Chapitre 1 : Padhiver

A l’instar de son compagnon Nain, Corvo assura l’escorte de la belle Metzli à travers les rues sombres de Padhiver. La belle jeune femme avait le mérite de savoir mettre ses interlocuteurs à l’aise si bien que, le temps du trajet jusqu’à la taverne, le roublard en oublia presque sa fatigue et sa faim de loup.

Le jeune homme écouta les anecdotes de Metzli avec intérêt et en retour en échangea quelques-unes à son sujet… Metzli et Karmeth apprirent notamment comment l’associé de Corvo l’avait affublé du surnom de « Corbeau » lorsqu’il avait été confronté au Trône de Fer par le passé… Il leur indiqua également, que le tutoiement et l’utilisation de son seul prénom ou même de son surnom lui allaient parfaitement…

Lorsque le trio arriva dans la taverne, la faim et la fatigues se firent de sentir de plus belle. Corvo souhaita une bonne nuit à Metzli lorsqu’elle annonça vouloir prendre congés et approuva la remarque de Karmeth sur la nécessité de passer rapidement chez Tauvenal avant la visite à la Tour des Capes. Il sauta ensuite sur la proposition du nain qui lui proposait de l’accompagner pour le repas.

- J’avoue ne pas avoir gardé grand-chose dans mon estomac durant ma petite croisière... Une bonne compagnie, du gras et une bonne bière je ne peux pas dire non ! Mais je me contenterai d’une pinte pour ce soir !

Le nain ne semblait pas à l’aise avec le tutoiement et continuait à le vouvoyer… Corvo réitéra donc sa demande durant le repas. Avant d’aller se coucher, il regarda une fois de plus la liste du matériel dont il avait besoin et y apporta quelques modifications...

Voyant que son assistance n'était plus requise, le damarien pris congé des hommes du guet sans se faire prier d'avantage. Il n'avait nullement envie de passer la nuit au poste de garde et encore moins qu'on le soupçonne de complicité dans toute cette affaire. Mais ce ne fut pas sans avoir glané quelques informations et un nom... il était toujours bon de se souvenir des gens lorsque vous étiez amené à les rencontrer de nouveau.

Sans perdre de temps, Hannibal s'empressa de reprendre son idée initiale, à savoir prendre une chambre bien douillette pour la nuit. Le marché des lames serait l'endroit idéal pour se faire bien que le guerrier ne craignait désormais que les places soient peut être limitées.

Sur le chemin, il eut tout le temps de ressasser les évènements récents de la soirée. Hannibal n'était pas tout à fait d'accord avec le garde Tancred. Cet assassin n'avait rien d'un psychopathe ou d'un monstre, c'était juste un assassin professionnel qui ne faisait que remplir un contrat... un mercenaire... un peu comme lui en vérité à ceci près que l'assassinat n'était pas son rayon. Et bien que l'homme ait montré quelques légers signes de folie, il était tout ce qu'il y a de plus logique comme personnage. Et maintenant, ce dernier le connaissait ou au moins avait-il vu son visage.

Décidément... le damarien commençait à regretter de ne pas s'être rendu à l'auberge dès son arrivée en ville.

Lorsqu'il pénétra cette dernière, il ne prit que peu de temps pour détailler l'endroit car il le devinait comme beaucoup d'autres auberges à aventuriers à travers Faerûn. L'air était chargé des bruits de conversations et des effluves et relents d'alcool tant et si bien qu'on aurait presque dit un brouillard pour les sens non habitués à ce genre d'endroit. Il ne s'arrêta pas même devant le fameux tableau de quête du marché aux lames, il aurait tout le temps de l'étudier demain ou plus tard dans la soirée.

Il pressa le pas pour rejoindre le comptoir et le tenancier qui se tenait derrière, notant au passage la présence de l'homme et du nain qui semblait être là pour les mêmes raisons que lui... une chambre propre et un repas chaud.

-Le bonsoir à vous aubergiste. Je désirerais une chambre pour la nuit et peu m'importe si je dois la partager. Il s'appuya de ses mains et bras sur le comptoir, ses jambes lui semblant bien lourdes soudainement après cette soirée mouvementée.

4ème jour de la Griffe des Tempête, année des Dragons Renégats
4 Mirtul 1373.
Période de la journée : Fin de soirée.
Climat : Soleil couchant. Vent frais.
Température : environ 4 degrés.

Metzli, Corvo Stern et Karmeth:

Pendant que Metzli se dirigeait vers son lit, et le repos qu’elle avait mérité, Karmeth et Corvo soupaient dans la grande salle. Le choix offert par le menu était restreint par le fait qu’il commençait à se faire tard mais Vatra n’eut aucune difficulté à leur trouver un repas digne de ce nom. En plus de leurs bières, les deux compagnons purent déguster un plat à base de pâtes de sarrasin accompagné d’une belle saucisse de porc cuites dans du vin et fourrée de fromage.

Ce repas avalé, et leurs plans pour le lendemain discutés avec plus de précision, les deux aventuriers rejoignirent leurs chambres et se préparèrent pour le sommeil ... et pour une possible intrusion dans le cas de Karmeth.

