L'appel de la forêt [chapitre II], Vers le levant se trouve les ténèbres.

e réveil fut un rien laborieux, elle ne souffrait pas trop mais un tambour s'était installé dans sa tête et ne battait pas en rythme, ce qui l'agaçait considérablement.

La beauté du phénomène ne l'émut que quelques secondes avant que tout ne saute et qu'elle se jette au sol une fois de plus, terrifiée. Elle fut bientôt, comme les autres, hoquetant et pleurant sous l'assaut des gaz issus du fond de la terre.

Nirannor avait bien raconté quelque chose, concernant une issue, mais elle n'était pas sure d'avoir compris, on lui donnait une corde, on la lui reprenait, elle s'envolait comme une coccinelle dans les bras d'Alrion qui les déposa, Anikei et elle, au sommet du cratère.

Prenant de grandes goulées d'air non vicié, elle attrapa le collier du canidé, autant pour l’entraîner que pour ne pas en être séparé.

- VIENS !

Il fallait qu'elle le convainque de ne pas redescendre, de ne pas tenter de rejoindre son maître dans le cratère.
Elle n'aurait servi a rien en tirant la corde, elle n'en avait pas la force physique. Tenant toujours le collier d'Anikei, elle réfléchissait de plus en plus vite au fil des respirations d'air meilleur.
Elle ne pouvait faire mieux que de ne pas gêner. Les costauds seraient là pour aider les derniers à sortir du trou.

Fort comme un taureau, le colosse réussit à s'élever en portant ses deux passagers, qui se comportèrent parfaitement sur le court trajet, au grand bonheur de leur porteur, qui avait eu un peu peur de devoir gérer un chien hystérique alors que l'air devenait presque irrespirable.
La purée de poids montait rapidement, et alors que le colosse se préparait à redécoller pour retourner chercher Nirannor, ce dernier était invisible. Heureusement, il semblait toujours s'accrocher à la corde que tenait l'elfe, tentant tant bien que mal de le remonter.

- Laisse-moi faire ! lui indiqua Alrion. Il avait la technique et la force nécessaire pour remonter l'homme au plus vite, et pour le soigner peut-être lorsqu'il serait hors de danger immédiat.

Attrapant la corde, le colosse commença à la tirer. En même temps, pour faire sortir le rôdeur au plus vite de ce cratère dangereux, il s'éloignait du cratère, tirant la corde avec lui. Tant qu'il y avait du poids au bout de cette dernière, c'était bon signe, cela voulait dire qu'il s'accrochait encore, et cela voulait dire qu'il était possible de le sortir pour le soigner, même s'il était inconscient, tant qu'il était dehors, ils avaient une chance.

e mage ne se fit pas prier et laissa faire Alrion, ses muscles déjà puissants dopées avec la magie pourraient tracter sans problème le rôdeur en dehors du trou béant. Il était clair que d'avoir un homme aussi fort dans le groupe était un atout.

- Vas-y Alrion, sors-le de là !!! Moi je vais attendre un peu plus loin et m'élever un peu dans les airs au cas ou un nouveau danger viendrait.

Ceci dit Agath's s'éleva dans les airs tout en s'éloignant à une distance prudente du cratère, Il resta là en observateur prêt à donner le signal d'alarme si jamais quelque chose de dangereux pointait son nez. Mais après un dragon, il n'avait plus trop idée de ce qui pourrait arriver de pire.

Il profita pour observer tout autour pour voir s'il y avait un chemin à suivre pour continuer leur périple. Il se demandait quels autres dangers les attendaient dans un territoire si hostile.
Leur voyage venait à peine de commencer et déjà ils avaient perdu l'un de leurs, Agath's se tourna pour observer ses compagnons en se demandant s'ils survivraient à cette aventure.

L'oxygène se faisait de plus en plus rare, de longues larmes coulaient de ses yeux et sa gorge explosait de douleurs. Déjà la future novice et son compagnon à quatre pattes avaient rejoint le haut du cratère. Dans cet atmosphère vicié, le rôdeur relié par cette corde tel un fil d'Ariane, vivait peut-être ses derniers instants de vie. Mais avant de rejoindre l'Autre Monde, le rôdeur lutterait jusqu'à son dernier souffle. S'accrochant à la soie avec ses deux mains, il sentit une traction et comprit que le moment était venu de s'extraire de cet enfer.

