Chapitre 1 : Padhiver

Jurant intérieurement lorsque la pièce de cessa point d’émettre sa lumière depuis sa poche invisible, Moreta se dépêcha de la cacher où elle le pouvait sans tarder, avant que la porte ne s’ouvre. Toutefois, si quelqu’un était plus que certainement présent dans la pièce d’à côté, ses intentions ne semblaient pas de venir jusqu’ici.
Se demandant ce que pouvait bien faire ces gens de l’autre côté, car le ton de la voix indiquait clairement qu’ils étaient au moins deux. Se rapprochant de la porte avant que son sort ne disparaissent, Moreta observa de nouveau par le trou de la serrure, en se disant qu’ils se devaient bien d’avoir de la lumière s’ils voulaient pouvoir se mettre au travail en paix, quoi qu’ils veuillent dire par là. Une fois cela connu, la dame pourrait au moins se décider pour si elle allait leur rendre une petite visite tout de suite ou si elle attendait d’emprunter d’abord la porte déjà ouverte, qu’il lui faudrait ouvrir avec précaution, par exemple en se servant de la lame de sa dague pour appuyer sur la poignée. D’autres possibilités se bousculaient dans son esprit, les choix étaient, mais si tous avaient leurs bons côtés, tous avaient également leurs mauvais, par exemple, elle pouvait faire croire qu’un chat s’était introduit à l’intérieur, après un oubli du dernier à refermer la porte à clef, et que ce dernier avait fait basculer une caisse, le problème c’était que ce sort n’était pas infaillible, et qu’une fois entré, il serait évident qu’il n’y avait pas de chat et qu’on chercherait donc ce qui s’était passé, pour un peu qu’ils soient trop nombreux à venir, Moreta serait dans les déjections jusqu’au cou. Elle pouvait également partir pour revenir plus tard ou un autre jour, mais il n’était pas dit que son intervention ne serait pas repérée, et alors revenir serait plus compliqué, s’il y avait toujours quelque chose à trouver ici. Une autre solution consistait à aller voir ce qui se trouvait dans la porte qu’elle avait ouverte, mais les précautions à prendre pour entrer montreraient à la prochaine personne qui viendrait l’intrusion, et l’impossibilité de savoir ce qui se trouvait de l’autre côté de la porte rendait la chose dangereuse, pour peu qu’une alarme sonne dans les parages, ils viendraient sans tarder et en étant conscients de sa présence, chose que Moreta ne voulait pas risquer pour le moment. Aussi, il était plus sage de prendre de plus amples informations pour le moment, et de voir par la suite ce qu’elle pouvait en faire.

¤Un coffre ?¤

Le prêtre se doutait que LeOrd ne plaisantait pas, au vu de la situation, mais il avait tout de même bien du mal à y croire. Surtout que la trace de l'agresseur laissait supposer une certaine volonté dans ses déplacements.

¤Est-ce vraiment possible de réaliser cela ? Animer et contrôler à distance un objet inconnu du lanceur du sort ?¤

Pourtant en bout de course se trouvait la preuve irréfutable que c'était bien réalisable. Le prêtre ne put réfréner un frisson de malaise devant la créature. De loin elle ressemblait à une grosse mâchoire et, bien que ce soit certainement son imagination qui lui jouait des tours, elle semblait le regarder avec gourmandise.

Toujours était-il que son objectif était de détruire la chose, et il n'allait pas se priver d'essayer. Il hésita très brièvement à simplement essayer de dissiper la magie animant le coffre, mais sans savoir quel sort avait servi le risque d'échouer était trop grand. Il n'hésita donc pas à se rabattre sur sa méthode habituelle.

-Chargez !

Veillant à ne pas se mettre sur la trajectoire de son guide, histoire de ne pas se prendre une boule de feu perdue dans le dos, le nain se précipita sur le meuble qui le défiait. Il était conscient qu'un tel objet était beaucoup plus solide que la chair habituel de ses ennemis, aussi il se concentra uniquement sur la puissance de son coup, au mépris de toute précision. Après tout ce n'était pas comme si le coffre était doté d'organes vitaux.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Charge le coffre, attaque en puissance au max (-5 ou -6 selon si tu prends ma fiche pas encore validée ou pas [d'ailleurs si tu pouvais me tirer un DV de prêtre ce serait gentil]), utilise le domaine de la chance pour relancer le jet d'attaque sur 6 ou moins.

orsque l'apprenti trop curieux céda sous la pression, Corvo daigna tout de même lui adresser un regard. Ses yeux s'étaient légèrement radoucit mais le roublard ne jugea pas utile d'ajouter quoi que ce soit. Et puis Metzli s'était chargée de la conclusion de l'entrevue dans un style fort plaisant...

