[Prologue] Cormaeryn

Très déçue de sa performance, elle fut de plus mal à l’aise d’avoir peut-être fait peur à cette pauvre petite qui ne faisait probablement que son travail. Elle ne se souvenait pas avoir demandé un seau d’eau mais peut être Gunlann l’avait elle fait. En tout cas, elle se sentait assez d’attaque pour surmonter la dure épreuve de rencontrer cette petite. Tout en gardant en tête que si elle peu changer de forme d’autre également. Gunlann n’était pas encore éveillée, bien qu’un peu agitée dans son sommeil.

Elle n’avait pas entendu d’autres bruite ou respiration. On pouvait donc imaginer que la petite était seule. Si elle n’était pas aussi paranoïaque elle aurait pu juste ouvrir la porte et prendre le seau. Mais dans sa tête trop de scénarios catastrophes prenaient place au fil de ses pensées.

Elle finit toutefois par ouvrir cette maudite porte en reprenant sa voie de base et un sourire avenant.

-Désolé fillette, j’ai été surprise de recevoir de la visite alors que je n’en avais pas prévu. Entre donc.

L’invitant à entrer rapidement, elle jeta un coup d’œil rapide à droite et à gauche de la porte dans le couloir pour voir si par hasard se trouvait un quelconque indice d’une présence malvenue.

Elle referma la porte une fois la fille entrée et lui proposa de placer son seau d’eau proche de la fenêtre.

-Comment tu t’appelles petite ?

Vingt-Troisième jour du Mois de la Fonte, année des Dragons Renégats.
23 Mirtul 1373 (CV)
Lieu : Cormaeryn (Nord de Fort-Dague)
Moment : milieu de journée
Météo et températures : 15°C, bruine, légère brise

Ina:

Lorsqu'Ina ouvrit la porte, elle ne trouva derrière qu'une petite fille. Seule. Et ne présentant aucune menace évidente. Si ce n'était de renverser la seau en bois qu'elle transportait et qui était visiblement suffisamment lourd pour que le transporter soit à la limite de ses capacités physiques. A en croire par les marques d'éclaboussure sur sa robe, elle avait perdu une partie du contenu en chemin.

La fillette se faufila en travers de la porte pendant qu'Ina jettait un regard de chaque côté du couloir pour s'assurer qu'elle ne servait pas d'appât pour un piège sur le point de se refermer sur les doigts de la druidesse. Mais si quelqu'un d'autre se trouvait dans les environs, ils étaient suffisamment bien dissimulés pour échapper à tous les sens de la Damarienne. Et ceux-ci étaient plutôt aiguisés.

Après avoir déposé le seau à l'endroit indiqué, la fillette se tourna vers Ina mais son regard se détourna rapidement pour observer la naine couchée en travers du lit dont les mouvements indiquaient assez clairement que son sommeil touchait à sa fin. La petite fille sembla hésiter quelques secondes avant de tourner les yeux vers Ina et de lui répondre. Elle avait l'air un peu perplexe mais pas vraiment effrayée.

-Mon nom est Luba. Vous venez juste de me le demander. Est-ce que ...

Elle ne finit pas sa question mais poussa un cri strident. Pendant une seconde, Ina, ainsi que Gunlann qui était maintenant en train de se frotter les yeux, assise et que le cri avait fini de réveiller, pensa qu'elle avait aperçu un danger qui lui avait échappé mais le sourire qui fleurit sur le visage de Luba la fit changer d'opinion rapidement. Tournant le regard dans la même direction que celui de la fillette, Ina vit Leth perchée sur une poutre et observant la situation avec un oeil acéré. Elle n'avait pas bougé depuis qu'Ina lui avait donné le signal et ne semblait pas décidée à s'approcher de Luba qui la fixait des yeux avec curiosité et admiration. Gunlann profita du fait que tout les autres regardaient ailleurs pour plonger sa tête dans le baquet d'eau pendant que Kelp sortit de sous le lit.

Alrion, Elion d'Alusaire et Xarss:

Malgré le léger hic à leur arrivée, Elion et Alrion avait décidé que Xarss pouvait agir comme leur porte-parole au moins pour l'instant. Maelyn ne semblait plus spécialement fachée et répondit aux questions du drow.

-Ma missive est partie avec une caravane de marchands il y a un peu plus d'une dizaine. Je ne suis même pas certain qu'elle ait atteint Eauprofonde à cette heure et il aurait probablement fallu une intervention divine pour que vous soyez arrivés aussi vite si vous aviez été envoyés en réponse. Mais l'espoir fait vivre, n'est-il pas.

Tout en parlant, elle fit signe aux trois aventuriers qu'il était temps de retourner dans le village et elle se mit en marche. Elle marchait à un rythme soutenu mais cela ne semblait pas l'empêcher de continuer à parler en même temps.

