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Chapitre III : La quête de l'Opale, Chapitre III : La quête de l'Opale
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Soeur des Marches
Chambre 14
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rappant du marteau en rythme, la forgeronne achevait de donner sa forme au métal. Au bout d'un moment, satisfaite du résultat, elle plongea dans l'eau la dernière pièce de renfort pour une coque de barge, avant de la déposer à coté des autres. Puis, tandis que la fumée s'élevait du bassin, elle posa ses tenailles et enleva ses lourds gants de cuir en soupirant. L'heure de la pause : il était enfin temps de se détendre à nouveau.
Dégageant ses oreilles de son bandeau qui les protégeait du vacarme de la forge de Cromach, la jeune femme empoigna un petit paquet de lourd tissu et sortit du bâtiment, non sans en avoir averti d'un geste son patron Tholvar. Cela faisait longtemps qu'elle avait appris à communiquer par geste avec Tholvar ; le nain était en effet si taciturne qu'ils travaillaient bien plus efficacement en communiquant de la manière la plus concise possible, et en laissant les marteaux s'exprimer à leur place ...
Une fois dehors, elle avisa sa cliente qui l'attendait. Celle-ci se tenait un peu à l'écart, hors de vue de l'intérieur de la forge, son visage légèrement inquiet. Après les salutations d'usage, la jeune femme lui donna le paquet en souriant. Une fois ouverte, l'étoffe dévoila ce qu'elle protégeait : une très jolie statuette équine de métal, de la taille d'un poing adulte. À la vue du cheval miniature, les deux femmes sourirent.
Pointant du doigt certains détails de la figurine, la jeune Nordique commenta doucement son travail, avant d'ajouter :- Et puis là, ça ne se voit pas vяaiment caя il fait jouя, mais j'ai pяis la libeяté d'en faiяe une toяche éteяnelle. Cela devяait achever d'aideя votяe petite Dayn à affяonteя ses teяяeuяs noctuяnes ... La jeune mère hésita. La petite bourse qu'elle avait sorti de son tablier comme paiement suffisait à payer un jouet, mais était loin de contenir suffisamment pour couvrir le prix d'un objet magique, si humble soit-il. Son inquiétude grandit de façon visible. Elle en fit part à la vendeuse ; déjà que celle-ci utilisait la forge sur son temps libre pour fabriquer ces menus objets, elle ne voulait pas lui attirer davantage de problèmes ...- Laissez, c'est pouя moi ... , la rassura la jeune artisane en refermant les mains de la mère autour de l'objet. « C'est plus difficile pouя vous, avec la peяte tяagique de votяe maяi. Et c'est bientôt l'anniveяsaiяe de Dayn, non ? Considérez que c'est mon cadeau. » Les deux femmes se sourirent, de sourires où pointait une certaine tristesse. Puis la jeune mère s'en alla, après un dernier remerciement, et la Nordique resta seule. Lentement, elle regagna l'entrée de la forge, où elle s'assit sur une charrette, l'air un peu désœuvré, quoique vaguement satisfait. Soupirant, balançant parfois ses jambes dans le vide, elle regardait la place du marché. Tous ces étals colorés, ces bruits, ces cris, ces senteurs, ces marchands, ces passants, et parmi eux les voyageurs de passage venus de tous horizons, tout cela formait un spectacle si agréablement cosmopolite ...
À un moment, la jeune femme fouilla dans sa poche, apparement en vain. Comme par habitude, elle roula quelque chose d'imaginaire entre ses doigts avant de s'humecter les lèvres. Hésitante, elle laissa ses yeux vagabonder sur la rue ... et s'immobilisa. Sa mâchoire tomba tandis que ses sourcils bondirent et que ses yeux s'ouvrirent grand.- Vieltal ?!?? ... , demanda t'elle tout haut, en clignant des yeux. Puis, puisque l'homme blond qu'elle avait reconnu était trop loin pour l'entendre et s'éloignait déjà, elle bondit sur ses pieds avant de crier, une main en porte-voix, agitant l'autre en de grands gestes : « HÉHOOO !! VIELTAL ! VIELTAL 'VUUЯDAN !!! »
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Aventurier
Chambre 55
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De nouveau, le froid, malgré ses vêtements de fourrures, glissait ses doigts avides sur la peau de Tùrambar. Le froid calmait il le feu brulant dans le cœur du paladin ? Son esprit semblait se dégager, tout comme son champ de vision retrouvant sa normale. Il repéra donc le marchand, le voyant et l'entendant usant de sa langue mielleuse sur les gardes. Le chevalier de la soufrance ne pouvait certes pas avancer arme au claire pour occire cet être infâme. Il rangea donc son arme. Quels moyen avait il devant lui ? Se cacher et suivre le marchand pour s’occuper de lui serait efficace. Mais cette voie requérait d’accomplir le retrait hors le paladin n'en avait pas les moyens... Peut être pouvait il obtenir l'aide des gardes pour maîtriser le mage et ses malheureux esclaves. Ainsi lui saisir l'objet avec lequel il contrôle les deux hommes, en espérant qu'il y ai un objet, autrement, il faudra... Tùrambar saisit son écus et le passa a son bras. Il serait utile s'il lui fallait repousser encore un des esclaves. Puis il s'avança à longue enjambé vers le groupe. Il reconnut le garde qu'il avait vue plus tôt. Il laissa donc à nouveau voir son auréole de lumière.- Gardes, si vous êtes des hommes de bien et je sais que vous l'êtes. Aidez moi. Saisissez vous de cet homme. Les hommes qu'il maintient en esclavages par magie, ne montre plus aucune trace de mal en eux. Ils ont payé les dettes, quelle quelle fut. Par contre l'âme de ce marchand est taché par le mal. Il ne maintient ces hommes sous son emprise que pour son plaisir et pour les utiliser pour menacer les gens. une diplomatie sur les gardes
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Frère Tigre
Aucune chambre
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Le barde sortit à la suite du Maquar. Autant il souhaitait se rendre au marais le plus rapidement possible, autant il se doutait que l'expédition serait beaucoup plus ardu à deux.
