Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Introduction: De l'écume aux cimes blanches, [Gon, Gulmar, Reïlo & Mirtzar]
écrit le : Mercredi 19 Juillet 2017 à 15h45 par Ana N' Si
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yant décidé de mener seulement les combats qu'il pouvait remporter dans son conflit contre l'immense quantité d'informations que Davina et Nërissa leur avaient donnée, Mirtzar se dit que construire une base de compréhension sur les propos des nouveaux arrivants était probablement sa meilleure chance de sortir de cette réunion en ayant l'impression d'avoir compris, au moins, un aspect de leur mission. Sauf qu'il n'avaient rien à leur dire ou, en tout cas, rien à dire au nain d'or.

Ce qui ne voulait pas dire que le Compagnon des Marches d'Argent n'avait pas eu droit à une révélation. Il était prêt à s'insurger contre la violation de ses pensées quand le ton et les mots de Nërissa lui firent reconsidérer son ire. Il n'était pas certain de comprendre tout ce que ce surprenant pouvoir signifiait mais il ne pouvait pas lui en tenir rigueur.


¤ ¤

Mirtzar poussa un long soupir. Leur aventure n'avait pas encore commencée et déjà il se sentait fatigué ... et loin d'être à la hauteur de la tâche qui leur échoyait. Mais ce n'était pas la première fois. Il avait traqué un drow dans les bois de Cormanthor en compagnie de chasseurs et de puissants mages elfes récemment et, bien que sa contribution ait été mince, il avait participé au succès de cette entreprise. Il ne comptait pas obtenir un moins mon bon résultat cette fois-ci. Pas sans avoir fait son possible pour triompher en tout cas.

¤ ¤

Les mots en Espruar prononcés par celui qui avait tant de titres, Mirtzar n'avait pas réussi à tout retenir mais il semblait être un envoyé du Premier de la Seldarine et aussi le chef des douaniers locaux, attirèrent l'attention du nain d'or sur le problème qu'exposait Nërissa. Par réflexe, plus qu'autre chose, il utilisa aussi la langue elfique pour sa réponse.

-

Il se tut quelques secondes le temps de rassembler ses méninges. Le suivant du Protecteur semblait être du genre à prendre offense si son nom était écorné. Mais le Compagnon des Marches était presque certain qu'il l'avait retenu.

-



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écrit le : Jeudi 20 Juillet 2017 à 11h18 par Ahuizotl
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Les précisions apportées quant aux visions de Dame Nërissa impressionnèrent beaucoup Reïlo. Il fut sans doute moins étonné que ses compagnons en entendant ces révélations car il avait eu l'occasion d'en entendre parler à l'Académie mais il était loin de se douter que ces visions étaient si puissantes et si précises. Nërissa était assurément un être exceptionnel et il était intrigant qu'elle n'ait pas utilisé ses pouvoirs afin d'accéder à la richesse et au pouvoir.

¤ Quels idéaux l'animent-elle exactement? Servir le Bien? Ou accumuler le Savoir dans un lieu tel que l'Académie? Mais pourquoi vouloir rester à ce point dans l'ombre? Ses pouvoirs lui auraient-ils attiré des ennemis? ¤

Il restait bien des questions en suspens. Mais pour l'heure, la petite assemblée discutait d'un homme que Nërissa avait vu dans l'une de ses visions. Mirtzar ne semblait pas connaître d'individu répondant à la description proposée par celle qui commanderait leur expédition.

L'adepte d'Oghma, quant à lui, ne connaissait pas grand monde à Valherse : même s'il y avait grandi, il était toujours resté quelque peu en marge de la société, du fait de ses origines. Il se força néanmoins à passer en revue tous ceux qu'il avait rencontrés récemment. Et soudain, une coïncidence trop belle pour être vraie émergea dans son esprit.


¤ Serait-ce... le "garde-du-corps"? La destinée est parfois curieuse...¤

Ne laissant pas le temps à Maître Dirialhn de répondre, il prit à son tour la parole en elfique.




Blanche Flamme conclut :





Sorts de prêtre :
- niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau.
- niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine].

Sorts de mage :
- niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture.
- niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique.


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écrit le : Jeudi 20 Juillet 2017 à 16h18 par Schninkel
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Les remarques du molosse de la compagnie des marches ne trouvèrent comme réponse que le regard glacial de l’Elfe. D’une haute stature, le visage implacable de sérénité, il dévisageait le Nain avec d’impénétrables arrière-pensées. Le regard commun qu’échangèrent les deux subordonnés dans son dos fut le seul élément qui suggéra qu’il y avait eu un quelconque affront. Mais avant que les justifications ne viennent éclaircir les suggestions, le jeune prêtre Oghmite fit une improbable analogie avec des évènements qu’il avait vécus en début de journée.

Dal Gorak Serment-de-Roche
- Dormarek et le Jasp’précieux ?? Par la barbe du Père ! Puahahah ! Et tu dis avoir voyagé avec eux ?!! C’est insensé.