Après un rapide hochement de tête à l'attention d'Obinus, Corvo, à l'instar de la thaumaturge, se désintéressa de lui. Une fois seuls, il s'adressa à Metzli ayant toujours en tête la moue qu'affichait cette dernière avant le départ de l'apprenti.

- Toutes mes excuses pour ces méthodes directes... Mais depuis des années je travail avec ce genre de types. Je ne compte plus le temps perdu à cause d'ambitieux, d'intriguant, de curieux... Parfois, ce n'est pas volontaire mais d'autres fois ils gagnent du temps sciemment... Malheureusement pour eux, et heureusement pour mes clients, je ne facture pas à l'heure !

Corvo plongea dans ses pensées l'espace d'un instant, se remémorant de nombreux contrats qu'il avait exécuté par le passé... Un pointe de nostalgie sur le visage, il demeura silencieux lorsqu'il se rendit compte que le Cormyr commençait à lui manquer.

Il semblait bel et bien que le damarien et son interlocuteur étaient tous deux sur la même longueur d'onde et ce premier ne put réprimer un léger sourire devant la petite boutade de son employeur quant aux aptitudes magiques du demi-orque.
Il lui avait en effet semblé que l'elfe maîtrisait quelques éléments magiques mais Hannibal n'avait hélas pas encore put se pencher sur la question. Dans tous les cas, cela était une excellente nouvelle pour lui et pour le groupe car s'il s'avérait bel et bien que la tombe recèle quelques pièges magiques, son concours leur serait d'une aide précieuse, voir indispensable.

Écoutant brièvement les derniers détails mis en avant par Ido concernant le trajet, le guerrier se dit qu'il avait suffisamment d'informations et se forgea très rapidement une réponse.

-Je pense que nous avons tous deux perdus assez de temps comme ça monsieur. Commença-t-il avec un léger sourire sur les lèvres. Suffisamment de points ont été mis à jour selon moi et cela fait peut être trop longtemps que je n'ai pas pris la mer... où est-ce que je signe?

Ce faisant, le damarien coupait court aux négociations et faisait savoir qu'il acceptait les conditions présentes du contrat. Oh, il aurait bien d'autres questions à poser mais ces dernières attendraient qu'ils soient sur la route ou dans des conditions plus propices.

Et il mit dans un coin de sa tête qu'il serait peut être bon et utile d'avoir une conversation avec l'elfe avec qui il avait combattu dans l'arène. Si elle et Ido se connaissaient comme ce dernier le sous-entendait, Hannibal serait curieux d'en savoir un peu plus sur le gaillard mais aussi sur ses compétences martiales et magiques.

5ème jour de la Griffe des Tempête, année des Dragons Renégats
5 Mirtul 1373.
Période de la journée : Début de matinée.
Climat : Ciel dégagé. Vent frais.
Température : environ 3 degrés.

Metzli et Corvo Stern :

Obinus se détourna pour quitter ses invités mais il ne put retenir le gloussement réflexe qui le secoua quand Metzli le tansa du haut de sa longue expérience des risques de ce monde. Mais il décida de ne pas discuter ce point et sortit de la pièce.

Les deux aventuriers durent attendre pendant plus d’un quart d’heure avant que l’apprenti ne revienne. Il n’avait visiblement plus envie d’échanger des plaisanteries et, sans s’asseoir, leur fit part des nouveaux développements.

-J’ai contacté celui que vous cherchez. Il a répondu que si c’était vraiment capital pour vous de le rencontrer, il vous retrouverait derrière le Hall de la Justice, une heure après la tombée de la nuit.

