Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Chapitre II : Premiers pas
écrit le : Dimanche 28 Février 2021 à 01h02 par Abrulion Bascollier
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e hin ne demanda pas son reste. Il avait passé le garde, et même s'il n'était pas sûr qu'il ait compris quelque chose, il n'y avait aucune raison de s'attarder avec un subalterne à l'intellect limité, pensa-t-il - les elfes sauvages de Faerun n'étaient, en plus, pas connus pour leur éducation. Au moins avait-il prononcé les noms correctement, ce n'était pas donné d'avance.

-

Lui répondit-il simplement avec un sourire, avant de se lever, ramasser ses affaires, et de rejoindre les deux compagnons.

-

Tenta-t-il toujours sans espoir d'être compris, comptant malgré tout sur l'intonnation pour faire bon effet sur le sage de la tribu. Le hin pensa immédiatement au shamanisme, finalement peu répandu en Faerun sauf dans ses contrées les plus sauvages.

Un sage dans chaque tribu, relais spirituel de l'un des esprits de la nature que la tribu vénérait. Voilà ce que Abrulion croyait à présent être le système de croyance de cette portion se territoire.
Ce nain serait être donc un disciple de la tortue, comme lui-même était celui de Brandobaris.

Il montra alors son symbole divin, bois de pallissandre aux tons bordeaux, frappé de la trace de pas de son dieu si révélatrice du vagabondage.

Il avait vu Joinon faire les présentation de loin, alors il se plia au rituel et toucha sa poitrine en prononçant son nom.

Le hin donna l'outre vide à Varnas et tendit son oeuvre à Joinon, en ajoutant un subtil :


- Tu sais sans doute dessiner les nains mieux que moi.

La plule, l'encrier et les autres feuilles étaient posées en vrac au sol. Il ne voulait interrompre le lien qui se formait entre les trois, aussi s'assit-il sans en rajouter, souriant.



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écrit le : Dimanche 07 Mars 2021 à 16h01 par Joinon
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Le barde n'avait pas été enchanté par l'arrivée impromptue d'Abrulion. Son intervention n'avait pas été planifiée par les aventuriers.
¤ Une chance que ce peuple soit plus accueillant encore que je l'ai espéré. ¤ se dit Joinon en songeant que l'ingérence du halfelin aurait pu couper court aux discussions.

Il posa une main sur l'épaule du prêtre pour faire comprendre qu'il s'agissait là d'un ami.

- Merci, prononça-t-il poliment en se saisissant d'une page vierge. Il trempa délicatement la plume dans l'encrier et vint la faire glisser sur la feuille, laissant apparaître les contours de la côte telle qu'il la connaissait.

Se gardant de représenter des vagues stylisées de peur qu'une telle représentation soit blasphématoire, il posa sa main sur la partie "terre" de son dessin et tapota ensuite le sol sous ses pieds, puis fit de même pour la partie "mer" en l'accompagnant cette fois d'un geste ample en direction de l'est.

- Ne gardons de secret que le strict nécessaire, expliqua le nain à ses compagnons en dessinant une tente à l'endroit approximatif de leur débarquement.
Il indiqua à l'aide de pointillés la route empruntée jusqu'au village (où il dessina un arbre) puis fit "marcher" son index et son majeur le long de cette route.

Volontairement, Joinon passa sous silence les deux points potentiellement épineux de leur périple, à savoir l'arrivée par la mer ainsi que la découverte des totems. Il espérait néanmoins que l'indication du camp des faeruniens allait être un gage de confiance tout en indiquant à leurs hôtes que d'autres étrangers foulaient leur terre.

¤ Au moins, ils ont l'air habitués à côtoyer des personnes de différentes races, c'est déjà ça...¤



Malheureux le royaume qui n'a pas de héros.
 
 
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écrit le : Lundi 08 Mars 2021 à 19h20 par Schninkel
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- Dozihé, répéta-t-elle.

La vagabonde afficha un sourire amusé en contemplant les gesticulations du grand cervidé. L’homme Tortue ne pouvait être que le Nain sauvage qu’elle avait aperçu au loin accueillant Varnas et Joinon. Cette information confortait son intuition. Avant son départ, elle s’était retenue de suggérer au jeune barde de se désigner, au besoin, comme un adepte chélonien. Les fils de Moradin étaient aussi des symboles de la Terre-Mère. Elle hocha la tête pour signifier sa compréhension et leva une main vers Bonaface pour s’adonner au même exercice.


