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Introduction: De l'écume aux cimes blanches, [Gon, Gulmar, Reïlo & Mirtzar]
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Mystique de la canopée
Chambre 20
2 gemmes
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Gulmar Au milieu de la fosse, le terrible Gobelin continuait de laisser éclater sa colère en perpétrant un véritable massacre. Sa frénésie semblait s’intensifiait à mesure qu’il trouvait de nouvelles victimes. Soudain, un nouvel individu apparu de nulle part, puis un troisième et un quatrième, qui se jetèrent avec autant d’ardeur sur leurs congénères. Bruyants, petits et voutés, les agresseurs attaquaient leurs proies avec une violence extrême. Dans le tumulte, l’un des brasiers hérissés d’épieux se renversa dans un flot de braises incandescentes. La scène d’épouvante avec quelque chose d’irréel. Pourtant doté d’un cœur solide, le chasseur du Shaar n’en menait pas large à l’heure actuelle. Reïlo Blanche Flamme Tusamircil s’apprêtait à répondre au jeune Oghmite quand la cacophonie augmenta progressivement depuis le tunnel. Les troubles semblaient s’intensifiaient. Progressivement plus intenses. Il fallait espérer que ces vils gobelins ne viennent pas s’engouffrer dans cet entonnoir. Le prêtre Elfe se retourna vers Reïlo après un court moment d’inquiétude. - La tolérance de Dirialhn ne m’inquiète pas plus que ces Gobelins. ( il se frotta le menton d’un air songeur) En fait, pour être honnête, s’il t’en avait voulu, il n’aurait pas daigné t’adresser autant de mots. En allant retrouver son siège dans l’obscurité, il poussa un léger soupir. Sans doute pour accorder un peu de consolation ou simplement pour rendre la conversation plus agréable, le prêtre Elfe joignit les mains et psalmodia quelques mots. L’extrémité de son bâton de marche s’illumina d’une faible lueur diffuse et dorée. Gon poussa un râle de soulagement en ouvrant les yeux. Tusamircil s’apprêtait à reprendre la conversation quand le comédien l’interrompit d’une voix malicieuse :- C’est vrai qu’il n’est pas très aimable, confirma-t-il en riant légèrement. Un peu nerveux je dirais même. Heureusement que nous ne sommes pas tous aussi bégueule. Remarque ! s’exclama Gon. Si je résume bien, on traverse une dangereuse montagne lors du pire hiver possible, en suivant une guide absente et les vagues indications d’une devineresse. Tout ça pour retrouver un mystérieux artefact perdu depuis une dizaine d’années dans un endroit que personne ne connait. ( il poussa un nouveau rire nerveux) Moi aussi, je dois avouer, j’suis pas très rassuré ! Le prêtre secoua la tête d’un air peiné. Tusamircil | | - Il rejette toute notion arbitraire, répondit-il d’une voix paisible. Vous imaginez le drame que cela doit être pour lui de mener une expédition dans de telles conditions. Toujours soucieux de se faire médiateur, il s’adressait à l’artiste d’une voix calme et d’un air compatissant.
- Dans sa quête de perfection, Dirialhn a voué sa vie à entretenir la paix de son peuple. Cette tâche aurait obscurcie le cœur de n’importe lequel d’entre nous. Sachez que sa présence n’est pas dû aux valeurs de connaissances de la confrérie, ni aux objectifs de Nërissa. (il jeta un regard discret vers elle. Toujours impassible) Il suit les instructions du Conseil des Vaux et a pour mission de la ramener auprès d’eux dans les plus brefs délais.
Peut-être était-ce un signe de nervosité, mais il semblait à présent parler autant à lui-même qu’à ses deux compagnons. Il pensait à voix haute.
- Pour reprendre le sujet évoqué, il est vrai que les Drows devenus parjures dans leur cité d’origine n’ont que peu d’options pour survivre. Contraints aux pires vilénies. On rapporte aussi la recrudescence des vols d’artefacts. Un sujet que Dirialhn ne connait malheureusement que trop bien.
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La bienveillance incarnée. Le chanoine Tusamircil semble être doté d’un flegme à toute épreuve. Agé de moins d’une trentaine d’années en apparence, les cheveux taillés courts et les traits plus ronds que la plupart des représentants du beau peuple. Il est vêtu d’une épaisse tenue verdâtre et le symbole sacré de sa foi est un triangle d'argent inversé suspendu à son cou. |
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L’impression s’accentua. Le son de la voix de Tusamircil s’altéra étrangement. Ses lèvres bougeaient mais le jeune prêtre n’entendait plus aussi distinctement ses mots. Reïlo eut l’impression que ses oreilles étaient enveloppées dans un voile ouaté. Il entendit émerger une voix faible parmi les murmures. La voix d’une femme. Tusamircil continuait de parler sans percevoir la voix. Gon n’eut aucune réaction de son côté. Peu probable qu’ils puissent ainsi l’ignorer. « Non, non, non ! » Une voix familière. « Ce que je redoutais arrive... » C’était la voix de Nërissa. Elle n’avait pas bougé d’un pouce, toujours figée dans cette stature méditative. « De là, mille propos... » Ce qu’elle disait n’avait aucun sens. Etait-ce une conversation ou un monologue ? Seule son inquiétude était une certitude. « Et qui sait où cela nous conduira... » Reïlo resta un moment les yeux braqués sur la Grande Inspiratrice, mais il ne remarqua aucun changement. Tusamircil continuait de parler s’en s’être rendu compte du phénomène.- ...lors de l’affaire des vergers incendiés de Verracine. Le pire serait qu’ils puissent reconstruire le tissage de la magie de ces artefacts pour la façonner selon leurs propres desseins. Une perspective terrifiante. Mirtzar Boucledacier Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Mirtzar : Athlétisme (réussite) Perception (échec)
Initiative : Elialann (+4 = 21 !) Mirtzar : (+1 = 7) Strige 1 : (9) Strige 2 : (5) Strige 3 : (14) Strige 4 : (8.) Strige 5 : (17)
Elialann attaque Strige 5 : (+5 = 21) et tue Strige 5 Strige 3 attaque Mirtzar. Réflexe : (19) Mirtzar esquive. Strige 1 attaque Elialann (échec) Strige 4 attaque Mirtzar : (18) Esquive : échec (Mirtzar agrippé par Strige 4) Profitant de sa course, quelques graviers accompagnèrent sa descente. Le Nain appréhenda sans mal le dénivelé et sa course se déroula finalement sans fracas. Les deux éclaireurs se trouvèrent au centre de la caverne au plafond hérissé de stalagmites. A une vingtaine de mètres face à eux, s’étendait une grande paroi rocheuse couverte de potentielles galeries. Il allait sans doute falloir des heures, voir des jours pour toutes les explorer.
