Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Introduction: De l'écume aux cimes blanches, [Gon, Gulmar, Reïlo & Mirtzar]
écrit le : Mardi 20 Novembre 2018 à 17h45 par Schninkel
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Gulmar, Reïlo Blanche Flamme & Mirtzar Boucledacier
Il y eut un silence tendu tandis que tous le regardaient fixement. Les restes de l’étrange sphère de cristal sombre continuèrent de se dissiper en même temps que l’épaisse fumée qui en émanait. Au sol, d’infimes symboles achevèrent de disparaitre pour laisser place à une terre sèche, dénuée de tous flocons de neige. En guise de réponse, le prêtre Elfe s’agenouilla et pose les deux mains sur les omoplates du théurge d’Oghma, Reïlo pouvait progressivement ressentir l’apaisement émanant du flux magique provoquée par les marmonnements de Tusamircil. Des mots d’Espruar à peine audibles, cherchant à convaincre quelconque dieu Elfique d’apporter chaleur et sérénité. A ses côtés, Elialann se contenta d’une moue circonspecte, ses sourcils prenant une étrange courbure en signe d’une intense réflexion.

Reïlo retrouva la gemme magique de Nërissa à ses pieds. L’artefact était désormais plus terne, décoloré – plus réel. En s’exilant, l’objet était devenu comme mortel, et le halo de lumière d’émeraude semblait avoir disparu en même temps que sa propriétaire.

De son côté, une lame argentée virevolta dans les airs, d’un mouvement vif et gracieux, pour retourner dans le fourreau aux hanches de Dirialhn. Le guerrier aux sombres traits se mit à réduire la distance qui le séparait du groupe, d’une démarche impérieuse. Il fixait les expéditionnaires de son regard perçant comme celui des rapaces, attendant vraisemblablement l’occasion d’apposer ses serres acérées dans la conversation. Ce qui ne se fit pas attendre.


Maître Dirialhn, Serviteur du Père des Elfes et Héraut de Nërissa.

- Tusamircil, ne vois-tu pas qu’il ne souffre d’aucune avarie ? Tu devrais songer à t’appliquer ces sortilèges tant tu sembles avoir bien plus souffert des événements.

Il retourna son regard sur le sang-mêlé, droit dans les yeux en se penchant au-dessus de sa personne.

- Nërissa est l’émissaire de puissances créatrices et vitales, pourquoi ce serait-elle associée à un revenant ? Et pourquoi t’a-t-il épargné ?

Simple mesure rhétorique emplie d’une autorité non feinte, il leva un doigt pour désigner l’ellipsoïde jadéite de Nërissa.

- La pierre a perdue de son aura, le signe évident que la Grande Inspiratrice a changé de Plan d’existence, ou est passée de vie à trépas.

L’Elfe détourna les yeux pour les reporter sur l’autre prêtre.

- Tusamircil, je voudrais que tu te concentres sur les restes de magie.
Active-toi !

--------------------
Maitre Dirialhn, prestigieux mâle de haute taille. Des yeux sombres marqués, malgré son visage infantile, par tant d’épreuves endurées. Il porte à la taille une épée longue à la garde sculptée en forme de dragon. Selon la manie de ses pairs, il donne aisément l’impression de se figurer que les N’Tel’Quess ne portent en guise de cervelle entre les épaules qu’un crâne farci d’orge.


Aussitôt, l’ecclésiaste ôta ses mains du dos de Reïlo, se redressa et se mit à faire tourner ses doigts d’une manière singulière. Ses deux pupilles s’auréolèrent d’une pâle lueur jaunâtre. « De la divination » se fit la remarque intérieurement, le jeune théurge Oghmite.

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écrit le : Jeudi 22 Novembre 2018 à 16h01 par Ahuizotl
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Ses compagnons avaient été plus avares en paroles que Reïlo l'avait espéré : loin d'apporter des réponses à ses interrogations, ils lui avaient posé de nouvelles questions et semblaient en savoir tout autant que lui, sinon moins, sur ce qui venait de se produire. En attendant que les sorts de Tusamircil portent leurs fruits, le demi-drow répondit de son mieux aux questions de Dirialhn qui, en ce moment de crise, semblait avoir pris l'ascendant sur ses compagnons :

- J'espérais que vous pourriez m'éclairer sur cet "être", sur sa nature et son origine mais vous ne semblez pas en savoir beaucoup plus que moi... Je n'ai aucune idée à propos de la nature de ses relations avec Nërissa : s'ils avaient des points de vue opposés quant à notre expédition, elle ne semblait pas le craindre et paraissait même le respecter. Je n'en sais pas plus mais je doute qu'elle soit morte : il semblait avoir besoin d'elle pour régler des problèmes affectant différents plans... et dont j'ai pu être partiellement le témoin en partageant l'une de ses visions.

Ses propos se voulaient rassurants. Il poursuivit d'un ton égal :

- Je ne sais pas pourquoi il m'a épargné. Peut-être tout simplement parce qu'il ne nous voulait aucun mal et qu'il désirait uniquement récupérer Nërissa, peut-être parce qu'il voulait que je vous communique ce qui s'était passé, à moins que cela ne soit parce que je ne méritais pas davantage son attention. Je n'ai parlé avec lui qu'un bref instant et ses propos, comme parfois ceux de Nërissa, étaient hermétiques par moments. Mais ses mises en garde étaient claires...

Son regard se porta vers Gulmar :

- Il m'a dit que ce que nous devions nous dépêcher car le temps pressait mais que ce cherchions n'amènerait rien de bon et que nous souffririons peut-être tous d'une mort atroce loin de chez nous. Il ne m'a rien dit plus, ce n'était pas une menace, c'était davantage un constat ou une mise garde, comme je l'ai dit.

