L'appel de la forêt [chapitre III], Premier contact

Le guerrier divin n’avait aucune idée de ce dont parler ses camarades, mais si son épée frappa avec fracas la bête, cela n’empêcha pas cette dernière de foncer vers Nirannor lorsque ce dernier leva la voix un peu fort. Il fallait croire que le coup avait tout de même porté ses fruits car l’invocation disparu avant de le frapper : Encore une victoire pour le colosse spectral protecteur !
C’est alors que le Chondathien fit une remarque qui le fit tiquer : dément ? l’un de ses camarades ? Mais il pouvait aider ! Ses sorts avaient l’air de passer de là où il était à là où ils étaient, cela devrait donc marcher. A tourner en rond à chercher de qui il s’agissait, puisqu’il ne s’agissait ni du rôdeur, qui parlait, ni du magicien, à qui il s’adressait, et les autres semblaient bien aller, un déclic lui fit comprendre qu’il s’agissait peut-être de lui-même, non ? Mais il était mort, pas dément, du moins le croyait-il. Mais un dément se croirait-il dément ? Et puis ce n’était qu’un seul sort, alors autant le tester.

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Restauration partielle sur soi-même, soin de Sagesse

Le quatrième jour de la Griffe des Tempêtes – année des Dragons renégats
4 Tarkash 1373
Lieux : Près de la rivière Profondcourant.
Horaire : Zénith


Température la plus basse : -6 °C
Température la plus haute : 4 °C
Température effective : -5 °C
Précipitation : nulle.
Vent : nul – 0Km/h
Phase de Séluné : 3ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 13 heures 20.
Aurore : 5 h 24.
Narration : Nirannor, Alrion, Agath's.

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Alrion est sous affaiblissement temporaire de sagesse = Sagesse = 3 (mod. -4)

Agath's n'est plus sous l'effet de terreur.
Agath's est sous affaiblissement temporaire de sagesse = 12 -4 = 8 (mod. -1)

Alrion lance restauration partielle sur lui même
Alrion - Dé de restauration partielle : 1(d4) = 1
est sous affaiblissement de la sagesse = 4 (mod. -3)

Thanermos lance restauration partielle sur Agath's
Thanermos Dé de restauration partielle : 2(d4) = 2
Agath's est sous affablissement de la sagesse = 10 (mod. 0)

Un bruit mâte d'une lame s'écrasant sur la robuste peau de rhinocéros. Et l'élu divin qui n'était pas au mieux de sa forme et dont l'esprit toujours perturbé ne lui avait pas clairement permit de comprendre la situation telle qu'elle était et qui part protection s'en était prit à un allier. Un allier qui n'allait pas demander son reste et qui obéit immédiatement pour retourner dans le plan dont il était venu, il avait peu. Puis plus rien. Plus de danger apparent, si tant est qu'il eut été à un moment.

La tension descendit d'un cran et il était maintenant grand temps de porter une réelle assistance à ceux qui avaient le plus souffert de ce combat silencieux. L'adage disait que l'on n'était jamais mieux servi que par soit même. Une devise qu'Alrion fit sienne et lança un pouvoir qui l'aida à diminuer la confusion qui le secouait depuis les attaques mentales puissantes et répétées des vicepinces. Ce n'était pas la panacée, mais c'était déjà un peu mieux.

Quant au pauvre mage, son esprit effrayé réussi a se frayer un chemin vers une pleine conscience de ce qui était vraiment. Les visions devinrent moins réelle, et la peur disparaissait peu à peu. Se raccrochant à la voix de Nirannor comme à un fils d’Ariane qui allait le ramener vers la surface. Le Teu'Tel'Quess put à nouveau bouger et se ressaisir. Par la même, il reprenait conscience et sut qu'il avait victime d'une puissante attaques. La magie ou ses effets les plus impressionnant n'étaient pas forcément les plus spectaculaire. Les muscles tétanisés par la peur d'Agath's retrouvèrent une liberté certaine. Mais toute cette tension extrême allait certainement laisser des traces via des courbatures plus ou moins douloureuses.

La demande quelque peu prématurée de Nirannor ne trouva aucun écho positif chez le mage qui venait à peine de faire surface. Anikëi venait quant à lui de finir un tour d'horizon autour des aventuriers et revint vers son maître. Il semblait maintenant bien moins agité, preuve s'il en fallait que tout danger semblait écarté... au moins pour le moment. Quant au druide, il venait d'achever de graver rapidement le tronc creux de l'arbre couché et revenait vers ses compagnons. Sachant mieux à quoi ils avaient eut à faire, il connaissait égalament le remède le plus adapté à la situation. Il fit appel à la puissance de son dieu pour permettre au mage de la Main de retrouver une pensée un peu plus nette.

