Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Introduction: De l'écume aux cimes blanches, [Gon, Gulmar, Reïlo & Mirtzar]
écrit le : Vendredi 07 Juillet 2017 à 16h20 par Ana N' Si
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es informations commençaient à s'ammonceler et Mirtzar avait maintenant une meilleur compréhension de ce qu'on attendait de lui et de quel était leurs objectifs. Cela le rassurait.

Il n'avait pas réussi à rassembler tous les détails et il y avait beaucoup de choses qui venaient d'être dites qu'il supposait qu'il devait retenir, de nombreux noms de principautés et autres désignations géographico-politique par exemple, mais son attention s'était fixée sur quelques détails insignifiants et de nombreuses données plus importantes lui avaient échappées.


¤ ¤

Le Frère-Molosse revint à la discussion pour apprendre que celui qu'il cherchaient s'était lancé dans une croisade sainte, ce qui semblait tout à son honneur, mais que ses bonnes intentions ne l'avaient pas empêché de causer quelques dégâts sur son chemin. Comme le disait si bien le dogme de Gorm Gulthym, " ".

¤ ¤

Après cette nouvelle digression mentale, Mirtzar apprit, à son grand désarroi, que Nërissa le pensait particulièrement connaisseur en matière de montagnes, ce qui était une légère éxagération, et de météorologie, ce qui était complètement inexact. Il faillit l'interrompre pour préciser que ce n'était pas la meilleure description de ses compétences quand la Lanterne de Luruar intervint pour dire qu'il était aussi présent pour ses capacités en matière de métallurgie, un domaine qui lui semblait bien plus proche de ses véritables qualifications. Pendant que Blanche-Flamme posait quelques questions, que le nain trouva par ailleurs pertinentes, un sourire de remerciement fut présenté par Mirtzar à son congénère. Il prit aussi la parole pour répondre à la question tacite de sa participation.

-Ce serait jeter le déshonneur sur ma famille sur de nombreuses générations que de refuser de vous aider quand j'en ai la possibilité. J'ai une question, toutefois, je ne suis pas un expert en géographie, en politique ... ou en la grande majorité des autres domaines de connaissances, je suppose, mais pourquoi la Damarie. On ne peut pas dire que les endroits où mener une guerre sainte manquent aux alentours du Calimshan, si? Ou même au sein des frontières du Calimshan? Pourquoi a-t-il décidé de traverser tout Faerun?



Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.
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écrit le : Vendredi 07 Juillet 2017 à 21h10 par Khelrod
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A chaque fois que la créature féerique prononçait des mots dans cette langue dont Gulmar ignorait tout, ce dernier semblait recouvrer ses forces. Il observait la créature, tout en se remettant de la cuite magistrale qu'il venait de prendre. Malgré le fait qu'il allait bien mieux à présent, accroupi au bord de l'eau il avait tout de même du mal à retenir tous les relents qui tentaient de lui faire recracher le contenu de son estomac. Tentant de se maîtriser, il avança encore un peu vers la créature, afin de s'adresser à elle.

- Je ne sais pas qui tu es, et je ne te comprends pas. Mais je te remercie.

Avait-il compris que l'amélioration de son état était dû à la magie de la fée, ou ne faisait-il que le supposer ? Toujours est-il qu'à force de contemplation il finit par se souvenir de ce que lui avait expliqué son mentor au sujet de certains types de fées, dont cette créature, bien que différente de ce à quoi il pensait, devait s'apparenter d'une manière ou d'une autre.

Alors qu'il continuait de suivre la créature, tout en bénéficiant de ses "soins", il fut tiré de sa contemplation par les piaillements de jeunes garçons qui lui semblaient être les fils de riches paysans. Dans son état, il eut tout juste la présence d'esprit de se demander ce qu'ils faisaient là à une heure comme celle-ci, mais passa rapidement ce fait suite aux propos de l'un des trois nouveaux arrivants. Il tenta de couper court rapidement à leur tentative de capture.


- Je te le déconseille petit. Cette créature est libre. Comme toi. Et elle doit pouvoir le rester. Comme toi.

Il se redressa alors, comme pour leur montrer qu'il était bien là, tanguant légèrement au moment de se relever. Avec un revers de la main il ajouta quelques mots.

- Allez, fichez le camp les enfants. Si vous restez, vous la laissez tranquille et vous la respectez.

Il fit alors le mouvement nécessaire pour se retrouver entre les gamins et la fée, afin d’empêcher que celui avec le filet puisse ne serait-ce que tenter de la capturer.




Un bon gnoll est un gnoll mort.
 
 
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écrit le : Vendredi 07 Juillet 2017 à 23h55 par Schninkel
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Reïlo Blanche Flamme, Aldriss Santriches & Mirtzar Boucledacier
Davina Shabû
- L’utilisation qu’il A faite de l’Artefact, reprit la Calishite aux propos du métis Drow. Si Damara semble aujourd'hui l'attirer, rien ne dit que cela a toujours été le cas. Les convictions de Tarek sont à peine discernables, les raisons de ses actes le sont encore plus. Les rares témoins qui le côtoyèrent sur le chantier des vestiges ou au sein des chapelles environnantes, disent unanimement qu’il ressassait continuellement des psaumes au caractère allocentriste sans jamais aborder de sujet personnel. Il vivait en ermite si bien que personne ne remarqua sa disparition.

Davina laissa ensuite le soin au molosse de formuler ses questions tandis que le serviteur Halfling revint, avec la discrétion qui le caractérisait, et tout en proposant courtoisement à ses hôtes des boissons présentées sur un plateau, la Calishite reprit le cheminement de ses réponses.

- A vrai dire, les premiers échos de ses performances nous revinrent dès son passage aux frontières. Quand ma famille apprit qu’un « guerrier mystique » venait d’éradiquer une cabale hérétique à la gloire d’un dieu sombre, l’association était évidente mais personne ne prit le soin de réagir. Il a ensuite disparu vers des contrées qui ne furent révélées que bien plus tard.

Elle laissa quelques secondes se perdre d’un air songeur.

- Je me sens obligée de préciser que je n’avais qu’une dizaine d’années au moment des faits…

Un nouveau temps mort acheva sa soudaine culpabilité.

- C’est suite à une découverte majeure sur le site d’archéologie que j’ai constatée l’absence de l’élément supposé être devenu le « Sceau d’Affliction » et seulement à ce moment, nos inquiétudes et nos soupçons se sont portés sur mon oncle puis des extérieurs tentèrent de se renseigner sur le passé de ma famille alors nous avons veillés à mener notre propre enquête dans l’ombre.

