Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Chapitre V : Sous la Lune veillent les géants
écrit le : Jeudi 02 Janvier 2020 à 00h37 par Phineas
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Ashura

Jortheyn fronça les sourcils. C'était étrange, lorsque sa peau se pliait entre ses yeux, elle tirait sur une cicatrice de son front, rendant ce froncement plus inquiétant encore. Ses yeux noirs fixaient la caravanière, et il avait hoché la tête quelquefois pendant qu'elle expliquait rapidement la situation.

- Peste... Ça explique peut-être le bordel de cet après-midi. Un fond de mine s'est effondré, pas de morts heureusement, les galeries étaient vieilles et vide. Les contremaître ont d'abord cru à un coup de feu, comme ça arrive de temps en temps, mais il semblait plutôt que ce soit l’œuvre d'un tremblement souterrain localisé. A cette profondeur, ça n'arrive jamais sans raison, si cette saloperie est retournée en bas, elle à dû faire de sacré dégâts sur son chemin. Nous nous doutions qu'un géant était en chasse par ici, certains des villageois ont dit en avoir vu un passer il y a quelques nuits... Voilà donc ce qu'il cherchait. On se sent bien peu de chose parfois.

Il se frotta le menton d'une main, pensif.

- Il y a fort à parier que les légionnaires du Nid sont déjà entrain de chercher une réponse au pourquoi de la dévastation qu'ils ont laissés là. Je vais leur envoyer un messager et... j'espère que nous serons en mesure de retrouver votre ami. Malheureusement, vu ce que vous me décrivez, je crois que les chances sont contre nous.

Le vieux guerrier posa une main sur l'épaule d'Ashura et la regarda dans les yeux. Il avait ce regard mêlant compassion et respect qu'on ne retrouvait que chez ceux qui, eux aussi avaient perdu des compagnons au combat. Elle l'avait vu si souvent lors de ses escortes. Qui ? Combien d'amis le Fléau avait il perdu dans sa carrière... Beaucoup, probablement, si on en croyait les histoires surréalistes sur ce genre de personnage.

- Ce genre de perte est malheureusement le lot de ceux qui côtoie le danger mon amie. Il ne faut pas oublier, mais si Khelrod est un minimum comme tout les enfants de Moradin, il vous aurait poussé à aller de l'avant. Et de lui garder une chopine, probablement.

Il sourit et hocha la tête. La caravanière ne pouvait pas faire plus.


Tous

Par un étonnant élan que n'aurait pas renié un narrateur un peu feignant, les compagnons se rejoignirent au même moment de l'autre côté du village. Sabetha apparu avec un petit paquet de papier huilé contenant des petits pains noirs encore chaud. Leur étonnant saveur fumé mêlé à la riche crème de carotte assaisonné d'un peu de sel de mine réveilla agréablement leurs papilles. La magicienne dit qu'il aurait été dommage de passer à côté de ces "bouchées de mineur" comme s’appelait la friandise salée. Une fois qu'Ashura eu, si elle le souhaitait, raconté sa rencontre avec le haut-shériff, elle expliqua ce qu'elle avait fait, outre dévaliser la boulangerie.

- Je me disais... Nos adversaires, qui qu'ils soient, ont sans doute besoin de puissants réactifs. Auvandell sert parfois de marché aux métaux. Apparemment, quelqu'un à fait importer de l'acier infernal, elle haussa les épaules, c'est étonnant, mais je ne vois pas ce que ça pourrait faire dans notre histoire. Nous y allons ?

Elle monta à nouveau en selle et ils purent reprendre la route.

Quelques heures plus tard, dans l'horizon crépusculaire, la ville-forteresse apparu. Les torchères des murailles rassurantes de Sundabar leur indiquait la voie. Dans quelques heures, ils atteindraient les portes.



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Mercredi 08 Janvier 2020 à 20h14 par Yvhann
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Le renégat attendait d’être tout réuni pour passer le message qu’il avait reçu et lorsque le moment vint, Sabetha arrivait avec les petit pains et de l’information qui en d’autre temps n’aurait pas fait place dans ses pensée, mais quelque chose allumait en lui.

-De l’acier infernal? Celui-là même fabriqué avec des écailles d'un remhoraz plongé dans les flammes des neufs Enfers?-

Dit-il dans un presque silence avec un temps tout en stupeur, se rappelant une discussion du maitre de Sorcere de l’académie des mages de Menzoberranzan qui lui revint de sa mémoire sélective. De plus son oncle Pharum lui en avait fait allusion lors d’un entrainement à Melee-Magthere et l’un des receleurs de la Bregan D'aerthe en avait fait allusion lors de l’une de ses premières sorti en surface. Xarss continuait…


-Le poison de la petite Seygwine venait d’un remhoraz si ce n’est pas une coïncidence je me demande bien.-

C’était d’ailleurs Gorchë, l’homme loup qui lui avait donné l’indice du poison, mais le jeune drow ne s’était pas souvenu à ce moment, il fallait que le mot remhoraz revienne pour que sa mémoire débloque.

