Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Chapitre III : Aube nocturne, [Ashura, La Goualeuse, Xarss et Khelrod]
écrit le : Mercredi 22 Novembre 2017 à 17h04 par Yvhann
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Le fait de se retrouver seul dans les rues animé lui ravivait l’esprit. Une bonne humeur vint de suite l’envahir puis d’un soupir délestant toute la journée qui c’était accumulé, le jeune fils Symryvvim crachait son fiel au sol d’un crachat simple et bien exécuté. Une mélodie lui vint par la suite à l’esprit, celle d’un voyageur qu’il avait rencontré sur le Dragon des mers, le barde Aimeric Huecòr. Il ne la trouvait pas vraiment belle et intéressante mais sans savoir pourquoi, c’était elle qu’il avait en tête et décidait de la chanter à voix basse, pour Vorn et lui-même…

Compagnons, je ferai chanson
Qui vous sera plus qu'agréable
Car j'y louerai les moussaillons
Qui sont pour moi les seuls louables;

Toutes sortes nous en trouvons
Qu'ils soient hommes ou bien garçons
Frêles femmes ou pucelles
De champs ou de citadelles;

Amassés en ce corps voguant
Tous s'avancent vers le levant
Faisant fi de leurs distances
Pour faire croître leurs finances;

Combien sont-ils de putes nés ?
De cul-de-jatte, d'exilés ?
Ils ne sont guère blasonnés
Mais nobles d'une grande idée;

Celle-ci qui lie tous les parias
Et qui veut que l'océan amer
Qui rapproche ici et là-bas
Ne soutienne que des frères;

Porte ces vers oh Albatros,
Roi des mers que le vent rosse
A ceux qui oublient ta force;

Maintenant sourire aux lèvres le sombre ténébreux tant haït et épié des sentinelles à peine voilé dans l’ombre, approchait de la tour. Une fois à l’intérieur, machinalement il écoutait avec attention le grincement des charnières et il entreprit de la refermer à clé et d’y apposé une sécurité pour l’avertir si quelqu’un y repasserait.

Il inspectait la tour dans son entier en utilisant une détection magique et en tentant d'y percevoir un passage caché sur le sol et mur, prit du vin allumait le foyer et allait respirer l’air sur le dessus de la tour faisant un cercle parfait pour y voir et inspecter les alentours à l’air libre. Décidément, il aimait la surface, les arômes, le vent, la douceur de l’éclairage de nuit; il était enfin dans cette journée, heureux. Ses grandes respirations qu’il ajustait avec ses mouvements d’étirements et d’entrainements l’apaisaient et son rythme cardiaque baissait jusqu’au moment où il était temps de prendre sa rêverie. Il descendit après avoir installé une sécurité sur la trappe et allait s’installer sur l’un des lits de la mezzanine, prit un gorgé de vin âcre et tannin, déposait la bouteille au chevet, se délestait de son sac avec Vorn, s’adossait confortablement, prit le poignard de fer noir dans sa mains gauche et laissait la droite préparé à danser dans la toile puis fermait les paupières. Vorn vint se coucher entre ses jambes étendant ses grandes pattes griffues et reçu mentalement la missive d'être sur la vigilance.

Trois inspirations plus tard, la rêverie arrivait…
*Narbondel était à son plus haut lorsque le jeune drow se réveilla dans son lit, étendu béat auprès de l'une de ses esclaves qu'il avait ramené du dernier raid en surface, sa favorite, Félicia était le nom qu'il lui avait donné. Un cadeau qui lui avait offert pour lui donner l'espoir d'une vie meilleur mais il savait très bien que ses garces de sœurs ne lui laisseraient pas le loisir d'en profiter bien longuement. La jeune humaine était particulièrement doué dans l'art de la coquinerie, pour ne pas dire exceptionnelle, la jeune femme avait pleinement su l'aider à dormir tranquille cette nuit. Elle était assez jolie pour une humaine avec ses cheveux brun, ses yeux vert et ses courbes pas assez prononcé pour le standard elfe noir mais son grain de beauté sur sa joue gauche au-dessus de sa lèvre pulpeuse supérieur avait un charme fou sur le jeune drow qui lui laissant toujours un feu au bas ventre. Se prélassant enlacé dans les bras doux de sa tendre favorite, il savait pertinemment que la 4e escadre du 2e bataillon de la 1ere brigade devait être en vue de la porte de la citadelle Symryvvim et qu'il se devait de les recevoir pour le rapport. Ils étaient dans les dédales de conduit entourant la cité de Chet Valsharen depuis déjà 72 heures. Les Druegars avaient pris du terrain et avançaient plus rapidement que prévus et Xarss avait fait déployé la 4e escadre pour en savoir plus, il y avait dans les informations qu’il recevrait une chance pour lui de quitter l’Ombreterre. Les doigts agiles de sa douce esclave jouait une danse délicieuse sur lui et les douces paroles de celle-ci, le suppliait de ne jamais la quitter et qu’à l’extérieur, tous deux auraient une vie extraordinairement merveilleuse. Au moment où son regard de braise amoureux croisa celui de Félicia la lourde porte d'obsidienne de sa chambre laissa grincer les battants mal entretenu, intentionnellement, puis une voix reconnaissable parmi toute les horreurs de sa mémoire jeta une chute d'eau froide et figeas net l'élan du fougueux Ilythiri, sa sœur cadette pénétra assoiffé de sang et d'intentions malveillantes...*

Ses yeux s’ouvrirent et il maudissait sa rêverie. * Pourquoi encore cette rêverie?* Se demandait-il furieux et en même temps heureux d’avoir eu l’occasion de revoir, toucher, sentir et aimer Félicia. Rien de l’enquête ne lui était venu, du moins il n’avait rien retenu de sa rêverie qui pouvait apporter à l’enquête en cours alors il décidait de se refermer les yeux, prendre trois autres inspirations et de se laisser aller encore pour tenter d’avoir une rêverie plus productive.