Le vent froid rasséréna toutefois le skald nordique qui replaça une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille. Il se positionna près de Sahadeva pour marcher côte à côte.
- Fouiller une épave me parait une entreprise exigeante pour deux personnes et nous ne pouvons pas nous encombrer de trop d'équipements.
Il évita de discuter de ce qui venait d'arriver dans la taverne mais son message était clair, Turambar ne faisait pas parti du corps expéditionnaire du marais.
« HÉHOOO !! VIELTAL ! VIELTAL 'VUUЯDAN !!! »
D'un coup, le principal interpellé se tourna, main sur le pommeau de son arme. Il vit une femme balayant l'air de grands gestes.
- Hermine?
Laissant son compagnon en plan, il se dirigea vers l'illuskienne et failli renverser un enfant qui courait en travers. Il l'évita de justesse, alors que le jeune lui passa sur les pieds en riant. Grimaçant, le barde s'approcha de son ancienne comparse et lui tendit le bras.
- Hermine, c'est bien toi! Regarde toi, tu n'as pas changé! J'ai l'impression qu'il y a si longtemps... J'aurais du rester avec vous... J'aurais dû.. Ah et puis.. Je ne reviendrai pas sur le passé mais je sui content de te voir en vie, ici.
Il glissa le dernier mot avec une pointe d'interrogation. Puis il enchaina
- J'ai suivi ton conseil! J'ai intégré la Compagnie des Marches, j'espérais t'y revoir en fait! Es-tu en mission?
De la façon dont la guerrière était vêtue, le barde regretta un peu sa question. Quand bien même la Compagnie offrait plusieurs types de missions, il doutait qu'elle soit ici en tant qu'émissaire.
La vie est tout comme un scintillant diamant... De cette façon dont il brille lorsqu'on le polit bien.Vieltal 'Vuurdan
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Soeur des Marches
Chambre 14
Aucune gemme
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oute sourire, bien que semblant avoir du mal à y croire, Hermine tendit à son tour son bras à Vieltal.- Mince aloяs, c'est donc bien toi, Vieltal ! Toi aussi, tu sembles toujouяs fidèle à toi-même, appaяemment ! Entendant sa pointe de regret, son sourire se voilà un peu, pour reparaître l'instant d'après, apaisé : « 'T'inquiète ... Élinoя, Яochedoя, tout ça ... ça s'est яapidement et, j'imagine, bien teяminé là-bas. J'ai moi même яacompagné notяe étudiante dans le Noяd ; c'est une femme, maintenant et, aux deяnièяes nouvelles, elle se poяte bien et est heuяeuse ... Inutile d'avoiя de яegяets, donc ... Comme on me l'a dit à moi-même, ça date bien tяop et les ciяconstances étaient ce qu'elles étaient ... » Lentement, Hermine relâcha lentement son bras. Puis, voyant que le scalde considérait sa tenue, elle tourna sur elle même d'un air joueur, faisant voler son tablier de cuir autour d'elle avant d'éclater de rire.- C'est la deяnièяe mode des foяges d'Eaupяofonde, tu aimes ? , taquina t'elle en donnant du volume à ses cheveux avant de prendre un air goguenard. « Nan, je ne pouяsuis aucune quête pouя la Compagnie en ce moment. Je suis ... plus ou moins ... à mon compte en ce moment. Tu vois la foяge Cяomach deяяièяe moi ? J'ai fait quelques pяogяès dans ce domaine -je te montяeяai à l'occasion, si tu veux. » La jeune femme s'interrompit soudain. Semblant réfléchir, elle posa un doigt sur ses lèvres.- Je suis simplement pas libяe tout de suite. Je tяavaille ici maintenant, tu sais ? On nous a passé une commande, tout un tas de pièces de яechange pouя une baяge. Pouя êtяe fяanche, je ne suis pas sûяe d'avoiя bien compяis le fin mot de l'histoiяe ... Elle mit les mains sur les hanches en soupirant. « Bяef, je viens de finaliseя les deяnièяes pièces. J'ai plus qu'à livяeя tout ça suя le poяt, et prochchaï ! J'en auяai teяminé avec cette commande ! » Comme pour ponctuer son résumé, Hermine fit un geste d'au revoir en direction du port, comme quelqu'un de satisfait par avance d'en avoir fini avec un travail pénible.- Si tu as le temps de continueя à discuteя, tu n'as qu'à m'accompagneя suя le poяt ... ? Et apяès si tu veux, je t'invite à boiяe un coup pouя essayeя de яattяapeя le temps peяdu. Elle baissa d'un ton, fronçant un sourcil : « Paя contяe, y a un moustachu avec un dяôle de chapeau qui a l'aiя de nous suяveilleя, là ... Si c'est un client ... » Se redressant, elle héla le nouveau venu : « Bonne яencontяe, m'sieuя ! Foяge Cяomach, à votяe seяvice ! Besoin d'une яépaяation, d'un nouveau kukяi, ou d'entяeteniя votяe cimeteяяe, peut-êtяe ? » Ce message a été modifié par Hermine le Vendredi 22 Septembre 2017 à 15h40
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Maquar
Chambre 2
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Suivi de Vieltal, le Maquar était sorti de l'établissement d'un pas décidé avec la ferme intention de quitter au plus vite la localité en compagnie de Florian. Après qu'ils aient marché ensemble un court instant, son compagnon avait été hélé par une jeune femme particulièrement vive et bavarde qui prononçait étrangement ses "r".
