L'épreuve des convictions, RP

Le grugach écoutait en surveillant puis aux propos d’Azur’ael et entendant la réponse de Dinenda, le sylvestre dans un presque murmure proposait...

-Je peut indiquer le chemin à suivre à Ozalee puis Dharasha et toi pourriez la suivre, pour ce qui est d’avoir des ailes, mon armure à cette capacité, pas pour beaucoup de temps, mais amplement pour se rendre là où nous devons aller, donc je peut te la prêter Dinenda, moi je peut me transformer encore.-

Il laissait ce choix en suspend, sans mettre de la pression ni indiqué que c’était le seul choix. Ce n’était qu’une alternative possible. Ils pourraient tous aller ensemble en volant et les deux compagnons animaux, suivrait le chemin qui était sans pièges, soit Dinenda allait avec les compagnons animaux, soit c’était Yvae qui allait avec les compagnons et Dinenda et Azur’ael y allait en volant. Pour lui, arriver sur deux front à la fois était ce qui avait de mieux, mais ceci était surement moins bon pour la diplomatie.

Même si le grugach ne croyait pas que la diplomatie arrangerait la situation, il ne mis pas pour autant, de côté cette alternative moins drastique. Pour le druide en lui, tenter de violer le mausolée dans cette ville où la nature avait reprit son droit, était en soi une grave bévue des Eldreth Veluuthra qui méritait une sanction sévère. De son côté familial, et des répercussions que ceci avait engendrées, Yvae Starym trouvait doublement à point que les intrus devaient recevoir une leçon légendaire, qu’ils servent d’avertissement et d’exemple pour les autres, serait un plus, mais le sauvageon n’était pas seul et depuis peu, il donnait une certaine chance à la diplomatie.

Il attendait le choix que ses compagnons de quête prendraient pendant qu’il continuait de faire le guet de ses deux yeux et de ses compétences.





Perception pour Ozalee, Floyr et lui.

A cause de lui le groupe se retrouvait dans une difficulté certaine. Des solutions existaient encore fallait-il choisir la meilleure. Et pour l'hybride la meilleure serait celle où il mettrait le moins possible de problème sur la route de ses compagnons. Dinenda apprécia la proposition du druide qui était prêt à sacrifier sa protection en lui confiant son armure magique. Pour autant au yeux du mage-dragon, cette solution était inacceptable. S'il devait arriver quelque chose au grugach privé de son armure, Dinenda ne se le pardonnerait jamais.

Si Ozalee et Dharasha pouvaient emprunter un chemin sécurisé par la vigilance d'Yvae, lui-même pouvait suivre ce même chemin, quitte à arriver en second rideau, ou laisser la possibilité à un effet de surprise en ouvrant un second front dans le cas où les choses devaient s'envenimer. Ce qui avec Eldreth était tout à fait envisageable. Une fois de plus la confrérie allaient se mettre en travers de leur chemin renforçant par la même l’inimité déjà existante.

En quelque sorte, sauf avis contraire de sa supérieur hiérarchique, son choix était fait.

- C'est fort chevaleresque de ta part Yvae et je suis très sensible à ton geste. Mais je préfère que tu conserves ton armure. La mienne m'est liée et je n'ai guère envie de m'en séparer. Aussi, si vous n'y voyez pas d'objection, je vais suivre Ozalee et Dharasha. On compte sur vous pour éclairer notre progression.

Ainsi le gardien des mystères remettait préféra dire qu'il ne voulait pas se séparer de son armure, plutôt que d'admettre qu'il ne voulait pas qu'Yvae se prive de sa protection pour lui. Dinenda se prépara mentalement à devoir marcher dans un champ miné de pièges magiques ou non. Sa vie et celles des animaux et créature magique qui les accompagnaient était maintenant dans les yeux et les mains des « volants ».

La première dame des mystères jeta un regard malicieux avec un petit sourire vers son frère gardien Dinenda pour lui laisser sous-entendre qu'elle n'était pas dupe sur ses motivations de refus. Maintenant, il fallait se faire à l'idée définitive que Dinenda et Darasha emprunteraient la voix terrestre. Cette idée assimilée, il suffisait de mettre tout en œuvre pour éviter les pièges mécaniques et magiques. Elle constata qu'il y avait un premier obstacle à surmonter car il n'y avait aucun passage possible sans tomber sur l'un de ses pièges.

Perdue dans ses pensées, elle se frotta le menton, signe que cela cogitait grave. Méthodique, elle allait procéder étape par étape. Pour commencer, elle activa la magie de son pendentif lunaire pour s'octroyer une armure de force de protection. A ce stade, il était fort probable de tomber sur une confrontation, donc autant de se donner toutes les meilleures chances de son côté. Ensuite, relevant ses manches pour les libérer ses bras, elle incanta son sort de modification d'apparence, sort qu'elle maîtrisait à la perfection pour l'avoir lancé d'innombrables fois. La forme en laquelle elle avait choisie de se métamorphoser est en Avariel pour se doter des ailes et pouvoir voler.

Pour l'instant, il n'y avait rien de compliquer. Que du préparatif. La suite allait se corser un peu car au vue des auras magiques détectés, elle ne voyait pas comment Dinenda allait pouvoir avancer sans faire à un des pièges posés. Si la gardienne n'avait pas de solution pour déjouer les pièges mécaniques, elle avait un carte à jouer contre les pièges magiques avec un sort bien connu des jeteurs de sorts profanes : celui de la dissipation de la magie. Oui, c'était une bonne idée pour au moins déjouer l'un des pièges qui bloquait tout.

- Regardez sur la carte, il y a un piège magique qui s'il est dissipé devrait permettre Dinenda d'avancer plus sereinement.


