L'appel de la forêt [chapitre II], Vers le levant se trouve les ténèbres.

Allant se reposer, le colosse divin passa une nuit reposante mais guère agréable, se réveillant plusieurs fois au milieu de la nuit, comme souvent lorsqu’il dormait dans un lieu inconnu. Utile pour les tours de garde, beaucoup moins dans un lieu sécurisé. Heureusement, il était bien plus simple de se rendormir ici que couché dans la nature.
Il finit par se lever, relativement tôt, espérant que les autres feraient de même et qu’ils pourraient ainsi reprendre leur route de bonne heure, même s’il faudrait du temps à Agath’s pour se préparer, à n’en pas douter avec les mages, Alrion lui-même passant un certain temps à prier avant d’aller dans la salle à manger, où un nouveau repas magique les attendait. Une fois encore, Alrion mangea avec appétit, qui savait quand ils auraient l’occasion de manger de nouveau un repas conséquent ? Le colosse avait bien quelques réserve de nourriture, mais rien de conséquent, si jamais les choses venaient à durer, il leur faudra certainement chasser un peu ou faire de la cueillette, ce qui n’était pas tentant dans un lieu potentiellement corrompu, mais mieux que de mourir de faim, cela allait de soit.
Retrouvant leur hôte, ils purent remarquer trois tas d’objets, alors que la timide Wilonah leur indiquait sa peur de continuer. C’était regrettable, mais bien compréhensible, et il était plus sage de s’arrêter maintenant que de se figer lorsque les problèmes surviendraient, leur laissant en plus des problèmes un camarade de plus à protéger. Une coopération de plus longue durée aurait certainement été profitable à tous, mais il fallait faire avec les aléas des voyages, aussi Alrion se tourna vers les objets que lui confiait l’elfe.
S’avançant, l’élu du Gardien put constater qu’il s‘agissait principalement d’armement, dont deux épées bâtardes finement décorées dont s’échappait une impression de fraîcheur de la premier, et de chaleur de la seconde, de parfaites lames jumelles, à la fois similaires et opposées. Cumulés aux deux marteaux, le combattant pourrait faire face à presque n’importe quoi, dans les limites du raisonnable. Les armes venaient accompagnées d’un simple anneau, que le colosse passa à son index gauche, auquel il s’ajusta, et d’une ceinture ornée de symboles variés, que l’homme enfila également, avec plus de facilité que le canidé à côté ne mettait son cadeau. Pour compléter le tout venait un papier empli d’une fine écriture, certainement pour expliquer ce que faisait ces choses, mais si Alrion avait appris à lire, c’était nécessaire pour les contrats, il ne reconnaissait pas les caractères écrits, certainement de l’elfique une fois encore, comme lors de leur acceuil en ce lieu, aussi il attendit un moment plus tranquille pour demander de l’aide à ce sujet, ses camarades comme leur hôte pouvant sans doute déchiffrer cela sans suer une goutte, ce dernier étant certainement l’auteur de la fiche explicative.

Le quatrième jour de la Griffe des Tempêtes – année des Dragons renégats
4 Tarkash 1373 (CV)

Lieu : A l'Est-Nord-Est de Hautelune, région de Valprofond
Moment : Matinée
Météo et températures : dans le sanctuaire

MJ
Narration: Wilonah, Nirannor, Alrion, Agath's.

L'annonce de la défection de Wilonah était un coup dur et celui qui encaissa le plus difficilement la nouvelle était bien le Rôdeur de Solonor. Il avait eu sous sa garde, un novice gardien sylvestre qui s'était fait happé par un dragon vert, et une potentielle novice, qui plus est une barde. Lorsque l'on connaissait le peu de conteur du Naturel, la perte était cruelle. Cruelle certes, mais peut-être pas définitive puisque rendez-vous avait été donné à Hautelune... si retour il y avait.

