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Chapitre III : La quête de l'Opale, Chapitre III : La quête de l'Opale
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Maître des Exilés
Chambre 29
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Florian répondit à Vieltal sans le regarder, scrutant les environs, à la recherche de l’intrus qui pourrait mettre à mal leur expédition qui touchait finalement à son but : « Oui, je pourrais m’approcher pour vous récupérer si nous n’avons pas d’autre solution, mais souvenez-vous que c’est notre seul moyen de traverser le marais et de retrouver le Fort de la Dague : à pieds, nous n’aurions aucune chance. Je serais un bien piètre guide si je n’y prenais garde et ... je tiens un peu à ma vie aussi. » Au regard de sa dernière étape, leur guide aurait sans doute tenter de les rassurer : peu nombreux étaient les fous prêts à braver le froid dans le marais des Lézards, moins nombreux encore ceux qui étaient capables d’y survivre sans s’y perdre. Ils avaient eu de la chance de ne croiser qu’une poignée d’indigènes alors que plusieurs tribus entières voyageaient librement dans ces eaux sans plus chercher à préserver les humains de leurs instincts de chasseurs depuis la fin des accords commerciaux. Sans doute n’aurait-il pas considéré à sa juste valeur qu’une offre d’emploi avait été distribuée à Eauprofonde pour inviter les aventuriers téméraires à mener la même mission qu’eux au profit du clergé d’Umberlie, certains étant plus guidés par l’appât du gain que par sa couleur. Oui, ils pouvaient ne pas être les premiers ... Prenant le temps d’une inspection précise de l’épave avant de s’y engouffrer, les aventuriers découvrirent rapidement les deux grappins encore accrochés au bastingage, un pour chaque moitié, côté terre, souvenirs de l’abordage. Ils avaient dû être lancés par une sorte de baliste pour être si profondément enfoncés qu’il était impossible de les retirer sans briser leur support. La partie avant de l’épave était profondément enfoncée dans l’eau et la vase, il devait bien y avoir deux mètres d’eau en bâbord pour moins d’un mètre en tribord, tandis que la partie arrière était seulement légèrement inclinée vers les aventuriers en approche. Avec l’eau tout autour d’eux il était pratiquement impossible de déterminer si qui que ce soit avait approché l’épave depuis le départ des marins rats-garoux.
Il faisait tellement froid que des rares parties exposées de leurs corps s’échappaient une légère vapeur. Les voiles déchirées, le grand mat abattu, le vent jouant dans les cordages lâches, le grincement des planchers éventrés et sa mélopée funèbre, offraient à l’ensemble un décor suffisamment sinistre que pour inviter les plus hardis à fuir les lieux au plus vite. Il y avait eu des morts, probablement nombreux, et d’autres gardés en vie, volontairement ou non, devenus monstres à leur tour. Il y avait eu du feu aussi, à l’arrière du navire, qui aurait pu l’emporter entièrement s’il n’y avait eu cette humidité constante et la pluie de ces dernières semaines. Quoi qu’il se soit passé, ce dut être terriblement violent. Des morceaux de tissus, quelques planches, flottaient ça et là.
Pour Vieltal et Sahadeva, la vision s’arrêtait là. Et s’en était déjà bien assez. Hermine découvrit quant à elle un léger remous dans l’eau entre eux et le navire. Presque imperceptible. Il devait y avoir là quelque chose sur quoi il valait mieux ne pas risquer marcher mais il était totalement impossible de savoir quoi.
Pour faire le tour complet du navire et observer correctement le côté bâbord avant, il leur faudrait nager. Encore fallait-il en avoir envie.
" Par delà les brumes "
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Maquar
Chambre 2
2 gemmes
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Sahadeva contempla tristement l'épave, théâtre de bien sombres événements : l'abordage, les combats, les morts et la terrible mutation des marins ayant survécu à l'assaut.
¤ Tant de vies brisées... ¤
Le froid était de plus en plus mordant, l'endroit était sinistre et le Maquar n'avait guère envie de plonger dans une eau glacée pour partir à la recherche des coffres qu'ils étaient venus chercher.
¤ A cette température, il doit être difficile de se mouvoir dans l'eau et impossible d'y survivre plus de quelques minutes... ¤
Il ne voyait guère de solutions pour parer à ces problèmes et s'en ouvrit à ses compagnons :
- Eh bien, nous voilà arrivés là où nous devions nous rendre. Vu qu'il ne semble pas y avoir de dangers immédiats dans les environs, il ne "reste plus" qu'à savoir ce qu'il advenu des coffres que nous cherchons... Mais braver cette eau glacée me semble aussi difficile que dangereux, surtout pour l'homme du Sud que je suis...