Chemin faisant, l’amant de l’Art remettait ses idées en place, faisant un tri des informations qu’il avait eu depuis le début de cette enquête tout en regardant avec admiration, les hautes montagnes qui se profilaient tout autour d’eux. À un certain moment il s’approchait des guides à l’avant puis leurs demandait de façon neutre ne cachant pas ce qu’il avait à dire pour que l’ensemble puisse l’entendre…


-À Sundabar, est-ce qu’il y a un endroit qui s’appelle ‘’ Porte du volcan’’?



L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn.

(L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.)




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fiche Xarss
 
 
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écrit le : Mercredi 08 Janvier 2020 à 21h16 par La Goualeuse
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La belle était restée plongée dans un inquiétant mutisme depuis la disparition de Khelrod. Nul ne soupçonnait la profondeur du gouffre dans laquelle l'avaient conduite ses pensées alors qu'ils chevauchaient vers Auvandell ; elle ne devait qu'à la divine protection de la Dame d'être revenue de ces franges ténébreuses de la pensée où tant d'esprits avant elle s'étaient définitivement égarés.

De tristesse ou de colère, lorsqu'elle mit enfin le pied à terre, il ne demeurait cependant de traces que la morsure silencieuse de ses ongles dans le cuir des rênes. Ses grands yeux bleu gris manquaient quelque peu d'éclat, certes, et son visage accusait la fatigue de journées de voyage auxquelles elle peinait à s'accoutumer, mais il fallait avouer qu'elle donnait spectaculairement le change... Ou avait-elle déjà tourné la page ?

Drapée dans sa froide beauté elle semblait indifférente à la proximité de Kryssior, dont elle ne faisait plus aucun effort pour fuir la présence. Elle accueillit avec un sourire énigmatique les phrases empruntes de poésie et de mélancolie qu'il lui adressa, sans s'alarmer de l'information qui les avait précédées. Avait-elle bien entendu ? Compris ? Aussi fin psychologue qu'il pouvait être, le drow n'aurait su le dire ! La Goualeuse se contentait à vrai dire de le suivre, aussi leste et fuyante que son ombre.

Aux portes du village, elle avait saisi le pain farci que lui offrait Sabetha d'un geste lent, articulé d'une voix rauque un remerciement, puis mangé sans réel appétit tout en écoutant ses compagnons échanger les dernières nouvelles.

La nuit tombait lorsqu'ils arrivaient à Sundabar, et bien que des torches guidassent à intervalles lointains leurs pas, la jeune fille était aux abois. Ses yeux sondaient les ténèbres environnantes, guettant le moindre mouvement suspect, le plus mince scintillement de métal, le plus infime signe de danger.



Tous recherchent l'aventure... Moi, c'est elle qui m'a trouvée.
 
 
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écrit le : Lundi 13 Janvier 2020 à 19h16 par Phineas
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Lorsque Xarss posa sa question, la magicienne secoua légèrement la tête :

- J'ai été simpliste. C'est comme ça que l'appelle les mineurs, en fait le terme recouvre souvent deux choses que les elfes noirs connaissent d'ailleurs. On connait mieux l'aurorum, il est certes très rare mais ses capacités particulièrement intéressante au niveau narratif lui on fait une place de choix dans les contes, elle sourit un instant. Celui ci vient des Septs Paradis, les plans célestes, précisa t'elle à l'attention des plus profanes. Le cosmos étant relativement équilibré, il y a des inverses. Le plus connu est certainement le fer hématique, c'est celui-ci que je pouvais m'attendre à voir. Du fer... sanglant, de démon. Baator - les Neufs Enfers - ont aussi le leur, mais il est plus rare. Autant que l'aurorum en fait, mais moins connu. Pour dire la vérité, je serais plus encline à considérer l'anti-aurorum comme l'Acier Vert de Baator.

Elle hocha la tête. Elle ne semblait que moyennement consciente que ce genre de savoir n'était pas très répandu hors du cercle fermé des savants et des grands artisans. Repartie dans une réflexion soutenue par le doux cahotement des chevaux, elle ne remarqua pas les yeux étonnés, voir un peu effrayés des éclaireurs qui tournèrent la tête vers elle. La plupart des gens savaient à peine que leur monde était un parmi d'autres, et voilà qu'il se voyait confirmé, avec une assurance absolue, que les Enfers et les Paradis n'était pas seulement des histoires pour faire peur aux enfants.

● ● ●


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Les Marches d'Argent, Sundabar, Porte de la Rivière
Vingt et unième jour de la Marée Estivale, année 1372
Soir
Temps humide, chaud


Ashura revenait à la maison. Pour le drow et la courtisane, Sundabar était une découverte.

