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Introduction: De l'écume aux cimes blanches, [Gon, Gulmar, Reïlo & Mirtzar]
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Mystique de la canopée
Chambre 20
2 gemmes
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Vingt-quatrième jour du Crépuscule. (DR1372) Année de la magie sauvage.Sous les vents s’élevant par rafales soudaines et inattendues de différents points de l’horizon, les lames grosses et courtes se heurtaient en sens contraire. Le Sceptre Vert avait parfois des mouvements d’acculée si violents, qu’on eût dit que la voûte d’arcasse était rompue. La veille, le temps avait changé aussitôt que le Sceptre avait levé l’ancre et quitté la quiétude du Bois d’Elm. Selon les rapports d’un gabier haut perché, les premiers pics des Galènes émergeraient bientôt au loin. Mais en premier lieu, ce fut les contours les plus septentrionales des Contreforts de la Terre qui apparurent sinistrement à travers la brume.
Les matelots qui se trouvèrent sur le pont se mirent à commenter le paysage. L’un d’eux en particulier s’accapara l’attention de ses collègues : - Les barons de Mulmastre ont organisés des expéditions pour piller les Crocs de Fer. Au siècle dernier. Les Gnolls se sont soulevés contre la Cité dans une campagne qui ne s’est arrêté qu’à la mort du dernier Baron. Ça date, mais d’puis il parait qu’y a un gars qui trafique les êtres vivants dans le donjon et qu’il contrôle même ces Gnolls ! Qu’il aurait farcie le crâne de ces bestioles avec d’la cervelle humaine et que depuis, personne n’ose s’y oser. - Ce sont des histoires de matelots, interrompit le surnommé Barbeverte. Par les Matelots, insista-t-il sèchement. Dans tous les ports, je te parie que tu tomberas sur des matelots qui te causeront pour une pinte des belles sirènes qu’ils ont baisés ou de la manière dont ils ont passés une année de leur vie dans les entrailles d’un poisson. Des sornettes pour attirer les plus cons. - Il dit vrai le vieux, surenchéri un autre moussaillon à la mine peu agréable. C’est pas des conneries. Ça cause de mutant par là-bas. Un seul qui te pond une telle histoire, c’est marrant. Mais quand des rameurs débarqués de quatre bâtiments différents passés par Mulmastre te servent exactement la même rengaine en quatre langues différentes ! La quatrième voix qui intervint plongea l’ensemble des personnes présentes sur le pont dans la stupeur. Une voix telle un murmure révéla la présence de l’honorable Nërissa au milieu du navire. - Il y a du vrai dans cette histoire et à vrai dire, il réside une réalité en chaque histoire. Aussi improbable que cela puisse être, Nërissa se trouvait parmi son équipage, apparue avec une discrétion déconcertante. Pourtant tous pour la plupart, de nature encline à d’incessants bavardages, les matelots n’en menaient pas large et visiblement, ne savaient pas comment réagir. La Grande Inspiratrice au regard d’émeraude fut la seule à réagir, avec un flegme naturel amplifiant l’aspect déconcertant de la situation, elle désigna d’un geste les contours d’une structure dans le lointain. Une lunette d’approche circula entre les mains pour conforter leur vision. Une formation noirâtre semblable à celle d’une forteresse surplombait les lointaines rocheuses. Nërissa évoqua des légendes parmi les dragons qui indiquaient que ces donjons furent les seuls à résister aux premières guerres Draconniques. Elle précisa que les bardes avaient longtemps contribués à colporter une piètre notoriété en inventant de sinistres mythes, beaucoup de créatures hybrides furent rencontrées à proximité, ce qui permit de croire aux rumeurs de quelqu'un expérimentant sur des êtres vivants dans le donjon. Le château des dents de fer était tellement vieux que même les elfes les plus âgés s’en souvenaient eux-mêmes grâce aux histoires de leurs grands-parents. Ce lugubre bastion, «Les crocs de fer », perchée sur les falaises qui surplombaient l'embouchure du Fleuve Blanc possédaient selon-elle, parmi les plus belles cascades de Toril.
En cours de journée, le soleil se leva resplendissant et raviva par sa présence, si ardemment désirée. Un marin jura que l’Honorable s’adressait aux éléments, que c’est elle qui avait amené ce moment d’accalmie. En seule réponse, le ciel continua défiler son voile lugubre parsemé de gros nuages flottants dans divers directions, donnant ainsi raison au mysticisme du hardi marin. Nërissa semblait initialement s’adresser à une poignée d’homme, dont le jeune prêtre qui l’accompagnait, puis l’attention de marins et d’aventuriers étaient progressivement venues rejoindre l’auditoire et nombreux étaient ceux qui profitèrent des paroles de l’érudite durant ce bref moment. La passion était palpable derrière chaque mot de l’honorable Nërissa, un appel au voyage. Les passagers du Sceptre Vert continuèrent d’échanger sous le temps clément. Quand une nouvelle manœuvre maritime fut nécessaire, le brusque officier chargé de discipline dut forcer la voix pour rappeler l’ordre. La Grande Inspiratrice disparue comme elle était intervenue, les marins fabulèrent gaiement sur leur maitresse et le navire continua paisiblement sa course sur la mer de la lune jusqu’au lendemain. Vingt-cinquième jour du Crépuscule. (DR1372) Année de la magie sauvage.Au matin du huitième jour, tandis qu’ils s’éloignaient du monde civilisé, l’équipage et les aventuriers furent transportés d’aise quand ils aperçurent enfin une immense chaine de montagne qui bordait l’horizon, forgée par des millions d’années d’intempéries, dernière frontière avant les limites du monde, dernier avant-poste du grand continent inconnu. Les Monts de Galènes. Sur le pont résonnèrent les cris qui annonçaient la terre à portée de vue. Apparurent à bâbord, d’immenses pointes de terre semblables à des griffes déchirant le voile maritime. La pointe des naufragés. – Nombreux sont les navires qui ont finis leurs carrières sur ces rochers de granite, commenta cyniquement un marin à la mine peu engageante. La silhouette de funestes épaves se découvrirent à mesure que le bateau se rapprochait. Un épais nuage noirâtre survolait les lieux, toujours en approche, le phénomène se révéla être une nuée d’oiseaux noirs, un funeste présage selon certains, un simple cimetière d’épaves où reposaient les moins aguerris des gabiers selon d’autres.
