L'épreuve des convictions, RP

Alors que tout le monde se préparait à partir Yvhann lui prit une autre voix. Il était passé voir Moënna pour lui assurer sa présence au lieu de rendez vous d’ici la fin de journée suivante. Le plan était assez simple, vue l’heure de départ, les aigles devait faire un trajet de 14 heures au moins pour arriver à destination. Ce trajet serait fait en deux temps avec une nuit dans un endroit qu’ils connaissaient bien et savaient en sécurité. La seconde nuit serait cependant une autre affaire puisqu‘ils allaient sortir du territoire protégé et connu de la confrérie. Il serait temps de s’en inquiéter le moment voulu. La charge serait plus légère puisqu’un membre s’y rendrait par ses propres moyens, pourtant cela ne pourrait leur faire gagner qu’une ou deux heures de vol par jour.

Moënna changea un peu son projet et son plan de vol pour ajuster au plus précis la situation.

Les compagnons se retrouvèrent donc tous les trois et purent apercevoir un couple de tigre rouge survolé par un volatil aux aguets se diriger vers la porte nord et sortir de l’enceinte protectrice de la cité pour partir à l’aventure. Le druide sauvage ne s’embarrassait visiblement que de peu de socialisation envers ses compagnons de route. Il avait un jour entier et six heures devant lui pour en apprendre plus auprès de son contacte secret.

Alors que les tigres disparurent au-delà de la porte nord, un coup de vent violent se fit sentir. Non pas qu’une tempête ne se lève, plutôt l’atterrissage des aigles et de leurs monteurs. Les créatures majestueuses qui venaient de se poser firent entendre un cri pour assurer aux monteurs qu’il était possible de descendre de leur dos. Un petit ballet de plumes virevolta autour des aventuriers qui bien que certains habitués à ce spectacle, ne devaient probablement pas s’en lasser.

Les salutations furent rapides, le temps était une variable à dompter.

Moënna descendit des aigles et commença à donner ses ordres. Finalement il n’y avait plus tellement besoin des quatre montures. Pourtant, vue ce qu’elle savait de la région et de ses dangerosités multiples, elle décida tout de même d’affréter les quatre pour le cas où. Un peu de protection rapprochée ne ferait pas de mal.

Dinenda serait seul avec un monteur sur un aigle, Sa Coshee prendrait place sur le dernier aigle avec les loups et chien de Nirannor. Azur et Nirannor auraient également un aigle pour eux. De cette façon, en cas d’attaque imprévue, la défense serait plus aisée pour les pratiquants de l’art et de l’arc.

Les animaux compagnons avaient tous un harnais bien ajusté a leur taille qui fut sanglé au plus près de l’aigle pour éviter les mouvements impromptus susceptibles de déséquilibrer la créature volante. Leurs mouvements seraient totalement entravés mais pour un voyage de cette trempe, il ne fallait rien laisser au hasard. Elle laissa tout de même le soin au compagnons humanoïdes de sangler les animaux. Les sacs de vivres seraient répartis entre toutes les montures pour ne pas laisser un gardien dans l’embarras en cas de séparation. Finalement la carte fut donnée a Azur’ael avec ces derniers mots d’encouragement.

Moenna Tinyldor

-Azur’ael, Yvhann m’a dit de te prévenir qu’il vous retrouvera au niveau du point de rendez vous le deuxième jour. Visiblement il pense pouvoir se renseigner avant votre arrivée sur la situation locale. Je ne sais pas par quel moyen il s’y rend mais il avait l’aire si sur de lui que je n’ai pas pu lui refuser. Et il n’est pas très généreux en explication. -Prenez soin de vous et de mes gardiens des vents, vous en avez pour la journée de vol aujourd’hui avec une simple pause au milieu. Demain vous n’en aurez que pour six heures. La première pause se fera dans une clairière au nord est d’ici, elle a été sécurisée depuis un certain temps et des alliés y sont proches. Pour ce soir, votre bivouac se fera dans une grotte à flan de colline un peu plus à l’est. Aux dernières nouvelles, elle est également libre, mais cette information date d’il y a bien quelques jours donc méfiance en arrivant. Pour le deuxième jour, les aigles vous poseront à trois jours de marche de votre destination finale. Vous devriez retrouver votre compagnon a ce dernier point de chute. C’est à notre avis un endroit assez reculé pour que les aigles puissent passer inaperçus d’éventuels Eldreths. Pendant qu’elle te parlait et faisait le déroulement des deux jours tel qu’elles les avaient prévus, elle pointait des endroits sur la carte pour que tu puisses bien te rendre compte de la situation et de la direction à prendre. -Prenez garde à ne pas dévier de cette trajectoire, le reste de l’espace aérien n’est pas sur du tout. Vous éviterez la plupart des territoires hostiles du coin par ici alors que si vous allez un peu plus au sud que prévu, un dragon vert a été repéré récemment. On pouvait sentir l’inquiétude de Moënna pour ses compagnons de confrérie et peut être encore plus pour ses aigles géants. Elle les considérait comme ses enfants et peu de choses ne lui briserait plus le cœur que d’en perdre un de plus. -Pour le retour, les monteurs et les aigles feront le trajet inverse mais en une seul fois. Plus légers ils pourront aller plus vite…non pas que tu ne pèses lourd hein ? j’ai pas dit ça. Enfin bref. Bonne chance et surtout soyez prudent à tout moment. -------------------- Moenna Tinyldor : Grande et dispose d'une musculature impressionnante, elle garde pour autant la beauté et la vigueur des elfes de la lune. Les cheveux brun clair descendent en cascade jusqu’au milieu de son dos et son souvent attacher simplement. Ses yeux couleur vert pailleté d'argent ressortent sur la peau plus foncée de son visage à l’ovale parfait. Prêtresse de Maïlikki et Cavalier des Vents, elle a en charge la fauconnerie de Thüldae. Elle est aussi l'instigatrice des Gardiens des Vents. Elle est de nature avenante, mais elle garde une profonde tritesse en elle. Gardienne de l’Harmonie, elle seconde Linwëline avec une efficacité redoutable.