Il à besoin que de 1 heures de repos (Anneau de subsistance). Xarss utilise Sabotage pour porte d'entrée, fenêtre si possible et trappe de guet ( forme de petit piège mineur pour alerter si jamais quelqu'un entrerait). Détection de la magie (Don). Détection (passage) dans le sol de la tour. Investigation (rêverie)



L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn.

(L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.)




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4 Sorts niv.1:
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fiche Xarss
 
 
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PMEmail Poster
écrit le : Mercredi 22 Novembre 2017 à 21h35 par Ashura
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Seule dans la capitale et obsédée par les énigmes qui lui incombaient, la bretteuse Illuskienne avait quitté la compagnie de la forgeronne et laissé partir son partenaire d’investigation. Elle avait quelques heures à tuer pendant que le pervers elfe noir se remettait de sa journée dans la tour de la garde, ensuite elle irait à son tour se reposer et tenterait de s’offrir un moment de répit. Son esprit avait besoin de faire le tri sur l’ensemble des événements de la journée. Elle se sentait inefficace et son égo souffrait à cette constatation. Quelque chose lui fit penser qu’elle n’était pas assez malfaisante pour les motifs qui poussaient à une telle situation. Décontenancée, elle n’avait d’autre choix que de penser que sa propre morale pouvait être un frein à son esprit. Aussi les enjeux la dépassaient complètement, surtout depuis que la perspective d’élaborer des conflits diplomatiques avec un prestigieux clan de forgerons Nains avait été annoncée. Le père de la victime menait des affaires avec les cités extérieures, peut-être avait-il un lien avec le trafic de ce type de minerai rare. Un métal extraordinaire et un poison résistant à la magie, il n’y avait pas de hasard en cette histoire seulement de nouveaux coins d’ombres à explorer.

Elle avait quelques idées pour changer d’air pour le reste de la soirée. Tout d’abord, s’acquitter de sa promesse et informer la compagne de l’alchimiste. Puis sans doute, se rendre vers « la chèvre dansante », l’un des lieux les plus fréquentés de la ville et l’endroit où tout avait commencé. Et enfin, si la fatigue le permettait, rejoindre les caravaniers et leurs étales qu’elle avait aussi promis de visiter.

Partout, on continuait de servir de plantureux festins. Chacun était gagné par une joyeuse excitation. Des soldats narraient leurs exploits militaires à des noblions qui devaient habituellement se draper d’une dignité hautaine. Mais ce soir, ensemble, ils se livraient à d’interminables libations et braillaient des chansons. On vit même un homme d’un âge bien avancé s’essayer à une danse endiablée, juché sur une table bancale, un tambourin dans chaque main. La liesse était générale. Quand une soudaine intrusion vint aussitôt extirper la vive nordique de ses pensées.


- Mille furies !! Mais que… !!

La guerrière à la rapière avait étreint le bras d’un petit malfrat d’un réflexe fulgurant. Elle était stupéfaite devant cette soudaine agression et ne trouva pas de mots pour combler cette pénible intrusion. Elle se demandait comment sermonner proprement ce garnement qui de par sa réaction prouvait qu’il n’en était pas à son coup d’essai. Mais en ce cas, pourquoi s’en était-il pris à celle qui possédait un signe évident de fermeté en la présence d’une arme à son flanc ?

- T’as pas les yeux en face des trous ? Des centaines d’invités et c’est à ma bourse que t'en veux ??

Certains de ces gamins en guenilles étaient des artistes de la discrétion et du vol à la tir, les caravaniers disaient même que ces petites terreurs gagnaient plus en une journée que de nombreux artisans en une semaine. Ashura était pourtant persuadée, encore ce matin, et comme la rumeur le précisait, qu’il ne sommeillait aucune vilénie en la cité joyau. Les apparences étaient parfois trompeuse, et Lunargent n’avait ni le goût, ni l’odeur qu’elle avait espérée trouver en arrivant au petit matin.

- Dis-moi ce qu… Aouch !!!

Le petit voleur s’arracha violemment du bras de la guerrière et disparu aussitôt, comme un rongeur averti, bien trop heureux d’avoir survécu à cette empoignade. Ashura se retint de courir à la poursuite de son assaillant, de dépit, elle se contenta d’un juron à peine étouffé. Il y avait tout à croire qu’il connaissait mieux la cité qu’elle-même et que la course ne mènerait à rien d’autre que plus de frustration. Les doigts de la guerrière avaient naturellement trouvés le manche de son arme. Elle regardait nerveusement autour d’elle, cherchant autant le passant témoin de la scène qu’un éventuel complice venu observer le petit voleur. Se faisant, elle ramassa l’étrange pièce à trou que ce dernier avait laissé choir au sol. Elle quitta du regard les entourages pour se focaliser sur l’objet. S’agissait-il d’une marque de reconnaissance, d’un type de monnaie étrangère ou d’une économie de métal dut à une ancienne récession ?

