L'oeil des Sorcières, Aventure dans les Moonshae

Sortant du ruisseau, Abby mit sabots au sol de la berge et guidés par les genoux de sa cavalière, il se plaçait prêt à charger, là où la paladin lui dirait. L’ex-folle de Torm remerciait silencieusement son amant de lui offrir encore une fois cette splendide vision qui lui permettait de savoir où était le malin. Celui-ci, en fait, était l’une des guenaudes qui tentait de prendre par l’arrière, Hermine. Vëla allait l’avertir quand la guerrière noire prit de la hauteur en tenant entre ses bras ce qu’elle espérait être Marge, ce qui simplifiait la tâche de la guerrière divine qui pourrait charger l’ennemie à abattre.
De ses genoux elle fit charger Abby céleste dans la direction qu’elle voyait l’aura maligne. Levant Ô Sainte au-dessus de ses épaules la preux guerrière imprégnée d’une dévotion à la loi, soumettait un repentir à la guenaude en lui projetant un sentiment écrasant de culpabilité en même temps de châtier le mal devant elle. La charge dévastatrice était lancée.


-Repens-toi des atrocités que tu as répandues guenaude soit affligée de ta culpabilité!- Dit-elle fixant le centre du mal pour en faire sortir la lumière céleste libératrice. –Que l’amour perce les noirceurs des cœurs, que l’amour resplendi de son œuvre au clair, que l’amour soit vainqueur!-

Investis de Torm, Vëla n’arrêterait plus, elle était partie sur un élan de gloire et de purification. Le chant de Sylaruil l’emportait sur une inspiration vaillante, lui donnant encore plus de volonté pour nettoyer cette île de toute impureté.



Avec ses genoux, fait charger Abby vers la guenaude DD5 équitation. Châtiment du mal +3att. +15dégâts.
Dons; Dévotion à la loi +5att., Charge dévastatrice. Dégâts doublés.
Attaque épée à deux mains; +17+1(sort)+3(Châtiment)+5(dévotion)=+26 Att., dégâts, 2d6+5+15(châtiment du mal +2d6(vs mauvais) crit 19-20/x2 (doublé Charge dévastatrice).

Sorts en action; éveil du pécher(libérer lorsque toucher la cible) et l'appui avec social +17, Bénédiction (1 min/niv. 15 m. +1 attaque et sauvegarde contre terreur). Suite de l'aura de bravoure. Suite de précision bénite.

Alors que Tijak pensait s'être définitivement dégagé de l'étreinte visqueuse, voila qu'un nouvel adversaire se faisait jour. Peinant à avancer aussi vite qu'il l'aurait voulu dans cette eau qui s'obstinait à ralentir ses mouvements, le mousse venait de se faire agripper par un second poulpe qu'il n'avait pas détecté. Et si ce dernier parvint, comme son congénère à toucher le gamin, il ne montra nettement plus efficace pour affermir sa prise, pinçant même douloureusement la cuisse ainsi mise à portée de son bec.

La blessure était, certes, superficielle mais n'empêcha pas Tijak de pousser un nouveau cri où surprise, douleur et frustration se mêlaient. Lui, un enfant ayant grandi dans un petit village côtier, se faire ainsi surprendre par ces petites pieuvres. La situation aurait été risible si elle n'était pas survenu en une telle période de tension.

Sans interrompre son déplacement, le jeune éclaireur prit appui sur la jambe valide pour tirer un coup sec, espérant ainsi empêcher le poulpe de prendre appui sur un quelconque rocher, ce qui aurait entraver la tentative de fuite. Rapidement, il passa sa hachette dans sa main gauche afin de dégainer sa dague avec la droite. Vues les conditions difficiles de cette lutte, il n'allait tout de même pas, au risque de se blesser lui-même, assener un coup de hache sur un adversaire collé à sa jambe. De plus, il savait par expérience que l'eau freinait ce genre de frappes, les rendant moins efficace, alors qu'une fine lame, maniée d'estoc, avait toute les chances de causer de sérieuses blessures.

Fébrilement, Tijak planta sa dague dans la tête du mollusque. Avec un peu de chance, il causerait assez de dégâts à l'animal pour le forcer à lâcher prise, permettant ainsi à l'adolescent d'atteindre la berge.

D'un coup de cimeterre très appuyé mais très précis, Sahadeva avait réussi à trancher la liane qui l'immobilisait. Libéré, il put enfin prendre connaissance de l'état du champ de bataille ou du moins des sections qui n'étaient pas occultées par le brouillard.