Un dernier regard inquiet, puis elle se recula et s’accroupit alors que sans crier gare, les aigles prenaient leur envol. L’accélération de cette créature était tout bonnement impressionnante. En quelques secondes ils se retrouvèrent dans les airs à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol, au-dessus de plus grands arbres du coin d’ailleurs. De l’a haut ils pouvaient voire à plus d’une centaine de lieux de chaque coté d’eux. Le spectacle avait de quoi couper le souffle. En formation serrée, les aigles prirent la direction du nord est comme l’avait demandé Moënna.
Sous vos yeux, le vert de la forêt prenait une tout autre dimension. Les arbres devenaient petits, les animaux que vous pouviez voir d’habitude laissèrent place aux oiseaux et autres créatures volantes. Pourvus que vous n’en croisiez pas de dangereuse en vol. Le paysage défilait sous vos pieds en toute sécurité, harnaché également aux selles des montures majestueuses. De petites clairières faisaient leurs apparitions de temps à autres, des lacs et collines qui ne se remarquaient que par le fait que la cime des arbres vous semblait alors bien plus proche de vous. Votre altitude était assez grande pour ne pas s’inquiéter de flèches et d’autres attaques classiques.

La première partie se passa sans encombre, comme prévu. Le repas frugal et la pause d’une petite heure pour remettre tout le monde en place, en particulier ceux aux fessiers les plus délicats et permettre aux animaux de se dégourdir un peu les jambes. Cela devenait nécessaire car les compagnons n’étaient pas tous habitués à voler, loin de là et leur appréhension de remonter se faisait sentir chez les compagnons humanoïdes.

Un nouveau départ, un nouvel envol, tout le monde toujours bien attaché. Alors que l’ombre se faisait plus grande, et que la lumière déclinait, l’azur du ciel perdait du terrain au profit du rouge plus incisif du crépuscule. Dans ce rouge, deux monteurs et les trois passagers purent déceler un éventuel problème. Deux nuages, un peu plus bas que normalement pour cette période de la journée et de la saison se profilaient à l’horizon. De plus ces deux nuages étaient d’une couleur assez verte qui dénotait parfaitement entre le rouge du ciel et le vert de la forêt. A mesure que le groupe se rapprochait de la chose étrange, droit devant eux, Azur’ael et Nirannor purent l’identifier aussi clairement que s’ils étaient à côté. Deux Silthilar se dressait devant eux et vue la trajectoire, ils allaient passer bien a coté d’eux. Les formes verdâtres de nuage vivant, pointant des pics menaçants çà et là selon le gré du vent et de leurs mouvements. Cela n’augurait rien de bon. Ces créatures ne sont pas connues pour leur agressivité mais leur dangerosité ne fait aucun doute. Les deux aventuriers qui ont reconnu cette forme de vie magique purent se rappeler quelques-unes de leurs vulnérabilités et de leurs forces. Sous cette forme de nuage, il y avait peu de choses qui pouvais les blesser. L’aquillier de tête se retourna en ralentissant un peu la cadence de vol vers Azur’ael pour lui poser la question de s’il fallait continuer ou changer un peu la course au nord ou au sud et perdre un peu de temps ?

De son coté Yvhann emprunta le chemin qu’il connaissait pour se rendre auprès de son maitre de la roue d’argent. Il ne croisa aucun danger sur le chemin, de plus qui voudrait chercher des embrouilles à un couple de tigre rouge ?

Il arriva finalement devant la chaumière a moitié ensevelis par le lierre qu’il connaissait bien et trouva son maitre devant la porte un air interrogateur sur le visage.

-Et bien et bien, en voila une surprise, je ne m’attendais pas à te revoir si tôt après notre dernière entrevue. Que t’arrives-t-il ?