--------------------
...


- Aussi aberrant que d’avoir voyagé de Proskur au Valherse en compagnie de Maître Mirtzar, fit remarquer Davina Shabû. La vie n’est qu’une succession d’évènements aléatoires.

Dal Gorak se mit à s’esclaffer plus lourdement encore suite à cette remarque. Le vieux prêtre avait des aspects bien moins sage qu’à l’accoutumé en compagnie de ses sympathiques associés. Les prestigieuses histoires que l’on comptait à son sujet et les préceptes soutenus qu’il haranguait paraissait bien loin et il était désormais bien plus enfantin. Serment-de-Roches enchaina rapidement la suite des opérations en suggérant d’aller chercher immédiatement le dernier membre de l’expédition. Il décrivit l’échoppe d’un Nain d’Or devenu entrepreneur par la force des choses. Un marchand respectable qui avait eu la courtoisie de l’accueillir, lui, ses hommes et le vaillant Mirtzar. L’honorable Nërissa parut rassurée par l’orientation que prenaient les évènements. La devineresse fit mander un messager par l’intermédiaire du serviteur Halfelin et invita ses acolytes à patienter un instant afin d’attendre le nouveau venu. Elle précisa, en particulier à l’encontre de son apprenti métis, que l’essentiel étant dit, ils pouvaient profiter des dernières heures qui restaient avant le commencement de cette dangereuse expédition.

***


L’escorte parcourait toujours les étonnants dédales urbains afin de ramener le gardien en sa demeure. Ils continuèrent d’échanger afin de trouver une solution à la situation et la jeune Calishite révéla qu’elle envisageait d’enlever la fée. Elle n’aurait pu se résoudre à la libérer car il ne s’agissait pas d’un animal maintenu captif. La virevoltante Lilly paraissait enjouée de parcourir le monde. Tout enjoué que fut l’ambiance du groupe, ils arrivèrent à destination, au milieu des bâtisses enracinés. une architecture encombrée pour une cité forestière, songea le Shaarien. Les balcons taillés dans du blanc-bois parsemaient les façades pittoresques. Plus haut encore, les larges houppes des arbres surplombaient même les toitures et plongeait le quartier dans la pénombre. Mais un nuage passa et un rayon lunaire vint pointer sur les deux étrangers. Le chasseur de Gnoll se fit une nouvelle fois la réflexion que son interlocutrice était somptueuse. Ils s’étaient arrêtés près d’une grande porte rougeâtre surmontée d’un auvent de bois sinueux, une curieuse gemme polie semblait être incrustée au point le plus haut, enlacée parmi les branches. Les yeux noyés dans ceux de la jeune Samira, à se délecter de son charmant accent, Gulmar envisagea de se rapprocher afin de se soulager de cette chaleur qui l’encombrait en la présence de cette délicate personne. Amorçant une subtile approche vers sa conquête, il se délectait déjà de ses lèvres mais fut cueillit par le visage cendré du macaque qui trônait à son épaule. La bête montra sournoisement les crocs, avait un œil mauvais et souleva son majeur d’un air de défi. Possessif, songea le Shaarien.

Ils continuèrent de discuter à la faveur de la nuit quand soudainement la porte qu’il venait d’atteindre s’ouvrit de l’intérieur et vint écourter la conversation. Une connaissance de la Calishite fit son irruption. Ils se saluèrent rapidement et le visage du nouveau venu se décomposa en apercevant Gulmar. A la stupéfaction générale le rôdeur apprit qu’il était recherché. Les évènements qui suivirent se déroulèrent très rapidement. Gulmar fut conduit à travers l’étrange demeure du Magicien Draganoë dont Samira lui avait conté les mérites. Il eut l’impression de rentrer dans un autre monde, les dimensions improbables, l’ameublement et les fresques enchanteresses lui redonnèrent la sensation de l’ivresse. Il rencontra une multitude de personnes intéressantes et perdit celle de la jeune Calishite. Les informations s’enchainèrent trop vite pour son esprit déjà lésé de cette journée mais l’essentiel était là, il avait trouvé un billet pour Damara, la terre qui l’exaltait depuis la disparition de son géniteur. Il accepta avec enthousiasme sans vraiment réaliser dans quel périple il s’embarquait. Le caractère irréel des évènements ne pouvait être accueillit que comme une providence, l’occasion paraissait trop belle. La réunion s’acheva et chacun retourna à ses préparations.

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***


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Il faisait nuit dans le plus ancien des Vaux, mais la cité était illuminée par des torchères dont les flammes oscillaient et se tordaient sous le vent. Ici comme partout, les journées raccourcissaient de façon plus sensible à l’approche du plus fort de l’hiver, qui bientôt serait sur eux. Pourtant, les mille lumières des maisons et des navires donnaient presque l’impression d’être en plein jour. Les festivités animèrent le Valherse une grande partie de la soirée, des marins profitèrent de leur dernière nuit à terre dans une petite taverne tandis qu’une populeuse troupe de nain fêtait ses retrouvailles derrière les murs du Jasp’précieux. Que cela soit dût aux machinations d’une bande d’érudits férus d’archéologie, d’une suite d’évènements aléatoires ou d’une obscure volonté divine. Une communauté venait d’être formée autour d’un seul et unique objectif. Retrouver l’inquiétant Artefact nommé le « Sceau d’Affliction ».


