Chapitre 1 : L'astre Pourpre

Suivant à courte distance, réfléchissant à la situation, Serana s'était arrêté juste derrière eux et sa tête faisait désormais l'aller-retour de la bas au sommet de la falaise. Elle détacha la corde de sa ceinture avant de regarder Kvoth.

- Tu en as une aussi ? Je ne suis pas sûr de la hauteur de la falaise, mais au pire, il est toujours préférable de doubler la corde si c'est possible. Je ne cracherais pas sur des pitons mais j'imagine que personne ne se trimballe avec ça. Je vous monterais une fois en haut.

Elle détendit ses doigts, resserra les chainettes d'or et d'argent qui tenaient sa chevelure avant de passer à côté d'eux.

- Chevaucheur, si vous aviez l'obligeance de m'aider à voler

La silencieuse réponse de son patron l'entourant, elle planta ses griffes dans la roche. Une fois la voie trouvée, elle plaça adéquatement, ou l’espérait t'elle, son premier pied, et poussa avec puissance sur sa jambe.

Elle avait beau servir un dieu des vents, l'escalade n'avait jamais été son domaine d'expertise. Mais elle était certainement la plus à même de hisser les deux autres, dont l'oghmite probablement moins à l'aise encore.

Serana débute la traversée, si possible avec une corde supplémentaire de Kvoth (si la taille le nécessite en vérité). Voir du matos d'escalade si il à.
Elle lance avant Assistance Divine, sur son jet d'Athlétisme. On tombe à +7 (faudra peut-être que tu corriges le jet, il y a une erreur que je n'arrive pas à régler sur la ligne).

Reïlo Blanche Flamme, Serana & Mirtzar Boucledacier
Douzième jour du cœur de l’hiver
Lieu : Les monts de Galènes, Duché d’Arcata.
Moment : Courant de la matinée
Météo et températures : Froid (-14°C), Ciel couvert, vent frais.

Mirtzar Boucledacier
Ainsi, Mirtzar chevaucha un bœuf, affrontant la pluie, la nuit et la peur. Infatigable, il suivait aussi bien que possible. La créature donnait l’impression de se diriger vers un point très précis, sans jamais altérer son rythme, regarder ni à gauche, ni à droite, mais toujours devant elle, très fixement. Sa marche était surprenante, aussi rapide que celle d’un cheval, faisant fi des aspérités du décor montagnard. L’animal avait des membres forts et un caractère déterminé. Elle poussait quelques grognements puissants, dominant les plus méchantes rafales de vent venues du néant. Une force et une vigueur, une volonté, une assurance que l’action semblait décupler et que le déchaînement de l’atmosphère n’ébranlait pas.

Durant cette longue chevauchée, Mirtzar eut l’impression que sa monture ne menait pas un combat contre la montagne. Non, elle la dominait, elle la possédait, elle la domptait. Le nain aux vêtements mouillés lui collant à la peau, pu s’enivrer de cette dantesque course et s’ennoblir à bousculer ainsi la tempête. Peu à peu, il semblait s'habituer à la situation. Il était assis sur une épaisse fourrure de laine très douce, avec une selle légère qui avait des étriers de corne. Une progression néanmoins pénible dans la neige profonde, à la merci du vent violent qui hurlait sur le paysage désolé, un pied après l’autre dans les terres gelées.

Mirtzar n’aurait su évaluer le temps que dura ce cauchemar. Il suivait tant bien que mal, conscient que son salut dépendait de sa détermination à s’accrocher au pelage couvert de givre. Seule la lumière du jour qui déclinait lui indiqua que la nuit allait bientôt tomber. Encore eut-il un doute fugace quant à l’origine du clair-obscur : fin du jour ou nuages plus épais ? … Les deux allaient se conjuguer pour plonger le voyageur dans l’obscurité.

***

Au loin, le monde ressurgissait de l’obscurité. L’aube peignait un ciel rose et mordoré sur l’horizon. Il avait survécu. Il était vivant. Dans son crâne, les hurlements du vent continuaient de résonner. Il se redressa un instant pour lancer son regard par-dessus le buste de sa monture. Le soleil faisait luire la neige. Il essayait de se repérer malgré le rythme effréné, mais le décor ne lui évoquait rien.