Blanche Flamme ramassa son sac, tandis que Flammèche déployait ses ailes pour s'envoler vers les cieux. L'adepte d'Oghma ajouta, en regardant, d'un air décidé, chacun de ses compagnons :

- Tout ceci est bien étrange et poursuivre notre route sans Nërissa sera très compliqué. Mais je lui ai fait une promesse, celle de mener à bien cette expédition, même si je dois être seul. Et je m'y tiendrai...



Sorts de prêtre :
- niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau.
- niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine].

Sorts de mage :
- niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture.
- niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique.


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écrit le : Lundi 26 Novembre 2018 à 23h36 par Khelrod
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Le seul humain du groupe sembla satisfait de voir que Dirialhn se décidait enfin à prendre les choses en mains. Après tout ce guerrier elfe semblait être le gros dur du groupe et était donc, selon de très nombreux standards, l’un de ceux qui étaient les mieux placés pour prendre la tête de l’expédition en l’absence de Nërissa.

Le rouquin se contenta d’écouter ses camarades, de façon presque passive, n’ayant de toute façon pas grand-chose à dire sur ce qui était en train de se jouer devant lui. En effet, après avoir indiqué ce qu’il avait vu plus tôt puis avoir fait valoir sa mauvaise humeur et sa désapprobation du comportement des elfes, son expertise et ce qu’il pouvait apporter au groupe semblaient bien dérisoires. Enfin, sur l’instant.

Alors qu’il répondait dans un premier temps à Dirialhn, apportant quelques informations utiles, Reïlo accepta de répondre à la question de Gulmar qui écouta attentivement les propos du métis. A priori des présages de mort et de difficulté. Le rôdeur se doutait, d’une certaine manière, que ce genre de paroles allaient sortir de la bouche de Blanche-Flamme, étant donné les évènements qui venaient de se produire, et ne fut qu’à moitié surpris de l’entendre prononcer ces mots.

En revanche, le shaarien fut de toute évidence étonné lorsque le suivant d’Oghma indiqua sa volonté de poursuivre afin de respecter la parole donnée. Il fut même impressionné par la volonté de continuer, même s’il devait terminer seul, de Reïlo. Il répondit donc sur ce dernier point, à la fois comme une tentative malhabile pour dédramatiser la situation et à la fois comme proposition sérieuse.


- Tu partirais seul ? Tu n’survivrais certainement pas… Et puis faire demi-tour maintenant serait effectivement débile. Et comme j’ai un truc à faire en Damarie, j’compte bien continuer.

Puis il se tourna vers Tusamircil, une sorte de sourire fiché aux lèvres, comme s’il attendait le résultat des divinations du prêtre elfe pour savoir comment le groupe allait continuer. Il jeta également un regard en coin à Elialann, comme pour observer sa réaction, elle qui depuis quelques secondes semblait sans voix. A tout hasard, il ajouta tout de même.

- Par contre, faut pas qu’on reste trop longtemps sur place. On sait jamais…

C’était là sa manière la plus élégante pour signifier à l’ensemble du groupe qu’il lui semblait qu’il était à présent l’heure de se mettre de nouveau en mouvement…



Un bon gnoll est un gnoll mort.
 
 
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écrit le : Jeudi 29 Novembre 2018 à 03h41 par Schninkel
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Gulmar, Reïlo Blanche Flamme & Mirtzar Boucledacier
De la glace, de la neige, des roches traîtresses et trop peu d'air pour qu'on puisse y respirer longtemps. Le groupe d'expéditionnaires continuait de se confondre en hypothèses, tous esseulés au milieu de la nature, contemplant à loisir les montagnes des Galènes et la vallée du duché d'Arcata assoupis sous l'épais manteau enneigé de l'hiver. Le prêtre Elfe, immobile, sans cligner des yeux, acheva d’agiter élégamment les bras et les lueurs qui encerclaient ses yeux cessèrent aussitôt de scintiller. Il jeta un œil par-dessus son épaule, en direction de son supérieur hiérarchique. Il tremblait comme une feuille harcelé par les tumultes du vent. Les traits de son visage s’étaient figés, comme délavés en palissant de stupeur.

Tusamircil
- Mes sens me trahiraient-ils ? C’est incompréhensible. L’idée même me parait absurde. Je pense que le ravisseur était un Moroï.

Le guerrier Elfe resta silencieux.

- Un... Un enfant du cauchemar. Un vampire, maître.

Dirialhn ne répondit toujours pas.

- Je ne sais pas comment il a pu échapper à notre vigilance mais les signes sont clairs sur la nature même de cet individu. Comment imaginer que notre protégée puisse s’associer avec pareille engeance ?

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La bienveillance incarnée. Le chanoine Tusamircil semble être doté d’un flegme à toute épreuve. Agé de moins d’une trentaine d’années en apparence, les cheveux taillés courts et les traits plus ronds que la plupart des représentants du beau peuple. Il est vêtu d’une épaisse tenue verdâtre et le symbole sacré de sa foi est un triangle d'argent inversé suspendu à son cou.


Sans détourner les yeux du prêtre, le sombre guerrier changea de pied d’appui, leva un index pour désigner Reïlo et sa seconde main vint se caler sur le pommeau de son épée. De toute évidence, son regard intimait que toute révélation entrainerait irrémédiablement des conséquences funestes.