Il y avait la cité joyau, des fêtards éméchés, toutes ces énigmes qui s’accumulaient et puis cette épéiste toujours plus à bout de nerfs…


 
 
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PM
écrit le : Vendredi 01 Décembre 2017 à 21h35 par La Goualeuse
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La question que La Goualeuse avait posée n'appelait pas un récit aussi intime, et surtout aussi détaillé... Elle ne s'attendait pas à ce que l'elfe sorte à tel point de sa réserve ! Ses confidences lui avaient glacé le sang, mais elle s'était efforcée de ne rien laisser trop paraître de son effroi et de son dégoût, opposant à son interlocutrice un visage grave et un œil humide.

Le son de harpe qui accompagnait cette tirade aux allures de complainte n'avait fait qu'émouvoir davantage la jeune fille, dont les nerfs avaient déjà été mis à rude épreuve par cette longue et rude journée.


- Il y aura des lendemains qui chantent, répéta-t-elle avec un enjouement quelque peu forcé, ne sachant trop que répondre au douloureux épanchement de son amie.

Tom arrivait à point nommé. Comprenant rapidement qu'elle compromettait un tête à tête amoureux, elle se leva pour lui céder sa place.


- Je n'ai jamais pu résister à l'appel de la musique ! déclara-t-elle en rendant au soldat son sourire. Mais mes jambes arrivent à peine à me porter... Je ne sais pas si j'aurais la force de danser.

Elle posa doucement sa main sur l'épaule de l'elfe, geste dérisoire de soutien.

- A demain, chère Taëlyne. Alushtas veille au rétablissement de sa petite maîtresse... Je suis sûr que par des voies mystérieuses, elle puise dans la présence de son jeune compagnon du réconfort.

La courtisane s'éloigna d'un pas rapide, à la recherche d'un lieu plus animé où se mêler aux danseurs. Elle n'avait pas vraiment le cœur à la fête, mais elle avait promis à la Déesse une danse et sa ferveur lui interdisait de se dédire.



Tous recherchent l'aventure... Moi, c'est elle qui m'a trouvée.
 
 
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PM
écrit le : Dimanche 03 Décembre 2017 à 18h59 par Khelrod
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- Je n'y manquerais pas Capitaine.

Il sourit à l'humaine, n'ajoutant rien quant aux questions qu'il venait de lui poser et qu'elle avait, semblait-il, gentiment évitées. Afin de toutefois lui faire savoir qu'il se sentait réellement concerné et qu'il ne s'agissait pas d'une simple politesse, il ajouta quelques mots sympathiques.

- Reposez-vous bien et prenez soin de vous. Les hommes ont besoin de pouvoir compter sur des officiers en pleine forme.

Il s'agissait là d'un compliment, contrairement ce que cela pouvait laisser paraître. Il la salua de façon militaire puis prit la direction de la sortie du bureau puis de la caserne.

Sachant que certains de ses compagnons avaient prévu de se rendre à la forge, il décida de les y rejoindre. Il y avait fort à parier qu'ils seraient encore en pleine discussion lorsqu'il se rapprocherait d'eux. Son rapport ne devait pas avoir été si long après tout.

Alors qu'il arrivait à la forge, il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte que ses compagnons n'y étaient plus vraiment. Il finit par reconnaître la silhouette d'Ashura non loin de là qui semblait chercher quelque chose ou quelqu'un dans la foule. C'est donc tout naturellement qu'il se rendit à la rencontre de la bretteuse, s'adressant à elle dans le langage des nains, qu'il était trop heureux de parler de nouveau.




En se fiant à son expression, il se doutait que quelque chose clochait, mais il souhaitait la laisser s'exprimer, plutôt que la questionner...



Khelrod Martelroc, petit fils de Thomrod, de l'Epine Dorsale du Monde.

Pour l'être dont le cœur est bon, le combat contre le mal est une lutte de chaque instant, mais c'est dans le combat qu'il livre quotidiennement contre ses propres préjugés que réside son plus grand défi.


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PM
écrit le : Lundi 04 Décembre 2017 à 12h26 par Ashura
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Perdue dans les rues de Lunargent, non loin de la forgeronne aux automates, Ashura continuait d’inspecter l’étrange pendentif orné d’une pièce d’ectrum Amnienne. Elle plissa les yeux pour lire à nouveau les inscriptions inscrites sur la tranche quand elle fut soudainement surprise par la voix familière d’un guerrier nain. Comme extirpé d’un mauvais rêve en écoutant le dialecte familier des fils de la roche, elle afficha un sourire vif et brillant envers son partenaire d’enquête.



La souriante épéiste Illuskienne avait toujours aimée le scalde pragmatique des nains et l’utilisation du Khazalyde était devenue un jeu durant ses années passées en Sundabar. Elle jeta un regard furtif à l’objet qu’elle avait encore au creux des mains et afin de ne pas entraver l’enquête, elle le rangea aussitôt dans un pli de son armure en se jurant de rendre la monnaie de sa pièce au petit voleur Lunargentais.