La rivière fut l'élément qui avait immédiatement retenu son attention : il y vit Tijak en difficulté, aux prises avec une créature marine, et Sylaruil qui peinait à l'aider. Le Maquar estima que l'urgence était là, d'autant plus que c'était le lieu d'affrontement le plus proche.

¤ Hermine et Vëla pourront sans doute tenir encore un instant... Quant à Sail, espérons qu'elle se soit mise à l'abri ! ¤

Sans attendre un instant de plus, il se mit à courir en direction de la rivière, chargeant de son mieux les créatures hostiles qui gênaient ses compagnons.

Narration

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Hermine se déplace vers le haut
Sail ?
Sylaruil
Jakelm tente de frapper le poulpe (-4, aggripé, -2 sous l’eau)
Poulpe2 essaye de retourner l’arme contre lui (-4, lutte opposée)
Poulpe1 ?
Sahadeva bondit et frappe
Vëla charge dévastatrice
Guenaude réapparait, n’est plus capable de se battre
Malo charge Abby
Marge est inconsciente

Hermine, la tête remplie de brouillard et de doutes avait bondit, s’arrachant une fois encore à son état de rampant.
C’était un terme que Plume avait utilisé un jour en expliquant l’attitude compatissante des Avariels qui ne pouvaient concevoir parcourir le monde sans le survoler de leurs ailes blanches. Accrochés à la terre, comment les « rampants » pouvaient-il être … heureux ? Le Chantevent aux cheveux blancs partageait cet amour du vol, cette Liberté, et n’avait plus besoin de sort ni d’artifice pour se faire.

Dans les bras de la Louve, Marge semblait dormir. La crispation de son visage avait disparu, il ne restait que celle de ses mains, tordues comme des serres autour d’une proie invisible. Son souffle était faible, son cœur battait, son corps évacuait encore quelques spasmes intermittents.

Au-dessus, le ciel était clair, tellement plus clair que le brouillard paraissait plus oppressant encore.

Biscotte, en frappant Marge, avait suffisamment surpris Malo pour lui permettre de mettre une distance de sécurité entre eux mais l’ours était en colère et rugit une fois de plus, se dressant de toute sa taille face aux dieux, au temps et à cette créature en armure qui parlait comme un démon pour l’endormir de belles paroles et lui enlever son amie.

Tijak luttait comme il le pouvait contre l’animal de la rivière. Les innombrables ventouses des tentacules s’approchaient ou s’écartaient rapidement et le jeune garçon n’avait que deux bras pour s’y opposer. Il rata lamentablement sa tentative de trancher l’animal qui tenta de profiter du déséquilibre pour se saisir du bras armé et lui retourner sa lame !
Et tandis que tous deux envoyaient des gerbes d’eau en tous sens, un éclat trancha l’onde. D’une précision diabolique, Sahadeva trancha le poulpe en deux morceaux qui relâchèrent immédiatement leur pression sur le pauvre mousse.

Vëla arrivait enfin sur la berge opposée, où l’affrontement entre le Guenaude, Marge et Hermine avait débuté.
La créature ne laissait pas la moindre trace et se déplaçait avec facilité, elle était invisible et prête à prendre de la distance pour surprendre les aventuriers et risquer, cette fois, de réussir à enfoncer ses griffes dans le corps des imprudents.
Invisible. Mais pas pour la Fureur de Torm et de son bras armé.
D’une simple pression des genoux, Abby comprit et dans sa pleine confiance envers sa cavalière, chargea en puissance.
Ô Sainte trancha l’air, puis la chaire qu’aucun autre ne pouvait voir. La frappe décrocha la tête du corps et tous deux réapparurent.
Une interminable seconde plus tard, le corps s’effondra en une masse inerte.

Malo venait de trouver une nouvelle cible.
Elle avait décapité une femme qui ressemblait tant à Marge que c’en était désagréable.
Il avait tellement de rage en lui qu’il semblait avoir encore perdu en humanité. Il essaya de frapper l’équidé mais celui-ci perçu le mouvement in extremis et évita le coup en hennissant.

La chanson de Sylaruil baignait l’ensemble d’une aura de légende. Le combat qu’ils vivaient arrivait à son terme.

Malheureusement, le combat à la pierre n’était pas le fort de l’elfe du soleil levant et elle ne réussit même pas à distraire les deux vilains poulpes. Néanmoins sauter à l’eau dans la mêlée ne se révèlerait pas la plus maline des idées qui lui traversait l’esprit. Elle resta en observation, espérant trouver l’idée miraculeuse pour venir en aide au pauvre mousse. Elle fit la grimace quand ce dernier fut assailli par les tentacules des poulpes ensorcelés. Maintenant son chant coute que coute, elle le voyait comme une lumière au bout du tunnel que traversait le groupe.