Le guerrier d'Estagund ajouta :
- Si vous ne voyez pas d'autres solutions, je peux tenter de m'aventurer dans l'eau. Je me suis engagé à assumer une tâche et je m'acquitterai de mon devoir. Mais, dans ce cas, je vous serai gré de me conseiller sur la marche à suivre, vous qui venez du nord...
Fiche de Sahadeva« Lutte contre ce qui est contraire à l’Adama »Autres PJ : Metzli Arnesen, Daphnis Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri, Reïlo Blanche Flamme
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Frère Tigre
Aucune chambre
Aucune gemme
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La vision était suffisante pour glacer le sang, si ce n'était du vent qui le faisait déjà. Heureusement que les compagnons portaient les capes magiques qui les protégeaient considérablement des intempéries. Le froid n'était pas mordant comme au Nord, plutôt lancinant, celui qui trouvent le moyen d'atteindre la moelle. Parcouru d'un frisson, le barde se dégourdit les articulations en faisant quelques rotations circulaire avec ses bras.
¤ Ahhh le froid du Nord est si doux... Traître certes, mais celui-ci est tout simplement atroce.¤
- Je peux plonger aussi, par contre il faudra se défaire de nos armures si on veut mouvoir se mouvoir dans l'eau. Dit-il en regardant autour une place au sec ou ils pourraient déposer leur chose pour une petite baignade forcée.
- Visiblement, ce n'est pas un naufrage accidentel. On a bel et bien voulu faire couler ce navire. Heureusement pour nous, les grappins pourraient nous aider à nous hisser à bord. Nous y trouverons peut-être plus d'indice. Sinon, nous pouvons toujours nous fier à nos informations et tenter de retrouver les coffres au plus vite. Peu importe ce que l'on fait, il ne faut pas traîner!
Déjà, le barde avançait dans l'eau vers le navire passa à la gauche du Maquar et rejoignit Hermine.
- Gageons que tu ne t'attendais certainement pas devoir piller une épave ayant pour équipage des hommes transformés en rat-garou dans la dernière semaine! lanca il à Hermine avec un clin d'oeil dans l'espoir de rendre la situation un peu moins dramatique.
La vie est tout comme un scintillant diamant... De cette façon dont il brille lorsqu'on le polit bien.Vieltal 'Vuurdan
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Soeur des Marches
Chambre 14
Aucune gemme
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ermine avait quitté la barge avec un pincement au cœur, car elle y avait laissé Biscotte, son compagnon au même titre que Sahadeva ou Vieltal, pour y monter la garde. En même temps, l'animal était autonome ; ce n'était pas la première fois qu'ils étaient séparés, et il surveillerait l'homme et le matériel aussi bien, voir mieux, que n'importe quel humain. De plus, une distance de quelques centaines de mètres ne suffirait pas à briser le lien qui unissait leurs esprits ... Elle sentirait un problème comme s'ils se trouvaient côte à côte.
Complètement sur ses gardes et aux aguets, l'aventurière avait pataugé sur plusieurs brasses avec la souplesse et la discrétion d'une louve. Alors qu'elle marquait un temps d'arrêt, elle fut rejoint par Vieltal et Sahadeva. En entendant les dires du Maquar, elle eut une moue boudeuse -mais la comissure de ses lèvres trahissait un sourire taquin :- Naan, on va pas se mettяe à poil et nageя paя ce fяoid si on peut l'éviteя ! Passons plutôt par là, верно ? Joignant le geste à la parole, elle pointa le plus proche endroit du brigantin que ses connaissances de marin lui désignaient comme donnant accès à la cabine du capitaine, ce qui lui semblait n'être pas le plus mauvais endroit pour stocker un coffre rempli de richesses, tout en offrant l'occasion de retarder l'exploration des cales -exploration qui offrait la promesse d'être très certainement sous-marine et glacée.