Active armure de mage +4 de son pendentif, prend la forme d'Avariel (modification d'apparence), dissipation de magie sur la couleur violette se tenant à gauche du bâtiment 9.

- Bon le bâtiment semble rempli vermine comme on s'y attendait aucun hottage en vue on va pouvoir y aller à fond.

Un petit sourire s'afficha sur le visage du mage il n'avait pas souvent l'occasion d'utiliser autant de sorts en si peu de temps. Il avait deux bons choix en tête il décida de combiner les deux pour tisser un piège fatal il risquait de créer pas mal de confusion entre les lignes ennemies surtout s'il dormaient...

Se cachant dans les hautes herbes avec son acolyte il fit une incantation qui eut un effet assez intéressant une sorte d'orbe noir qui se dirigea vers la petite lucarne du rez de chaussée. Des tentacules noirs allaient bloquer le rez de chaussée et tendre un piège sympathique aux hommes au premier étage. Puis il lança une deuxième incantation un peu plus voyante et crépitante en direction des volets du premier étage. Agath's huma l'air ambiant et cracha une boule de feu tel un reptile ailé qu'on ne rencontre que dans les récits. La boule de feu qui allait éclater la fenêtre et mettre le feu à la bâtisse allait surement provoquer la panique de pas mal de monde.

Le mage fit un geste à son allié de s'éloigner afin d'admirer l'spectacle d'un peu plus loin, il ne fallait pas non plus qu'on les voit mettre le feu comme des vulgaires casseurs.

- Viens éloignons nous et laissons mes yeux nous raconter la suite, les yeux s'étaient mis autour des zones de sortie et regardaient par les fenêtres pour voir la suite des évènements.


Donc en premier lieu Agath's lance tentacules noirs d'evard puis crache une boule de feu (don) vers la fenêtre du premier étage. Si cela ne suffit pas à tout cramer il lance une boule de feu sur la même trajectoire en passant par la fenêtre.

@Azur’ael, Dinenda et Yvae

out ce qui était à voir était vu. Les magies et les yeux perçant avaient eu raison des pièges, des nombreux pièges, que les envahisseurs avaient laissé derrière eux pour protéger leurs arrières. On ne pouvait qu’imaginer l’importance de ce lieu pour eux pour avoir ainsi gardé la zone dévastée par le temps.

Volant à quelques mètres du sol, Azur’ael pu dissiper temporairement les magies qui empêchaient les marcheurs de passer. Et grand bien lui avait pris car vue la puissance de l’aura principale, la magie qui allait s’abattre sur eux aurait probablement eu des effets dévastateurs.

La petite troupe pu donc avancer doucement dans les décombres, évitant les pièges et autres problèmes. Passer entre ces bâtiments en ruine, toujours imprégnées de cette magie malsaine qui flottait dans l’aire était assez malaisant. Le silence, ponctué par les pas des marcheurs se faisait également pesant. La ville était morte, pas un souffle, pas un rongeur, pas un oiseau, rien. Une zone de non-vie s’étendait devant eux.

Après la dissipation de la magie du piège, le chemin pour atteindre la bâtisse principale fut assez aisé. Les pièges se voulaient dissuasifs ou mortels, mais il n’avait pas été envisagé visiblement que quelqu’un puisse passer sans en avertir le lanceur de ces sorts ou les poseurs de fils. Le fait que la magie avait été dissipée temporairement n’avertis même pas le lanceur de sort hostile de la présence d’intrus. C’est ainsi que toute la troupe pu arriver en vue du temple.

Le temple en question faisait donc parti des trois bâtisses encore debout avec un morceau de toit encore utile. La pierre avait noirci avec le temps, ou peut être pour une autre raison. Les tuiles d’ardoise du toit semblaient ne tenir en place que par magie tellement la charpente apparente par endroit était rongée par la moisissure. Une pierre de taille grossière, usée par les siècles d’abandon et les intempéries. Le groupe d’aventurier se trouvait donc bien en face de la bâtisse de convoitise, Dinenda en tête, les deux compagnons animaux sur les talons à droite et a gauche, Azur’ael au-dessus de lui, scrutant le moindre signe de magie a sa portée, et Yvae voletant au-dessus encore pour garder un œil sur les environs. Cet œil avisé n’avait d’ailleurs pas fini de les aider et de les sauver. Alors que les deux autres avançaient doucement, il repéra une petite tête entre deux décombres qui visiblement savait qu’ils arrivaient. Les yeux rivés sur l’Avariel, le semi-dragon, la Coshee et le tigre géant, il ne semblait pas se sentir à son aise avec cette arrivée de créatures aussi impressionnantes.

Il quitta sa planque assez discrètement pourtant pour se diriger vers le fond du temple. Quelques secondes plus tard, les membres des Eldreths firent leur apparition.

Quatre hommes d’arme et un magicien, comme leur avait dit Yvae quelques instants plus tôt. Tous des elfes évidement, chaque homme d’arme tenait dans sa main une arbalète chargée et prête à faire feu. Battant leurs cuisses des lames encore dans leurs fourreaux exhibaient leurs poignées brillantes incrustées de pierres précieuses. Ils se placèrent, militairement en arc de cercle avec le mage en point centrale. Chacun d’eux avait pris en joue l’un de vous a l’exception d’Yvae. Habillés de cuir noir un peu délavé et de rouge vif, ils étaient reconnaissables entre milles. Une escouade d’Eldreths comme on pouvait en trouver dans les contrées natales de cette confrérie aux ambitions douteuses. La qualité des armures et des armes visibles montrait qu’on n’avait pas à faire avec les premiers pécores venus. Du noble, ou en tout cas haut placé dans les ordres. Visage fermé, œil vif, doit sur la détente ils attendaient que le mage prenne les devant.