Il avait gardé les bras croisés en travers de sa poitrine pendant qu’il délivrait son message et semblait attendre que Metzli et Corvo se lève et se préparent à partir. Il se dirigea vers la porte, qu’il entrouvrit. Un homme d’une quarantaine d’année se trouvait de l’autre côté. Il était armé d’un balais et leur sourit immédiatement.

-Aasir va vous reconduire. J’ai du travail. Puisse la Mère de la Magie vous avoir sous sa garde.

Il grimpa les escaliers en colimaçon, visiblement pressé d’en avoir fini avec toute cette histoire. Aasir, de son côté, fit une petite révérence avant de leur adresser la parole.

- Si vous voulez bien me suivre.

Karmeth:

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Karmeth charge le coffre animé: 2 13(Dé) + 13 – 5 contre CA 13 = Réussite
Dégâts: 9 (Dé) + 15 = 24
Le coffre riposte: 10 (Dé) + 9 contre CA 18 – 2 = Réussite
Dégâts: 14
LeOrd lance un sort. Le coffre résiste: 18 (Dé) + 2 contre DD 18 = Réussite

Si affronter un coffre semblait étrange à Karmeth, cela n’allait pas l’empêcher de montrer qu’il s’agissait de l’une de ses spécialités. Le coffre ne réalisa qu’il était poursuivi que lorsque le Kaxanar se précipita vers lui pour lui faire gouter sa lame. Frapper un coffre n’était pas particulièrement difficile et l’esquive ne semblait pas être le point fort de l’objet animé.

La bénédiction d’Haela Brillehache guida l’épée du nain mais il n’était pas simple de déterminer s’il avait fait de gros dégâts ou pas car son ennemi ne réagit pas fu tout à l’impact. Si ce n’est qu’il cessa de se courir, ou de ramper, vers sa cible pour affronter ceux qui l’avaient surpris. La lame de Karmeth avait fait un entaille dans le bois du couvercle du coffre mais ce dernier était renforcé par des plaques métalliques qui avaient grandement réduit l’impact.

Quoiqu’il en soit, le coffre inversa sa marche pour frapper le Kaxanar, essayant de le frapper dans l’estomac. Cela ressemblait à une manoeuvre que le nain attendait et il utilisa sa lame pour parer la charge du coffre mais ce dernier ouvrit son couvercle de manière inattendue et percuta le nez du nain. Ce n’était pas une blessure sérieuse mais son nez était maintenant en sang.

Derrière lui, LeOrd incanta. Et Karmeth ne vit pas d’effet. Si le magicien avait essayé d’endommager le coffre, cela semblait avoir complètement échoué. LeOrd prononça quelques mots visiblement énervé ce qui semblait corroborer que le sort n’avait pas eu l’effet escompté.

Hannibal :

Maintenant qu’Hannibal et Ido étaient parvenus à un accord, il ne restait plus au Damarien qu’à signer le document en face de lui. Son employeur lui montra où il devait écrire son nom. Le contrat en lui-même était particulièrement simple et pouvait être résumé en quelques mots: l’employeur n’était pas responsable pour les éventuelles blessures des employés mais la totalité des gains, deux objets au choix des employeurs, seraient partagés par les employés. Une douzaine de noms figuraient déjà sur le document quand Hannibal ajouta le sien.

Ido escorta son nouvel employé vers la porte au bout du couloir avant de se diriger vers la salle où le demi-orque devait être en train de continuer de manger. Derrière la porte se trouvait le hall de ce qui semblait être un manoir. Un tapis reliait deux portes imposantes mais d’autres portes plus petites, deux de chaque côtés, se trouvaient sur les côtés de la salle. Un balcon surplombait la majorité de la pièce mais l’escalier y menant ne se trouvait pas dans cette pièce. Plusieurs armures se trouvaient le long des murs comme décoration. L’elfe avec laquelle il avait combattu se trouvait au centre de la pièce en train de discuter avec un homme qui semblait centenaire.

Elle se tourna vers Hannibal quand elle entendit la porte se fermer derrière lui. Le vieil homme hocha la tête et se dirigea vers l’une des portes dans le mur qui faisait face au Damarien. L’elfe sourit à Hannibal.

- J’espérais que tu choisirais de voyager avec nous. Est-ce que tu veux attendre l’orque ou tu as d’autres plans?