L'Imprenable Citadelle du Nord méritait sa légende. Le joyau des nains et des humains semblait absolument inexpugnable. Les abords réchauffés par la puissance du volcan, les insondables douves dont la légende disait qu'ils étaient remplis d'anguilles anthropophages, le pont, gardé, qui menait à la porte qu'ils allaient empruntés. Et puis la position stratégique, le dénivelé entre le donjon au centre de la ville, et les remparts rendait presque impossible un siège. Et c'était sans compter que, contrairement aux autres cités de ce genre, cette image de la ville, n'était que sa surface, la partie humaine de Sundabar. Ses souterrains aussi étaient imprenables, les drows le savaient, et les démons qui, trois ans plus tôt avaient assaillis la cité depuis la Garde de la Porte Infernale plus au nord, étaient désormais aussi au courant.

Alors qu'ils approchaient, Ena arrêta le petit groupe et fouilla son sac. Elle lança un châle à Xarss.


- Le Seigneur Jorus m'a confié ça. Il a dit que si un elfe noir pourrait être utile dans les Monts, il risquait surtout d'être un arrêt de mort dans la Citadelle. Je vois bien que vous tirez fierté de rester à visage découvert, elle semblait être circonspecte à ce propos, mais vous ne nous accompagnerez pas plus loin sans déguisement.

Tirion grogna son assentiment. Et du peu qu'il en savait, le drow n'avait pas le choix. Lunargent avait peut-être été tendre avec lui parce que la cité comptait sur sa magie. Mais Sundabar c'était autre chose. Il savait pertinemment que les matriarches se cassaient les dents depuis des centaines d'années sur les haches et les massues du Maître de Forge. Passant le châle autour de ses épaules, il ne se passa d'abord rien. Et puis un léger frémissement parcouru sa peau, comme une vague de frimas. Regardant sa main, il la vit s'éclaircir jusqu'à atteindre l'or chaud des elfes des bois. Pour lui cela avait peut-être quelque chose de terrifiant.

Ena hocha la tête, et ils avancèrent. Plus ils avançaient, plus la chaleur augmentait. Ce n'était pas insupportable, agréable même, mais c'était évident.

Le drow se rappela par ailleurs ce qu'on lui avait répondu. Il n'y avait pas de "Porte du Volcan" mais la forteresse était construire sur un volcan. Et la cité naine était autour, ses forges à l'intérieur. On pouvait aisément imaginer qu'une "Porte" du volcan, se trouverait par là.

Alors que tous étaient encore obnubilé par l'image de la Forteresse se découpant sur le ciel enflammé de l'été, ils s'arrêtèrent. Devant eux se trouvait un bloc d'acier barrant l'entrée du pont. Du moins c'est ce qu'ils crurent au début. Jusqu'à ce qu'un morceau du bloc d'acier s'avança vers eux.

Un nain. ENCORE un nain.

Et si ils avaient eu l'impression que Khelrod et Lorik était tout ce qu'il y avait de plus nanique, celui-ci, c'était encore autre chose. Le harnois qu'il portait semblait être d'un métal aussi volcanique que sa cité, et la barbe noir qui sortait de son casque couvert de charbon. Les deux yeux tout aussi noirs fixaient les éclaireurs, sans sourire, sans menace non plus. Son étoile du matin semblait issue des meilleurs forges naines, et c'était probablement le cas. Après tout, le chef des nains de Sundabar portait le titre de "Maître de Forge".
Levant la main pour les arrêter tout en les saluant, ils s'adressa au petit groupe dans son ensemble. Le fort accent issu d'un dethek encore fortement usité malgré l'usage du commun complétait l'image du personnage. Il ne dénotait pas devant la forteresse :


- Salut !, dit il avec chaleur, sa voix roulante et rocailleuse réveillant instantanément n'importe qui, les Boucliers de Pierre souhaitent la bienvenus aux éclaireurs de la Légion !

- Et la Légion les remercient, Ena et Tirion sautèrent de selle et saluèrent le nains en saisissant son avant bras.

Ils discutèrent quelques secondes et les éclaireurs leurs remirent une missives. Le garde repris la parole.


- Bienvenu à Sundabar, puisse Moradin vous guider vers sa Forge !

Accueilli par les nains, les compagnons purent continuer vers la ville sans être plus inquiétés.

La traversée du pont de pierre jusqu'à la Porte de la Rivière pourrait être quelque peu angoissante. Sans rambarde d'aucune sorte, ce qui était une longue poutre de granit élegamment façonnée par les tailleurs nain était clairement destiné a dissuader les agresseurs trop hâtif. L'eau calme qui reposait au fond des larges douves ne disaient rien sur la présence ou non des fameuses anguilles.