Tout à coup, Elialann s’immobilisa et lui intima l’ordre de ne plus faire de bruit. Elle tourna les oreilles et respira profondément. Le guerrier remarqua qu’elle progressait en maintenant les paupières closes puis soudainement, Mirtzar entendit un bourdonnement sourd qui se dirigeait vers eux. C’étaient des créatures rougeâtres, pourvues de quatre ailes, de dards menaçants et de longues pattes barbelées. Leur longue trompe en forme d’aiguille n’inspirait rien de bon. Les deux éclaireurs étaient attaqués par une horde d’oiseaux étranges de la taille de chauve-souris. L’essaim déferla depuis l’ombre des plafonds rocheux. Du coin de l’œil, Mirtzar remarqua s’activer la petite éclaireuse à ses côtés, affutée, réagissant d’instinct, bien avant que lui-même ne comprenne la situation.
Elialann portait un arc en travers de son dos, un glaive et son carquois plein. Dans un style inimitable, elle pivota en prenant appui sur un rocher, un glaive apparut dans sa main droite. Portée par le mouvement, elle trancha à travers des pattes et des ailes puis acheva sa pirouette en prenant de la hauteur. Un corps chitineux s’écroula au sol, immobile. Dans son élan, l’Elfe informa qu’il s’agissait de Striges et que leurs piqures étaient douloureuses. Mirtzar sentit une vague de grandes ailes parcheminées le frôler dans son dos. Les moustiques/chauve-souris ne semblaient pas avoir appréciés être tirées de leur torpeur. Quelque chose parvint à le pincer au biceps gauche et il comprit que leurs piqûres étaient effectivement une souffrance. Le dard planté dans la chair semblait difficile à extraire. Le Nain se faisait encercler par un chaos de pattes cliquetantes, de dards hostiles et de mâchoires avides.
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Disciple du Lieur
Chambre 2
2 gemmes
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Sorts de prêtre : - niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau. - niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine]. Sorts de mage : - niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture. - niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique. PrésentationAutres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri
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Frère-Ours
Chambre 31
1 gemme
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e n'était pas tous les jours que le Frère-Molosse se retrouvait à devoir se battre sans son armure. Outre le fait que ce n'était pas tous les jours qu'il se retrouvait à devoir se battre avec une armure non plus, c'était en partie parce qu'il aimait être préparé pour les éventuels combats.¤ ¤ Le fait de ne pas avoir d'armure avait ses défauts, comme le fait que l'une des étranges créatures couleur rouille était maintenant plongée dans son bras, mais aussi ses avantages. Pour la première fois depuis très longtemps, il se sentait léger en agitant son marteau.
Le moment était venu de décider lequel des insectes boursoufflés, à moins qu'il ne s'agisse d'une espèce de chauve-souris avec laquelle il n'était pas famillier, allait avoir le droit de goûter à son arme. Le choix évident était la bestiole qui était accrochée à lui mais Mirtxar était presque certain qu'il aurait l'occasion de lui régler son compte assez rapidement. Il était autrement plus important de s'assurer qu'aucune des quatres autres ne s'en prennent à Elialann. Non pas qu'elle soit incapable de se défendre, bien au contraire, elle dansait entre les ailes de leurs assaillants avec une grâce indéniable et en avait déjà envoyé un rejoindre ses ancêtres. Mais s'il parvenait à lui donner plus d'ouvertures pour pourfendre les autres, cela ne pouvait que leur être bénéfique.
L'une des créatures avait semblé plus hésitante à attaquer que les autres mais non moins hostile. Elle attendait sans doute une ouverture et Mirtzar comptait lui régler son compte avant qu'elle n'aie eu l'occasion de la trouver. Les striges, tel était le nom que le nain d'or pensait que l'elfe leur avait donné, ne semblaient pas particulièrement intelligentes et il ne s'essaya pas à une feinte. Le plus simple était de l'écraser d'un bon coup de marteau et d'économiser ses forces pour plus tard.
Dans le même temps, il essayait de garder un œil sur la créature qui avait manqué de peu précéder sa compagne comme décoration involontaire, et bien volonrtiers évité, de ses membres. Celle qui était accrochée allait avoir besoin d'être arrachée, ce qui ne s'annonçait pas très confortable, et il valait mieux éviter de devoir le faire plusieurs fois.Mirtzar essaye de frapper Strige 2 avec son marteau. Il active aussi Esquive contre Strige 3.
Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.Réputation 5Ma fiche
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Mystique de la canopée
Chambre 20
2 gemmes
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Mirtzar Boucledacier Se dressant au sommet du monticule de roches, la petite Elfe dominait l’essaim de Striges. Elle venait d’abattre une nouvelle créature. Son visage empreint de sérénité ne se déformait pas sous les coups. Elle retira son arme du corps rougeâtre en projetant des flaques de son essence. A travers le papillonnement nerveux des créatures, il observa sa camarade se déplacer et de son côté, le guerrier Nain décida de laisser parler la fougue. Son seul espoir était de porter un coup heureux qui ouvrirait une brèche dans le cercle d’insecte qui se formait autour de lui.
Une patte lui frôla le sommet du crâne. En réponse, le guerrier leva son arme et l’abattit sur un assaillant à la danse menaçante. La créature fut projetée contre la roche et le guerrier jura que la chitine s’était fendue sous le choc, pourtant c’est à peine si la chose parut s’en apercevoir, elle battait encore des ailes. Le bourdonnement singulier de l’essaim formait un obsédant vacarme. Le guerrier devait poursuivre son œuvre et faire taire ces menaces. Il dressa de nouveau son arme quand une vive douleur frappa son bras toujours étreint par l’un des insectes. Cette trompe plantée et les mouvements de la créature lui suggèrent que le vorace lui extirpait de son précieux sang. Gulmar Il y a un problème ! C’est tout ce qu’il eut le temps de penser car sur sa gauche, un craquement indiqua la présence d’une vile créature. Se repérant au son, il ne perdit pas de temps en sortant son arme la plus accessible. Il se tourna pour se défendre quand on lui frappa la main pour lui faire lâcher son arme. Un impact métallique résonna en rebondissant sur le sol. Il eut à peine le temps de lever les yeux pour contempler deux êtres plus petits que lui, chauves et pourvus de torses musclés. Leur épaisse peau tannée aboutissait à de terribles griffes de trois pouces de longs. Leurs oreilles étaient pareilles aux ailes d’une chauve-souris. Leurs yeux étaient de simples fentes dans lesquelles brulait une rage incandescentes. Mince ! C’est tout ce qu’il eut le temps de dire avant que l’un des gobelins ne fonde sur lui. Il se jeta sur l’humain de tout son poids et ils roulèrent sur le sol. La créature n’était que crocs et griffes. Gulmar luttait pour empêcher le gobelin de refermer ses doigts osseux sur sa gorge. Deux puissantes mâchoires s’ornaient de longues rangées de dents implantées en zigzag. De cette cavité émanait une haleine fétide. Reïlo Blanche Flamme Tout près de la tête du jeune ecclésiaste, une grosse araignée allait et venait, suspendue à son fil invisible. Elle agitait les pattes avec frénésie, pressée d’achever sa toile. Des cris et des grognements émanèrent à nouveau des boyaux de roches. L’araignée se réfugia plus haut dans sa toile quand un hurlement se fit plus fort que les autres. Quelques secondes de silence avaient suivis les questions de Reïlo. Tusamircil regarda le jeune métis d’un air intrigué, puis après avoir observé sa maîtresse, se leva pour rejoindre le jeune prêtre. Les ombres se muèrent à chacun de ses pas et quand il fut assez prêt pour discerner la teinte des pupilles de son interlocuteur. Il se mit à parler d’une voix quelque peu déconcerté :- Que dis-tu ? Tu entends l’Honorable parler ? Que dit-elle exactement ? ( l’Elfe se pinça le menton d’un air songeur) C’est étonnant, possèdes-tu quelconque talent dans les Arts de la divination ? Le prêtre assenait le métis de question sans attendre de réponse.- Ah, s’agit-il de la gemme-esprit ? ( il pointa du doigt l’emplacement de l’artefact) Peux-tu la sortir ? Le prêtre du Valherse s’exécuta et empoigna le petit objet cristallin. Effectivement, il scintillait étrangement à intervalles réguliers, comme les battements d’un cœur minéral. Cela ne s’était encore jamais produit de la sorte. Il jeta un œil au prêtre face à lui qui attendait visiblement une réaction. Soudain, tout s’altéra autour de Reïlo, la forme de ses compagnons s’estompa. Il entendit des murmures familiers. Les silhouettes autour de lui s’évanouirent complétement. Il était seul. Le prêtre se retourna et il eut devant les yeux un mur de clarté vert qui l’aveugla. Il cria et sa voix se changea en un gémissement piteux et ridicule. Il ne sentait plus la pierre entre ses mains. Il essaya de se déplacer, mais il n’aurait su dire s’il était resté sur place ou s’il avait parcouru une dizaine de kilomètres. A présent, quelqu’un se tenait près de lui, masqué par cet écran de gemmes vertes et transparentes. Il avança et voulut briser cet écran, mais celui-ci avait disparu. Il s’immobilisa soudain. Il avait devant les yeux un visage d’une tristesse infinie. Nërissa avait les larmes au bord des yeux et regardait Reïlo avec un semblant de pitié.- Des visions me hantent. Je vois la fin du monde. La fin d’un monde. Occasionnée par l’éveil d’un titan. Il s’agit d’une arme divine qui date des premières heures de ce monde. Reïlo ouvrit les yeux et revint à lui. Il ne savait pas combien de temps s’était écoulé mais il se sentait comme s’il avait nagé pendant des heures. Les lueurs s’estompèrent et en disparaissant, révélèrent d’étranges contrées. Le métis était entouré de vastes espaces boisés qui se répandaient comme de l’encre. Il survolait des falaises et des vallées épousées par une végétation luxuriante semblable à aucune autre. Le monde n’était que troncs biscornus et contreforts déchiquetés.