Thanermos

- Nous avons échappé au pire. Cet être ont été comme vous et moi autrefois, ils étaient des elfes, des nains ou des humains. Ils ont été victimes, comme nous aurions pu l'être d'autres vicepince qui leur ont fait subir des tortures inimaginables. Ils vous perturbent l'esprit en réduisant à peau de chagrin votre capacité à pouvoir penser de façon cohérente. C'est certainement ce qui est arrivé à Alrion. Ensuite, ils distillent une peur panique jusqu'à ce vous ne soyez plus capable de résister à leur attaque de terreur. Agath's, tu devais en être à ce stade et je n'ose imaginer ce par quoi tu viens de passer. Sache toutefois une chose, rien de tout cela n'est vrai. Puis, une fois tombé en état de catatonie, ils viennent au contact alors que vous êtes incapable de pouvoir vous défendre. Et là, ils vous griffent pour vous paralyser une bonne fois pour toute. Mais le pire est alors à venir. Ils vous emmènent dans leur entre, et c'est à votre tour de subir leur torture jusqu'à ce que vous deveniez à votre tour un vicepince pour poursuivre leur œuvre et chercher à votre tour de nouvelles victimes. -------------------- Au service du coven de Hautelune, Thanermos est un homme robuste et fiable. Druide de son état, cet humain dans la force de l'âge sera à coup sûr un guide de qualité.

Thanermos en était là de ses explications, lorsque surgissant de nul part... Alrion réapparu à la vue de tous, y compris de la sienne. Les soins qu'il s'était apporté et la réapparition de son corps l'aida à comprendre qu'il n'était pas vraiment mort. Mais son esprit restait encore très perturbé et il faudrait probablement le surveiller comme le lait sur le feu, pour qu'il ne fasse rien d’irréfléchi. Une chose était certaine, sans l'aide de la magie, qu'elle fut divine ou profane, il lui faudrait plusieurs jours pour retrouver toutes ses capacités.

Thanermos

- - Ha te voilà, l'ami. Bon, les vicepinces n'aiment pas la lumière du jour. Ils vivent la plupart du temps sous terre. Ils doivent avoir un terrier et probablement un réseau de galeries souterraines pouvant courir sur des lieues et des lieues. Je ne sais pas combien ils pouvaient bien être. Un choix va se proposer à nous. Soit, et c'est ce que je vous conseille, on récupère nos effets et on quitte cet endroit de malheur au plus vite. Soit on cherche leur terrier pour les exterminer, sachant que l'on risque de s'exposer à nouveau à leurs perfides attaques. Personnellement, je pense que nous avons de la chance et que nos dieux ont été bienveillants à notre égard. Je serai assez d'avis de ne pas tenter Beshaba à porter son regard sur nous et de déguerpir d'ici au plus vite. J'ai marqué l'endroit pour que les autres voyageurs passant par là, ne se laissent pas avoir par le côté bucolique du coin, mais à vous de voir les amis. -------------------- Au service du coven de Hautelune, Thanermos est un homme robuste et fiable. Druide de son état, cet humain dans la force de l'âge sera à coup sûr un guide de qualité.

Lancers...

Alrion - Dé de restauration partielle : 1(d4) = 1
Adlareth - Thanermos Dé de restauration partielle : 2(d4) = 2

De revoir la Sentinelle redonnait un peu de baume au coeur au rôdeur, même si son cousin ne semblait parfaitement remis de ses attaques mentales. Ecoutant les explications du druide sur les Vicepinces, Nirannor ne pouvait s'empêcher de penser que l'éradication de ces monstres devenait une nécessité dans cette région mais regrettait amèrement que le quatuor n'était aucunement équipé pour réaliser cette mission dangereuse. Il répondit donc à leur guide ou du moins exposait son point de vue.

- Courir après ces monstres alors que nous n'avons pas tous récupéré risque de nous exposer à un violent échec. Il serait plutôt souhaitable d'avertir les alentours ou du moins les plus proches habitants de ce lieu dans un premier temps et d'organiser dans un second temps, une expédition pour venir à bout de ces engeances. Maintenant que nous savons de quoi ils sont capables, nous sommes plus en mesure de trouver des défenses solides pour les empêcher d'user de leur magie.