La gardienne des mystères ne se lasserait jamais d'être sur le dos de ces aigles géantes. Cela procurait une sensation étrange de liberté et de voir son monde d'un autre regard. Tous ses paysages sauvages qu'ils survolaient la confortaient dans son rôle de protection. Pour autant, même si contemplative des beautés passagères que leur offre la vue aérienne, la première dame des mystères restait sous ses gardes. Ils étaient suffisamment hauts pour éviter des assauts venant du sol. Mais ils n'étaient pas à l'abri de croiser des créatures aériennes plus ou moins hostiles. Et sa vigilance lui donna raison en distinguant au loin ces étranges nuages verts qui dénotaient avec le ciel rouge du crépuscule. Elle fit une petite moue de contrariété. Même si ces créatures de nuée sont généralement peu agressives et plutôt respectueuses de la vie, il n'est jamais exclu de tomber sur des exceptions à la règle. La gardienne a le souvenir qu'elles peuvent avoir des nuisances dévastatrices en s'attaquant à leur chair. Les armes sont inutiles contre de telles créatures. Seuls les sorts de zone seraient efficace et bien sûr tous ceux qui font appel au vent sont les plus efficaces, notamment pour disperser les nuages. Mais il n'y avait à ce stade précis aucune raison de faire appel à de telles mesures. Elle préférait toujours éviter un potentiel combat d'autant que ces créatures ont rarement d'intentions mauvaises. Pour autant elle n'avait pas envie de les rencontrer dans de telles circonstances.

L’aquillier de tête qui s'était retourné attendait une réponse de sa part. Il lui restait deux possibilités maintenant qu'elle avait exclu cette rencontre :
changer un peu la course au nord ou au sud, ce qui bien sûr leur ferait perdre un peu de temps. D'un regard, elle s'assura que tous ses compagnons avaient bien pris la mesure du danger. Elle leur fit un petit signe de la main pour leur expliquer qu'elle avait pris une décision.

- Nous allons contourner par le nord et dès qu'on le peut on revient sur notre chemin. Je préfère éviter le nuage qui de toute façon nous aurait fait également perdre du temps.

Mais alors pourquoi avoir choisi le Nord ? Un choix pris au hasard ? Non, Aur'ael n'avait pas oublié l'avertissement de Moenna sur la présence potentielle d'un dragon vert plus au sud... Il n'y a jamais de bon choix mais un moindre mal à choisir.

La course au travers la haute forêt était toujours une merveilleuse aventure, surtout accompagnée d’Ozalee et de Floyr, ils faisaient ensemble le chemin inverse qu’ils avaient fait à la lune précédente. Yvae reprit sa forme d’origine aussitôt arrivée en vue de la vieille chaumière de Tuann, le vieil ermite, tel à lui-même l’accueilli aimablement, après leurs signatures respectives, le grugach en vint au fait rapidement et directement en langage secret des druides.

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Le grugach sortit de son havresac une bouteille rare d’élixir de fraise fortifié ainsi qu’une autre d’hydromel à la rhubarbe qui lui avait été offert par Hékkaty, la grande prêtresse du cercle de la roue d’argent qui tourne sans fin, lors de son noviciat, elle l’avait fait elle-même. Connaissant le penchant démesuré que Tuann vouait à ces deux nectars divins, Yvae se devait de lui remettre. Bien que le service que demandait le L’Y Aegisir des gardiens errants lui était autorisé, il n’avait pas à payer son passage, ni même ses renseignements, mais le vieux Tuann allait bientôt partir pour d’autre horizon et là où il se rendait, il n’y aurait plus d’élixir de cette qualité. Un pli se creusait sur la peau, au niveau de la commissure gauche du sauvageon, un semblant de sourire complice que Tuann voyait pour la toute première fois.


L’échange fut réalisé en même temps que le forestier expliquait l’endroit où il devait retrouver ses sœurs et frères, le temps jouait un peu en sa défaveur, mais connaissant son tuteur, lui aussi tout aussi expéditif et de peu de mots, il savait qu’il n’y aurait aucune perte de temps et qu’il repartirait avec de bons renseignements que seul le cercle connaissait.

Évidemment, Dinenda avait déjà eu l'occasion de voir les Gardiens des Vents. Ces majestueux aigles géants montés par leur aquiliers. Les voir évoluer dans les cieux restait un spectacle quasiment magique. Mais les voir atterrir à quelques mètres de soi était une expérience impressionnante. Il fallait bien avouer que de voir un rapace de près de trois mètres de haut et d'une envergure de près de six mètres restait quelque chose de sensationnel, même s'ils restaient bien plus petit que son aïeul. Tour à tour, ils se posèrent pour être préparé au long voyage qui s'annonçait.