Sahadeva fut assez stupéfait et ne sut trop que faire : Vieltal lui avait expliqué venir du Nord, il semblait donc improbable qu'il s'agisse d'une membre de sa famille ou d'une amie d'enfance...
¤ Une ancienne maîtresse? Une barde avec qui il a partagé la scène par le passé? ¤
A vrai dire, la nouvelle arrivante ne ressemblait ni à l'une ni l'autre : son attitude était simplement amicale à l'égard de Vieltal et elle n'avait pas l'apparence d'une barde, ce qu'elle confirma d'ailleurs en indiquant travailler dans une forge voisine. Bien qu'il ne comprit pas la moitié de leurs échanges, le guerrier d'Estagund crut comprendre qu'ils étaient tous deux membres d'une certaine "Compagnie des Marches" et qu'ils avaient voyagé ensemble à une époque. Se retrouver dans un tel endroit tenait de l'incroyable coïncidence.
¤ Les voies de l'Adama sont impénétrables ¤ se dit-il avec philosophie.
C'était alors qu'Hermine, puisque c'était ainsi que Vieltal l'avait appelée, s'était intéressée à lui et l'avait salué. Sahadeva lui répondit courtoisement en joignant les mains et en inclinant son buste :
- Namasté! Je suis Sahadeva, fils de Bûna, Maquar du lointain Estagund. Les amis de Vieltal sont les miens...
Les présentations étant faites, il prit le temps de répondre à sa question :
- Merci de votre généreuse proposition mais Nakula est une arme de famille, j'en prends grand soin moi-même et je ne m'en sépare jamais. Par ailleurs, nous sommes relativement pressés : nous devons rejoindre incessamment Florian à la porte de la Rivière pour quitter la ville...
Le Maquar prit le temps de préciser :
- Vieltal et moi-même sommes chargés d'une mission importante. L'un de nos compagnons vient de se comporter de manière totalement... inconsidérée, en cherchant à assassiner un client de la taverne. Il est juste qu'il soit arrêté et traîné devant la justice mais, si procès il y a, je crains que nous ne perdions un temps précieux en devant témoigner, voire que nous soyons injustement accusés de complicité avec ce fou furieux. Bref, nous partons dès possible...
Poliment, Sahadeva ajouta :
- Mais si vous souhaitez cheminer avec nous jusqu'à la porte, vous êtes bien évidemment la bienvenue...
Fiche de Sahadeva« Lutte contre ce qui est contraire à l’Adama »Autres PJ : Metzli Arnesen, Daphnis Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri, Reïlo Blanche Flamme
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Maître des Exilés
Chambre 29
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Tùrambar & AimericDiplomatie : Le garde reste amicalLe garde regardait le paladin avec bienveillance, et une pointe de tristesse dans le regard : - "Nous le ferions volontiers mon bon seigneur, mais ce n’est pas notre tâche, il ne nous est pas permis de répondre à la demande de chacun, quel que soit le bien fondé de ses intentions. Dorkim Laughingash que voici nous demandait de faire de même et de vous conduire en cellule en attendant la justice du Duc pour une action d’éclat dans la Taverne juste derrière vous et vu votre fougue et votre colère, même s’il m’en coute, je serais prêt à croire que vous l’ayez déjà laissé s’exprimer à l’intérieur." Le statu quo semblait inévitable jusqu’à ce que l’autre garde, sensiblement plus jeune, intervienne : - "Notre mission est de garder la porte et de faire au mieux pour que l’ordre règne dans la cité. Si nous pouvons prouver que l’un ou l’autre est fauteur de trouble, il est de notre devoir de le conduire aux fers." - Et vous le faites fort bien ! Laissez-moi vous démontrer ma bonne fois, je vous laisserai juger ensuite. En chuchotant un mot que le paladin ne comprit pas, il toucha les colliers, l’un après l’autre, forçant ceux-ci à s’ouvrir, libérant ses gardes-du-corps. Au même instant, toute intelligence quitta leur regard, leur mâchoire s’entrouvrant légèrement. Il fit constater aux gardes et au paladin, un sourire triste de circonstance aux lèvres, qu’il n’avait pas menti quand il parlait de coquilles vides.