Dans le courant de l’après-midi, la vigie postée au nid de pie se mit à nouveau à piailler. – Navire à bâbord avant ! Le capitaine et son second prirent aussitôt position à la proue. Les aventuriers curieux purent utiliser la lunette d’approche afin de distinguer les voiles rouges et le pavillon noir d’un navire de guerre. Les pirates Luthra Hari. – Nous avons le vaisseau le plus rapide de toutes les mers du Nord ! Rassura l’officier blond. Tandis que les évènements s’enchainèrent positivement et que tous contemplaient le bateau pirate disparaitre à l’horizon. – Depuis vingt ans que je navigue, je n’ai jamais vu les pirates Luthra Hari s’aventurer si loin au Nord. Ils doivent être sur la piste d’un bien riche butin. Un second navire attira l’attention du Sceptre Vert quelques minutes plus tard et vint par sa présence, conforter le maitre du Sceptre Vert sur la sécurité de son équipage. C’est un contrebandier tentant de passer inaperçu. Voiles noires et rames feutrés. Des gros costauds sourds et muets, ne sachant ni lire ni écrire. Commenta le capitaine Saukko d’un air solennelle. Aucun risque. Les Luthra Hari étaient certainement à ses trousses.
En fin de journée, le navire dut ralentir son rythme de croisière car les premiers icebergs et des banquises en formation se mirent à obstruer l’itinéraire mais le Sceptre Vert se faufila aisément entre les glaces. La grande luminescence de Séluné était un atout de taille en cette soirée. De nombreux marins remercièrent la Déesse de ses Dons. Vingt-sixième jour du Crépuscule. (DR1372) Année de la magie sauvage. Le navire fut contraint de longer le paysage sur la mer libre sous l’attention d’épais oiseaux noirâtres aux ridicules ailerons. Le Sceptre vert jeta l’ancre au large de la côte friable, sous le vent septentrional, les monts de galènes projetaient non loin leurs vastes blancheurs. Le long des pentes stériles, la neige blanchâtre, la glace bleuâtre et les roches de granite noir reflétaient les rayons du soleil naissant. De curieux changements atmosphériques dans lesquels apparaissaient de nombreuses illusions brumeuses.
Deux petites chaloupes furent préparées afin de rejoindre le rivage. La totalité des marins semblait réuni pour admirer l’honorable Nërissa quitter le vaisseau. On peinait à se frayer un chemin jusqu’au bastingage mais sous l’impulsion de Dirialhn, les trois gardes Elfiques parvinrent à gagner les navires avec un brin de dureté et de détermination. L’on terminait de charger et d’ajuster l’équipement. Ils paraissaient peu équipés pour une telle expédition, pour l’essentiel des vivres et de quoi camper, le nécessaire à la parfaite promenade dominicale selon certains hommes. Les matelots étaient vêtus des vêtements les plus chauds qu’ils avaient pu trouver, contrairement aux Elfes qui paraissaient même un brin dénudé pour la saison. L’honorable n’avait qu’une sacoche, une cape et son bâton en noyer en guises de seuls bagages. Elle se présenta au capitaine et à ses officiers sous les regards émerveillés du reste de l’équipage puis ils s’entretinrent avec familiarité au sujet de la direction que devrait prendre le navire. Sublimé par sa grande taille, Nërissa s’adressa à eux avec la douceur et l’affection d’une mère. Sa proximité avec le jeune capitaine était évidente. L’honorable rappela l’importance de la tâche confiée et de la pleine confiance qu’elle attribuait en cet équipage. Les trois gardes silencieux firent conjointement signes qu’ils étaient prêts à prendre le large.
Le rôdeur, le guerrier, le barde et le prêtre : les Héraults de Nërissa, terminèrent de réunir leurs affaires en vue de quitter l’égide du Sceptre et son bruyant, mais néanmoins chaleureux équipage. Il était temps d’affronter les visions de la Noble Elfe et l’expédition n’attendait plus qu’eux. C’est le jeune Bosco si aimable durant le voyage, qui vint les aider à se préparer. Il conseilla des paires de chaussettes les unes sur les autres. Il parlait de sa région natale, et d’un lac, qui chaque hiver, gelait assez pour qu’il se revête d’une couche de givre si épaisse que les enfants s’y amusaient en jeux de glissade. Le jeune marin présenta aussi un manteau de fourrure à Mirtzar afin qu’il se protège comme ses compagnons. Il précisa qu’il avait retaillé lui-même le vêtement afin de convenir à la carrure du guerrier des Marches d’Argent.
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Habitant des Royaumes
Aucune chambre
Aucune gemme
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Caché sous son épais manteau de fourrure, un foulard orange vif recouvrant son nez, ses joues, sa bouche et ses oreilles, Gon observait les côtes enneigées en s'approchant de la chaloupe. Le voyage s'était plutôt bien passé pour le farceur écarlate, dont les histoires drôles et les calembours avaient su divertir les marins du Sceptre Vert. Il avait aussi laissé sa nature couarde s'exprimer quand il partit durant l'épisode du vaisseau pirate ou encore en exprimant son inquiétude à la vue des épaves longeant la griffe des naufragé. Plus le temps passé, plus il avait du mal à comprendre comment il avait pu se retrouver choisit dans une si noble quête.