L'épais nuage nauséabond l'entourant ne lui permettait même pas de voir où il mettait ses pieds. Alors petit à petit, pas après pas, s'aidant au maximum de cette corde tendu, il grimpa le long de cette pente. Plus d'une fois son pied glissa, plus d'une fois il sentit son poids l'entraîner au fond de ce cratère mais à l'autre bout le colosse veillait. Crachant, haletant, pleurant, le rôdeur basculait doucement vers l'inconscience et chaque centimètre gagné paraissait une victoire sur ce monstre sordide appelé Mort.

Quelques images furtives de ces proches apparaissaient devant ses yeux, sorte de préambule au passage vers le royaume de l'au-delà. Alors le Chondathien s'en servait pour s'accrocher une énième fois à cette vie éphémère s'en se douter qu'à l'autre extrémité de la corde, la Sentinelle devait suer sang et eau pour le tracter vers l'air libre.

Le troisième jour de la Griffe des Tempêtes – année des Dragons renégats
3 Tarkash 1373 (CV)

Lieu : A l'Est-Nord-Est de Hautelune, région de Valprofond
Moment : Fin de journée
Météo et températures : Beau temps, froid et sec (-7°C), vents légers

MJ
Narration: Wilonah, Nirannor, Alrion, Agath's.

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Nirannor résiste aux gaz
4d20 + 8(base) +1(CON)=13 ~ 15 → échec
Nirannor subit 4d6 dégâts non-létaux reste 64


Risque de glissement de terrain
60d100 → pas de glissement.

Il ne restait plus que le Rôdeur de Solonnor au fond du cratère baigné d'une brume verdâtre à l'odeur suffocante qui gagnait peu à peu de l'altitude. La suffocation commençait même à se faire ressentir pour les compagnons qui se trouvaient au bord de la dépression, alors imaginer ce que Nirannor devait endurer n'était guère difficile.

Conscient que chaque battement d'aile d'un papillon comptait, Alrion prit promptement la place d'Agath et commença à tirer fermement sur la corde. Au bout de celle-ci, il pouvait sentir que la Gardien Sylvestre se battait pour se sortir de là. Et ce n'était rien de le dire.

De son côté, Wilonah tentait tant bien que mal de faire rester tranquille Anikeï, et la tâche n'était pas simple. Si déjà pour les compagnons la respiration devenait hasardeuse, imaginer pour animal à l'odorat sur-développé. D'un côté l'animal voulait venir en aide à son maître et redescendre dans l'enfer puant, de l'autre son instinct de survie le poussait à prendre ses pâtes à son coup et s'éloigner du lieu malsain. Tant et si bien que ne sachant que faire il restait dans les bras protecteurs de la barde qui se voulait protectrice.

Le mage de la Main prit son envol et gagna quelques mètres d'altitude. Une attitude salvatrice puisque au-dessus du nuage corrosif, il respirait déjà bien mieux. Faisant un tour sur lui-même, il pu se rendre compte qu'il n'y plus aucune trace d'un dragon dans les environs. En outre, il n'y avait plus de traces d'âme qui vive. Le flot chaotique des créatures poussées par le Wyrm vert vers le cratère avait clairement disparu en s'enfonçant plus loin dans les bois sans demander leur reste. Quand à ceux tombés dans le cratère, on n'y voyait plus le fond recouvert par la brume asphyxiante. AU moins de ce côté là, il n'y avait plus danger. Le seul ennemi restait maintenant ce nuage de gaz qui commençait à se répandre au-delà des limites du cratère et le temps qui passait.

Pour Nirannor, il atteignait les limites du supportable. N'y voyant plus rien, ses yeux brûlé par le gaz versaient un flot de larmes ininterrompu. La gorge de l'humain n'était plus qu'un tuyau brûlant qui apportait une douleur insupportable à chaque bouffée d'air viciée. L'humain crachait et bavait, mais les fluides qui émanaient de sa bouche s'étaient maintenant teintés de rouge. Le Gardien Sylvestre luttait pour ne pas sombrer dans la panique ou l'inconscience. Il se raccrochait, tant au sens propre qu'au sens figuré à cette corde qui était devenu son seul espoir. A quatre pattes, tentant de son mieux de rester sur ses appuis, Nirannor sentait cette corde le tirer fortement vers le haut.

Alrion donnait toute sa force augmentée par l'intervention divine de Heaum. Lui le protecteur donnait sans compter pour sortir le forestier du guêpier mortel où, il se trouvait. Il pouvait ressentir les moments où Nirannor trouvait un appui pour l'aider, mais aussi tous ces instants, où il perdait pied et n'était retenu que par la puissance physique du colosse de la Main. La toux et les râles du rôdeur prouvait que celui-ci était encore en vie, mais dans quel état allait-il le retrouver ?