-Si vous voulez rencontrer le comte, vous pouvez m'accompagner, je me rends à son manoir de ce pas. Cela dit, vous n'avez pas vraiment besoin de demander une audience pour lui parler, la majeure partie de ses après-midi est passée à écouter les doléances des villageois. Et, croyez-moi, il ne sera pas mécontent d'avoir une bonne raison de faire autre chose que d'écouter une énième dispute sur l'entretien d'un muret séparant deux champs de betteraves.

La suivant, Xarss et compagnie entrèrent à nouveau dans Cormaeryn et se dirigèrent vers le nord du village en suivant la palissade. Le manoir du comte était séparé du reste des bâtiments de Cormaeryn par une sorte de jardin contenant plusieurs statues. Celle-ci se trouvaient au centre de carrés herbeux séparés par un chemin de gravier. Un vieil homme était appuyé sur un rateau sur le côté du chemin, potentiellement en train de dormir debout.

Un garde, légèrement plus éveillé mais guère plus jeune, salua Maelyn d'un geste de la main tout en ouvrant la porte pour les laisser entrer dans un vestibule, vide, menant dans une salle qui semblait couvrir l'intégralité du rez-de-chaussée. Une douzaine de personnes étaient assises sur des bancs sur le côté de la pièce. Debout au centre de la pièce, mais séparés par deux bons mètres, deux hommes expliquaient leurs positions, discordantes, sur l'utilisation d'un tas de purain. Ecoutant leurs arguments, probablement, se trouvaient trois personnes assises derrière une table. Sur les côtés, un homme et une femme d'une cinquantaine d'année sembalient prendre des notes et les comparer à une pile de parchemins étalés sur la table qui les séparait des villageois. Au centre, un homme d'une trentaine d'année hochait la tête en rythme avec les paroles qu'il entendait mais l'absence de lumière dans son regard indiquait assez clairement à qui était suffisamment observateur que son attention avait quitté la pièce.

Décidément, le champ d’entraînement ressemblait bien plus à une cour de récréation qu'un endroit où l'on était censé former des soldats. Mais cela ne concernait en rien le paladin de Heaum qui préféra se concentrer sur les réponses données par la responsable de la garde. Le moins que l'on puisse dire c'était que les dits propos avaient quelque chose d’extrêmement choquant pour le paladin. Comment cela pouvait-il être juste possible ? Pour le Bras armé de Heaum, c'était inconcevable et si ses doutes se confirmaient, il y aurait des changements futurs dans cette bourgade.

Restant impassible avec un visage comme gravé dans la marbre blanc, Elion d'Alusaire faisait un effort considérable pour se contenir. Toutefois, la sagesse imposait d'en savoir un peu plus avant de s'exprimer. Le champ d'entraînement vidé de ses occupants qui semblaient pour le moins soulagés de mettre un terme aux exercices imposés par leur capitaine. Le dialogue pu s’installer entre les protagonistes.

C'était à se demander si quelqu'un ici prenait un temps soit peu les attaques de monstres au sérieux. Visiblement ce n'était pas l'urgence du moment. L'inquiétude du moment semblait beaucoup plus tourner autour du futur mariage du Comte et de la garde de la bague symbolisant cette union.
Maelyn les invita à la suivre pour se porter à la rencontre du Seigneur des lieux. Une proposition qui n'était pas pour déplaire à Elion. Il était toujours intéressant de mettre un visage sur un nom. Avant de quitter les lieux, il eut une question pour la Capitaine.

- Dites moi, les événements dont nous vous avons parlé ne se seraient-ils pas déroulé sur les terres du comté ?

Suivant Maelyn, ils arrivèrent au sein de la demeure du comte, ils commencèrent par traverser des jardins fort bien entretenus. Ça et là dispersé dans les carrés herbeux se tenait des statues. Elion d'Alusaire n'était pas réellement sensible à l'art, mais il tenta d'identifier les différentes statues. Cela lui donnerait une première idée sur ce qui plaisait à leur hôte. Ils traversèrent un vestibule pour arriver en pleine séance plénière. Il y avait là une bonne douzaine de plaignants qui allait soumettre leurs problèmes à leur souverain local. Au yeux du paladin ce genre de séances étaient capitales car elles étaient garantes d'une justice équitable et participaient la bonne marche du comté. La justice rendue pour peuple évitait que ces derniers ne cherchent à se faire justice eux-mêmes.

Le sujet du moment était l’utilisation d'un tas de purin. L'affaire pouvait sembler triviale, mais il en allait probablement assez différemment pour qui était cultivateur. Cela pouvait influer sur les récoltes à venir, donc sur le revenu et surtout sur les réserves qui aideraient à passer l'hiver. Un rapide coup d’œil aux juges en présence et cela suffit pour juger que le comte n'avait pas une grande passion pour son rôle pourtant capital.