Elle jeta ensuite un regard dans le lointain afin de retrouver son chemin, se remémorer le lieu de sa prochaine étape puis retournant très rapidement son attention vers le paladin pourpre, la bretteuse lui indiqua un chemin qui semblait s’éloigner de la fameuse forge.

- Accompagnez-moi, et je vous narrerais tous ce que je sais.

Ainsi forte d’une invitation qui ne pouvait être refusée, subtilement escortée et on ne peut plus rassurée, ils se dirigèrent à présent vers les rives du Rauvin pour que la bretteuse puisse répondre à la promesse faite à l’alchimiste. Sans avoir le temps de faire languir son trapu partenaire, Ashura reprit rapidement la parole afin d’éclaircir la situation. Elle parlait calmement tout en marchant d'un pas léger.



 
 
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PM
écrit le : Lundi 04 Décembre 2017 à 16h08 par Phineas
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Le nain retrouva Ashura après avoir traversé la foule. Alors qu'il pensait se retrouver dans la confortable chaleur d'une forge, il se retrouvait au milieu de la fête sans trop savoir ce qu'il y faisait. Mais il finit par retrouver Ashura non loin de l'endroit où la forgeronne tenait son étal d'automates.

La servante de la Cavalière lui raconta. L'arme fondue dans un métal étrange avait immédiatemment attiré l'attention de la demie-elfe. Et lorsque le paladin entendit le nom du clan Ferétoile, les souvenirs remontèrent immédiatement à la surface.


Il était alors âgé d'une vingtaine d'année. A l'époque il était encore considéré comme l'un des quelques enfants prodiges de son clan, l'image d'un désirable futur pour les anciens, un modèle pour ses pairs. Il n'était pas encore le nain fier et arrogant qui allait, plus tard, causer sa perte, ou sa renaissance. Son père, accompagné de Humolin, l'ancien qui dirigeait leurs marchands, l'avait invité à assister avec eux à une rencontre avec l'un des clans les plus ancien et mystérieux de l’Épine. Les Ferétoiles, connus pour leur expertise dans la forge et les secrets que détenaient les maîtres forgerons. En vérité, dire qu'ils étaient aujourd'hui des autochtones était une large exagération. Il y avait des décennies que la forteresse des Ferétoiles avait été abandonnée, mais les liens de ses membres restaient forts, notamment, selon Humolin, du fait du savoir qu'ils gardaient. Brurnugrett Ferétoile était une naine relativement affable, bien qu'épuisée par le voyage qu'elle avait entrepris depuis le Mont Helimbar au sud. C'est qu'elle n'était plus toute jeune. L'ancienne avait alors impressionnée le jeune nain, et l'impressionnait toujours, elle allait certainement sur ses deux siècles, et pourtant elle semblait toujours aussi vive d'esprit et solide de corps que lui. L'interminable tresse serrée en chignon et retombant ensuite jusqu'à sa taille témoignait - son père le lui appris plus tard - d'une antique tradition : la longueur des cheveux était proportionnelle au respect que nous portaient nos pairs. La maîtresse de forge prouva ensuite qu'elle était digne de ce respect.
Mais ce qui l'intéressa le plus alors était la raison de cette entrevue. Humolin cherchait à obtenir un peu du fameux acier noir ou acier sombre des Ferétoiles. Un alliage inconnu dont seuls les maîtres forgerons de ce clan avaient le secret. Aussi solide - si ce n'est plus - que le mithril mais moins ostentatoire et surtout, moins dangereux à la prospection. La discussion dura des heures mais Khelrod ne s'en lassa jamais, il appris tant ce jour là ! Derrière son stoïcisme minéral, refusant subtilement et avec le sourire toutes les propositions des Martelroc, Brurnugrett dispensait son savoir par petites touches espiègles. Si le marchand en sortit avec peu, Gholrod et son fils en sortirent grandit. Marterlroc n'obtiendrait pas le secret de l'acier sombre, pas plus qu'un gramme de celui-ci. Il était évident que le métal était presque sacré pour le mystérieux clan, dernier reste de leur puissance perdu, et qu'il faudrait plus que de cordiales relations commerciales pour espérer en partager les arcanes. Brurnugrett et son clan défendraient leur secret sang et eau, et seraient sans doute intraitables avec quiconque essayerait de leur dérober.


Pendant que Khelrod se remémorait et qu'Ashura terminait son rapport ils s'éloignèrent de la foule. Ils descendirent tranquillement la rue vers la Rauvin. Et par une chance insolente, croisèrent celle que cherchait Ashura sur le chemin. La danseuse portait maintenant des vêtements autrement plus flamboyants que le matin. Une tenue très exotique qui vu sa légèreté devait être issue d'une contrée ne connaissant que peu le froid flottait autour d'elle. Un voile de soie fine recouvrait ses épaules, retenue par une torque de bronze lisse et dorée autour de son coup. Des bracelets et autres ornements spiralés ornaient ses bras, ses poignets, ses jambes et ses chevilles. Son élégante gorge (qui n'était pas démunie de quelques fines cicatrices par ailleurs) était mise en valeur par le bustier de soie, de cuir rouge et de dentelles dorées pendant que de nombreux voiles de tissus fins ors et ocres flottaient au vent autour de ses jambes et de sa taille. Son fils, habillé d'un habit semblable à ceux des bretteur arborait un sourire fier en trottant à coté de sa mère pendant que son ainée - la tieffeline - portait la plus jeune sur ses épaules, toutes deux arborant de légères robes bleues, élégantes et estivales mais autrement moins flamboyantes que celle de Silys. Enfin, un jeune homme élégant, en tenue de danseur, semblait presser la jeune femme.