Quelques instants plus tard, le jour continuant tout juste d’étendre son influence lumineuse, le grand bœuf laineux se mit à ralentir puis arrêta enfin sa course et grogna d’un ton rauque, le souffle court et visible dans l’air froid. Mirtzar pu descendre se dégourdir les jambes. Son corps était légèrement engourdi par la crispation. Les à-coups et les vibrations de la marche forcée continuaient de parcourir ses os. Après quelques minutes, le Nain distingua des silhouettes devant lui, mais il ne sut dire si c’était des cairns ou ses compagnons avant d’en être plus proche.

C’était bien Reïlo et son corbeau, entouré de Kvoth le chasseur, et d’une étrangère, qui l’accueillirent au sommet de pentes enneigées en plein soleil. Ils se trouvaient au pied d’un piton rocheux, sur des gradins qui supportaient des arêtes de glace, dominant une grande vallée parsemée de pinède.

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La chevauchée fantastique :
Équitation (1) : 5(d20) +5 = 10
Équitation (2) : 20(d20) +5 = 20
Équitation (3) : 14(d20) +5 = 19
Arrivée :
Détection : 13(d20) +2 = 15 [réussite]

Reïlo Blanche-Flamme, Serana & Kvoth
Les trois expéditionnaires analysèrent un temps le terrain. Ils ne se connaissaient pas mais faisaient déjà preuve d’une certaine coordination pour pallier aux faiblesses physiques de l’ecclésiaste et au défi que représentait le piton rocheux face à eux. Le rôdeur posa un regard sur la dragonette, se massant le menton hirsute. Peut-être la jaugeait-elle, se demandant d’où provenait cette assurance athlétique, mais ceci, Serana devait en avoir l’habitude. Après quelques secondes, il hocha la tête de gauche à droite.

- Non, je n’ai pas de quoi fournir une allonge. (il fit la moue d’un air déçu) Mais j’ne suis pas certain que ce sera nécessaire. (il leva le nez en l’air et pointa de l’index certaines aspérités qui saillaient la paroi rocheuse) Nous allons grimper en premier pour vérifier, mais j’pense apercevoir assez d’corniches pour nous permettre de grimper par palier, tranquillement, sans grand risque.

Kvoth poursuivit en suggérant une voie particulière, là où la roche était criblée d’interstices et d’alvéoles qui seraient parfaits pour caler ses doigts. Selon lui, ils allaient pouvoir grimper à mains nues, sans pitons ni marteau d’escalade. Bien que loin d’avoir un charisme ravageur, le rôdeur offrit une certaine confiance pour l’épreuve à venir.

Alors que la demi-dragonne s’apprêtait à partir en éclaireur, à tâtons à la découverte de la paroi rocheuse, tandis que le prêtre métis réunissait son courage et que l’humain continuait de donner quelques précieux conseils. Un bruissement les interrompit soudainement.

« Croâ ‼ Croâ ‼ »

Le corbeau du prêtre se mit soudain à s’agiter les plumes, à claquer du bec. L’instinct poussa Reïlo à plonger son regard alerte dans le paysage, vers une vallée enneigée et parsemée de pinèdes. En contrebas, l’horizon se composait d’une multitude d’érables et de chênes, d’infinies perspectives d’épinettes et de bouleaux, tout échevelés de brume. La forêt nordique emplissait la vue de toute sa platitude. Il écarquilla brusquement les yeux en apercevant la silhouette trapue et familière de Mirtzar, le molosse à la toison rousse. D’un geste, il sut que leurs regards s’étaient croisés.

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Perception :
Reïlo : 15(d20) +7 = 22 [réussite]
Serana : 2(d20) +2 = 4 [échec]
Kvoth : 6(d20)+3 = 9 [échec]

Reïlo avait été rassuré par l'assurance de Serana et de Kvoth que la falaise escarpée ne semblait pas rebuter. Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il aperçut distinctement la silhouette de Mirtzar qu'il pensait mort!

