Chapitre II.2, [Xarss et Ashura]

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Ashura, psychologie : 24
Xarss, danse : 20

Ashura connaissait les nobles, et elle connaissait les marchands. Asclepus était d'une espèce qui n'était pas réellement rare mais d'un nombre limité par le pécule : un grand bourgeois qui voulait devenir aristocrate. Elle en était à peu près certaine. Ses atours étaient trop voyant, trop ostentatoire et manquaient d'élégances, une parodie éhontée de la geste noble, au moins dans le sens premier du terme. Il en était d'ailleurs de même pour son surpoids, la nourriture était le premier des signe de noblesse, et pour certain, l'obésité était une preuve charnelle et permanente de la taille de sa bourse.

Alors l'individu était il digne de confiance ? En ce qui concernait l'honnêteté marchande, probablement pas. Il avait profil type de l'homme capable d'entuber les moins prudents pour leur vendre de l'eau de rose au prix d'un philtre de longue vie. Pour le reste, et bien... il y avait deux sortes de marchands : ceux qui avaient réussi d'eux même et avaient grimpés les échelons en affrontant de nombreuses épreuves - qui pouvaient être fourbes ou honnêtes mais qu'il était difficile de faire parler -, et les héritiers (ce qui, à ses dires, était son cas) - qui, en règle générale était effrayés par la moindre lame et acceptait avec plaisir le moindre ajout à leur fortune personnelle.

Après ses réflexions, Ashura en revint à la situation présente. Son intervention avait été intelligente, elle ne s'était pas présentée comme une alliée directe du drow, et, si les gardes semblaient considérer sa présence comme un petit affront à leur fonction, les deux dames elles, la remercièrent dès qu'elles virent son armure. Asclepus eut la réaction type, mais elle prouva sa capacité à réagir vite et intelligemment pour augmenter la satisfaction de ses clients.

Asclepus Bonavi

Ah madame ! Je vous sais gré d'être intervenue ! Mes gardes s'en serait chargés mais nulle doute que votre arrivée bénie aura éffrayé ce malandrin. Regardez l'état de ces pauvres dames... Quel malheur, quel malheur... Je serais heureux de vous faire une réduction Mesdames, pour vous permettre d'oublier ce fâcheux événement ! Et vous, dit il en s'adressant directement à Ashura, puis je vous offrir quelque chose pour vous remercier de votre intervention ? -------------------- Bonavi est un marchand dont les atours trahissent la grande richesse. Il à dépassé la force de l'âge et son double menton témoigne d'une vie plus que faste.

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Séluné lui avait elle posée la main sur l'épaule pour bénir sa danse rituelle ? Peut-être, en tout cas le drow s'en sorti avec un brio peu commun. Ses pas allèrent et vinrent avec une grâce qui, même à lui, semblait inhabituelle. Plusieurs passants s’arrêtèrent pour observer ses virevoltants pas et bientôt un petit groupe d'une dizaines de personnes observait le spectacle. Si il l'avait voulu, il aurait pu y gagner. Le groupe grandit et peu à peu, l'étonnement ou la stupeur laissa place aux sourires sur les visages. Par son art il prouvait que son engeance était plus, ou autre, que des assassins sanguinaires et des parjures. Bientôt, quelques enfants - bien moins gracieux mais tout aussi joyeux - sautèrent et valsèrent devant lui. Deux troubadours qui jouaient juste avant du tambourin et de la lyre sur la place s'approchèrent et se calèrent sur ses pas pour l'accompagner (eux y gagnèrent).

Il eut l'occasion d'observer son publique entre deux pas : des elfes, des humains, des nains, des halfelins... tous détestaient les drows et pourtant l'accompagnait dans sa félicité. Même quelque gardes s'arrêtèrent pour applaudir. Une jeune humaine, si elle souriait semblait plutôt l'observer comme une experte, comme son maître de danse observait ses voltes et ses échecs, un garçonnet dansait devant elle. Bientôt une idée pourrait germer dans sa tête : dans la cité des arts, l'art était il la solution à sa propre acceptation ?

Plus directement en tout cas, il n'allait certainement pas tarder à attirer l'attention de ceux qui étaient encore présent dans l'échoppe qu'il venait de quitter.