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...


Une nouvelle irruption vint perturber la tranquille assemblée. Elle traversa la salle, chemina sur le sol herbeux et vint rejoindre les hôtes. D’une démarche rapide, l’allure impérative, vêtue d’un long manteau verdâtre et d’une chevelure auburn coiffée sévèrement en arrière, certains reconnurent aussitôt Arlæhn. La demi-elfe dépassa le soigneux petit-être qui achevait son service, salua vaguement les convives et se planta à côté du Capitaine Saukko. L’échange verbale fut rapide et peu chaleureux. Elle évoqua l’insubordination de l’équipage du Sceptre Vert, Nërissa resta de marbre et l’officier de marine, bien trop heureux de ce prétexte, se leva aussitôt de sa chaise. Il prit congé auprès de l’honorable Elfe, fit une révérence caricaturale en l’encontre de Davina mais néanmoins sincère, salua sobrement les quatre autres et ils s’éloignèrent vers la sortie laissant une unique chaise vide autour du bureau. S’en suivit une conversation qui se transforma rapidement en chamaillerie avant de s’achever quand la porte se referma sur leurs pas. C’est la lanterne de Luruar qui brisa le silence qui suivit.

Dal Gorak Serment-de-Roche
- Bien, bien. Revenons-en à nos affaires voulez-vous, lança le Nain d’un ton chaleureux.
Ce Tarek Al Shabû, avec le respect dût à votre famille, est un dévot qui agit sous l’ordonnance de voies exaltées. Pouvons-nous établir un lien entre la destruction de cette cabale et ses inspirations ?

Serment-de-Roche leva le nez vers le plafond d’un air distrait.

- Dame Davina, que disiez-vous aussi au sujet de ces «extérieurs » ayant tentés de se renseigner sur votre famille ? Aussi j’aimerais en apprendre plus sur les évènements qui se sont perpétrés en Sembie comme le suggérait mon camarade.

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...


D’un hochement de tête il accorda la parole à la femme. Cette dernière acheva de prendre une gorgée de thé, reposa soigneusement la tasse au creux de sa soucoupe, accorda un sourire au prêtre Nain et parut plus amusée qu’importunée par cet interrogatoire. Elle reprit la parole d’un ton courtois.

- Nous n’avons aucune idée quant à la nature des parties qui se sont intéressés au cas de mon oncle. Zhentarim, Thay, nous avons envisagés le pire. Cela pourrait venir de n’importe où, les fracas qu’il a laissé derrière lui sont généralement favorables aux commérages. Nous avons préférés préserver nos intérêts et ne pas risquer de nous compromettre en vaines recherches. Nous avons recensés d’autres événements plus ou moins similaires à ceux qui se sont déroulés en Sembie. Pour ce qui est de la nature même de ses inspirations…

Elle se débarrassa de sa boisson en la posant délicatement sur l’un des rares espaces vide sur le bureau. Elle tentait visiblement d’être la plus précise et plus éloquente possible, l’on pouvait aisément penser qu’elle aurait été plus à l’aise dans sa langue natale, ce qui n’enlevait rien à la justesse de son élocution. Nërissa profita de l’opportunité pour prendre la parole de sa belle voix fluette à l’attention des trois aventuriers.

- Nos agents, si je puis les appeler ainsi, sont avant tout des amis et des compagnons avec qui nous partageons une passion. Nous n’avons pas la prétention de recourir à un service d’espionnage performant et de rigueur militaire, précisa-t-elle à l'encontre des trois aventuriers et sans attendre de réponse particulière, relança l’érudite Calishite. Vous devriez d’abord parler de la Sembie puis expliquer votre théorie sur les inspirations du Sénéchal.

Davina acquiesça aux dires de l’Elfe puis se remit à parler tout en décrivant de nombreux gestes comme pour accentuer ses propos. La tasse gênait sa gestuelle visiblement. Le tintement de ses bracelets se remit à résonner.

Davina Shabû
- Vous avez raison Honorable.
Il y avait un mausolée en amont de la colline où siège la cité d’Yhaunne. Il y a sept ans, une gigantesque « explosion » vint troubler les terres agricoles au Nord de la Sembie, selon les quelques témoins, essentiellement des artisans de la terre, les lieux étaient infestés par un culte aux desseins aussi sordides que la cabale que j’ai cité plus tôt. L’utilisation du « Sceaux d’Affliction » s’est avérée évidente. La moitié de la structure avait disparue, comme aspirée ou désintégré par magie, des dégâts similaires à ceux retrouvés à la frontière du Calmishan.
La description physique correspond aussi à Tarek Al Shabû.
Un homme sinistre à la peau mate, de forte stature, à l’armure exotique bardée de sceaux de piété. Une longue épée argentée et un pavois gravé en hommage au dieu qui pleure, incrusté d’une étrange pierre luisante. Sans doute le fameux « Sceaux d’Affliction ». Je pourrais aussi citer ces adeptes de Chauntéa en Cormyr qui affirmèrent avoir croisés sa route ou la milice de Saelmur près du Lac de Vapeur qui tentèrent de raisonner un forcené fanatique mais le plus important et que nos dernières informations nous apprennent qu’il aurait rejoint Damara par Impultur il y a plus de cinq ans.
Les confessions d’un homme de port d’Yhaunne nous attestent des profondes convictions qui poussent mon oncle à rejoindre les contrées gelées de Damara. Je me suis moi-même entretenue avec le témoin, voyant la piste s’estomper, j’ai décidé de confier ma détresse à l’honorable Nërissa.

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...


La Calishite reprit une profonde respiration suite à sa tirade. L'élégant Harmic s'empressa de lui servir une nouvelle tasse. La présidente de la confrérie d’historiens se mit à sourire à son amie. Avant que l’Elfe n’ait le temps de reprendre la parole, plongée dans un instant d’échange oculaire, le vieux prêtre Nain s’accapara à nouveau la conversation. Ses proches pouvaient aisément retrouver dans ses différentes prises de parole, l’habile diplomate qu’il était, tentant obstinément de développer le sujet de cette rencontre.

- Donc ce témoin aurait entendu les confidences de votre oncle ? La Calishite répondit par l’affirmatif d’un hochement de tête. Cet homme n’est pas si inadapté socialement…fit remarquer le Nain.