¤ Mais comment est-ce donc possible ?!? Même s'il a survécu, comment a-t-il pu savoir où nous nous trouvions et nous rattraper aussi vite? Et pourtant, ce regard est bien celui de Mirtzar, et non celui d'une illusion ou d'un change-forme, j'en suis sûr... ¤

Le métis caressa délicatement le cou de Flammèche pour le remercier de sa vigilance et indiqua du doigt la présence du nain à ses compagnons :

- Regardez, là-bas, c'est Mirtzar qui arrive! Le nain dont je vous ai parlé tout à l'heure... Je ne sais pas comment c'est possible, mais c'est lui j'en suis sûr!

Le disciple d'Oghma fit quelques pas en direction du nain et lui adressa un grand signe de la main, en attendant que celui-ci les rejoigne. Ce faisant, il scrutait les environs, en cherchant toute trace d'une présence hostile... ou de Gulmar qui n'était toujours pas apparu...

Au besoin, nouveau jet de perception.

Alors qu'elle définissait la voie la plus adéquate avec Kvoth, l'oghmite s'écria. Elle se retourna, légèrement surprise, et compris vite qu'un compagnon qu'ils croyaient perdu les rejoignaient. Compatissante, un sourire passager passa sur son visage alors qu'elle arrachait les derniers lambeaux de sa cape qui aurait put la gêner dans l’ascension. Sa cotte de maille encore rougie par le sang d'un quelconque adversaire témoignait d'un long et périlleux voyage, tout comme le relâchement du baudrier de cuir de l'épée à deux mains qui devrait, probablement, bientôt devoir prendre rendez vous avec un tanneur. Tirant sur les manches de la tunique elle révéla ses bras couverts d’écailles opalescentes qui dessinaient d'infinis motifs spiralés. Vu les températures qui plongeaient toujours plus dans les négatifs, et même en comptant l'épaisseur de l'armure, elle était plutôt légèrement équipée, pour le voyage damarien, et pourtant elle ne semblait pas arborer la moindre engelure. Elle déposa son épée contre la falaise, mais garda son arc - et ses dagues - si jamais elle devait par la suite faire office de vigie.

Ne souhaitant pas perdre de temps, elle jeta la corde argentée autour de son épaule et s'approcha de la falaise. D'un coup de griffe elle fit éclater une congère qui bloquait l'accès à ses premières prises avant de saisir la première d'entre elle. Le cristal crissa sur la pierre alors qu'elle assurait sa main, et pendant que son pied allait se ficher dans une anfractuosité à une dizaine de centimètre du sol. Elle pris une inspiration pour se donner l'élan et poussa sur son pied pour se propulser vers le haut.

Serana, Reïlo Blanche Flamme & Mirtzar Boucledacier

Reïlo Blanche-Flamme
Tandis que Kvoth et Serana s’apprêtaient à gravir la prochaine étape, Reïlo observait patiemment l’arrivée de Mirtzar. Avec ce dernier, il était le dernier témoin de ce terrible périple. L’infortuné Nain d’Or trainait les pattes dans la neige, une démarche incertaine au pied d’une grande colline. La bise frôla les quelques arbres aux alentours. Aucune trace de Gulmar. Le temps parut soudainement s’allonger alors que le prêtre essayait de décrypter seul la situation. Un bandage sur le bras, une estafilade sur la joue et le museau couvert de crasse. De biens maigres indices qui n’avaient rien de rassurant.

L’Oghmite fut soudain attiré par un crissement de roche au-dessus de sa tête. La demi-dragonne avait entreprit l’ascension de la façade montagneuse. Une épreuve peu réjouissante au vu des efforts qu’il allait falloir déployer.

Serana
La dame du givre dut s’y reprendre à plusieurs fois, ne parvenant à progresser malgré les conseils du rôdeur blafard. « Sans vouloir te commander, ne te colle pas trop à la paroi, utilise tes pieds plutôt que tes bras. T’as une prise sur ta droite ! » Bravement, elle chercha une anfractuosité et commença l’escalade sur la paroi humide et verglacée. Dans un rayon de soleil, elle repaira la première chaine de prises et fit un essai pour tester son équilibre. Elle leva la tête. La face verticale était une voie parfaite accédant à une véritable rampe d’accès. Là-haut, à une dizaine de mètres d’altitude, la muraille se terminait par une sorte de corniche. A cet endroit, la roche s’avançait, surplombant le vide, la partie la plus périlleuse.