Dix-huitième jour du Crépuscule. (DR1372) Année de la magie sauvage.
Météo et températures : Frais et Sec. (6°C) Vents légers.

Sous le regard bienveillant d’un anonyme fils de Moradin et le regard inquiet d’une jeune demi-elfe aux cheveux auburn, le Sceptre vert leva l’ancre à l’aube, par vent frais et modéré. Le capitaine Saukko et son équipage hissèrent la grande voile carrée et suivirent la marée descendante. Le bateau longea les côtes du Cormanthor une grande partie de la journée. Les chaleureuses terres des Vaux se mirent à s’assombrir en s’éloignant, le Valherse ne devint très rapidement plus qu’une vague brume fondue dans la mer. Le paysage semblait au fur et à mesure moins verdoyant mais plus ensoleillé, le ciel semblait plus bas, d’un bleu profond. De nombreuses forêts, des fermes coquettes et parfois des châteaux de pierre ou des grands manoirs.

Le Sceptre Vert possédait trois grands mâts avec des voiles carrées. Rond et large de coque, il était toutefois aisé à manœuvrer, économe en équipage et robuste. La frégate était grande et l’organisation adaptée. On avait rarement l’occasion d’être nombreux, sauf lors des manœuvres durant lesquelles presque tout le monde se retrouvait. Chacun put admirer les gabiers, progressant le long de mâts vertigineux, travaillants avec hardiesse et complicité, semblants ignorer les lois de la gravité. Certains marins avaient aussi un grand talent pour l’artisanat tel pouvait, le démontrer la fabrication de choucanes, qui servaient à protéger les voiles du frottement des bouts. Ou ces fiers charpentiers organisant des ateliers afin de réparer leur demeure. Un jeune homme se présentant sous le nom de Gendry fut assigné afin de répondre aux questionnements des invités de Nërissa. Le marin expliqua les différentes lois qui régissaient le bâtiment. Les consignes étaient nombreuses. Les aventuriers eurent à disposition une cabine dans laquelle se trouvaient quatre modestes bannettes.


Dix-neuvième jour du Crépuscule. (DR1372) Année de la magie sauvage.
Milieu de journée.
Météo et températures : Frais et Humide. (2°C) Vents forts.

Réveillés par les cris des goélands, un fort vent gonflait les voiles. Le capitaine était positif tandis que l’expédition parcourait la mer aux étoiles. L’accès au pont principal fut interdit toute la matinée, la manipulation d’un tel navire se montra mouvementée et les marins accouraient pour répondre aux besoins techniques au gré des manœuvres. Dans les constants tangages et autres roulis, le second du capitaine prétexta en ironisant que le bâtiment était trop encombré pour éviter cela. Il rassura tant bien que mal les membres de l’expédition en invoquant un temps idéal et un courant relativement calme. Le navire chemina le long d’une grande cité. Ylraphon, également connu sous le nom d'Yvlaphon, était une ville dans le Vaste, allongée sur la rive orientale de l'extrémité nord du bief du dragon.

Le dénommé Aldriss, ayant servi un temps sur ce navire, avait disparu depuis leur arrivée au sein du Sceptre Vert. Sans doute occupé à aider ses camarades ou à leur apprendre la nouvelle de son futur départ. L’honorable Nërissa et sa suite n’avaient pas daignés se montrer depuis qu’ils avaient le bâtiment avait levé l’ancre. Enfermés dans la timonerie en compagnie du capitaine. Il se faisait écho qu’ils débattaient au sujet du passage délicat sur le fleuve de Lis. Un périlleux marécage d’après ce que révélaient les sordides rumeurs. C’est le second en chef qui orchestrait durant ce temps les manœuvres. Matt Thurley avait des cheveux et de très longs cils blonds, des anneaux argentés ornant ses oreilles, des vêtements sobres et un sourire arrogant accroché à la gueule. Une constante nonchalance qui n’entachait pas le charisme dont il abusait pour faire respecter ses consignes. Au sein de l’équipage, dans l’intimité des lieux de vie, Nërissa du Val’Humble était le fond de toutes les conversations, autant sujet de railleries que d’émerveillement. Certains jouaient au dé, d’autres engloutissaient leurs repas avant de relever l’équipe en manœuvre. Nombreux gueux donnaient le titre de princesse à l’honorable sans avoir la notion de noblesse qui aurait permis de l’intituler ainsi. Certains critiquaient les intentions du capitaine, d’autres louaient le prestige de cette escorte.