Silys
Simon, je vous avais prévenus, répondait elle, vous êtes livrés à vous même ce soir. J'ai promis à des amis de danser pour eux et il n'est pas question que je les abandonne pour chapeauter votre représentation. Vous vous entrainez depuis des mois, je vois votre trac, mais il n'a rien d'anormal. Plutôt que d'en faire une tension qui vous desservira, transformez le en une énergie entrainante. Vous le ressentirez toute votre vie, et c'est à cette seule condition que vous réussirez. Allez, filez.

Baissant la tête de dépit le dénommé Simon s'éloigna pour rejoindre le site du sud du festival, apparemment abattu. Rendu à quelques mètres, la petite famille s'arrêta en remarquant Ashura. Les enfants émirent avec joie ce qui semblait être les salutations rituelles de la soirée : "Tarte aux pommes et saltimbanques !" et la tieffeline regarda un court instant le symbole divin de Khelrod avant de sourire au duo.

Bonsoir Ashura, bonsoir Maître Nain. J'espère que votre enquête avance bien ?..dit elle avec une évidente préoccupation probablement plus triviale que la résolution de l'enquête.

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Flânant au milieu de la foule, la jeune femme observait. Lunargent, si éloignée d'Eauprofonde : pas réellement de noblesse, le surplus de malice interdit par magie, une fête prônant la tolérance et le partage... Et pourtant, il y avait bien des plus riches et des plus pauvres, des tensions entre les plus citadins et les plus ruraux. Rien n'était-il jamais complètement différent ? Elle surpris une prêtresse de Sunie entrain de danser avec de jeunes gens un peu plus loin, ce qui lui rappela que sa patronne était présente partout, elle aussi.

Sur la scène, la harpiste rangeait ses affaires sous les applaudissements. Les piliers de bois qui soutenaient les rideaux de la scènes circulaires furent pliées et abaissées et les tissus consciencieusement roulées au bas de l'estrade. Les grands tapis qui s'étendaient devant se remplir, pendant que l'on s'approchait de l'extrémité des tables. Un groupe nombreux de percussionnistes, et de citharistes se mit en place non pas sur, mais autour de la scène, pendant que l'on fixait (par magie) cinq piliers de bois de quelques six mètres de haut terminées par une étroite plateforme ronde. Et au centre un sixième, de la même hauteur, mais à la plateforme encore plus étroite. On murmurait autour d'elle, le groupe semblait être un ensemble issu du Calimshan, mais elle n'en sut pas plus immédiatement. Pas plus que de l'utilité des plateformes.

Et elle n'eut pas le temps de chercher à en savoir plus. Remontant la rue, elle aperçut Ashura et Khelrod en compagnie d'une femme et d'enfants à une dizaine de mètres d'elle.


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Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Mardi 05 Décembre 2017 à 00h08 par Ashura
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Suivant les chemins menant à la Rauvin, la guerrière à la rapière entama quelques explications à son partenaire, toujours à la discrétion du riche langage des Nains. Bien plus qu’un plaisir d’initiés, il s’agissait surtout d’une mesure de sécurité supplémentaire, une mesure nécessaire tant les détails de l’enquête devenaient inquiétants. Ashura parlait posément, elle s’efforçait de ne manquer aucun détail et ne s’arrêta qu’au moment où elle constata la prise de conscience de Khelrod qui ne daignait réagir à ses paroles. Le paladin était de nouveau proscrit dans son mutisme et ne sachant de qu’elle nature était ses pensées, la guerrière Illuskienne attendit quelques instants qu’il ne brise lui-même le silence. Se faisant, elle darda un œil vers les foules éparses et découvrit avec surprise, le sujet de ses recherches. Les dieux consentaient enfin à lui sourire. La danseuse du matin et ses nombreux bambins, tous joliment fagotés pour les festivités locales, venaient de croiser son chemin. Ashura posa une main légère sur l’épaule de son coéquipier et lui signaler qu’elle s’arrêtait de marcher.

Bien heureuse de ces retrouvailles, la guerrière se rapprocha vers la petite tribu d’un air enjoué. Elle contempla Silys rebouter un danseur très insistant et se fit à la réflexion, que la présence des enfants ne suffisait pas à éclipser sa grâce aux yeux de certains. Puis quand elles se croisèrent au départ du prétendant, la danseuse fut la plus prompte des deux à entamer la conversation. Ashura salua l’assistance d’un geste simple et amical. Elle s’attarda une fraction de seconde sur le jeune homme, mimant de le jauger d’un œil interrogateur, une marque de reconnaissance de celle qui portait une rapière. L’Illuskienne prit rapidement la parole :


- Sincère et heureuse rencontre. Et ravie de voir que vous participez aux événements.
De notre coté, l’enquête suit son cours dirons-nous.

Elle glissa son regard vers Khelrod pour changer subtilement de sujet.

- Je vous présente Silys et les enfants de dame Sabetha.

Elle retourna son attention vers la danseuse.