- L’homme d’Yhaunne affirmait qu’il se rendait à Damara pour pourfendre un démon…

- Si les voix le guident vers des zones de conflits et que le guerrier est efficace dans son œuvre.
« Le Sceaux d’Affliction » est peut-être entre les bonnes mains. Suggéra bravement le hérault de Luruar. Car le plus étonnant reste sans doute le fait que toutes ses actions ont, selon vos dires, toujours assurées l’opposition à des organisations pour le moins criminels.

- Non, coupa net l’honorable Elfe. Le plus étonnant est le fait qu’un homme ayant passé une partie de sa jeunesse dans les arènes de Portcalim, une autre dans une armée régulière et largement dépassé les quatre-vingt années, puisse encore se permettre de traverser Faerun à pieds.

- « Le Sceaux d’Affliction » a peut-être une influence sur son métabolisme, supposa Davina Shabû. C’est la seule explication qui me vient en tête, bien que je n’en déduise aucune logique précise.

- Nërissa, avez-vous vu l’adepte d’Ilmater sur les terres Damariennes? Questionna aussitôt Dal Gorak.

- Non. Seulement l’Artefact. Rien de précis. Rien de rassurant, répondit l’Elfe.

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Gulmar

- T’es-qui toi d’abord ?
- Pouah ! tu pus l’eau-de-vie et la poiscaille !
Les enfants des Vaux ne contestèrent pas l’autorité du rôdeur roux bien longtemps quand celui-ci fronça les sourcils, haussa la voix et effectua un pas de côté pour s’interposer. Gulmar resta un instant toujours hébété à regarder les marmots s’enfuirent, tanguant légèrement au rythme des rafales de vent. Derrière lui, il perçut une nouvelle voix qui s’était furtivement mêlée à celle cristalline de l’être féérique durant son moment d’inattention. Instinctivement, il se retourna, leva les yeux en direction de la créature féérique et découvrit, à sa grande surprise, la présence d’une jeune femme à ses côtés. Une chevelure de jais qui luisait sous les reflets combinés de la fée et de Séluné qui faisait aussi son apparition grâce aux sombres volutes de la nuit s’estompait progressivement pour un éclaircissement passager. D’un âge n’excédant certainement pas la vingtaine d’années, un teint de peau bruni semblable à celui de nombreuses peuplades Shaariennes, recouverte de fins vêtements colorés. La belle et furtive jeune femme semblait s’entretenir avec la créature féérique dans le langage Sylvestre. Les yeux du rôdeur des terres désolées parcoururent la nouvelle intervenante de toute sa courte longueur, un air médiocrement léthargique, quand il remarqua au niveau de ses chevilles la présence d’une créature simiesque au pelage nacré. Leurs regards se croisèrent. Tenant la jambe de sa maitresse avec une attitude légèrement enfantine, le petit singe parut décrire un rictus animal.

Le réveil soudain aux effluves de marées et d’alcool Nain suivit de ces soudaines apparitions prolongèrent un instant Gulmar dans un état de stupeur. Quand ses yeux mi-clos remontèrent jusqu’au visage de la jeune femme, il comprit que l’attention de celle-ci était désormais porté sur lui. Le rôdeur se fit à nouveau longuement observateur car l’alcool avait cette particularité de mettre à mal la perception des lois du continuum spatio-temporel.
Finalement, c’est elle qui brisa le silence, toujours à quelques pas de distance, la fée virevoltant autour d’elle à niveau d’épaules.


- Merci d’avoir fait rempart au filet. Lilly dit que vous êtes aimable. Vous n’êtes pas d’ici je me trompe ?

Son accent était chantant et agréable, des pointes toniques semblaient faire danser les mots d’une étrange manière. C’est ce détail qui lui fit prendre conscience que son interlocutrice devait sans doute être plus exotique qu’il ne l’était lui-même.

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écrit le : Mardi 11 Juillet 2017 à 09h09 par Ahuizotl
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Les informations s'accumulaient et Reïlo tentait de mettre ensemble les pièces du puzzle : un vieillard dévot d'Ilmater traversait Féérune à pied avec un puissant artefact dont personne ne connaissait la nature et les pouvoirs exacts mais capable de produire d'important dégâts.

Ce personnage était exotique et hautement intéressant aux yeux du demi-drow, de même que cet objet issu d'un lointain passé. Et pourtant... il lui manquait une information capitale avant de se lancer corps et âme dans l'expédition, une question qui le taraudait et que personne n'avait encore évoquée. Il toussota avant de prendre la parole :


- Ce grand-oncle semble un curieux personnage et, si nous parvenons à le retrouver, il est indéniable que nous pourrions tenir une discussion des plus intéressantes avec lui.

L'adepte d'Oghma décida d'en venir au fait :

- Mais je voudrais savoir quel est le but exact de notre expédition : s'agit-il simplement de le retrouver pour connaître ses intentions? Envisagez-vous de lui prendre l'artefact pour l'étudier et le mettre en lieu sûr? Et que ferons-nous s'il ne souhaite pas être retrouvé? Pourrait-il constituer un ennemi de plus dans ce pays déjà hostile?



Sorts de prêtre :
- niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau.
- niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine].

Sorts de mage :
- niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture.
- niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique.


Présentation

Autres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis
Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri
 
 
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écrit le : Mardi 11 Juillet 2017 à 16h47 par Ana N' Si
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Écoutant avec attention les informations que Davina et Nërissa continuaient de dispenser sans modération, Mirtzar voyait une image se fabriquer dans son esprit de celui qu'ils cherchaient. Il s'agissait d'un humain, âgé mais encore vigoureux, dont le regard montrait la détermination. Mirtzar l'imaginait de dos, marchant vers l'astre du jour en train de se lever, le dos courbé et un bâton de marche à la main, avançant lentement mais inexorablement.

¤ ¤

La Lanterne de Luruar fit alors une remarque qui exprimait assez parfaitement l'opinion de Mirtzar. Jusqu'à quelques paroles plus tôt, il avait supposé que Tarek avait été, d'une certaine manière, perverti par l'artefact et qu'il causait des troubles aux innocents sur son chemin. Tous les rapports que Davina semblait avoir reçu, au contraire, semblait indiquer qu'il avait une assez bonne maitrise de son outil et que son ire ne se portait que sur ceux qui méritaient rétributions. Mirtzar n'était pas pour une justice aveugle et il pensait qu'il valait mieux laisser s'échapper un malfaiteur parce qu'on avait voulu croire à la possibilité qu'il se corrige que de tuer quelqu'un qui avait une chance d'être converti. Mais il n'était plus aussi naïf que dans le passé. Parfois, il était nécessaire de faire s'écrouler un tunnel légèrement instable pour pouvoir reconstruire une mine qui puisse être utilisée en toute sécurité.