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écrit le : Vendredi 21 Juillet 2017 à 17h58 par Ana N' Si
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mporté par les vagues d'informations qui avaient déferlé dans la demeure Draganoë, le Frère-Molosse n'avait pas vraiment eu le temps d'être impatient de partir. Il fallait aussi avouer que le délai entre la decsription de leur mission et leur départ n'avait pas été très long.

Ce n'était pas la première fois qu'il embarquait sur un navire mais il était toujours très loin d'avoir le pied marin. Le fait d'avoir sous les pieds un sol en constant mouvement n'était pas très rassurant, pas plus que la connaissance que les quelques planches de bois, si peu épaisses, étaient le seul obstacle à un naufrage.


¤ ¤

Malgré ses pensées un soupçon macabres, le nain d'or était de plutôt bonne humeur. Leur itinéraire traversait seulement le Bief des Dragons et ne nécessitait pas de s'éloigner de la côte suffisamment pour la perdre de vue, ce qui était rassurant même si le Compagnon des Marches d'Argent était certain qu'il n'était pas capable de nager aussi loin, et le paysage était donc plus intéressant qu'une étendue sans fin d'eau.

Ce petit plaisir leur avait été refusé le matin même pour cause de troubles météorologiques et le natif du Royaume Profond avait trouvé le temps long dans ce qui leur servait de cabine mais il ne se comptait pas malheureux. Ses compagnons d'aventures étaient intéressants et il était important qu'ils fassent plus ample connaissance à un moment s'ils voulaient pouvoir compter les uns sur les autres à l'avenir. Parmi les choses qui l'intéressaient le plus étaient les informations que Gulmar pouvait fournir sur le Shar. Mirtzar aimait beaucoup sa terre d'adoption mais sa terre natale restait loin au Sud.



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écrit le : Samedi 22 Juillet 2017 à 22h22 par Schninkel
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Reïlo Blanche Flamme
A l’horizon, l’orient se barbouillait de rose et d’or, et là-haut, une demi-lune vous lorgnait derrière la fuite éperdue de nombreux nuages bas. Le vent était froid, et l’on percevait le ruissellement de l’eau sous le clapotis constant des vagues. Le temps fleurait la pluie mais aucune goutte ne vint entacher le paysage.

Dès que cela fut possible, le prêtre d’Oghma gagna les ponts et les mâts afin d’étancher sa soif constante de connaissances. La grande Inspiratrice qui l’avait recruté ne s’était pas montrée depuis que le navire avait pris le large. A peine avait-il aperçu les furtives silhouettes de l’honorable et sa suite lors de l’embarquement et puis plus rien. Il était livré à lui-même et s’était discrètement installé près du bastingage entre deux tonnelets, ne voulant pas gêner les matelots en pleine tache, il observait silencieusement cet étrange environnement et tentait dans décrypter les secrets d’un œil flâneur.
Précipité pour quelques jours dans les tumultes de vie marine, Reïlo apprécia le cosmopolitisme qui se dégageait de l’équipage. Il était étonnant de voir autant de monde réunit en si peu d’espace. Les membres du Sceptre Vert paraissaient venir des quatre coins de Féerune pour servir les mêmes aspirations. Lestes et sombres, un teint olivâtre, les salés aux longues chevelures noires venaient des côtes méridionales. Plus sombres encore, les sablonneux avaient le visage bruni par la rudesse du soleil. Ils ceignaient leurs épaules de longues écharpes de couleurs vives pour se préserver des insolations. Plus grands et plus forts, les descendants des premiers hommes étaient blonds ou châtains, et, au lieu d’un teint hâler gorgé de soleil, avaient le visage couvert de taches de rousseur. Ce qui frappait ensuite, c’est qu’il n’y avait que cette diversité ethnique pour confondre chaque individus, chaque homme était sinon réduit à porter d’humbles frusques, si bien, que tout le monde semblait au même niveau de hiérarchie. Ce sentiment était renforcé par les drôles de titres que les marins se donnaient, des noms de baptêmes très peu reluisants : Reinette, Bouillie, Lamproie, Rognon,… Oubliant leurs anciennes vies en joignant les desseins du Sceptre Vert, ces nouveaux surnoms scellaient leurs souvenirs et affirmaient leur appartenance à cette famille. Le jeune métis du Valherse n’avait ressenti aucune hostilité, aucun reproche qu’en à ses traits, peut-être cette mentalité tolérante empêchait les aprioris, peut-être étaient-ils tout simplement trop occupés à maintenir le navire à flot. Les marins passaient à côté de lui sans lui prêter la moindre attention.

Alors qu’un quartier-maitre parcourait en tous sens le pont d’un pas chaloupé, vociférant des ordres et provoquant une agitation fiévreuse. Tout en haut des vergues, la vigie appelait à la manœuvre. Reïlo aperçut un fin voilier dépasser le Sceptre Vert en suivant son sillage pour retourner probablement en direction des Vaux. Quand une voix fluette vint le sortir de ses rêveries.