Toujours fut-il que tout à chacun se devait de respecter le choix de la lunaire. La surprise passée, Nirannor devait se montrer pragmatique et le temps du repos touchait à fin. Probablement que les parole du baelnorn eurent écho plus favorable à cet instant là : « Profitez de l'instant présent. » Le Gardien Sylvestre était malgré tout resté tourné vers l'avenir, vers sa quête et la façon de la mener. Peut-être que s'il avait profité de l'instant présent pour se reposer et échanger avec Wilonah... peut-être que les choses seraient maintenant différentes. Mais lorsque l'on naît humain, on se doit d'aller toujours de l'avant, le temps passe et file tellement vite. Qui pouvait savoir, si Lathandre ne lui avait pas souffler sa conduite, qui pouvait bien deviner la destiné que réservait les dieux ? Se poser des questions, s'en vouloir ou se sentir fautif ne servirait probablement à rien et en touts les cas, ça ne l' aiderait pas. Alors que tenter d'enfiler cette magnifique barde de cuir sombre presque noir finement ouvragé et discrètement rehaussé d'arabesques elfiques argentés à son compagnon canin, ça aurait au moins l'avantage de leur permettre de pouvoir repartir au plus tôt et surtout d'offrir une belle protection à son fidèle compagnon.
Mais ce n'était pas tout ce qu'il y avait sous le voile de velours vert. Une seconde armure était là, elle était vraiment magnifique d'un cuir épais et qui devait être bien plus résistant que tout ce que le rôdeur avait bien pu voir jusqu'à présent. Un petit sac de couleur ocre était posé sur l'armure, il semblait être des plus banal et en outre paraissait même ne pas en être à sa première utilisation. Sur ce sac, il y avait une paire de gant. Des gants fait dans un cuir brun dont la finesse et la souplesse ne pouvait être réalisés qu'avec l'aide de la magie. Le haut des ses gants se terminait par un semblant de feuille d'érable à l'automne. Posé à coté de ceux-ci, un gilet sans manche en soie de couleur verte était constellé de beaux motifs elfique brodé de fils d'or. Jêvýanllá Lìyllælonná s'amusa en voyant le rôdeur tenter de vêtir Anikëi avec sa barde. Ayant besoin de l'attention de Nirannor et pour lui faciliter la tâche, le baelnorn agita les doigts et termina en les faisant claquer. Une petite lueur aux couleurs changeante apparue juste devant les yeux du chien. Anikëi fut immanquablement attiré par cette étrange lueur changeante et il en oublia le fait que son maître tentait de lui mettre une armure sur le dos.

Jêvýanllá Lìyllælonná

- Très cher gardien de la nature, voici quelques présents qui devraient pouvoir t'être utile. Cette paire de gant dispose de propriété magique qui devrait améliorer sensiblement ton habileté. Ce gilet te permettra de mieux résister aux puissances profanes ou divines. Attention toutefois, car il ne te rendra pas invulnérable pour autant. La barde de cuir pour Anikëi a déjà été portée, ce n'était pas par un chien. Mais elle a m'a permis de garder auprès moi mon Alithfed, mon familier. Je l'avais remplacé par une autre, mais je pense qu'elle devrait pouvoir te permettre d'augmenter les chances pour que ton fidèle compagnon demeure auprès de toi. Quand à cette armure, elle s'appelle Elis'Athil ce qui veut dire Briseuse de fléau. Elle est faite en cuir de rhinocéros, un animal qui vit bien plus au Sud d'ici. Elle a appartenu à un formidable guerrier Sy'Tel'Quess qui venait des jungles de Chult. Il était capable de terrible accès de rage. Elle n'a jamais cédé sous une de ses charges, mais semait la terreur parmi ses ennemis. Puisse ces présents de garder sur la voie du bien. -------------------- Cet elfe de la lune au regard d'un gris-bleu glacial énigmatique est d'une grâce toute elfique. Habillé d'une robe bleu-nuit dont les bord des manches, de la capuche et du bas sont brodés aux fils d'agent représentant des motifs complexes. Ses longs cheveux argentés encadre un visage extrêment fin que l'on pourrait presque prendre pour celui d'une femme. Il dispose d'une magnifique finelame elfique pendant à sa ceinture et d'une baguette.

Jêvýanllá Lìyllælonná se tourna ensuite vers le mage de la Main des Mystères. Agath's était resté silencieux lors de l'annonce de la jeune barde. Il respectait lui-aussi son choix. Il avait même déjà anticipé cette possibilité depuis que la Teu'Tel'Quess s'était murée dans un mutisme anormal pour quelqu'un de sa profession. Selon lui, elle avait déjà fait preuve de beaucoup courage pour une artiste qui visiblement n'en était encore qu'au tout début de sa carrière. Il se concentra donc sur ses présents qu'il découvrit en soulevant le tissu de velours bleu qui les cachait à sa vue.