Adlareth devait être remonté comme une corde d'arbalète de voir les quatre gardien des vents s'éloigner de Thüldae, tous ensemble et pour au moins trois jours. Un laps de temps pendant lesquel la cité sylvestre seraient sans défense aérienne. On pouvait comprendre son point de vue, mais la perspective d'être bientôt monté sur ces magnifiques créatures restait quelque chose de très excitant. L'elfe-dragon ne se fit pas prier pour monter. Mais avant cela, il se présenta à Azur'Aël. Dinenda avait déjà fait l'expérience des effets spectaculaire de la magie de sa Ly'Aegisir. Aussi, lui demanda t-il de pouvoir rendre sort sortilège de bouclier persistant. Une fois fait, il se dirigea vers Dharasha. Il aida sa fille à monter sur l'aigle sans blesser ce dernier, ce qui ne fut pas une mince affaire. Par chance, l'ensorceleur réussi à trouver les mots et les sentiments pour que cela se passe au mieux. Finalement, elle se retrouva en compagnie de la louve et d'Anikeï, ce qui semblait plutôt lui plaire.

C'était maintenant son tour, laissant Dharasha, il se dirigea vers l'aigle qu'on lui désigna. L'aquilier l'aida à s' harnacher comme il devait pour ne pas risquer de chuter de sa monture. Une chute qui ne pouvait être que mortelle. Puis se fut l'heure du départ, non sans avoir avoir d'abord la surprise d'apprendre qu'Yvhae, puisque tel semblait être son véritable nom, partirait de son côté. Un affaiblissement des forces selon Dinenda. Un affaiblissement qu'il espéra n'être point préjudiciable pour le groupe. Regardant l'elfe sauvage s'enfoncer dans les bois de la Haute-Forêt en compagnie de sa tigresse et de son faucon. Yvhae semblait pouvoir se débrouiller parfaitement en totale autonomie.

Puis vint le temps des au revoirs, et celui du décollage. Et là, ce fut une véritable démonstration de puissance. S'arrachant au sol, Dinenda ressentit toute la force des muscles qui permettait à l'aigle de battre des ailes. En quelques battements, ils se retrouvèrent au-dessus de Thüldae. Une vision magique de la Cité Sylvestre. Dinenda put se repérer grâce à O'Sutraari, le saule argenté dépassait tous ses congénères et sa cime perçait la canopée laissant apparaître l'Aire des Aigles, l'endroit même où ils prenaient habituellement leur envol. Un peu plus loin, on pouvait voir au nord les falaises où la rivière Haernîn se jetait en cascade dans le Miroir d'Argent et au Sud, les hautes falaises délimitant le territoire des Gardiens Sylvestres.

Rapidement, il ne restait plus qu'un océan de verdure à perte de vue. Et une fois l’excitation de l'envol passé, le plaisir du vol acquis, il ne restait plus qu'un long voyage. Il y avait quelque chose de naturel pour le disciple draconien, comme si le fait de voler ne lui était pas si étranger que cela. Même sans les lunettes de protection, ses yeux reptilien ne pleuraient pas. Et l'altitude ne dérangea en rien, ce qui ne fut pas vraiment le cas Dharasha. Mentalement, Dinenda resta auprès d'elle, jusqu'à ce qu'elle s'habitue, mais une chose était certaine, la cooshee n'était pas au mieux.

La courte pause du midi fut l'occasion de se dégourdir les jambes et une joie non feinte de la part de sa familier. Engrangement, elle resta auprès de lui plutôt que de partir à la découverte du lieu. Une preuve s'il en fallait que le voyage dans les airs ne lui convenait pas vraiment. Puis ce fut un nouveau décollage vers l'ouest. Peu à peu le soleil descendit sur l'horizon, jusqu'à devenir éblouissant. Finalement, l'azur des cieux devint un ciel de braise rougeoyant. C'était tout bonnement de toute beauté. Pourtant, le spectacle ne devait pas durer.

Au loin, des nuages étranges se matérialisèrent droit devant eux. Dinenda rechercha le regard d'Azur'Aël et sans surprise la sagesse de sa Ly'Aegisir l'orienta vers le contournement par nord. Dinenda en était soulagé et lui indiqua qu'il approuvait son choix en levant un pouce en l'air. De là où il était, le mage-dragon ne serait pas d'une grande aide en cas de combat. D'ailleurs, même au sol il n'aurait pas été bien plus efficace. Son Arkerym, même enchantée ne lui serait pas d'une grande utilisé. Restait la magie et son souffle brûlant. Mais s'ils pouvaient éviter l'affrontement, ça ne serait que bénéfique. Le temps n'était qu'une donnée variable selon Dinenda. Qu'ils arrivent une heure ou deux en avance ou en retard ne changerait probablement pas grand chose. Aussi le mage-dragon était-il en parfait accord avec la Première Dame des Mystères.

- C'est quoi ces choses ?

Voyager à dos d’aigle, une nouvelle expérience pour Nirannor qui, même si il ne le montrait pas, restait un peu tendu à cette idée. Bien sûr, le Chondathien avait utilisé des moyens plus extravagants pour se rendre d’un point à un autre, notamment la téléportation. Mais le fait de voir la terre d’une hauteur peu commune, sans y être rattaché le laissait interrogatif. Si l’art de la Toile avait des côtés obscurs, le fait de pouvoir s’extraire du sol et de se déplacer dans les airs, restaient encore très mystérieux. A l’âge de l’adolescence, il lui était arrivé de grimper dans des arbres et de sauter et malgré toute sa bonne volonté, l’attraction terrestre demeurait la plus forte.