Le gardien sylvestres regarda ses compagnons. A part le druide, les deux autres semblaient encore bien loin d'avoir récupérés toutes leurs facultés, il ajouta donc.

- Inutile de rester trop longtemps ici. Thanermos, allons-y et trouvons un endroit pour nous reposer et nous soigner.

Nirannor siffla Anikeï, puis pris Agath's par l'épaule et le guida pour sortir de cette zone dangereuse.

Agath's prit un peu de temps pour se remettre de l'horreur qu'il venait de vivre, il était clair que cette expérience le marquerait à jamais, mais comme le dit le dicton ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts et aussi plus sages. En effet il était hors de question de reprendre des risques en courant derrière ces créatures dont on ignorait le nombre.

- Désolé Nirannor je ne suis pas capable de faire ce que tu m'as demandé. Je pense sinon que nous devrions reprendre la route et ne pas nous attarder dans cet endroit, nous avons survécu c'est déjà ça.

Le magicien ne voulait pas trop le montrer mais il frissonnait encore de peur, car même s'il s'était déjà remis de l'attaque mentale, il avait vu la mort de près et il commençait à se demander s'il était vraiment préparé pour cette expédition.
Il demanda à son golem de se rapprocher de lui et de se tenir aux aguets dorénavant il le garderait à proximité car les dangers semblaient de plus en plus nombreux dans ces contrées.

-Les amis je suis pour reprendre la route je vous suis.

Le sixième jour de la Griffe des Tempêtes – année des Dragons renégats
6 Tarkash 1373
Lieux : Le Creux de Ramok.
Horaire : Fin d'après-midi.


Température la plus basse : -4 °C
Température la plus haute : 15 °C
Température effective : - °C
Précipitation : forte pluie.
Vent : presque nul – 5 Km/h
Phase de Séluné : 3ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 13 heures 30.
Aurore : 5 h 20.
Narration : Nirannor, Alrion, Agath's.

Toute la petite troupe était tombé d'accord, enfin ceux pour qui un accord voulait encore dire quelque chose. La levée du camp fut des plus rapides et les compagnons reprirent prudemment la route. Le début de la progression se fit clairement sous le signe de l’angoisse d'être attendu un peu plus loin par ces maudits vincepinces. Pour autant, le calme serein de la forêt eut quelque chose d’apaisant. Plus la distance augmenta et plus les nerfs à vifs se relâchèrent.

Le Rodeur de Solonor prit la tête et ouvrait la route droit vers l'Est. Anikië l'aidait clairement, mais à aucun moment le chien de selle ne marqua de signes alarmant. A l'arrière, Thanermos fermait la marche gardant un œil sur Agath's et surtout Alrion qui avait une fâcheuse tendance à se laisser distraire par un peu tout et n'importe quoi. A plusieurs reprises, il fallu le remettre dans le droit chemin. Le reste de cette journée se termina comme elle avait commencé... dans le calme. Bientôt la course de l'astre solaire finirait par tomber derrière l'horizon laissant la place à une nuit froide mais sans précipitation.

Nirannor trouva un amas de roche qui formait un abri naturel qui les protégerait du vent et d'une éventuelle chute de pluie ou de neige. Un petit feu de camps fut allumé de sorte qu'il soit en parti camoufler, mais qui ferait sont office quant la diffusion de sa chaleur bienfaitrice et l'éloignement des animaux chasseurs nocturne. Alrion restait en piteux état psychique. S'il était toujours aussi robuste, sa capacité d'analyse des choses laissait à désirer. Preuve s'il en fallait furent les interventions bienveillante du druide pour remettre l'élu divin sur les pas de Nirannor. Pour cette nuit là, il valait mieux ne pas trop compter sur lui pour un tour de garde. Il était clair qu'au mieux, il risquait fort de s'endormir, au pire quitter le camps sans pouvoir le retrouver. Par contre, il y avait bien une chose qu'il n'avait pas perdu, c'était sa capacité à faire un excellent repas avec le peu dont les aventuriers disposaient. Agath's était quand même en meilleure forme et put tenir sa garde.