La bretteuse était rassuré d’avoir vu son camarade chasser ses frustrations et fut surprise de ressentir une certaine culpabilité à son égard. Cette faille béante avait été offerte au profit de la fierté de son collègue d’infortune.
Alpagué par le bedonnant gérant, Ashura afficha un sourire cordial, sobrement elle claqua des talons et décrivit une révérence à l’encontre de ses interlocuteurs.

- Je n’ai fait que mon devoir.

Elle fixa son regard sur celui de l’autoproclamé meilleur alchimiste de la capital et s’efforça d’assembler à la hâte un argumentaire. Les conseils du vieil Horatio lui revinrent progressivement en mémoire, ce caravanier aguerri avait longtemps supervisé des organisations marchandes et même officié en tant que maitre de guilde d’après ses propres dires. Ces longues heures sur les routes de la région, passées à écouter les monologues d’un vieux fou, étonnamment, s’avérèrent peut être utiles.
Tel un éclat doré dans l’œil avide du bourgeois qu’il était, Ashura songeait à entamer sa passe d’arme en se présentant comme une providentielle et illustre opportunité. Puis la guerrière poursuivrait en gonflant l’égo de l’alchimiste, probablement aussi imposant que son propriétaire. Enfin pour achever son adversaire, car il en était un, elle planifiait, d’un pas souple, aussi subtilement que possible, de profiter de son empathie. Si tant est que le bougre en soit pourvu.

Toujours le sourire aux lèvres, visiblement par bonté d’âme. Intérieurement par malice. L’apprentie bretteuse se redressa pour s’annoncer comme elle savait le faire.

- Je me nomme Ashura, de Sundabar. je représente les intérêts de la prestigieuse famille Rabonar.
Peut-être connaissez-vous cette ancienne entreprise qui conseil certaines fortunes des Marches d’Argents ?

Elle replaça sa cape de voyageur pour dissimuler, comme elle le devait en un tel lieu, l’extrémité de sa rapière ainsi que son armure.

- Je suis forte aise d’avoir enfin trouvée votre prestigieux magasin. L’on raconte depuis ma cité d’origine que cette enseigne fait les beaux jours des alchimistes les plus chevronnés de la région. Voyez-vous, plusieurs motifs m’ont menés jusqu’à vos portes. Et puis je suis tombé sur ce félon d’Outreterre…

Elle argumentait avec le gérant aussi bien qu’avec les deux clientes. Elle laissa les raisons de sa présence pour afficher sa fausse consternation. Horatio lui avait aussi enseigné les bénéfices que l’on pouvait obtenir en galvanisant un ennemi commun, forte de son expérience, Ashura ne manquerait pas d’accentuer la haine de son interlocuteur.

- On laisse des nations orques émerger au Nord, on laisse des drows visiter nos cités. J’avoue être un peu secoué par les usages de cette métropole.

Elle porta le regard à nouveau sur le commerçant et feignant la naïve étrangère, attendit de lui qu’il se justifie comme s’il était responsable de ces évènements. D’un effet de style calculé, elle reprit la parole sans finalement recevoir de réponse.

- Mais je m’égard, des intérêts commerciaux m’ont principalement amenés jusqu’à vous. Et aussi, pour un motif plus personnel, les conseils d’un vénérable aguerri.

La bretteuse replaça ses longs cheveux blonds derrière une oreille pour laisser entrevoir son visage enjoué. Intérieurement, elle visualisait son père et ressentait toute l’admiration qu’elle lui portait pour simuler sa ferveur. La voix plus hésitante comme si elle rencontrait l’une de ses idoles.

- Si je puis me permettre d’oser marchander avec vous et échanger votre offre pour une consultation, j’en serais honorée.

Tout son être était avec Félicia, la danse nuptiale qu’il exécutait venait d’elle, de son amour et de son meurtre. La fluidité des mouvements et l’acrobatie demandé donnait un ensemble d’une pureté exceptionnel qui le ravit lui-même. A vrai dire, Xarss c’était dépassé cette fois et de cela il retenait une leçon forte constructive. C’est vers la fin de sa prestation qu’il entrevit les spectateurs qui semblait-il, appréciaient le dit spectacle improvisé. Pour la première fois de son arrivé à Lunargent, un sourire véritable s’affichait sur son faciès qui lui donnait un air complaisant et satisfait, pour ne pas dire, radieux. Malheureux pour ces compagnons d’infortune qui manquait là une facette du sombre drow.

