux Azima de cheminer près de Kurunji, non sans s'être d'abord assurée que les signes échangés n'engageaient aucune forme de défi.



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écrit le : Lundi 07 Juin 2021 à 17h13 par Phineas
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La Goualeuse

Kurunji devant, la troupe - qui ne savait pas vraiment à quel point ils étaient prisonnier - repris la route. Ils se rendirent vite compte que l'affrontement aurait été en leur défaveur. En plus de ceux qui étaient au sol, trois archers, deux sauriens moins massifs que les lanciers et un elfe, sautèrent des arbres pour les rejoindre.

Ils n'étaient pas particulièrement agressifs, semblant apparemment considérer qu'il y avait peu de chance que leurs nouveaux amis s'échappent et à en écouter les quelques informations de leur éclaireuse, ils avaient raison. Elle ne connaissait en rien l'environnement et tenter de s'échapper serait peine perdu vu qu'ils les rattraperaient certainement vite. Sans compter les dangers présents dans la jungle.

Car c'était bien une jungle qui laissait bientôt la place à la forêt septentrionale. L'humidité, qui grimpait déjà quelques heures plus tôt, atteint des sommets de moins en moins confortable pour l'aquafondienne habituée à un temps plus sec. Cependant, grâce à leurs guides, ils purent vite estimer qu'ils avaient économisés une bonne journée de marche. Deux heures plus tard en effet, ils sortirent de la jungle abruptement et un terrible spectacle s'offrit à eux. Sur des lieues à la ronde, les arbres étaient calcinés et les quelques uns qui tenaient encore debout ne repartiraient probablement jamais. Les regards de leur escorte se noircir alors qu'ils commençaient à traverser le champ de cendre. Ils ne s'arrêtèrent pas, mais Kurunji attrapa le regard de l'ancienne courtisane et pointa quelque chose vers l'est, deux ou trois lieues plus loin. Sur un promontoire rocheux se dressait une construction clairement faerunienne : un fortin.

Eux allaient vers l'ouest, où s'élevaient des montagnes et où, si elle ne se trompait pas, elle pouvait distinguer un village. Un peu plus loin, après avoir descendu la colline sur laquelle ils avaient débouchée, ils pourraient suivre un petit cours d'eau autour duquel la vie avait percé la désolation. Hélas, le gigantesque champ de cendre les suivraient encore pendant plusieurs heures.



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écrit le : Lundi 07 Juin 2021 à 18h12 par Thojan
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Varnas n'était pas idiot, et était largement conscient de ses capacités et de ses limites. Mais peut-être qu'avec l'âge, il avait tendance à embellir certains récits de ces aventures. Ce saut-ci, en tout cas, aurait besoin d'une bonne dose de licence poétique.

¤ J'ai été jeté à bas après une âpre lutte et plusieurs centaines de mètres… ¤

Quand il vit l'homme-cerf et Farah portée de crachat —une unité de mesure toute à fait standard—, puis les corps meurtris des autres chasseurs, il changea d'avis en massant ses côtes douloureuses:

¤ J'ai eu la prescience de sauter à temps avant que le monstre ne se retourne… ¤

Son sens aigu des sociétés humanoïdes lui fit comprendre que Thozihé et les elfes étaient en désaccord, sans doute sur la chasse au gigantesque ophidien. Alors qu'il aurait sans doute partagé un commentaire bougon sur l'énorme créature, il trouva plus sage de ne pas jeter de l'huile sur le feu et de risquer un mouvement d'humeur de l'énorme élaphoïde qui pouvait sans doute l'encorner sans difficulté. Il offrit cependant son aide pour maintenir les attelles pendant que Thozihé les liait, tout en parlant abondamment à la jeune elfe avec un air enjoué et des expressions encourageantes. Elle était peut-être douée pour comprendre les signes, mais pour le langage oral elle aurait sans doute encore besoin de quelques cours de langue.

– T'inquiète pas, poulette. Thelka. C'était très courageux ce que tu as fait. J'ai déjà vu ça. Un gamine qui s'est lancée contre un géant pour lui larder la jambe. Elle a sauvé deux de ses compagnons, mais s'est fait écraser comme une blatte sous son talon. Et nous-mêmes on a failli finir en crêpes…

Il eut un éclat de rire qui ne trahit rien de la fatalité de ses paroles. Après tout, le but était de la distraire de sa douleur, pas qu'elle comprenne vraiment quoi que ce soit.