5ème jour de la Griffe des Tempête, année des Dragons Renégats
5 Mirtul 1373.
Période de la journée : Fin de soirée
Climat : Légère pluie. Vent frais.
Température : environ 2 degrés.

Moreta :

La personne, ou les personnes, qui se trouvaient de l’autre côté de la porte n’avaient pas vraiment réagi de la manière que Moreta avait prévue mais cela n’allait pas l’empêcher de trouver un moyen de tourner la situation à son avantage.

Elle se pencha pour regarder par le trou de la serrure mais la clef se trouvait toujours à l’intérieur et il était donc impossible de voir ce qui se passait de l’autre côté de la porte. Celle-ci n’était pas en très bon état, cela dit, et, maintenant que la lumière provenait de l’autre pièсe et non de la sienne, elle trouva une fissure dans la porte. En y collant son oeil, elle put voir ce qui se passait à l’intérieur.

Un homme d’une cinquantaine d’année était en train de frotter une sorte de couteau le long d’une longue pièce de cuir accrochée sur une structure en bois. Il continuait de siffloter pendant sa tâche. Il se détourna de la pièсe de cuir assez rapidement pour s’asseoir à une sorte d’établi que l’elfe ne pouvait qu’à peine percevoir.

-Il faut que je finisse de réparer le sac de la sorcière. Et aussi que je prépare les pièces pour Kardein si je ne veux pas que ce soit ma peau sur laquelle je travaille la prochaine fois. Et que je trouve un client pour les trucs de dragon que m’ont donné les autres. J’ai besoin d’un nouvel apprenti.

Il continua de raconter ses plans, tournant en rond de manière très régulière, pendant que Moreta considérait ses options. L’homme faisait suffisamment de bruit pour qu’elle soit capable de se déplacer et de faire ce qu’elle voulait sans prendre de grand risque d’être repérée immédiatement mais cela ne l’aidait pas avec l’autre porte. Mais le poison n’allait pas l’empêcher d’ouvrir la porte longtemps si elle décidait qu’il s’agissait de ce qu’elle avait de mieux à faire.

¤ Ce que cet Obinus peut-être fat et agaçant...¤

Metzli avait acquiescé aux propos de Corvo : il avait visiblement plus d'expérience qu'elle avec ce genre d'individus et il était intervenu à très bon escient.

Une fois l'apprenti de retour, elle prit bonne note des informations qu'il daigna leur communiquer : les nouvelles étaient bonnes et mauvaises à la fois. Bonnes car leur passage dans la tour des Capes avait permis de retrouver la trace de l'envoyé de la Main des Mystères, si tant est que l'on puisse faire confiance à Obinus. Mauvaises car il faudrait encore attendre de longues heures avant de pouvoir entrer en contact avec celui qu'ils cherchaient et qu'une entrevue en pleine nuit dans une ville dangereuse n'enthousiasmait guère la jeune femme.

¤ C'est mieux que rien mais il faudra être prudents... ¤

La jolie amnienne jeta un œil à Corvo : elle était contente que le comte lui ait fourni des compagnons pour mener à bien sa petite enquête. Restait à savoir où se trouvait Karmeth... surtout à l'heure où l'on souhaitait les mettre à la porte. S'adressant tant à Obinus qui les quittait déjà qu'à Aasir qui était arrivé, elle déclara :

- Merci pour votre collaboration. Sauf votre respect, nous sommes arrivés à trois dans la Tour et notre compagnon, qui est parti avec LeOrd, n'est pas encore revenu. Je souhaiterais pouvoir l'attendre quelque part et le pas de la porte de la Tour n'est peut-être pas le lieu le plus approprié.

Ils n'avaient plus rien à rajouter et Hannibal comme Ido le savait. Seuls restaient désormais les banalités "officielles" inhérentes à ce genre de contrat de chasse au trésor. L'avantage de ne pas avoir recours à un employeur lors d'une chasse au trésor, c'était que personne n'était là pour imposer ses conditions aux autres... mais l'avantage d'avoir un employeur était aussi que les autres participants à la chasse au trésors avaient beaucoup moins de raisons de vous poignarder dans le dos pour s'emparer de votre part. Et heureusement pour lui, Hannibal n'était pas sujet à l'avarice et les conditions de l'expédition étaient plus qu'acceptables sur le papier.