Se voyant comme une simple partie de la plèbe malgré le statut que lui donné l'expédition, l'elfe de la lune n'avait pas beaucoup traîné avec les la prêtresse et sa garde. Il était bien sûr curieux d'en savoir plus sur elle, mais il pouvait admettre ne pas être rassuré par sa présence et surtout par les informations qu'elle avait. Après tout, elle avait, du but en blanc, révélé le nom de son ancien établissement dans le Cormyr, celui-là même qui avait finit en flamme, avec lui à l'intérieur. Elle s'assura ainsi la présence du farceur écarlate dans sa compagnie autant jouant sur sa fibre vénale que son désir d'en apprendre plus sur cette sombre partie de son passé. Du coup, il se contenta de la croiser ici et là et tenta de grappiller des informations sur elle et la bande qu'elle avait rassemblé auprès des matelots.
Toujours les yeux rivés sur le rivage blanc, l’œil gauche barré d'un trait de peinture rouge, l'elfe rouquin soupira. Il n'avait pas appris grand chose d'utile, à part que l'équipage du Sceptre Vert était une bande de fanfarons qui tenait bien mieux l'alcool que lui. Il n'était pas non plus trop inquiet sur se sujet, comme tout bon elfe, il était patient. Cependant, le périple à venir ne lui plaisait pas vraiment. Il était un rat des villes, à la rigueur des champs, mais pas frontières inhospitalières des Marches d'Argent. Néanmoins, il avait accepté la quête de son plein gré, alors il n'avait pas à se plaindre, même s'il le ferait sans doute à un moment ou un autre. Pour l'instant, il essayait de montrer plus d’entrain qu'il en avait en réalité. Ainsi, en se rapprochant de la chaloupe et du reste de ses camarades. Rapidement, il se remémora les jeux de mots hivernaux qu'il avait trouvé durant le voyage et en sortit un léger d'un ton amusé :
- Je dois avouer que ce paysage ne me laisse pas de glace, enfin, pas avant une heure ou deux.
Gon conclu sa phrase en faisant naviguer verticalement ses sourcils roux, histoire de faire comprendre qu'il avait encore un paquet de calembours au rabais. Il salua ensuite les marins qu'il remercia pour le voyage, n'hésitant pas à ajouter pour les plus enthousiastes :
- Rappelez vous que je peux aussi faire les anniversaires pour un prix très abordables. Si ça vous intéresse, laissez une missive pour moi au Phare d'Ailinon, et prenez de l'avance !
Une révérence plus tard, Le farceur écarlate était dans la chaloupe à attendre ses camarades de route, observant la prêtresse et sa garde d'un air aussi inquiet que curieux.
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Disciple du Lieur
Chambre 2
2 gemmes
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Quelques jours auparavant, Reïlo avait précipitamment quitté Bois d'Elm et était remonté à bord du Sceptre Vert, à la fois déçu de ne pas avoir pu apprendre davantage d'informations sur la localité et heureux de pouvoir mettre par écrit dans son carnet de voyage tout ce qu'il avait appris de la prêtresse de Séluné. Son escale avait été loin d'être inutile...
Les jours qui suivirent furent finalement relativement calmes mais non dénués d'intérêt. D'abord parce que Gon ou Maikhel avait été immédiatement accepté par Nërissa et que c'était un personnage haut en couleur : ses pitreries n’avaient guère de valeur aux yeux de l’érudit qu’il était mais elles avaient le mérite d’agréer quelque peu le trajet, alors que tous savaient qu’ils pouvaient faire une mauvaise rencontre à tout moment.
Blancheflamme avait ensuite observé avec beaucoup d'intérêt un étrange donjon peuplé de créatures dégénérées conçues par un mystérieux créateur. Il observa les lieux, songeur : il était à la fois effrayé par l'existence d'un tel endroit et curieux d'en savoir davantage sur la nature de ces êtres et sur les expériences menées par leur créateur.
Enfin, plusieurs navires avaient également croisé la route du Sceptre Vert mais celui-ci avait toujours tenu ses distances, au grand soulagement du prêtre d'Oghma qui n'avait aucune envie de combattre, et encore moins en mer où le risque de noyade n'était pas à exclure. La vitesse de leur embarcation était étonnante et démontra une fois de plus au demi-drow à quel point Nërissa était sage et prévoyante. Le navire était finalement arrivé à destination et les aventuriers allaient débarquer en Damarie, à la recherche de la précieuse relique et de son étrange possesseur. Reïlo était impatient de découvrir ce nouveau pays, même si les informations qu’il avait pu récolter à son sujet étaient peu engageante : mis à part l’escale à Bois d’Elm, c’était la première fois qu’il mettrait le pied hors des Vaux et il était persuadé d’apprendre beaucoup au cours de son périple. Comme souvent, son impatience était néanmoins teintée d’inquiétude quant à leurs conditions de voyage : le prêtre d’Oghma savait se contenter de peu mais il craignait néanmoins le froid mordant qui pouvait s’abattre sur la région et il redoutait de ne pas être capable de suivre le rythme de ses compagnons, en particulier Gulmar et Mirtzar qui étaient des aventuriers accomplis. Sa condition physique n’était pas optimale, ce qui n’est pas gênant pour arpenter les bibliothèques mais peut s’avérer dangereux dans une région hostile.
Blancheflamme contempla une dernière fois le paysage depuis le bastingage du navire. Il se tourna ensuite vers les hommes d’équipage :
- Merci de nous avoir amenés à bon port… Puisse le Lieur vous protéger.
Gon avait déjà sauté dans la barque et attendait ses compagnons. Sans plus attendre, le demi-drow le rejoignit dans la chaloupe.