En réponse à la question de Vieltal, le visage de la jeune femme s'assombrit un instant :- Non, des vlkodlak, ceux que vous appelez "gaяous", je ne savais pas qu'ils pouvaient être Яat. J'ignoяe comment ils peuvent яéagiя. Quand à un oboяot, je n'en ai pas rencontré depuis ... longtemps. Elle soupira : « ... Pas assez longtemps. » Les paroles de la Nordique étaient probablement énigmatiques pour les deux hommes, bien qu'elle ne sembla pas le noter. Concentrée sur leur aventure et sur le navire, elle n'éclaira pas leur lanterne. Ses yeux d'émeraude étaient sombres et, tout en parlant, elle rajustait ses gants de cuir, ses manches, et l'écharpe sur son cou, comme si elle elle craignait instinctivement quelque chose. La morsure du froid, peut-être ... ou d'autre chose.- Mais bon, des gens ont besoin de nous, hein ? Aloяs inutile de s'apitoyer. Un doux sourire était revenu éclairer son visage, et elle rendit son clin d'œil à Vieltal : « Si on pяotège nos aяяièяes, ça iяa : apяès tout, nous on est tяois, et eux ils sont seuls, non ? » Après avoir fait encore quelques pas, Hermine s'arrêta brutalement en plissant les yeux. De deux gestes du bras, elle intima à ses compagnons de faire de même, puis leur désigna des remous que faisaient les vagues, quelques dizaines de brasses plus loin.- Vous voyez ça ? Je cяois qu'il vaut mieux le contouяneя en gaяdant nos distances ... • Hermine utilise Métier(marin)[+7] pour tenter de localiser la cabine du capitaine. • Hermine utilise Connaissances(nature)[+7] pour tenter d'identifier l'origine des remous.
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Maître des Exilés
Chambre 29
1 gemme
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Dans tous les navires semblables, la cabine du capitaine se trouvait en poupe, sous le gaillard arrière, Hermine n’avait jamais rencontré d’exception, l’Opale ne faisait pas exception. Elle serait facilement accessible via le grappin encore accroché. Il « suffisait » de s’y hisser, puis d’éviter de glisser sur le pont incliné. Ils n’y trouveraient pas les coffrets, Sahadeva qui avait pris grand soin de classer dans son esprit la moindre des informations sur leur quête aurait pu le lui dire, mais le froid mordant -ou la certitude qu’il s’agissait là d’un bon endroit pour commencer les recherches- la laissèrent entreprendre son approche.
Sous le conseil avisé d’Hermine, ils évitèrent les remous sans prendre le risque d’en identifier la source.
Au fur et à mesure qu’ils approchaient, les clapotis de la mer frappant la coque, s’infiltrant dans la crevasse entre les deux morceaux de l’épave et le claquement des filins se faisaient cinglant, comme des coups de fouets tranchant la brume. Les oiseaux marins se faisaient timides, ne s’attardant jamais plus d’une seconde sur le mat brisé. L’odeur montait elle aussi, alors qu’elle aurait pu diminuer, mélange d’odeurs de marais, de bois pourri et d’algues. Il avait tant plu que tout le reste avait pu disparaitre. Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Jets d’Escalade : Réussite Se hissant sur le gaillard d’arrière, Hermine put se rassurer sur la stabilité de l’épave qui ne risquait pas de s’enfoncer subitement ou de basculer brusquement et les faire passer par-dessus bord. Si le gouvernail semblait intact, des morceaux de voiles pendaient en lambeaux au milieu des cordages. Triste décor pour un navire qui devait être bien beau avant d’être attaqué. En fonction de leur expérience de la navigation, ils pouvaient plus ou moins s’imaginer l’affrontement. D’une manière ou d’une autre, la coque avait été fragilisée à bâbord avec une violence inouïe –l’avaient-ils frappé d’une figure de proue ou était-ce autre chose ? Vieltal aurait parié sur la participation d’un monstre marin- avant que l’agresseur ne les contourne et ne prenne le navire d’assaut par l’autre côté. L’abordage avait dû être sans pitié ... les créatures garou ne faisaient pas dans la dentelle.
De là-haut, la pluie n’avait pas tout effacé. Le bastingage portait les stigmates de l’affrontement. Sur le pont brisé, bloquant l’accès à la cabine du capitaine, se trouvait une masse qu’aucun ne pouvait rater. En y regardant mieux, il devait s’agir du corps d’un homme-lézard de grande taille. Et celui-ci ne devait pas dater du naufrage.
" Par delà les brumes "
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Maquar
Chambre 2
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Les découvertes qu'ils firent sur le navire n'avaient rien d'engageant. Sahadeva ne se souvenait que trop bien des récits qu'on lui avait fait à Eauprofonde à propos de ces monstres marins qui circulaient dans les environs. L'un d'entre eux s'était-il attaqué au navire avant, pendant ou après le naufrage ? Le remous découvert par Hermine était-il lié à tout cela ? Rien n'était impossible et il faudrait faire montre de la plus grande prudence.