¤ ¤

Nërissa objecta à la remarque de Dol-Garok quelque chose que Mirtzar ne comprit pas vraiment. Il hésita quelques instants à réagir de peur de paraitre stupide mais il décida de prendre ce risque. Mais, le temps de prendre sa décision, Blanche-Flamme avait posé quelques questions d'un grand intérêt. Le nain d'or était satisfait de ce nouveau compagnon. Il avait l'air d'avoir les yeux en face de trous et la lucidité qui manquait souvent au serviteur du Père de la Bataille pour obtenir les informations dont il avait besoin.

-Je ne pense pas que sa capacité de traverser tout Toril a pieds soit aussi surprenante que cela. Je ne connais pas grand chose à la magie mais il est traditionnel chez mon peuple d'apprendre les légendes de nos ainés. Et ces légendes contiennent plus d'une occurence d'un héros que rien ne peut arrêter sur le chemin de la gloire de son dieu, ni la faim, ni la fatigue, ni le temps, ni même la mort, qui accomplit des exploits pour réaliser les desseins de son patron impossibles de nains plus jeunes et plus vigoureux pour s'éteindre soudainement une fois son destin accompli. Votre description de sa jeunesse comme combatant me conforte dans cette impression. En tant que soldat et plus encore en tant que gladiateur, penser à autre chose que l'objectif devant soi est souvent la seule chose qui fait tomber quelqu'un du mauvais côté de la ligne entre vie et mort. Il y a fort à parier que tant qu'il aura l'impression que son objectif n'est pas réalisé, il continuera à avancer jusqu'à son dernier souffle. C'est, en tout cas, ce que je pense que ferait un véritable dévot.

Il n'ajouta pas la fin de sa pensée à ses paroles mais l'intensité de son regard ne laissait que peu de doute quant à son contenu. Au fur et à mesure de ses paroles, Mirtzar avait senti sa conviction croitre et il aurait maintenant affronté une armée de démons avec le sourire si l'occasion s'était présentée.

¤ ¤



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écrit le : Jeudi 13 Juillet 2017 à 23h39 par Khelrod
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Dans l'état dans lequel il était, le rôdeur avait un peu de mal à comprendre tout ce qui se passait autour de lui. Ou tout du moins à appréhender les choses avec toutes ses facultés... Il ne trouva rien à répondre à l'enfant téméraire qui avait commenté, avec beaucoup de justesse, l'odeur qui se dégageait de lui. Il parut soulagé de voir les enfants partir sans insister plus au sujet de la créature féerique.

Et alors qu'il les regardait partir, l'air dans le vague, il perçut comme une discussion dans son dos. Le pas toujours moyennement serein, il se retourna afin de voir qui venait de faire son apparition. La fée discutait avec une humaine, mais dans l'immédiat ce fut plutôt le compagnon de celle-ci qui attira le regard de l'humain. Un petit singe tel qu'il n'en avait encore jamais rencontré. L'animal avait à la fois l'air enfantin et espiègle, ce qui était loin de déplaire au shaarien. Alors qu'il adressait un sourire légèrement déformé par l'alcool à la petite bête, tout en se penchant, il finit par se rendre compte en levant les yeux, que l'humaine portait à présent son attention sur lui.

Se redressant, il tangua légèrement de nouveau alors qu'elle s'adressait à lui. Sa voix, comme son apparence et son compagnon la classait clairement comme venant d'une contrée plus exotique encore que le Shaar. C'est pourquoi il ne put retenir un petit rire lorsqu'elle évoqua le fait qu'il n'était pas d'ici. Il lui répondit, sa diction ramollie par les restes d'alcool.


- Bien observé. Mais je ne suis pas le seul à venir de loin, hein ?

Il posa alors de nouveau les yeux sur la fée, lui adressant un léger signe de tête en murmurant un "ça va ?" à son attention, puis il en revint à l'humaine.

- Personne ne mérite de finir dans un filet. Ces gamins devaient l'apprendre. Leurs parents auraient dû le faire plus tôt.

Les restes d'ébriété continuaient à faire de l'effet au rôdeur humain puisqu'il enchaîna, questionnant son interlocutrice sur ses origines. Après tout, la situation n'était pas des plus habituelles, entre la fée, cette étrangère et son animal... Il y avait de quoi lui "délier" la langue, même à lui...

- Alors, d'où venez-vous ?



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écrit le : Samedi 15 Juillet 2017 à 04h43 par Schninkel
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Les affirmations du molosse parurent plaire à l’honorable, à moins que ce ne fût-ce ses pensées qui suivirent tant les yeux d’émeraudes de l’Elfe semblaient pourvoir déceler en vous, le moindre fragment de vérité. Elle ne prit le temps de répondre à la définition romanesque qui venait d’être faite, ses yeux roulèrent pour aller redonner l’attention, d’un subtil mouvement de tête, à la représentante de Calimshan. Celle-ci répondit d’un hochement similaire agrémenté d’un sourire complice. Elle prit à nouveau la parole pour répondre aux interrogations du jeune prêtre Oghmite.

- Tarek Al Shabû n’a, malgré sa nature consacrée, jamais montré de signe d’hostilité aux irréprochables. Les maigres témoignages que nous avons collectés tendent à me faire penser que cela n’a pas changé depuis son départ. Quant au sujet de ses intentions, j’ai bien peur qu’elles ne concernent que notre propre curiosité…

Quand la voix de l’érudite s’estompa, comme si elle constatait la nature de sa remarque ou plutôt qu’elle avouait son désappointement, c’est la voix de Nërissa qui reprit le flambeau pour compléter les indications.

Nërissa
- Même si nous ne connaissons pas la nature exacte des intentions de Tarek Al Shabû et au risque de voir nos planifications changer pour des raisons humanistes une fois en sa présence, l’Artefact doit retourner au Calimshan, c’est indéniable. L’activation du portail concerne la sauvegarde de milliers d’âmes innocentes. Cela outrepasse désormais nos passions érudites. Nous devons prémunir le peuple des affres qui s’abattront prochainement sur le berceau de vie et pour ce faire, nous attends un périple de trente jours jusqu’aux confins du royaume de Damara.

L’honorable Nërissa demeura silencieuse quelques instants.

- Il y a un élément que vous avez omis ma chère Samira, fit-elle remarquer d’un ton chaleureux. Plait-il ? Questionna en retour la Calishite. L’ordre de Janessar et le monastère du Glacier du Grand Ver Blanc, ajouta sobrement l’Elfe.