Est-ce qu’il était possible de ramener leur esprit dans leurs corps ou ceux-ci étaient-ils prisonniers à jamais des limbes pour les atrocités qu’ils avaient pu commettre ? Le marchand crut bon de rajouter que le sort qui leur était promis était la mort et que c’est ce qu’ils avaient eu puisque leur âme avait déserté leur vaisseau de chaire. Psychologie : certitude absolue que le marchand cache quelque chose, certitude que les gardes le croient sincère.A cet instant, le paladin sut avec la plus grande certitude que le marchand mentait par omission, pas un vrai mensonge, quelque chose qui passerait même les sorts de vérité des inquisiteurs, qu’il savait pertinemment ce qu’il était advenu des âmes des deux hommes… et en même temps, que les gardes avaient été convaincus par la démonstration et qu’il n’en obtiendrait rien que des problèmes s’il insistait auprès d’eux…
Le barde qui l’avait rejoint se saisit d’une boucle de cuivre de sa ceinture, reculant d’un pas et faisant mine d’ajuster le col de son manteau. Tùrambar l’entendit alors directement dans son esprit, sans risque d’être entendu par les autres.¤ Il cache quelque chose mais nous n’obtiendrons rien comme ça. Je suis avec toi. Laissons les choses se tasser et confrontons le chez lui ce soir, tu as mis le doigt sur quelque chose. ¤ Pour sensée que fut la proposition, elle demandait une retenue dont le paladin ne serait peut-être pas capable …Vieltal 'Vuurdan, Sahadeva & HermineLe hasard, le karma, l’Adama, un jeu des dieux ou autre chose avait replacé Hermine sur le chemin de Vieltal au meilleur moment, quand il s’apprêtait à traverser une étendue aussi traitre et dangereuse que tout ce qu’il avait pu vivre jusque-là et que tant de compagnons les avaient quitté en cours de route.
Tandis que la forgeronne faisait connaissance avec le Maquar, ils arrivèrent très vite à la porte de la Rivière. Florian était en grande discussion avec un homme sur le ponton, auprès d’une barge en partie couverte.- Voici les derniers renforts dont je te parlais. Avec le froid, le bois travaille trop. Laisse-moi quelques minutes pour fixer l’ensemble et tu pourras repartir. Drôle d’idée de partir par un froid pareil si tu veux mon avis … Avec les lézards et tout ça … - Tu sais, les lézards ne sont pas les plus à craindre mais c’est l’métier qui veut ça, si facile, personne n’aurait besoin de mes services. Merci Gustaf. - Avec plaisir mon ami. Hermine ! Tu arrives juste à temps ! L’ami Florian est un peu pressé, à croire qu’il a une épouse aux fesses, tu me donnes un coup de main pour fixer tout ça ? Messieurs, la belle rencontre. Gustaf eut une seconde d’arrêt en comprenant que les deux hommes étaient les clients de Florian et que la familiarité dont il avait preuve était peut-être déplacée. Les départs au travers du marais étaient aussi rares que fréquents en provenance de l’amont du Delimbiyr, les déchargements allaient bon train et aussitôt les dernières pièces payées à Hermine, Gustaf fut appelé ailleurs, pour remplacer une rame, vérifier les cordages de remorquage, quelques poulies.
Ils embarquèrent finalement à quatre dans la barge. Un coffre servant de banquette était chargé du nécessaire pour leur expédition, une rame de trois mètres de long et un gouvernail permettent la manœuvre quel que ce soit le fond et le courant tandis que des rames secondaires lui donnent plus d’impulsion au besoin. L’espace arrière est couvert d’une toile épaisse, vert profond.- Bienvenu à bord de mon glorieux rafiot - Florian semblait plus à l’aise qu’il ne l’était dans la Taverne, probablement plus à l’aise dans les milieux sauvages qu’urbains- Nous en avons pour plusieurs jours de navigation. Certains méandres sont bouchés, d’autres mènent à des tourbières dont on aurait toutes les peines à s’extirper. Mon rôle est de conduire la barque, même si nous venions à nous faire attaquer pour nous assurer de ne pas être mené dans un bras mort.
" Par delà les brumes "
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Soeur des Marches
Chambre 14
Aucune gemme
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ermine avait hoché la tête d'un air approbateur à la réponse du Maquar. L'homme semblait prendre grand soin de son arme et la traiter avec le soin nécessaire. En connaisseuse, Hermine ne pouvait que respecter cette attitude ; trop de prétendus guerriers ne s'occupaient pas assez de leur équipement, jusqu'à ce qu'un jour celui-ci leur fasse défaut au pire moment : désarmés par leur lame bloquée dans son fourreau par le gel, la paume de la main brûlée par le métal chauffé presque à blanc par la chaleur du désert ... et en particulier, ici, dans le marais, trahis par la rouille après des jours sans sécher ni huiler leur arme correctement ...