Le mage s’avança un peu plus que les autres pour se trouver au milieu du cercle formé par ses compagnons. Il tenait dans sa main un bâton long finement ouvragé monté d’une magnifique pierre blanche laiteuse à son sommet. Incrusté en dessous il était possible d’observer également d’autres pierres. L’une rouge et bleue sphérique, un autre rose en losange et finalement une dernière rose et verte sphérique aussi. Le bois marron qui portait toutes ces pierres tournoyait fièrement en vrilles et en nœuds pour s’enrouler autour de la main du propriétaire et finir sa course en tresse boisée posée au sol. La robe du mage, dans les couleurs rouge et sombres également se présentait avec un sourire amical devant vous. En contraste total avec l’agressivité des autres et les carreaux pointés sur vous. Une robe longue, cousu de fils argentés et portant des galons aux manches et au col à faire envie à un prince du sud. Motifs arboricoles entremêlés avec d’autres plus militaires. Du bel ouvrage à n’en pas douter. La peau claire, les yeux marrons, les cheveux châtains, il présentait très bien. Il semblait également encore jeune pour un elfe. Trois cents ans tout au plus. Pas de barbe ni de moustache, plutôt séduisant finalement. Pommettes saillantes joues creuses et menton volontaire, un air d’ange dissimulant bien des secrets.

Il écarta les bras en signe de bienvenu tout en se présentant très poliment.



Sur cette dernière phrase il rassembla ses mains sur son bâton magique et s’appuya dessus tout en gardant cette fière allure et se sourire amical.


@Agath’s

n sens du pratique et du spectacle aussi beaux sont rare de nos jours. Simple, efficace, avec du son et de la lumière. De quoi réveiller toute la ville et rameuter la garde à coup sûr en quelques minutes.

Le premier sortilège fit son effet rapidement. Derrière les petites fenêtres il était facile de voir les tentacules sombres se mouvoir en attendant leurs proies. Sans un bruit cette pernicieuse mort se répandais au rez de chaussé, englobant de part sa surface l’intégralité de la cuisine, une partie de l’entrée et des escaliers. Autant dire que pour sortir de cette maison, il allait falloir un sacré paquet de force pour se dépêtrer de ces agresseurs magiques.

Ce piège silencieux n’était pourtant que la prémices d’une attaque bien plus fulgurante et destructive. Sortant de ta bouche ou des tréfonds des cercles de l’enfers les plus chauds, le feu sortit et alla s’exploser magistralement sur la vitre visée. La lumière jaune orangé qui émanait de l’explosion devait être visible de partout dans la ville. Les ombres disparurent comme en plein jour pour ne laisser que le feu et la destruction. La déflagration sonore se répercutait sur les bâtiments autour de toi dans un écho assourdissant, capable probablement de réveiller les morts. Le son n’était pas encore sorti de tes oreilles que la toiture prenait déjà feu ainsi que les murs et probablement toute la pièce dans laquelle tu avais lancé cette boule.

Avec la lumière crée par le feu, il était facile pour les yeux d’y voir claire. La première victime comptée fut celui qui réceptionnait la boule. De son corps il ne restait qu’un amas de cendre et de chaire brulé encore dans les flammes du lit qui avait pris feu comme le reste du mobilier et des murs, ainsi que le toit. Le feu ne se propageait pas encore au couloir en haut des escaliers mais il faudrait peu de temps avant que cela ne se produise. Les deux autres acolytes mal intentionnées de la première victime se levèrent d’un bond en entendant la déflagration. Comme probablement la moitié de la ville. Ils sortirent en tenue de nuit, légère, pour voir l’étendue des dégâts et furent déjà presque coincés en haut des escaliers tellement la chaleur du feu qui avait pris dans la pièce était grande. Paniqués, ils se trouvaient en haut des escaliers à ne pas trop savoir par ou descendre.

Entre les crépitements du feu, tu pouvais entendre le quartier se réveiller. Des hommes hurlaient au feu quand d’autres femmes criaient en voyant l’étendu des dégâts. Car sur le toit, avec la petite brise nocturne, plus un brin de paille n’avait échappé à la fournaise en à peine quelques secondes. Le feu commençait même à se propager sur les maisons avoisinantes. Un magnifique brasier, qui s’il n’était pas maitrisé avait la possibilité de faire bien du mal à cette ville endormie. Il était également évident pour tous les deux que dans quelques minutes tout au plus, la garde de nuit et probablement des prêtres de temples avoisinants seraient sur les lieux du crime.

Le mage sursauta, il ne s'était pas attendu à que la bâtisse flambe comme un feu de paille. Bref, les yeux confirmèrent un mort et bientôt deux autres devraient le suivre. D'un geste le magicien indiqua au métamorphe qu'il était temps de partir. Ses agresseurs seraient morts dans quelques secondes au vu du brassier qui se propageait inexorablement.

- Partons vite! ça va grouiller de gardes d'ici peu.

Pressant le pas se faufilant dans l'ombre le magicien demanda à son acolyte de le guider vers le temple où se trouvait la clé. Ils avaient foutu une sacrée pagaille dans la ville et avec un peu de chance le temple serait vidé de ses prêtres une aubaine pour aller dérober cette clé.

-Si ça se trouve nous aurons les portes grandes ouvertes et nous n'aurons qu'à nous servir.

Mentalement le mage rappela les yeux et leur demanda de les devancer afin de repérer d'éventuelles patrouilles de gardes et leur permettre d'arriver au temple sans encombres.