Le cadavre de l'homme-lézard n'annonçait, à ses yeux, rien de bon non plus : quelque chose, créature ou piège, veillait visiblement encore sur le contenu du navire.
¤ La seule bonne nouvelle, c'est que le contenu du navire est peut-être toujours intact... En espérant que nous n'ayons pas à subir le même sort que ce malheureux homme-lézard trop curieux ou trop avide...¤
Rassemblant ses idées, le Maquar brisa le silence qui s'était installé :
- Quelque chose s'est visiblement à cet homme-lézard, il serait peut-être bon de déterminer s'il s'agit d'un piège ou, plus probablement, d'une créature et d'essayer de déterminer la nature de la menace qui pèse peut-être sur nous...
Il ajouta, avec un petit sourire :
- Et, à plus long terme, si l'un d'entre vous a une idée pour aller récupérer les coffres sans plonger, je suis preneur...
Fiche de Sahadeva« Lutte contre ce qui est contraire à l’Adama »Autres PJ : Metzli Arnesen, Daphnis Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri, Reïlo Blanche Flamme
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Soeur des Marches
Chambre 14
Aucune gemme
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irant sur la corde et poussant sur ses jambes, Hermine se hissa la première le long de la coque et sauta sur le pont. Heureusement que cette section du garde corps avait tenu bon, suffisamment en tout cas pour résister à la traction du grappin et au poids de quelqu'un qui l'escaladait. Par précaution cependant, les trois compagnons avaient choisi de ne monter qu'un par un. Ça n'était pas parce que le trio ne comptait aucun ogre ou minotaure qu'il fallait tenter la chance et risquer de briser cette accroche providentielle en se lançant à l'assaut du navire tous ensemble !
En attendant ses compagnons, et après s'être assurée que ce qui restait du pont supérieur était sûr, elle laissa un instant son regard dépasser le cadavre de l'homme lézard pour le laisser vagabonder sur les flots, au loin. Tentant de mettre de coté les miasmes et l'odeur de bois pourri pour respirer l'air marin, l'odeur des algues et des embruns, elle fit brièvement le vide, fermant ses yeux d'émeraude, imaginant le gris de la marée emplir ses poumons, allant et venant au rythme de sa respiration, son souffle s'adaptant de lui-même au rythme de ressac ...¤ Flux ... Reflux ..... Flux ........ Reflux ............ Juste ... un peu ... plus proche ..... chaque fois .......... ¤ Un instant, elle revit dans son esprit le brigantin flottant sur les vagues d'une onde bleue azur ...
... Mais l'intervention de Sahadeva la ramena sur la terre ferme. Heureusement.¤ Allez, concentre-toi, ma fille. On est en zone hostile, tu rêvasseras plus tard ! ¤ Secouant la tête pour chasser les pensées parasites, Hermine considéra le Maquar. Étrange. Celui-ci semblait vraiment rechigner à l'idée de nager. Pourtant, il était plutôt bien mis, vu les circonstances : il ne devait pas avoir l'eau en horreur ! Était-il un peu trop propre sur lui, justement, pour rechigner à tremper dans de l'eau sale et à laisser le sel attaquer sa peau ? La jeune femme soupesa cette hypothèse, mais en retint plutôt une autre : l'homme n'avait peut-être simplement jamais appris à nager ? Elle même connaissait les bases de la natation, sans plus ... À moins que Vieltal s'avère un nageur émérite, ça devrait faire l'affaire. Elle sourit, les yeux pétillants :- Ne t'inquiète pas , répondit-elle dans un murmure. « Ça ne me gêne pas d'y alleя. Tant qu'on y voit à peu pяès et qu'il y a suffisamment de poches d'aiя pouя яespiяeя ... » Sans vraiment y songer, l'aventurière avait commencer à examiner le corps sans vie du saurien ; d'abord en l'asticotant avec son bâton de marche pour vérifier l'absence de pièges ou de cadeaux nécromantiques, puis en observant ses blessures pour estimer la nature de ce qui l'avait tué, et enfin en lui faisant les poches, afin de tenter de déduire le motif de l’agression -la présence d'une bourse intouchée, par exemple, permettrait d'exclure à priori une attaque de simples pirates.