« Très bien. Tu es très doué. Maintenant, demande-lui si les Wicasa sont ici, enfin au Sud, depuis longtemps ? S’ils sont nombreux et si les rapports avec eux sont bons. C’est possible que nous en connaissions certains, et je serais curieuse de les rencontrer. »

Farah ne manquait pas d’interrogation à soumettre à l’autochtone. Mais à grand regret, elle songeait qu’il fallait sans doute écourter cet entretien. Par expérience, la chasseresse savait que le sort de communication allait bientôt s’estomper.

« Enfin, demande-lui s’il veut nous accompagner vers le village, rejoindre nos amis. Peut-être qu’à plusieurs, nous trouverons un moyen de franchir la barrière du langage. »

Pour accompagner les renseignements, elle dressa son index en direction du village d’Elfes chasseurs, puis désigna Thozihé, la mule et puis elle-même. Toujours un rictus greffé aux lèvres, elle hocha la tête d’un air satisfait.

- Vers les Senotchas ?


 
 
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écrit le : Lundi 08 Mars 2021 à 21h16 par Phineas
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La Goualeuse

- Le Heaume et...

Un éclair de compréhension se fit dans les yeux de la demie.

- C'est une taverne de la Porte de Baldur. Mais c'est aussi l'un des quartiers généraux du Poing. Cette même compagnie qui à fondé Fort Flamme, dit elle, ne relevant pas la faute de prononciation de la jeune femme... les accents, donc ils sont encore en vie.

La constatation était un peu attendu. Même si ils représentaient une certaine concurrence idéologique, personne n'avait jamais souhaité que les Poings Enflammés aient péris ici même si il y avait longtemps que l'on avait pas entendu parlé d'eux sur la Côte des Épée. Pourtant, on avait pu s'enlever l'idée pendant tous le voyage et avant qu'il ne puisse rien rester de l'expédition baldurienne. La trouvaille de l'aquafondienne fournissait un indice retentissant, et une nouvelle route potentielle à suivre.

- Si tu n'as pas trouvé de cadavre c'est que le propriétaire de cette bouteille à du survivre. A moins qu'il soit entrain de moisir un peu plus loin dans la forêt. Vu l'humidité du coin, si il se retrouvait dans la vase, on ne le retrouverait jamais. Ça cogne l'Aluriath... Je ne serais pas complètement étonné qu'on se rende compte qu'il s'est fait peur tout seul. En tout, cas, je suis prêt à parier que Baelgar va désormais vouloir qu'on trouve le fort.

Tr'ar n'imaginait pas à quel point elle avait raison. Une demie-heure plus tard, après avoir ré-embarqué sur le navire, Mesalyne, Syna et Thyrine s'était retrouvé dans le bureau de Baelgar, avec l'amiral lui même. Après avoir jeté un œil sur les avancées de la carte, supporté en souriant quelques babillages savants de sa fille, elle s'intéressa à l'ancienne courtisane.

- On ne peut pas dire que ça complique les chose, mais ça les accélère certainement, commença t'il, on peut difficilement attendre le retour des autres. Tu as l'art de bien parler, Mesalyne. J'aimerais que tu ailles vers le sud, en espérant qu'on y trouve bientôt le fort. Thyrine ira avec toi et trois marins en arme. Au plus vite on en saura plus sur ce qu'ont pu faire les Poings ici, au plus vite on pourra décider de prendre nos distances, où l'inverse.

Quoique, il serait peut-être plus sur de longer la côté avec un navire, même si la démonstration de puissance pourrait jouer en notre défaveur. En règle général, le mal de mer est moindre lorsqu'on s'éloigne peu de la côte, mais c'est à toi de voir.


Farah

Visiblement, Bonaface commençait, à fatiguer de son rôle, et après un dernier message probablement un peu bâclé, elle alla brouter. Si le cervidé ne sût en mesure de répondre, du coup, il compris bien qu'il devait désormais servir d'entremetteur diplomatique. Avec un regard amusé, il acquiesça en montrant le village des mains avant de commencer à avancer.