L’arrivée des grands rapaces donna encore une dimension plus grandiose à ce qu’il allait vivre. Ces oiseaux d’une hauteur deux fois supérieure à celle de l’humain se posèrent avec une précision inimaginable pour le rôdeur. A la vue de leur taille et leur poids, leur adresse dans les airs semblait disproportionnée. Mais ceci n’était qu’un avant goût, restait encore le plus jouissive, le temps de l’envol. Entre temps, il s’évertua à ficeler ses deux compagnons à quatre pattes au mieux, vérifiant plus d’une fois que les liens tiendraient la charge.

Une fois installé sur la selle de l’aigle, il se cramponna fermement, attendant que le monteur ne donne l’ordre à l’animal de prendre son envol. La montée vers les cieux fut tout bonnement éblouissante, l’aigle malgré le poids transporté, fila telle une flèche. Nirannor en ferma d’abord les yeux, par pur réflexe, puis au fil des secondes qui s’égrenaient, les ouvrit timidement. Le spectacle le laissa sans voix, de toute façon, bien peu de personne aurait prit cas de ce qu’il pouvait dire à ce moment là. La canopée s’étendait à des miles à la ronde sous ses pieds et le vent fouettait son visage libérant ses longs cheveux de leur posture habituelle. Nirannor redevenait un enfant, oubliant pour un temps tous ses problèmes et se laissant griser par le vol.

Petit à petit, le gardien sylvestre domina ses sentiments et observa d’un œil plus adulte les paysages survolés. Si son expérience du terrain lui permettait de se repérer, même quand les arbres formaient un rideau, là, la vision de la forêt le perturbait et il ne pouvait se localiser parfaitement. Seule la position du soleil lui permettait de déceler la direction prise par sa monture.

Nirannor et ses compagnons canidés apprécièrent la pause du midi. Ils pouvaient ressentir de nouveau le contact terrestre tout en remplissant leur estomac vide. Mais cela ne dura pas très longtemps, l’heure avait sonné pour reprendre le vol, leur destination finale était encore loin.

Petit à petit, l’astre solaire vint à disparaître laissant apparaître des couleurs chatoyantes. Mais la beauté du spectacle laissa place à un sentiment de danger quand les gardiens perçurent des nuages verdoyants. Nirannor comprit rapidement ce que c’était, il n’eut le temps d’avertir ses compagnons que déjà, la gardienne des mystères donnait des ordres aux aquilliers sur la trajectoire à adopter. Quand son frère gardien les questionna, Nirannor lança à travers les airs sa réponse.

-Des choses ou plutôt des êtres vivants, voire des métamorphes aux étranges comportements. Mieux vaut éviter de les croiser, on ne sait jamais ce qu’ils pourraient bien nous faire. J’ai entendu des histoires sur eux et cela me donne la chair de poule rien qu’en y pensant.

@Azur’ael , Dinenda, Nirannor

es monteurs d’aigles ne se firent pas prier. Traverser ces nuages verts dont ils ne connaissaient pas la nature ne disait rien qui vaille. Une petite inflexion du poignet plus tard les rapaces géants tournèrent légèrement pour éviter une confrontation aléatoire. Ces créatures, en effet n’étaient pas connues pour leur agressivité tant qu’on n’était pas dans leurs mauvaises grâces. Pourtant un petit quelque chose dans leur comportement vint mettre le doute dans l’esprit des voyageurs. Alors que le virage tout doux se produisit, les créatures firent le même virage vers eux.

Il ne faisait maintenant aucun doute que sauf à faire demi-tour, s’ils n’allaient pas à la confrontation, ils allaient au moins se croiser de près. Peut être un peu trop près. Les nuages verts grossissaient rapidement. La vitesse des aigles légèrement supérieur à vide mais assez identique chargé comme ils l’étaient venait accélérer la rencontre. Les pointes acérées qui virevoltaient de part et d’autre aléatoirement autour de la chose informe n’auguraient rien de bon. Azur’ael savait qu’a cette altitude ils ne pourraient pas prendre corps, donc resteraient à l’état de nuage si affrontement il devait y avoir.

Prenant les devants, suivant les indications premières de la gardienne des mystères, les aquiliers poussèrent leurs montures au maximum de leurs force. Le vol qui bien que déjà rapide, se vit accéléré. Un petit sifflement rapide de la part de l’homme de tête et les quatre guides avertirent les passagers de bien s’accrocher. La suite allait être mouvementée.