- Tu viens d’abandonner ton corps, et ceci réside en ton esprit. Les yeux ne voient que ce qui est possible alors qu’un esprit entrainé peut explorer l’impossible. La compréhension est une affaire de perspective. Soudain, il vit une forme bizarre se détacher du paysage. Quelque chose marchait au loin, au-delà de l’épaisse canopée environnante. C’était une ombre plus grande qu’une chaine de montagnes. Il ne savait pas s’il s’agissait d’un rêve. L’immense masse avançait par poussées successives, s’étalant et se contractant comme un cœur gigantesque. Véritable panorama de chair caoutchouteuse, de plaques osseuses et de végétation qui donnait l’impression de porter ses entrailles sur la peau. Il n’avait ni tête, ni visage, ce n’était qu’une énorme présence étrangère et dominante qui bloquait les rayons du soleil. Dans son sillage, le paysage était dévasté par des mouvements sismiques d’une violence incomparable, des étendues crayeuses se répandaient tels des lits de rivières asséchés. En observant plus attentivement, il remarqua que le sillage de calcaire consumait les arbres abattus ne laissant que vide et cendres. Ce titan ravageait le territoire de corruption. Reïlo ne savait rien des autres mondes et n’avait probablement aucune idée de ce qu’il observait mais il reconnaissait le pouvoir et la puissance qui s’en dégageait. - Ce monde agonise, souffla Nërissa, toujours à ses côtés. La mort s’est insinuée partout sur ce plan. Je peux le sentir dans l’air, sur ma peau et dans ma bouche, comme du sable. Légèrement translucide, l’Elfe flottait à sa droite et observait aussi la scène avec beaucoup d’intérêt. - Il s’agit d’une entité éternelle capable de voyager entre les plans pour dévorer des mondes, consumant toute énergie et matière pour ne laisser que déserts poussiéreux derrière eux. Elle pointa du doigt le sillage que la créature laissait derrière elle. - Pour une raison que j’ignore encore, quelque chose ou quelqu’un semble l’avoir tiré de son sommeil. A l’origine, emprisonné en stase et caché pendant des millénaires aux civilisations qui l’adulaient. ( elle laissa quelques temps de réflexion pour que le jeune homme puisse encaisser les perspectives évoquées) Tu sais, rien n’est jamais vraiment divin. Tout n’est que puissance, et ce qui est suffisamment puissant, surtout s’il est ancien, peut prétendre à la divinité. Quel autre nom pourrait-on donner à celui dont les mouvements commandent ceux des marées et siphonne l’essence de tout ce qu’il rencontre de vivant ? L’échelle de la créature était presque au-delà de toute compréhension. Tandis qu’ils continuaient d’approcher à flottant, l’énorme géant devint soudain presque trop réel. Il s’élançait droit dans le ciel depuis la terre. Des cicatrices jalonnaient son corps, assez profondes pour s’y abriter. L’entité titanesque les frôlèrent, aussi lisse et lent qu’un iceberg à la dérive. L’instant passa lentement. Reïlo contempla son propre reflet dans les éclats de parfaite noirceur qui ornaient ses membres et donnaient l’impression d’absorber la lumière. Le jeune métis n’en comprenait toujours pas la forme, ni même la matière. Ce n’était ni solide, ni objet, ni forme – entre les interstices de cette épaisse armure mouvante, il y avait des vides dans l’espace, le monde semblait se plier autour de lui et cela captivait le jeune Oghmite. - L’on a attiré mon attention vers ce plan pour des raisons inconnues. Les meilleures réponses résolvent plus d’une énigme. Elles ont toujours plusieurs solutions. Penser autrement serait réducteur. ( une voix, puis un mouvement dans le coin de l’œil de Reïlo le rappela à cette réalité. Nërissa, flottant dans l’air, avait le visage vide d’expression) Il serait naïf que le créateur d’une énigme eût pu songer à toutes les solutions possibles, et par conséquent, éliminé toutes les résolutions à l’exception d’une. Je dois découvrir comment et pourquoi... Brusquement, l’énorme créature se figea, émit un long sifflement et se tourna vers les deux observateurs éthérés. « Non, non, non ! » murmura nerveusement l’Elfe en levant les yeux vers le sommet du titan. Ce dernier continua de pivoter son corps, et dans le mouvement, dressa une longue patte acérée comme une lame. Lentement, ses membres épineux ondulèrent, ce qui impliquait qu’elle avait des membres. C’était de l’os blanc et tranchant. Soudain, la patte fonça sur eux. Le cœur de Reïlo s’emballa et il ferma instinctivement les yeux, serrant les paupières en anticipant l’inévitable collision. Mais rien n’arriva. Un éclair verdâtre illumina l’intérieur de ses paupières, et la pression disparut brusquement. Le paysage et la créature commencèrent à se dissoudre autour d’eux. Les arbres et les montagnes furent remplacés par l’humidité des murs de la caverne. Ses pieds retrouvèrent la solidité du sol de gravier. Le ciel parsemé de nuages redevint plafond de roche noire. Reïlo reprit finalement conscience en même temps que son souffle, comme sortant d’une longue apnée. Le jeune métis était au sol et avait devant les yeux, les deux pupilles brunes et vives d’une Elfe inquiet. Tusamircil se penchait sur lui avec toute sa bienveillance.- Que s’est-il passé Reïlo ? Tu as plongé ton regard dans la gemme et puis tu t’es évanoui. Le métis ferma lentement la bouche. Nageant dans un épais brouillard surréaliste. Observant de nouveau le monde avec ses propres yeux, il remarqua à côté de lui, la gemme-esprit qui avait roulé sur le sol et semblait ne plus briller avec le même éclat. Plus loin, la silhouette de Nërissa commençait à se redresser. Le jeune prêtre essaya de faire de même, épaulé par son avenant camarade. Il fit deux pas chancelant et manqua de perdre l’équilibre. Cet étrange monde s’était évanoui. C’était un soulagement autant qu’une déception.