- Voici mon camarade, Maître Khelrod Martelroc.
Ah ! Sachez que nous marchions justement dans l’espoir de vous trouver, Sabetha m’envoie vous prévenir de ne pas vous inquiéter, qu’elle vous rejoindra dès que possible.

Son sourire devint plus profond et ses yeux se plissèrent tout en s’adressant à la belle Silys. Elle contemplait tout autant les divers enfants.

- Enfin vous devez être habituée. C’est une femme pétrie d’abnégation. Quoi qu’il en soit, je ne veux pas vous retenir. Vous alliez vous produire sur une scène en particulier ?


 
 
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PM
écrit le : Samedi 16 Décembre 2017 à 15h36 par La Goualeuse
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La jeune fille avait interrompu son insoucieuse déambulation quelques minute pour contempler l'installation d'une scène nouvelle, dont la curieuse architecture recelait quelque mystère qu'elle était bien incapable de percer. Bien que les spéculations, de toutes parts autour d'elle, allassent bon train, personne ne semblait précisément savoir quel formidable et exotique spectacle allait accompagner la troupe de musiciens calishites fraîchement arrivée.

Pour l'heure, on en était encore à accorder les cithares et à retendre les peaux des tambours. La Goualeuse parcourut la foule du regard, en quête d'un indice sur la représentation à venir. C'est ainsi qu'elle aperçut la robuste silhouette de Khelrod, flanquée de l'élancée mercenaire Ashura. Tous deux semblaient escorter une blonde à la tenue aussi diaphane que flamboyante, que la courtisane identifia rapidement comme une danseuse : la légèreté des étoffes, destinées à onduler au gré des arabesques de la belle, de même que les multiples bracelets qui ornaient ses membres (particulièrement les chevilles) ne trompaient pas.


*Serait-ce elle ?* se demanda-t-elle en imaginant naturellement qu'une si belle scène ne pouvait être destiner qu'à faire briller un astre aussi ravissant. Elle se ravisa en prenant garde à la marmaille qui l'accompagnait, petit bretteur costumé fier comme un coq et jeunes vestales aux robes élégantes mais autrement plus chastes.

Il se dégageait de l'inconnue un charme magnétique. A mesure qu'elle la contemplait, la courtisane brûlait d'aller admirer de plus près sa riche parure. Cette étoffe si fine, était-ce de la soie ? Celle du Calimshan était réputée ! Et ces dorures si délicates, de la dentelle ? Combien de bracelets portait-elle ? Et était-elle aussi belle de près ? En proie à l'attrait irrésistible qu'exerçaient les jolies choses sur ceux qui n'avaient longtemps posséder que leur misère, la jeune fille, mue par une curiosité dans laquelle entrer une once de cupidité, se porta à la rencontre de ses collègues.


- Messire Khelrod, ça par exemple ! apostropha-t-elle le nain, qui contrairement à Taëlyne n'avait pas pris la peine de troquer son armure pour une tenue plus festive. Voilà une tenue bien singulière pour danser...

Ses yeux rieurs semblaient pouvoir percer l'épaisse carapace du guerrier.

- Bonsoir Ashura, la salua-t-elle, sans se départir de son sourire enjouée mais avec plus de sérieux. L'éclat de son regard suggérait néanmoins que la plaisanterie pouvait être étendue à la bretteuse.

- Heureuse rencontre, lança-t-elle aux autres, en gratifiant tout spécialement le petit spadassin d'une gracieuse révérence. Je suis Sirine.

Elle s'efforçait de ne pas contempler trop ostensiblement la tenue aux teintes mordorées de la danseuse, mais ses yeux brillants s'y reportaient malgré elle comme sur un trésor. Elle attendait de Khelrod qu'il acheva les présentations, ne sachant trop ce qu'elle était "autorisée" à dire. Puis elle se souvint soudainement que son châle était d'une laine grossière dont la blancheur était depuis longtemps passée ; honteuse, elle le laissa glisser de ses épaules et le tint ingénument dans son dos.

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écrit le : Mercredi 20 Décembre 2017 à 17h44 par Phineas
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Khelrod n'était pas plus au courant que la Goualeuse et resta donc à l'écoute pendant qu'Ashura faisait les présentations. La voilà donc, la compagne de l'alchimiste et, donc, leurs enfants. Étonnante tribu dont l'ainée semblait avoir du sang démoniaque, le cadet un fils du désert et la benjamine issue des peuples pâles du nord. Et leur mère portait une tenue que, dans certains coins du monde, les élégants auraient attribué aux "moins respectables" des jeunes femmes. Quoique la Goualeuse, habitué à ce genre de fréquentation, avait bien noté que celle-ci était devait couter bien plus que ces femmes auraient pu se le permettre.

Ashura présenta à nouveau Silys, les enfants saluèrent la Goualeuse et se présentèrent comme, dans l'ordre, Eliza, Jem et Lyly. Le garçon répondit avec fierté à Ashura en effectuant l'élégante révérence des duelliste (celle qu'on avait rarement le temps de faire ailleurs que dans les salles d'armes et les jardins palatiaux). S'excusant, Eliza posa sa sœur, s'éclipsa et alla rejoindre un peu plus loin un jeune homme du même âge, probablement issue d'une famille autrement moins aisée, sous le regard amusé de la danseuse, et les gros yeux curieux des deux plus jeunes. Le tout s'était passé en quelques secondes, puis Silys regarda les trois compagnons.