En comparaison, son tas de présent était bien plus petit que celui du rôdeur. Mais la valeur de ce qu'il contenait ne se mesurait guère à son volume. Posé sur le sol, il y avait une cape de couleur sombre et terne. Cette cape n'était guère rutilante, mais elle était en très bon état. Sur celle-ci se trouvait un fourreau d'arkerym qui était recouvert d'un cuir noir gravé de motifs manifestement elfique. Et juste à côté, une lame longue et fine polie à merveille, sur tout le long de cette lame courrait des runes elfique. L'épée longue se terminait par une poignée sans garde, en bois précieux de couleur clair sur lequel était entrelacé une petite bande de cuir noir qui assurait une bonne prise de l'arme. La poignée se finissait par une griffe enchâssée. Pour un connaisseur comme Alrion, il n'y avait aucun doute que cette épée là était de qualité bien supérieur à celle que possédait déjà le mage. Lorsqu'Agath's la prit en main, il put toute suite sentir la différence. Celle-ci était parfaitement équilibré, mais ce ne fut pas le plus surprenant. Ce qui lui amena un léger sourire fut l'éclat légèrement bleuté que diffusa l'arme. Ce n'était qu'une lueur, mais ça dénotait à coup sûre la nature magique de cette arkerym. Enfin, toujours sur la cape, il y avait un beau coffret, lui aussi était en bois précieux et les motifs dorés qui le recouvrait en faisait déjà un bel objet d'art. Bien évidemment le plus intéressant se trouvait à l'intérieur. Il s'agissait d'un beau bandeau tressé dans du fil d'argent et au milieu de ce bandeau il y avait une gemme assez petite de couleur azuréenne.

Jêvýanllá Lìyllælonná

- Quand à toi, cher confrère. Je te fais don de ces quelques présent. Cette cape porte le nom de Arn, mais il ne faut pas te fier à ce nom. Car si malheur il y a, ce sera pour ceux qui te voudront du mal. Toi qui aime à courir les airs, voici un sauf-conduit. Tu ne chuteras jamais de très haut avec elle. Dès qu'il le faudra, cette cape se déploiera à la manière de grandes ailes. Elle ne te permettra pas de voler, tu devras compter sur ta magie pour ça. Mais elle freinera une éventuelle chute, à condition qu'elle ait la place de se déployer totalement. En outre, sur le mot de commande « Ilïoss » elle émettra un sortilège d'imprécation, sur le mot de commande « Athlann » ce sera un rayon de maladresse. Attention toutefois, car tu ne pourras l'utiliser que trois fois par jour. Ce petit bijou devrait renforcer sensiblement tes capacités psychiques, tes sorts devraient être un peu plus puissants et la compréhension de la magie améliorée. Et pour finir, je te présente « Mahathil », le fléau des mages. Je te confie cette arme, car j'ai pu voir en toi un être d'une extrême bonté. C'est une lourde responsabilité que je prends en te la confiant, car elle est redoutable contre les utilisateurs de l'Art. Puisse-t-elle te garder de tes ennemis qui ne manqueront de vouloir te voler ta puissance à venir. Et prend garde, car le pouvoir appel le pouvoir et ne te laisse jamais gagner par cette soif destructrice. Ne t'en sert jamais pour attaquer un autre mage pour de mauvaise raison. -------------------- Cet elfe de la lune au regard d'un gris-bleu glacial énigmatique est d'une grâce toute elfique. Habillé d'une robe bleu-nuit dont les bord des manches, de la capuche et du bas sont brodés aux fils d'agent représentant des motifs complexes. Ses longs cheveux argentés encadre un visage extrêment fin que l'on pourrait presque prendre pour celui d'une femme. Il dispose d'une magnifique finelame elfique pendant à sa ceinture et d'une baguette.