– Mais toi tu vas t'en tirer. Finie les galipettes. On va essayer de recommencer à pister notre vrai gibier, celui qui ne fait que quelques mètres. Si on mange ce gros-là, on aura une indigestion.

Avec un dernier sourire encourageant —il fallait le voir pour le croire—, il se releva vers Farah et les autres chasseurs valides, mimant ses paroles avec des gestes simples.

– Ce serpent-là. Trop grand. Pas chasser. Cherchons le petit.

¤ Celui qui ne fait que cinquante centimètres de diamètre, quoi… ¤

Il se joignit ensuite aux recherches, pas de l'énorme corridor qui indiquait le passage du monstre, mais plutôt des traces de leur première proie. Il n'allait certainement pas affronter un serpent constricteur tout seul, même s'il en faisait que huit mètres de long, mais trouver une piste redonnerait un but à ces chasseurs bouleversés. Varnas avait déjà vu de fines équipes exploser sous le poids du stress et de l'échec.

hrp.gif On est là pour un moment à s'occuper de la blessée, donc jets: Social/psychologie pour palper l'ambiance. Premiers secours pour aider (j'ai pas mis le DD10, tu en fais ce que tu veux). Connaissances (nature) pour déterminer les capacités/vulnérabilités du serpent. Survie pour suivre la trace.

Lancers...


 
 
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écrit le : Mercredi 09 Juin 2021 à 13h04 par Abrulion Bascollier
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oila une belle équipe qu’était la demi-portion et les deux nains, qui jouaient au sable pour se comprendre. Une façon pratique et efficace de narrer des faits, mais autrement plus sujette à interprétation quand il s'agissait de question-réponse.

Le hin n’était pas érudit en la magie, lui qui n'avait besoin que de commander ses pouvoirs la veille au soir auprès de son supérieur clérical. Reste que auras, domaines, énergies et registres était des concepts familiers, et le nain-prêtre du nouveau monde ne rentrait manifestement pas dans les cases.

Le hin s’étonna de trouver une aura faible autour de sa personne Etait-ce lié à ces sensations bizarres qu'il avait éprouvé la veille en lançant le sort de lumière, puis celui de compréhension des langages ? Joinon n'en avait pas, c'était donc bien probable.


- C'est effectivement pratique. Je me demande quelle durée il peut tenir cet effet actif.Répondit-il à Joinon, qui se prétait lui aussi aux jeux de magie.


Quelle taille et quel emplacement pour l'observatoire, c'était à vrai dire une bonne question, épineuse qui plus était.
Etait-il venu l'heure de révéler les centaines de matelots attendant les instructions ? Les intentions de l'amiral étaient bonnes, en tout cas de ce qu'ils savaient, mais les autochtones le verraient-ils de cet oeil, si toutefois ils arrivaient à comprendre le but de recherche de connaissances ?

Le hin s'approcha du sable et tenta de faire comprendre que la localisation était pour l'heure inconnue. Il pointa son doigt à différents endroits et enchaina sur une moue, sourcils levés et bras pliés paumes vers le haut. Il pointa alors le lac, et mima de boire à la gourde, puis la forêt et mima de tirer à l'arc, puis l'océan et il s'assit et mima la houle d'un bateau, et le transport d'un gros baluchon sur le dos. A chaque fois il prononçait des mots et phrases simples pour commenter ses mimes.
Il tentait de signifier que ces choses importeraient dans la localisation future du camp.

Le nain avait-il une proposition sur la localisation ? Il l'invita à désigner un endroit sur la carte.



user posted image

N0 : Détection du poison, Lumière, Détection de la magie, Purification de nourriture et d’eau
N1 : Repli expéditif (domaine), Courant d’air ascendant, Main-araignée, Tenue d’apparat
N2 : Localisation d'objet (domaine), Membres arachnéens, Soins modérés
 
 
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écrit le : Mercredi 09 Juin 2021 à 14h41 par Phineas
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Varnas et Farah

Varnas ne s'était pas trompé, il y avait visiblement dissension entre le xalib et le chef des elfes. Mais , avant de retourner chercher la piste de leur proie, il constata qu'il n'était pas le seul dans ce cas : il y avait visiblement deux partis sur la façon de gérer la situation. Le gros de la troupe était déjà reparti à la chasse, mais le vieil compris vite que, certain semblaient estimer que la priorité était désormais de ramener la blessée au camp. Ceux ci, six d’entre eux, hésitaient à reprendre la chasse jusqu'à ce que, juste avant que le rôdeur ne les suivent, Thozihé secoua la main, indiquant qu'ils pouvaient partir.