Il fit une prestance inhabituelle, gardant une pose complexe qui déjouait pratiquement la force de gravité en laissant sa main droite en forme de réceptacle. Il n’avait pas manqué de s’apercevoir que les troubadours avaient reçu quelques pièces et il était hors de question qu’il n’est pas son dû.
*Une pierre deux coups.* Se dit-il heureux du retournement de situation. Cette prestation lui donnerais un avantage éphémère et peut être même plus, fallait juste l’utiliser avec soins et parcimonie. Par les voyages qu’il avait entreprit auparavant, il savait pertinemment que les troubadours et autres artistes de rue avaient des connaissances, voir même, étaient membres, pour la plupart, de guilde plus ou moins recommandable et de ceci, il pouvait en tirer quelques information local.

Une fois que les spectateurs eurent la chance de récompensé le danseur ténébreux, il fit quelques pas acrobatiques pour se rapprocher des troubadours pour faire plus amples connaissance, en se présentant comme itinérant des Art de passage dans cette merveilleuse cité des art et qu’il cherchait possiblement à s’y installer. Il n’oubliait pas de demander quelle fête se préparait et approchait le sujet pointilleux des derniers évènements qui avaient éclos les dernier temps dans Lunargent puis en terminant si il y avait un endroit précis que l’on pouvait s’approprier des contre poisons. Le renégat avait saisi qu’en surface il valait mieux demander des contres poisons que du poison. Il usait bien, sûr de sa piètre diplomatie pour la discussion aimable entre artiste



Diplomatie, Détection; pour saisir leurs dires entre les lignes

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Ashura, tromperie : 18
Xarss, détection : 16
Xarss, diplomatie : 11
Xarss réussi à récupérer 6 pièces de cuivre

Asclepus Bonavi

Comme vous avez raison madame ! Nos grands dirigeants feraient mieux de s'en remettre à d'autres, parfois, avant de donner des terres à ces barbares !, dit il, d'un ton qui voulait clairement dire que les autres, c'était surtout lui. Et bien, dites moi, de quoi est ce qu'une jeune guerrière de votre acabit pourrait avoir besoin ? Philtre de force ? Potion de soin ? Ou peut-être quelque chose qui n'a rien à voir avec la guerre... Parfum, crèmes ? Dites moi, j'aurais ! -------------------- Bonavi est un marchand dont les atours trahissent la grande richesse. Il à dépassé la force de l'âge et son double menton témoigne d'une vie plus que faste.

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Le drow réussi à récupérer quelques pièces dans son escarcelle. A peine assez pour payer un repas dans une taverne moyenne mais en aussi peu de temps, ce n'était pas si mal. Pendant les applaudissements, il eut le temps d'observer pendant quelques secondes son public avant que celui ci ne se disperse. Certains applaudissaient sans arrière pensée, d'autres s'éloignaient rapidement apparemment pas certain qu'il était digne d'applaudir un elfe noir. Trois enfants vinrent lui sauter devant avant de repartir jouer en courant. La femme qui l'observait hocha la tête sans rien dire avant de prendre la main de l'enfant qui l'accompagner et de s'éloigner à son tour.

Seuls restèrent Xarss et ses deux troubadours. L'halfelin qui jouait de la lyre vint le saluer :

- Mintrek Grands-Yeux, et voici Leyli, dit il en présentant la demie-elfe qui l'accompagnait. Je ne croyais pas dire ça un jour à l'un des vôtres, mais c'était un excellent moment mon gars !

Il écouta les demandes demandes de renseignements de drow en hochant la tête, puis répondit.

- Et bien, inutile de chercher dans l'échoppe derrière vous. A force, je pense que tout ce qu'il sait faire, c'est préparer des crème de beauté et des parfum. Il y a quelques alchimistes dans la ville, mais au plus prêt, vous aurez Parmer, deux rues plus loin, si vous avez suffisamment de chance pour trouver son échoppe ouverte. Sinon, et bien, vous avez le Moulin du Creuset, en bas, au bord du fleuve. Vous trouverez sûrement votre bonheur, mais je ne promet pas qu'on pourra vous préparer ce que vous cherchez immédiatement.

La bretteuse semblait avoir touchée au but et le terrain était désormais plus propice à mener une enquête. Il ne restait plus qu’à questionner l’imposant alchimiste qui tentait tant bien que mal de revendre ses articles. Elle jeta par conséquent un œil faussement intéressé aux marchandises présentées.