Une fois arrivée à la Porte de la Rivière, Hermine avait de moins en moins tranquillement devisé avec les deux hommes. Au début visiblement heureuse et détendue de retrouver son vieux compagnon Vieltal 'Vuurdan, son enthousiasme fut peu à peu tempéré lorsqu'elle apprit la nature de la quête qu'ils poursuivaient. Sahadeva, notamment, fut suffisamment précis dans la description de certains détails, et Hermine hocha la tête d'un air soucieux : apprendre que l'esprit de personnes innocentes était manipulé au point de les pousser au suicide ou à l'assassinat lui faisait froid dans le dos. Son malaise était visible, car ses sourcils se fronçaient et son visage se fermait de plus en plus, et ses prises de parole se faisaient bien plus sérieuses et concises. Aussi, lorsque elle déchargea le contenu de sa charrette à bras des pièces de métal sur lesquelles elle travaillait depuis quelques jours, son air n'était pas celui de quelqu'un de simplement soulagé d'un travail accompli, mais de prêt à en entamer un autre, de bien plus d'envergure. Son esprit était déjà ailleurs, comme put le remarquer Gustaf : Hermine accepta le paiement d'un air absent, empochant la bourse presque par inadvertance. Une fois le fustier parti, la jeune femme annonça d'ailleurs son attention d'accompagner les aventuriers à travers les marais.- Les cяimes commis paя magie me яévulsent, et je ne les laisseяai pas impunis , conclut-elle après avoir résumé la situation afin de confirmer aux deux hommes qu'elle mesurait bien les enjeux de leur quête. « Aussi, je vous accompagneяai à tяaveяs les maяais. Cela fait quelques temps que je tяaine paя ici, mes compétences pouяяaient vous êtяe utiles. Laissez-moi un moment le temps de яécupéяeя mes affaiяes, j'aяяive. » Sans guère plus de cérémonie, Hermine empoigna à nouveau sa charrette de livraison et rentra la déposer derrière la forge Cromach. Puis, elle gagna la petite chambre qui lui avait servi de foyer. Son pas état rapide, son air décidé.
Une fois chez elle, elle réunit ses affaires. Cela n'était guère difficile : elle payait son loyer au mois, les meubles ne lui appartenaient pas et, autant absorbée par son travail que peu intéressée par les bibelots, elle n'avait guère accumulé d'affaires durant son séjour à Fort Dague. En fait, puisqu'elle travaillait à la forge et que la pièce était trop petite pour lui permettre de s'entraîner au combat, elle n'était toujours venue que pour y lire les jours de pluie, ou y dormir presque chaque nuit.
Tandis qu'elle pliait ses vêtements de rechange et les rangeait soigneusement dans un de ses sacs en y intercalant sa vaisselle et autres ustensiles un peu fragiles pour les protéger, la Nordique s'arrêta un instant pour songer. Faisait-elle le bon choix ? Sa décision d'accompagner Vieltal et Sahadeva avait été rapide. Mais, après tout, n'était-ce pas là le signal qu'elle attendait ? Le gros de son travail était terminé depuis quelques semaines, et elle ne faisait plus depuis que quelques travaux de peu d'intérêt technique ou artistique qu'elle essayait d'égayer comme elle pouvait de commandes plus personnelles qui étaient presque autant de services rendus aux gens de bien. À vrai dire, sans qu'elle ne se le soit vraiment formulé consciemment, il était bien possible que l'envie de voyager à nouveau et se rendre plus utile ailleurs l'ait repris depuis quelques temps déjà. Et puis, ici, elle prenait trop de risques. Il lui fallait un endroit tranquille, à l'abri des regards, pour mettre la dernière main à son projet ...
Son paquetage fait, Hermine jeta son dernier sac sur son épaule, et sortit dans la rue. Dans sa cape et son armure de mailles, son apparence n'avait que peu à voir avec celle de l'humble aide d'un artisan en robe simple et tablier de cuir. Essayant de ne pas trop laisser son regard vagabonder car elle ne voulait pas reconnaître quelqu'un et avoir à faire des adieux, elle se rendit à la forge Cromach ... peut-être pour la dernière fois.
Tholvar était toujours dans la forge, concentré sur son travail. Le nain ne se retourna pas. Peut-être qu'il ne l'avait pas entendue entrer, avec les coups de marteau et les autres bruits de l'atelier. Mais Hermine se doutait que son absence de réaction était dans son caractère. Ils avait déjà abordé le sujet. À quoi servait d'en reparler ?
La jeune femme se dirigea vers la porte de la réserve. Après avoir fait tourner la clef dans la lourde serrure et être entrée dans la pièce sombre, elle referma derrière elle, se dirigea vers le petit espace qu'elle s'était ménagé pour stocker ses travaux et fit glisser la couverture qui recouvrait les pièces de métal noir. Lorsqu'elle les illumina de sa lanterne, elles étincelèrent doucement. Même à la lumière ambrée de la flamme, leur lueur était étonnamment faible, lointaine ... presque étrangère. Puis, lentement, avec d'infinies précautions, vérifiant que tout était bien là et en ordre, elle positionna chacune des pièces d'armure dans le dernier sac qu'elle avait laissé vide. À chaque fois, elle emboîtait chaque morceau dans les autres ou se servait de la couverture pour tout protéger et éviter les déplacements ou bruits intempestifs. Brassard. Jambière. Manchon. Cotte. Dos. Plastron. Pour l'avoir forgé elle-même au fil des années, elle connaissait chaque élément par cœur. Le dernier était le heaume. Le prenant dans ses mains, elle le considéra un moment en le tenant face à son visage. Dans la pénombre, le masque qui composait la visière semblait la considérer de son regard sans vie.- [???] Bientôt ... , chuchota la jeune femme dans la pénombre, comme pour elle-même.Chaque pièce correctement placée, Hermine referma le sac. Puis, elle prit un petit paquet soigneusement emballé qu'elle avait caché sous tout le reste, avant d'étouffer sa flamme et de ressortir. Tholvar forgeait toujours. Hermine considéra un instant son ami et professeur, un pincement au cœur. Malgré son caractère taciturne et ses difficultés à s'exprimer, le nain l'avait prise comme apprentie, puis comme collègue, et la forge Cromach avait été pour elle une sorte de foyer. Hermine y avait toujours travaillé dur, pour montrer sa gratitude par le travail plus que par les mots.