* Bien utiles ces petits espions faudra que je note ça sur mon recueil de sorts.*

En tournant le dos alors qu'il suivait le métamorphe Agath's se posa tout de même la question sur son insouciance au moment d'utiliser la magie. Peut-être devrait-il dorénavant agir avec un peu plus de sagesse et n'être pas aussi précipité ... Mais après tout il était encore jeune et c'est en faisant des erreurs qu'on apprend dit-on, il espérait que le feu put être maîtrisé rapidement et sinon il ferait un don au temple local pour la reconstruction des maisons qui auraient pu souffrir de son inconscience.
Décidemment il s'était lancé dans une quête qui bien qu'honorable allait lui salir les mains, il espérait seulement pouvoir réparer les plats cassés à la fin.

Le groupe était arrivé en un seul morceau jusqu’à leur destination. C’était une satisfaction pour la gardienne des mystères car le plus difficile et dangereux se tenait devant eux maintenant. D’abord, elle n’aimait guère être en joue d’arbalétriers. Son regard d’émeraude dégageait une certaine sévérité et puissance qui avertissait les tireurs d’un grand danger s’ils s’aventuraient à l’irréparable. Elle se détendit légèrement devant l’attitude et la prestance du noble mage elfique. Dans d’autres circonstances, elle aurait sûrement apprécié faire une plus ample rencontre avec lui. Séduisant, il dégageait une certaine puissance et assurance pour lesquelles elle n’était pas insensible même si elle n’était pas dupe que cela pouvait cacher des valeurs immorales à ses yeux. Pour couronner le tout, ce noble portait le nom d’une famille illustre et puissante qu’aucun elfe possédant d’un minimum d’érudition ne pouvait ignorer. A y réfléchir, il n’était pas illogique d’en trouver un au cœur des Eldreths, car ils partagent leur aversion contre les autres races.

Dans son état d’esprit, la gardienne voulait éviter absolument de rentrer en conflit contre ceux de sa race. La violence était déjà quelque chose qu’elle n’aimait guère même si elle n’avait pas hésité en faire l’usage contre des créatures immondes telles que les drows, les orques, les flagellateurs mentaux, les démons, les fey’ris… Mais jamais elle n’avait fait couler le sang chez les siens. Cela serait presque une profanation de le faire. Le Beau Peuple avait déjà assez souffert à ses yeux. Toutes ces guerres intestines au sein des elfes étaient déjà incompréhensibles à ses yeux. Et montraient qu’on ne valait pas mieux que les humains dans ce cas précis.

Elle inspira fortement pour relâcher toute la tension qui pesait sur ses épaules et pour aborder la discussion avec son interlocuteur avec la même aisance et assurance dont il a fait preuve. Si elle avait défié du regard les arbalétriers, elle se garda de fixer celui du mage par politesse et respect qu’elle devait à son rang. Le mage ne serait surement pas insensible à ce respect protocolaire.

Elle-aussi se posa au-devant les pieds bien au sol pour se tenir face au mage. Ses mains se posèrent avec une lenteur infinie pour relever la capuche de sa cape afin de dévoiler complètement son visage et sa longue chevelure bleutée au reflet lunaire. Elle était consciente que sa beauté et son charisme ne laissaient pas indifférents les siens. Main droite sur son cœur, elle inclina le buste pour saluer le noble elfique.




La gardienne lui avait rendu son sourire, tout en évitant de le regarder droit dans les yeux.

Le mot inutile pouvait signer deux choses : qu’elle était suffisamment puissante pour ignorer leurs impacts ou que tout simplement elle était dans le camp du mage, peut-être dans sa future entreprise comme il l’appelle. Et pourquoi pas ? Ses mots avaient même de quoi faire douter ses propres frères. Mais après tout, elle ignorait parfaitement du bien ou mal fondé de cette entreprise….

Le grugach ne démontrait aucunement son mécontentement de la situation, si Dinenda ne voulait pas coopérer, c’était son choix, mais le sauvageon ne lui en tiendrait pas rancœur. Il fit qu’un léger signe de tête approuvant sa décision. Lorsque vint le temps d’avancer et qu’Azur’ael décidait d’utiliser de la magie pour dissiper un piège magique, il serrait les dents, ne comprenant pas pourquoi elle utilisait un sort quand il aurait pu facilement défaire un piège pour le même résultat et en économisant un sort précieux. De suite sentant son énervement monter, il récitait le crédo des gardiens errants, se transformait en faucon puis prit son envol. Lorsqu’il vit la forme qu’avait employé la Ly’Aegisir il dut respirer et inspirer de façon contrôler pour ne pas perdre patience. Décidément, le sylvestre devrait travailler de plus en plus sa patience et son tempérament impétueux. Sa crainte était qu’ils soient facilement repérables de cette façon et à quoi bon vouloir rester discret si l’on utilisait pareille forme. Décidément le grugach devint sombre et de mauvaise humeur, mais dans les airs comme il était accompagné de Floyr il sentit en lui un bienfait réparateur.

Il suivait attentivement leurs avancés puis soudain il vit un guet qu’il n’avait pas vu auparavant et maudissait son manque d’observation la première fois.

Lorsqu’il vit l’ensemble des présents de la bâtisse sortir et mettre en joue, les gardiens sylvestres, le druide-rôdeur devint coléreux. * Tant d’effort pour rien. * Se disait-il maugréant le moment. Il se déposait sur le bord du toit de la bâtisse en ayant bien en vue et de haut la scène attendant le bon moment pour changer de forme si besoin était, mais se préparant à intervenir auprès de Sylvanus.