A force d'abnégation et malgré l'air qui commençait également à lui brûler à nouveau les poumons, Alrion , senti qu'il arrivait au bout de ses efforts, d'abord se fut la silhouette vague de l'humain qui se débattait pour regagner le haut du cratère. Puis la forme devint plus nette, et enfin le Gardien Sylvestre atteignit le bord du cratère.

Alrion était en sueur après l'effort consenti. Nirannor ne tenait plus debout, restant à quatre patte, il tentait de retrouver son souffle dans un atmosphère moins vicié, mais qui n'était toujours pas sain. Crachant et bavant d'une salive rosâtre, sa respiration sifflait à chacun des mouvement de sa cage thoracique. Son fidèle compagnon canin échappa aux bras de Wilnoah et le chien fila droit vers son maître. Il commença par vouloir le lécher, mais après deux coups de langue, il secoua sa tête en éternuant. Il mordit dans le col du rôdeur et commença à tirer pour s'éloigner de la zone.

Si Anikeï avait envie de s'éloigner de cet enfer, il n'était pas seul. Tous aurait aimé se trouver ailleurs. L'instinct de conservation, les amena dans un bel ensemble à tourner le dos au cratère pour s'en éloigner autant que possible. Alrion qui s'était illustré en sortant le Gardien Sylvestre de ce mauvais pas, l'attrapa par le bras qu'il mit autour de son coup de taureau pour aider Nirannor à marcher. C'est alors que devant eux l'air se mit à scintiller.

Rapidement, il se dessina une forme ovale s’étirant vers le haut où dansait des étincelles multicolores. Jaillissant de nul part, Tharmenos fit son apparition. Il n'était pas seul. Un elfe de la lune aux longs cheveux argenté et aux visage presque féminin accompagnait le druide. Il portait une robe bleue nuit orné de motifs manifestement elfique brodés au fils d'argent. A sa ceinture, il portait une finelame à la garde délicatement ouvragée et le fourreau n'était pas moins de grande qualité. De l'autre côté, une baguette et une bourse de cuir. L'elfe ne se présenta pas, il se contenta de dessiner des arabesques dans les airs en psalmodiant une incantation. Quant à Tharmenos, il était visiblement très soulagé de vous retrouver.

- Tout le monde va bien ? Vous avez survécu à ça, vous êtes moins fragile que je ne le pensais. Y'a peut-être une chance. Venez vite, ne restons pas là.

Voyant Alrion porter Nirannor, le druide ne se fit pas prier et attrapa l'autre bras de l’humain pour l'aider. Finissant son incantation, ce qui visiblement était un mage elfe, se retourna vers le groupe et désigna un cercle magique vertical qui venait d’apparaître du néant. Il leva les yeux vers Agath et fit signe de la main de les rejoindre.

Bael

-------------------- Cet elfe de la lune au regard d'un gris-bleu glacial énigmatique est d'une grâce toute elfique. Habillé d'une robe bleu-nuit dont les bord des manches, de la capuche et du bas sont brodés aux fils d'agent représentant des motifs complexes. Ses longs cheveux argentés encadre un visage extrêment fin que l'on pourrait presque prendre pour celui d'une femme. Il dispose d'une magnifique finelame elfique pendant à sa ceinture et d'une baguette.

Agath's fût soulagé en voyant Nirannor sortir enfin du cratère, perdre deux compagnons en si peu de temps aurait signé la fin de l'aventure. Mais par chance et grâce à leur courage ils s'en étaient pas trop mal tirés finalement compte tenu de l'incident.

C'est à ce moment là que leur guide fît son apparition, un elfe l'accompagnait, ils sortirent de nulle part, de ce qui semblait être un portail magique. L'elfe devait surement être un magicien expérimenté pour avoir accès à des sorts aussi complexes et cela fit oublier tout danger à Agath's. Enfin il rencontrait un autre utilisateur de la toile et un maître des arcanes à ce qu'il paraissait. Agath's était aux anges, il allait pouvoir lui demander de lui apprendre quelques secrets magiques afin d'augmenter ses connaissances. Mais pour l'instant ils devaient prendre congé de cet endroit sinistre et suivre les indications du magicien.

-Allons-y traversons le portail, quittons cet endroit au plus vite tant que nous sommes tous en vie.