Il y avait peu de doute que leur entrée soit rapidement remarquée. Il fallait bien avouer que les aventuriers n'avaient rien à voir avec les culs-terreux du cru. L'aasimar repéra une rangée de chaise vide pour y prendre place en attendant que vienne leur tour.
Les paroles de la Capitaine de la garde raisonnaient encore à ses oreilles : « Et, croyez-moi, il ne sera pas mécontent d'avoir une bonne raison de faire autre chose que d'écouter une énième dispute sur l'entretien d'un muret séparant deux champs de betteraves. » Ce genre de réflexion ne plaidait pas pour le Comte, ni pour son entourage.
Pour le serviteur de Heaum, il était hors de question de passer devant les plus humbles sous quelques prétextes que ce soit.

Dans les cliquetis métallique de son armure de mithral, il alla prendre place sur une chaise libre. Le Chevalier des Yeux Vigilants s'intéressa de très près à ce qui se jouait ici et maintenant. La façon dont le Comte et ses acolytes rendaient la justice intéressa fortement le paladin qui ne pu s'empêcher d'avoir une pensée pour celle qui avait partagée ses dernières aventures. Velä Ex-folle de Torm avait tenté de lui inculquer les notion de justice. Dans l'ensemble et en temps normale, Elion d'Alusaire partageait cette notion de jugement. Là où s'arrêtait ce partage, c'était là où commençaient les forces du Mal.

Le Bras armé de Heaum ne comprenait pas que dans les cas où les forces ténébreuses étaient présentes, il fallait attendre qu'elle fassent le mal avant de pouvoir rendre justice. Au final, il y avait toujours des victimes qui obtiendraient ou pas réparation. Mais comment rendre réparation lorsqu'un proche venaient à disparaître ? Qui allaient leur rendre la vie ? Non, son dogme de chevalier lui interdisait d'attendre que le Mal frappe pour en réparer les dégâts. Dès qu'il le pouvait, il agissait en amont. Radiant le Mal avant qu'il ne fasse des victimes. Avec le temps, le fanatique avait pourtant appris à évaluer le Mal et à proportionner sa réponse en conséquence. Cela pouvait aller d'un simple rappel à l'ordre à un duel à mort symbolisant la lute séculaire des forces du Bien contre celles du Mal. Il avait déjà eu mainte fois l'occasion de mettre sa vie en jeu dans ces cas là. Et le duel qu'il proposait aux forces ténébreuses n'avait pas toujours été loyal. Il s'était déjà retrouver seul contre plusieurs adversaires sans honneur. Et toujours Heaum avait veillé à son triomphe.

Patientant sur sa chaise, il était tel une des statues du jardin qu'ils venaient de traverser. Mais cette statue là était très intéressée par ce qui se déroulait devant son regard vide de vie. Elion d'Alusaire tenta d'évaluer à qui il avait à faire rien qu'en observant sa façon de traiter son peuple et la prévenance avec laquelle il rendait justice.

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Elion d'Alusaire utilise psychologie pour évaluer le Comte sur sa façon de rendre la justice

Ils se retrouvèrent donc tous devant le compte dans l’attente de leur moment de questionnement. Xarss détestait les audiences publiques, il n’avait jamais aimé savoir les problèmes de tout un chacun, trop imbus de lui-même surement, une tare d’ailleurs qui lui faudrait encore une fois travailler plus fortement pour se parfaire. Pour lui l’impératif de la situation demandait une certaine urgence et il ne comprenait pas pourquoi ils attendraient, mais Elion prit place, et ce, dans un calme qui le déconcertait presque et Alrion, comme perdu dans le temps semblait de marbre à tout ce qu’ils faisaient, plus stoïque que lui était difficile à trouver, deux contre un, il fallait donc patienter. Encore une fois, l’ex-sombre était ambivalent, son lot depuis sa sorti d’ailleurs. Il était à vouloir presser l’entretien et celui d’attendre patiemment leurs tours. Il restait debout, il serait incapable de s’asseoir et d’écouter les plaintes des badauds, donc doucement, le plus discrètement impossible, il faisait des exercices de danse, ceci lui permettait d’avoir maintenant une oreille plus ouverte, son hyperactivité passagère passerait donc mieux puis peut-être qu’ainsi cela agacerait le compte et qu’il voudrait se débarrasser d’eux plus rapidement, cela ferait en sorte qu’ils écourteraient le temps d’attente.

Durant ce temps dégourdissant, il s’imaginait être à la place du compte et ce qu’il ferait de toutes ces plaintes. Sa déformation maligne l’amenait inévitablement à se dire qu’il aurait nommé un subalterne pour s’occuper de telle chose, sérieusement ce n’était au compte de voir à l’utilisation d’un tas de purin, il était évident pour tout le monde que cela devenait du lisier utilisable pour la société, et ce, comme fertilisant dans les champs, mais il avait quand même hâte de voir la réponse du dit compte. * Les humains ont une si courte existence et le perdent à tergiverser dans les eaux-vannes.* Cette pensée le fit rire nerveusement en louvoyant la tête en même temps. Il ne fallait pas se demander pourquoi leurs existences étaient si courtes, ils vivent d’anxiété maladive et ceci était incurable pour eux. * Bha… ne suis-je pas moi-même en train de perdre mon temps devant une conversation tout en gadoue? * Son jeu de pied devenait de plus en plus réussi, cela détendait, son humeur était maintenant stable, il acceptait ce moment qui n’aurait pas dû être. Travaillant ainsi sa patience, il évoluait sur son sentier de la compréhension du bien, même dans un intermède stercoral, c’était dire comment l’évolution passait par de bien étranges chemins scabreux.