Le résultat ne se fit pas attendre, couchés sur l’encolure, les yeux derrières les plumes des têtes des montures, l’accélération fut aussi prompte que violente. Pour prendre un peu de vitesse gratuitement les aigles piquèrent ensemble vers les frondaisons pour enfin a quelques mètres de plus hautes cimes étendre leurs ailes au plus large et battre la cadence aussi vite que possible. Les quatre créatures majestueuses, entrainées à ce genre de manœuvres évasives le firent avec un brio et une réussite aussi belle qu’ils étaient forts. Le vent sifflait dans les oreilles des aventuriers, rugissant l'urgence et le danger de la situation. Les nuages se trouvaient alors à une quinzaine de mètres à coté d’eux quand ils les dépassèrent. A cette distance les voyageurs pouvaient voir tout ce qu’il se passait au creux de cette forme improbable. Le nuage diaphane était d’une densité inégale, avec toujours ces pics qui sortaient ça et là. Menaçant et inquiétant pour ceux qui ne pourraient que souffler dessus pour s’en dépêtrer. Les adversaires infléchirent également leur course, visiblement ils avaient mal estimé la trajectoire des aigles pour les intercepter. Les six créatures volantes se retrouvaient maintenant à une dizaine de mètres les un des autres. Les Silthilars gagnaient du terrain petit à petit. Les aventuriers pouvaient maintenant soit compter sur la robustesse des aigles pour continuer cette course effrénée ou se retourner pour affronter la possible menace.

@Yvhann

e druide qui te faisait face sourit de toutes ses dents. Il était de peu de mots mais un bon verre de liqueur n’est visiblement jamais refusé. Surtout quand on en connait la provenance. Alors que tu lui expliquais les tenants et aboutissant de ton aventure, il en déboucha une et sortit deux verres en cèdre huilé de sous ses robes de feuilles. D’un geste de la main il fit pousser une petite table et deux tabourets bien plantés dans le sol devant se chaumière. Remplissant généreusement les deux verres d’hydromel, il sifflât entre ses dents tandis qu’il rebouchait la bouteille. A cet instant, trois hirondelles prirent place sur ses épaules. Quelques mouvements de main plus tard et après force murmures à leurs petites oreilles, elles partirent à une vitesse incroyable dans la direction que tu avais indiquée.

-Nous avons bien quelques instants avant qu’elles ne reviennent avec d’autres informations que celles que j’ai déjà.

Il prit le verre le plus proche de lui avec ses mains calleuses et le leva dans ta direction.

-A ta santé !

Il se rinça le gosier allègrement et en vida probablement un bon tier d’une traite.









Il humait avec insistance son verre pour en apprécier tous les arômes. Il n’y avait plus touché depuis la première lampée. Et te regardait à travers les volutes d’alcool qui montaient devant ses yeux.

@Agath’s Gromalogh

a soirée était plutôt belle pour un début de printemps à Everlund. Les étoiles brillaient sans les nuages et la température bien que fraiche n’en restait pas moins d’une douceur agréable. La ville s’endormais paisiblement, petit à petit. Sans un bruit. Les gardes patrouillent, les sonneurs cessent de sonner, les échoppent ferment pour la nuit, un repos bien mérité car les beaux jours aidant, et les fêtes s’approchant, il fallait mettre les bouchés double pour se préparer. Quelques chandelles illuminaient les fenêtres des habitants encore debout mais plus pour longtemps. Dans l’auberge ou Agath’s avait choisis de trouver refuge pour la nuit, il n’y avait plus que quelques soiffards, un jeune couple qui visiblement profitaient d’une nuit volée qui serait surement mouvementée à en croire les avances de l’homme. Pourtant madame ne s’en plaignait pas au contraire, tu pu voir quelques-unes de ses mains entreprenantes, ses sourires béats et ses yeux pétillants de bonheur. Un peu plus loin, un groupe de trois elfes entouraient un homme à la carrure chétive et au regard fuyant et deux halefelin jouaient aux dés avec une montagne de choppe à leurs côtés. Le jeu était un jeu a boire et non d’argent. Ils devaient être des amis de longue date vue les blagues majoritairement basés sur leurs souvenirs communs.

Attablé avec un verre et les restes d’une assiette qui bien que pas délicieuse se trouvait être malgré tout suffisante, tu avais tout le loisir d’observer les convives. Les joueurs s’esclaffaient régulièrement à s’en tenir les cotes. Une histoire d’ours bleu et de chasseur acharné était parvenu à tes oreilles entre deux rires puissants. L’aubergiste regardait toute cette foule avec un œil intéressé et satisfait. Il se déplaça pour ramasser les verres des joueurs et resservir les deux tourtereaux. Quelques chopines plus tard pour les autres piliers de comptoir, il continua sa ronde des tables par le groupe d’elfes.

Tu ne pu entendre ce que dit l’aubergiste aux elfes, pourtant le ton et la posture de l’homme le montrait un peu nerveux. A cet instant, la chute de l’ours bleu fit intrusion dans tes oreilles à grand renforts de rires et de coups de poing sur la table. Les deux compères en pleuraient. Entre deux rires gras, tu pu entendre que l’un des elfes congédia sèchement avec un regard haineux le pauvre homme qui ne faisait que son travail.