Tusamircil
- Non, non, non ! Intervint rapidement le prêtre en secouant les mains pour tenter de clarifier la situation. Le jeune aspirant n’a subi aucun trouble. Je peux l’affirmer. Il n’y a aucun risque.

Dirialhn dévisagea un instant le sang-mêlé d’un regard froid et indifférent. Tusamircil reprit à l’attention de tous, d’un ton solennel.

- Les vampires sont particulièrement dégoutants.

Il se frotta le menton de son air naturellement ingénu.

- Ils sont porteurs d’un grand nombre de maladies, qu’ils vous transmettent souvent en même temps que leur malédiction. Il convient de traiter les blessures qu’ils infligent avec le plus grand soin.

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La bienveillance incarnée. Le chanoine Tusamircil semble être doté d’un flegme à toute épreuve. Agé de moins d’une trentaine d’années en apparence, les cheveux taillés courts et les traits plus ronds que la plupart des représentants du beau peuple. Il est vêtu d’une épaisse tenue verdâtre et le symbole sacré de sa foi est un triangle d'argent inversé suspendu à son cou.


Les révélations s’enchainaient en creusant un peu plus l’incompréhension générale. La petite Elfe, Elialann, ne commenta pas les paroles du prêtre et garda les yeux rivés sur le guerrier tout du long, comme attendant une conclusion à toute cette folie. Ce dernier tourna le dos au reste du groupe et observa quelques secondes les roches enneigés et les maigres bois d’épicéas environnants.

- La vérité est un éclat de glace, intervint finalement l’Elfe gardien d'une voix sèche. Notre présomption nous a fait croire que Nërissa choisirait la meilleure solution. Notre plan initial n’a plus de raison d’être, et la situation dépasse désormais notre domaine de compétence. C’est décidé, nous rentrons vers les Vaux pour faire notre rapport et quérir l’avis du grand conseil.

Les mots firent l’effet d’un ouragan et les remous furent communément perceptibles sur les traits d’Elialann. La bouche légèrement entrouverte, le visage de la petite Elfe soudain crispé s’allongea en une grimace effarée.

- Mais ! s'écria-t-elle sous la pression. Les desseins de Dame Nërissa ?!
Nous n’avons pas fait tout ce chemin pour...

Dirialhn se retourna brusquement et leva une main autoritaire pour couper court à toute supplique. Dans ses yeux brulait une lueur intransigeante. Elialann retint ses arguments, se pinça les lèvres et détourna le regard vers le sol enneigé.

Maître Dirialhn, Serviteur du Père des Elfes et Héraut de Nërissa.
- Notre devoir n’est pas de céder aux caprices d’un comité d’antiquaires. Nous répondons aux consignes ordonnés par le Haut Conseil des Vaux. Notre mission de protection et de surveillance vient d’échouer lamentablement. Nous devons, avant toute chose, effectuer notre rapport dans les plus brefs délais avant d’entreprendre toute nouvelle action.

Il se tourna vers le prêtre Elfe, sans un regard sur les autres membres du groupe.

- Tusamircil, le parchemin de rappel je te prie.

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Maitre Dirialhn, prestigieux mâle de haute taille. Des yeux sombres marqués, malgré son visage infantile, par tant d’épreuves endurées. Il porte à la taille une épée longue à la garde sculptée en forme de dragon. Selon la manie de ses pairs, il donne aisément l’impression de se figurer que les N’Tel’Quess ne portent en guise de cervelle entre les épaules qu’un crâne farci d’orge.


Ce dernier trembla légèrement, bafouilla et se mit à chercher l’objet réclamé dans les tréfonds de la sacoche qui pendait à son épaule.

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écrit le : Vendredi 30 Novembre 2018 à 00h04 par Ana N' Si
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e nain d'or avait décidé de se concentrer sur la détection d'éventuels dangers plus que sur la situation de la sphère de ténèbres qui avait emprisonnée Reïlo et Dame Nërissa mais cela n'avait pas donné de résultats probants. Ce qui était probablement bon signe étant donné que cela signifiait que la nature était probablement leur plus grand ennemi en cet instant.

A moins que cela ne soit la désunion de leur équipe. S'il devait être honnête, le Frère-Molosse devait admettre que Maître Dirialhn n'était pas le membre du groupe avec lequel il se sentait le plus proche. Au contraire de Gon qui avait une certaine tendance à l'agacer, Maître Dirialhn était tellement distant que le Compagnon des Marches n'avait aucun sentiment à son propos, sinon un respect teinté de mystère.

Prenant une profonde inspiration, Tusamircil ne semblant pas particulièrement pressé d'exécuter l'ordre de son supérieur, Mirtzar essaya de jauger la situation autant qu'il le pouvait. La mention d'un vampire n'était pas rassurante mais, si le Frère-Ours avait compris ce que disaient Blanche-Flamme et Tusamircil, la menace ne pesait pas vraiment sur eux en ce moment. Il n'avait pas prévu de laisser Dame Nërissa entre les griffes d'un maléfique mort-vivant mais il s'agissait là d'un problème pour plus tard. Le principal problème en cet instant était l'éclatement de leur groupe. Maître Dirialhn était visiblement le seul véritablement décidé à rebrousser chemin mais il était aussi le clair supérieur hiérarchique de Tusamircil et Elialann. Mirtzar était certain qu'ils pouvaient continuer au moins jusqu'au Duché d'Acata sans l'aide des trois elfes mais il devait avouer qu'il n'avait pas envie de les voir partir, et non seulement parce qu'ils accroissaient monumentalement leurs chances de succès. Mais le moment n'était pas à ce genre de pensée.