Se désintéressant du cadavre, Hermine considéra un instant le chemin par lequel ils étaient venus, afin de s'assurer de la présence inchangée de la barge de Florian et des mystérieux remous. Puis, elle se dirigea vers la porte menant aux cabines. S'adossant un instant au chambranle, elle mit un doigt sur ses lèvres pour rappeler à ses compagnons de se tenir prêts à toute éventualité, et prit quelques instant pour tendre l'oreille. Cela n'était pas facile, avec le bruit ambiant de la mer et des vagues sur la coque -mais Vieltal reconnaissait là, et Sahadeva commençait peut être à détecter, la nature précautionneuse, teintée de paranoïa, de son amie ... Enfin, avec un clin d'œil pour les deux hommes, la guerrière s'avança à pas de loup à l'intérieur du navire, son écu dans le dos mais l'épée au clair. • Hermine lance Détection de la magie avant d'examiner le cadavre, puis utiliser sa capacité de Recherche des pièges (Perception[+8]) sur lui. S'il y a des pièges, Hermine le laisse tranquille et prévient ses camarades. Sinon, elle le fouille. • Avant d'entrer, Hermine essaye de détecter tout bruit ou mouvement suspect (Perception[+8]). • Furtivité [+5] dans toute partie du navire qui n'est pas sécurisée. ne fois dans les débris de la proue du brigantin, Hermine avisa le trou d'eau que ses compagnons et elle avaient repéré en explorant les lieux. Le coffre qu'ils recherchaient restait introuvable dans les sections « sèches » du navire, ce qui signifiait qu'il devait bel et bien se trouver dans les cales malheureusement inondées lors du naufrage ...
La jeune femme ignorait si Sahadeva et Vieltal parvenaient à garder l'esprit à leur tâche sans le laisser vagabonder, de même que leurs regards. À vrai dire, elle préférait ne pas y penser -elle-même n'était pas parfaitement à son aise, mais elle devait rester concentrée sur les dangers qui la guettaient potentiellement. Requins, pieuvres géantes, écrevisses au pinces acérées, oursins mutants ... qui sait ce qui avait fait son nid dans cette cale ?
Mettant un genou à terre juste au bord de la flaque, elle attacha ses cheveux derrière sa tête, dégageant sa nuque. Puis, elle forma une coupe de sa main et jeta plusieurs fois de l'eau sur ses épaules et son dos. Entièrement nue, elle frissonna avant de se redresser. Son visage reflétait un rictus étrange, teinté de douleur mais aussi de joie et de défi. Ayant grandi dans le Nord, Hermine préférait de loin souffrir du froid que du chaud -elle en avait davantage l'habitude.
Se saisissant de son épée longue, elle adopta une posture étrange. Tandis qu'elle esquissait un pas ou deux, sa lame sombre dessina des entrelacs étincelants en quelques mouvements vifs, et la posture de l'aventurière devint instantanément plus assurée et ses gestes comme emprunts de davantage de force.
Ensuite, Hermine mit son épée entre ses dents. Les sourcils froncés, elle regretta vaguement d'avoir été assez bête pour oublier sa dague ... au Fort de la Dague. Une épée longue n'était pas l'arme la plus adaptée au combat sous-marin, mais celle-ci avait d'autres avantages, comme celui de pouvoir servir de levier invincible pour briser chaînes, verrous ou cadenas. Hormis la corde nouée autour de sa taille, c'était là le seul objet qu'elle emportait. Le reste de son équipement resterait à l'abri, au sec.
Juste avant de plonger, l'épée entre les dents, la guerrière eut dernier regard sérieux vers son compagnon et leva le pouce. Elle espérait qu'ils s'étaient bien mis d'accord : s'il ne voulait pas l'accompagner sous l'eau, il tiendrait la corde. Sans l'empoigner trop fermement pour qu'elle puisse avoir le mou nécessaire, il devait se tenir attentif : si le chanvre se mettait à tirer de vives secousses répétées, ou à s'agiter de manière désordonnée, c'est qu'elle avait besoin d'aide urgente, devait être remontée ou secourue sans délai ! • Hermine lance Force du taureau sur elle-même juste avant de plonger (durée: 5 minutes). • Natation (actualisée): 1 +4(FOR) +3 = +8.
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Maître des Exilés
Chambre 29
1 gemme
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Malgré l’expérience de ses multiples vies, la guerrière n’avait jamais observé pareille carcasse. Ce n’était pas de la magie, ou un sort trop ancien pour qu’il en reste quelque chose.