Silys
C'est que vous n'avez jamais vu les danses traditionnelles naines, Sirine, répondit Silys, malicieuse, aussi belle et élégante que vous soyez, vous auriez du mal à en taper le rythme sans un peu de plaque.

Merci Ashura, mais je serais bien injuste de lui reprocher quoique ce soit, soupira t'elle avant de changer immédiatement de sujet. Je vais sur la grande scène... Je vois qu'ils ont déjà dressés les piliers. C'est peut-être mieux que Beth ne soit pas là, la dernière fois elle s'est tellement inquiétée qu'elle n'a pas dit un mot avant que je redescende, dit elle, amusée. Si vous n'avez rien à faire de la prochaine heure, restez donc, ce n'est pas un spectacle commun, ici moins qu'ailleurs. En attendant, excusez-moi, il faut que je m'accorde avec les musiciens. Si vous voulez boire un verre ensuite, ce sera avec plaisir.

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Le petit bretteur refusa de prendre la main de sa mère (après tout, ce n'était pas un enfant, mais un épéiste devant une collègue), contrairement à sa sœur et le désormais trio s'éloigna vers la scène. Les deux enfants furent confiés à la protection d'un ancien qui accompagnait les musiciens et qui surveillait sans les policer les enfants de la troupe, tout en tirant distraitement sur une longue pipe.

Alors que la danseuse disparaissait sous le chaleureux accueil des histrions, la foule se densifiait autour de la scène. Le soleil était maintenant tombé et les lampions magiques flottaient au dessus des têtes, répandant une chaude lueur orangée. Tout le monde pariait sur la teneur du spectacle, et le trio compris vite que chaque année, le festival offrait un ou deux spectacle au dessus du lot. Les piliers, autour desquels flottaient désormais de longs pans de tissus diaphanes, étaient au cœur des spéculations : magie ? Acrobaties ? Danse ? Les trois ?

Le trio pouvait bien choisir de faire autre chose mais il fallait admettre qu'ils étaient là, à quelques mètres de la scène, dans une foule dense où tout pouvait se voir, et s'entendre... Quoique pendant ce temps là, la ville devait être encore plus vide que quelques minutes plus tôt.

Et puis les lourds tambours commencèrent à donner de la voix, d'abord un rythme lent et lancinant. La belle danseuse sauta gracieusement sur la scène alors que, sous les coups autoritaires des tambours, la foule se taisait peu à peu. Alors que les cithares rejoignaient les percussions, elle fit le tour des piliers, les observant, avant de saisir le tissu du piliers central et de s'immobiliser. Les instruments se turent un instant, puis vint un roulement sourd et sur un coup de cymbale cristallin, elle se mit à courir autour du pilier et s'enroula à l'intérieur du tissu, bientôt, à trois mètres au dessus du sol, elle sautait de poteau en poteau, remontant toujours plus le long du tissu puis sur un bond final qui du demander un effort fabuleux à ses cuisses, elle s'envola dans un salto et atterri sur la plateforme du pilier autour duquel elle tournait.

Les instruments se turent pour laisser place à une première salve d'applaudissement.

Mais qui était attentif pouvait voir que là haut, la suite se préparait dans l'esprit de l'acrobate qui bravait désormais le vide.

La deuxième mesure commença, trois citharistes s'avancèrent, et prouvant que partout, les bardes jouaient la magie, invoquèrent des nuées de sable tourbillonnant qui allèrent virevolter autour de certaines plateformes, au rythme des cordes. Sans l'avoir vu, les récits des voyageurs ayant bravés les tempêtes de sable était connu : propulsé par le vent, les grains de silice devenaient tranchants comme autant de minuscules lames. Et ceux ci se mouvaient ainsi. Au danger du vide s'ajoutait cela, et on pouvait se demander qui avait inventé un spectacle aussi périlleux.

Alors que Khelrod et Ashura restait partagés sur la marche à suivre (le spectacle n'avait commencé que quelque minute plus tôt, la politesse avait voulu qu'ils y reste un minimum), les capacités de perception périphérique de l'ancienne courtisane lui fit remarquer ce que ses compagnons n'avait pas vu. Non loin d'eux, cachés par la foule, un nain regardait fixement vers le haut. Non pas vers Silys, mais vers les orbes lumineuses. Un instant elle se dit que le sujet pouvait être aussi subjuguant que le spectacle. Et l'instant plus tard, elle remarqua l'arbalète de poing camouflée sous sa manche et, de ce qu'elle en vit (ce genre d'arme, elle en avait déjà vue), chargée.

Au même moment, le concert repris, alors que les citharistes ordonnaient au sable de se mouvoir de plateforme en plateforme, et la danseuse de sauter sur la première dans un tourbillon de grâce, où elle allait le temps suivant devoir éviter le sable mortel.



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L'expérience de la transe était toujours particulière. Se concentrer sur ses flux et ses influx, la Toile qui se mouvait autour de soit. Réparer ce que la journée avait épuisée et préparer la prochaine... La vie mouvementée du drow lui avait appris à faire ça rapidement sans perdre en efficacité. Mais il en profitait aussi pour faire le tri dans ses idées.