-Vous avez sans doute raison, Maître Dirialhn, que nous devons prévenir le Conseil des Vaux et les consulter concernant la marche à suivre. Mais je ne doute pas que Tusamircil dispose de moyens de communiquer avec eux sans avoir besoin de retourner physiquement dans les Vaux. Quand à l'échec de votre mission, je ne serais pas aussi sévère que vous en ce domaine. D'après ce que Dame Nërissa nous a dit, votre mission était de protéger cette expédition. Nous avons perdu notre meneur, c'est vrai, mais non notre raison d'être et d'agir. Notre tâche est devenue plus difficile avec la disparition de Dame Nërissa mais non impossible.

Mirtzar prit une seconde pour respirer à grands poumons l'air froid des montagnes. Cela avait tendance à lui refroidir le cerveau, ce qui lui donnait parfois mal à la tête, mais aussi à lui éviter de se laisser emporter par ses émotions. Et le nain d'or était certain que s'il avait une chance de convaincre Maître Dirialhn de rester, c'était en étant logique et posé. Et peut-être en le poussant un peu.

-Je sais que votre allégiance est au Conseil des Vaux et je respecte votre dévotion. Mais vous devez comprendre que Reïlo et moi-même avons promis à d'autres de ne pas abandonner notre tâche. Et que Dame Nërissa pensait que c'était le destin que Gulmar nous accompagne et nous assiste. Concernant Gon, je n'ai pas autant de certitude mais il est le bienvenu si il veut continuer avec nous. Soyons clair, je ne tiendrai rigueur à personne si il, ou elle, décide que son devoir est de capituler devant notre nouvelle situation mais je n'ai ni pour habitude, ni pour volonté de rompre ma promesse. Si votre raison vous dit que vous devez vous avouez vaincu et rentrer dans les Vaux, je vous encourage à le faire. Ma raison me dit que nous avons besoin de quelqu'un comme vous pour nous diriger, ma raison me dit qu'en votre présence notre réussite est plus probable et moins couteuse. Mais ma raison me dit aussi que si je dois mourir pour respecter mon serment, je suis prêt à payer ce prix.

Il avait échoué à maitriser ses émotions. Il était conscient de ne pas être un très bon orateur mais ses propres mots lui avaient fait monter une larme à l'oeil, une mauvaise idée par ce froid. Il devait rattraper cela en donnant au moins une alternative viable à Maître Dirialhn, une que Tusamircil et Elialann puisse défendre sans donner l'impression qu'ils s'opposaient à leur commandant.

-Nous en avons presque fini avec ces montagnes. Je n'ai aucun doute que notre situation semblera plus propice une fois à l'abris du vent et du froid. Pouvons-nous compter sur votre compagnie jusqu'au prochain lieu habité? Jusqu'à ce qu'un message magique de Tusamircil vous revienne avec de nouveaux ordres?



Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.
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écrit le : Samedi 01 Décembre 2018 à 15h51 par Ahuizotl
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Un vampire, voilà qui confirmait le ressenti de Blanche Flamme mais qui le laissait perplexe, à l'instar de ses compagnons. Néanmoins, contrairement à eux, il avait assisté à la discussion entre cet être et Nërissa et il avait même pu échanger avec lui : il n'avait pas ressenti de volonté de leur nuire et doutait qu'il ait été mû par de mauvaises intentions. Tout comme il doutait avoir été infecté par une quelconque maladie ou frappé par une funeste malédiction, aussi n'avait-il pas réellement craint pour sa vie.

Le demi-drow fut cependant rapidement tiré de ses réflexions par la déclaration péremptoire de Dirialhn qui annonçait son désir d'abandonner l'expédition et de rentrer aux Vaux. Il ne put réprimer un rictus de mépris à l'égard du Héraut de Nërissa.


¤ Ainsi donc un jeune rat de bibliothèque au sang-mêlé, n'ayant jamais quitté Valherse, est plus courageux et plus intrépide qu'un elfe soit disant puissant. Si je n'avais croisé la route de Nërissa, voilà qui me laisserait à penser que cette race mérite bien son déclin, reculant à la première difficulté là où les humains et les nains s'entêteront jusqu'à parvenir à leurs fins... ¤

Un sourire amer s'était affiché sur son visage : en l'absence des trois elfes, sans parler de l'elfe noire mystérieusement disparue, leur expédition, dont l'avenir était déjà compromis, semblait définitivement vouée à l'échec. La colère et le mépris étaient lisibles dans son regard et, pour la première fois, il ne ressentit plus aucun sentiment de déférence à l'égard de ses "protecteurs" elfes. Il aurait pu commettre un impair irréparable en insultant Dirialhn, si Mirtzar n'avait pris les devant et tenté très diplomatiquement de raisonner l'elfe. L'intermède permit de calmer la colère de Reïlo, à défaut de changer ses sentiments.

Il remercia intérieurement le nain d'avoir pris l'initiative et se contenta d'ajouter :


- Si vous rebroussez chemin maintenant, soyez bien conscients que vous condamnerez l'expédition : tant Nërissa que ce vampire ont insisté sur l'urgence de la situation, nous sommes déjà en train de perdre inutilement du temps. Si vous êtes résolus à partir, partez mais vous aurez sur la conscience ce qui en résultera : Nërissa a vu que quelque chose de terrible se préparait et a monté cette expédition pour l'en empêcher ; en abandonnant ici, vous vous rendrez complices de ce qui se passera. Elle faisait confiance en chacun d'entre nous, elle nous a soigneusement sélectionné...