Sorts de prêtre : - niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau. - niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine]. Sorts de mage : - niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture. - niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique. PrésentationAutres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri
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Frère-Ours
Chambre 31
1 gemme
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e Frère-Molosse avait été silencieux après avoir appelé Gon à venir discuter avec eux. S'il devait être honnête, il n'était pas un grand admirateur de leur nouveau compagnon. Il était bruyant, obsédé par la récompense et il ne semblait rien prendre au sérieux. Le nain d'or savait que ce n'était peut-être qu'une façade mais cela ne le rendait pas moins infantil.
Il savait aussi que ce n'était pas juste de juger Gon sur le peu de temps qu'ils avaient partagé et que, même si il était aussi plein de défauts que Mirtzar le croyait, son devoir était de l'accepter et de l'aider à s'améliorer. Mais il avait quand même du mal à se forcer à l'apprécier.
Cela faisait maintenant plusieurs jours qu'ils étaient de retour sur le bateau, une expérience que le nain n'aimait pas vraiment, et qui, il l'espérait, était la raison de son manque de patience envers l'histrion. Cela dit, il trouvait cela moins désagréable que ses souvenirs, d'une époque pourtant pas si lointaine. Mais il était heureux de pouvoir retourner sur la terre ferme.
Mirtzar n'avait pas vraiment essayé de créer des liens avec les marins et, en conséquence, il n'en avait pas vraiment créé. Malgré son manque de plaisir et de talent pour la navigation, il était un peu déçu de devoir les quitter. Le fait que Bosco les ait aidé à se préparer et leur ait raconté des histoires des hivers de son enfance rendait l'expérience encore plus désagréable. Le nain d'or décida de raconter aussi quelques anecdotes de son temps à Sundabar où la Rauvin, trop vive pour geler, transportait des morceaux de glaces suffisamment solides pour couler les barques de ceux qui étaient suffisamment téméraires pour tenter de la traverser ailleurs que par un pont. Il avait aussi raconté sa première rencontre avec la neige, dans les Osraunes, alors qu'il essayait de se rendre dans les Marches d'Argent sans aucun moyen de payer.
Blanche-Flamme et Gon avaient déjà rejoint la barque qui devait les conduire vers les montagnes et Mirtzar en fit autant, essayant de ne pas faire basculer le frêle esquif sous son poids. Mirtzar n'avait aucune envie de raconter une blague comme venait de le faire leur nouveau partenaire alors il essaya d'émuler le natif de Valherse.-Puisse le Sceptre Vert vous conduire vers des eaux plus propices, et vos voyages éviter les pirates, les Zhents, les troupes des autres cités de la Mer de Lune. Et, si ce n'est pas le cas, je prie pour que le Père de la Bataille vous conduise à la victoire. Ce dernier message était clairement trop long. La prochaine fois, si prochaine fois il y avait, il allait devoir se concentrer pour être plus concis. Aussi, il avait réalisé au milieu de sa propre déclaration que, même en supposant que ces compétents marins puisse échapper aux principaux risques inhérents à la vie sur un bateau, ils avaient presque autant de danger autour d'eux que ceux que leur groupe s'apprêtaient à affronter. Ils allaient peut-être bien avoir besoin du soutien de la Demoiselle de la Fortune.
Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.Réputation 5Ma fiche
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Mystique de la canopée
Chambre 20
2 gemmes
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Vingt-Sixième jour du Crépuscule (DR1372) Année de la magie sauvageLieu : Est de la Mer de Lune, au pied des monts de Galènes. Moment : Début de journée Météo et température : Rafales de vents, froid et humide. Reïlo Blanche Flamme, Gulmar, Gon & Mirtzar Boucledacier Il régnait un désordre certain sur le pont du Sceptre Vert, l’effervescence se ressentait depuis les balcons jusqu’aux hauts sommets des cordages et les membres de l’équipage durent être plusieurs fois rappelés à l’ordre afin de garder un semblant de cohérence malgré le fait que le navire ne nécessitait point de manœuvre car ayant jeté l’ancre pour les prochaines heures. Il devenait rapidement évident que les matelots semblaient inquiets, groupés comme des agneaux trop curieux, une terreur superstitieuse se propageait à tout l’équipage. Ils ne pouvaient s’empêcher d’émettre des théories farfelues sur les justifications d’une telle expédition. Fatalistes, certains pleurnichaient déjà au départ de leur maitresse qui selon eux, les préservait du mauvais œil. - Que les divins aient pitié de leurs âmes… - Il paraît que les femmes du Nord ne se lavent que les trois lunes ! Pour qu’la couche de gras tienne chaud qu’y parait. - Il n'est pas naturel de vivre là-bas sans un bon toit de pierre au-dessus de soi. Nary et le mont écarlate, des montagnes décentes à avoir eu dans les yeux, mais les cieux ouverts et les terres vides tout autour de vous. Je vous dis que ce n'est pas naturel ... - Le Nord, c’est là où il y a de la mousse. - Rien de tout cela, le Nord, c’est quand il fait froid ! Là-dessus le capitaine Saukko à la mine grave lança un ordre et aussitôt, deux chaloupes furent mises à flot afin de rejoindre le rivage, les membres de l’expédition prirent place, (L'Honorable Nërissa et sa suite prirent place dans la seconde embarcation) puis on navigua une bonne heure parmi les multiples mirages et les blocs de glace qui flottaient autours d’eux. Ils aperçurent quelques phoques furetant allégrement sous l’eau. L’air était frais, et au niveau de la mer de la lune, les vents paraissaient