La porte avait sa majesté. Ce n'était pas l'ésthetique hybride et recherché de Lunargent, mais la monumentalité épique des enfants de la pierre, liée a l'ingéniosité mercantile des humains qui, malgré tout ne voulait pas décourager le commerce. Le granit clair n'effraierait que les ennemis. Pour les marchands, il invitait au confort et à la sécurité après un dangereux périple. La double grille permettait de gérer le flux, ainsi, malgré l'étroitesse du pont il n'y avait guère de raison de chuter.

Une fois passée Sundabar semblait forte, puissante et minérale. Les rues grouillantes d'humains et de nain étaient comme dans toute les autres villes, industrieuses et agitées, si ce n'était la sourde et répétitive percussion d'un marteau pilon en arrière plan.

Qu'est ce que la Forteresse du Nord offrirait aux aventuriers ?



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écrit le : Jeudi 16 Janvier 2020 à 22h47 par Yvhann
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Aux dires intéressants et instructifs de Sabetha, le jeune drow se laissait prendre par l’intérêt du sujet en oubliant totalement le pourquoi qu’ils en étaient venus là. Il venait de faire des liens qui longtemps, étaient restés sans réponses. Depuis toujours, il doutait qu’il puisse avoir en tout un contraire, ce qui l’avait retenu en Outreterre plus longtemps qu’il le souhaitait d’ailleurs, mais la confirmation de la magicienne était pour lui une sorte de libération, comme si elle venait de l’absoudre de tout doute. Pourquoi? Il ne pouvait le dire sur l’instant, surement qu’il avait besoin d’un certain réconfort et le mysticisme qu’il venait de vivre de par les dires de Sabetha le réconfortait assez pour lui faire oublier qu’il y aurait peut-être un lien avec Segwine et l’acier infernal.

C’est donc dans ses pensées de l’Art qu’il fit le parcours sans vraiment se soucier de son apparence, ni même des dangers qui pouvaient survenir durant le trajet. Il avait quand même apposé son capuchon de son piwafwi, mais il semblerait que ceci n’était pas assez pour entrer dans la citadelle de Sundabar, tel que le laissait savoir Ena lorsqu’elle lui lançait un vulgaire châle. Sur le coup, Xarss allait aussi remédier à la situation en apposant ses faux bandages de circonstance, mais en déposant le châle sur ses épaules, une modification d’apparence, encourue sur son magnifique corps. La honte sur le coup le prit par surprise puis rapidement il se mit à rire intérieurement de lui, de son narcissisme ainsi que de son étroitesse d’esprit. Très rapidement, il appréciait son nouveau corps, mais avait beaucoup moins aimé le propos sec de la guide envers lui. Il ne lui en tiendrait pas rancune, car cela allait contre sa nouvelle décision, mais son regard en disait long sur le coup puis par la suite, il la remerciait de sa bienveillance en lui précisant que sa missive était peut-être de trop. * Et tu viendras me la reprendre voir.* se dit-il avec une pointe qui l’agaçait.

La vue magistrale que lui offrait l’endroit sur la cité était encore une fois, l’une des plus belles choses qu’il avait eu loisir d’observer jusqu’ici. Il devait se l’avouer, si le renégat avait aimé l’ingéniosité des constructions drow à Menzo, à Ched-Nasad ou bien la splendide Eryndlyn, elles n’arrivaient pas à la cheville des villes de la surface qu’il avait vue depuis sa sortie. D’ailleurs il préférait les splendeurs de la surface à l’Outreterre, c’était jusqu’à lors indécis, mais là, l’ensemble de la beauté qu’il voyait, venait de le confirmer, plus de doute aucun.

Même s’il était habillé d’un leurre le faussement appelé Kryssyyor restait très discret, sans en faire trop pour ne pas être aperçu, il arborait un air quelque peu agreste, comme ceux de la race qu’il laissait voir espérant que le simulacre ne soit pas percé.

Une autre chose troublait la quiétude de Xarss et ce n’était pas la ville, ni même les gardes, c’était là où était rendu la gracile Sirine, son état valétudinaire le forçait à se demander si elle allait bien. Encore une fois, une première pour lui, mis à part Félicia, il ne c’était jamais… inquiété pour une autre personne. Le plus difficile était qu’il n’avait jamais eu confiance en elle et en même temps, depuis le début, elle l’attirait. Allez savoir pourquoi. Quoi qu’il en était sa situation devait s’améliorer et au vu de sa dernière tentative de compassion, ce n’était pas lui qui changerait le mutisme présent chez la frêle blême. Il en parlerait à Ashura et Sabetha le moment venu et d’ici là, il restait auprès d’elle sur sa monture.