Le xalib était rapide, a chaque enjambée, sans se presser, il parcourait moitié plus de chemin que l'humaine. S'en rendant compte, il ralentit un peu. Bientôt, ils franchirent la butte, et s'approchèrent du village. Il n'y eu cette fois ci aucune réaction d'inquiétude ou d'agressivité. Arrivé à portée de voix (c'est à dire assez loin pour une créature de cette taille), il lança un bonjour enjoué à toute la petite tribu en levant la main. Rapidement, les deux enfants et les chiens, définitivement pas avares d'énergies, se précipitèrent vers Thozihé, visiblement sans crainte aucune. Pendant que l'un des massifs chien leur courait autour (probablement le plus jeune), un autre reniflait Farah avec curiosité. Il dit certainement aux enfants que Farah ne présentait aucun danger puisqu'ils repartirent vite vers le village pour prévenir des invités.

C'est certainement la rôdeuse qui obtint, grâce à son immense compagnon, le meilleur accueil.



Farah, Joinon, Varnas et Abrulion

Décidément, cette troupe avait de la peine à rester en place. Heureusement, pour cette fois, les choses semblait aller dans leur sens. Après l'arrivée d'Abrulion, et avant même que Misagaasaa n'eut le temps d'émettre un commentaire, c'est Farah qui débarqua. Et en sacré compagnie ! Une immense créature humanoïde de plus de deux mètres cinquante, arborant une tête et des bois de cerfs, en vêtements simples et portant une besace chargée. Le nain à la tortue sauta sur ses pieds en ouvrant les bras et s'adressa à l'homme-cerf :

- Oh ! Boozhoo Thozihé ! Aaniosh naa ezhiyaayin ?

- Nminoyoa gwa iijikiwenh Misa !

Le nain avança vers celui que Farah confirma à ses compagnons comme étant Thozihé, et lui pris les mains. Ils discutèrent pendant quelques secondes, suffisamment pour que Farah se rende compte qu'ils ne parlaient pas la langue qu'elle avait entendu plus tôt chez son boisé nouvel ami. Les quatre compagnons se retrouvaient réunis bien plus vite qu'ils ne l'auraient cru autour du foyer creusé dans le sol. D'ailleurs, Bonaface avait suivi et s'approchait de Varnas. Et c'était apparemment ce qui étonnait le plus toute cette petite communauté qui ne semblait jamais avoir vu un tel quadrupède. Ce n'est que grâce à l'intervention de Thozihé et Misagaasaa que la mule put rejoindre son maître sans a avoir a affronter une nuée d'enfants curieux. Les quatre purent sans doute profiter de l'instant pour établir un semblant de stratégie, mais c'est très rapidement que leurs hôtes vinrent les rejoindre. Le grand cervidé du se saisir d'une pierre, ses jambes n'étant visiblement pas faites pour s'asseoir facilement à même le sol.

Ils regardèrent le dessin de Joinon, et probablement avec quelques détails que Thozihé avait appris de Farah, ils purent apparemment construire un semblant de compréhension. Se rendant compte que le dessin était assez efficace, ils sortirent un objet parfaitement adapté, qui était plus probablement un jouet en temps normal : un bac de bois, assez bas, rempli de sable fin. Avec un petit bâton, le nain commença à dessiner.

D'abord, ce qui semblait être un nain, comme lui. Il redit plusieurs fois le mot correspondant : miishinaabe, et Thozihé rajouta que dans sa langue, l'on disait phukasa. Il dessina ensuite un elfe, nitashinaabe ou nakasa, un humain anishinaabe ou wicasa. Enfin, il pointa l'halfelin et dit manishinaabe ou nagikasa. Ils ne purent manquer de remarquer qu'Abrulion évoquait visiblement des sentiments ambivalents, entre la méfiance et l'étonnement, chez leurs hôtes. Néanmoins, voyant qu'il n'était pas de leurs terres, ils semblaient finalement le mettre au même niveau que ses compagnons. Il termina en indiquant que la race de Thozihé se nommait xalib, et ce dans les deux langues.