extrêmement violents. La silhouette du vaillant Sceptre Vert et de son équipage s’amenuisait graduellement tandis que progressivement, la vaste muraille de roche se découvrait dans le lointain. Proprement insurmontable, la simple idée d’escalader à pieds ces montagnes paraissait une folie. Les locaux l’appelaient Seinä, « le mur » parce qu’il semblait être une gamme infinie, presque impraticable de sommets couverts de glace dentelée sans début ni fin.Il fallait sans cesse louvoyer entre les épais glaçons qui flottaient et tournoyaient allégrement dans les eaux tourmentées. Ils progressèrent parallèlement à la côte et mirent un certain temps afin de trouver un endroit adéquat pour débarquer. La chaloupe glissait sur les eaux sombres et occasionnellement, des bruits sourds se répercutaient le long de la coque lorsque le bateau brisait des morceaux de glaces. Les preux aventuriers recevaient régulièrement de violents à-coups et le bois craquait parfois sous le rythme de puissantes vagues. La barre pliait sous le poignet du robuste marin à la commande. A chaque moment, on aurait dit que la frêle embarcation allait sombrer. Mirtzar en particulier commençait à éprouver une certaine frayeur… Comme pour lui donner raison, une vague plus importante que les autres vint s’abattre sur la chaloupe par la pointe de l’étrave et courut jusqu’à l’arrière en les inondant généreusement. Mouillés jusqu’aux os, ils frissonnaient et claquaient des dents à l’unisson. Le vent soufflait si violemment depuis le Nord et le déferlement des lames marines ne semblaient cesser de progresser en même temps que les craintes des quatre aventuriers. La mer de Lune elle-même avait l’air de les inviter à rebrousser chemin.Le barreur cria des consignes qui furent étouffées par le fracas des vagues et les hérauts de Nërissa n’eurent pas le temps de sourciller ou d’achever les prières qu’ils adressaient à leurs déités respectives qu’un nouveau rouleau souleva soudainement l’embarcation comme s’il ne s’agissait que d’une simple feuille morte. Dans une gerbe d’éclaboussure, l’onde de choc projeta violemment Gulmar, Mirzar et Reïlo blanche-flamme hors du navire sous le regard stupéfait des derniers passagers ainsi que du comique Elfique. Le guerrier Nain et le prêtre Oghmite mirent tout deux du temps à se remettre tant la surprise était grande. Ils tentèrent de se débattre comme des poissons pris dans une nasse mais les abysses semblaient bien décider à les engloutir. Malmenés par les éléments, le courant était épouvantable, la mer très agitée. C’est alors qu’au moment même où ils commençaient à perdre espoir et à envisager toutes les conséquences liés à leur propre vulnérabilité, les marins à bord de la chaloupe lancèrent une corde pour tenter de les repêcher. Ils criaient avec énergie mais l’éclat de leurs voix ne parvenait toujours pas aux trois nageurs. Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Gon : Equilibre : 13+7 = 20 : Réussite Reïlo : Equilibre : 6+2 = 8 : Échec Mirtzar : Equilibre : 6-5 = 1 : Échec Gulmar : Equilibre : 4+4 = 8 : Échec
Reïlo : Natation : 6-1=5 : Échec 2 de dégâts non- létaux (6/8) 12-1 = 11 : Echec
Mirtzar : Natation : 12-4=8 : Échec 1 de dégâts non- létaux (52/53) 20-4=16 : Réussite
Gulmar : Natation : 11+6=17 : Réussite 3 de dégâts non- létaux (6/9)
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Disciple du Lieur
Chambre 2
2 gemmes
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Blanche Flamme admirait, toujours songeur, le paysage qui s'offrait devant lui tandis que la petite embarcation s'éloignait du navire qui les avaient amenés jusqu'aux confins de la Damarie. La faune locale avait également de quoi l'intriguer, notamment ces phoques, une espèce dont il avait entendu parler mais dont il n'avait jamais eu l'occasion d'observer le moindre spécimen. Son attention se porta cependant bien vite sur le travail de leur pilote : la mer semblait dangereuse. Reïlo se rendit alors compte que le temps du paisible voyage sur le Sceptre Vert était bel et bien terminé.
Une vague d'eau glaciale vint les asperger lui et ses compagnons. Tant bien que mal, il avait alors tenté de se réchauffer en serrant ses bras contre lui.
¤ A ce train-là, nous finirons tous par cracher nos poumons une fois à terre...¤
Trop occupé à tenter de se réchauffer, le demi-drow ne prit pas garde de s'accrocher fermement à l'embarcation et, le puissant rouleau qui frappa brusquement l'esquif le projeta dans la mer.
Le prêtre d'Oghma ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait : il ressentit une douleur intense, c'était comme si un millier de lames avaient frappé son corps en même temps. La morsure du froid était insoutenable. L'eau de mer glaciale s'engouffrant dans sa bouche, il comprit néanmoins rapidement qu'il était tombé dans la mer. Il ressentit alors une grande panique.
¤ Dans de l'eau à cette température, je serai mort gelé en quelques minutes à peine... si je ne me noie pas avant... ¤
Reïlo était un très mauvais nageur : ayant grandi loin du port, il n'avait jamais véritablement appris à nager. Complètement paniqué, il faisait de grands gestes désordonnés avec ses bras et ses jambes afin de ne pas sombrer et de se réchauffer. Il parvint tant bien que mal à recracher l'eau de mer pour crier, entre deux halètements :
- AU SECOURS!
On lui répondit quelque chose qu'il ne comprit pas. Une nouvelle vague se présenta et trempa un peu plus ses longs cheveux. Dans ce chaos, il distingua vaguement une corde que ses compagnons lançaient depuis la barque. Le sel lui piquait les yeux, le froid commençait à engourdir ses membres.
¤ Cette corde est ma seule chance...¤
Le métis n'avait plus qu'une chose en tête : la corde. Il fit de son mieux pour s'en approcher et tenter de s'y accrocher.