Il fixa tour à tour les trois elfes, les yeux dans les yeux :

- Trahissez sa confiance et laissez vos compagnons les moins expérimentés affronter seuls les pires dangers, si c'est là ce que vous estimez être juste et si cela ne vous empêche pas de vous regarder dans un miroir. Mais j'ose espérer que vous changerez d'avis et que vous vous rallierez à l'idée de Mirtzar.



Sorts de prêtre :
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- niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine].

Sorts de mage :
- niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture.
- niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique.


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écrit le : Lundi 03 Décembre 2018 à 15h06 par Schninkel
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Gulmar, Reïlo Blanche Flamme & Mirtzar Boucledacier
Étonnement, les paroles du molosse des Marches d’Argent avaient parues atteindre la raison du guerrier Elfe. Des signes infimes, à peine perceptibles, avaient laissés penser que les mots avaient été pris en considération. Les épaules de Dirialhn s’étaient légèrement affaissées. Ses lèvres pincées en une moue sévère avaient repris leur aspect naturel. Le vent vigoureux des monts de Galènes parut lui-même s’atténuer un court instant. Bien qu’aucune situation similaire ne se soit présentée jusqu’à cet instant, même les paroles de Nërissa n’avaient parues avoir un tel effet sur le représentant du beau peuple. Était-ce l’honnêteté empathique et la pertinence du Nain ou le respect mutuel dut à deux êtres mus d’une condition martiale similaire qui avaient efficacement œuvré ?

Malheureusement, la question ne trouva pas de réponse, car l’intervention successive du théurge d’Oghma vint aussitôt dissiper l’attention que les deux guerriers se portaient silencieusement.

En une poignée de seconde, le visage de l’Elfe se voila de nouveau de cette sombre parure qu’il arborait continuellement. Ses doigts se crispèrent et ses sourcils se courbèrent âprement. Dirialhn secoua négativement le menton puis soupira d’une consternation non feinte.


Maître Dirialhn, Serviteur du Père des Elfes et Héraut de Nërissa.

- Un jeune homme qui haïssait la pauvreté cherchait à changer cela en détruisant la beauté. Voyant des gens mourir de misère, il en tuait d’autres. Voyant la famine, il brûlait les récoltes. Haïssant la tyrannie, il se donnait corps et âme à ce grand tyran qu’est la guerre. L’histoire de l’humanité n’est qu’une longue tragédie, Reïlo.

Sa voix était teinté d'un calme effilé comme la lame de son sabre.
Planté solidement sur ses deux pieds, suite à ces propos mêlés de colère, il toisa vigoureusement le prêtre au sang-mêlé.


- Tes vertus deviennent des vices, sang de parjure. Ce que tu considères comme des idéaux, au nom de l’affection que te porte cette femme, ne sont rien d’autres qu’actes dérisoires dans une marée de hasard. Tu ne connais rien de celle pour qui tu es prêt à prendre tant de risques inconsidérés. La situation est tellement peu claire que tu comprends parfaitement ? Ils sont nombreux à avoir voulu partager les rêves de la prophétesse. Désormais plongés dans l’oubli, seule elle, a survécu. Alors ? Que sais-tu des vies qui ont été gâchés pour ses caprices érudits ? Que sais-tu de sa traitrise et de son abandon quand l’Harmonie du Cormanthor fut mise en péril ? Les eaux du Lac Sembre ont pu charrier le sang versé mais l’eau ne peut effacer la culpabilité. Et que sais-tu de la nature même de ses visions ?

Il observa un court silence et se pencha sur le prêtre métis d’un air autoritaire.

- Colères de dément, aberrante querelle et volonté sans effet. Tu es aussi mal informé sur l’avenir qui se dessine que sur le passé dont tu racontes l’histoire supposée. Pourrais-tu être immortel et exister à perpétuité que jamais tu ne seras sûr de ce que tu sais. Toute connaissance est illusion et le mot « but » ne fait aucun sens dans cette cacophonie d’accords dissonants.

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Maitre Dirialhn, prestigieux mâle de haute taille. Des yeux sombres marqués, malgré son visage infantile, par tant d’épreuves endurées. Il porte à la taille une épée longue à la garde sculptée en forme de dragon. Selon la manie de ses pairs, il donne aisément l’impression de se figurer que les N’Tel’Quess ne portent en guise de cervelle entre les épaules qu’un crâne farci d’orge.


Quelques nouvelles secondes passèrent péniblement. Sans attendre de réaction en réponse (ou coupant court à celle-ci d’un geste brusque pour intimer le silence), Dirialhn tourna les épaules vers son congénère ecclésiaste et lui ôta le parchemin réclamé des mains. Il fendit le sceau et déplia le rouleau pour en vérifier le contenu. Satisfait, il leva les yeux pour s’adresser une nouvelle fois aux expéditionnaires récalcitrants :

- Soit, reprit-il, vous avez donc le choix, nous suivre en lieux sûrs afin d’obtenir une expertise viable sur la marche à suivre vis-à-vis de la disparition de Nërissa ou poursuivre vos convictions jusqu’au cœur des terres gelées, à vos risques et périls.

Son regard passa tour à tour, sur chacun des individus constituant le groupe.

Sous couvert d’une sérénité congénitale, la petite Elfe ne tremblait pas. Néanmoins, l’on pouvait deviner dans ses yeux l’étendu d’un conflit intérieur qui s’intensifiait à mesure que le dialogue s’étendait – Elialann qui était dévouée corps et âme à son ainé. Cette confiance inébranlable qu’elle vouait et qui l’avait mainte fois galvanisé, en ce jour, avait paru se fendre du doute et d’une perplexité équivoque. Tout en ramenant ses bras le long du corps, le visage légèrement inquiet, elle se rapprocha de Dirialhn et Tusamircil sans un mot.