Quand ils entrèrent dans l’enceinte de la ville, l’amant de l’Art se régalait du spectacle, il pouvait ajouter une autre ville à son actif en se demandant pour lui-même, comment de drow avait pu connaitre autant de villes de surfacin que lui. Le danseur en lui sentit soudainement une envie grandissante de se distraire, il espérait que dans cette ville légendaire il y aurait quelques bardes divertissants, en se disant que serait là, peut-être une solution pour Sirine, se distraire un peu pour faire changement de cette mission.



L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

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écrit le : Mercredi 29 Janvier 2020 à 12h20 par Ashura
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Le trajet n’avait en rien altéré le regard soucieux de la bretteuse. Le paladin nain hantait toujours ses pensées. Il fallait qu’elle arrête d’y songer, qu’elle laisse un peu de temps s’écouler et le calme revenir dans ses idées. Du haut de sa monture, Ashura poussa un soupir de soulagement en passant devant les vieilles pierres grises de la porte de la cité de Sundabar. Des remparts érigés aux frontières du royaume afin de contrer les incursions nordiques. Aux allures austères, ses tours d’angle de pierre et ses murs aveugles se révélaient d’abord sous un aspect grave et sérieux, fait de pudeur et de solidité.

Ashura soupira de nouveau puis, dans le cliquetis des sabots qui chahutaient la pente, elle tira sur les rênes de sa monture pour ralentir l’allure, se tournant sur sa selle en direction de Sirine et Sabetha, elle décocha un sourire teinté d’excitation contagieuse. Le cheval avançait en tenant haut sa tête ornée d’une crinière, comme si elle était aussi fière que sa cavalière.


- Soyez la bienvenue en Sundabar, déclara-t-elle. Dernier rempart avant le grand nord. Ne vous fiez pas à l’aspect austère, c’est bien plus chaleureux qu’il n’y parait. Vraiment, navrée que ce soit en si mauvaise circonstance, j’aurais nettement préféré avoir le temps de vous faire découvrir ce lieu.

Quelques jours auparavant, partie en direction de la cité joyau à bord d'un char à bœufs, elle n’avait pas pensé revenir de sitôt dans la cité naine. Il lui semblait même qu’elle n’était jamais vraiment sortie de Sundabar. A la différence qu'aujourd'hui, suite à une succession d’événements, il semblait qu'elle traînait désormais dans son sillage, une ombre menaçante.


 
 
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écrit le : Mercredi 29 Janvier 2020 à 21h48 par La Goualeuse
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Sabetha avait levé le coin d'un voile dont La Goualeuse, fille de peu, pour ne pas dire de rien, ne soupçonnait pas l'existence. Certes, elle avait ouï dire qu'un autre monde existait, par-delà le sien, où étaient nés les dieux et les déesses ; mais elle avait toujours tenu les autres pour des légendes. Les révélations de la magicienne, dont l'assurance ne laissait subsister le moindre doute, avaient plongé la jeune femme dans un abîme de perplexité qui l'arracha un temps à sa tristesse.

Après des heures de chevauchée plutôt mornes, l'imposante forteresse se dessina dans le couchant. Le visage de la belle, comme devant chaque paysage merveilleux qu'avait offert leur périple, s'illumina d'une admiration empreinte de naïveté : ses grands yeux bleus se perdirent dans les teintes fauves de l'horizon, comme attirés par l'éclat magnétique du géant de fer et de roche dont ils approchaient. Imperceptiblement, une douce chaleur réchauffait son corps endolori par le voyage ; ses muscles se décontractaient, sa mâchoire se desserrait. Elle était arrivée saine et sauve à Sundabar ! Avaient-ils pour autant trompé la vigilance de l'ennemi ?

Plus la grande Sundabar devenait proche, plus l'aquafondienne se sentait frêle. L'architecture naine, lourde, puissante, avait quelque chose d'écrasant qui lui déplut. Légère, aussi délicate que fragile, la belle était la parfaite antithèse de la ville. Elle dénoua le cordon qui retenait sa cape, trouvant soudainement l'air suffocant, puis attacha ses cheveux pour dégager sa nuque. Ses joues s'étaient légèrement empourprées. Elle était charmante.

Une fois Kryssior rendu présentable (elle n'en oubliait pas pour autant quel serpent se cachait sous cette nouvelle mue), la petite troupe fut accueillie par un nain qu'on eût cru découpé dans un bloc de charbon. Elle chassa l'image fugitive de Khelrod, puis salua d'un signe de tête modeste mais courtois le fils de la pierre. Ce dernier était heureusement plus avare de mots que leur regretté ami, et ils purent pénétrer dans la forteresse sans inutiles palabres.

La Goualeuse, cavalière débutante, était descendue de sa monture pour traverser le pont. Une sourde rumeur s'élevait de l'autre extrémité de l'épaisse poutre de fer, le râle étouffé des forges où se mêlaient la clameur des marchands et la basse continue des conversations. Qu'il serait bon de se perdre dans la foule !