Le lendemain matin, avec le levé du soleil vint le lever du vent soufflant des tropiques. Ce fut d'abord une légère brise mordant les chaires à nues. Le temps que chacun mémorise ses sorts, ou fasse ses dévotions à leur divinité respectives, le vent soufflait fort. Couchant les flammes du petit feu de bois et éparpillant les braises en des tourbillons imprévisibles. Thanermos dut se résoudre à l'éteindre. Le ventre rempli d'un petit déjeuner de fortune mais revigorant, le petit groupe se remit en marche.

La marche fut rendue peu appréciable à cause d'un vent fort qui renforçait grandement le froid ambiant. Les pans de manteau ou de cape claquaient au vent, et de petits éléments comme des amas de feuilles mortes, de brindilles et autres choses du vents emportés par les bourrasques plus violentes venaient frapper les marcheur. Peu après la mi-journée, le bruit de l'eau s'écoulant se fit entendre. Ils étaient arrivés devant la fameuse rivière Profondcourant. Le flot tumultueux des flots ne permettait certes pas de traverser à la nage, sans prendre des risques considérables. Sur les berges, le vent fort faisait balancer les branches hautes et nues des arbres amenant son lot de grincement et de craquement. La rivière semblait profonde et elles faisait au moins trois ou quatre pieds de dragon de large. Ce que Thanermos présentait comme un obstacle difficilement franchissable fut en réalité une simple formalité. Les soins apportés le matin avait fait du bien à Alrion et Agath's avait retrouvé plus d'allant. Les magie associées permirent à tout à chacun de pouvoir traverser, sans avoir à faire un long détour. De fait, ils venaient de gagner un temps précieux. Le lendemain, ils se réveillèrent sous un petit crachin qui à force avec détrempé le terrain. La pluie allait les accompagner tout du long de cette journée la rendant difficile à vivre. Par chance le vent s'était calmé, mais l'eau tombant du ciel finissait pas s'infiltrer au travers des vêtements. Le froid et une ambiance morose s'était installée rendant la marche silencieuse des plus inconfortable. Le crachin s'était mue en une pluie fine et continue et en fin d'après-midi, lorsque les marcheurs arrivèrent en vue d'un petit village, il pleuvait drue. Les conditions météo ruinait peu à peu le morale des troupes, mais la vue du Creux de Ramok fut comme une flamme qui venait de s’allumer.

Ce fut donc sous une pluie battante, qu'ils arrivèrent sur les hauteurs du Creux de Ramok. A première vue, cela ressemblait fort à un cratère, un peu sous les formes de celui où ils avait fait la connaissance de Jêvýanllá Lìyllælonná, le Gardien des sépultures des fondateurs du N'Vealahr. Pour autant, la ressemblance s'arrêtait là. Pas de marais putrides, et surtout pas de dragon à l'horizon, le creux était aussi bien plus vaste et bien plus accueillant.
La dépression du terrain qui descendait en pente douce marquait la fin de la forêt. Plus loin au devant, il n'y avait qu'une étendu de champs visiblement réservés à l'agriculture. Il y avait ça et là quelques bosquets d'arbres, mais la majeure partie du terrain restait plane. De là où ils étaient, ils surplombait le Creux, et malgré une visibilité réduite à cause de la pluie battante, ils pouvaient déjà remarquer qu'il s'agissait plus d'un petit rassemblement de fermettes disséminées ça et là dans le fond de la dépression que d'une bourgade au sens commun qu'on lui donnait. Compte tenu de la météo, il n'y avait pas beaucoup de vie. En même temps, les quelques foyers ne devaient pas représenter une forte population. Dans les champs, il n'y avait personne et les animaux devaient être confinés dans les étables pour les protéger du temps.

- Voici le Ceux de Ramok ! La ferme de Brilagh est celle qui se trouve à l'extrémité Nord du Creux. On doit en avoir pour une bonne demie-heure de marche. Brilagh est une connaissance et j'espère qu'il nous offrira le gîte.

Reprenant leur marche pesante, le petit groupe descendit sans difficulté, exception faite d'un équilibre qui devenait précaire à cause de la boue. Rapidement, il était évident qu'il était bien plus aisé de progresser sur les abords herbeux de la petite piste que sur le chemin de terre usité habituellement par la population. Environ vingt minutes plus tard, ils arrivaient sur la ferme de Brilagh. Elle était composée de plusieurs bâtiments. Le plus vaste servait visible d'étable si on se fiait aux sons qui en émanait. Un second plus petit et ouvert devait être une réserve pour y stocker les différents outils de production. Un troisième ressemblait d'avantage à une grange. Enfin le dernier des bâtiments, disposé sur deux étages était l'habitation familiale. En approchant d'avantage, les chiens se mirent à aboyer avec force. Il ne fallu pas longtemps avant de voir un homme à la carrure bien charpenté sortir sous son porche, son arc bandé à la main.