Sorts de prêtre : - niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau. - niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine]. Sorts de mage : - niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture. - niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique. PrésentationAutres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri
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Habitant des Royaumes
Aucune chambre
Aucune gemme
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Assis dans la chaloupe, Gon observa ses compagnons de routes se mettre en place les uns après les autres. Pendant le voyage, il n'avait pas trop prit le temps de mieux les connaître, mais il était arrivé à leur découvrir un commun ; leur sérieux extrême. Aucun d'entre eux ne semblait capable de se détendre un peu ou même de rire franchement, tous étaient concentrés sur leur tâche. D'un côté, le farceur écarlate comprenait leur attitude. Ils étaient des professionnels et, contrairement à lui, possédaient une espérance de vie plus courte que la sienne. En plus de la patience, avoir une longue existence permettait au barde de relativiser pas mal de situations quitte à ne pas avoir l'air sérieux ou impliqué. De l'autre côté, Gon était content d'être dans une équipe pareil. Ses compagnons seraient sans doute trop occupé à veiller au bon déroulement de la mission pour remarquer son double jeu, idéal pour trouver les réponses qu'il cherchait.
En parlant du bon déroulement de la mission, le farceur écarlate eut un premier aperçu de la dureté de la quête quand les vagues tumultueuses vinrent tout d'abord éclabousser les occupants de la chaloupe. Le barde se retrouva complètement trempé, sentant son foulard se refroidir brusquement et son manteau de fourrure prendre, tout aussi subitement, plusieurs kilos et un goût salé. Il rabaissa alors le bout de tissu les cachant une partie du visage, crachant une petite gerbe d'eau gelée. Il aurait aimé avoir une remarque amusante à lancer, mais un nouvel évènement l'interrompit aussitôt.
Une nouvelle vague, bien plus puissante, manqua de reverser l'embarcation, fauchant tous ses camarades de routes sur le coup. Le temps de se remettre du choc, l'elfe pâlit à vue d’œil en apercevant tout ce beau monde passer par dessus bord. Il se tourna alors vers le marin charger de naviguer la chaloupe et le vit jeter une corde à la mer. Instinctivement, il observa la région où était lancé l'objet, repérant le demi-drow s'agiter comme un asticote au bout d'une ligne de pêche et demander de l'aide. La scène aurait pu inspirer le farceur écarlate pour un calembour, mais ce dernier était trop inquiété pour y penser. Reprenant ses esprit, Gon alla donner un coup de main au marin en attrapant leur extrémité du cordage. A deux, ils seraient bien plus efficace pour ramener tout le monde sur le bateau.
"LA CORDE ! ATTRAPEZ LA CORDE !" Hurlait-t-il à plein poumons.
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Frère-Ours
Chambre 31
1 gemme
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ssis dans la barque, Mirtzar avait hate d'en avoir fini avec ce voyage en barque. Une partie de lui, celle qui était encore un enfant dans un corps d'adulte, appréciait les gouttes d'eau froide qui venaient s'écraser sur son visage. Il avait l'impression de vivre une aventure, ce qui était le cas, en fait.
Les secousses, par contre, étaient bien moins agréables. Son estomac lui donnait l'impression d'essayer de se cacher entre ses oreilles ou au fond de ses chaussettes. Et ce n'était pas une situation confortable. Conscient que cela ne servait à rien de s'inquiéter ou de s'agiter il décida de fermer les yeux, de prendre une profonde inspiration et de se détendre.
Une secousse plus puissante que les précédente lui donna l'impression de s'envoler ... et de retomber ailleurs que là où il était assis quelques secondes plus tôt. Quand il rouvrit les yeux, il ne savait plus où se trouvaient le haut et le bas et le sel lui piquait les yeux. Sans parler de l'eau gelée qui l'entourait et essayait de le transformer en glaçon et qui avait remplacé l'air dans sa bouche quand il avait essayé de reprendre une inspiration.
Même si de nombreux mois s'étaient écoulés depuis qu'il avait coulé pour la dernière fois, avant la disparition de tant de ses compagnons, la mémoire était encore vive dans son esprit. Et ce qu'Enoriel et Yvhann lui avaient enseigné était que la meilleure chose à faire était de rester calme et d'essayer de flotter. Son barda était attaché sur son dos, ce qui l'alourdissait beaucoup, mais c'était moins déstabilisant que s'il avait dû le tenir à la main.
Suivant son instinct, le nain d'or donna un coup de pied pour se diriger dans la direction dans laquelle il avait l'impression de flotter. La Demoiselle de la Fortune était avec lui et il réussi à passer la tête au-dessus de la surface. Ce n'était qu'une petite victoire, la vague suivante, le remettant sous l'eau, mais c'était la première étape. La barque était encore proche et les marins étaient sans doute plus habitués que lui à ce genre de situation. Il était difficile d'avoir une bonne image de la situation étant donné qu'il passait plus de temps avec les yeux sous l'eau qu'au-dessus mais il avait cru entendre quelqu'un crier à propos d'une corde. Il n'arrivait pas à la localiser mais la barque était suffisamment visible pour qu'il puisse se diriger dans cette direction. S'il arrivait à faire cela, il n'avait qu'à espérer que ses compagnons aient un meilleur plan que lui.
Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.Réputation 5Ma fiche
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Mystique de la canopée
Chambre 20
2 gemmes
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Reïlo Blanche Flamme, Gulmar, Gon & Mirtzar Boucledacier L’esquif continuait d’être malmené par le vent, les courants et la marée. Roulés dans les paquets de mer, trempés jusqu’aux os, ils travaillaient jusqu’à l’épuisement. Les matelots continuaient de s’acharner à leurs tâches, les mains sur leurs rames, ils essayaient d’attirer les malheureux tout en évitant avec difficulté de ne pas faire chavirer l’embarcation. Seuls les jurons étouffés du barreur, qui parvint de justesse à esquiver un bloc de glace, allèrent dans un sens divergent. En cette période le mauvais temps menaçait à chaque instant. Le crie de quelques mouettes, paraissant se moquer de la situation, vinrent achever d’annoncer l’arrivée imminente de l’intempérie. - La tempête est à moins de cinquante miles !! - Nous allons finir fracassés contre la glace si ça continue !! Gon avait perdu de vue certains de ses nouveaux camarades, il criait et faisait des signes mais seul la silhouette du rôdeur humain parvint à émerger à la surface. Son épaisse crinière rousse, ses amples vêtements et son équipement ne semblaient en rien le rendre vulnérable en cette situation. Le bougre ne se souciait en rien de la corde qui avait été jeté, il cherchait ses compagnons désespérément et sans un regard vers l’embarcation, plongea de nouveau dans les abysses.