La goutte qui faillit faire déborder la jarre fut quand il entendit le nom du mage. Ce fut comme un poignard en plein cœur, cette réalité vint le soumettre à un choix déchirant et secouer son intérieur. Si le dernier des Yössmar avait choisi de reprendre le nom des Starym, c’était pour redorer ce nom qui avait été souillé de par les choix que cette famille, la sienne, avait pris dans le passé. Le fait d’avoir un Starym chez les Eldreths, ne le surprit pas, au contraire il se doutait bien qu’il y en aurait, mais le fait de tomber sur l’un d’eux aussi rapidement était une surprise de taille qui en ce moment même, n’était possiblement pas le bon moment. Sa nature colérique n’aidant pas, il vit cet affront comme sérieux et surement pas du même œil que ses compagnons d’en bas.

Ensuite plusieurs alternatives lui vinrent en pensée et parmi elles, aucune n’était diplomatique, au contraire, pour Yvae, il n’avait qu’une façon de continuer et c’était par la disparition du mage qui devenait sa cible première.

Le sauvageon allait en appeler à Sylvanus lorsqu’il entendit Azur’ael commencer la diplomatie, se fut là où la sagesse d’Yvae reprit le dessus sur son instinct meurtrier du moment. Écoutant avec attention il dut se contrôler avec beaucoup d’effort pour ne pas succomber à cribler de flèche son lointain cousin. Si le grugach avait comme ennemi juré les drow, ensuite les goblinoïdes, il avait en troisième place, les membres de sa famille Starym. Sa colère du moment devait impérativement être contrôlée et pour ce faire il se devait de faire travailler son esprit sur autre chose et comme il était né sentinelle il devait le rester. C’est alors qu’il ne vit pas le guet qui avait averti les cinq Eldreths en place, ce qui n’aidait pas plus à diminuer sa colère, mais l’occuperait à autre chose que de vouloir assassiner son lointain cousin.

Il reculait un peu du bord du toit pour ne pas être aperçu du sol puis prit son envol pour trouver le guet qui devait se cacher à l’intérieur de la bâtisse. Il commençait alors par regarder par le trou du toit ensuite par les fenêtres puis ferait le tour arrière de la bâtisse et s’il ne trouvait rien entrerait discrètement dans la bâtisse par la même ouverture que le guet avait empruntée pour avertir la présence des inconnus qui arrivaient.







Perception avec +4 armure (sagesse du hibou)donc +20 auditif +24 visuel. Survie pour trouver la piste du guet avec armure(sagesse du hibou)+20.

Progresser dans ce dédale de ruines malsaines était déjà une épreuve en soi. A chaque pas, l'elfe-dragon se demandait si ça ne serait pas le dernier. Il y avait tellement de piège un peu partout, que c'était presque miraculeux d'être encore debout. Dinenda faisait une confiance aveugle envers sa Ly'Aegisir et Yvae. Il n'en demeurait pas moins que la peur était bien présente.

Au fur et à mesure, un pas après l'autre la tigresse, la cooshee et le semi-dragon arriveraient à destination. Avant qu'il ne soient exposés à un autre danger que celui des pièges Dinenda lança un sort à destination de Dharasha. Il serait obligé de garder une partie de sa concentration sur le sort pour qu'il perdure le plus longtemps possible. En fait jusqu'à ce qu'il soit obligé de lancer un autre sort, ou que l'on vienne à briser cette concentration.

Le gardien des mystères avait pensé que les marcheurs resteraient en retrait utile en renfort surprise. Il fut un peu surpris au détour des reste d'un bâtiment de se retrouver aussi proche du temple. Et il ne fallu pas longtemps pour qu'un comité d'accueil se fasse jour. Dinenda porta son attention sur les postures et les placements de leurs hôtes. La première chose qui sautait aux yeux, c'était la qualité de l'équipement. Pour sûr, ce n'était pas à la portée de la première bourse venue. Leur façon de se déployer et la rigueur dans l'exécution de la manœuvre prouvait qu'ils là en face d'hommes aguerris. Ce n'était le petit garde de la milice d'un village perdu au fond de la forêt. L'homme vêtu dans une robe de mage du bel effet, bien que peut-être un peu outrancière dans son clinquant dégageait indubitablement l'aura d'un charisme impressionnant.

Tout ceci m'était l'hybride dans une position pour moins inconfortable. Mais ce qui l'était davantage encore s'était ces arbalètes pointées sur eux. Loin d'être effrayé, ou peu être pas tant que cela après tout, le disciple draconique sentait son sang de dragon d'or commencer à chauffer. Était-ce la situation ou la sensation du Mal environnant ? Toujours fut-il que quelque chose excitait ses sens. Il s'efforça d'expirer lentement pour garder le contrôle. Mais il n'allait se laisser impressionné pour autant. Et par la même occasion, il y avait là un défit à relever.

C'était bien de pointer une arbalète sur quelqu'un encore fallait-il avoir une raison de tirer. Il allait commencer ce qu'il avait prévu, lorsque le mage prit la parole. Et ce qu'il dit fut assez surprenant, pour ne pas dire autre chose. Lorsqu'il s'avança vers eux de quelques pas, Dinenda sourit. Si ses hommes étaient de vrai guerrier, le mage n'avait visiblement pas l'esprit stratégique. Se faisant, et chaque pas qu'il faisait, il refermait un peu plus la fenêtre de tir de ses arbalétriers. En profitant, Dinenda dit mentalement à Dharasha de s'écarter du groupe. Après tout, c'était une créature magique, mais de plus qu'un chien elfique. Et elle n'était pas censé comprendre ce qui était entrain de se dire. Elle devait s'écarter un peu pour obliger les tireurs à choisir une cible et de s'y tenir.