- N'avancez pas d'avantage voyageurs ! Laissez vos mains apparentes et loin de vos armes. Qui êtes-vous et que venez-vous faire ici ?

Ce fut un long voyage que fit le groupe, un voyage au début duquel le colosse divin n’était clairement pas bien, heureusement, la puissance d’Heaum lui permis de se remettre beaucoup plus rapidement que la normal, et de permettre à ses camarades également affecté par les créatures les ayant agressé tout aussi rapidement, ce qui n’était pas plus mal, car leur esprit, et particulièrement le sien, avaient été gravement affecté.
Le lendemain fut une journée de marche comme de nombreuses autres dans la vie d’un mercenaire comme l’avait été Alrion, sinon que le lieu était différent et que le temps n’était pas le meilleur, mais rien de vraiment intéressant, du moins, jusqu’au Creux de Ramok et à la ferme où on les amena. Toutefois, les locaux n’avaient pas l’air d’être de fervants xénophiles, vu l’acceuil qui leur fut réservé.
Toutefois, il ne s’agissait que d’un paysan, armé certes, mais pas dangeureux, et puis, c’était sensé être un ami, pas question donc de l’attaquer. Alrion s’éclaircit donc la voix pour indiquer la situation clairement :

- Ne vous inquiétez pas, nous venons en ami. Le temps n’est guère clément aujourd’hui, et si nous pouvons trouver un endroit pour le gite et le couvert, il était important pour le colosse de ne pas oublier ce dernier, , un ami nous a indiqué que cette ferme pourrait convenir.

Terminant sa tirade, Alrion se décala et tourna de manière à montrer de son corps Thanermos, le tout sans faire le moindre mouvement hostile, paysan ou pas, ce genre d’arc pouvait blesser quelqu’un, et une flèche perdue plus encore qu’une se dirigeant sur lui et ses sorts de guérisons.

Petit à petit ses compagnons de route retrouvaient la plénitude de leurs capacités sur le chemin du retour. Une halte fut nécessaire à la tombé de la nuit. Comme à son habitude, le rôdeur mit son expérience et son savoir au service de tous, même si ces derniers avaient eux aussi, des connaissances dans l'art de vivre sous les étoiles.

Ils débutèrent cette nouvelle journée dans le vent. Le gardien sylvestre n'aimait guère cela, ni son compagnon à quatre pattes d'ailleurs. Ce dernier, la truffe en l'air, flairait les mille et une odeurs transportées par le dieu Eole et ne savait trop si leurs sources étaient proches ou lointaines, ce qui avait le don de le rendre nerveux. La journée fut longue et harassante même si les arcanes de ses compagnons leur permirent de gagner de précieuses heures.
Mais si le vent fut le fléau de cette première journée, la pluie le remplaça à la naissance du second matin. Et de savoir si elle était préférable au vent, Nirannor n'osait y penser, lui qui à chaque pas pestait quand ses bottes s'enfonçaient dans le sol meuble. Entre les jurons du rôdeur, La progression se faisait dans un silence presque monacale tellement les éléments se déchainaient contre eux. Heureusement, la traversée de cette forêt prenait fin et c'est avec soulagement que Nirannor perçut les habitations du Creux de Ramok. Enfin, ils allaient pouvoir se reposer correctement.

Leur guide Thanermos connaissait un des villageois et il indiqua aussitôt à ses compagnons le chemin pour lui rendre visite. Son habitation ne se trouvait pas au centre de la bourgade mais plus à sa périphérie. C'était une ferme d'une taille respectable composée de plusieurs bâtiments ayant tous attrait au métier de fermier, métier que connaissait bien le rôdeur pour avoir lui aussi, dans sa jeunesse aidé ses parents au dur labeur de paysan. Nirannor du retenir Anikeï quand les chiens de cette ferme firent grand bruit à leur arrivée. Ce vacarme alerta aussitôt le propriétaire des lieux où peut-être un de ses habitants qui, aux aboiements des canidés, se présentait armé aux visiteurs.