Agath's suivit les directives du magicien et ne se fit pas prier il traversa en premier le cercle magique, il était euphorique, en se demandant quels secrets allait-il bien pouvoir apprendre de cet puissant magicien.

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Je traverse le cercle

La montée fut une terrible souffrance pour le gardien sylvestre. Quel Dieu lui imposait-il cette douloureuse épreuve ? Sûrement pas Lathandre avec qui il louait une relation de fidèle mais sans doute un de ces dieux mauvais usant de malice et de perversion. Petit à petit, mètre après mètre, aidé par le colosse blond, Nirannor réussissait à s'extraire de l'enfer gazeux. Arrivé à hauteur de ses autres compagnons, il ne voyait plus rien. Il sentit d'un coup l'odeur de son compagnon à quatre pattes et un sourire naquit sur le visage du rôdeur.
Nirannor souhaitait remercier ceux qui l'avaient aidé à sortir du cratère alors entre deux crachats, il se tourna vers les silhouettes proches de lui et d'une voix faible réussissait à sortir quelques mots.

-Merci.. merci encore pour votre aide.

Mais tout n'était pas encore terminé. Le danger de cette zone obligeait les aventuriers à fuir au plus vite. L'état du rôdeur s'améliorait légèrement mais pas suffisamment pour que ce dernier retrouve toutes ses capacités physiques. Affaibli, il dû se faire aider par la Sentinelle une fois de plus. A peine avaient-ils fait quelques pas, que deux formes apparurent aux yeux du rôdeur et sans doute aux yeux de ses autres compagnons. Il eut quelques difficultés à reconnaître l'une d'elle, leur guide, mais lorsque ce dernier s'exprima, plus aucun doute n'était permit. Bien sûr, le Chondathien avait de multiples question à lui poser mais son état très précaire le laissait sans voix. Il perçut la seconde forme s'approcher de lui et lui prendre son autre bras afin de soulager le colosse.

Le contact de ce second personnage laissa au rôdeur un sentiment familier. Son odeur, son toucher, sa façon de se mouvoir peut-être, il ne le savait pas exactement mais quand l'inconnu s'exprima dans la langue des Tel'Quess, il reconnu là un être aux longues oreilles. Qui était-il ? D'où venait-il ? Les questions affluaient de nouveau dans le cerveau du rôdeur mais le temps ne permettait d'y répondre posément, le danger guettait toujours derrière eux et la seule échappatoire consistait à emprunter le portait apparu peu de temps devant eux.
Sans force le rôdeur se laissa faire, espérant que de l'autre côté, il retrouverait un peu de repos.

Tirant de toutes ses forces, la magie aidant, c’est un rôdeur en mauvais état qu’Alrion réussit à sortir de la fosse, alors que le nuage continuait de remonter pour s’étaler là où ils se trouvaient, ce qui n’était pas une bonne nouvelle, car cela voulait dire que s’ils ne trouvaient pas très vite un abri, un coin en hauteur ou loin d’ici, ils finiraient tous par ressembler à Nirannor, voir pire en cas de contact plus prolongé encore.
Heureusement, leur guide revint à ce moment, accompagné de la personne qui devait être celle qu’il était aller voir, un elfe qui parlait dans leur langue incompréhensible pour un être normalement constitué, heureusement Agath’s faisait la traduction, même si pour le coup, avec ou sans l’autorisation, Alrion aurait certainement fait cela.
Portant à moitié Nirannor avec l’aide de l’elfe, le colosse passa le portail pour échapper aux émanations toxiques. Puis regarda autour de lui si tout le monde avait traversé :

- Tout le monde est là ? Tout le monde va bien ?

En cas de besoin, le colosse était capable de se mettre en danger et de retourner de l’autre côté, débarrassé de sa charge humaine, s’il y avait besoin d’aller chercher quelqu’un d’autre. Les remerciements, eux, attendraient qu'il soit sur que tout le monde était en forme.

Le troisième jour de la Griffe des Tempêtes – année des Dragons renégats
3 Tarkash 1373 (CV)

Lieu : A l'Est-Nord-Est de Hautelune, région de Valprofond
Moment : Fin de journée
Météo et températures : Beau temps, froid et sec (-7°C), vents légers

MJ
Narration: Wilonah, Nirannor, Alrion, Agath's.