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PM
écrit le : Jeudi 30 Janvier 2020 à 04h12 par Phineas
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Alors qu'ils entraient en ville, le petit groupe pût laisser les chevaux, propriétés de la Légion, dans les écuries de celle-ci, à l'entrée de la ville. Ce n'est qu'ensuite qu'il entrèrent de plein pied dans Sundabar.

Alors que Tyrion restait en arrière, Ena resta avec eux en sortant des écuries. Se retournant vers eux, elle leur exposa ce qu'on avait prévu pour eux ensuite :


- A partit de là, on nous à dit de vous aider autant que possible, sans vous entraver. Des officiers des Boucliers vous attendent, mais vous êtes libres de vous occuper d'autre choses avant de les rencontrer. L'état-major voulait vous laisser absolument libre, en précisant que c'était justement le cœur de la stratégie. Pour ce qui me concerne, je pense que vous êtes en sécurité ici, mais je vous conseillerais de ne pas rester seuls. Les nains savent se défendre contre tout ennemi potentiel mais... et bien, nous avons vu que l'adversaire n'était pas sans ressource.

Je dois moi même aller faire mon rapport au bastion, si vous voulez me suivre, pas de problème.

Ce disant, ils s'engagèrent dans la rue principale.

Ils se dirigeaient vers l'immense bastion, forteresse aussi militaire qu'administrative de la ville, quand la Goualeuse dévia en informant qu'elle les retrouveraient plus tard. Khelrod n'était plus là pour la protéger, peut-être l'une ou l'un de ses autres compagnons l'accompagnerait, ou non. Après tout, la jeune femme n'était pas non plus sans défense. Toujours était il que la magicienne suivi l'éclaireuse vers le Hall du Maître, comme s’appelait le bastion.



Le Hall du Maître

Le cœur de la cité était bien loin des élégantes tours qui figuraient le gouvernement de Lunargent, ou même des palais des humains de l'ouest. Il en disait long sur la ville. Sundabar était une forteresse, ses habitants étaient des guerriers. Son palais était un bastion. Il s'agissait d'un ensemble de tours, reliées par des bâtiments plus semblables à des casernes qu'à des bureaux. L'ensemble était gardé par une impressionnante garde, et Ashura savait qu'il ne s'agissait là que de la partie visible de la vigilance naine. L'entrée dans le bastion, malgré la compagnie d'Ena, fût une autre paire de manche que l'entrée dans la ville. Si ils purent passer la queue qui patientait devant les portes en attendant la vérification de leur identité, ils n'y échappèrent pas pour autant. Pendant plus d'un quart d'heure, un nain aux sourcils constamment froncés - qui malgré sa position administrative ne s'était pas départie de son armure - avait vérifié leur identité. Malgré sa présence dans les registres militaires, même Ena avait dû répondre à une dizaine de question. Malgré le fait qu'il ne s'agissait pas de son premier séjour, Ashura également, et de même pour ceux qui les accompagnaient. Quant à Sabetha, elle dût répondre avec un flegme courtois à une série de question concernant ses liens avec la noblesse cormyrienne et dont le résumé pourrait être « je ne suis même pas sûre d'apparaître encore dans les registre des prêtres de Siamorphe. ».

Ensuite, et accompagné d'un garde, ils traversèrent les rudes couloirs du bastion. Bientôt, Ena les laissa pour faire un rapport dans un bureau, pendant qu'ils grimpaient des enchainement d'escalier, dans ce qu'ils comprirent, à regarder par les quelques fenêtre, être la tour nord-ouest. Enfin, et après avoir traversée une salle dans laquelle quelques gardes se reposaient, ils échouèrent dans un grand bureau. Comme tout le reste de la forteresse, les murs étaient aussi lisses que nues. Mais elle était bien plus claire, puisque aux deux tiers de la hauteur de la tour. Deux nains et un humains discutaient autour d'une table carrée sur laquelle était déroulée une carte. A leur entrée, après que le garde eut frappé, et ait été autorisée à entrer, le vélin finissait de se rouler sur lui même.

Ashura en fût sûre, pour l'avoir déjà aperçu plus jeune, l'homme n'était pas Helm Ami-des-nains, maître actuel de la ville. Et elle ne pensait pas que les nains étaient les généraux de la forteresse. Pourtant il ne faisait aucun doute quant à la dignité militaire de ceux ci, les insignes des nains en témoignait. L'homme lui, dans une armure plus légère, ressemblait plutôt à un voyageur. Dans un côté de la salle, les observant, un écusard de la garde d'élite du bastion se tenait silencieux. L'un des deux nains, dont la barbe de bronze était tressé en trois nattes parfaites, les salua.


- Salut à vous. Je suis Larimbar Ormarteau. Helm m'a demandé de vous accueillir, il est retenu aill...