Il redessina ensuite l'arbre pour signifier leur position, et sembla tracer une côte. Pour la première fois, ils découvrirent... que les autochtones n'utilisait probablement pas d'alphabet. Ils comprirent à peu prêt néanmoins que les elfes présents ce jour là faisait parti d'une "tribu" ou d'un "peuple" ou d'un "clan" ou d'un "royame", qui se trouvait un peu dans le nord, les Senotchas. La zone qu'ils occupaient semblait frontalière avec celle qu'occupait le peuple des xalibs, les Ctaliza. Apparemment un fleuve faisait office de frontière. Il n'y avait néanmoins pas clairement de scission géographique nette dans le dessin. Quand au nain, qui ne semblait pas appartenir à un peuple particulier, ils comprirent qu'il était un "babaomiwizh", ce qui, grâce à un échange de geste avec son symbole de tortue, celui de Joinon et d'Abrulion, devait plus ou moins correspondre à un prêtre. Ils ne comprirent pas tout à fait quel était le rôle de Thozihé.



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Mardi 09 Mars 2021 à 03h37 par Schninkel
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Elle se rapprocha avec une attitude fière et désinvolte mêlée d’une grâce encore enfantine. Elle toussota pour s’éclaircir la gorge, haussa les épaules en mimant un air faussement surpris. Elle échangea un regard avec chacun d’entre ses coéquipiers. Ces derniers furent probablement plus intrigués par l’homme cervidé à ses côtés. La chasseresse profita des échanges entre Thozihé et le Nain pour apporter discrètement quelques informations. À voix basse, elle adressa quelques mots à ses compagnons.

- J’étais prête à faire la sieste mais celui-ci a débusqué la mule. Plus que sympathique au demeurant. Il utilise la même magie que moi et nous avons pu échanger grâce à la mule de Varnas. (elle fit dériver son regard pour observer les éléments qui composaient les lieux, un comptoir, un lieu de rencontre). Après votre accueil et l’initiative d’Ab, je n’avais plus de raison de rester isoler.

Elle eut un regard vers Joinon, dont l’autorité semblait contestée. Puis poursuivit rapidement tout en s’installant autour du foyer :

- D’après ce que j’ai compris, nous ne sommes pas les premiers humains qu’ils rencontrent.. Aussi, Abrulion et moi avons aperçus deux navires longer, en ce moment même, la côte vers le Sud. C’est possible qu’il s’agisse des retardataires, qu’ils soient parvenus à rejoindre le continent…

Affichant une moue circonspect, elle décrivit un ample geste dans l’air pour leur signifier qu’ils pouvaient se reconcentrer sur la conversation. Un œil curieux porté sur le bac de sable fin, elle pointa son index sur le bord Sud-Ouest et demanda naïvement :

- Wicasa ?


 
 
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écrit le : Samedi 13 Mars 2021 à 11h39 par Abrulion Bascollier
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e hin ne pipait mot, il écoutait et répétait silencieusement et soigneusement les nouveaux mots appris. Il prit un parchemin et écrit comme il put quelques notions des deux langages présentés.
Avaient-il un commun, comme en Faerun ?
Il n'avait pas encore déterminé quelle langue serait celle de la diplomatie - et donc celle qu'il noterait avec plus d'application sans doute -. Même si, pour des questions de diplomatie, il était préférable de parler plusieurs langues pour épouser les subtilités et ménager les susceptibilité de chaque peuple, ils étaient encore très loin de n'en comprendre ne serait-ce qu'une seule.

Quand viendrait le moment de leur demander où construire leur camp, il vaudrait sans doute mieux se faire comprendre pour leur expliquer les tenants et aboutissants d'un tel village sédentaire, sans doute muni de palissades et autres aspects de civilisation qui seraient vues comme des aberrations.

Une idée lui traversa alors l'esprit. Pouvaient-ils construire leur observatoire selon les coutumes locales ?

Il repoussa à plus tard ce genre de commentaires. Toute la difficulté était pour l'instant de se comprendre pour éviter toute insulte, et apprendre un nouveau langage.

Tandis que le nain et le cerf se saluaient encore, il ajouta à la suite de Farah :


- Brandobaris m'a donné le pouvoir de compréhension des langages, mais il faut que je touche la cible que je souhaite comprendre... si vous voyez ce que je veux dire : il va falloir leur faire accepter l’idée d’être la cible de magie lancée par un inconnu. Par chance, j'ai la possibilité d'user deux fois de ce pouvoir aujourd'hui. Je pourrais d'abord le lancer sur l'un de vous, comme preuve d'absence de danger, puis sur l'un d'eux. Une autre suggestion ?

Un détail dérangeait le hin. Même s'ils apprenaient un peu de vocabulaire, il ignoraient toujours la base la plus basique : comment dire oui ou non, si tant est que leur langue et culture leur permettait. S'il lançait une compréhension des langages, ce serait sans doute les seuls mots qu'ils pourrait dire pour se faire comprendre.