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La connivence des deux éminences grises se conclut à nouveau par un sourire commun. Dal Gorak Serment-de-roche ne disait rien mais l’on pouvait percevoir qu’il était amusé de l’échange verbale entre les deux sages. L’humaine poursuivit ses explications d’un ton toujours teinté de déférence.
Davina Shabû
- Oui, c’est juste, reprit aussitôt Davina. Il existe un lien entre mon oncle et le royaume de Damara. Tout d’abord, sachez que le plus grand lieu de culte d'Ilmater, la Maison du Dieu Brisé, se trouve à Calimshan. Durant l’année de la Rose-Jaune datée au 1242, deux vertueuses organisations virent le jour à deux extrémités opposées du continent. L’ordre de Janessar fondé au Calimshan, ayant juré allégeance aux préceptes de la triade et arborant le symbole sacré de Torm, protège les voyageurs et libère les esclaves du joug de leurs oppresseurs depuis plus d’un siècle. Loin au Nord du Mitan Oriental, au sommet du Grand Glacier, et ce, la même année donc, fut fondé le monastère de la Rose-Jaune ou la Citadelle du Ver Blanc. Sans doute les plus célèbres sont ces Disciples de Saint Sollars Deux-Fois-Martyr, dont l'édifice principal, le Monastère de la Rose-Jaune, se dresse dans les hauteurs des Contreforts de la Terre, en Damarie, tout près du Glacier du Ver Blanc.

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...


Nërissa
- Malgré l’hypothèse que cela peut évoquer, la coupa l’Elfe en retrouvant le ton, la pose et l’expression d’un professeur d’université, rien n’affirme qu’il y ait une liaison entre ces deux faits, qu’il y ait une correspondance entre le Calimshan et Damara. Ni même qu’il y ait put y avoir une entrevue quelconque entre Tarek Al Shabû et les adeptes de Celui-qui-endure. Il faut savoir que le sénéchal s’était abstenu de parler de ses visions auprès des autorités monacales Calishites. Le monastère de la Rose-Jaune de Damara est un endroit difficilement accessible mais après notre enquête sur le Duché d’Arcata, nous tenterons d’y obtenir un entretien. L’un de nos alliés se dirige actuellement vers cette position. Cet Ordre est l’organisation en laquelle je place le plus ma confiance.

Les mots de l’honorable s’achevèrent doucement. Elle décrivit un geste subtil à l’attention du serviteur Hin qu’il fut visiblement le seul à comprendre. Hamic se retira en direction de la sortie avec toujours autant d’élégance.

- Je vais vous présenter les trois agents qui nous accompagneront durant notre enquête. Avez-vous d’autres questions ? Davina n’aura pas le plaisir de prendre part à notre expédition.

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Gulmar
La nuit avait jeté son voile sombre sur la cité du Valherse. Une bourrasque fit frissonner les feuilles mortes qui jonchaient le sol pierreux du port. Le vent semblait constamment fouetter les lieux de sa présence et faisait grossir la mer en de violentes vagues se brisant sur les perrés du port. Gulmar écoutait le ressac, respirait à plein poumon et n’arrivait pas à décrocher son regard de ses soudaines apparitions. La jeune femme énigmatique lui décocha un sourire charmant en retour à ses interrogations.

- Je suis originaire d’un vieil empire appelé Calimshan. Je me nomme Samira Shabû et voici Maymun.

La jeune Calishite et son compagnon simiesque décrivirent conjointement une révérence théâtrale. Si le vent balayait les effluves d’alcool qu’il dégageait, ses yeux mi-clos et son air hébété ne devait pas permettre de se tromper au sujet des activités auxquels le rôdeur Shaarien s’était livré avant de se retrouver sur les quais. Mais la jeune femme ne semblait pas en tenir rigueur car son sourire paraissait franc.

La petite créature féérique continua de discourir de sa faible voix et attira à nouveau l’attention de la femme aux cheveux d’ébènes. Cette dernière lui répondit aussitôt d’un ton chaleureux.

- Tu as failli m’inquiéter Lilly. J’ai bien cru me retrouver piégée tel le Djinn scellé dans la jarre. Il est temps de rentrer.

La fée répondit aussitôt dans le langage incompréhensible qu’elle employait exclusivement. Ce qui eut pour effet d’effacer légèrement la gaité qui animait l’œil de la jeune femme et trahissait une certaine inquiétude.

- Je trouverais une solution Lilly. Je t’emporterais dans mes bagages s'il le faut, affirma-t-elle avec un nouveau sourire comme pour réconforter la petite créature.

Fermant les bras sur sa poitrine au passage d'une nouvelle déferlante de fraicheur. Ses fins vêtements de couleurs prunes et bleutés flottaient tels des oriflammes. Elle jetait des petits regards autour d’elle comme dans la crainte de voir apparaitre quelqu’un. Ses yeux se reposèrent à nouveau sur Gulmar.

- La jeunesse dorée du Valherse… Je ne prendrais pas le risque de rester ici, de crainte que les parents qui n’ont pas assez bien éduqués leurs enfants, reprit-elle avec espièglerie, ne viennent éduquer l’homme qui a osé effrayer leurs bambins. Je suis déjà étonnée que Lilly n’ait pas plus attirée l’attention que cela. Je dois désormais la ramener chez elle. Voulez-vous nous accompagner…messire… messire comment au fait ?

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écrit le : Dimanche 16 Juillet 2017 à 22h08 par Ahuizotl
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¤ Ainsi donc il existe un lien entre ces deux régions éloignées, il semble improbable que ce ne soit qu'un fruit du hasard... Les choses restent quelque peu embrumées mais tout commence à s'éclairer...¤

Reïlo commençait à y voir plus clair, à mieux cerner les objectifs de l'expédition. Il regrettait néanmoins de devoir renvoyer l'artefact en Calimshan, estimant qu'il aurait été intéressant de pouvoir l'étudier dans le cadre paisible de l'Académie. Avec l'aide des érudits qui y résidaient et des nombreux documents d'archives figurant dans la bibliothèque, il était probable qu'on eut pu en tirer de précieux renseignements concernant l'histoire ancienne de Féérune.

Cela dit, tout cela n'était encore qu'hypothèses lointaines : l'objet devait être retrouvé. Blanche Flamme avait au moins encore une demi-douzaine de questions en tête aussi bien sur le prêtre d'Ilmater que sur l'artefact, sur leur voyage ou sur les régions de Damarie et de Calimshan. Mais il avait déjà reçu beaucoup d'informations à intégrer et il se dit qu'il obtiendrait sans doute réponse à la plupart de ses questions au cours du voyages et des brefs préparatifs qui le précéderaient.