Le reste de la conversation n’était pas audible a moins de te rapprocher. Il était pourtant évident que l’homme chétif au milieu ne passait pas un aussi bon moment que les autres dans la pièce. Il finit sa tournée par toi.

-Et toi l’ami, tu reprendras un truc avant ta nuit ? Je ferme dans quelques heures encore donc profites en !

Yvae fut heureux, voyant ainsi le plaisir et la joie emplir le cœur de Tuann face à ce breuvage presque céleste. Hékkaty avait bien raison et le grugach avait bien fait de garder les deux bouteilles pour cet être aimable. Levant son verre de bois huilé, il accompagnait le locuteur du moment, juste que Yvae dégustait avec attention le précieux breuvage qu’il n’aurait sans doute plus la chance de goûter.

Le druide-rôdeur écoutait puis à la question posée, il répondit sur un ton neutre tout en même temps de faire un pantin de brindille à la forme d’un oiseau.


-Mmmm, sincèrement je ne sais pas de quel village caché que tu parles Tuann, ni de cette ville abandonnée qui abrite un mausolée non loin, elles doivent bien avoir un nom? Ce serait fortement utile justement pour notre groupe. Ce que je sais, c’est qu’il nous faut aller désarçonner une tentative de génocide auprès des polymorphes, est-ce eux qui ont l’humeur changeante? L’Eldreth Veluuthra va, d’après nous, un peu trop loin. Je sais personnellement de par ma famille qu’il n’est jamais bon d’être trop fermé. –

Il prit une autre gorgée et continuait…

-Je ne peux pas perdre de temps Tuann, il m’est compté, mais tes émissaires pourraient sans doute m’envoyer un message, à moins qu’il ne revienne très tôt. Je te laisse ce pantin de brindille, attache-lui le message que tu recevras de tes émissaires et libère-le ensuite, il viendra me délivrer le message. Je te remercie encore Tuann et puis-tu profiter du boire avec modération. -

Dit-il avec une pointe d’humour rare chez lui. Il terminait le pantin et lui délivrait le message à porter à lui-même et l’installait dans un panier pour qu’il ne puisse pas partir de suite.
Il attendit que Tuann lui mentionne le nom du village caché et de la ville abandonnée, lui mit la main gauche sur l’épaule en le remerciant et lui mentionnant quand revenant de cette mission qu’il passerait goûter à l’autre bouteille en sa compagnie et parfaire son apprentissage auprès de lui et que d’ici là de faire attention à lui et de l’avertir avec un messager si jamais il avait des problèmes.

Il attendit qu’il ouvre une veine puis entrait en elle avec Floyr et Ozalee pour rejoindre ses pairs.

Heureusement qu'ils pouvaient compter sur l'agilité et la vélocité des aigles et de leur chevaucheur pour contourner et esquiver ce nuage d'aberrations. Quand la gardienne des mystères se retourna pour voir la distance qui les séparait de ce nuage étrange, elle plissa le front. Cette petite grimace révélait sa contrariété engendrée par le constat que ce nuage souhaitait le contact. Elle n'avait aucune idée de leur intention. Normalement, ce ne sont pas des créatures hostiles même si elles peuvent être très dangereuses. Ce sont les connaissances qu'elle avait apprise dans la bibliothèque du Coeur des mystères. Elle passait beaucoup de temps à se documenter des livres bestiaires pour connaître un maximum de créatures. Cela était également une bonne source d'inspiration pour ses sorts de métamorphose qu'elle affectionnait.

A haute voix, pour être audible dans la force des airs, elle s'adressa à l'intention de son gardien chevaucheur.

- Pouvons nous continuer à les distancer sans épuiser nos aigles ? Il y aurait un moyen de les disperser avec un sort faisant à l'appel de la force du vent mais je n'ai pas un tel sort. Aucun d'entre vous en a un ?


Il restait une possibilité pour faire comprendre à ce nuage de cesser de les poursuivre : la dissuasion avec un sort de zone tel qu'une sphère d'énergie qu'elle pouvait lancer. Le message serait ainsi clair.

Si elle n'avait pas été en mission, elle aurait peut être pris le temps de chercher le dialogue avec la plus grande prudence. Mais là le temps elle n'en avait pas.

Il ne restait plus qu'à espérer qu'elle n'ait pas à faire un tel choix.

- Si je n'ai pas le choix, je lancerai une sphère scintillante pour les avertir que nous ne sommes pas disposés à les rencontrer et que nous ne sommes pas sans armes...





S'ils ne parviennent pas à les distancer
Si aucun ne peut lancer un sort type bourrasque ou mur de vent
Alors elle lancera un sort de sphère scintillante dans le vide vers le nuage pour avertissement.