Quand l'occasion se présenterait et que les nains lui laisseraient la parole, il interromperait la séance de dessin d'un "oooh" et pointerait les interlocuteurs tour à tour en énumérant les races de chacun, suivi d'un oui ou non appuyé au point d’être ridicule, le tout en faisant les signes de la tête.


- Joinon est miishinaabe, OUIII. Abrulion est manishinaabe, OUIII. Thozihé est xalib, OUIII, Misagaasaa est miishinaabe, OUIII... Joinon ne est pas manishinaabe, NOOON. Abrulion ne est pas xalib, NOOON. Thozihé ne est pas manishinaabe, NOOON. Misagaasaa ne est pas xalib, NOOON.

- Oui... Non...

- Joinon parle Il rapprocha sa main gauche des lèvres du nain et la fit virevolter jusqu’à son oreille. "Abrulion comprend, oui. Abrulion parle." Il toucha ses lèvres et à l'inverse fit virevolter sa main vers l'oreille de Joinon. "Joinon comprend, oui."

Il répéterait le même scénario en forme négative avec Misagaasaa et lui-même.



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écrit le : Dimanche 14 Mars 2021 à 22h54 par Thojan
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Le nain —le leur— était entreprenant, et voulu de suite prendre la direction des opérations. Enfin c'est que Varnas sentit quand il décida de les présenter. De sa propre expérience, les noms étaient des choses bien superflues, et rien ne valait un surnom simple plus facile à retenir. Il aurait sans doute mieux valu insister sur leur unité en tant que groupe de nouveaux venus, que de se distinguer tous. Les indigènes eux-mêmes formaient un groupe hétéroclite… Quand les autres sourirent, Varnas fit de même:

– Bon ben ce sont pas des félins… C'est déjà ça.

Varnas répéta la même gestuelle positive, avec un sourire qui, pour une fois, ne semblait pas narquois. Il appuya son attitude d'une onomatopée toute simple —facile à produire en souriant— et redésigna toutes les personnes présentes.

– Sim-pa. Sym-pa.

La tentative plus complexe de communication qu'il aurait voulu mettre en place fut malheureusement interrompue par l'arrivée du Serpent.

¤ Débarquer comme ça avant qu'on ait pu préparer les autres… Par les miches de Beshaba, pourquoi je me tape le pire groupe d'individualistes impulsifs de tout faerûn ? ¤

Le muscle de sa mâchoire tressaillit bien malgré lui, mais il n'eut même pas le temps d'apaiser la situation, que Farah arriva à son tour. Joinon et le hin, eux, s'étaient lancés dans une concours d'art graphique pour expliquer à qui mieux mieux.

– Faites gaffe, si jamais ça ressemble trop à un de leurs totems ou divinités, ils pourraient nous lyncher. Y en a qui sont pointilleux là-dessus…

Que Farah se soit déjà trouvé un copain forçait son admiration. Elle était remarquablement à l'aise, au côté de cette énorme venaison ambulante… Et manifestement, tout le monde se connaissait déjà. Varnas mémorisa la manière dont le xalib avait salué la tribu en levant la main. Il haussa les épaules, prêt à laisser les exaltés prendre les rênes de la conversation, mais son inquiétude refit surface quand le halfelin commença à parler aux autochtones comme à des débiles profonds. Il fit quelques pas —autant pour s'occuper de sa mule que se distancer du personnage—, mais partagea une idée, juste pour tenter de changer la trajectoire empruntée par le petit prêtre:

– Est-ce que les totems qu'on a vus ne représenteraient pas les différentes races qui vivent ici ?

Puisant dans les fontes de la mule pour en sortir une poignée de nourriture, il en offrit au brave équidé. Elle raffolait d'avoine, et lui-même ne rechignait pas à en mastiquer. Cela calait bien l'estomac, et on ne pouvait pas dire de conneries la bouche pleine… Cela attirerait peut-être quelques indigènes: les animaux étaient un catalyseur social, c'était bien connu.