Thelka était restée muette mais avait acceptée de bonne grâce l'aide de Farah. Malgré son mutisme, elle aussi avait nettement senti le doute sensible qui l'assaillait. La rôdeuse avait parfaitement compris qu'elle respectait énormément leur chef, et si elle ne se trompait pas, il devait être une sorte de tuteur ou de maître. Pourtant, sa réaction montrait clairement que la blessée était l'une de ses amis proches. Gizhaanmad - son chef et maître donc - ne semblait pas pourtant faire de son retour au camp une priorité. Et bien que l'homme-cerf ne soit pas de son clan, celui-ci semblait donc mieux suivre la ligne de ses émotions que la raison de la chasse. La forêt, que Farah put découvrir plus clairement maintenant, étaient faites d'arbres immenses et puissants, peut-être primordiaux. Même les branches tombées au sol donnaient un bois de bonne qualité, certaines essences d'ailleurs lui étaient inconnues. Dont quelques unes semblaient imputrescibles et visiblement immunisées aux parasites. Mais la priorité étaient la blessée, et les caractéristiques recherchées étaient donc la rectitude et la rigidité. Bientôt, elles eurent récoltées une demie-dizaine de branches correctes. Et purent revenir.

Elles découvrirent donc Thozihé seul avec la blessée. Il avait fabriqué un coussin de mousse sous sa tête et sa jambe était prête pour être maintenue dans l'attelle, des bandes de cuir prêtes à servir de sangle. Lui regardait la forêt, ses grands yeux plissés. Thelka s'approcha de lui le regardant.


- Thelka, doodann aw.

- Anaw...

- Na'li. Doodann aw.

Nerveuse, la jeune elfe hocha la tête avant d'aller vers son ami. Celle ci était visiblement endormie, et la forte odeur qui émanait indiquait que tel en était probablement la cause. Thozihé saisi l'épaule de Farah quand elle passa à côté.

- Fawr-ah, il hésita, tou pô allez avec ?

Il ajouta un regard pour appuyer le fait qu'il s'agissait d'une interrogation et montra Thelka et la blessée endormie puis pointa la direction du village dont ils venaient. Alors que, probablement, elle allait répondre qu'il allait difficile de transporter l'elfe dans la forêt maintenant qu'elle dormait il haussa la main pour lui indiquer de se taire. Il regarda à nouveau de la forêt avant de lever la tête. Un bruit lourd et rauque sortie longuement de sa gorge, trois fois. Il se tourna ensuite d'un quart et indiqua à Farah de se tenir derrière lui. Un brame presque identique répondit au loin de la forêt. Le silence revint quelques minutes puis... des bruits de sabots se firent entendre, un trot prudent. Et soudain, sortant de l'ombre des arbres, un impressionnant cervidé (quoique d'une taille bien plus normale que le serpent) à la fourrure sombre et aux bois arrondis et couvert d'un léger duvet. Son garrot culminait facilement à plus de deux mètres et son faciès sympathique n'enlevait rien à la faculté de l'animal à encorner n'importe qui.

- Ti'am, présenta Thozihé à Farah. Il s'avança et posa le bout de son museau sur celui de l'animal avant de reculer. Dans un langage étrange, une suite de petits grondements, ils échangèrent quelques instants, puis l'homme-cerf recula et poussa Farah devant, ami, salouer.


Pendant ce temps, un peu plus loin, la pourtant légendaire compétence de Varnas s'apprêtait à lui faire défaut. Alors qu'il avait redressé la tête pour entendre l'échange de brames, il n'avait toujours pas trouvé de trace de leur proie initiale. Mais, pire que ça, sans s'en rendre compte, il s'était éloigné toujours plus, les murmures de ses compagnons de chasse disparaissant peu à peu alors que son égo l'enfonçait dans la perdition. Il fit un pas supplémentaire, pas qui produit un "floc" inquiétant, se rendant compte que, alors qu'il se croyait encore dans la forêt profonde, il venait de mettre le pied dans une terre molle et très humide indiquant un plan d'eau non loin de là... Et effectivement, quelques pas plus tard, il déboucha, nez à nez avec un immense lac dans lequel batifolaient des oiseaux, rempli de poissons, et bordés de créatures diverses herbivores diverses, notamment ce qui semblait être de petits cerfs. De ce qu'il en voyait, le lac était au moins alimenté par deux cours d'eau et l'autre rive se trouvait à plusieurs centaines de mètres en face de lui.