- S..SS..Ser ?
Un marin, ou plutôt un bambin, tant son visage encrassé avait des traits de jouvenceau, interpella le prêtre accoudé au bastingage. Il tenait dans ses petites mains un pâle morceau de cuir et un bout de charbon. Le jeune homme était hésitant, visiblement très intimidé.
- Ser, j’ai ouïe dire que vous seriez… que vous connaissiez l’art de calligraphie. J’…J’ai…toujours voulu pouvoir lire mon nom.
Il tendit les instruments archaïques qu’il avait réussi à se procurer. Son regard avait du mal à soutenir celui de Reïlo, sa voix était légèrement tremblotante.
- Je…je suis Stef Trautmahn. Mais les autres, ils m’appellent Bottelette…

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Gulmar
Le rôdeur venu du Shaar avait rapidement fureté sur les ponts, agrippé au bastingage plus d’une heure, luttant contre la nausée. Son foi était sensiblement encore un peu lâche aux écarts souls de la veille. Le pont était régulièrement humidifié par beau temps afin qu’il ne craquèle et blesse les pieds nus des marins. Gulmar entendait les pas résonner sur le plancher, le bruit du vent dans les voiles, le fracas de la houle se brisant sur la coque et les cris de mouettes. Les constants malaises et le fait de ne pas avoir vu ses recruteurs depuis la veille le rendirent un peu embarrassé. Les évènements l’avait précipité si rapidement dans la situation présente.
C’est alors que le bienveillant Gendry vint à son secours, une tasse de gré dans une main, une serviette dans l’autre.


- Racine de gingembre et citron. Cela fera disparaitre les nausées, les vertiges et la somnolence. Vous devriez porter sereinement votre regard sur l’horizon et ne pas vous focaliser sur le tangage.

Les conseils et la boisson furent appuyés d’un chaleureux sourire et eurent rapidement l’effet escomptés. Les deux hommes échangèrent quelques mots sur la vie en mer.

- La cloche du souper sonnera bientôt. Voudriez-vous accompagner la table des officiers avec vos camarades? Il me semble que l’équipage aimerait aussi partager un morceau arrosé d'hydromel. Ce serait pour eux un grand honneur. Le choix est à vous, je vous laisse consulter vos coéquipiers.

Gulmar acquiesça à la requête. Le marin retourna à ses occupations et le rôdeur se décida à prévenir les autres après un dernier coup d’œil à l'horizon.

***


Mirtzar Boucledacier
Le ciel commençait à s’obscurcir à travers le hublot de la cabine. A voir la hauteur grandissante des vagues, le vent avait forcit. L’imposant bâtiment se faisait balloter comme un fétu de paille, songea le Nain d’or reclus dans sa cabine. Rien n’aurait pu le rassurer sur la fiabilité de l’esquif une fois livré au caprice des éléments. Lui revint en mémoire les dernières paroles dont la lanterne de Luruar l’avait gratifié. A travers ses airs joyeux et les psaumes affectueux, le doyen semblait inlassablement poursuivre sa propre intuition.

- N’oublies pas, les intérêts de la compagnie sont liés au retour de cet artefact, annonça-t-il en soupirant. La violence des Wyvernes, les déchainements de Magie sauvage et les sempiternelles querelles des Nations.
- Nêrissa nous a prévenue de certains des futurs ravages que nous encourons. Le pire semble être à venir. Nous devons saisir l’opportunité de nous prévenir de ces catastrophes. Je compte sur toi baroudeur Boucledacier. Que Berronar Purargent te guide. Mais si tu perds espoir, saches que dans les montagnes de galènes, à l’extrémité hyperborée, se trouve une nouvelle colonie de nains d'or, le Palais du marteau enflammé. Préviens les, invoque mon nom s’il le faut et tu auras du soutien.



D’un air profond, il déclara une prière au guerrier Nain en prétextant que de savoir un compagnon si loin de son foyer à l’approche de Marr Hid, le solstice d’hiver, le temps de l'attente, des banquets en famille et des longues sagas racontées autour du brasero familial ou clanique, méritait bien une bénédiction. Ils se serrèrent ensuite les poignets à la manière des guerriers et ce fut ainsi qu’ils se séparèrent sur un ton solennel et pontifiant.
Un grincement métallique fit sortir Mirtzar de ses souvenances. La porte de la cabine s’ouvrit et l’homme venu du Shaar en émergea. Les deux sudistes n’avaient pas pris le temps d’approfondir la rencontre, peut-être par pudeur caractérielle ou sans doute les évènements avaient-ils été un peu accélérés. Le molosse avait l’esprit de meute et avait déjà songé à tenter de souder des liens avec ceux qui étaient devenus ses alliés. L’occasion se présentait enfin.


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écrit le : Mardi 25 Juillet 2017 à 10h35 par Ahuizotl
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Tout en observant les marins qui s'affairaient sur le pont du navire, Blanche Flamme se remémora les événements qui s'était rapidement enchaînés depuis qu'il avait quitté Nërissa et ses compagnons.