L'accueil ne fut pas des plus amicaux et le gardien sylvestre sentait dans les paroles de l'homme, une peur bien étrange. Peut-être avait-il ses raisons car de voir débouler chez soi, quatre hommes dont les apparences ne jouaient pas en leur faveur, aidait à être sur la défensive. La Sentinelle qui réagissait le plus rapidement, indiqua leurs intentions et fit en sorte que le villageois puisse apercevoir le druide. Nirannor, quant à lui, tenait d'une main ferme le collier de son chien tout en restant légèrement à l'écart, attendant l'intervention de leur guide.

Le sixième jour de la Griffe des Tempêtes – année des Dragons renégats
6 Tarkash 1373
Lieux : Le Creux de Ramok - ferme des Bernach.
Horaire : Fin d'après-midi.


Température la plus basse : -4 °C
Température la plus haute : 15 °C
Température effective : - °C
Précipitation : forte pluie.
Vent : presque nul – 5 Km/h
Phase de Séluné : 3ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 13 heures 30.
Aurore : 5 h 20.
Narration : Nirannor, Alrion, Agath's.

Un éclaire déchira le ciel sombre et chargé de lourds nuages noirs qui laissaient se déverser une pluie pluie glacée. Immédiatement suivi d'un coup de tonner assourdissant. L'air était chargé d'électricité et cet éclair là, n'était vraiment pas tombé bien loin. L'accueil aurait pu être plus courtois, mais en même temps isolé comme l'était la ferme et sachant ce que les habitant de ce petit hameau avaient traversé, il ne fallait peut-être pas s'attendre à autre chose.

L'homme gardait son arc pointé sur le petit groupe. Une bien maigre menace, s'il en était. Tout au mieux l'homme aurait pu blesser l'un des voyageur, mais il se serait rapidement retrouver face à des forces qui le dépassaient amplement. Alrion joua le rôle de négociateur en annonçant clairement qu'il ni avait point à craindre d'eux et pour souligner ses propos, il introduisit la présence du druide qui les guidait depuis leur départ de Hautelune. C'était il avait quelques jours, mais cela semblait être une éternité.

Lorsque Thanermos, s’avança de quelques pas, les bras écartés pour qu'il n'y ait aucune chance de méprise, l'homme quitta sa visée pour mieux voir. Il fallait dire qu'avec cette pluie et l'ambiance sombre, on n'y voyait pas grand chose. Exception fait de l'elfe qui lui voyait très bien et qui s'était déjà préparé à une riposte brûlante si l'attaque devait être déclenchée.

Thanermos

- La bonne rencontre, Brilagh ! C'est comme ça que l'on accueil les vieux amis ? Je suis Thanermos du Cercle de Hautelune et ces gens m'accompagnent. Sans vouloir abuser de ton hospitalité, il peut et il fait froid. -------------------- Au service du coven de Hautelune, Thanermos est un homme robuste et fiable. Druide de son état, cet humain dans la force de l'âge sera à coup sûr un guide de qualité.

Le fermier sembla reconnaître le druide et il baissa son arme en portant sa main gauche en visière au-dessus de ses yeux comme pour essayer de mieux y voir. Puis de cette même main, il fit signe d'avancer.

- Venez, approchez et entrez dans mon humble demeure. Il ne sera pas dit que les Bernach laissent les voyageurs sous une pluie battante et la colère de Talos. Venez vous mettre à l'abri et vous réchauffer auprès de mon feu.

Brilagh accéléra son geste de la main comme pour leur signifier de se hâter. Lorsqu'ils passèrent devant le fermier, il leur souhaita à tous la bonne rencontre. L'homme devait avoir passé la moitié de son espérance de vie, il avait probablement la quarantaine. De forte stature l'homme était manifestement rustique. Une vie entière à travailler dans les champs ou la foret lui avait forgé un corps massif. Vêtu d'une chemise de coton épaisse de couleur rouge, il avait un gilet sans manche en peau de mouton retournée. Un pantalon de cuir, et des sabots en bois venaient compléter le tout. Un visage maintenant avenant, était buriné par les affres de la météo. Il commença par vous indiquer l'intérieur du couloir et raccrocha son arc et son carquois au crochet fixé sur le mur du petit couloir.

- Si vous voulez bien retirer vos bottes, Brigit ma tendre épouse vous en sera reconnaissante. Et avancez-vous à notre table. On a un ragoût de mouton qui mijote, ça devrait vous réchauffer le corps et prenez les chaises pour installer près du feu.