Tout allait bien. Portée par une soudaine bouffée d’euphorie et d’adrénaline, elle sauta pour s’accrocher à sa prise, entrainant derrière elle l’extrémité de la corde. Cramponnée à la paroi, son cœur manqua un battement lorsque quelques pierres se déversèrent bruyamment dans le vide. Elle s’étira vers une longue patte noire, aussi acérée qu’un épieu, qui laboura sa jambe droite. Elle parvint à atteindre la série de prises suivantes où elle s’agrippa de ses doigts griffues.

Bien que le départ ait été laborieux, il lui avait fallu seulement quelques minutes pour grimper de dix mètres. Comme sa main se posait sur une masse étrangement lisse, elle eut un mouvement de recul en découvrant un genre de gros cafard long de 20 centimètres, avec une tête en forme de boomerang. Mais il restait inerte et Serana s’avisa qu’il s’agissait d’une sorte de fossile. Elle en repéra quelques autres aux alentours. Ils luisaient d’un éclat sombre sur la paroi rocheuse, dans les rayons chaleureux du soleil.

Dès qu’elle eut atteint la rampe, elle installa sa corde autour d’un éperon de pierre, par mesure de sécurité, puis rampa jusqu’à un angle de la roche et regarda en bas pour faire signe à ses compagnons. Le rôdeur lui tournait le dos, s’apprêtant à grimper à son tour.

Plus loin dans le paysage, elle apercevait quelques touffes éparses que formait la forêt, saupoudrée de neige. Elle évalua l’altitude. De là, la paroi s’élevait en ondulant, presque à la verticale, sur une autre dizaine de mètres, à découvert, au bout desquels elle atteindrait une autre voie qui la mènerait à deux doigts du sommet.

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Serana
2(d20) échec - Agilité 15(d20) + 2 = 17 [réussite]
2(d20) échec - Agilité 17(d20) + 2 = 19 [réussite]
11(d20) +7 = 18 vs DD18 [réussite]
13(d20) +7 = 20 vs DD18 [réussite]

Mirtzar était visiblement seul, ni Gulmar, ni ennemis ne semblaient le suivre. Blanche Flamme ne s'expliquait pas sa présence en ces lieux. Dès qu'il le put, il héla le nain :

- Mirtzar, quelle joie de te revoir! Mais où est donc Gulmar? Et comment as-tu fait pour nous retrouver aussi rapidement? Tu as découvert le mot que j'avais laissé au refuge?

Les questions s'étaient enchaînées avec rapidité. La seule à laquelle il pensait pouvoir répondre par lui-même était la première : si Gulmar n'était pas là, c'était probablement parce qu'il était mort... Mort en partie à cause de lui : c'était en effet à cause de Flammèche qu'ils s'étaient aventurés dans la tempête... Néanmoins, le rôdeur s'était volontairement jeté à la poursuite de la créature, contre son propre avis qui l'incitait à la prudence.

¤ Ce serait une bien triste nouvelle, en vérité : une grande perte pour notre expédition... Mais chacun est libre de ses choix... et des conséquences qui en découlent... ¤

L'Oghmite avait ensuite reporté sur sa nouvelle alliée qui avait réussi, au prix de grands efforts, à escalader la paroi rocheuse :

- Tout va bien là-haut? Y a-t-il une voie plus ou moins sûre que nous pourrions emprunter?

L'escalade était loin d'être son fort et il appréhendait cette nouvelle épreuve. S'il devait gravir la paroi rocheuse, il confierait certainement une partie de son équipement à Mirtzar et à Kvoth pour être plus libre de ses mouvements...

Encore couchée, elle répondit à ses nouveaux compagnons :

- Ton église aurait l'occasion de remplir quelques traités de paléontologie, Reilo.

Dans un autre temps l'existence de ces fossiles qui témoignaient d'un étrange passé l'aurait intéressé plus longuement, mais là n'était pas la priorité.