Tout curieux qu'il était, le guerrier ne manqua pas de remarquer la douzaine de noms inscrits précédemment sur le contrat. Tous n'étaient peut être pas aventuriers car ce genre d'expédition requérait souvent nombre de petites mains destinées aux tâches subalternes comme le transport ou l'entretien des provisions et du matériel. Certains noms représentaient très certainement des personnes comme lui qui seraient amener à faire le plus gros et le plus dangereux du travail mais il n'avait aucun moyen de le savoir actuellement... sauf peut être pour une personne. Tout en signant, il lut et mémorisa le nom qui précédait le sien et qui avait de fortes chances d'être celui de l'elfe.

Le reste de la conversation ne fut ensuite plus que politesses anodines et platitudes sans grand intérêt et de toute façon, Hannibal ne souhaitait en aucun cas déranger d'avantage Ido, d'autant plus qu'il serait sans doute le responsable physique de l'expédition.

Laissant l'homme à sa tâche, le damarien se laissa guider jusqu'à ce qui semblait être le hall d'un prestigieux et riche manoir à en juger par la décoration des lieux. Le tout avait cependant un petit air martial avec toutes ces armures exposées et le damarien se demandait si le propriétaire des lieux n'avait pas connu une carrière militaire avant de finir ici.
Là se trouvait l'elfe rencontré un peu plus tôt en grande conversation avec une personne d'un âge particulièrement avancé. Ce dernier ne prêta que peu d'attention à Hannibal qui marchait lentement vers le centre de la pièce et la femme qui lui offrait un curieux sourire en ces lieux.

Le guerrier fut presque surpris de voir l'elfe se montrait aussi chaleureuse et engageante avec lui. En vérité, la dernière elfe qui avait partagé les aventures du guerrier n'avait pas été des plus... sympathique.

-Vous espériez me voir rejoindre la troupe? Son ton était engageant et jovial alors qu'il arborait lui aussi un léger sourire en coin. Je ne pensais pourtant pas avoir fait si forte impression dans l'arène face à l'hydre.

Choisissant comme d'habitude qu'il était bon d'en savoir le plus sur ses compagnons de voyage, le damarien se dit qu'un brin de causette et de collecte d'information étaient appropriés. Gardant son sourire aux lèvres tout en plaçant sa main droite à plat sur son coeur, Hannibal inclina brièvement la tête en guise de salut qui, à défaut d'être formel pour un elfe, se voulait des plus polis.
Il profita également de l'instant présent pour détailler un peu plus sa potentielle partenaire de voyage, passant du physique à l’équipement de l'elfe d'un oeil acéré.

-Hannibal. Mercenaire errant de profession... il n'y a hélas pas grand chose de plus à dire mais je suis sûr que nous aurons pléthore de temps et de feux de camps pour relater mes aventures passés au cours de notre voyage. Il ponctua sa phrase d'un nouveau hochement de tête poli. Quant à mes projets immédiats, j’entends bien faire quelques dernières emplettes avant le début du voyage et prendre un dernier repas digne de ce nom tant que nous sommes au coeur de la civilisation. Mon équipement actuel semble être loin d'égaler le votre... madame?

Une conversation Apparemment bon enfant était engagé mais pour le damarien, c'était également une partie de son travail que de se tenir le plus informé possible.

De son point d’observation, Moreta pouvait voir celui qui semblait être le propriétaire des lieux se mettre au travail. C’était étrange à cette heure, mais l’homme se parlait à lui-même et ne semblait pas faire du travail qu’il aurait voulu noté dans des registres, si on se référait au mot utilisé pour désigner sa cliente : sorcière. Le dénommé Kardein dont il parlait ne semblait pas non plus être un enfant de cœur, vu les menaces qu’il semblait capable d’effectuer. Du coup, l’artisan devenait vulnérable, mais cela n’expliquait pas pourquoi le couple étrange était allé chez lui à cette heure de la nuit, même s’ils étaient la sorcière et Kardein.
Allant récupérer sa pièce, dont la lumière atténuée par la porte n’attirait pas, elle l’espérait en tout cas, l’attention depuis la pièce éclairée, Moreta se posait encore la question de quoi faire. Toutefois, tant que son sort était actif, il valait mieux en profiter pour aller vers la personne présente, aussi elle ressortit ses outils pour travailler au plus vite sur la porte, pour faire tourner la clef depuis sa position, en faisant son possible pour le faire sans bruit. Du moins, pas assez pour surpasser aux oreilles de sa cible le bruit que lui-même faisait. Le reste viendrait naturellement, même si plusieurs possibilités s’offraient à elle, Moreta songeait bien emprunter la voie la plus directe pour parvenir à ses fins.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