- Les couillons des guildes considèrent que leurs ennuis marchands sont plus importants que l'affaire qui nous concerne, coupa l'autre nain, un borgne à la barbe noire étonnement courte (pour un nain), qui les fixaient avec sympathie de son unique œil.

Alors que l'humain donnait son assentiment d'un sourire amusé, Larimbar repris avec un grognement.

- Et voici Morin Brasfort, connu pour sa langue trop pendue, et Jeorg Mitris, l'un de nos éclaireurs. Helm, donc est retenu ailleurs, et s'excuse de ne pas pouvoir vous accueillir lui même. Cependant, nous pensons aussi qu'il vaut mieux éviter que le rencontrer, lui ou nos généraux. Les éclaireurs de la Légion ne sont pas des incapables, ils ont laissés suffisamment de trace pour nous avertir de votre avancée, et suffisamment peu pour vous laisser en danger. Mais il me semble que vous étiez, cinq, non ?

Il s'arrêta un instant, mais ne leur laisser pas le temps de lui répondre immédiatement.

- Nous savons à peu prêt tout ce qu'il y a savoir sur l'affaire, Lunargent nous à fait parvenir un message. La seule chose que nous ne savons pas vraiment, c'est ce que vous n'avez pas dit... et ce que vous avez fait entre Lunargent et ici. Dans tout les cas, sachez que Sundabar est prêt à vous aider de toutes les manières nécessaires, et ce même si le message indiquait qu'il fallait viser la discrétion. Il ne sera pas dit que nous n'avons pas contribué à écraser des têtes de drows.

Un nain restait un nain.


Le Cercle

Rapidement, la Goualeuse trouva ce qu'elle cherchait. Non loin du bastion qui s'élança avec menace dans le ciel de la cité se trouvait un grouillant quartier marchand. Elle appris vite qu'on l’appelait le Cercle, et pour cause, il s'agissait d'une congrégation de bâtiments et de caravanes, s'étant installé de façon circulaire, à l'intérieur duquel se traitait une nuée de contrats chaque secondes passant.

Et c'était aussi ici, puisqu'il passait des centaines de voyageurs dans le coin, qu'on trouvait le plus grands nombre de tavernes, auberges et autre lieu de repos. Hélas, la jeune femme ne trouva pas exactement ce qu'elle cherchait. Lorsqu'elle posa la question à un garde, il lui répondit que les bains publiques, et le système d'évacuation qui en découlait, serait une faiblesse structurelle dans la défense de la ville. Ici, on cassait des gueules d'orques, on ne se pomponnait pas. Le tout dit avec un ton sympathique malgré tout, et une certaine fierté. Mais une immense taverne accueillante, la Vierge de Minuit, l'attendait non loin. Plus cantine générale que restaurant, l'établissement grouillait de clients autours de table, de bardes ci et là. Après avoir découvert qu'il existait des bains pour les voyageurs encrassés dans lesquels, en échange d'une pièce de cuivre, elle pût se laver, elle pût partir à la chasse aux informations...



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Mardi 04 Février 2020 à 23h07 par Yvhann
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Le faussement appelé Kryssyyor Daurgothoth était en pleine ambivalence. Habitué à œuvrer dans l’ombre et continuellement se faufiler entre les éclaircissements, il se retrouvait avec une toute nouvelle forme physique qui l’obligeait à se mouvoir différemment et de ceci ce n’était que la pointe, car de laisser aller Sirine, seul, le démangeait solidement. Il dut au coup de grands efforts de volonté faire un choix qui le déchirait, de l’un c’était la première fois pour lui qu’il devait choisir entre sa voie et la mission. Pour sa voie, il devait impérativement protéger la gracile Sirine, mais celle-ci ne semblait pas vouloir faire des rapprochements. * Tu lui fais peur innocent, et lui à tu simplement demander ta protection.* entendit-il de la voix de Félicia. La distance entre le groupe, lui et la frêle blêmes se faisait de plus en plus grande puis après tout, Félicia avait toujours raison. Le jeune drow choisi alors de ne pas se séparer du groupe sur l’instant et pris la suite de celui-ci.

Chemin faisant ses pensées se bousculèrent, jamais il n’aurait cru qu’un changement d’apparence pouvait avoir autant de responsabilités, surtout le fait de changer de race. Bien entendu, cela restait de celle d’un cousin lointain, mais comment différent. Un plaisir jamais connu commençait à poindre et le fils maudit de la matrone Merenwen, y prenait goût. Serait-ce là son avenir, caché au fond d’un elfe des bois? Intéressant tout cela et il fallait redoubler d’effort pour ne pas se trahir en émettant une consonne drow ou une simple allusion à sa maudite race maternelle. La meilleure chose à faire devant les hautes autorités de Sundabar, était sans doute de ne pas trop parler et de le faire plus directement possible. De toute façon ils devaient savoir qu’il y avait un drow parmi la troupe apparente ce que Larimbar Ormarteau venait de confirmer.