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écrit le : Mardi 04 Décembre 2018 à 21h23 par Ana N' Si
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endant un instant, le Frère-Molosse avait bien cru qu'il avait réussi à créer une connexion avec Maître Dirialhn et qu'elle allait être suffisante pour le faire reconsidérer ou, au moins, retarder son départ. Pendant cet instant, il était presque fier de ses efforts et que sa langue ne l'ait pas trahi en insultant son compagnon.

Mais, au lieu d'être fier de lui-même, il aurait du remercier le Morndinsamman pour leur don et son orgueil n'avait pas tardé à avoir un résultat particulièrement négatif. Reïlo avait décidé de contribuer à l'argumentation sur la marche à suivre et qu'insulter Maître Dirialhn était la meilleure manière d'y parvenir.


¤ ¤

La réponse du fier elfe aux insultes du jeune prêtre s'avéra guère plus diplomate. Mais, plus que l'honneur blessé de Maître Dirialhn, c'était le fait qu'il ne semblait pas avoir une bien haute opinion de Dame Nërissa qui attira l'attention du nain d'or. Cela expliquait sans doute le détachement qu'il avait montré tout le long de l'expédition: il n'était pas froid, il était présent contre son gré. Mais cela ouvrait aussi le champ à plus de questions. Le Compagnon des Marches d'Argent se demandait, bien évidemment, quel projet Dame Nërissa avait pu poursuivre dans le passé pour brusquer ainsi Maître Dirialhn, mais plus que cela, il se demandait pourquoi il avait été choisi pour les accompagner. Il semblait peu probable qu'il n'ait pas fait savoir au Conseil des Vaux à quel point cette mission lui déplaisait. Le serviteur du Père de la bataille ne pouvait pas imaginer que le Conseil ait cherché à faire échouer la mission mais il lui semblait évident qu'il n'avait pas fait preuve d'un jugement irréprochable en la matière.

Outre ces questions, que Mirtzar réussit au prix de sérieux efforts à mettre de côté pendant quelques instants, le résultat de l'échange sulfureux entre Blanche-Flamme et Maître Dirialhn fut que Mirtzar réalisa à quel point il avait été correct dans son évaluation. Ils avaient besoin de quelqu'un vers qui se tourner, s'ils voulaient survivre à leur mission, pour leur donner des directions. Et Maître Dirialhn était le seul qu'il voyait avec la capacité d'assumer ce rôle. Il désapprouvait une bonne part de sa diatribe, insulter Reïlo, même si c'était pour essayer de le pousser vers la voie correcte, était contre-productif au mieux et vindicatif au pire. Mais il était suffisamment charismatique pour que Blanche-Flamme sonne puéril, pour que les doutes de Tusamircil et Elialann soient anéantis et pour que Mirtzar, contre son propre jugement, se demande s'il n'était pas plus sage de rentrer dans les Vaux.

Il avait une douleur dans la poitrine, sans doute plus psychologique que physique: son coeur était en train de se briser. Cela était bien plus pénible que d'avoir l'un de ces gros moustiques plantés dans le bras comme c'était le cas il n'y avait pas si longtemps. Mais il n'était pas certain de savoir comment y remédier. Il avait perdu cette bataille, peut-être à cause de l'intervention de quelqu'un d'autre, et il savait que grandir signifie admettre ses erreurs et ses défaites, en tirer les leçons et faire mieux la prochaine fois. Mais il ne voulait pas encore s'avouer vaincu. Et pourtant il savait quel était son devoir.


¤ ¤

Il baissa les yeux sur le sol couvert de neige, en partie pour montrer son respect, en partie pour cacher la douleur qui marquait ses traits. Il savait qu'il avait peu de temps avant que Reïlo ne réagisse aux paroles de Maître Dirialhn et il devait en profiter s'il ne voulait pas que ces mots d'adieux soient perdus. C'est vers le commandant du trio qu'il se tourna en premier, le regardant droit dans les yeux, et espérant que les siens ne se voilent pas de larmes. Il porta sa main droite à son coeur comme on lui avait appris à saluer un supérieur.

-Maître Dirialhn, merci. Il est possible, probable même, que vous ayez raison et que continuer soit folie. Que notre objectif ne soit qu'une chimère inaccessible ou, pire, ne fasse qu'empirer les choses. Mais cette folie est notre folie, ma folie en tout cas, et tel est mon fardeau que je doive en voir la fin d'une manière ou d'une autre. Je ne pense pas que nous en serions ici sans vous Il embrassa du regard tous ses compagnons qui devaient décider quel chemin leur avenir allait emprunter., sans aucun de vous. Il recentra son regard sur Maître Dirialhn. Et pour cela je vous suis reconnaissant. J'aimerai pouvoir vous convaincre de nous accompagner encore un peu et cette séparation me fend le coeur Il ne put s'empêcher de jeter un regard furtif vers Elialann mais il se corrigea rapidement. mais je vois que vous avez fait votre choix et que mes suppliques ne sauraient que rendre cette situation plus inconfortable. Je ne vous ferai donc pas l'injure de vous demander de reconsidérer votre choix. Ce fut un honneur de voyager à vos côtés. Puissent nos chemins se croiser à nouveau, en temps de paix, sous les frondaisons de Cormanthor et le regard des étoiles.