Mirtzar avait bénéficié d’un opportun moment de flottaison, l’air engouffré dans ses poumons et ses vêtements lui avaient donnés un certain répit dans son calvaire mais la réalité le ramena rapidement à sa condition de fier fils de la roche. Il absorbait plus ou moins d’eau, il s’essoufflait à se maintenir contre le courant, à résister aux gifles des vagues. Le nez dans le marasme salé, il tenta de se débattre avec la vigueur d’un auroch des plaines du Shaar mais rien n’y faisait, et déjà le guerrier pouvait contempler entre les morceaux de glace flottant, à travers les ondulations lumineuses à la surface, le ventre de la chaloupe qu’il venait de quitter. Le guerrier se mettait dangereusement à couler par la faute d’Umberlee. Reïlo ne fut d’abord qu’un pantin, malmené, trainé par le courant, un peu plus proche de la noyade à chaque nouvelle lame de fond. Pendant de longues secondes, il fut incapable de discerner le bas du haut, la vie de la mort. Il n’arrivait pas à lutter contre ces eaux déchainés, sachant à peine les rudiments de la natation, soudain confronté à des difficultés alors jamais rencontrées et par là-même, angoissantes. Il avait cru sentir la présence du rôdeur à ses côtés mais il était désormais seul, livré à ce monde mouvant, tempétueux et insondable. La pression commençait en étreindre son buste et son crâne, le froid des eaux semblaient s’engouffrer même au plus profond de ses veines. Au dessus de sa tête, peu à peu s’éloignait les ondulations formées par le réfléchissement de la lumière à la surface pour que le jeune prêtre découvre un spectacle dont il se serait sans doute bien passé, les profondeurs ténébreuses de la Mer de Lune.Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Gulmar : Natation (round2): 19 Natation (round3): 20
Reïlo : Natation (round2) : (-1 +2 (aide Gulmar) = 3 Natation (round3) : 11
Mirtzar : Natation (round2) : -2 Natation (round3) : 3
Reïlo Blanche Flamme/ Mirtzar : Test de vigueur : Réussite
*Les choses vont de mal en pis. Vous avez la possibilité de passer votre tour afin de faire avancer le récit.
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Mystique de la canopée
Chambre 20
2 gemmes
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Reïlo Blanche Flamme, Gulmar, Gon & Mirtzar Boucledacier A la surface, le rameur et le barreur faisaient de leur mieux pour maintenir leur position tandis qu’à la proue du navire, le dernier marin remontait Gulmar. Le rôdeur avait finalement quitté les flots pour rejoindre l’embarcation au milieu des icebergs à la dérive. Frigorifié jusqu’à la moelle, le chasseur de Gnolls ne cachait pas son dépit, son regard toujours porté vers l’horizon à la recherche d’un signe de vie. Le comédien de Lunargent avait perdu de son éloquence et contemplait d’un œil l’humain qui grelottait. Des histoires il en avait entendu un grand nombre mais celle qu’il vivait actuellement n’avait rien pour le faire rire. C’est alors qu’il aperçut non loin de sa position un grand aileron recourbé et menaçant aux allures de hache fendre les flots avec nonchalance, avant de rapidement disparaitre entre deux vagues. Il crut en premier lieu à une hallucination avant que les marins ne remarquent à leur tour le géant qui venait d’émergeait subtilement juste à flanc de l’embarcation. Gon avait pu l’espace d’un instant, ancrer son œil dans le sien. Il y avait de quoi se sentir infiniment petit et vulnérable.
Mais la peur n’eut pas le temps de s’immiscer parmi l’équipage que le barreur se redressa brusquement et pointa énergiquement du doigt dans une direction opposée à la rive. Ainsi tous purent contempler une étrange silhouette progresser un pas après l’autre comme si les intempéries n’avaient aucune emprise sur sa personne, elle marchait sur la mer déchainée comme surgissant d’un rêve, spectrale et gracieuse. Les apparitions s’enchainaient et la situation n’avait plus rien de réaliste. Les dieux avaient semblent ils décidés de faire de ces lieux le théâtre de toutes les convergences et qu’ils soient poétiques ou railleurs, même pour l’Elfe, les mots n’avaient plus leur place en cet instant. La silhouette continua de marcher sur les flots sans qu’aucun membre de l’équipage n’ose troubler cet étrange moment. Un ruban de lumière ondulait autour de ses jambes comme un animal affectueux. Le flux s’agitait et tourbillonnait autour d’elle comme une petite tornade. Il soulevait ses cheveux comme si le vent ne l’affectait pas, ou plutôt comme il aurait dû normalement le faire.