Il semblait bien qu’il y avait un compte rendu à faire et ce n’était certainement pas lui qui le ferait. En d’autres occasions cela aurait été Khelrod, alors Ashura qui venait de Sundabar devrait tenir le rôle, mais il se doutait bien que Sabetha prendrait la parole, de toute façon, Xarss préférait observer et apprendre. Il tentait de saisir ce qui avait à saisir et pour le reste son rôle était de rester anonyme. D’ailleurs il se demandait bien s’il devait divulguer le fait qu’ils avaient un rendez-vous à l’aube à la porte du volcan.

Sans vraiment s’en rendre compte, ses pensées étaient revenues auprès de la délicate Sirine, dans quoi c’était-il donc embarqué avec cette nouvelle voie et ce fut Vorn qui d’un étirement sur le dessus de son havresac, le sortit de sa divagation passagère. Le chat descendit doucement le long du corps de son esclave puis allait se tourner frotter sur les deux mollets de son porteur avant de faire tranquillement un tour de la pièce en allant devant l’écusard de la garde d'élite du bastion en le fixant du regard. Le renégat soupirait et envoyait une missive télépathique à son familier de rester bien discret. Un balancement de la queue de ce dernier confirmait qu’il n’en avait rien à faire de sa missive et qu’il avait faim. De suite il passait entre les jambes du stoïque puis s’approchait d’une armoire furtivement en adoptant une position d’attaque, son repas devait être sur le point d’apparaitre et ceci lui redonnerait meilleure mine, du moins une meilleure attitude.

L’attention sur le présent revint au Ssri'Tel'Quessir et décidait de se désaltérer avec de ce qu’il restait de la bouteille subtilisée dans la caisse d’Irène, le Sec arabelan de la cuvée spéciale de 1336, tirée pour le couronnement d'Azoun IV qu’il sortit machinalement de son sac tout en continuant d’écouter l’assemblé, surement un oublie à la politesse il en offrait à personne. C’est en prenant sa première gorgé qu’il se rendit compte qu’il aurait encore soif après le reste de cette bouteille et il commençait à observer ici et là s’il n’y aurait pas quelque part dans cette pièce de quoi se désaltérer, pensant déjà à la soirée qui venait, l'aube était encore loin.




L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn.

(L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.)




6 Sorts niv.0:
4 Sorts niv.1:
2 sorts niv.2:-1=1



fiche Xarss
 
 
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écrit le : Samedi 08 Février 2020 à 08h25 par Ashura
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Une convivialité chaleureuse régnait entre les personnes présentes. Elle n’était pas une seconde intimidé par un quelconque protocole. Le ton employé par l’assemblée paraissait d’ailleurs étonnamment familier. Les voyages, les rencontres, l’objectif de servir les intérêts des Marches d’Argent étaient déjà exceptionnels. Cette mission donnait l’impression de voir l’Histoire s’écrire. Mais malgré cela, Ashura se sentait malhonnête de mener la conversation, comme illégitime.

Après quelques secondes de silence, la médiatrice sentit une lourde charge s’abattre sur ses épaules. Durant ce court instant, elle espéra entendre résonner la voix charismatique de Khelrod. Voir le paladin pragmatique prendre l'initiative et faire les présentations avait quelque chose de rassurant. Les informations, les événements et le paramètre occulte l’empêchaient toujours d’affûter son raisonnement. Trop de zone d’ombres et aucune piste assez concrète pour l’esprit étroit de la jeune caravanière. Rien n'y faisait, mais une chose était sure, la situation était délicate et la prudence de mise.


- Salutations, honorés administrateurs, heureuse de vous rencontrer.

Elle s’exprimait d’une voix douce et persuasive, et se força à sourire en saluant.

- Tout d’abord, au risque de réitérer les mots que vous avez reçus, nous devons insister sur la nécessité de nous entretenir dans un environnement isolé, libre de toutes paroles. Il n’est pas peu dire que les murs ont des oreilles.

Elle hocha la tête, le visage impassible, et poursuivit :

- Avant de commencer à échauder un plan, j’aimerais savoir si nous avons un rapport sur les unités qui nous accompagnaient lors de notre départ. L’opération servait à vérifier nos hypothèses, cela consolidera le rapport que nous vous ferons de façon significatif.

La bretteuse écarquilla légèrement les yeux, en fouillant brusquement dans ses affaires.

- Ah ! reprit-elle. Avec peu d’espoir. Voici un objet retrouvé près de la capitale. J’aimerais savoir si vos spécialistes reconnaissent l’origine ou la manufacture.

Elle tourna les épaules vers l’elfe noir et leva la main pour lui faire signe à voix basse :

- Avez-vous toujours la dague ?


 
 
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