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Disciple du Lieur
Chambre 2
2 gemmes
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Reïlo avait véritablement été envoûte : tant d'informations, tant de paysages inconnus, tant de nouvelles choses à appréhender et à interpréter. Si le prêtre d'Oghma avait eu la peur de sa vie en apercevant la créature prête à le briser, il avait aussi vu des choses qu'il s'efforçait de graver à jamais dans sa mémoire, de peur qu'elles ne s'effacent, à l'instar des souvenirs d'un rêve qui se dissipe au réveil.
Il rassura Tusamircil :
- Tout va bien, j'ai eu... je ne sais pas très bien quoi, en fait... sans doute une sorte de vision partagée avec Dame Nërissa.
Le demi-drow se redressa tant bien que mal et se saisit de son écritoire. Trempant péniblement sa plume dans l'encre, il se mit à coucher par écrit ce dont il se souvenait. Ce faisant, il crut bon de préciser :
- Je préfère transcrire tout de suite tout ce dont je me souviens. Je pourrai peut-être poser des questions à notre cheffe lorsqu'elle sera sortie de sa transe. Qui sait, ce que j'ai vu aura peut-être une importance?
¤ A moins qu'il ne s'agisse que d'un pur produit de mon esprit? ¤
Sorts de prêtre : - niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau. - niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine]. Sorts de mage : - niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture. - niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique. PrésentationAutres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri
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Habitant des Royaumes
Aucune chambre
Aucune gemme
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Le seul humain du groupe avait accepté volontiers le rôle de vigie que lui avait confié l'elfe. La lumière retrouvée il se sentait un peu plus dans son élément, et confiant en ses talents d'observateur, il était convaincu de pouvoir assumer ce rôle sans problème. Il observa quelques ses compagnons poursuivre leur chemin puis porta son attention sur le groupe de gobelins en contrebas.
Il les observait tout à la fois avec l'œil du guetteur, mais également l'œil intéressé de celui qui découvrait une nouvelle culture. Après tout, son mentor lui avait appris que l'observation était une des choses les plus importantes lorsque l'on suivait la voie du rôdeur. A force d'observations, il en vint à trouver quelques parallèles avec ses ennemis jurés, ce qui au final ne l'étonna pas, car pour ce qu'il savait des gobelins, il s'agissait d'un race sauvage, violente à la culture tribale, trois caractéristiques partagées avec les gnolls... Lorsqu'il comprit que ces quelques énergumènes semblaient être en pleine déroute, les choses s'enchainèrent très rapidement...
L'arrivée de la créature responsable de la peur palpable des gobelins, le massacre qui commençait, puis l'arrivée des autres assaillants qui ajoutèrent encore au chaos et à l'horreur ambiante. A la fois fasciné et estomaqué par ce qu'il voyait, son attention de guetteur baissa d'un cran. Ce devait être exactement ce dont ses assaillants avaient besoin, puisqu'il ne se rendit compte qu'il était une proie qu'au dernier moment, grâce à un craquement sur sa gauche ne lui laissant même pas le temps de penser à ce qu'il se passait.
Il avait l'habitude de ce genre de situations ou la vitesse de réaction est primordiale. Mais d'ordinaire, c'était lui et son Maître Nain qui étaient en position de force, et non l'inverse... Instinctivement il se saisit de son épée longue, arme la plus facile à dégainer pour être prêt rapidement. Mais à peine l'arme sortie du fourreau, il fut aussitôt désarmé. Le temps pour lui de ne prononcer qu'un seul mot et il était déjà à terre aux prises avec un gobelin. Son ouïe développée lui ayant permis de les entendre arriver lui avait peut-être sauvé la vie en lui permettant de dégainer son arme et en leur faisant perdre une ou deux secondes à le désarmer, mais malgré ça la situation n'était pas du tout à son avantage, bien au contraire.
Alors qu'il était sous son assaillant, luttant pour protéger son visage et sa gorge des griffes et des crocs de la créature, ce n'était pas l'haleine du gobelin qui le dérangeait le plus, mais bien les nombreuses dents et griffes acérées qu'il avait face à lui... Dans cette position, des souvenirs de son entrainement avec le Nain lui revinrent comme un flash. Il savait que dans cette situation il n'avait que deux solutions : se battre, ce qui pouvait être long, épuisant et mortel face à plusieurs adversaires et qui de plus n'était pas son fort, ou se dégager le plus rapidement possible pour se retrouver dans une position plus favorable. Quoi qu'il fasse il fallait qu'il agisse rapidement, d'autant plus qu'il n'avait pas vu avec certitude combien ses assaillants étaient (même s'il lui semblait qu'ils n'étaient pas plus de deux) ni ou ils étaient placés précisément.