Pendant ce temps, dans les profondeurs abyssales, les secondes qui s’écoulèrent n’avaient plus rien de la logique inhérente de la surface. Ils pouvaient entendre les battements de leurs cœurs résonner au creux de leurs oreilles et la panique n’en finissait pas de grandir. Jetés au plus profond du cœur des mers, cernés par les flots, dans l’angoisse froide de la Mer de la Lune et ne percevant comme seule compagnie, que l’imminence de la mort. Nos deux infortunés aventuriers n’avaient plus qu’à se résigner à ce que tout être au seuil du trépas s’évertue à faire, contempler les années passées de sa vie, repenser aux proches et se faire une raison quand aux aspirations qu’il faudrait alors abandonner. Ils entendirent simultanément une voix intérieure, familière, claire et chaude, comme provenant à peine étouffée des interstices de leurs cervelets. - N’abandonnez pas… Les yeux du jeune prêtre Oghmite s’ouvrirent brusquement, bannissant les rêveries glacées. L’eau n’était pas assez noire pour dissimuler l’horreur qui se précipitait sur lui. Une paire d’yeux dorés apparue soudainement dans les ténèbres puis un large sourire pourvu de crocs perçant l’obscurité. Il sentit son cœur louper un battement. La peur alimentait ses jambes et arracha son corps à cette transe. Le jeune adepte au sang-mêlé donnait des coups de pied et se débattait comme s’il était en feu. Il aurait tant voulu se propulser jusqu’à la lueur bleuté au-dessus de sa tête afin d’atteindre la surface mais l’écume le suppliait de revenir, cherchant sans cesse à le retenir de ses griffes liquides. Sept tonnes de muscles, teintés de noir et de blanc, s’évanouirent en un clignement d’œil. Le semi-drow eut à peine le temps de ressentir l’impact, comme s’il venait de rencontrer un mur de chaire. Immédiatement, une décharge puissante enflamma sa colonne vertébrale jusqu’au sommet de son crâne. Avec la puissance d’un géant, la créature projeta énergiquement son corps de plusieurs tonnes vers la surface.*** La petite embarcation rejoignit la seconde vers un semblant de crique débouchant sur un vaste plateau de glace recouvert d’une couche épaisse de neige. Manifestement, les lieux ne présentaient aucune route visible et aucun répit dans le relief, hormis quelques pentes douces des glaciers, de basalte ou de glace. L’homme ne semblait clairement pas avoir sa place ici. Malgré les efforts des rameurs, les chaloupes s’échouèrent durement contre la glace. Les aventuriers débarquèrent et quittèrent enfin les eaux déchainés. Les suivants de Nërissa étaient déjà sur place et assistèrent l’arrivée des retardataires. Le comédien de Lunargent et le chasseur du Shaar furent pris de stupéfactions en découvrant les corps inertes de Mirtzar et de Reïlo. Les miracles de Nërissa furent la seule explication fournie par le taciturne Dirialhn, l’Elfe à l’œil inquisiteur qui recentra rapidement les débats. On déchargea les rations de nourritures substantielles censées leur redonner des forces en prévision du voyage harassant que les attendait puis les deux esquifs disparurent rapidement au large avant que le Sceptre Vert ne se retrouve enfermé par la glace. Il était évidemment dangereux en cette période de rester fixé sur place. Les explorateurs étaient désormais livrés à leur sort sur un large banc de glace, dans un pays inconnu et inhabité.
Le molosse des marches d’Argents fut le premier des deux à se réveiller. Sa tête tournait toujours, il inspirait lentement et avec soulagement. Respirer. Une chose si anodine et pourtant si précieuse. Ses yeux s’ouvrirent sur une foule aux yeux écarquillés. L’eau avait été si glaciale qu’elle avait anesthésié ses membres. Il se redressa difficilement pour apercevoir le reste de la troupe à ses côtés. Ses derniers souvenirs provenaient de cette étrange forme cétacéénne qui avait jaillit à son encontre et puis le flou total. Tusamircil | | La bienveillance incarnée. Le chanoine Tusamircil semble être doté d’un flegme à toute épreuve. Agé de moins d’une trentaine d’années en apparence, les cheveux taillés courts et les traits plus ronds que la plupart des représentants du beau peuple. Il est vêtu d’une épaisse tenue verdâtre et le symbole sacré de sa foi est un triangle d'argent inversé suspendu à son cou. |
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Aussitôt les effets du psaume se firent ressentir et sa peau retrouva progressivement sa teinte d’origine. La glace au sol et le froid mordant cessèrent aussitôt leurs agressions, la bénédiction dont il profitait à présent le protégerait pour le reste de la journée. L’aimable prêtre se releva sur ses jambes afin de se tourner vers le sang-mêlé qui commençait tout juste à émerger. L’opération allait être renouvelée afin de protéger l’ensemble de l’expédition. Autour d’eux, ce qui pouvait s’apparenter à une banquise, s’étendait aussi loin que pouvaient porter leurs regards. Les silhouettes des icebergs reflétaient une lumière inépuisable. Au loin, une série de chaînes de montagnes, les unes encastrés dans les autres, et au-dessus de tout cela, couverte d’une brume bleutée, une montagne en dôme dont les flancs étaient striés par de grands couloirs de neige qui semblaient tomber à pic et qui dominait l’ensemble des escarpements. Près de la baie, Nërissa contemplait silencieusement la Mer de Lune prise par les glaces. Elle reposait sur son long bâton noueux sous l’œil attentif de son gardien. Non loin, Gon et le rôdeur humain attendait patiemment en compagnie de la dénommée Elialann. L’Elfe aux jolis yeux noisettes acheva les derniers préparatifs en vue de prendre la route vers l’inconnu, elle tira fermement sur la sangle de son bagage avant de le jeter sur son épaule. Le vent balaya sa chevelure pour laisse découvrir son fin visage, captant l’attention des deux compères épargnés par le sort, elle leur lança d’un ton neutre :- Nous allons marcher une bonne partie de la journée afin de rejoindre le guide qui nous permettra de traverser les Galènes. ( elle jeta un regard vers ses supérieurs) L’Honorable pense que nous trouverons à ce moment de quoi nous abriter, soyez patients. Aussi Maitre Dirialhn donnera les dernières consignes de sécurité, soyez attentifs.
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