Le sourire aux lèvres lorsque Vëla prononça une des formules dans l’habitude, Sylaruil n’en fut que confirmée dans le choix de soutenir ses alliés. Encore une fois Angharradh enseignait aux elfes la force et la puissance de l’alliance multiple face à l’adversité. C’est exactement ce qu’appliquait la jeune compagnie.

Ragaillardie par la frappe de Vëla qui venait de mettre fin à la vie d’une première guenaude, Sylaruil dégaina son épée et se dirigea vers Tijak prêt à trancher du tentacule et à lui tendre la main pour le sortir de sa mauvaise passe. Avec un peu de chance, le charme lancé par le cercle de sorcière disparaîtrait, faisant du même coup s’évaporer les poulpes ou leur agressivité, mais dans le doute elle voulait lui prêter main forte autant que possible tout en maintenant son chant de gloire et de courage. Il décrivait la victoire des elfes faces aux atrocités de Malar et ses sbires. Pour la victoire de la nature face aux forces maléfiques qui l'empoisonnent et font d'elle un lieu corrompu comme ce bosquet par ces guenaudes.

u-dessus, le ciel était clair, tellement plus clair que le brouillard paraissait plus oppressant encore.
Hermine était soulagée d'avoir vaincu ses démons pour cette fois, et n'avait aucune envie d'y replonger et leur donner une autre chance de la corrompre à nouveau. Le risque était trop grand pour ses compagnons ...

Perchée au faîte d'un arbre, momentanément à l'abri, elle n'avait guère le temps de méditer sur la beauté de ce lac blanc qui s'écoulait sous elle. Au creux de ses bras, elle tenait bel et bien la fameuse Marge, inconsciente, mais en vie. Même si les attaques de la guerrière l'avaient secouée, la jeune femme ne semblait pas avoir de blessures graves. Hermine l'examina sommairement, à la recherche de difformités physiques acquises qui auraient pu être le signe d'un début de transformation en guenaude. Elle examina en particulier ses mains, craignant un instant que celles-ci se muent en serres. Heureusement, il ne s'agissait apparemment que des conséquence de leur lutte récente, figée dans les muscles de Marge par la décharge qu'elle avait subi.
Pourquoi semblait-elle avoir accepté d'aider les guenaudes ? Partageait-elle leurs idéaux ? Était-elle la cible d'un chantage ou d'une intimidation ? Ou simplement résignée à l'ostracisme auquel les villageois d'Herledan l'avaient condamnée ?
Après l'avoir fouillée et privée de tout objet potentiellement dangereux, Hermine considéra un instant le visage de celle qu'elle avait capturée. Elle était si jeune ... Quelles que soient les raisons de Marge, Hermine ne pouvait pas lui laisser au moins une chance. Même si elle aurait certainement une réaction violente à son réveil —probablement d'ici une heure environ—, elle ne pouvait pas se montrer aussi vache que la vie l'avait déjà été envers elle. Même si personne ne voyait la retenue dont la guerrière avait fait preuve pour ne pas (trop) abîmer Marge qu'elle voulait avant tout soustraire à une influence probablement maléfique, brandir une épée dans tous les sens et repartir en laissant les autres vivres avec les conséquences, ça n'était pas son genre. Enfin, si on lui en laissait le temps ...

Inquiète, Hermine écouta quelques instants les bruits d'activité qui remontaient jusqu'à elle. Ses compagnons semblaient en terminer avec leurs ennemis. Auquels d'entre eux pouvait-elle se fier ?
Elle avait confiance en Jakelm, dont la sincérité pouvait contribuer à apaiser Marge. Mais elle connaissait mal Sylaruil et Sail, et se méfiait beaucoup de l'attitude de Vëla et même, dans une moindre mesure, de Sahadeva. De ses propres dires, la paladine pouvait se montrer litéralement tranchante dans ses jugements, et même le maquar pouvait se révéler un sérieux adversaire dans le projet de déstabilisation d'Herledan qu'elle avait en tête. Et, évidemment, elle n'oubliait pas Malo ...