Il avait dans un premier temps gagné le temple d'Oghma pour y retrouver ses mentors, Roldan et Beltir. Sans leur parler du but exact de l'expédition à laquelle il allait prendre part, il leur expliqua qu'il se rendait en Damarie aux côtés de Dame Nërissa du Valhumble, ce qui sembla impressionner ses interlocuteurs. Après avoir discuté quelques temps ensemble de cette région nordique, Bentir s'était rendu dans ses quartiers pour revenir armé d'une lance finement ouvragée qu'il avait offerte à son ancien disciple. Le demi-drow répugnait à combattre mais il était conscient que cela serait peut-être nécessaire et qu'une lance avait l'avantage de pouvoir tenir un ennemi à distance, le temps qu'un compagnon vienne le secourir. Extrêmement reconnaissant, il avait pris congé de ses anciens mentors et s'était rendu chez sa mère. La soirée passée à ses côtés avait quelque chose d'étrange, Reïlo était excité à l'idée de partir à l'aventure mais aussi quelque peu nostalgique de quitter son foyer, peut-être sans espoir de retour... Le lendemain, avant de se rendre sur le port, il avait embrassé sa mère et lui avait remis la moitié de ses économies afin qu'elle put vivre décemment pendant temps.


L'embarquement s'était déroulé sans encombres, même s'il avait été confiné en cabine pendant un bon moment. Il partageait celle de Mirtzar et du "garde-du-corps" qui portait le nom de Gulmar. C'était une bonne chose, il serait sans doute de meilleure compagnie que les elfes, souvent suspicieux à l'égard de toute personne de sang drow. Ses compagnons de chambrée n'étant guère bavards, le jeune Oghmite s'était livré à ses lectures concernant la magie profane.

Après quelque temps, il avait enfin eu l'occasion de se rendre sur le pont pour y observer l'étonnant spectacle des marins occupés à manœuvrer le navire... C'était alors qu'un jeune garçon était venu l'aborder avec une étrange requête, lui apprendre à lire son nom. Reïlo sourit, amusé et quelque peu ému.


¤ Toutes les personnes intelligentes sont en quête de savoir... même dans les endroits les plus incongrus... ¤

Reïlo était bien décidé à accéder à sa demande, suivant en cela aussi bien les valeurs défendues par son dieu que ses propres idéaux.

- Je t'apprendrai avec plaisir à lire ton nom, Stef, et plus encore si tu le souhaites. Si tu es doué et que le capitaine te laisse du temps libre, tu pourrais même avoir l'occasion d'apprendre à écrire...

Il marqua une courte pause avant d'ajouter :

- Je m'appelle Blanche Flamme, inutile de me donner du "ser".



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- niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau.
- niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine].

Sorts de mage :
- niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture.
- niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique.


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écrit le : Jeudi 27 Juillet 2017 à 17h49 par Ana N' Si
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ssis dans un coin, Mirtzar méditait sur diverses chose et réminiscait à propos de ses derniers échanges avec la Lanterne de Luruar. Le temps qu'ils avaient passé ensemble avait été très court, bien trop pour qu'ils puissent tisser des liens réellement profond, mais, si loin de tout ce qui était leurs vies usuelles, ils avaient trouvé l'un dans l'autre un havre de normalité. Et il était plaisant de pouvoir, ne fut-ce que pour un instant, se sentir chez soi.

Mais Mirtzar savait que son avenir l'attendait avec impatience et que regarder dans son dos était le meilleur moyen de manquer de voir le trou se trouvant devant lui. Le nain d'or n'avait pas besoin de se répéter les paroles de Dal-Gorak pour savoir que sa mission était trop importante pour que la nostalgie puisse être autorisée à lui nuire. Sans compter qu'il avait maintenant des compagnons dont les vies étaient sous sa garde. Il ne pouvait pas leur faire prendre de risque en n'étant pas entièrement à la tâche qui lui était confiée.

¤ ¤

Il poussa un long soupir, tout en souriant. Pour la centième fois, au moins, il sortir le bout de chiffon du fond de son sac et recommença à frotter son bouclier. Son matériel n'avait pas vraiment besoin d'être lustré plus mais c'était un effort qui l'occupait et qui lui faisait oublier le temps.

Il était en train de ranger le chiffon à nouveau quand Gulmar entra. Mirtzar n'avait pas vraiment eu le temps de lui parler, ou plutôt, il n'en avait pas eu l'occasion. Il était sans doute temps de remédier à cela.


- é é



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écrit le : Jeudi 17 Août 2017 à 11h18 par Khelrod
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Gulmar avait mal à la tête... Cela n'était plus dû à la seule action de l'alcool sur son organisme, mais plus aux nombreuses pensées qui se bousculaient dans sa tête alors qu'il était accoudé au bastingage. Certes, les élancements de son foie n'étaient pas non plus étrangers à ce phénomène, lié au balancement du navire sur les flots, même calmes... Le Rôdeur du sud n'avait clairement pas l'habitude de ce mode de déplacement : c'était une première pour lui.