- Il va falloir faire ça en deux étapes. Ma corde ne sera pas assez longue pour aller jusqu'au bout d'un seul coup.

Elle revint vers l'éperon où était attaché la corde et, si possible, s'arc-bouta quelque part, en dépit d'une position probablement désagréable.

- Attachez vos attirails si vous le voulez, je commencerais par ça. Ensuite, je devrais pouvoir monter ceux qui ne se sentent pas de faire l'escalade. Enfin, au moins Reilo, sans vouloir te manquer de respect, ami nain, ton espèce à tendance à avoir les os épais. Rien d'impossible cela étant.

Elle jeta un œil vers la suite de l'ascension.

- J'aime autant vous prévenir que la suite ne sera pas simple non plus. Encore une fois, rien d'impossible, mais il va falloir espérer que rien ne nous prenne pas surprise sur la paroi. Allez !

Blanche Flamme avait levé la tête vers le haut. Les propositions de Serana étaient parfaitement sensées et elle faisait preuve d'un grand sens de l'organisation. Il opina du chef :

- Très bien, j'attache tout ce dont je n'ai pas besoin. Ensuite, je montrai... au besoin avec ton aide. Merci...

L'idée de découvrir des vestiges paléontologiques en haut de la paroi excitait sa curiosité. Malgré sa fatigue et ses blessures récentes, il sentait une forme timide d'enthousiasme l'envahir : outre cette découverte de reliquats intéressants, la rencontre avec Serana et le retour de Mirtzar lui redonnait foi en un succès possible de leur mission.

Reïlo Blanche Flamme, Serana & Mirtzar Boucledacier

Reïlo Blanche-Flamme, Serana, Kvoth & Mirtzar Boucledacier
Après avoir préalablement descendu une forte corde, Kvoth y attacha solidement les paquetages, constitués de couvertures, de silex, de rations et de tout un tas d’armes. Le rôdeur estima le poids total à environ une vingtaine de kilos. Il regarda le prêtre d’Oghma avec une légère circonspection, visiblement étonné par la pertinence du plan.

Perchée du haut de son piton rocheux, la demi-dragonne s’approcha du bord de la falaise, tira légèrement deux coups sur la corde pour constater la solidité des attaches. Satisfaite, elle inspira, les deux jambes tendues et les pieds enfoncés dans le sol, puis, sans hésitation, elle effectua une puissante traction et souleva rapidement la charge de sacs de peau le long de la paroi.

Au pied de la falaise, Reïlo et Kvoth virent brusquement se soulever comme s’il avait s’agit d’un fétu de paille emporté par le vent. Les sacs heurtèrent légèrement la falaise, faisant rouler cailloux et pierres. En quelques secondes, la charge avait disparu à une dizaine de mètres au-dessus de leurs têtes, emporté dans une corniche. Le rôdeur détacha ses yeux fixé sur la pente raide et rocailleuse, retournant son regard vers le semi-Drow, la bouche légèrement entrouverte.

- Balaise, lâcha-t-il d’un air époustouflé. Bon. Ça te dit d’employer la même méthode ?

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Test de Force : 11(d20)+7 = 18 [réussite]
Test de Force : 19(d20)+7 = 26 [réussite]

Blanche Flamme avait observé attentivement Serana à l'oeuvre et constaté qu'elle venait de réaliser, sans faire usage de magie, d'une véritable prouesse : la force de traction de leur nouvelle alliée était tout simplement hors du commun, au moins aussi puissante que celle d'un cheval (quoique cette comparaison ne soit pas forcément à l'avantage de la demi-dragonne).

La paroi abrupte n'en restait pas moins loin, juste en face de lui, et il lui fallait la franchir. Il répondit à Kvoth :

- Cela semble efficace... En espérant que je ne heurte pas trop fort la falaise...

Le demi-drow se harnacha de son mieux, puis demanda au rôdeur de vérifier les nœuds qu'il avait confectionnés et de le resserrer au besoin. Il adressa ensuite un signe de la main à Serana pour qu'elle l'aide à gravir l'obstacle.