Il ne savait que peu de choses sur les gobelins, mais il avait conclu qu'ils étaient certainement plus agiles mais plus faibles que les humains. Il décida donc de tenter de se dégager de son adversaire, utilisant sa taille et sa force en tant qu'avantages pour tenter de faire basculer le gobelin sur le côté ou l'arrière et se relever à la suite pour se retrouver dans une position plus favorable.
Un bon gnoll est un gnoll mort.
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Frère-Ours
Chambre 31
1 gemme
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Au milieu du bourdonnement des striges, Mirtzar était certain d'une chose: il n'était pas amateur de ces créatures. Et il n'était pas certain de l'efficcacité de ses manoeuvres. Ecraser les bestioles semblait relativement naturel mais le fait était que ces moustiques géants étaient plus résistants qu'ils en avaient l'air et, surtout, plus agiles que le nain d'or ne l'aurait voulu. L'arme d'Elialann, plus légère que son propre marteau, dansait dans les airs et était plus à même de suivre leurs rapides mouvements. Et étaient donc plus efficaces.
Le Frère-Molosse était loin d'être un néophyte en terme de combat au corps à corps mais il devait avouer que ce n'était pas souvent qu'il avait eu l'occasion d'affronter des adversaires qui étaient plus difficiles à toucher qu'à abattre. Il devait trouver un moyen de frapper moins en force et plus en finesse pour compenser la mobilité des striges.
Cela dit, la bêbête accrochée à son bras n'aidait pas dans cette entreprise. Outre que sa morsure était quelques peu pénible et qu'elle sembalit se repaitre de son sang, elle représentait un poids inhabituel qui avait une certaine tendance à faire dévier ses moulinets et donc à réduire son efficacité. En soit, ce n'était pas un très gros problème: il était toujours persuadé que leurs enemis étaient plus ennuyeux que dangereux mais les autres les attendaient et ils n'avaient donc pas trop de temps à gaspiller.
Un pas de côté moins assuré que normal le prit par surprise. Il n'en était pas encore au point où le monde semblait se perdre dans un brouillard difus mais il devait avouer que la perte de sang à cause de la morsure commençait à se faire sentir. Cela ne l'inquiétait pas vraiment, il avait déjà subi de lourdes blessures dans le passé et il était la preuve vivante qu'on pouvait en revenir. Il était, à ce propos, et son expérience semblait appuyer cette théorie, qu'il était plus probable qu'il meurt noyé que lors d'un combat. Il était aussi presque certain que Tusamircil, en tant que serviteur de la Seldarine, était capable de traiter toutes les blessures qu'il pourrait souffrir.
Mais il commençait à être agacé et il était grand temps, selon son humble opinion, d'en finir avec ces nuisances et de continuer leur exploration ou de s'en retourner vers le reste du groupe. Pour cela, il devait réussir à connecter la tête de son marteau avec une autre des créatures ailées. Et il comptait bien le faire.
Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.Réputation 5Ma fiche
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Mystique de la canopée
Chambre 20
2 gemmes
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Gulmar Affolé, le rôdeur avait perdu le contrôle de la situation. Il luttait avec peine contre le petit acharné. Le Gobelin se cramponnait à lui de ses ongles acérés et de ses petits doigts crasseux. Gulmar ne parvenait pas à se débarrasser de son assaillant et manqua même de se faire éborgner par ce dernier. Soudain, il eut un cri de l’autre côté. Non, plutôt un glapissement suivit d’un bruit sourd sur le sol. Un choc. Le son d’un corps qui s’écroulait sur le sol.« Ne panique pas. Contrôle ta respiration. » Une voix venait d’au-dessus de la créature. Dirialhn, l’Elfe gardien, était parvenu à le rejoindre. Brusquement, un terrible cri fusa de la gueule puante du Gobelin. Une pointe argentée transperça à travers sa poitrine et fit jaillir un flot de liquide poisseux. « Et reste calme ! » L’Elfe ne retira sa lame que lorsque le corps du Gobelin cessa de sursauter. Sans perdre de temps, il dégagea le cadavre d’un coup de talon puis sans ménager l’humain, il l’agrippa fermement par le col et le traina à l’intérieur du boyau de roche. Sonné, mais pas blessé, le chasseur humain ne cédait pas à la panique et reprit rapidement de la constance. Toujours l’arme au clair, Dirialhn se rapprocha et d’un geste explicite, intima l’ordre de se faire plus discret. Mirtzar Boucledacier Comme un lointain écho en réponse aux pensées du Nain d’or, la petite Elfe s’écria : « Il faut en finir ! » Désormais hors de portée, Elialann lâcha son arme et se laissa glisser en arrière en bandant son arc. Elle décocha son projectile en direction de l’essaim en prise avec le guerrier Nain. Une fraction de seconde, la tête en bas telle une athlète de cirque, elle manqua cependant sa cible. Dans le chaos d’ailes qui gravitaient toujours autour de lui, Mirtzar put admirer les acrobaties de sa partenaire mais d’une nature résolue, il rassembla toute sa concentration pour esquiver le nouveau déferlement de pattes barbelées qui s’abattaient sur lui. L’expérience des années passées avait fluidifié ses mouvements. Il dressa son arme et l’abattit avec une telle violence, qu’il emporta le corps chitineux d’une créature dans une gerbe de substance pestilentielle. Elle cessa d’agiter frénétiquement ses ailes et son corps allât s’écraser dans le lointain. Outre le parasite accroché à son bras, la répercussion du coup repoussa la dernière créature qui s’éloigna en papillonnant. Probablement l’instinct de survie.Elialann mit en joue la créature en fuite, puis abaissa finalement son arc en soupirant. La petite Elfe se tourna vers le molosse toujours étreint par le parasite : « C’est