A ce stade de la journée, il ne pouvait pas s'empêcher de penser à d'autres premières qu'il venait de vivre un peu plus tôt, ainsi qu'à d'autres qu'il aurait aimé vivre. En effet, après qu'il ait arpenté les ruelles de la ville en compagnie de la ravissante Samira, il avait espéré pouvoir se détendre auprès d'elle, imaginant se réveiller au petit matin la tête de la calishite posée sur son torse... Mais il ne devait pas en être ainsi ! En effet, alors qu'il allait l'embrasser, il fut accueilli par un singe possessif et invasif qui manqua de peu de lui voler un baiser. Bien que sympathique, l'animal venait tout de même de lui ravir une possibilité très intéressante de se rapprocher de la jeune femme. Et alors qu'il était en train de chercher comment il pourrait obtenir ses faveurs, les choses s'enchainèrent à une vitesse stupéfiante...

Il fut dirigé dans une demeure aux effets très étranges et perdit la trace de sa "proie". Dépité, il apprit - l'ordre importait peu étant donné l'état dans lequel il se trouvait - qu'il était attendu pour participer à une mission, il apprit ce qu'était cette mission, qui seraient ses compagnons et lieu : Damara. Une terre dans laquelle il s'était promis d'aller un jour, avec l'illusion d'éventuellement retrouver des traces de son père, même s'il avait fait une croix sur le fait de faire un jour sa connaissance... Il avait alors accepté de se joindre à l'expédition.

Cela faisait maintenant plusieurs heures qu'ils naviguaient, et là, agrippé au navire avec l'espoir fou de parvenir à ne pas rendre son dernier repas, il se demandait pourquoi il était là. Il fut interrompu dans le cours de ses pensées par Gendry, son sauveur du moment, qui lui proposa une boisson aux effets salutaires pour l'organisme du Rôdeur. Appréciant l'attention et les conseils du membre d'équipage, Gulmar échangea quelques mots avec lui, termina par accepter l'invitation au souper.


- Souper avec l'équipage, sans hésitation. Par contre, je passerai mon tour pour l'hydromel, j'ai eu mon compte...

Il sourit rapidement et regarda quelques secondes l'homme s'en retourner à ses tâches, après quoi il se dirigea vers sa cabine avec l'espoir de trouver ceux qui étaient devenus ses compagnons, ou au moins deux d'entre eux : le nain et le demi-drow, étant donné que le halfelin avait disparu... A peine arrivé, il fut accueilli par Mirtzar. Ils n'avaient pas encore eu l'occasion de faire connaissance, mais s'il était bien des représentant d'un peuple avec lequel le rôdeur avait l'habitude de cohabiter, c'était bien les nains d'or. Il répondit alors à la question posée par son compagnon de façon franche et la plus concise possible.

ô ê é è

De nouveau, il se surprenait à parler plus qu'à son habitude. C'était certainement lié au fait que Mirtzar était un nain. Il trouvait en leur compagnie à la fois quelque chose de rassurant mais également de paternel. Un sentiment certainement dû au temps passé avec son mentor. Il continua donc, au lieu de couper court à la conversation, comme il aurait pu le faire dans d'autres circonstances.



Au ton employé, il était clair qu'il avait élevé son mentor au rang de "représentant ultime de la race naine" et que par conséquent, le fait que Mirtzar se trouve si loin de la Grande Faille lui semblait étrange. Toutefois, avant de laisser le nain répondre, il ajouta quelques mots au sujet du souper.

é à éé

Avait-il omis de parler de la table des officiers ou avait-il tout simplement choisi de ne pas en parler ? Lui seul le savait.



Un bon gnoll est un gnoll mort.
 
 
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écrit le : Samedi 19 Août 2017 à 21h32 par Schninkel
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Mystique de la canopée
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Dix-neuvième jour du Crépuscule. (DR1372) Année de la magie sauvage.
Milieu de journée.
Météo et températures : Frais et Humide. (2°C) Vents forts.


Reïlo Blanche Flamme
Des éclats de voix au sommet d’une large mâture se firent entendre et au pied du poteau, un officier répondit en criant dans le jargon des navigateurs. Le sceptre vert continuait de voyager toujours à portée vue des collines et des premières contours d’Ylraphon. Sur le pont, les hommes s’évertuaient à inonder régulièrement les planches pour des raisons inconnues.

De fortes rafales de vents gonflaient toujours les voiles et continuaient à malmener la longue chevelure argentée du métis.

Le jeune garçon resta un moment silencieux et souriant face au prêtre Oghmite. Visiblement satisfait de la réponse qui lui fut fournie.
Il leva à nouveau le morceau de cuir et le morceau de charbon d’un air néanmoins insistant.

- Les aléas des mers, les manœuvres irrégulières, je ne peux promettre d’être un élève assidu. Permettez de m’offrir ma première leçon ? Seulement mon nom…

Il prit une profonde inspiration et tenta visiblement de chasser quelques appréhensions.