La voix cristaline de l'elfe en robe s'éleva dans l'air devenu lourd. Il venait de mettre un nom sur l'endroit et Dinenda tenta de piocher dans sa mémoire draconique. La suite fut des plus stupéfiante. Il se présenta comme étant le Seigneur Venali Starym. Le reste de ses paroles se perdit presque tant l'esprit du mage-dragon resta figée sur ce nom. Il avait bien fait d'aller se renseigner au Cœur des Mystères avant de partir. Cela avait été un peu bref, car il n'eut guère le temps approfondir ses lectures. Il fallait dire que suivre l'évolution d'une organisation secrète qui puisait ses sources à la fondation de Myth-Dranor jusqu'à nos jours n'avait rien d'évident.
Il aurait fallu du temps, beaucoup plus de temps que ce dont il avait disposé. Mais ce nom, et cette famille ce n'était pas la première fois qu'il en entendait parler. Et ce, pas plus tard qu'au départ de cette aventure, lorsque Yvhann s'était présenté en tant qu'Yvae Starym. Ce nom avait donc retenu son attention et le dénommé Venali de ce même patronyme avait une existence... intéressante. Mais il devait être maintenant très vieux, près de 1200 ans, ce qui même chez un Ar'Tel'Quess commençait à faire beaucoup. Hors là, l'elfe semblait au sommet de sa forme. Certes la magie avait des possibilité presque infinie, ce qui tendait alors à prouver que cet elfe n'était pas un magicien de pacotille.

Les Starym était une famille importante de l'histoire des elfes du Cormanthor, notamment. Cette famille et d'autres avait montré leur désaccord avec la politique du Coronal désireux d'ouvrir la Cour elfique aux N'Tel'Quess. Pour éviter la guerre civile, ils avaient décidé de quitter les lieux. Velani faisait partie de la branche qui décida de revenir à Myth-dranor pour reprendre leur place. Velani fut le Lords Speaker de cette famille, pendant un temps du moins. Visiblement et cela tendait à être confirmé par sa présence au sein des Eldreth, il n'avait rien perdu de la philosophie xenophobe. Oui Starym était un nom des plus fameux au sein la Lame Victorieuse du peuple.

Pour autant, il y avait des détails qui ne concordait pas. Notamment l'aspect physique de cet elfe qui était vraiment plus jeune que ce qu'il devrait. Pour être honnête Venali Starym aurait dû, en toute logique, avoir rejoins les forêts divine d'Arvandor. Hors, il était bien là, devant eux. Lorsque le fameux mage reprit la parole, ses propos devinrent plus acerbes, voir même insultant. Même si le tout fut dis sur un ton courtois et un visage affable. Il y avait chez cet être une vraie force et il dégageait vraiment quelque chose de particulier qui poussait naturellement au respect. Mais il y avait aussi quelque chose qui était particulièrement irritant pour l'hybride. Cet air hautain et dédaigneux ? Le fait qu'il ne demande pas à ses hommes de baisser leurs armes ? Craignit-il quelque chose finalement ? ¤ Peut-être pas aussi puissant que cela finalement ? ¤ Ou, tout simplement ce n'était vraiment Dinenda qui était dérangé, mais l'héritage qui coulait dans ses veines.

La Ly'Aegisir des Gardiens des Mystère prit l'initiative de la réponse. Une réponse toute en mesure, avec un respect marqué, l'elfe lunaire faisait montre d'un très grand talent négociatrice. Elle avait manœuvré avec brio. Mais la réponse fut un peu trop... gentil. Surtout si l'on prenait la dernière phrase prononcée. Il avait manifestement besoin de... chaire à dragon, esclave, serviteurs... Sa phrase laissait à penser, qu'il venait juste de dire : Si vous voulez repartir en un seul morceau, vous avez intérêts de faire ce que j'attends de vous.
Pour Dinenda, il était inutile d'aller plus loin dans cette discussion qui lui sembla subitement stérile et ne pouvant aboutir à aucune concession d'une des parties en présence. Il se trompait peut-être, mais quand une écaille vous démange, il faut se gratter.

Si le Seigneur Starym pensait que tout serait jouer d'avance sans s'amuser un peu, il se trompait et Dinenda souhaitait le lui faire savoir. Lentement, en gardant les mains le longs du corps, afin que l'on ne puisse pas dire qu'il avait tenté de prendre Célératess Emeraude, sa Arkérym enchantée par son aïeul. Les pouvoirs de l'arme se manifestaient au fur et à mesure que son héritage grandissait et que son côté draconique ne devint évident. Tout poussait à croire qu'elle n'avait pas encore révélée tout son potentiel. Alors qu'il quittait Lunargent pour tenter de trouver cette guilde dont il avait tant entendu parlé : Les Gardiens Sylvestres. A cette époque, il ignorait tout de son héritage. A peine avait-il quelques talents d'ensorceleur, mais le dragon qui sommeillait en lui, ne tarda pas à s'éveiller. Grâce à Gostegotti, il avait fini par trouver son ancêtre à Grands-Arbres. Cette rencontre fut des plus instructives, le savoir du dragon d'or qui en son temps avait fricoter avec la grand-mère de Dinenda semblait sans limite et pourtant ils partageaient tant de questions. Il ne savait pas vraiment pourquoi, il se sentait aussi mal. Face à lui, quatre elfes dont au moins un noble de l'antique Myth-Drannor. Et il ne voulait pas devenir un tueur d'elfe. Les grandes guerres elfiques avaient seulement prouver une chose. Le pire ennemi de l'elfe, c'est l'elfe. Et pourtant, il était prêt à combattre s'il le fallait.