- Je n'ai pas d'autres questions... pour le moment.

Le demi-drow était par contre très curieux d'en savoir plus sur ses futurs compagnons. Le nain Mirtzar semblait expérimenté et son expérience ne serait certainement pas de trop lors d'un tel périple. Il se demandait si Arlæhn serait à ses côtés. Assez étrangement, il s'était habitué à sa présence et semblait espérer une telle révélation.



Sorts de prêtre :
- niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau.
- niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine].

Sorts de mage :
- niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture.
- niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique.


Présentation

Autres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis
Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri
 
 
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écrit le : Lundi 17 Juillet 2017 à 16h49 par Ana N' Si
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e nain d'or se frotta les yeux pendant quelques secondes. Il avait assisté aux dernières explications de Nërissa et Davina comme il aurait observé un duel magique, le spectacle était impressionnant mais il ne comprenait pas vraiment ce qui se passait.

A dire vrai, il avait perdu pied pendant que l'elfe parlait et n'avait jamais vraiment réussi à refaire surface. Intéressé par la raison pour laquelle l'artefact devait à tout prix retourner au Calimshan, et aussi par les motivations inconnues de Tarek, Mirtzar s'était concentré intensément sur le début du propos de leur commanditaire. Elle avait alors fait mention d'un portail et il avait complètement perdu le fil de la discussion.


¤ ¤

Son attention revint à la conversation juste à temps pour entendre que Davina ne ferait pas partie de l'expédition. L'intervention de Blanche-Flamme illustra bien la position du Compagnon des marches d'Argent et il lui fit un petit signe de la tête. L'elfe semblait bien moins perdu que lui, toutefois, ce qui était une excellente nouvelle.

-Je n'ai pas vraiment de question, non plus. Il faudra sans doute me redire la majorité de ce que vous venez d'expliquer à un moment ou à un autre si vous voulez être sûre que je suis dans la même charrette, si possible avec des dessins, mais il y a un temps pour chaque chose et je pense que le moment est venu de se mettre en route. Nul doute qu'un peu d'exercice aidera ma tête à mettre en place les fondations de vos plans dans mon esprit.



Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.
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écrit le : Mardi 18 Juillet 2017 à 02h26 par Schninkel
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Mystique de la canopée
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Reïlo Blanche Flamme, Aldriss Santriches & Mirtzar Boucledacier
La porte s’ouvrit sur de longues et frêles silhouettes d’Elfes vêtus de côtes de mailles d’argent étincelant et de tuniques de moire aux reflets changeants. Ainsi que de courtes plaques d’armures gravées d’entrelacs et luisant sombrement à la lueur des torches qui aurait pu rendre admiratif certains des plus habiles orfèvres sous la Montagne.

- Maître Dirialhn Héraut de Corellon Larethian, guivre sylvestre, éminent protecteur des préceptes Valiens et instructeur des gardiens frontaliers ! Clama le Petit-être en entrant dans la salle, d’une voix si forte que l’on devait l’entendre jusqu’aux cuisines.

Le premier Elfe qui répondait aux titres clamés à haute voix, un mâle de haute taille et d’une minceur extrême qui accentuaient encore sa pâleur bleutée et ses longs cheveux noirs. Des yeux sombres marqués, malgré son visage infantile, par tant d’épreuves endurées. Il portait à la taille une épée longue à la garde et au pommeau étincelant de pierres précieuses, une véritable œuvre d’art pour les artisans et les novices dans le domaine de la forgerie. Ses deux suivants étaient un homme et une femme. L’Elfe paraissait posséder une prestance aussi martiale que son homologue, seuls quelques subtils détails dénoté sa position de subordonnée. L’autre mâle, le dernier de la troupe, n’avait quant à lui aucune arme ou armure, il portait une modeste bure grise, était aussi fin et sec qu’un hêtre, portant un fin pendentif au caractère sacral qui pendait à son cou et supposait son rang ecclésiastique. Le dénommé Dirialhn dominait naturellement ses comparses de par sa taille et l’aura impériale qui dégageait. Sans un mot, tel une cohorte funèbre, ils traversèrent la pièce et vinrent se placer derrière le bureau où veillait l’honorable Nërissa. Dal Gorak retint un sourire narquois, tant l’emphase des formules protocolaires lui paraissait inappropriée.

- Voici les caméristes, plaisanta la lanterne de Luruar à voix basse.

Immobile et silencieux, ils se tenaient avec une droiture que seul la grâce de leur démarche avait permis de confondre mais désormais aussi raides que des statues. Affichant une expression d’ennui et de morgue, l’Elfe dominant adressa discrètement quelques mots dans le langage du beau peuple à la grande inspiratrice des ordres Oghmites. Celle-ci acquiesça sobrement sans révéler la nature des propos tenus.

Nërissa
- Je vous présente Maître Dirialhn, son adjointe Elialann et le chanoine Tusamircil qui auront la lourde responsabilité de protection de notre expédition. Les présentations étant faites, il ne me reste plus qu’à vous libérer et à vous donner rendez-vous avant les premières lueurs du soleil afin d’embarquer sur le Sceptre Vert. Vous avez sans doute encore des sujets à régler et des proches à prévenir. Vous pouvez disposer à moins que vous comptiez profiter du confort de la demeure Dragonoë, nous possédons de nombreuses chambres et un festin devrait être servi afin de sustenter nos hôtes.

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Dal Gorak Serment-de-roches poussa un profond soupir et regarda Mirtzar avec des yeux inquiétants. Le vieux doyen fronça légèrement les sourcils, s’éclaircit la voix puis se lança à son tour à l’attention de l’honorable érudite des Vaux.

- Pardonnez-moi d’aborder le sujet, vénérable, dit-il gravement. J’espère ne pas outrepasser ma condition. Je sais, de toute façon, que tu m’aimes bien. Le trait d’humour arracha quelques rires.
Voici tout un cortège pour vous accompagner dans vos ambitions. J’ai pris le soin d’apporter précieusement un élément qui portera le poids de mes convictions à vos côtés et d’après ce que je vois, correspond effectivement à vos espérance.
J’aimerais maintenant que vous abordiez le délicat sujet de vos visions et ceci afin d’agir dans la clarté la plus absolue.
Le doyen Serment-de-roche se pencha vers le molosse rouquin à ses côtés.
- Elle voit tout, mais ne révèle ce qu’elle voit qu’à quelques élus, précisa-t-il plus intimement à son jeune congénère.