Qui aurait cru, surtout pas lui, qu’un jour il danserait sur un air excrémenteux. Son rire s’accentuait pendant que sa danse prenait un style si particulier, il improvisait bien sûr et surtout il y prenait plaisir. * Danse sur l’amendement agricultural * Riait-il, seul de son humour fallacieux et silencieuse.




Représentation danse +8

La fillette entra rapidement malgré le poids du seau d’eau. Luba, un nom qu’elle n’avait jamais entendu encore. Plutôt joli, facile à porter avec un potentiel de jeux de mots non négligeables.

Ina se détendit quelques secondes après avoir vérifié les environs immédiats pourtant le cri de la fillette lui fit bondir le cœur hors de la poitrine. La main sur ses armes, il s’en fallu de peu pour qu’elle ne les dégaines dans l’instant. Mais la petite était simplement en pamoison devant sa compagne.

Se rassurant intérieurement, elle afficha un sourire un peu forcé.

-Luba, voici Leth, une amie de longue date avec qui je voyage. J’ai parfois l’impression qu’elle me considère comme son enfant tellement elle prend soin de moi. Si tu reste calme et que tu lui propose un morceau de viande séchée, il se pourrait qu’elle accepte de faire ta connaissance.

Sortant de son sac un petit morceau de ladite viande venant d’une de ses rations, elle le tendit à Luba pour voir si elle était intéressée.

-Le tout c’est de rester calme, pas de geste brusques ni de cri surtout. Ils ont les sens sensibles et on ne souhaite pas les faire fuir.

Leth était plus qu’un animal de compagnie, Ina ne savait pas si la petite comprendrais le lien qui les unissait toutes les deux. C’était a Leth de décider si elle souhaitait venir manger dans la main de la fillette. De son coté Ina émit un petit sifflement pour rassurer sa compagne et lui signifier qu’il n’y avait pas de danger immédiat. Laissant Leth à faire connaissance avec Luba, ou pas, elle s’assis a coté de Gunlann pour lui annoncer les nouvelles un peu maigres de ces derniers moments.

-Pendant ton repos, j’ai fait un peu plus ample connaissance avec les trois compères de la salle de diner de tout à l’heure. J’ai pas encore bien retenu leurs noms mais entre celui avec des ailes, celui en armure scintillante et le Drow, on ne devrait pas avoir de mal à les trouver...

-Ils sont allés voir la chef de milice locale pour avoir de plus amples informations sur une histoire de disparition dans le coin. On a encore la mission pour la confrérie à effectuer, mais j’ai d’une part un peu de mal à laisser cette histoire de disparition sans y penser et en plus ça nous ferait une escorte pour quelques temps. Avec ce truc qui me colle au train, avoir ces trois-là à nos cotés nous permettrais d’y voir plus clair et tenter de découvrir ce qu’on nous veut.

-Aussi bien je suis juste parano et ya personne qui nous en veux particulièrement, enfin voilà, dans le doute, t’en pense quoi ?

Ces derniers mots prononcés, elle se leva et se dirigea vers ses affaires pour en sortir quelques pièces de cuivre pour la petite. Elle pourrait aller s’acheter une friandise à la boulangerie de la veille.

Vingt-Troisième jour du Mois de la Fonte, année des Dragons Renégats.
23 Mirtul 1373 (CV)
Lieu : Cormaeryn (Nord de Gué-de-la-Dague)
Moment : Milieu de journée
Météo et températures : 15°C, bruine, légère brise

Ina:

Pendant qu'Ina faisait un résumé des événements ayant pris place pendant que Gunlann faisait sa sieste, le reste du public avait l'attention ailleurs. Leth avait accepté, avec une réticence feinte mais honorable, le morceau de viande avec lequel Luba essayait de l'amadouer et s'était posée, avec une délicatesse qui montrait son intelligence et sa volonté de ne pas faire lui faire de mal, sur son bras; la petite fille, la main droite maintenant vide de son pot-de-vin, semblait avoir du mal à décider si elle souhaitait l'utiliser pour caresser le plumage de Leth ou pour retenir les cris qui menaçaient de s'enfuir d'entre ses dents contre les conseils d'Ina; Kelp, dont la jalousie aurait difficilement pu être plus évidente, faisait sa meilleure imitation de chat domestique et se frottait contre les jambes de Luba manquant la faire trébucher.