Mirtzar se tourna alors vers Tusamircil. Il avait du mal à avaler sa salive et les émotions bouillonnaient mais il savait qu'il ne s'agissait pas encore de la plus difficile de ses tâches, du plus difficile adieu qu'il allait avoir à prononcer.

-Tusamircil, merci. Il me semble évident que nous devons à vos intersessions auprès de la Seldarine notre survie et notre salut. Notre temps ensemble arrive ainsi à sa fin, bien plus tôt que je ne l'aurai souhaité. Une partie de mon être regrette de ne pas avoir su tirer plus de profit de votre sagesse et de votre intelligence mais une plus grande partie regrette simplement que, bientôt, une personne que j'en suis venu à considérer comme un ami ne sera plus à mes côtés pour partager mes déboires et mes plaisirs. Je n'ai nul doute que la Seldarine continuera de veiller sur vous et veuillez croire que dans mes prières auprès du Morndinsamman, vous ne serez pas oubliés.

Après une profonde inspiration, qui lui sembla un si court délai et n'altéra pas la sensation que ses poumons étaient vides de toute substance, Mirtzar se tourna vers Elialann.

-Elialann, merci. Je n'ai pas de mot pour exprimer le plaisir que notre rencontre m'a causée, ni la peine que notre séparation occasionne. Je doute que de tels mots existent. Mais bien que cette douleur soit la plus profonde que j'aie jamais ressentie, c'est avec plaisir que je la reçois pour avoir eu le privilège de vous rencontrer. Le monde est meilleur, plus beau et plus brillant parce que vous en faites partie. Tant que le Seigneur aux Deux Haches insufflera l'énergie vitale qui anime ma poitrine, votre souvenir perdurera dans mon esprit et je pourrai me tourner vers les étoiles en sachant que quelque part sous ces mêmes étoiles, il y a quelqu'un qui mérite tous les efforts que le destin me demande et bien plus encore. A compter de ce jour, je vivrai avec l'espoir que ceci n'est pas un adieu mais un au revoir.

C'en était trop pour le nain d'or et il se détourna. Il jeta un regard rapide vers Gulmar et Reïlo Blanche-Flamme avant de commencer à se diriger vers le reste de leurs aventures.

-Gulmar, Gon, Reïlo, si vous souhaitez toujours continuer, je pense qu'il est temps que nous nous mettions en route. Nous découvrirons à quel point il fait vraiment froid ici quand les bénédictions de Tusamircil s'estomperont. J'aimerai autant que cela soit à un endroit où cela sera plus confortable.

Son regard se fixa sur ses compagnons l'espace de quelques instants, essayant de leur communiquer sans parler son désir de les voir faire leurs adieux de manière polie et respectueuse. Cette séparation était suffisamment douloureuse telle qu'elle était sans avoir besoin d'être teintée de ressentiments. C'est alors que Mirtzar réalisa qu'il n'avait pas entendu Gon chanter ou dire quelque chose d'absurde depuis quelques temps. Il se tourna dans sa direction et réalisa qu'il n'y avait personne là où il aurait du se trouver.

Mirtzar fit demi-tour et trouva l'elfe inanimé dans la neige, tombé là où il se trouvait quand la sphère avait disparue. Pendant une seconde, le nain d'or crut qu'il était passé de vie à trépas mais, heureusement, ce n'était pas le cas. Il essaya de le secouer un peu pour le faire reprendre ses esprits. La tâche de lui expliquer que leur groupe venait d'exploser s'annonçait déplaisante.



Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.
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écrit le : Mardi 04 Décembre 2018 à 22h22 par Ahuizotl
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La réponse de Dirialhn avait été franchement insultante, aussi bien à son égard qu'à celui de Nërissa. Blanche Flamme blêmit de colère et de dégoût et semblait prêt à gifler l'elfe qu'il méprisait à présent. Une nouvelle fois, Mirtzar intervint à propos pour calmer les esprits... ou du moins pour retarder le moment d'une nouvelle passe d'arme. Reïlo restait convaincu de son bon droit et aucun des arguments de l'elfe n'avait fait mouche.

Lorsqu'il reprit la parole, son ton était aussi froid que le climat damarien :


- Cette expédition nous conduira peut-être à notre mort, comme certaines entreprises passées de Nërissa ont pu entraîner certains de ses compagnons vers leur trépas. Mais je pense que nous en étions tous conscients lorsque nous nous sommes engagés à y participer. Nërissa n'a obligé aucun de nous à gagner cette région, nous en avons donc tous librement accepté les risques. Je ne souhaite pas plus qu'aucun d'entre vous mourir dans ces terres gelées mais je savais, et je sais encore, que c'est un risque que nous courrons à chaque instant. Si tu as à ce point peur de la mort, Dirialhn, retourne dans les Vaux ; tu n'aurais probablement jamais dû les quitter.

Il leva la main afin qu'on ne le coupe pas :

- Néanmoins, je serais bien ingrat de vous quitter sans remercier Elialann et plus encore Tusamircil pour leurs bons soins et leur bienveillance. Même toi, Dirialhn, je sais bien que tu as contribué au bon déroulement de cette expédition. Je ne peux que regretter votre décision qui, je le crains, aura de terribles conséquences.

Le sectateur d'Oghma se tut. Il s'était voulu apaisant à la fin de son exposé mais il était bien conscient d'avoir peut-être dépassé les bornes en accusant Dirialhn de lâcheté. L'elfe n'était certainement pas un lâche mais il avait un point de vue différent sur Nërissa et sur l'expédition. Reïlo avait partagé des bribes de visions de leur cheffe et était persuadé de l'extrême gravité de la situation : elle n'agissait pas pour satisfaire ses caprices mais bien pour résoudre une situation très mal engagée.