Sans se retourner, Hermine ressortit dans la rue et regagna l'embarcadère. Dans l'atelier, Tholvar continuait à marteler le métal. Au centre de la pièce, au milieu d'un établi encombré d'outils, de plans et de poussière de métal, il y avait quelques éléments nouveaux. La clef de la réserve, la bourse de Gustaf, ainsi qu'un petit paquet soigneusement préparé ; du doux tissu vert enveloppait apparemment une petite bouteille de céramique au bouchon de métal sombre. Et sous le paquet, un petit mot écrit en nain ...Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Tholvar,
Ton anniversaire n'est que dans une chevauchée, mais je dois partir aujourd'hui. Applique cet onguent sur ta mâchoire chaque soir, ou au besoin.
Merci pour tout.
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Maquar
Chambre 2
2 gemmes
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Tout en cheminant, Sahadeva avait expliqué dans les grandes lignes l'objectif de leur mission à Hermine. Celle-ci semblait tellement heureuse d'avoir retrouvé Vieltal qu'elle semblait être prête à les accompagner dans leur périlleux voyage.
Sachant qu'ils pourraient être confrontés à de multiples dangers et qu'il serait difficile d'aller chercher les coffres engloutis, le Maquar accueillit avec enthousiasme cette aide inattendue : une paire de bras supplémentaire, surtout aussi musclés que ceux d'une forgeronne, ne serait pas de trop...
Lorsqu'Hermine leur avait fait part de son intention de les accompagner à travers le marais, le Maquar avait hoché la tête, satisfait. Il ne connaissait guère cette nouvelle aventurière mais elle lui inspirait une certaine confiance et semblait être dotée de plus de bon sens que certains de ses anciens compagnons. Seul l'avenir pourrait venir conforter ou infirmer cette première impression...
Après avoir salué Gustaf, le guerrier d'Estagund embarqua immédiatement dans la barge de Florian et lui déclara :
- Il semble bien que nous ayons une passagère de plus : dès qu'Hermine nous aura rejoints, nous pourrons appareiller...
Fiche de Sahadeva« Lutte contre ce qui est contraire à l’Adama »Autres PJ : Metzli Arnesen, Daphnis Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri, Reïlo Blanche Flamme
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Soeur des Marches
Chambre 14
Aucune gemme
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près environ trois quarts d'heure, Hermine revint de ses préparations. Son changement d'apparence extérieure était flagrant, et correspondait davantage à ce que Vieltal connaissait de l'aventurière : les cheveux attachés, vêtue de sa tunique de mailles et de solides vêtements de voyage adaptés au climat humide des marais, elle portait sur son dos deux lourds sacs d'équipement ainsi que plusieurs armes qui semblaient bien entretenues.
Cependant, c'est avec étonnamment peu de bruit qu'elle sauta sur la barge en s'excusant humblement auprès de Sahadeva, Vieltal et Florian de les avoir fait attendre. De plus, après qu'elle eut repéré un coin de la barge laissé libre, elle se débarrassa en un instant à peine de tout son barda -exception faite de ses armes et son bouclier.
Quand vint le moment de réellement partir, Hermine sembla néanmoins s'impatienter. Faisant signe à Florian d'attendre encore un moment, elle sauta à nouveau sur le quai avant de porter ses mains à sa bouche et d'émettre un sifflement à la tonalité particulière, qu'elle maintint de longues secondes. Reprenant son souffle, la jeune femme mit les mains sur ses hanches et tapota plusieurs fois du pied en signe d'impatience.
Peu après, en arrière du quai où était située la barge, plusieurs exclamations se firent entendre parmi les dockers et les marchands. Sans que l'on puisse déterminer exactement s'il s'agissait de cris de surprise, de colère ou d'amusement, s'y mêlèrent des miaulements et cris de chats dont le volume gagnait rapidement en intensité. Soudain, un groupe d'une dizaine de félins en colère déboula sur le quai. En avance par rapport à eux, ce qui semblait être une belette brune et blanche galopait, avec ce qui semblait être un rat à peu près aussi gros qu'elle dans la gueule.
À la vue du rongeur, Hermine leva les yeux aux ciel, puis apprêta son bâton de marche pour se mettre en garde en un mouvement fluide. Mais contre toute attente, elle n'eut aucune réaction lorsque l'animal fugitif lui courut entre les jambes. Préférant affronter la charge féline, elle fit de larges moulinets de son bâton en poussant des cris, sans doute davantage pour les effrayer que pour leur faire du mal. Alors qu'elle se déplaçait en combattant, un observateur attentif pouvait remarquer que le rongeur restait entre ses jambes, sans jamais se faire marcher dessus où faire trébucher l'humaine. À la place, il se déplaçait peu, mais de manière aussi fluide qu'elle, tout en claquant des mâchoires et en crachant dans la direction de l'un ou l'autre félin qui parvenait à s'approcher un instant, semblant davantage préoccupé par la préservation de son butin que par les bottes qui dansaient autour de lui.