Gunlann avait écouté le rapport d'Ina avec autant d'attention que possible tout en cherchant, les yeux en panique, un moyen d'attraper son carnet et de prendre des notes sur les informations qu'elle était en train de recevoir. Elle était parvenue à la conclusion que c'était peine perdue quand Ina acheva son analyse par une question, forçant l'Inugaakalikurite à focaliser son attention non sur ses oreilles mais sa bouche.

-Mon instinct, confrontée à une menace, est de me cacher et d'attendre qu'elle passe. Mais il y a une certaine sécurité dans la foule, même si cette foule en particulier semble déstinée à attirer l'attention, sinon les ennuis. Cela dit, je n'ai pas assez d'informations pour donner un avis plus éclairé: la totalité de mon ordre de mission se limite à "Ina est en danger. Va la prévenir et la protéger." Je ne sais rien de la menace qui te poursuit ... ou de ce en quoi ta mission consiste. Elle jetta un bref regard dans la direction de Luba avant de continuer. Et je ne sais pas si cette chambre est le meilleur endroit pour en discuter.

Alrion, Elion d'Alusaire et Xarss:

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Elion étudie les décisions du Comte: 9(Dé) + 7
Xarss dance au fond de la salle: 10 (Dé) + 16

Pendant qu'ils se rendaient au manoir du comte, Elion avait posé une question à Maelyn. Celle-ci avait initialement répondu avec un mouvement d'épaule qui pouvait aussi bien vouloir dire qu'elle n'en avait aucune idée ou que peu lui en chalait. L'aasimar aurait plutôt penché pour la première option mais la demi-elfe finit, après quelques minutes de marche supplémentaire, par en dire un peu plus.

-Il n'y a pas vraiment de "terres du comté". En tout cas, pas en-dehors des murs de Cormaeryn. Les locaux acceptent de payer pour l'organisation du marché, l'entretien de la route, des murs et des autres biens communs et de laisser le Comte décider de ce qui doit être fait mais c'est vaguement la limite de son autorité. Même quand il rend un jugement, et c'est l'essentiel de ce qu'il fait, les deux partis doivent jurer de suivre sa décision. Je ne crois pas que quelqu'un ait essayé de revenir sur sa promesse, je ne veux pas dire essayer de finasser et pinailler quand il ne sont pas satisfaits, je veux dire vraiment refuser de respecter la décision, et si cela était un jour le cas, je ne pense pas que le comte enverrai la milice pour faire respecter la loi. Les voisins refusant d'aider le récalcitrant serait probablement le résultat.

En observant les statues dans le jardin, Elion parvint à la conclusion, aidée par le fait que les piédestales portaient le nom et le symbôle des dieux représentés, qu'il s'agissait de représentations des divinités majeures impactant la vie des habitants de Cormaeryn. Outre Chauntéa, au pied de laquelle se trouvait plusieurs betteraves offertes en sacrifice, Tyr, Torm et Ilmater étaient représentés et ils étaient les plus proches de l'entrée du manoir qui servait aussi de tribunal. Xarss parvint à la conclusion que le sculpteur n'était pas particulièrement doué.

Moins pressés, et agités, que le drow, Elion, Alrion et Maelyn observèrent le déroulement de la session en cours. Le cas de la fosse à purin, bien avancé quand ils étaient entrés, se solda par une décision rapide: un contrat existait entre le père du propriétaire de la fosse et le plaignant disant que ce dernier avait droit de puiser un certain volume pour son utilisation personelle mais que la charge du transport était sienne et non celle du propriétaire. Une décision qui sembla satisfaire, au moins partiellement, les deux hommes qui se serrèrent la main et se dirigèrent ensemble vers l'extérieur. Le cas suivant concernait un désaccord entre deux cousins concernant un arbre poussant sur la propriété de l'un mais dont les feuilles tombaient sur le terrain de l'autre. Comme Maelyn l'avait annoncé, avant que chacun ne présente son cas, les deux promirent de respecter la décision du comte. Le problème fut rapidement réglé: le cousin à qui n'appartenait pas l'arbre voulait seulement qu'il soit noté que les feuilles tombaient chez lui, ce qui fut fait, et s'assurer qu'il pouvait utiliser les feuilles pour son compost, ce que le premier cousin ne contestait pas. Une fois de plus, le rôle du comte consistait plus en sa fonction d'auditeur, et de greffier assurée par ses voisins, qu'en celle de juge. Un nouveau cas allait se présenter, concernant une chienne qui était apparement enceinte du chien du voisin, mais l'attention de tous, y compris des propriétaire des deux chiens et des deux chiens, était maintenant tournée vers Xarss qui était parvenu à attendre en silence, plus ou moins, mais pas immobile. Le comte, un léger sourire sur les lèvres, se racla la gorge.

-Puis-je vous aider?

Lancers...