étrange, les Striges vivent habituellement dans les régions humides et marécageuses... » Elle s’arrêta net quand un étrange bruissement ce fit entendre. Un rire sinistre se mit à résonner dans la caverne. Les deux éclaireurs tournèrent les yeux au même instant et découvrirent au sommet d’un pilier de roche, une silhouette replié sous une épaisse étole de fourrure blanche. Nul ne savait depuis combien de temps elle observait. L’Elfe noire à la lance d’ivoire se mit à nasiller dans l’étrange langage du peuple d’Outreterre. Un large sourire fendait son visage sombre. Elialann se pencha sur le Nain d’or avec une expression suspicieuse : « Elle dit qu’il faut le retirer droit comme une écharde...» Mirtzar laissa tomber son arme pour saisir la trompe rigide, bien plus que la tête, formée d’une gaine qui semblait servir de gouttière. Il opéra aussi bien que possible, et sentit des chaires se déchiqueter en un bruit mouillé écœurant. Du sang – son sang – inonda son bras de l’épaule au coude mais la tête sans yeux de la chose semblait maintenir sa prise. Il pinça l’excroissance sanguinolente entre ses doigts et tira plus fort encore. La trompe sortit sans casser, suivie d’un mélange aqueux teinté de sang et d’un liquide blanchâtre. Le trou dans son bras, bien qu’indolore, avait la taille d’un auriculaire. Et la créature, en dépit de son corps déchiqueté, continuait de se tordre et de se tortiller comme pour le piquer encore. D’un geste vif, la petite Elfe trancha l’insecte frénétique et fit enfin taire le vrombissement d’ailes. « Laisse-moi jeter un œil » lui lança-t-elle en rangeant son arme. Naturellement, le Nain laissa l’Elfe examiner ce qu’il ne ressentait que comme une sensation chaude et poisseuse. La Drow se mit à nouveau à parler et la petite éclaireuse se mit à nouveau à traduire : « Elle dit que la douleur se réveillera quand la salive injectée sera... dissipée. » Elle hocha la tête d’un air rassurant en retirant ses mains du bras du guerrier : « Aucune hémorragie et aucun signe infectieux. Tusamircil pourra assainir et soigner la plaie. » Elle hocha la tête d’un air et réorganisa les sangles de son équipement. L’Elfe noire reprit son piaillement et Elialann se figea, le guerrier senti ses muscles se raidirent brusquement. Les Gobelins murmura-t-elle en tournant les épaules vers le tunnel d’accès que les deux éclaireurs avaient empruntés. Elle jeta un regard furieux sur la Drow : Vous auriez pu le dire plus tôt ! lui cria-t-elle et sans même prendre le temps de consulter son camarade Nain, elle s’élança dans la caverne pour revenir sur ses pas et rejoindre le reste du groupe. Le rire de l’Elfe noire se remit à faire écho dans la grotte. Reïlo Blanche Flamme Parsemé de lointains cris gobelinoïdes, le silence reprit place dans la caverne. Les informations émises par Reïlo et son initiative laissèrent quelques secondes le prêtre Elfe complétement muet. Il resta immobile dans le dos du métis en le contemplant s’activer à rédiger son rêve, sorte d’accusé de réception que Reïlo se délivrait à lui-même. Tusamircil calculait en fait toutes les perspectives que l’expérience du jeune oghmite avait pu offrir. Il marmonna quelques mots dans le langage du beau peuple et reprit le questionnaire d’une voix courtoise :- Une vision partagée dis-tu ? Mais, avais-tu déjà fait une expérience divinatoire ou réalisé un quelconque sortilège de magie ? As-tu activé la gemme d’une manière quelconque ? ( l’Elfe se frotta le menton d’un air inquiet. Il fit nerveusement tourner son bâton entre ses doigts et la lumière vibrionna dans la caverne, ce qui donna l’impression que les ombres s’étaient mises à se mouvoir) Je suis étonné qu’un novice ait pu éprouver une telle expérience de manière si inconsciente. Sans avoir le temps de réponse, un mouvement attira l’attention des deux prêtres. Nërissa, qui pour l’instant était restée à l’écart, se redressa vivement. Ses oreilles parurent pivoter et ses yeux verts perçants fixèrent Reïlo. La Grande Inspiratrice avait achevé sa méditation. Elle se leva, haletante, tremblante, perturbée par ce qu’elle venait de percevoir. Ses yeux étaient aussi luminescents que le jour. On avait l’impression que ceux-ci brillaient plus qu’à l’accoutumé, ils étaient humides de larmes. Aussitôt, Tusamircil se précipita vers elle afin de lui porter assistance. La grande Elfe rassura son compagnon, l’aura magique qui entourait Nërissa s’estompa progressivement et le teint de son visage reprit peu à peu des couleurs. - Encore cette résonance qui perturbe mes songes. Toutes ces épreuves et me voilà contrainte d’admettre mon impuissance face à un destin plus important. Tusamircil posa une main sur l’épaule de Nërissa et sa voix prit un ton clément. - Calmez-vous vénérable, votre influence est déjà un fait incontestable. Néanmoins, certaines de vos perceptions aboutissent-elles toujours à l’objet de nos recherches ? L’Honorable acquiesça légèrement hésitante et posa sa main sur celle du prêtre. - Oui, mais je n’ai vu aucun de nous deux parvenir jusqu’à lui. Et... Et il y en a si peu où je te vois survivre à ces épreuves. ( une vibration tragique traversa sa voix) Tusamircil, je... Le prêtre Elfe interrompit d’un geste la devineresse. Nërissa se tourna brusquement vers le couloir d’où provenaient les cris. En alerte, comme ayant captée les prémisses d’un danger imminent. -,Nous ne pouvons-nous permettre de rester plus longtemps ici, reprit elle d’une voix intransigeante. Ces Gobelins sont l’avant-garde d’une horde bien plus imposante. Nous devons nous mettre en route. Aussitôt, elle tourna les talons et se précipita vers le tunnel. Tusamircil mit quelques instants à prendre pleinement conscience de la situation et se mit à faire d’amples gestes vers Gon et Reïlo afin que chacun se remette en route.