Lentement donc, il bougea. Sans accoue, sans brusquerie aucune, il se déplaça vers Azur'Aël. Intérieurmment le mage-dragon souriait. Il ne quitta à aucun moment les gardes et le mage des yeux. Et il se mit franchement à sourire lorsque le trait qui le mettait en joue se pointa dans le dos du mage. Là, il était bien... là juste là. Lui, Venali Starym et son arbalétrier sur une seule et même ligne. Sans arme, voilà comment on désarmait un Tel'Quess. En outre, celui qui tenait l'incantatrixe en joue devait maintenant choisir entre elle et lui. Dinenda savait exactement quelle aurait été sa cible. Mais à choisir entre frèle et légère Avarielle et un semi-dragon... ça pouvait être trompeur. Le moment venu, il savait très comment il attirerait le trait sur lui. Mais il préféra patienter pour voir, si Venali allait demander à ses gardes du corps de baisser leurs armes. Ou s'il allait se faire tirer comme un lapin. Ca donnerait déjà une première indication sur la suite des évènements.

Maintenant, il fallait faire passer son message et il eut sa petite idée là-dessus.



Il n'avait aucun doute que l'intelligence supérieur d'Azur'Aël et de Venali leur ferait comprendre à l'un et à l'autre le petit détail qui pouvait peut-être changer la donne. Il n'y avait plus qu'à laisser germer.

Dinenda demande à Dharasha de s'écarter doucement.
Dinenda se déplace pour aligner sa position avec celle du mage et de l'arbalétrier de façon à ce qu'il ait son patron qui a avancer pour se présenter dans sa ligne de mire.

@Azur’ael, Dinenda et Yvae


a situation se cristallisait tranquillement. Les menaces d’un coté et de l’autre, sur un ton tout à fait cordial ne montrait qu’à quel point la situation était aussi tendue que les arbalètes.

Chacun a votre tour, celui que Dinenda appelait seigneur vous dévisageait avec une grade attention.
Une petite brise vint s’engouffrer entre les décombres et firent voleter un peu les cheveux d’anges d’Azur’ael, en rythme avec la belle chevelure de leur nouvel interlocuteur. Pourtant le silence pesant qui s’était installée pendant la réflexion du Starym ne trompait personne. Il jaugeait les forces en présence. Ces quelques secondes parurent une éternité, surtout pour les arbalétriers qui devaient soutenir le poids de leurs armes à bout de bras. Aucuns membres ne tremblaient, tout était comme figée dans une scène de prémices à un combat épique digne de grandes épopées.

Tenant son bâton d’une main, il dénoua l’autre pour faire baisser les armes à ses compagnons. Mais il ne s’arrêta pas là. Dans un mouvement uniforme avec le premier ordre, il décrit quelques arabesques. Alors que les arbalètes, toujours tendues se pointaient vers le sol, une magie émana de l’interlocuteur principale. L’espace de quelques secondes, sa main décrit des signes que Dinenda et Azur’ael n’eurent aucun mal à reconnaitre. Une magie de vision Lucide. En l’état, il savait maintenant tout de la véritable apparence des deux personnes en face de lui. Yvae étant encore hors de vue, il était difficile de savoir s’il était repéré ou non.

D’ailleurs concernant le cousin Starym, il pu se rassurer en remarquant que le poste d’observation d’où ils avaient été repérés était dans un angle mort de la bâtisse. Sous un endroit ou le toit était encore bien solide et sans trous à part celui de devant pour observer. Il ne l’avait pas raté par manque de vision, bien au contraire, il aurait dû entrer dans le bâtiment pour pouvoir le voir. Cette fois ci, maintenant dedans il pouvait être certain qu’il n’y avait personne de plus. Le guetteur se terrait dans un coin, en boule, attendant visiblement que la tempête en préparation se calme.

Ce qui le fit tiquer un peu plus cependant, ce fut le mur multicolore qui entourait l’autel au centre de la pièce. L’autel proche duquel un morceau de charbon ressemblant a un humanoïde se trouvait. C’était une magie très rare et d’une puissance impressionnante. Un mur prismatique. Une magnifique démonstration de la puissance de la magie capable de tout arrêter pour peut qu’on ne sache pas désamorcer une telle prouesse. Et vue la puissance de la magie en question, il était évident que ce savoir n’était pas à la portée de tout le monde. Le mur en question faisait facilement trois mètres de haut, et Yvae savait qu’il ne fallait pas s’en approcher au risque de perdre de l’acuité visuelle pendant un certain temps. De plus, il entourait l’autel parfaitement, un magnifique carré à peine transparent, dont les couleurs de l’arc en ciel se mouvaient du haut vers le bas en cycle infini. Le rouge semblait prendre plus de place que les autres couleurs. Yvae savait pourquoi.

Quoi qu’il en soit, si les traces au sol autour de l’autel pouvaient le mener sur la piste qu’il faille bouger cet autel pour avancer dans les tréfonds de ce temple, le mur, à moins de l’annuler par divers moyens, empêcherait toute tentative.

Revenons à l’extérieur. Venali savait maintenant qui vous étiez en apparence réellement. Les ailes laissèrent place dans son esprit a une magnifique elfe a la peau bleutée et aux yeux à se perdre corps et âmes. Il savait également que sous ces écailles draconique menaçantes, se trouvait également un elfe, bien que son apparence n'ai pas d'autre façon de s'exprimer.




@Agath’s

evant ce spectacle pyroclastique ton nouvel acolyte ne demanda pas son reste. Tes yeux magiques filèrent droit sur le chemin devant vous en éclaireur. Il n’y avait encore personne, le cartier étant assez pauvre, la garde ne s’aventurait pas trop dans ce coin-là. Personne dans les rues. Avoisinantes. La déflagration les avait surement réveillés mais pas au point de sortir de chez eux en pleine nuit avec comme risque de se mêler des affaires des autres qu’il valait mieux ignorer.