Xarss - Jet de compétence : Représentation : 10(d20) +4(deg) +4(Cha) +8 = 26
Elion d'Alusaire - Jet de compétence : Psychologie : 9(d20) +5(deg) +2(Sag) = 16

Si au début de sa danse, Xarss était lasse, plus il écoutait le cours de la session de plainte plus il devenait inspiré, allant même jusqu’à introduire dans ses mouvements des mimes des décisions. Ce fut grandement salvateur pour lui, comme s’il venait de faire une méditation. Son corps en profitait pour ses étirements et libérer ses muscles des tentions accumulées, son esprit se vidait chassant par le fait même, ses préjugés envers les badauds, son âme s’ouvrait à la compréhension encore plus approfondit à la sollicitude; sentiment nouveau chez lui qui était apparu depuis seulement quelques lunes et qui faisait son travail tranquillement, mais surement.

Le cas allait venir sur l’histoire d’une chienne engrossée par le chien du voisin, se fut là, que la goutte faillit tomber dans le vase et le faire renverser et pour éviter cela, son oblativité due aller puiser dans sa créativité puis son corps fit un mouvement difficile et presque maitrisé, du moins assez pour que le comte soit attiré et que le supplice s’achève. À la question posée par Enguerrand Cormaeryn, le faussement appelé Kryssyyor eut un large sourire et restait quand même surprit qu’il fallut une danse pour faire remarquer un drow dans le conseil présent. Il en fut fortement touché; il commençait donc à passer comme le commun des mortels parmi les surfacins, une fleur de printemps échappait ses effluves qui rehaussait son âme.

Heureux du revirement de situation, ils gagneraient ainsi du temps en plus de ne pas subir plus longuement cette séance drabe. Son eurythmie avait fait mouche et il comptait bien l’utiliser avec prestance pour la suite et écourter cet entretien. Lui aussi se raclant la gorge, s’avançait d’un pas léger et maitrisé laissant ses bras souples marier le déplacement félin puis apprêt sa révérence exécutée avec soin et élégance, il commençait avec compétence sa présentation…

-Monsieur le comte Enguerrand Cormaeryn, je suis Kryssyyor Daurgothoth, humble serviteur désintéressé de la main qui m’envoie sur les traces de quelques monstres qui auraient sévi il y a une quinzaine au nord de votre charment coin de pays. Chose incroyable, les monstres auraient eu tendance à s’en prendre à des gentes, ce qui est totalement irrémissible et vous comprendrez qu’après ma longue et épuisante route jusqu’ici, je veuille bien en savoir davantage et surtout le plus rapidement possible pour que je puisse, avec l’aide de bonnes âmes, ici présente, toutes aussi désintéressée que moi, remédier à la fâcheuse, mais surtout, à l’injustifiable méfait de ces attaques malignes qui ternissent la sécurité de vos ouailles. –

Tout son charisme avait été employé, mais est-ce que cela suffirait à effacer le déshonneur de sa race? Il attendait une suite, soit de l’un des deux paladins qui l’avaient accompagné, soit du comte lui-même.

Assis sur son siège à l'arrière de la salle, Elion d'Alusaire repensa à ce qui lui avait répondu Maelyn. Il avait été attentif aux paroles de la Capitaine de la garde. Au finale, le serviteur de Heaum compris que les terres sur lesquelles avaient eu lieu les attaques supposées de monstres n'étaient pas forcement sous la protection du Comte. Visiblement le titre ne correspondait pas vraiment avec le statu. S'il y avait bien un Comte, il était visiblement sans Comté à diriger.
Le paladin se contenta de cette réponse et se dit qu'il verrait cela directement avec le principal intéressé.

Le statu, ou le lignage de celui qui occupait le trône n'avait que très peu d'importance au pour le paladin. Seul importait la bienveillance avec laquelle il traitait ceux de son peuple et surtout les plus humbles d'entre-eux. Il avait pu observer en traversant le jardin bien entretenu, les statues qui trônaient sur leur piédestal. Il les avait observé avec attention afin de découvrir les traits qui étaient donnés à chacune des divinité représentée ici-bas.

On avait la Balance en équilibre sur un marteau de guerre de Tyr, le gantelet du Véritable et les mains liées de rouge de Celui qui pleure. Toute la Tryade était ici représentée et c'était plutôt un très bon présage pour le paladin de la Sentinelle. Cependant, il n’avait pas vu de représentation de Heaum. Mais il n’avait pas non plus parcouru l’ensemble du jardin. Il devina la Mère Nourricière et se douta que d'autres divinité de l'Héxade Sacrée devaient aussi être présente.
Il n'y avait là que de très bons augures, mais il n'oublia pas qu'il avait été trahi par des soit-disants prêtres de Tyr qui avaient une vision bien à eux des préceptes de leur dieu. Il passa son gantelet de mithral dans ses cheveux pour chasser ces idées noires de son esprit.


Du coup, il revint à ses moutons, et reconnu à son corps défendant qu’il avait un peu perdu le fils du jugement. Il se rattrapa avec le résumé de la situation qui précédait le verdict. De ce que le Chevalier des Yeux Vigilants avait pu voir. Cormaeryn rendait une justice plutôt équilibré et bienveillante. Pour l'heure, il aurait fallu être de mauvaise foi pour ne pas accepter les compromis prononcés. Compte tenu des enjeux, le compromis était sûrement une des meilleures issues possibles.