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Disciple du Lieur
Chambre 2
2 gemmes
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Griffonner les souvenirs de sa vision, accroupi dans le noir, était une tâche peu aisée et Reïlo était très inconfortablement installé. Il n'avait cependant rien perdu des propos de Tusamircil. Toujours concentré sur la rédaction de son rapport, il avait répondu au prêtre :
- Je n'ai en effet jamais rien lu sur une telle expérience... et, pourtant, j'ai lu un nombre considérable d'ouvrages ces dernières années. Je n'ai moi-même rien fait de particulier et je n'avais jamais rien vécu ou ressenti de semblable. Je n'ai utilisé qu'une seule fois la gemme, pour prendre contact avec Dame Nërissa lorsque l'avalanche nous a séparé.
Le demi-drow avait rédigé quelques lignes supplémentaires avant d'ajouter:
- C'était une expérience très étrange : c'était très désagréable, car la vision était pleine de tourments, mais c'était aussi fascinant.
C'était alors que leur cheffe avait repris ses esprits. L'échange qu'elle eut avec Tusamircil était loin d'être encourageant puisqu'elle semblait prédire sa mort. Reïlo ne put s'empêcher d'être étonné: personne n'aimait savoir qu'il allait mourir dans un avenir proche, surtout aussi loin de chez lui. La déclaration de Nërissa avait de quoi décourager le prêtre elfe mais celui-ci avait répondu avec une grande maîtrise de soi. A plus court terme, une autre menace semblait planer sur l'expédition: ces maudits gobelins.
¤ Eh bien, on dirait qu'il est temps de se remettre en route. Pour le meilleur ou pour le pire... ¤
Le jeune prêtre d'Oghma termina rapidement de rédiger son aide-mémoire en composant deux lignes conclusives. Il rangea ensuite prestement son écritoire et se saisit de son équipement. Comprenant que le danger était proche, il se saisit de son arbalète et l'arma aussi silencieusement que possible, avant d'emboîter le pas à ses compagnons. S'approchant discrètement de Nërissa, il se risqua à lui déclarer :
- Quand le danger des gobelins sera derrière nous, je souhaiterais m'entretenir avec vous: j'ai eu... je ne sais pas très bien ce que c'était... une sorte de vision, je suppose. Je vous entendais parler et j'ai été happé dans quelque chose qui me dépassait. Peut-être cela a-t-il une quelconque importance...
Sorts de prêtre : - niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau. - niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine]. Sorts de mage : - niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture. - niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique. PrésentationAutres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri
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Frère-Ours
Chambre 31
1 gemme
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e combat s'était achevé de manière aussi agréable que possible, autant que le Frère Molosse pouvait en juger: leurs adversaires, ou ce qu'il en restait, étaient en fuite et personne n'avait subi de blessure sérieuse. Certes, il avait maintenant un trou dans l'avant-bras qui pouvait devenir un problème mais il n'était pas douloureux. Et cela lui permit de se faire soigner par Elialann pendant quelques secondes.
La présence de l'elfe noire était le seul hic. Ou, plutôt, le fait qu'il était assez évident qu'elle avait des objectifs différents de ceux de la compagnie menée par Dame Nërissa et qu'elle semblait prendre autant de plaisir à les voir trébucher qu'atteindre un succès. Le nain d'or ne savait pas quelle proportion de ses doutes était due à un racisme inné et raffiné par des siècles d'animosité et de conflit dans son cœur et qu'elle part était une interprétation objective de la réalité mais une chose était certaine, il ne faisait pas autant confiance à la drow qu'à n'importe lequel autre de ses compagnons, y compris l'irritant barde.
Cherchant à excuser la lenteur de son esprit par l'effet anesthésiant de la salive du strige qui coulait dans ses veines, Mirtzar réalisa qu'Elialann était partie en courant et qu'elle avait annoncé que le reste du groupe était en danger. Heureusement, ses jambes avaient plus de jugeote que sa tête et il avait automatiquement commencé à courir après sa camarade sans avoir eu le temps de le décider ou de comprendre ce qui se passait.
Les infomations qu'Elialann lui avait transmises étaient pour le moins fragmentaires, à savoir que la drow savait quelque chose concernant les gobelins et que cela était une bonne raison pour rebrousser chemin en courant, mais sa cervelle n'était pas suffisamment lente pour qu'une théorie n'ait pas le temps de s'y former. Selon toute probabilité, les danseurs ou certains de leurs compagnons étaient tombés sur le reste du groupe. Le Frère de la Compagnie des Marches n'avait aucun doute que ses camarades étaient capables de se défendre mais il pouvait affiirmer, avec une égale certitude, qu'un groupe de gobelins assez nombreux et motivé étaient une menace qu'il ne fallait pas prendre à la légère et deux paires de bras en plus pouvaient grandement aidé à résoudre ce problème.¤ ¤
Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.Réputation 5Ma fiche
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