L’honorable Nërissa regarda ses convives en esquissant un sourire perceptible uniquement sur ses lèvres.

Nërissa
- Maître Boucledacier, Davina a évoqué la découverte de vestiges dans son pays d’origine et admis qu’il s’agissait d’un portail dès le début de notre conversation. Il faut dire que nous vous avons noyés d’informations, je me tiens pour responsable de vos doutes et prendrais le temps nécessaire pour vous informer à nouveau lors de notre périple si cela s’avère nécessaire. Reïlo, je suis navrée, mais Arlæhn ne pourra pas nous suivre car je lui ai confiée une autre tâche d’une grande importance. Assurer notre retraite par Impiltur.

L’elfe aux yeux d’émeraudes laissa s’instaurer quelques silencieuses secondes et seul le ricanement du prêtre nain vint briser l’intervalle, visiblement amusé de l’effet de surprise.

- C’est parfois difficile pour moi, voyez-vous, rien ne m’est caché. Quand je vois quelqu’un pour la première fois, je vois tout. Sa vie, ses souvenirs, ses colères et ses souffrances. Tout cela est nu devant moi. J’essaie de me fermer à ces milliers d’images et d’émotions, mais c’est douloureux, épuisant. Alors je me contente d’absorber la plupart.

Un nouveau temps d’accalmie étudié fit son apparition afin que chacun des interlocuteurs puissent réaliser l’étendue des conséquences de cette révélation.

- Il est possible d’entrevoir dans les fragments de toile que tisse l’existence, tant d’évènements à venir que d’anciens souvenirs. Ces présages se concrétisent en moi par d’intenses et indomptables projections réalistes, tels peuvent l’être les rêves ou la transe méditative. J’ai longtemps perçue mes visions comme une malédiction. J’évitais de partager mes prophéties, effrayée par les responsabilités qui m’incombaient alors, le simple fait de vous en parler à déjà certainement altéré le cours des évènements. De nombreuses décennies ont été nécessaires afin que je parvienne à maitriser ce pouvoir héréditaire. Aujourd’hui, je peux vous assurer la tangibilité de ces visions.

Les mains de la devineresse se levèrent, paumes tendues vers le plafond puis ses yeux se fermèrent avec une expression méditative. Elle se remit à parler mais quelque chose avait changé dans le fond de sa voix, comme si elle venait de laisser place à une autre entité.

- J’ai vu, le fruit de nos recherches, « L’égide de la Triade », « Le Sceaux d’Affliction », l’artefact d’Ilmater entre les gants d’un homme vil, siégeant sur un trône de glace dans un palais cristallin. J’ai vu :

Les yeux de la prophétesse s’ouvrirent soudainement et se mirent à luire d’un intense éclat de jade. Sa voix se fit plus profonde, plus haute, elle semblait désormais emplir intégralement la pièce. L’air se fit plus lourd. L’honorable semblait investie d’une puissante aura.

- Une expédition, huit âmes errantes, arpentant les monts des galènes puis dans ses artères, de sinueux vestiges, semblables à l’Outreterre. J’ai vu, six aventuriers au pied d’un autel ensanglanté, le paysage glacé de Damara. J’ai vu, les ailes et le chuintement du strigidé baignant dans le halo d’une lune pourpre. Je vous ai vu, m’écoutant dans ce bureau à ces places qui sont actuellement les vôtres.

La lueur surnaturelle dans son regard s’estompa progressivement, ses mains s’abaissèrent lentement. L’honorable Nërissa parut revenir à la réalité après ses obscurs propos.

- Non… A la réflexion, cela ne va pas.

Nërissa observait avec insistance l’unique chaise restée vide.

- Il manque une personne.
Il y avait un aut… Aurai-je déjà dénaturé les prédictions ?

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Elle jeta un regard inquiet vers le jeune prêtre aux cheveux nacrés puis balaya le reste de l’assistance, comme si elle cherchait des réponses. Sortant de l’ombre, l’elfe immobile nommé Dirialhn, qui se tenait derrière Nërissa, fit un pas en avant. Les pans de son armure tintèrent légèrement. Sa voix était faible, comme s’il ignorait la présence des autres intervenants et ne se confiait qu’à sa maitresse.



D’un geste vif de la main, Nërissa suspendit les paroles de son acolyte.

Nërissa
-
J’ai vu cet homme aussi bien que je vous vois.

Un silence s’échappa, les yeux de la prophétesse s’affinèrent, elle cherchait dans les tréfonds de sa mémoire.

- Il y avait un homme. Un humain...Un parfum …Le gout du nectar des xérophytes. Une attitude de sauvageon. Le regard perçant comme celui d’un rapace. Des cheveux et une barbe mêlés en une épaisse crinière rousse…tressés à la coutume des fils de Moradin.

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Gulmar
Le nouveau venu sur les terres des Vaux se présenta puis fit remarquer que l’attitude des enfants ne correspondait pas à l’idée selon laquelle les autochtones privilégiaient l’harmonie et le respect des lois garantissant le règne de la nature. Il ajouta avec aplomb, fermeté et un peu d’humour, qu’il serait ravi de le faire remarquer aux parents des bambins qu’il venait de chasser.

Samira parut amusée de ses considérations comme le suggérèrent ses délicats esclaffements. Elle expliqua studieusement que les traditions avaient remplacées les préceptes des Elfes mais que la soudaine et récente expansion du plus vieux des Vaux avaient aggravées l’écart générationnel. Les mentalités changeaient selon elle. Tentant de renouer avec le caractère cordial de la conversation, elle fit aussi remarquer que l’ignorance menait à l’erreur et que les erreurs étaient nécessaires à l’élévation de la jeunesse tout en riant légèrement. Les Juniyas sont rares dans la cité, ajouta-elle jovialement. Les mots résonnaient maladroitement dans sa bouche mais n’entachaient en rien ses idées. Pourtant omniprésente, la beauté de la jeune Calishite n’égalait visiblement pas son intelligence et sa sagesse. Elle avait un rire agréable, un sourire attrayant et des étincelles semblaient parsemer ses grands yeux sombres. Cette soudaine compagnie fit quelque peu gamberger Gulmar. La chaleur spontanée des présences féminines lui avait manquée. Déjà deux années d’errances dévouées à son ancien mentor et au service d’une compagnie Naine avaient laissé le rôdeur quelque peu privé de sensualité. Samira Shabû reprit la parole et ramena son interlocuteur à de plus dignes pensées. Engageant la marche, le singe blanc se tracta avec vigueur jusqu’à ses épaules pour l’accompagner et la présence féérique se mit à flotter dans la même direction. Attiré par les charmes exotiques de la jeune femme et pétrit d’une grande curiosité pour les deux créatures qui l’accompagnaient. Le rôdeur Shaarien accepta naturellement l’invitation de la Calishite et ils achevèrent les présentations sur la route qui semblait mener en périphérie de la cité portuaire. Devant tant d’érudition, Gulmar ne prit le risque de surenchérir les propos de la petite et se contenta de vaguement la questionner.