Elion d'Alusaire avait pu voir ce qu'il voulait, mais il se devait de patienter en attendant son tour. Ses problèmes n'étaient pas plus importants que celui des plaignants qui étaient là avant lui. Visiblement les attaques potentielles s’étaient passées il y avait une bonne dizaine de cela, et elles n’occupaient pas le devant de la scène. Il n’y avait donc pas d’urgence en apparence du moins.
L'aasimar remarqua le petit manège du drow qui cherchait visiblement à attirer l'attention du Comte. Lui qui pensait que l'ensemble des Tel'Quessir qui avaient des siècles de vie devant eux étaient les champions toutes catégories de la patience. Il fallait croire que les peaux sombres des drows faisaient exception à cette règle, comme à bien d'autres par ailleurs.

L’aasimar s'amusa de voir les salamalecs du danseur pour approcher le Comte. Mais Kryssyyor fini par obtenir ce qu’il cherchait. Lorsque le Comte s’adressa au drow, il se lança dans une explication des plus simples. Néanmoins l'essentiel y était.
Restant assis sur sa chaise, il observa la façon de faire de l'elfe noir. Et il ne manqua pas d'observer les réactions du Comte lorsqu'il serait évident qu'il ne pourrait plus ignorer qu'il parlait à un drow honni de l'Outreterre. Sur toutes les terres foulées par ses bottes, Elion n'avait jamais eu d'écho favorable envers un elfe noir. Ici, la présence de Kryssyyor semblait presque banal. Ce qui en soit était plutôt étrange. Grâce au regard de Heaum, le chevalier avait pu voir l’aura de l’âme du danseur. Sans cela, sa réaction aurait très probablement été très différente. Pour autant, il doutait d’avoir à faire ici à un escadron de paladin capables de détecter le Mal. Désireux d’en avoir le cœur net, le paladin porta également son attention sur les réactions de l'assemblée.

Se faisant il en oublia qu'il n'était pas non plus fréquent de voir un aasimar ailé.

Portant l'index et le majeur de sa main gauche à son front, il se concentra et laissa Heaum poser son regard sur le Comte Enguerrand Corameryn. La couleur de son âme allait lui être révélée. Le chevalier des Yeux Vigilants était plutôt confiant sur ce qu'il allait voir. Pour autant, il aurait été ridicule de se priver d’en avoir le cœur net.

Pour l'heure, il resta assis sur sa chaise laissant Kryssyyor mener les discussions. Lorsqu'il aurait eu confirmation de ce qu'il pensait, il pourrait prendre la parole à son tour et se présenter en bonne et due forme.

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Elion observe les réactions du Comte et des plaignants à la vue de Xarss.
Elionn d'Alusaire utilise détection du Mal sur le Comte.

e regard entendu de la naine polaire envers la petite fille prise avec les animaux n’échappa pas à Ina. Elle avait bien raison, ne pas parler devant une inconnue était la plus élémentaire des sécurités. Aussi bien pour elles que pour la petite si elle était inconsciente de la situation. Se cacher et attendre que ça passe. Pourquoi pas mais, attendre combien de temps ? Sans en savoir plus sur lesdits poursuivants, il serait complexe de savoir si la menace était passée ou non. L’idée de se cacher dans la foule cependant lui plut assez. Entouré du brouhaha d’une foule elles pourraient parler sans trop craindre les oreilles indiscrètes. Ou elles pourraient au moins se trouver un endroit un peu a l’écart pour avoir une bonne vue sur ce qui les entourent. Quel que soit le plan, il fallait sortir, la journée avait encore de belles heures devant elle, il ne faudrait pas qu’elle soit perdue entre ces quatre murs.

Ina se releva donc brusquement, tout enjouée de pouvoir sortir à l’aire libre et avoir une nouvelle occasion de flâner dans la cité et quitte à sortir autant essayer de retrouver les trois autres. Ina sortit une pièce d’argent cette fois ci. Elle avait bien envie de faire confiance dans la petite Luba, et au pire si réellement elle devait en fait informer des personnes malveillantes à l’encontre des gardiens, au pire, elle ne leurs transmettrais que des petites infos dont elle ne voyait pas l’intérêt.

Enfin surtout tant que la fillette serait à la recherche des deux chevaliers et du Drow, elle ne pourrait pas entendre la conversation.

-Luba, j’aurais un petit service à te demander. Tu pourrais trouver où sont les deux chevaliers en armure et l’elfe à la peau noir ? J’aimerais les présenter à mon amie dormeuse.

Elle lui glissa la pièce dans la main.

Une fois que la petite fille sortirait, ils pourraient rassembler quelques affaires et sortir pour discuter sur cette histoire plus librement.