- Comme je vous le disais, une raison particulière me pousse à venir sonder vos acuités. Par pudeur je devrais taire certains détails. Je suis à la recherche d’un poison, ou plus précisément de la définition de ce produit. Je n’en possède que les effets…

La guerrière espérait bénéficier de l’assistance des deux clientes, la présence fortuite des spectatrices ne manquerait pas d’obliger l’arrogant personnage à exposer son savoir. Toujours d’un air courtois, Ashura tempéra ses propos et continua de détailler sa requête.

- D’après nos renseignements, l’un des ingrédients serait originaire d’une créature magique de l’épine dorsale du monde. Une « brûlure de froid » aurait nécrosé instantanément la plaie. Ce poison virulent serait résistant à la magie, empêchant par conséquent de prodiguer des soins. Ce sont toutes les informations que je possède, je suis navré de vous contraindre à cette énigme.

L’apprentie épéiste abaissa la tête pour réclamer indulgence. Il fallait encore achever la bête, et elle pointa ses arguments affûtés vers l’empathie de son auditoire.

- Sachez bien que ce n’est pas le plaisir ou la curiosité qui m’entraine vers vous. Ce terrible venin met en péril la vie d’une jeune fille…

Durant la courte discussion avec les deux troubadours, l’image de la dame accompagnant l’enfant lui revint, comme si il aurait dû s’attarder plus longuement sur sa présence, elle semblait si connaitre en danse et elle aurait sans doute pu être d’une agréable compagnie. Quoi qu’il en fût, il avait réussi à avoir légèrement plus d’info sur les alchimistes locaux, mais rien sur la fête qui se tramait en cette journée. Il remerciait d’une prestance les deux artistes en leur souhaitant une belle journée et laissant savoir qu’il serait heureux, plus tard, de prendre un verre avec eux. Il attendait une affirmation et un lieu de rendez-vous pour plus tard. Il préparait déjà la soirée et l’avenir proche et incertain.
Par la suite il laissait aller son regard sur l’échoppe de l’effronté alchimiste pour voir si Ashura en avait terminé, ce qui n’était pas le cas alors il en profitait pour repérer la dame qui tranquillement marchait main dans la main avec le petit garçon s’éloignant ensemble du lieu de la prestation. Il s’approchait d’eux assez rapidement sans vouloir les épeurer, puis une fois à leurs hauteurs il demandait, après s’être excusé de les importuner suivit d’une prestance…

-Dame, j’ai remarqué que vous suiviez ma prestation improvisé avec un certain intérêt et que votre fils semblait aussi aimer la danse, aurais-je devant moi une danseuse d’expérience!?-

Puis dans l’attente d’une réponse, il s’abaissait à la hauteur du jeune fils et lui remit les 6 pièces de cuivre ajoutant à l’acte un sourire véritable aussi bien pour le jeune garçon que la dame. Ses souvenirs ne lui rappelaient pas des moments comme il voyait présentement, sa jeunesse avait été rude, sans amour maternelle, élevé comme un esclave jusqu’au moment où il devint apte à rapporter à sa génitrice de matronne. L’image qu’il avait présentement était pour lui un baume à sa situation et rêvait-il silencieusement d’un avenir avec une famille?

Xarss était loin de son enquête mais quelque chose le titillait et lui disait qu’il ne s’égarait pas tant que cela et le fait d’avoir le pouls de différente sphère de la société permettait d’en avoir une idée plus large et qui sait, cette dame lui apprendrait-elle du nouveau sur cette journée de fête qui semblait se préparer et autres.

Les dames tombèrent presque en pâmoison devant l'histoire d'Ashura. Une courageuse guerrière qui se battait pour la survie d'une faible enfant ! Voilà qui était des plus chevaleresque. Celles-ci pressèrent Asclepus de venir en aide à Ashura, allant jusqu'à lui promettre de payer pour l'information.