La journée avait été une suite de paradoxe émotionnel, c'était le moins qu'il pouvait en penser. Lunargent le détestait. Il avait surtout retenu l'animosité de ceux à qui il avait eu affaire, comme la concierge du collège, mais à bien y repenser, toute la ville lui avait envoyé des signaux négatifs, au moins, toute la journée. Les regards dans la rue, la tension des soldats... Vu l'atmosphère, le demi-elfe devait avoir une certaine puissance pour le faire entrer, et empêcher qu'on ne l’exécute sommairement dans la journée.

Et puis l'affaire en elle-même, le père et la mère qui avait disparu, l'une apparemment après un sacré combat et l'autre volatilisé. Le poison qui remettait en question les compétences des alchimistes. Et le fait même qu'on les recrute eux, qu'on mette des francs tireurs sur le coup alors même que la Garde d'Argent aurait dû, en soit s'en occuper... Garde dont ils n'avaient d'ailleurs croisés que de loyaux subordonnés du grand père de la jeune fille...

Et bien, voilà des intrications qui lui poseraient suffisamment de questions pour la demie-heure de transe qu'il lui restait...



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Jeudi 21 Décembre 2017 à 15h53 par Yvhann
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Les mêmes choses lui revinrent dans sa rêverie, comme quoi ses suspicions étaient fondées. Une cabale de haute importance se tramait dans les hautes instances de Lunargent et cela était connu de plusieurs, du moins de certains dirigeant de la garde de cette ville majestueuse et il semblerait que d’utilisé des franc tireurs serait plus aisé pour résoudre cette énigme.

*Cette ville est si surveillé que cela doit énerver certain fauteurs de troubles bien nanti!? Pourquoi maintenant? Mille raisons bien sûr, pour de sombre idéaux, Lunargent est une mine de fortune mais surtout de pouvoir; la porte du Nord vers le Sud!*
S’interrogeait-il rêveusement.
Zeoman Fureur-de-Nuit cet allié de la Main des Mystères de longue date, celui qui avait su le retrouver à l'auberge de la Vieille Grive… Il devait depuis ce matin, avoir eu vent de certaine information et ces cent grammes d'aurorum, ce métal céleste aurait-il un lien avec toute cette affaire? Le vol aurait-il servi à la confection du poison ou bien pour l’acheter? Sa rêverie le transportait dans des moments sombres de son existence, moment où il se tenait loin des squalides machinations de sa chienne de génitrice. Il prenait compte présentement qu’il aurait dû investir un peu plus dans celles-ci, car il en saurait plus mais n’était-ce pas là le choix qu’il avait fait; s’éloigner, disparaître et ne jamais revenir à la source de son mal. Il voguait encore dans sa rêverie et ses pensées se mettaient en place, les scénarios se dessinaient, son corps récupérait ainsi que son esprit.
Le flou de sa rêverie prit fin, là, seul sur le lit, Vorn le regardait heureux que son serviteur soit enfin prêt pour une autre nuit mouvementé ou furtive. Le chat tigré s’essuyait les commissures sur la jambe droite du drow et ronronnait pour saluer celui qui le portait.
Xarss se levait, et n’ayant rien trouvé dans la tour et seul, décidait de se préparer pour la nuit. Un nettoyage en règle s’imposait et durant que son Jinbei et son hakama de soie noir jais séchaient rapidement, il fit ses étirements quotidiens pour garder sa forme et réchauffer ses muscles et articulations ce qui lui permettait aussi de faire le vide intérieur pour une meilleurs capacité prochaine.
Une fois prêt, il se revêtit de nouveau, ajustait sa ceinture et son havresac, enlevait le dispositif de sécurité qu’il avait installé, ouvrit la porte, invitait Vorn à le suivre et fermait la porte à clé. Il regardait la nuit, inspirait profondément et prit la route vers son logis chez Zeoman pour espérer le rencontrer, la soirée était encore très jeune et le mage devait sans doute s’y trouver, du moins il le croyait.

L'ensorceleur Ssri'Tel'Quessir décidait qu’il opterait pour cette nuit, de tous ses atouts, ce qui revenait à dire qu’il laisserait sa nature des profondeurs prendre le dessus. Sa marche se faisait certaine et assuré et ce, dans les ombres, cherchant à ne pas être vu, ni entendu. Le faussement appelé Kryssyyor aimait sa nature, même si il détestait sa race, il aimait ce qu’il avait choisi de devenir et ce qu’il était et continuait de détester sa descendance quoique son père, il le gardait en mémoire du coté appréciable. Ce dernier n’avait jamais été comme les autres, surement que l’alignement de son fils venait de lui, l’ensorceleur chercheur et étudiant des dragons, n’avait jamais démontré de grand intérêt pour son fils mais avait toujours gardé un support d’apprentissage. Il avait toujours été de bon conseil et c’était grâce à lui que Xarss avait pu fuir hors de L’Outreterre. La nature intérieur du paternelle n’avait pas l’animosité de ses compatriotes, il avait même parlé en secret, avec son fils, de l’amour. Le jeune drow se souviendrait toujours de ce moment qu’il considère comme étant le meilleur qu’il a passé avec son père. Chemin faisant, il remerciait silencieusement son paternel et décidait de psalmodier une prière silencieuse à Séluné.



L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn.

(L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.)




6 Sorts niv.0:
4 Sorts niv.1:
2 sorts niv.2:-1=1



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