Vingt-Troisième jour du Mois de la Fonte, année des Dragons Renégats.
23 Mirtul 1373 (CV)
Lieu : Cormaeryn (Nord de Gué-de-la-Dague)
Moment : Milieu de journée
Météo et températures : 15°C, bruine, légère brise

Ina:

Il fallut un instant à Luba pour se souvenir d'où elle était et pour comprendre la mission qu'Ina lui donnait. Elle jeta un rapide regard vers vers Leth mais, sans avoir la connection entre la druidesse et sa compagne animale, elle comprit rapidement que le moment était passé. La pièce offerte par Ina, quoique généreuse, ne suffit pas à réduire la déception évidente dans les yeux de la petite fille, déception qui fut remplacée par une lueur d'espoir quand elle demanda:

-Est-ce que je pourrais revenir vous voir après?

Une fois que Luba fut partie, Gunlann descendit du lit, compta en silence sur ses doigts jusqu'à 330 avant de se diriger aussi silencieusement qu'elle le pouvait, et avec un certain succès, vers la porte qu'elle ouvrit rapidement avant de jeter un regard de chaque côté du couloir pour s'assurer qu'il n'y avait plus personne à proximité. Elle se tourna alors vers Ina en souriant.

-Je pense que nous sommes maintenant seules. Quel est le plan maintenant?

Elle se dirigea alors vers le baquet d'eau que Luba avait livré et plongea la tête dans l'eau froide afin de finir de se réveiller.

Alrion, Elion d'Alusaire et Xarss:

Lorsque Xarss commença à expliquer la raison de sa présence dans le tribunal, Enguerrand Cormaeryn resta ébahi pendant une poignée de secondes. Le reste de la pièce en fit autant. Il aurait été difficile pour un observateur, comme Alrion et Elion pouvait en attester, de savoir si la source principale de surprise était la race de Kryssyvor, la teneur de son annoncement ... ou simplement le fait qu'il avait choisi de parler quand le Comte avait essayé de lui rappeler avec tact que le lieu et le moment ne se prêtaient pas vraiment à la danse.

Alors que l'homme assis à сôté du comte commençait à se lever, Enguerrand posa une main sur son épaule et se leva lui-même. Elion, pendant que tout le monde avait les yeux rivés sur son compagnon à la peau sombre, observait la scène d'un oeil assisté par la magie divine dont il était le maitre. Il n'eut point besoin de maintenir sa concentration bien longtemps: aucune aura maléfique n'était perceptible dans les environs. La grande majorité de ceux assemblés regardaient maintenant Xarss et donnait l'impression de ne pas trop savoir quoi faire: il ne semblait pas activement hostile mais il semblait très imprévisible et nombreux étaient ceux qui avaient plus de crainte que d'impatience dans leur visage. Enguerrand Cormaeryn, lui-même semblait plutôt détendu, quoique toujours curieux.

-Maître Kryssyvor Daurgothoth, je vous prie d'excuser ma prononciation, ce sont là de bien étranges nouvelles que vous m'apportez là. Je suis au regret de vous demander de patienter quelques instants de plus, j'ai promis mon attention à d'autres que vous.

Le comte se tourna alors vers les propriétaires des deux chiens qui continuaient de lui tourner le dos et de regarder Kryssyvor. Le plus gros des deux chiens, probablement un chien de garde, montrait les dents au drow mais ne semblait pas décidé à l'attaquer tant qu'il ne faisait pas un mouvement brisque, ce qui risquait de ne pas tarder. Son maître était prêt à le retenir par une cordelette attachée à son poignet.

-Concernant votre cas, le précédent est que le propriétaire du mâle est le premier choix d'une membre de la portée et que le reste appartienne à celui de la femelle. A moins que la femelle ne vienne à souffrir des suites de la naissance, auquel cas vous pourrez revenir ici si vous ne parvenez pas à régler votre différent amicalement, je pense que cette décision devrait satisfaire les deux partis.

Il fallut quelques instants pour que les deux hommes se souviennent de ce qu'ils faisaient dans le tribunal mais aucun des deux n'avait d'objection à offrir. Ils quittèrent les lieux, en gardant un oeil douteux sur Kryssyvor, pendant qu'Enguerrand vérifiait avec ses deux huissiers qu'il s'agissait du dernier cas enregistré pour la journée. Satisfait qu'il en était ainsi, le comte frappa la table trois fois en une rapide succession la table du poing et les membres de l'audience, exception faite des trois aventuriers et de Maelyn, se levèrent et quittèrent le tribunal, eux aussi en regardant le drow. Cela n'avait pris que quelques minutes et le comte dit le tour de la table pour qu'elle ne se trouve plus entre lui et Kryssyvor avant de lui addresser de nouveau la parole.

-Maître Kryssyvor, je suis maintenant à votre écoute. Pouvez-vous m'en dire plus sur ce qui vous mène à Cormaeryn? Et d'où vous venez, si cela n'est pas indiscret. Vos nouvelles semblent inquiétantes et je souhaiterait vous apporter mon support si cela est possible.