Lorsque les chats s'avouèrent vaincus et se furent dispersés en crachant, Hermine soupira de soulagement, puis avisa le rongeur de son regard d'émeraude. Celui-ci lui rendit son regard et le soutint jusqu'à ce que la jeune femme le ramasse. Bien que semblant un peu dégoûtée par le rat légèrement sanguinolent que l'animal tenait toujours entre ses dents, elle transporta néanmoins celui-ci au creux de ses mains gantées, avant d'enjamber une dernière fois le bastingage et de jeter le voleur et sa proie dans un coin tranquille de la barge où il s'attela à engloutir son repas.- Navяée pouя cet étalage de violence , s'excusa Hermine en s'essuyant les mains l'une sur l'autre, faisant aux trois hommes présents une moue d'excuse dans laquelle semblait pointer un sourire. « Cette chipie va nous accompagneя elle aussi. Malgяé les appaяences, elle sait paяfois se яendяe utile ... » Puis en direction de Florian : « Ne vous inquiétez pas, elle ne s'en pяendяa pas aux coяdages. Elle s'y connaît autant en navigation que moi, et sait qu'elle ne doit pas y toucheя. En paяlant de navigueя, est-ce que je peux me яendяe utile pouя l'appaяeillage ? » Lorsque la barge eut navigué toute la journée à travers les méandres du marais, vint le temps de camper pour la nuit. Grâce à sa connaissance du terrain, Hermine aida à trouver à endroit sur la berge plus accueillant que le reste : exempt de sable mouvants, pas trop boueux, et offrant une configuration relativement défendable en cas d'attaque durant la nuit.
Après qu'elle ait allumé leur feu, mais avant qu'ils préparent leur repas, l'aventurière demanda un instant l'attention de ses compagnons. Lorsqu'il furent prêts à l'écouter, elle baissa la tête à leur adresse en signe de gratitude :- Vous m'avez acceptée paяmi vous, et je vous en remeяcie humblement. Cependant, vous ne me connaissez que peu -même toi mon ami, dit-elle en regardant le barde, « nous nous sommes peяdus de vue depuis longtemps, et j'ai un peu changé depuis. » La jeune femme se massa un instant le coté du cou, hésitante. Ça n'était pas facile pour elle de faire ce qu'elle allait faire, elle qui avait toujours considéré que dissimuler ce que l'on savait était une défense indispensable contre ses ennemis. Même si Vieltal, Sahadeva et Florian n'étaient pas ses ennemis, elle n'ignorait pas qu'il suffisait de confier une seule fois un secret, même à une personne de confiance, pour l'éventer définitivement.- Aussi, afin de constitueя un gяoupe plus efficace, et de vous яetouяneя votяe confiance, si vous le peяmettez, je vais un peu vous expliqueя de quoi je suis capable. Hermine ne revint pas sur ses compétences de navigation et de survie en extérieur, dont elle estimait avoir donné une entrevue au cours de la journée. À la place, elle dégaina son épée longue de son fourreau -seul élément qu'elle avait conservé après s'être débarrassée de son armure en commençant à dresser le campement. Après l'avoir soupesée, elle en montra brièvement la lame à ses compagnons : celle-ci était composée d'un métal inhabituel, noir comme la nuit et d'apparence très solide, qui ne reflétait que peu la lumière du feu. La Sirène fronça les sourcils :- Voici ma lame, que j'ai foяgée duяant des années. Lorsqu'il devient nécessaiяe de tueя ou détяuiяe ... Joignant le geste à la parole, elle fit quelques mouvements vifs et précis, larges ou retenus, de taille et d'estoc, comme si elle se battait contre plusieurs adversaires imaginaires. Le dernier mouvement de son court exercice fut un coup de taille vertical, asséné en puissance sur un rocher de taille modérée. De violentes étincelles jaillirent, et la pierre fut marqué proprement d'une faille béante, pile en son milieu. La guerrière se redressa en un salut en achevant sa phrase : « ... j'essaye de m'en seяviя à bon escient. » Sans plus de commentaire, l'humaine rangea l'arme dont la lame ne souffrait d'aucune égratignure dans le fourreau placé au bas de son dos. Elle se mit ensuite en garde à mains nues, en une posture sobre mais qui lui permettait d'attaquer ou de défendre dans plusieurs directions, comme elle commença à le démontrer en attaquant dans le vide. Là encore, bien qu'elle semblait pour un observateur novice porter ses coups au hasard, un spectateur plus attentif pouvait remarquer que chaque enchaînement de coups était destiné à mettre hors d'état de nuire un adversaire imaginaire particulier. Tout en parlant, elle continuait à s'expliquer.- Je sais qu'une aяme, même excellente ... (parade, coup de poing) ... n'est pas infaillible. Et je déteste ... (blocage du genoux, deux coups de pied) ... êtяe pяise au dépouяvu. Aussi ... (enchaînement coude - clé de bras - balayage - mise au sol) ... j'essaye de paяeя au maximum d'éventualités. Il n'y avait aucune trace de frime dans les mots d'Hermine. Elle énonçait simplement ce qu'elle savait sur elle-même. Au contraire, même alors qu'elle se livrait, on pouvait discerner de la retenue dans ses mots et dans ses gestes. Depuis qu'elle avait commencé sa petite démonstration, elle regardait peu ses interlocuteurs, comme si elle tentait d'oublier qu'ils étaient là, et qu'elle était en train de leur donner des informations qu'ils pouvaient utiliser contre elle. Ses mouvements l'avaient amenés au bord de l'eau. Faisant un second salut envers le marais, elle se remit encore une fois en garde à mains nues, en une posture légèrement différente.- Une autяe chose que je déteste est quand les puissants asseяvissent les petits. Suяtout à l'aide de la magie. Je les hais. La jeune femme parlait lentement, de manière hachée. Elle serrait les dents, semblant imaginer quelque ancien ennemi ou événement passé difficile à vivre. « Et j'en avais assez de ne яien compяendяe à leuяs pouvoiяs. Aussi ... J'ai étudié. » Doucement, imperceptiblement, elle avait changé de posture. Ses gestes semblaient cependant offrir peut-être un peu trop de fioritures inutiles pour relever de la simple posture de combat. Et en effet, lorsqu'elle s'élança soudain en un coup de pied circulaire, toute sa jambe étincela d'énergie. Sahadeva, Vieltal et Florian purent entrapercevoir des arcs électriques qui serpentaient et bondissaient sur sa jambe en mouvement alors que celle-ci s'abattait verticalement dans l'eau. Un bruit sec et sourd se fit entendre tandis que des éclaboussures jaillissaient sur quelques mètres. Enfin, tandis qu'Hermine saluait une dernière fois, quatre poissons blancs firent surface dans un diamètre de deux ou trois mètres, le ventre en l'air -morts.