Le change forme prit donc les devant de la marche pour se diriger vers le temple en question. Il se trouvait en périphérie de la ville, peu loin de l’endroit de l’incendie. A mesure que vous vous échappiez de la scène de crime, les cris d’alarme se faisait plus fort et les gens d’abord prudents à ne pas sortir finirent par aller aider ou juste sortir la tête par la fenêtre pour observer un levé de soleil en pleine nuit. L’incendie devait avoir pris de l’ampleur car maintenant, dans certaines rues bien orientées par rapport au brasier, il y faisait presque jour. Et en effet, sur le chemin, presque arrivé aux portes de la ville, vous avez croisé une poignée de prêtres et de druides de la nature. Adeptes de Mailiki probablement, qui eux se dirigeaient vers la source du feu. Leur magie de création d’eau et de glace serait surement plus que bienvenu dans cette situation. Personne ne posa de questions ni ne tenta de vous arrêter. Le spectacle de la fumée noire et rouge montant vers le ciel, du vent charriant les braises encore incandescentes de toit en toit était bien trop intéressant.

Le temple de Mailiki était maintenant en vue. Petit tertre, une sorte de bosquet ou de site de pierres dressées, il ne faisait aucun doute que c’était un lieu sacré pour les adorateurs de la nature. Pas de gardes, des plantes de part et d’autre du chemin. A cette distance du brasier la lumière devenait un luxe. Tes yeux s’approchèrent de l’entrée pour la trouver ouverte, sans personne pour garder la porte. Vraiment une aubaine. Tout le monde semblait soit dormir soit être à s’occuper du feu. Sans entrer plus avant, il serait pourtant impossible d’en être sûr, la végétation empêchait de bien voir l’intérieur.

Le change forme se tourna alors vers toi pour t’annoncer son départ. Rapidement il prit une autre apparence et avec un dernier signe de tête en remerciement, se dirigea vers l’entrée. Il te reste quelques secondes pour l’arrêter avant qu’il ne s’engouffre dans cet endroit sacré pour y voler la clé tant convoitée qui sauverait ses enfants.

Le chemin qui menait au temple était à peine éclairé. La fumée rougeâtre de l’incendie te donnait encore un peu de lumière mais a cette distance, il aurait peut-être mieux valu avoir une belle lune que de la cacher par cette fumée.

Le temple ne semblait pas très grand a première vue. Une sorte de clairière avec des protections végétales et minérales pour empêcher de voir au travers. Une volée de trois marches descendait au niveau de l’entrée pour donner sur ce qui devait être la salle principale de l’endroit. Pas d’étages, des sièges en mousse un peu partout. Une salle de réunion ou de pause. Difficile à dire. Peut-être même la salle où se déroule l’office de Mailiki. Décoration succincte, quelques torches et brasero pour faire un peu de lumière et de chaleur dans l’endroit. Un autel, sobre en pierre de taille grise ornée de coupes modestes en bois ou en terre cuite. La simplicité du culte qui vivait ici était plaisant a voir par rapport a l’agitation de la ville d’a côté. Le sol était recouvert de mousse a l’exception de quelques pierres qui formaient les chemins pour se rendre aux différents points d’intérêt de la pièce et également un escalier descendant en sous-sol. Pas d’autres portes ni d’accès, une entrée, qui fait également office de sortie et cet escalier. Quelques alcôves étaient réparties en périphérie avec des pierres pour s’asseoir, et des dessertes ou petits guéridons en bois.

Le change forme s’approcha de toi pour te parler au moment ou il réalisa que tu l’avais suivi.

-Ici c’est normalement autorisé d’entrer mais ça ne sera pas le cas en bas de l’escalier. Les druides n’aiment pas trop qu’on fouille leurs affaires quand on n’est pas de chez eux à ce qu’il parait. Comme beaucoup de gens en fait. Je peu me transformer pour avoir leur apparence mais je ne peu pas le faire pour vous. Soyez prudent.

Un petit arbuste se trouvait en haut de l’escalier, il était affublé de trois capes en laine sombre. Toutes identiques et ses branches pouvaient visiblement en accueillir au moins sept de plus avant que cela ne semble surchargé. Des bougies se passaient le relais de la lumière pour descendre sous le temple. L’escalier était légèrement incurvé pour suivre grossièrement le périmètre de branches protectrices qui cachaient la vue des extérieurs. Le sol humide faisait résonner vos pas et les crissements de vos bottes sur le sol se réverbéraient partout autour de vous. Plus le calme relatif de la nuit, votre discrétion n’était pas parfaite.

Une fois en bas des marches, vous vous trouviez devant un dédale de couloirs et de portes. Un non initié s’y perdrait probablement rapidement. Chaque porte était faite de bois brute rivetées avec du bois également. Très peu de métal ici-bas. Le strict minimum. Connaissant les druides, ce n’était que normal.

Le change forme visiblement savait où il allait. Le casse était prévu d’avant ton arrivée dans la ville, il devait déjà avoir fait le repérage il n’y avait qu’à espérer que les informations soient bonnes. Il prit le deuxième couloir a droite, et s’arrêta devant la quatrième porte.

Il se retourna vers toi pour placer son index devant sa bouche en signe de silence. Il plaça son oreille sur la porte, puis d’un signe de tête assuré, il entama le crochetage de la serrure.

A part le bruit de ses instruments tintant dans la serrure, rien ne venait perturber le silence absolu qui régnait ici pas. Même pas une goute d’eau lointaine ou un souffle de vent. Rien. Que vos respirations et le cliquetis du métal sur le métal.