 
 
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écrit le : Dimanche 21 Mars 2021 à 20h54 par Joinon
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Le point soulevé par Varnas était, étonnamment, plutôt pertinent et particulièrement subtil. Mais probablement erroné...
- Je ne crois pas que les totems représentent les races, bien que celles-ci y soient probablement associées d'une façon ou d'une autre. Le nain secoua la tête de gauche à droite pour montrer son désaccord.
Selon Farah, la baleine aurait parlé DU Grand Aigle, non des grands aigles ou du peuple de l'aigle. Je maintiens qu'il doit s'agir d'entités mystiques, plus ou moins tangibles.

Joinon avait laissé Abrulion mener la discussion, confirmant par gestes ce que le hin disait ou représentait. Il aurait voulu accélérer la conversation, bien sûr, et en venir aux points fondamentaux de leur présence en Anchorome, mais la barrière de la langue était un obstacle qui lui paraissait insurmontable à court terme. Lui qui maîtrisait huit formes de langage et avait des notions dans une dizaine d'autres était toujours parvenu à se faire comprendre avec facilité. L'absence de la moindre base commune avec les langues faeruniennes l'avait déstabilisé.

Il ne se sentait néanmoins par prêt à expérimenter l'idée d'Abrulion.

- Je ne sais pas trop pour ce qui est de ce sortilège. Tu as toi-même déclaré que la magie était légèrement instable ici, et je l'ai ressenti également. J'ai eu la malchance de voir les résultats d'une des étranges zones de magie sauvage que l'on peut croiser par chez nous, et je ne voudrais pas trop que ton incantation nous soit néfaste.
Le barde mima une petite explosion avec ses épaisses mains en accompagnant son geste d'un petit broum! émis derrière sa barbe.
- Bien que je ne doute pas un seul instant de ta maîtrise dans ton domaine, vois-tu?



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écrit le : Lundi 22 Mars 2021 à 21h56 par Phineas
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Les Maladroits Plénipotentiaires

Le nain sourit et adressa un signe de tête à Farah.

- Eya ! Wicasa, anishinaabe nexalan.

Les quatre aventuriers reconnurent immédiatement le mot : les nexalans, la façon dont les maztèques s’appelaient eux-mêmes. Misagaasaa n'essaya pas d'en dire plus, le sujet n'avait pas l'air de vraiment l'intéresser. Aussi loin de la frontière, probablement lui, comme les senotchas, n'avaient ils pas de lien particulier avec les habitants de Maztica.

Mais la question permis au nain d'enchaîner, et pointant l'extrême nord-est, dit :


- Anishinaabe indoudem, Mamic. Ma-mii-c., dit il en tapotant le point sur sa carte rudimentaire.

Il se tourna vers Thozihé qui hocha la tête, ils discutèrent quelques instants avant que le nain ne revienne à la carte et, indiquant quelque part au sud-est, probablement après l'amarrage de leurs navires, continua :


- Ani ga nitashinaabe indoudem, Séols. Sé-ols, termina t'il. Les deux phrases avaient été articulées et très certainement simplifiées au maximum en espérant être compris au mieux.

La prestation d'Abrulion fit rire l'entourage et sourire leurs deux interlocuteurs principaux. Néanmoins, elle fût efficace, et le prêtre autochtone comme l'homme-cerf hocha la tête à chaque fois pour confirmer que l'halfelin avait bien compris. Thozihé, visiblement versé dans les langues, posa sa grande main sur sa bouche et tenta d'articuler le commun faerunien dont certains phonèmes semblait lui être étranger.


- Parle ?, il hocha la tête, avant de la tourner vers son ami barbu, gaganoozh, il se pointa ensuite, parle, xalib, woyag., il hocha la tête et Misagaasaa continua :

- Eya, il hocha la tête, ce qu'il avaient compris comme étant le signe de l'assentiment, ui ? Gaa, non ?

Thozihé ajouta :

- Han, hiya. Oui, il prononçait mieux le phonème que son camarade, non.

Les choses commençaient à passer et Varnas, écoutant d'une oreille distraite, compris même que indoudem voulait probablement dire tribu, ou clan. La signification de sympa ne semblait pas être tout à fait saisi par contre. Contre toutes attentes, néanmoins, c'est dans la proposition du grincheux rôdeur que se trouva probablement le premier indice historique et linguistique réel. L'un des elfes qui les observaient se tourna vers lui au moment où il dit le mot totem. Avant de se tourner vers le nain-tortue :

- Totem ? Toteïm ?