Au moins, il avait de l'eau.



Abrulion et Joinon

- Hum..., il hocha la tête, bo-are, manger. Beaucoup ? Hum...

Il réfléchit, conscient que sa décision pouvait déclencher bien des choses. Il fit tourbillonner le sable pour étendre la carte grâce à un talent certain, il représenta un grand fleuve, de l'autre côté de la forêt à l'ouest et désigna une grande trouée, probablement pas parfaite, mais qui leur permettrait de s'installer prêt d'une eau vive, sans abattre d'arbres, et sur la terre ferme. Mais faire traverser toute la forêt par l'ensemble des marins risquaient d'être difficile. Plus encore serait d'acheminer les matériaux, même avec l'aide de la magie, ou d'éventuels alliés.

L'autre proposition était de s'installer sur une île, soit sur la petite qui se trouvait dans la crique où ils avaient débarqués, soit sur une, plus grande, à quelques encablures de la côte. Mais si cette position avait elle aussi un avantage clair, une isolation protectrice du continent, il ne semblait pas y avoir un accès direct à de l'eau douce. Sans parler du fait que cette protection était toute relative si la Baleine revenait.

Misagaasaa tortilla sa barbe et plissa les lèvres. Il les montra tous les deux des mains, puis pointa la maison :


- Aanin minik ?, demanda t'il,... Combien ?

Lancers...



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écrit le : Samedi 12 Juin 2021 à 01h40 par Schninkel
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La forêt l’impressionnait toujours autant. Immense et peuplée d’arbres gigantesques. Une dizaine d’hommes se tenant par la main auraient eu du mal à faire le tour de certains troncs qui s’élançaient à l’assaut du ciel, sans jamais vouloir s’arrêter dans leur conquête aérienne. Sous le couvert des bois, la luminosité partielle accentuait l’étrangeté de cet endroit.

La chasseresse fut surprise en découvrant que tous les Elfes – et Varnas – avaient disparus durant sa brève escapade dans les sous-bois. Elle accueillie l’échange entre Thelka et Thozihé d’un air circonspect. Les sonorités devenaient familières, mais ce n’était toujours pas assez. Il lui fallait déchiffrer par les expressions et les mouvements d’humeur. Ce qui n’était pas toujours chose évidente avec ces deux spécimens.

Alors qu’elle focalisait son attention sur un autre élément, qu’elle fit mine de s’approcher du corps étendue de la blessée afin de découvrir l’origine de cette forte odeur. Le grand homme cervidé retint son attention en appelant à lui un magnifique compagnon. Farah ouvrit grand les yeux, souriante, laissant les deux êtres communier, la candeur se peignant sur ses traits. Élevée comme une louve, elle n’avait jamais particulièrement aimé la chasse aux longs bois. Elle trouvait les cerfs majestueux, fiers de leur liberté, et elle détestait les voir encerclé par la meute. Cela se terminait inévitablement par un bain de sang. Mais elle n’avait pas toujours eu le choix. Nécessité faisant loi.

Thozihé l’invita à saluer, elle hocha de la tête en retour puis fit un pas vers le cervidé. Farah prit une inspiration et leva une main pour incanter un sort.


- Enchanté, Tiam, déclara-t-elle dans un souffle.

Instinctivement, elle décrivit un cercle dans l’air avec l’index et le majeur dressés. « Axii. » La magie s’activa et la créature confirma spontanément que Thozihé demandait de l’aide pour ramener la blessée. Satisfaite, Farah lui indiqua que les yeux d’une Nakasa et le pas assuré d’un Ti’am suffiraient à transporter la victime. Ils avaient toute sa confiance. Ce qui n’était pas le cas de son congénère, disparu en même temps que les Elfes. Elle en profita pour questionner brièvement l’Orignal.

La chasseresse avait déjà pu observer certains de ces grands herbivores, dans des régions montagneuses, des forêts boréals des terres gelées aux nuits éternelles. Elle en profita pour apprendre ce qui les attendrait durant les prochaines périodes. Elle redoutait à présent que les hivers soient très rudes dans la région.

Pour conclure, elle confirma son souhait de rester auprès de Thozihé, en marge de la grande battu. Les mœurs et les coutumes n’étant pas encore été clairement établies.


hrp.gif Communication avec les animaux (=2/3). Connaissances (Nature)[20(d20)+6]


 
 
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