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Risque de prendre une pierre : 10%

Alrion : 71d100
Agath's : 78d100
Nirannor : 35d100
Wilhona : 15d100
Anikië : 86d100
Thanermos : 68d100
Elfe : 56d100

ompte tenu de l'urgence, nul ne se posa de question et fonça vers l'inconnu sans demander leur reste. Le franchissement du portail s'accompagna de la traditionnelle perte de repère, la sensation d'une chute sans fin et le manque certain d'air a respirer. Le seul détail inhabituel fut le son assourdi d'une formidable explosion. Le tout ne dura qu'une fraction de seconde et tour à tour ils retrouvèrent le plan matériel avec un léger tournis.

L'inquiétude d'Alrion ne dura et rapidement, il fit le compte tout le monde était bel et bien présent. Sa voix résonnant en produisant un léger écho. Soulager, il put prendre connaissance de son nouvel environnement. Ce qui fut d'ailleurs le cas de tous. La première chose frappante fut le silence, il étaient entourés de roche sombre dans ce qui semblait être une large caverne d'au moins deux pas de dragon en longueur, un pieds et demi de large et le plafond devait se trouver à un bon pied de dragon. De fait, il n'y eut aucune sensation d'enfermement et même un claustrophobe aurait pu se sentir relativement bien. Quelques bouts de roches se détachèrent du plafond et des murs pour s'effondrer sur le sol rocheux. Par chance, nul ne fut touché par un des morceaux de la caverne s'effritant.

On y voyait clairement, bien que la lumière soit assez ténue, elle était bien présente et avait pour origine plusieurs globes lumineux flottants dans les airs. L'endroit semblait complètement clos exception faite d'un semblant de boyaux partant vers l'ouest encadré par deux magnifiques statues de guerrier elfe. Et un couloir creusé dans le roc prenant naissance au nord et des escaliers voulaient remonter vers la surface. Car il n'y avait aucun doute possible, ils se trouvaient bien sous la terre.

A son tour, l'elfe lunaire arriva dans la caverne. Il ne sembla nullement incommodé par le voyage par le portail et il le referma d'un geste négligé de la main.

Bael

- Alae, Fea-Daoin-lirr-ol-Veluthe aleou ý -------------------- Cet elfe de la lune au regard d'un gris-bleu glacial énigmatique est d'une grâce toute elfique. Habillé d'une robe bleu-nuit dont les bord des manches, de la capuche et du bas sont brodés aux fils d'agent représentant des motifs complexes. Ses longs cheveux argentés encadre un visage extrêment fin que l'on pourrait presque prendre pour celui d'une femme. Il dispose d'une magnifique finelame elfique pendant à sa ceinture et d'une baguette.

Le Teu'Tel'Quess gardait un ton neutre, il n'y avait aucune menace dans son intonation, il était clair que si les voyageurs qui foulaient son antre désiraient y rester, ils devraient montrer patte blanche.

Dans son état amorphe, le gardien sylvestre ne put réagir aux sensations éprouvées lors du passage de ce portail bien singulier. Heureux quand même de retrouver le plancher des vaches, il s'interrogea très rapidement sur l'endroit où ils venaient d'atterrir. Il leva la tête et ne percevait aucun ciel et pourtant, ses yeux peu habitués aux endroits sombres, pouvaient user de leurs fonctions. Non loin de lui, son compagnon à quatre pattes, humait l'air comme pour mieux cerner ce qui l'entourait. Devant eux, deux statues de pierre indiquaient que l'endroit était bel et bien habité par des êtres intelligents et les détails elfiques donnaient leur origine.

Leur hôte prit la parole très rapidement, se présenta et avant d'aller plus loin, les questionna sur le pourquoi de leur présence près du cratère. Pas tout à fait remis de l'effet des gaz, Nirannor esquissa un pas vers le gardien des lieux, se pencha légèrement comme il avait l'habitude de le faire face aux dignitaires de Thüldae et répondit à ses interrogations, somme toutes légitimes. A côtoyer de près cette race ancienne, le Chondathien avait appris qu'être accepter demandait du temps. Leur méfiance légendaire vis à vis des N-Tel-Quess ne tombait qu'une fois leur interlocuteur mis à nu et qu'il était bien inutile de leur tenir tête, un point sans doute à l'origine des désaccords fréquents entre eux et les fils de Moradin. Adoptant donc la langue des êtres aux oreilles pointues, il déclina son identité et ses origines tant géographique que politique.



A ses derniers mots, il fixa ses yeux sur le regard du descendant du clan Audrak afin que ce dernier y lise toute la sincérité de ses paroles et mesure bien la volonté qui anime l'esprit du gardien sylvestre.