Enfin, ce fut au tour d'Alrion. Le guerrier divin souleva à son tour le velours bleu qui cachait à sa vue les présents que Jêvýanllá avait trouvé pour lui. Les premiers objets qu'il vit furent des armes. Il y avait là, une paire de marteau de guerre. Une paire d'épée longue dans leur fourreau et une ceinture sur laquelle était posée un anneau. Si les marteaux de guerre semblaient relativement simple de confection, ils étaient tout de même décorés. Sur leur manche courait des brins de lierre qui s'enroulaient jusqu'à la tête de frappe. Les deux marteaux étaient strictement identiques. La ceinture de cuir, quant à elle était des plus banale si ce n'était les inscriptions qui étaient finement gravée sur tout le tour. L'anneau en or était lui aussi simple et portait un petit bouclier stylisé sur lequel était gravé du texte en écriture elfique qui restait complètement illisible pour l'élu divin de Heaum.
Le mage mort-vivant se tourna donc vers son dernier invité. Il savait que le N'Tel'Quess portait une lourde responsabilité sur ses larges épaules. La protection du groupe ne serait pas simple surtout en sachant la destination qu'ils s'apprêtaient à prendre. Il avait fait de son mieux pour trouver quelques petites choses qui pourraient se révéler utiles.

Jêvýanllá Lìyllælonná

- A vous fidèle serviteur de la Sentinelle Éternelle, j'ai tenté de vous aider de mon mieux. Voici donc, une paire de marteau de guerre. Ils n'ont malheureusement rien de magique, mais ils pourront se révéler utile contre certaines monstruosités imposées à ce monde. Alors passons tout suite à ce petit anneau magique. Passez le à un de vos doigts et il libérera un petit champ de force arcanique qui vous protégera des coups de l'ennemi. Vous êtes le protecteur et il est normal de vous soyez également protéger. Cette ceinture est assez spéciale, aussi je vous demanderai de ne pas la tester ici. Attendez d'être dehors, car sur le mot de commande « algoth », elle vous permettra de grandir pour atteindre une taille digne des géants. Votre puissance se verra décuplée, mais vous serez aussi moins leste et vous ferez une cible plus facile à toucher. Pour finir, voici deux lames jumelles et pourtant bien différentes l'une de l'autre. Elles ont appartenu à deux frères qui se sont battus pour le Ahk'Faer, ils servaient à la protection de Phaarn Audark et sont tous tombés ensemble. Cette lame sombre est faite dans de Fer-Ardant, le feu pulse en son cœur et il en cuira à l'ennemi qu'elle touche. La seconde est en glace-bleue, issue du plus profond des glaciers du Mont Akka. Elle est plus légère que sa sœur, mais son tranchant glacera le cœur de plus d'une de vos victimes. Je vous les offre, mais je dois vous prévenir. Malgré tout mes efforts, elles ont un mystère que je n'ai pas réussi à percer. C'est comme si elles cachaient des choses. C'est étrange car à priori, je dirai que cela serait possible pour des armes magiques, mais celles-ci ne le sont pas. Où si elles le sont, elles le cachent bien. Restez vigilant, qui sait ce qu'elles pourront révéler dans l'avenir ? -------------------- Cet elfe de la lune au regard d'un gris-bleu glacial énigmatique est d'une grâce toute elfique. Habillé d'une robe bleu-nuit dont les bord des manches, de la capuche et du bas sont brodés aux fils d'agent représentant des motifs complexes. Ses longs cheveux argentés encadre un visage extrêment fin que l'on pourrait presque prendre pour celui d'une femme. Il dispose d'une magnifique finelame elfique pendant à sa ceinture et d'une baguette.

Les présents avaient été fait et chacun pouvait mesurer l’intérêt des siens. Les aventuriers s'étaient comme promis débarrassé des objets qu'ils avaient en double, ou qu'ils souhaitaient faire présent à leur hôte. L'heure du départ sonnait et il était temps pour le petit groupe de reprendre leur marche vers leur objectif. Thanermos qui s'était montré discret, était finalement aussi ressorti de l'abri magique et se tenait prêt au départ. D'un geste de la main, le refuge magique qui les avait accueilli s’évanouit. Le baelnorn lança une incantation et tout le petit groupe disparu sous les yeux de Wilnoah restée seule dans le sanctuaire.

Suite de l'aventure