Le caractère surnaturel du nuage ne faisait plus aucun doute et les aquiliers dirigeait leur monture pour tenter de passer outre un affrontement. Juché sur le dos de l'aigle, Dinenda jeta un coup d'oeil à Dharasha. Étrangement, elle n'était pas plus stressée que pendant le reste du voyage. Mais quand les manœuvres d'évitement commencèrent à s'enchaîner, la cooshee ne fut pas rassurée. Le mage-dragon comprenait parce qu'il le vivait en parti. Il n'était pas fréquent pour eux de ne pas maîtriser leurs faits et gestes et là ils ne pouvaient que subir les décisions et avoir confiance dans les aigles et leur monteur.

Le fait qu'en terme de vitesse les rapaces géants semblaient être en mesure de pouvoir damner le pion au nuage étrange était plutôt rassurant. Et dès qu'ils prirent de la vitesse en plongeant vers la forêt, tout devint beaucoup plus grisant. Ce genre de sensasion, le gardien des mystères l'avait déjà vécu lorsqu'il avait fait son premier galop. C'était il n'y avait pas si longtemps que cela, lorsqu'il était en mission avec Nirannor dans le Sud de la Haute-Forêt à Eauforte. Mais là, c'était poussé à son paroxysme. Le vol devait réveiller certaines choses encore endormies chez le disciple draconique. C'était la première fois, mais c'était un peu comme si l'hybride connaissait déjà cette sensation. Comme si au fond de lui son héritage réveillait une nouvelle facette. De tout temps les dragons volaient dans le ciel de Faerûn. Il n'y avait rien de si étrange à ce que l'ensorceleur se sente bien dans cet exercice, même s'il restait bridé par le fait de ne pas pouvoir voler de ses propres moyens. Qui pouvait savoir, peut-être qu'un jour cela serait le cas. Pour l'heure, il devait s'en remettre à l'agilité des aigles, au savoir faire des aquiliers et aux décisions de sa Ly'Aegisir.

Ils étaient passés à quelques mètres du nuage qui révéla une nature chaotique et changeante. Les piques qui sortaient en tous sens en sans logique palpable n'auguraient rien de bon s'il devait y avoir un contact avec eux. Puis ils le dépassèrent. Lancer une offensive à dos d'aigle ne seraient pas une mince affaire. L'elfe-dragon avait bien quelques sorts en réserve, mais son action serait bien plus limité que s'il pouvait fouler la terre ferme. Lorsqu'il commença à penser à un combat en plein ciel, la cooshee perçu les émotions de Dinenda. Immanquablement, elle commença à s'agiter dans son panier. Fort heureusement elle était parfaitement sanglée pour éviter justement qu'elle ne puisse sortir de sa place et risquer de chuter de cette hauteur. Le gardien des mystères le ressenti immédiatement.

Lançant un regard interrogateur sur Azur'Aël, il comprit qu'elle n'avait toujours pas opté pour une confrontation directe. Utilisant les capacités des aigles, ils tentèrent de maintenir la vitesse gagnée par leur piqué et laisser le nuage, un peu plus lent, derrière eux. Dinenda fit un effort pour calmer sa propre excitation qu'il transmettait à sa compagne. Tentant de se calmer, pour calmer aussi Dharasha, Dinenda se concentra sur les sensations grisantes du vol à pleine vitesse en évitant de trop regarder en direction du nuage.

[télépathie] ¤ , . ! ¤

Il ne pouvait pas faire grand chose d'autre, si ce n'était de prendre un coup d'avance. Et lança une protection sur lui. Si jamais ça devait tourner autrement que par la réussite de la tentative de fuuite, il serait prêt au combat.

Dinenda lance bouclier sur lui-même.

Agath's observait la boustifaille devant lui sans trop d'envie, il se força néanmoins à gouter les plats et la boisson, malgré le manque de nécessité de se nourrir il avait des fois envie de se remémorer du goût des aliments dans sa bouche. Il regarda son anneau de subsistance avec un léger sourire, rien à faire la magie coupait toute faim il apprécia cependant le gout des mets posés devant lui mais ne finit pas ses assiettes.

Il profita pour observer le monde qui se trouvait dans l'auberge les trois elfes et l'individu chétif étaient ceux qui l'intriguaient le plus. cependant avec le brouhaha ambiant et l'homme qui racontait sa blague salace, le mage n'arriva pas à saisir ce que les trois elfes lui voulaient.

La chute de la blague tomba et des rires éclatèrent, Agath's avait déjà entendu la blague avec le chasseur qui finissait pas avoir du mal à marcher à cause de sa ténacité et les goûts de l'ours pour la chose. Bref une bonne blague quoi que assez longue à raconter ce qui rendait la chute bidonnante.

Un détail lui fit encore plus s'intéresser aux trois elfes dans la salle, vu comment ils avaient rembarré l'aubergiste ils semblaient sur les nerfs et presque agressifs.
Agath's se demanda si l'homme chétif était la cause de cette hostilité.

Quand l'aubergiste s'approcha le mage lui demanda s'il avait une idée de ce qu'il se tramait avec les quatre énergumènes à quelques mètres de lui.

Agath's demande des renseignements à l'aubergiste sur les trois elfes et utilise perception auditive au cas ou en se concentrant sur les trois elfes.