Ce qui était arrivé à l’homme-lézard tenait d’une horreur qui n’avait rien à voir avec les marques d’une bataille. Partout à la peau écailleuse était visible, elle avait l’apparence d’une mue de serpent abandonnée. Desséchée comme si elle avait été exposée à une chaleur trop faible pour le bruler mais suffisante pour lui voler toute l’humidité de son corps.
Il avait pu prendre des coups, mais aucune balafre ne justifiait sa mort, pas d’enfoncement de sa cage thoracique ni de sa boite crânienne, pas de fracture. Il avait toujours sur lui son équipement, quatre javelots dans un carquois, une targe, une ceinture à laquelle pendaient des ensembles de petits os et morceaux de bois.
Les connaissances diverses d’Hermine ne lui suffisaient pas pour comprendre ce qu’il s’était passé mais fort heureusement, elle n’était pas seule et les connaissances obscures de Vieltal comblèrent une ignorance salutaire. Connaitre les Aboleths et y avoir survécu était soit signe d’une puissance considérable, soit d’une connaissance purement académique cauchemardesque. Les aberrations étaient un sujet d’études que nombre de mages évitaient, les récits qui en parlaient étaient un mélange d’élucubrations et de délires de déments.
Poulpes gigantesques d’une race aussi vieille que le monde, transformant ses victimes en esclaves dociles à la peau molle et blafarde, desséchant à l’air libre, en prise à des hallucinations apportant aux récits des couleurs qui n’existent pas sur le spectre visible.
Enjambant la carcasse, les aventuriers découvrirent la cabine du capitaine, ravagée comme si des fauves –ou des rats-garous- s’y étaient transformés pour la première fois. Le lit dans son alcôve était détruit, les couvertures déchirées, des vêtements en lambeaux couverts ou pas de tâches brunâtres ou vermillon de sang, table et chaise brisés, des parchemins en pagaille trainant sur le sol dans un fond d’eau et qui n’avaient plus rien de lisible, un odeur d’huile, sans doute d’une lampe ... Ici les combats avaient dû être sanglants et sauvages.
Par chance plus que dans une fouille approfondie, Sahadeva trouva un étroit coffret dans les débris de ce qui restait mais « malheureusement », il ne comportait rien de ce qu’ils cherchaient, mais cinq opales chatoyantes. Ils en conclurent rapidement qu’aucun n’était passé sur l’épave pour la piller –ou n’en était sorti vivant, comme l’homme-lézard à la porte.
Les compagnons d’aventure d’Hermine ne ratèrent rien de l’effeuillage –bien plus pratique que sensuel cela dit, ne laissant aucune place à l’ambiguïté- de la guerrière. Combattre à l’épée sous l’eau serait bien moins aisé qu’à la dague et s’il eut été plus impressionnant et du plus bel effet qu’elle fut nue, l’épée longue entre les dents, elle accepta volontiers la dague du barde peu désireux de se mouiller.
Quand elle glissa dans l’eau glacé, son sixième sens la mit en alerte. Elle n’était pas seule dans l’eau de la cale. Pourtant, malgré le sel lui piquant les yeux, elle pouvait voir assez clairement un cargaison parfaitement rangée, les tonneaux alignés le long de la coque, des cordages à côté, des caisses, parfaitement alignées. En qualité de voie d’eau, la coque avait été brisée en deux. La faille entre les deux morceaux faisait plus d’un mètre de large... Mais l'ordre en était dérangeant.Jet de natation (DD10) Jet de dés [fixe] | 1d20 + 8 = 18 + 8 = 26 | Comme un poisson dans l'eau
" Par delà les brumes "
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Soeur des Marches
Chambre 14
Aucune gemme
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ratiquement aussitôt qu'elle fût rentrée dans l'eau salée, Hermine ressentit un picotement désagréable le long de sa nuque. Elle serra les dents : à moins que sa paranoïa ne lui jouait encore des tours, le pressentiment qui l'agitait depuis que ses compagnons et elle avaient quitté la barge s'avérait fondé : quelque chose -ou quelqu'un- rôdait effectivement dans cette épave.
Ses sens en alerte, elle parcourut la cale d'un regard circulaire. Elle savait parfaitement ce qu'elle cherchait : au moins un des douze, ou plus probablement onze, coffrets en bois ouvragé rehaussés de métal. Ceux-ci étaient censés être cachés en fond de cale, coté bâbord, près d’une des brèches qui avaient permis à l'eau de pénétrer dans la coque, avant que le bateau ne s'échoue en se brisant en deux. Ces coffrets étaient là le but de la quête de Sahadeva et Vieltal ; leur contenu répondrait à beaucoup des questions qu'ils se posaient sur les événements tragiques qui se déroulaient à Eauprofonde et dans la région.