Asclepus Bonavi

Oh et bien..., dit l'homme, un peu gêné, il existe de nombreux réactifs issus du Nord, foie de dragons blanc, lys bleu, cristal de glace... Des matériaux très onéreux, j'ai de certains doute que quiconque puissent se les procurer, surtout pour une petite fille... L'homme gagnait du temps, c'était évident. Peut-être puis je vous proposer quelque chose..., il se retourna et disparut dans son atelier. On entendit des bruits de verres et les riches femmes qui l'entouraient assurèrent à la guerrière que le « grand Asclepus », trouverait un remède. Il revint avec une fiole remplit d'un liquide rouge. Tenez, voilà un anti-poison extrêmement puissant, je ne doute pas qu'il pourra sauver votre jeune amie ! Je ne saurais que vous conseiller d'y aller au plus vite ! -------------------- Bonavi est un marchand dont les atours trahissent la grande richesse. Il à dépassé la force de l'âge et son double menton témoigne d'une vie plus que faste.

Sous les applaudissements frénétiques des deux femmes, Ashura put récupérer la fiole.

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Le jeune garçon aurait même put lui ressembler plus jeunes, oreilles mises à part. En effet, contrairement à la femme qui l'accompagnait, sa peau était d'une couleur chocolatée assez foncée. Lorsque Xarss était arrivé, il avait eu un léger mouvement de recul, mais la jeune femme le regarda en souriant et s'apprêtait à répondre lorsqu'il se baissa pour offrir des pièces au garçon. Celui-ci se cacha derrière elle et lui tira la langue (il essaya aussi de piquer une fraise dans le panier qu'elle portait sous son autre bras, rapine qui réussit avec l'accord tacite de la jeune femme, de ce qu'en vit Xarss). Elle haussa un sourcil, interrogative, et son sourire disparu.

Jeune femme

Vos talents ne sont pas inexistants, drow, même si l'ensemble manque un peu de fluidité. Mais j'aimerais savoir ce qui pourrait bien vous faire croire qu'offrir de l'argent à mon fils serait une bonne idée ?, dit elle, assez sèchement. En tous cas, elle ne semblait pas entretenir la moindre crainte face à l'elfe noir. -------------------- Assez petite, elle est vêtue d'une robe printanière légère d'un jaune brillant et arbore une écharpe de soie violette autour du cou. Elle se déplace avec grâce malgré ses pieds nus. Lorsque le soleil la frappe, la lumière se répercute sur ses cheveux or-argent et un éclat bleu apparait quand le vent soulève son foulard pour frapper le saphir qui orne son cou.

Ses arguments avaient fait mouches, bien plus efficacement qu’elle ne l’avait espérée. La bretteuse remercia intérieurement pour ses précieux conseils, Horatio, le caravanier radotant. Restait à savoir si l’anti-poison serait efficace.

- Je vous remercie infiniment.

Ashura répondit humblement en présentant une énième courbette. Elle récupéra précautionneusement le remède rougeâtre, l’inspecta curieusement puis le rangea à sa ceinture avant de refermer sa cape.

- Je vais de ce pas suivre vos conseils et retourner auprès de l’infortunée enfant. Soyez certain que je porterais les louanges de vos talents en Sundabar. Comment se dénomme cette antipoison ? Afin que je puisse en informer l’équipe médicale qui est en charge.

Un instant hésitante, elle posa finalement une ultime question avant de tirer sa révérence.

- Sans vouloir abuser de votre bonté et en toute conscience du secret professionnel qui peut régir votre profession. Des clients auraient-ils commandés de tels ingrédients récemment?

Les réponses acquises, elle décida de rejoindre son partenaire. L’apprentie épéiste à la crinière dorée se courba une dernière fois en signe de respect, salua les deux clientes qui lui avaient certainement permise d’accéder au remède. Elle tourna sur ses talons et sortit vers la cité de Lunargent.
Les doigts placés en visière pour se protéger du soleil levant, Ashura repéra Xarss au loin, il semblait parlementer avec une femme de courte taille et un enfant accroché à ses jupons. La jeune guerrière se rapprocha lentement de son comparse, en prenant soin de ne pas interrompre la conversation.