- Oh ?, dit le nain avant de se lever et d'approcher du bâtiment en bois chanté. Il pointa l'aigle et la tortue qui l'entourait. Totem ?, il pointa la tortue, puis son propre pendentif. Mis, dit il en mimant une petite chose qui se trouverait au sol. Puis il insista pour faire comprendre qu'il usait du mot des faéruniens, "Totem" Miskwaadesi, il fit un grand geste pour figurer une grande chose dans les airs. Il passa ensuite à l'aigle, binesi, il mima créature volante de taille normale, puis continua : "Totem" Gichiginiwe, il mima une grande créature volante tout en pointant le ciel loin au nord. Ils remarquèrent que, autant pour Miskwaadesi et Gichiginiwe, il y avait une évidente révérence respectueuse.

- "Totem", toteïm, dit Thozihé en pointant l'elfe qui avait parlé, puis se montrant lui même. Chonoyuzé, rajouta il en se montrant lui même. Il marqua une pause et ajouta :Mamiic, totym.

De toute évidence, les deux autochtones, comme l'elfe, étaient étonnés d'entendre dans la bouche des étrangers un terme aussi proche de celui des senotchas et des mamiics. Jusqu'à ce que le nain semble se rappeler quelque chose. Son attitude devint soudain méfiante, quoique pas agressive :

- Giin bemaadizid Balduran ?, dit le nain en les regardant. Le nom de l'explorateur, étonnamment bien prononcé éveilla immédiatement l'inquiétude et la méfiance des elfes qui se tendirent. Les enfants s'écartèrent de la mule de Varnas.

Devant la tension montante, Thozihé, qui comprenait visiblement ce qui se passait, et sans se départir tout à fait d'une certaine méfiance, fit un geste qu'ils comprirent comme étant de paix - les mains vers la terre, paumes vers le ciel -, avant de prendre la parole.


- Makwa dash Ctalizu idanio Balduran maji'babamiwidoon jii'Wiinaange Alakar.

Bien sûr, ils ne comprirent pas grand chose, mais ils constatèrent que le nain se rangeait immédiatement à son camarade boisé. En fait, Misagaasaa renchérit et sa méfiance s'adoucit. Pas celle des elfes néanmoins qui semblaient visiblement garder un très mauvais souvenir du célèbre explorateur, quand bien même son dernier voyage en Anchorome datait de plusieurs siècles.

Tout cela se produit pendant qu'Abrulion et Joinon échangeaient rapidement, et le mime explosif du nain passa inaperçu.


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écrit le : Mardi 23 Mars 2021 à 00h39 par Schninkel
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Le premier contact et les premiers échanges. Cela se faisait de façon assez maladroite. La mention de l’explorateur Balduran révéla une tension froide comme un tabou tenace parmi les membres du Beau Peuple. Souvent, les intérêts se relevaient sur le champ du silence. Alors elle écouta attentivement Joinon répondre à Varnas et Abrulion, puis les échanges incompréhensibles de Thozihé et Misagaasaa. Elle discerna que l’auditoire d’Elfes s’était relativement accru.

La chasseresse resta assise, les jambes croisées, les épaules relâchées avec un demi-sourire greffé aux coins des lèvres. Farah regardait les échanges s’établir et chacun semblait tenter de se décrypter, même ceux qui usaient pourtant d’un langage identique. Silencieuse, elle étudia le rôle des différents acteurs, en fonction des genres, de l’âge, de la carrure, les motivations des enfants et la relation qu’entretenaient les elfes avec les animaux. Chacun avait un rôle vital dans un mode de vie nomade (ou sédentaire) : la chasse, la pêche et l’agriculture attribuaient des responsabilités. Elle analysait les moyens non-verbaux dans leurs relations, en quête de curiosités et de singularités, devenant à son tour une curiosité éphémère et futilement muette.

Traditionnellement, les peuplades nomades se déplaçaient au fil des saisons à la rencontre du gibier, s’installant sur des lieux de cueillette ou de pêche profitable. Avec un peu de chance, ils profitaient actuellement du surplus de saison, offrant de grands festins au lieu d’accumuler des réserves de nourriture. La période estivale était partout synonyme d’abondance. A cette pensée, la chasseresse scruta les récentes prises et les différentes installations. De quel métal était fait leurs outils et quelles matières servaient d’ornements décoratifs ? Ce que ses capacités linguistiques ne pouvaient lui offrir, elle le découvrirait par ses propres yeux.


 
 
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