Sans poser plus de question, la femme qui devait être un peu plus jeune que lui. Elle commença par souhaiter la bienvenue aux voyageurs et alla chercher des bols et des cuillères en bois dans le buffet. Elle revint pour en distribuer à chacun des aventuriers. Elle était brune, un peu forte et ne faisait visiblement pas de chichi vis à vis de son apparence. Elle aussi était bien charpenté, et à n'en pas douter elle travaillait au moins aussi que son époux dans les travaux de la ferme. Elle était vêtue d'une robe longue en laine épaisse tendant sur le vert foncé avec des carreaux moutarde. Elle portait elle aussi des sabots en bois et commença par s'agenouiller auprès du feu. Munie d'une louche, elle commença à remuer le ragoût qui mijotait suspendu à la crémaillère. Puis elle commença la distribution.

Brilagh qui pendant ce temps là était aller se préparer de quoi fumer revint avec une longue pipe d'où s'échappait des volutes de fumée bleutées.

- Et bien, ça n'a pas dû être simple pour vous d'arriver jusqu'ici. On n'a pas beaucoup de voyageur qui passent pendant l'hiver et encore moins ces temps-ci. Qu'est-ce qui me vaut l'honneur de votre visite Thanermos ?

Le druide qui venait de récupérer son bol plein, commença par jouer de sa cuillère pour remuer le contenu. Il balaya le reste de la demeure du regard cherchant visiblement quelque chose, ou plutôt quelqu'un.

Thanermos

- Effectivement, mon ami. Le voyage n'a été une partie de plaisir. Mais nous voilà. Ton fis, Arod. Est-il par là ? -------------------- Au service du coven de Hautelune, Thanermos est un homme robuste et fiable. Druide de son état, cet humain dans la force de l'âge sera à coup sûr un guide de qualité.

Sur ces quelque mots, le visage de Brilagh s'assombrit. Il s'éclaircit la voix et désigna d'un coup de tête une pièce fermée à la droite de la cheminée.

- Il est dans sa chambre. Pourquoi ?

Bien content de trouver un abri par ce temps à ne pas laisser un chien dehors, le colosse divin ne se fit pas prier plus longtemps pour entrer. En bon hôte, il laissa sa cape et sa quincaillerie dans l’entrée avec ses bottes avant de rejoindre la table et le ragoût de mouton. C’était loin d’être son plat favori, mais il avait appris depuis longtemps à manger ce qu’on mettait devant lui quand il n’était pas de corvée de popotte. Et puis, c’était chaud, et donné de bon cœur, difficile d’en demander plus.
Il ne fallut pas non plus longtemps à la conversation à table pour aller vers les raisons de leur présence en ces lieux. Normal, en soi, car il ne devait pas y avoir de nombreux autres sujets de discussion. Alrion préféra rester silencieux, lui-même n’étant là que pour protéger les intérêts de l’Assemblée, en la personne d’Agath’s. Il préférait aussi éviter de trop alarmer les locaux pour rien. Mais ce qui l’étonna véritablement, ce fut la réponse du druide, totalement à l’opposé de ce à quoi il s’attendait. En quoi le fils de la famille était-il relié à tout cela ? A moins qu’il ne s’agisse de leur prochain guide.

Agath's n'avait pas aligné un seul mot de la soirée, il était perdu dans ses pensées mais il écoutait d'un oreille la conversation du druide avec leur hôte. Le mage avait enlevé ses bottes et réchauffait ses orteils endoloris auprès du feu.

Le mage observait ses compagnons qui semblaient eux aussi avoir récupéré des événements des jours précédents, Alrion en particulier qui avec lui même avait failli il laisser des plumes contre les visepinces.

Décidément le ragoût de la femme de Brilagh était à tomber parterre un délice pour les papilles du magicien qui perdu dans ses pensées essayait de se rappeler les différentes formules et autres sorts qu'il pourrait utiliser prochainement.
Il aimait réfléchir à plusieurs cas de figure afin d'être au mieux preparé pour affronter les dangers qui pourraient les guetter pour la suite de leur aventure. Jusqu'ici, ils s'en étaient tirés de justesse mais il vaudrait mieux pas se retrouver dans une situation aussi critique.

Puis le druide prononça le nom du fils de leur hôte et Agath's cru déceler un certain froid dans la conversation le visage de Brilagh venait de pâlir comme s'il avait vu un parent décédé revenir d'entre les morts.


*Voyons c'est n'est surement qu'une fausse impression, observons ce qui va se passer.*