- J’en ai deux, des noms, et je ne peux en reconnaitre aucun, confia-t-il à faible voix en détournant son regard du métis elfe. Je pourrais vous faire visiter le bâtiment en échange, proposa-t-il en retrouvant aussitôt sa gaieté enfantine. La vue devient déjà plus intéressante depuis la première vergue.

Soudainement, un marin sauta sur le plancher non loin d’eux et fit sursauter le jeune matelot durant ses explications. Hilare de son effet de surprise, l’homme, un grand brun, large d’épaules et fin de hanche, se mit à parler à l’attention de son petit équipier. Une voix grondante mais sous ses sourcils broussailleux, ses yeux trahissaient déjà la plaisanterie.

- Marmot, t’as pas finis d’ennuyer monsieur? Des leçons tu peux en recevoir ici.
Va t’y pas faire passer l’équipage pour des illettrés.
On est déjà pas au niveau pour répondre au prestige de servir une princesse ah ah

Avant que Reïlo ne puisse répondre de son hypothétique ennui et de son jugement au sujet de l’intellect global du personnel naviguant. Le jeune garçon se justifia auprès de son ainé.

- J’ai essayé de suivre les leçons du doc, mais il n’a aucune méthode, répondit l’enfant en se renfrognant. Sa voix fluette devint plus dure comme pour compenser sa taille et son statut. Le doc me fait juste recopier des lettres en me traitant de moins que rien. Moi j’veux pas gratter du papier mais pouvoir le lire !

- Faut dire que t’es une forte tête Bottelette, plaisanta l’homme en roulant des yeux. Faut être patient.

Il tenta d’ébouriffer la chevelure de l’enfant mais celui-ci s’esquiva habilement.

- T’es pas plutôt censé éplucher des légumes à cette heure-ci d’ailleurs ? Reprit aussitôt le matelot.

- Si fait, je profite de mon temps libre pour m’instruire désormais ! Ses yeux jetaient des éclairs. A moins qu’il faille me maintenir à niveau des illettrés !
L’enfant croisa les bras et détourna ensuite le visage pour snober le marin qui le raillait.

- Tête de fer je disais. Oh fait, s’exclama le marin en se tournant vers le prêtre. En parlant boustifaille, l’équipage aimerait profiter de votre présence durant le souper. Si l’idée d’accompagner ses rustres ne vous déplait, joignez-vous à nous. C’est qu’ils aiment savoir qui ils hébergent.

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Gulmar & Mirtzar Boucledacier
La ligne de l’horizon qui délimitait la mer et la côte du Vaste vacillait continuellement de haut en bas. S’élevant puis s’abaissant pour disparaitre de l’encadrement du hublot.
Les lattes de bois se mirent à grincer au dessus de leurs têtes.
Sans doute, le passage de quelques marins.

Les vagues nausées du rôdeur continuèrent de se dissiper progressivement.

Le bouclier du Nain, désormais étincelant, lui permit de contempler plus nettement sa trogne et sa flamboyante pilosité.

Les deux rouquins des terres australes continuèrent de bavasser dans le langage familier.


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écrit le : Mercredi 23 Août 2017 à 20h49 par Ahuizotl
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Reïlo avait souri et hoché la tête en signe d'approbation : il enseignerait au jeune mousse à lire son nom, et s'il se montrait doué à lire tout court, en échange de quoi celui-ci lui ferait part de toutes ses découvertes à propos du navire. L'adepte d'Oghma renonça par contre à lui enseigner l'écriture : ce serait là agir contre la volonté du garçonnet et le rebuter dans sa soif de connaissances.

C'était alors qu'un marin était arrivé et avait interrompu leur discussion en obligeant Stef à vaquer à ses tâches. Les remarques du nouveau venu déplurent profondément au demi-drow, tant il semblait vouloir décourager le jeune garçon dans ses efforts. Il n'eut néanmoins pas le temps d'intervenir avant que le marin ne lui propose de se joindre à eux pour le repas.

L'idée de manger en compagnie de marins incultes et grossiers ne plaisait guère à Reïlo qui aurait préféré manger rapidement avant de reprendre ses lectures. Néanmoins, il se dit que refuser aurait été malpoli et pourrait susciter un certain mécontentement : en tant que descendant de drow, il suscitait toujours de la suspicion chez les humains... Il était sans doute plus sage de faire profil bas, surtout lorsque l'on était coincé sur un navire pour une longue durée.

Le demi-drow répondit d'une voix totalement neutre :


- Je me joindrai bien volontiers à vous pour partager votre souper.

¤ Je suppose que cela ne me tuera pas de manger en leur compagnie... Et qui sait, peut-être apprendrai-je quelque chose d'intéressant sur le monde maritime ou sur quelque chose que les marins ont aperçu au cours de leur voyage? ¤



Sorts de prêtre :
- niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau.
- niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine].

Sorts de mage :
- niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture.
- niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique.


Présentation

Autres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis
Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri
 
 
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