Mais pour pouvoir récupérer ces coffrets, il fallait d'abord qu'elle s'assure que la cale était, au moins temporairement, sûre. C'est pour cela que, si rien ne l'attaquait immédiatement, elle prit quelques instants pour faire le tour de la cale, en faisant mine de fouiller les lieux tranquillement. Mais cette insouciance n'était que de façade : tous ses sens étaient aux aguets, et son corps prêt à répondre à tout moment à une agression, en particulier venant de derrière. Les picotements sur nuque et ses jambes lui hurlaient que, plus longtemps elle resterait à barboter sans prendre garde à ce qui se passait sous l'eau, plus de chances elle avait qu'une mâchoire, une tentacule, une pince ou n'importe quoi la happe par surprise.
Puisque personne ne semblait l'attaquer immédiatement, avisa un peu plus attentivement la cargaison qui s'étalait sous ses yeux. En l'espace de quelques secondes, tandis que ses yeux mis à mal par le sel fouillaient l'endroit visuellement, son esprit échafaudait déjà diverses hypothèses.
L'ordre dans lequel tonneaux et caisses étaient rangés la gênait : le naufrage de l'Opale aurait du transformer tout cela en un vrai capharnaüm -et les choses auraient du rester comme cela, puisque personne ne semblait avoir pillé les lieux, comme en attestait le petit trésor que les aventuriers avaient trouvé dans la cabine du capitaine. Donc, quelqu'un de plus intelligent qu'un animal s'était établi ici, et s'était approprié les lieux -pour y vivre, ou peut-être réutiliser ce matériel. Cet être -ou ces êtres devaient être surtout aquatiques, puisque la poupe du bateau, restée émergée, n'était pas rangée ni ne semblait avoir été fouillée. Donc, soit il/ils étaient invisibles/minuscules, soit il/ils reviendraient bientôt, soit il/ils s'étaient à leur tour fait disperser/manger (et non simplement tuer, puisqu'il n'y avait pas de cadavres) par une créature plus puissante qu'eux -créature qui ferait probablement bien sûrement de la jeune femme son dessert.
Pourtant, aucune grosse créature n'était présente en ces lieux. De plus ... maintenant qu'elle y pensait, la coque de l'Opale ne montrait aucune des nombreuses cassures dont la leader des férals avait parlé à ses compagnons -ce sont ces orifices qui avaient amené des voies d'eau et mené au naufrage proprement dit, au cours duquel le brigantin s'était brisé en son milieu. La brèche centrale avait, elle, une largeur d'environ quatre pieds.¤ Assez grand pour laisser passer un requin, un ou une humanoïde ... et peut-être un bébé Nabot-leth ? ¤ Malgré les circonstances, son jeu de mot involontaire la fit légèrement pouffer, et sa bouche aux joues gonflées laissa brièvement échapper quelques bulles. Elle se reprit bien vite cependant : quelque chose du spectacle qu'elle avait sous les yeux ne tournait décidément pas rond ! Ou bien tout le monde avait menti à ses compagnons, ou bien ...
Après quelques secondes d'observation et de réflexion, et après une dernière vérification que rien ne l'attaquait dans le dos, Sirène rejoignit les deux hommes en deux brasses fluides. Son visage était soucieux ; ses sourcils, foncés : il fallait qu'elle leur fasse part de ses observations. Sa tête jaillit des flots, et elle se passa la main dans ses cheveux en aspirant l'air à pleins poumons. Ou plutôt, elle essaya ...