Mais elle-même avait plus urgent en tête.
Son énergie faiblissait, et elle sentait déjà ses forces l'abandonner. Ce combat avait perturbé le Cercle, mais d'autres restaient peut-être à mener. Sans son grimoire, désarmée de sa lame noire, la guerrière était sur la pente descendante. Elle devait retrouver ses effets rapidement. Les avait-elle laissés tomber lors de sa capture près de la cabane de Marge ? Avait-elle mal cherché dans la grotte où elle avait été détenue ? Avaient-ils été récupéré par Marge ou la Guenaude ?
Hermine réfléchissait : en toute logique, la guenaude avait choisi de mener ce combat ici, en un lieu qui l'avantageait tactiquement. Mais le reste du temps, elle avait certainement elle aussi un repaire, une grotte ou une cabane. Un repaire dont elle n'avait pas dû vouloir risquer que les aventuriers ne le découvrent. S'il n'était pas loin d'ici, peut-être pouvait-elle le trouver ? On pouvait en faire des choses, en une heure ...

Silencieusement, Hermine sécurisa Marge dans ses bras et courut d'une foulée légère sur le lac de nuages, tentant de ne pas prêter attention aux démons qui s'y tapissaient. Lorsqu'elle en atteint le bord, elle se laissa tomber à terre. Biscotte et elle partirent chacune fouiller leurs quadrants, cherchant de manière circulaire, prenant le lieu de combat pour centre de leur investigation. Régulièrement, elle vérifiait l'état de santé de Marge, et restait aux aguets, ne sachant si d'autres ennemis se tenaient encore en embuscade dans la région, ou si des pièges avaient été dissimulés.
Avec un peu de chance, peut-être pourrait elle trouver en passant des indices sur les activités du Cercle, ou de l'équipement pour ses amis ?


Hermine : Furtivité.
Hermine : Perception pour trouver des traces d'habitation.
Hermine : communication avec les animaux et/ou communication avec les plantes pour chercher du bon coté.

Biscotte : Furtivité.
Biscotte : utilise son Odorat et Pistage le cas échéant pour retrouver le chemin emprunté par la guenaude à son arrivée.
Si elle croise un autre animal avec qui elle peut communiquer, Biscotte lui demande de l'aide aussi.

Lorsque l’attaque fusait, les seuls mots qui pouvaient sortir de la bouche de l’ex-folle de Torm, furent… - Qu’il en soit ainsi. – L’amour de la lumière avait parlé, la purification des lieux commencée puis la purge du mal continuaient. Sa vision de Torm était encore demandée pour trouver une autre source maligne puis la réaction d’Abby l’interpellait.

Se tournant prestement, elle aperçut ce qu’elle redoutait, Malo était en crise et il n’en était pas responsable. * Pauvre toi que Torm te garde Malo que Torm te garde. * Pensait-elle en faisant retourner Abby face à lui puis sur un ton d’injonction Vëla ordonnait devant lui…


-Par la grâce de la loyale fureur, cesse Malo! Toi qui m’as sauvé des griffes de Kazgaroth nous sommes à sauver Marge de l’emprise des guenaudes. Reprend toi Malo aide nous à sauver ta bien aimée, reprend toi main, tu es le seul maitre de ta personne Malo, Marge a besoin de toi, ici et maintenant, elle ta sauvée, c’est maintenant à toi de le faire. -

Elle fit mettre Abby en défensive créant ainsi une barrière devant l’ours. La peau de celui qu’elle portait sur les épaules avait été terrassée par Abby dans leur tout début de relation, mais cette fois, le duo ne voulait en rien combattre contre Malo, non ils voulaient qu’il soit heureux avec Marge, qu’ils soient heureux tous les deux, voilà tout. L’amour devait sortir vainqueur de cette histoire.


Social sur Malo. Défense total pour Abby et elle.

Vif comme un tigre, Sahadeva avait fondu sur sa cible et libéré Tijak de son adversaire. Il adressa un sourire au jeune garçon, mais son attention fut bien vite captée par la victoire que Vëla venait de remporter sur la guenaude. Il semblait bien que le combat soit terminé... jusqu'à ce que Malo se mette à attaquer la monture de son amie.

La paladine tenta de convaincre leur ancien allié de revenir à la raison. Sahadeva n'avait pas pu observer Marge pour déterminer son état de santé, Hermine l'ayant transportée en sécurité. Mais il n'imaginait ni Hermine faire de mal à une jeune femme victime de sa communauté, ni Vëla capable de mentir pour tromper quelqu'un. Marge était donc vivante.

Le Maquar espérait que les mots de Vëla suffisent. Il se contenta de crier d'une voix de Stentor :

- Malo, calme-toi ! Marge va bien ! Tout est fini !