Chemin se faisant, ils s’éloignèrent du port et s’enfoncèrent à l’ombre des arbres, aussi discrètement que cela puisse être. Les rafales de vents aux effluves iodés se dissipèrent progressivement. Tout en prenant le soin de circuler derrière les bâtiments au style architectural hétéroclites, ils remontèrent une colline et cheminèrent entre d’épais buissons et de nombres rangées d’arbustes de sorbier des oiseleurs aux fruits rouges brillants. Un peu plus loin, au cœur même de la ville, les ferveurs des festivités semblaient s’apaiser. Seuls les échos de lointaines mélodies, la présence d’une petite foule gigotant sur une large piste de danse boisée et les nombreux lampions qui parsemaient la ville trahissaient encore les augures d’une quelconque fête. Des marchands et ce qui paraissait être des artistes achevaient leurs présentations, les artistes et certaines rues paraissaient totalement désertes vers l’extérieur de la cité.

Gulmar écouta attentivement la jeune demoiselle à la peau brunie tout au long du chemin, se désenivrant lors d’une marche plus que la bienvenue pour sortir enfin de cet état d’hébétude. Samira était bavarde, à moins que ce ne fût-ce le flegme du rôdeur qui la poussa à combler le vide. Elle narra de nombreux faits. Depuis des centaines d’années, la populeuse famille Yildiz avait prospérée à Portcalim, une gigantesque cité portuaire se situant dans le plus vieil empire des sables. La jeune Calishite parla d’une cité aux dimensions titanesques, comptant plus de 150 milliers d’habitants, des notions que le chasseur eut du mal à s’imaginer tant sa vie dans les terres désolées avait été différent de ce qu’elle décrivait. Elle était la huitième fille du prince d’un des immenses quartiers que comportait sa cité d’origine. Elle et sa sœur ainée avait voyagé afin de rencontrer les érudits siégeant au Valherse. Ils échangèrent ensuite au sujet de Maymun, le fidèle primate qui l’accompagnait depuis de nombreuses années. Elle évoqua leur complicité en des termes qui auraient pu être destinés à un frère. Elle expliqua que l’étrange bandeau cuivré qu’il portait à son crane était des lunettes. Un outil indispensable pour affronter les terribles tempêtes de sables qui balayaient son pays. Rapidement, Gulmar comprit que la belle ne répondait pas scrupuleusement à ses questions, il devenait même évident qu’elle ne parlait jamais vraiment d’elle-même et encore mois de ses activités. Elle se contentait de parler des guildes et des autres institutions où sa famille s’exerçait depuis plusieurs siècles. Ils en vinrent à reparler de l’étrange fée et des liens qu’elle entretenait avec la prospère cité portuaire des Vaux. Pour ce faire, Samira se mit à conter la vie d’un maître de l’Art nommé Draganoë qui, en des temps éloignés, s’installa dans la région dans l’optique de se soustraire aux civilités. Afin de préserver la quiétude à ses recherches des envieux démarcheurs et des nombreux prétendants à l’apprentissage, le magicien appliqua un enchantement sur sa demeure, une illusion, un mirage. Les tillas aux feuilles en forme de cœur étaient, selon elle, le secret qui permettait de confondre la réalité dans la duperie. A la grâce de ces arbres, l’enchantement avait perduré. Après la mort du dit mage, les autochtones semblèrent oublier et s’accommoder de la présence du sortilège. La demeure Draganoë resta un temps inhabité. Les habitants bâtirent autour du manoir et les faits devinrent des légendes puis des fables.

A ces évocations l’être féérique de huit pouces de haut se rapprocha vers la jeune femme. Elle illumina son visage d’une aura bleutée tout en continuant de pialer de sa courte voix. Le langage qu’elle employait se révéla être du sylvestre. Mais Lilly (tel l’avait nommée la jeune Samira pour des raisons de commodités) n’était pas née dans la forêt. Destinée à servir les intérêts de la demeure Draganoë, Lilly était un homoncule, une créature artificielle, une réplique d’un être féérique. Le Magicien avait insufflé la vie afin d’avoir un gardien à son antre, capable de guider ses invités à travers l’illusion de son sortilège et surtout d’éloigner les plus opportuns visiteurs. Samira s’était entichée de cette créature et dans un élan d’empathie, certainement à raison anthropomorphique, elle lui avait compté les paysages et les civilisations, discourant avec Lilly comme s’il s’agissait d’une banale rencontre, aussi triviale que celle que le rôdeur et la Cashite venaient tout juste de faire. Ne pouvant se résigner à délaisser la créature aux quelques ruelles qui avaient été toute sa vie. Elle l’a libéra de ses fonctions pour un temps afin qu’elle puisse contempler la Mer des Étoiles Déchues et apprendre par elle-même. Mais grandes furent ses inquiétudes quand Lilly ne revint pas. Samira avait expérimentée toute une journée ce contraignant isolement et ne pouvait imaginer ce que cela avait pu être de veiller plus d’un siècle. Dans un soupire réconfortant, elle se félicita que ce calvaire fût-ce enfin terminé et désormais ne restait, que le poids de la culpabilité. Il était clair pour la jeune femme, qu’elle ne pourrait se résigner à délaisser la petite Lilly. La pâle créature lumineuse se mit à tinter de sa voix et malgré l’incompréhension, parut acquiescer.

L’étrange petit cortège bifurqua dans les artères de la ville. Ils débouchèrent sur une grande place circulaire pavée de larges pierres, au centre de laquelle, trônait une antique sépulture. Partout autour, les modestes habitations obscurcissaient les lieux du sol à la cime des arbres. Ici comme ailleurs, les végétaux avaient repris leurs droits et enlaçaient les structures d’une solide étreinte. D’un pas serein, toujours en discutant allégrement, ils passèrent sous une haute arche et disparurent dans une sombre ruelle.


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