crochetage de porte, le retour (+12), jusqu'à réussir, que quelque chose bouge de l'autre coté ou que le sort d'invisibilité disparaisse

-Ouuch.

Il était difficile de rentrer dans l'euphorie du combat contre un ennemi qui ne réagissait pas du tout, qui n'émettait aucune émotion. Néanmoins les étoiles qui dansèrent fugitivement devant ses yeux lui rappelèrent que ça ne signifiait pas pour autant qu'il ne risquait pas d'y laisser sa peau.

Il avait tout intérêt à traiter le combat sérieusement s'il ne voulait pas finir comme le mage infortuné. Et vu la taille de la balafre qu'il avait réussi à infliger au coffre, il allait falloir encore quelques coups pour le réduire en miette.

En repassant en vitesse ses options en réserve dans son arsenal magique, il pesta une nouvelle fois en constatant que malgré ses précautions pour s'équiper d'une palette suffisamment polyvalente de sorts il n'avait pas grand chose en réserve contre un gros coffre en bois.

¤Je peux peut-être essayer de le geler sur place mais je ne sais pas si ça le gênerait plus que ça... il est déjà assez rigide de base.¤

Décidant une nouvelle fois que sa meilleure option était de débiter l'adversaire, le nain frappa derechef en essayant cette fois de viser plus ou moins l'endroit déjà attaqué.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Attaque en puissance à -3 sur le coffre.

orsqu’Obinus disparu enfin du champ de vision de Metzli et Corvo, ce dernier se laissa aller à un soupir de soulagement. Si l’apprenti n’avait pas tourné les talons pour décamper, le gloussement du mage aurait été le dernier son à franchir ses lèvres…

Sa profession poussait naturellement le roublard à envisager toutes les options possibles lors d’une mission. Dans ce cas précis, il imaginait fort bien que le rendez-vous fixé par Obinus allait se transformer en un traquenard mortel... Jusque là, rien d’anormal en sommes, mais un sentiment peu commun envahissait le coeur et l’esprit de Corvo...

Au fond de lui, le roublard espérait qu’il s’agisse d’un piège de l’apprenti. Il souhaitait avoir un motif légitime pour pouvoir se retrouver une nouvelle fois face à lui et mettre un terme définitif à ses gloussements et à son arrogance…

De mémoire, le roublard n’avait jamais eu ce genre de souhait. Depuis qu’il était à son compte, il veillait à éviter les affrontements, ne se battant que lorsque c’était inévitable... En outre, à la différence des orques et des gobelins qu’il avait combattu et tué pour le Cormyr, Corvo n’avait jamais ôté le vie d’un humain. D'ailleur, seule Tymora avait une explication à ce fait étrange… Mais pourquoi Corvo en voulait-il autant à un simple apprenti ?

Au fond de lui même, le Cormyrien savait qu’il avait changé. Depuis sa dernière mission avec la Compagnie des Marches, depuis qu’il avait côtoyé les pires aspects des soit disant champions de la justice... Ses valeurs s’étaient nuancées, sa bienveillance s’était ternie, mélangeant le blanc et le noir en une multitude de gris. Obinus incarnait tout ce que Corvo détestait et, pour la premier fois, le roublard n’arrivait pas à passer outre… Comme une nouvelle obsession, un nouveau toc à ajouter à sa liste déjà nombreuse, il brulait d'une envie irrépressible de remettre ce type à sa place !

Luttant intérieurement pour ne rien laisser transparaitre ses tourments, le roublard invita la magicienne à passer devant d'un geste du bras.