Tout n'était probablement fini en réalité. Bien malin qui pouvait savoir quelle serait la réaction de Marge lorsqu'elle reprendrait connaissance. Mais, pour l'heure, ce n'était pas le danger le plus imminent.

Sadadeva avait gardé ses armes à la main et était prêt à intervenir s'il était contraint à neutraliser Malo.

Social également pour tenter de convaincre Malo de se calmer.

Si aucun succès n'est visible, se prépare à passer l'attaque au corps-à-corps (dégâts non-létaux).

Pataugeant et pestant, Tijak avait le plus grand mal à se défaire de son collant adversaire. Entre ses coups de dague inefficaces et les ventouses qui tentaient de retourner sa propre arme contre lui, le malheureux mousse pensait ne jamais réussir à s'en sortir lorsque le poulpe devint soudainement flasque et relâcha sa prise avant de dériver, mort, au fil du courant.

Avec un sourire reconnaissant, le garçon remercia son sauveur mais ne s'attarda pas trop pour le féliciter. Dans son souvenir, une autre de ces créatures traînait encore dans les parages et il fallait mieux éviter de se faire empoigner de nouveau.

Repassant aussitôt sa hachette dans la main droite pour saisir les deux armes conjointement, Tijak fit quelques pas rapides vers la berge, acceptant la main tendue par Sylaruil pour sortir le plus vite possible du cours d'eau.

- Merci bien, tout l'monde, dit-il d'une voix où le soulagement était très nettement perceptible. Quelle vacherie, ces trucs. En plus, ils ont rien à faire dans une rivière...

Une fois sur la terre ferme, le gamin put enfin se rendre compte des événements passés. La rage soudaine de Malo, les tentatives d'apaisement de Vëla et Sahadeva, ainsi que la disparition d'Hermine, lui faisaient penser que le garou se laissait abuser par les apparences, aussi, sans hésiter, joignit-il ses appels à ceux de ses compagnons.

- M'sieur Malo, arrêtez, s'il vous plait. C'est moi, Tikak. Vous savez que j'veux aider Marge et que j'lui veux pas d'mal. Ben, les autres, c'est pareil. C'est les mauvaises femmes qui l'ont enlevée qui lui font du mal. Pas nous. Aidez-nous à la sauver définitivement et à comprendre ce qu'il s'est passé.

D'ailleurs, où donc était passé Marge ? Et Hermine ? Se pourrait-il que la guerrière ait tué la pestiférée, ce qui aurait ruiné les promesses faites par Tijak. Inquiet, le gamin balaya les environs du regard, levant également la tête car il se souvenait avoir vu son amie tomber du ciel, à la recherche, aussi bien de Marge que d'une quelconque menace supplémentaire.

Social également sur Malo, pour aider Vëla dans sa tentative d'apaisement, et Perception pour détecter quelque chose d'anormal.

Narration

L’ours-garou secouait sa grosse tête, projetant la bave accumulée pendant son cri.
Qui était donc cette cavalière qui pouvait remplir sa voix de miel puis d’un coup, trancher la tête d’une femme qui aurait pu être son amie ? Comment l’accepter sans en devenir complètement fou ?
Comment mettre dans la balance tout le bien dont parlaient les sauveurs du hameau et … le nouveau rapt de son amie ?
Incapable de choisir, il se mit à courir dans la direction de Marge et de la femme volante. Il devait essayer de la secourir et revenir à des choix plus simples.

Sylaruil, Tijak et Sahadeva sortaient de la rivière vers Vëla et sa posture défensive.
La seule qu’elle ait pu tenir face à celui qui lui avait sauvé la vie, rien de moins.
Lentement, la brume se dissipait. Dans la rivière, il n’y avait plus aucun poulpe et de ce côté, aucune liane ni branche ne tentait plus de les retenir.

A quelques pas, le cadavre se vidait d’un sang noir et épais qui n’avait rien d’humain.
Mais ce calme serait de courte durée : Malo avait trouvé sa proie. Hermine ne s’était pas posée si loin.
Hermine le sentit, avant de le voir. L’ours approchait. Prudent.

La démonstration de force de l’Armure Noire ne lui permettait pas de foncer tête baissée. Si Marge n’était pas encore morte, il valait mieux prendre le temps. Et ne pas rester entre la cavalière et elle. Si elle l’avait tuée, elle ne se serait pas encombrée de son cadavre
Tijak le vit, ralentir, changer de direction plusieurs fois. Il avait même faillit le perdre de vue.