Alors qu'elle voulait à nouveau remplir ses poumons d'air salvateur, elle commença à suffoquer. Les mots qu'elle allait lancer à Vieltal et Sahadeva moururent dans sa bouche, qui ne sortit qu'un gargouillis étouffé. Émergée jusqu'à la poitrine, elle porta ses mains à son cou, sa poitrine, la bouche grande ouverte, et regarda tour à tour les deux hommes, les yeux révulsés, le regard rempli d'incompréhension et d'effroi. Incapable de communiquer efficacement, ses pensées se bousculaient dans son esprit. Elle ne voyait pas d'issue.¤ putquestcequisepass.. pasvudmage?! piège.. invisib.. illusion? malédiction??? jevaiscreverjevaiscrever ausec.. !! ¤ Tandis que la panique gagnait rapidement sur la jeune femme, son corps athlétique se pliait, se contorsionnait ; elle tourna plusieurs fois sur elle même, mais rien n'y faisait. Après quelques secondes terrifiantes, elle perdit pied et, alors que sa colonne vertébrale se cambrait dangereusement une dernière fois, elle sombra à nouveau dans l'eau, la tête en arrière, avec un angle bizarre. La dernière chose que Sahadeva et Vieltal virent d'elle furent ses mains, dont les doigts griffaient l'air en tentant de dessiner des entrelacs magiques. Ce message a été modifié par Hermine le Lundi 04 Juin 2018 à 16h14
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Maquar
Chambre 2
2 gemmes
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Sahadeva avait été surpris de voir Hermine se déshabiller devant lui : le guerrier d'Estagund n'avait pratiquement jamais vu de femmes nues jusqu'alors et la situation l'avait mis mal à l'aise. Mais, d'un autre côté, il était bien conscient que si elle n'avait pas eu le courage de se lancer à l'eau, ç'aurait été à lui de se mettre dans le plus simple appareil devant elle, une perspective qui ne lui semblait pas beaucoup plus agréable.
Le Maquar avait jeté un coup d’œil curieux en direction de la guerrière dénudée avant de détourner pudiquement le regard. Heureusement pour lui, son teint basané dissimulait parfaitement la rougeur qui serait immanquablement apparue sur visage au teint plus clair.
Hermine avait fait le choix de plonger. C'était très courageux de sa part, surtout en sachant ce que Vieltal leur avait appris sur la redoutable créature qui rôdait peut-être encore dans les parages. Mais c'était aussi sans doute le choix le plus raisonné : au sein de leur petite expédition, elle était la plus expérimentée, la plus forte et la plus habituée à nager en eaux froides. S'il y en avait une qui avait une chance de s'en sortir, c'était bien elle!
La guerrière avait pris soin de s'encorder. Sahadeva avait hésité : valait-il mieux tenir la corde ou couvrir la progression de son amie à l'aide de son arc ?
¤ Viser une créature sous l'eau est compliqué et je suis plus musclé que Vieltal... S'il y a du danger, je serai plus utile en aidant Hermine à se mettre au sec. ¤
Il avait alors fait part de ses conclusions à ses compagnons :
- Je tiendrai l'extrémité de la corde, Hermine. Sois prudente, je m'en voudrais s'il t'arrivait quelque chose...
Le Maquar ne mentait pas : malgré tout son raisonnement, il n'en restait pas moins qu'Hermine ne les avait rejoints que la veille et que c'était elle qui prenait le maximum de risques. Son courage forçait l'admiration du guerrier. Il se tourna vers son autre compagnon :
- Vieltal, pourrais-tu surveiller les environs pendant ce temps et nous signaler toute chose suspecte, même la plus infime? Et te tenir prêt à décocher quelques flèches sur la menace?
Hermine avait alors plongé, tandis que le Maquar agrippait la corde des deux mains, prêt à la tirer de toutes ses forces en cas de danger. Il avait ouvert son carquois et posé son arc à terre, à portée de main s'il se penchait.
¤ Mieux vaut parer à toute éventualité... ¤
C'était alors qu'Hermine leur avait crié quelque chose... d'incompréhensible. Il n'entendit qu'un gargouillis sans aucun sens et la guerrière sembla bien pressée de replonger sous l'eau, non sans dessiner de ses mains de bien étranges signes.
Le Maquar était confus. Que tentait-elle de dire?
¤ A-t-elle un problème? Le froid? Un ennemi? Ou pire... ¤
Sahadeva se remémora le corps atrocement mutilé de l'homme-lézard.
¤ Par l'Adama, pourvu que... ¤
Quelle était la meilleure solution? Chose inhabituelle, le Maquar sentit la panique l'envahir, malgré tout son entraînement. Il dit à Vieltal, en criant plus qu'en parlant tant il était nerveux :
- Il se passe quelque chose d'anormal! Je... je vais tenter de la rapprocher de nous, je... je ne vois pas de meilleure solution pour le moment.
Le guerrier d'Estagund espérait un accord plus ou moins tacite de son compagnon. Il se mit à tirer doucement sur la corde, observant attentivement tout signe que pourrait adresser Hermine... ou toute résistance anormale s'opposant à sa traction.
Fiche de Sahadeva« Lutte contre ce qui est contraire à l’Adama »Autres PJ : Metzli Arnesen, Daphnis Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri, Reïlo Blanche Flamme
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