Sorts de prêtre :
- niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau.
- niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine].

Sorts de mage :
- niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture.
- niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique.


Présentation

Autres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis
Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri
 
 
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écrit le : Jeudi 06 Décembre 2018 à 22h29 par Khelrod
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Plus les secondes et les minutes passaient, plus Gulmar ne se sentait vraiment pas à sa place. Après un long mutisme, comme s’il était abasourdi lui aussi, Mirtzar s’était mis à parler, à parler et à parler encore… Plus encore que Reïlo avant lui, le nain impressionnait l’humain par cette faculté peu commune. Ou en tous cas, peu commune parmi les personnes que fréquentait habituellement le rôdeur. Peu de personnes en vérité, ce qui était surement la raison pour laquelle il n’était pas habitué à ces longs discours. Et alors que les uns et les autres parlaient, se répondaient, argumentaient ou contre argumentaient, le chasseur solitaire adoptait un comportement et une posture bien plus proches d’Elialann que de qui ce fut d’autre. Non par volonté de mimétisme, mais plus par gêne. Il n’osait pas spécialement prendre la parole, et se contentait de penser pendant que les autres échangeaient…

¤ Et bah dis voir… Tout ça pour ça ? Juste savoir qui part et qui reste. Et pendant ce temps on se caille les miches. Va falloir que ça s’arrête et qu’on bouge. ¤

Il constata alors, avec un très grand étonnement que le fils de la pierre pleurait. A vrai dire, de ce qu’il connaissait des nains, il ne savait même pas que c’était possible. Il ne lui avait jamais semblé que son mentor puisse ressentir autre chose que de la colère, de la joie, la volonté d’en découdre ou une envie irrépressible de boire jusqu’à rouler sous la table… Et pourtant, là, alors qu’ils étaient à l’arrêt en plein cœur des montagnes, Mirtzar faisait voler en éclat cette vision très certainement faussée…

¤ Ca alors ! ¤

Si quelqu’un observait le rouquin en cet instant, il l’aurait vu bouche bée, incrédule. A sa décharge, la situation était tellement particulière que cette réaction n’était pas exagérée. Passé le choc, il sembla comprendre l’importance que revêtait cette séparation pour le suivant de Clangeddin, et ça il le respectait. D’autant plus lorsqu’il entendit le nain faire ses adieux à la jeune elfe. Mirtzar semblait avoir une formidable capacité à exprimer ses émotions et ses sentiments en mettant dessus les mots qu’il fallait. Ce dont l’humain était parfaitement incapable. Il laissa également Reïlo en terminer, ne voulant pas perturber les paroles de deux orateurs nés et lorsque le métis eut terminé, il se permit d’enchainer à son tour, ayant compris que c’était l’heure des adieux. Loin de lui l’idée de chercher à retenir qui que ce fut, ou de chercher à convaincre, persuadé qu’il était que tout un chacun était libre d’agir en son âme et conscience, tant que les actes étaient assumés et dans la limite de ce qu’il considérait comme étant bien. Il dit alors au revoir à leurs compagnons elfiques, en commençant par Tusamircil.

- Merci pour tes bénédictions et tes soins. Sans toi ça aurait été bien plus dur.

Bien plus sobre que ses camarades expéditionnaires, il enchaina à l’attention du guerrier elfe.

- Ravi d’avoir voyagé et combattu à tes côtés. J’ai beaucoup appris.

Et enfin, il termina par Elialann, dont il se sentait un peu plus proche. Probablement pas autant que Mirtzar, certes, mais elle avait été moins distante que Dirialhn et moins absorbée par ses tâches que Tusamircil. Et puis elle avait accepté de relever son défi, et l’avait vaincu. Avec un sourire sincère il s’adressa à elle.

- Tu sais, j’t’ai laissé gagner au concours d’lancer. La prochaine fois, ça n’se pass’ra pas pareil. A un d’ces quatre.

Bien moins éloquent que les autres non elfes présents, c’était là sa façon, très personnelle, de dire au revoir à leurs compagnons qui étaient sur le départ. Et comme pour énoncer à voix haute sa vision des choses il ajouta à tout hasard à l’attention de tous.

- Chacun est libre de ses choix.

Il avait insisté sur le mot chacun et sur le mot libre en regardant Elialann, comme s’il avait senti une sorte de conflit en elle. C’était sa façon à lui de l’aider à se décider, si d’aventure elle avait besoin d’aide. Il s’adressa ensuite au nain qui venait de faire une proposition similaire à celle qu’il avait fait quelques temps plus tôt.

- T’as raison. Il faut pas qu’on traine là. T’en fais pas pour l’froid. On s’en sortira. Ca s’ra moins agréable, mais ça ira…

Il s’adressa alors à tous ceux de ses compagnons qui n’utiliseraient pas le parchemin de retour des elfes.

- Même si l’voyage devait bientôt s’terminer, j’ai des choses à faire là où on va. Donc c’est quand vous voulez.

A priori, il imaginait certainement qu’une fois à destination, si la quête qu’il avait entreprise devait prendre fin avant même d’avoir réellement commencé, il n’aurait pas perdu son temps… En Damarie il n’aurait jamais été aussi proche de son père, et bien qu’il s’était toujours convaincu de n’en avoir rien à faire de le retrouver, à chaque pas qui le rapprochait de ce royaume il sentait l’étincelle de la curiosité…




Un bon gnoll est un gnoll mort.
 
 
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