Le sourire du jeune drow ne disparut pas lorsque le petit allait chercher quiétude auprès de la dame et lorsqu’il tirait la langue, Xarss en fit de même voulant jouer puis la dame perdit légèrement de son éclat au mouvement de vouloir donner les pièces de cuivre. Décidément le ténébreux en avait beaucoup à apprendre en surface mais ceci ne le refroidissait pas pour autant et au propos tenu de la jeune dame il ajoutait sur une teinte trahissant son malaise…

-Veuillez m’excusé, je ne voulait pas offenser et vous avez parfaitement raison sur tout, je manque de fluidité et dois avouer que vous devez vous y connaitre pour ainsi ajouter une critique constructive et ce n’était pas la meilleur idée d’offrir de vulgaire pièces de cuivre à un jeune et grimaçant petit homme.- Dit-il rieur en poursuivant… - Si mon étiquette manque de finesse, sachez qu’il me ferait honneur de m’excuser en vous accompagnant dans une ou des danses communes et ce, quand il vous serait gré.-

Son sourire prouvait que le moment qu’il vivait était pour lui une chose béni, car en regardant le jeune fille, la couleur des cheveux ainsi que les reflets qu’ils laissaient entrevoir aveuglait presque le renégat et ce dernier, ne pouvait penser à autre chose qu’à Séluné puis il continuait sur la même teinte…

-Suis-je dans l’erreur de penser que les soirs de pleine lune vous devez danser à en faire pâlir l’astre merveilleux?-

Sachant qu’il y avait fête en cette journée, il y aurait sans doute des festivités le soir venu et pourquoi pas marier travail avec loisir pour agrémenter son passage dans cette ville des Arts. Puis le déplacement de Vorn qui s’aidait des jambes de de son maître pour aller se reposer sur le dessus de son havresac l’averti que l’on approchait d’eux, Ashura était de retour et l’entretient prendrait fin bientôt et dans son for intérieur il espérait que la jeune dame puisse accepter son invitation maladroite pour qu’ils puissent ensemble, le soir venu, aller danser au festivités.

Sous les excuses de Xarss, le sourire de la jeune femme revint bientôt, mais ce fut le garçon - qui ne devait pas excéder les sept ou huit ans mais ne manquait apparemment pas d'un certain courage - qui intervint le premier. Il se déplaça devant sa mère et scruta l'elfe noir en tendant les bras le long de son corps et en serrant les points, puis dit d'une voix qu'il semblait vouloir plus virile qu'elle ne l'était.

- Ma mère ne danse pas avec n'importe qui, Sir ! C'est la meilleure danseuse de Lunargent !, et il réitéra un tirage de langue éhonté qui brisa quelque peu le chevaleresque de la situation.

La jeune femme rit légèrement en mettant la main que le garçon avait lâché devant sa bouche. Puis elle la mit sur l'épaule de son fils qui vint tout de même se serrer contre elle. Elle commença par s'adresser à son petit héros.

Jeune femme

Paix, messire Jem, dit elle en souriant, il arrive qu'il faille effectivement danser avec n'importe qui. Et puis, ce ténébreux Sir, dit elle en relevant la tête avant de revenir au garçon, ne l'est pas, il faut un certain courage pour marcher dans cette ville avec une peau plus noire que la tienne. Au moins autant qu'il en faut à ta grande sœur. Elle ébouriffa les cheveux sauvages du jeune garçon avant d'en venir à Xarss. Je ne sais pas encore si nous nous rencontrerons ce soir, Messire, les aléas de la vie de famille... Et puis, j'ai déjà des danses réservées, mais j'y penserais, dit elle en lui souriant, tout en ayant l'élégance de ne pas répondre à la séduction maladroite du drow. Mais, dites moi, avant que je ne songe à votre demande, qu'a valu à Bonavi un tel spectacle de votre part devant son échoppe ?, dit elle avec un accent de léger mépris sur le nom de l'alchimiste. -------------------- Assez petite, elle est vêtue d'une robe printanière légère d'un jaune brillant et arbore une écharpe de soie violette autour du cou. Elle se déplace avec grâce malgré ses pieds nus. Lorsque le soleil la frappe, la lumière se répercute sur ses cheveux or-argent et un éclat bleu apparait quand le vent soulève son foulard pour frapper le saphir qui orne son cou.

Après avoir dit que l'antipoison s'appelait la « Panacée », un antipoison universel de son cru, Asclepus avait répondu que personne ne viendrait lui demander une telle chose en la pressant avec une galanterie contestable de s'en aller et en l'invitant, paradoxalement, à revenir lorsqu'elle en aurait besoin.

En arrivant, Ashura put tout voir ou presque de la tentative d'invitation du drow. A un moment, la jeune femme tourna la tête et lui adressa un sourire, montrant poliment qu'elle l'avait vu attendre, et que rien ne l'empêchait d'intervenir si elle souhaitait.