Hermine les ramassa un à un par la queue, puis revint vers le feu de camp et les trois hommes. Jetant trois des poissons dans un bol afin que quelqu'un puisse les écailler et les cuire, elle s'assit sur une souche.- Ce soiя, je sers le яepas, mais je vous laisse le cuiяe vous-mêmes, hmm ? Donnant-donnant ... Ne vous inquiétez pas pouя moi, je n'ai pas faim , conclut-elle avec un timide souяiяe, avant d'étendre ses jambes près du feu pour les sécher -non sans avoir laissé glisser le quatrième poisson derrière elle. Où rapidement, des bruits de festin se firent entendre ...
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Frère Tigre
Aucune chambre
Aucune gemme
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Que Sahadeva lui fasse assez confiance pour considérer une vieille amie comme un membre de l'équipe toucha le barde plus qu'il ne le croyait. Évidemment, avec les péripéties et le nombre de compagnons ayant quitté l'aventure, il n'est pas surprenant que l'on s'accroche à quiconque peut tenir une épée.
Hermine ne refusa pas l'offre d'une aventure alléchante, le barde reconnaissait en elle la fougue qu'elle avait il y a quelques années, lors de leur première rencontre. Alors qu'il la regardait s'empresser de retourner au village pour empaqueter son nécessaire, il ne pu s'empêcher de sourire. Le Maquar était un homme bien qui parlait peu. Hermine quant à elle, déplaçait beaucoup plus d'air. Pourtant, malgré leur flagrante différence de personnalité, de tous deux émanaient une puissante confiance, irradiant les personnes qui les côtoyaient. Comme frappé par cette force, Florian débordait d'énergie, lui qui plutôt ne semblait pas tellement conquis à l'idée de traverser le marais.
Vieltal profita de l'attente pour expliquer à Sahadeva le lien qui l'unissait à Hermine, si mince soit-il, il se souvenait d'elle comme une guerrière plus que capable et d'une compagnon d'aventure agréable. Comme tout bon barde, il ponctua le récit ici et là de détails, qui, clairement, ne s'était jamais produit. Néanmoins, il dressa un portrait plutôt juste et agrémenta le moment jusqu'au retour d'Hermine.
Sous leur yeux se déroula alors une scène que même l'imagination débordante du barde n'aurait pu espérer créer. Figé sur place, les occupants de la barque observèrent sans intervenir.
Une fois à bord, ils partirent pour de bon. Ils échangèrent un peu sur tout et rien, content de se rapprocher du but.
Puis vint le temps d'accoster pour camper. Hermine prit les devants rapidement alors que Vieltal se confectionna un coin tranquille pour dormir. Le feu commençait déjà à prendre quand le barde se racla la gorge
- Finalement, nous y voilà. À combien de jours prévois-tu la traversée déjà? Dit-il en s'adressant à Florian. Il enchaina : Dis moi, comment es-tu arrivé ici? Y a-t-il assez de demande pour traverser le marais pour t'assurer un bon rendement? Je me demande qui d'autres est prêt à faire ce voyage... Ce n'est pas ce qu'il y a de plus touristique.
La démonstration des techniques d'Hermine le prit par surprise. Autant il respectait la guerrière, autant il avait envi d'éclater de rire devant ce spectacle. Elle s'exécutait bien, gracieuse. Il ne pu s'empêcher de glousser et d'applaudir.
Alors qu'elle ramenait le poisson, le barde s'approcha d'elle, tout sourire.
- Visiblement, on ne s'ennuiera pas avec toi! Lui dit-il en lui tapant dans le dos avec un peu trop de force. Il s'agenouilla près du feu et entreprit d'éviscérer une des prises.
- Merci, c'aurait été sans doute plus long avec un hameçon et un appât! T'es sur que tu n'en veux pas la moitié? s'enquit-il avant d'ajouter C'est pas mal ce truc en tout cas en pointant du revers de sa dague la jambe de la guerrière.
Puis plus sérieusement, il s'adressa au groupe quant au déroulement pour la nuit
Je suggère des tours de garde, évidemment. Je peux effectuer le premier. Que pouvons-nous rencontrer ici, outre des hommes-lézards?
La vie est tout comme un scintillant diamant... De cette façon dont il brille lorsqu'on le polit bien.Vieltal 'Vuurdan
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