Hannibal :

Comme Hannibal s’y attendait, l’atmosphère du Marché des Lames était embrumée par les vapeurs d’alcool, même si la brume était plus olfactive que visible. La pièce principale était loin d’être silencieuse mais les bruits que le Damarien s’attendait à entendre, chant et musique venant de la scène occupant l’ouest de la pièce, les bravades et les moqueries amicales échangées par des hommes et des femmes sachant que leur prochaine mission avait des chances d’être leur dernière, les commentaires débauchés de clients éméchés que le personnel ignorait nonchalamment, étaient moins nombreux que prévu et nombreux était ceux qui semblaient en colère. La jeune femme derrière le comptoir, au contraire semblait n’avoir jamais été aussi calme.

Vatra

-Vous avez de la chance, j’ai quelques chambres libres que vous n’aurez pas à partager. Cela n’est pas courant à cette heure. -------------------- Cette femme est des plus accueillante mais semble parfaitement capable de faire régner l'ordre en cas de soucis.

5ème jour de la Griffe des Tempête, année des Dragons Renégats
5 Mirtul 1373.
Période de la journée : Début de matinée.
Climat : Ciel dégagé. Vent frais.
Température : environ 3 degrés.

Metzli, Corvo Stern et Karmeth:

L’armure de Karmeth faisait un étrange rideau qui était moins efficace pour empêcher les premiers rayons du soleil de l’atteindre que les flèches de ses ennemis. Il avait dormi comme un roc et personne n’avait essayé d’entrer dans sa chambre pendant la nuit.

Dans la grande salle, plusieurs des clients du Marché des Lames prenaient une collation avant de se diriger vers leur emploi, ou leur recherche d’un emploi. Un petit groupe était debout devant le tableau où les offres étaient affichées et Vatra s’occupait de répondre aux questions des intéressés. Une fois que Metzli, Corvo et Karmeth se furent retrouvés dans la salle, ils se dirigèrent vers leur première étape.

Talan se trouvait dans son échoppe et semblait patrouiller. Il semblait particulièrement tendu et avait les poings serrés. Il se détendit visiblement quand les trois aventuriers entrèrent, et plus encore quand il en reconnut la majorité.

Talian Tauvenal

-Mademoiselle, messieurs, c’est un plaisir de vous revoir. Mes plus plates excuses pour vous avoir impliqués dans mes soucis. Et aussi pour ne pas vous avoir cru. L’une des pièces qui vous a été présentée était en effet de qualité bien inférieure à mes standards et j’ai envoyé quelqu’un demander à celui qui me l’avait fournie comment cela était possible. Mais vous n’êtes probablement pas venus pour m’écouter raconter mes problèmes avec mes fournisseurs et, plus encore, mes livreurs. Je suppose que vous voulez reprendre où nous nous sommes arrêtés hier, n’est-ce pas? -------------------- Un homme au teint olivâtre transpirant la gentillesse, avec un regard clair et transperçant.

Hannibal :

Les plans d’Hannibal pour cette nouvelle journée n’étaient pas les plus précis. Padhiver était sans doute une ville intéressante à visiter et le Damarien était probablement suffisamment peu frileux pour ne pas être trop dérangé par le climat un peu frais.

Comme il s’y attendait, il n’était pas le seul aventurier dans l’auberge et il y avait déjà plusieurs personnes en train d’essayer de trouver un moyen de gagner quelques sous devant le panneau annonçant les propositions quand il arriva dans la grande salle. La grande majorité des offres étaient pour des emplois de garde-du-corps ou d’escorte pour une caravane. Un grand nombre était aussi pour rejoindre les équipages des nombreux navires qui passaient par Padhiver. La seule qui soit un peu différente mentionnait une expédition pour mettre la main sur un trésor enterré dans le Valbise.


Moira :

Les deux femmes traversèrent la place du Dauphin avant de traverser le Pont du même nom pour se trouver sur le parvis de la Maison du Savoir. Bylgja se dirigea vers l’un des petits étalages qui se trouvaient sur la place et commanda un bol de soupe et laissa la Damarienne en faire autant si elle le voulait.

Bylgja

- Pour la plupart des gens, Karrundax est comparable à la Reine-Garce. À ceci prêt qu’il est plus probable pour nombre des habitants de Padhiver de perdre un proche à cause d’une tempête qu’à cause du Grand Ver. Je ne dis pas qu’ils ont raison, juste que c’est compréhensible. Karrundax est une menace qui plane sur les alentours de Padhiver depuis plusieurs siècles et aucune des expéditions qui a été envoyée vers le bois de Padhiver pour le déloger ou le tuer n’a été couronnée de succès. -------------------- Bien que de petite taille, Bylgja a l’air prête à affronter un dragon en face à face. Et avec suffisamment d’assurance pour faire douter le grand ver.

Bylgja s’arrêta de parler pour souffler sur sa soupe et en avaler une grosse gorgée. La vapeur s’échappant du bol en bois créait un petit brouillard autour de son visage que la soudaine chaleur fit rougir.

Bylgja

-Il ne faut pas oublier non plus que Padhiver lèche ses blessures. Même si l’ensemble des soldats de la Garde Citadine sortait pour affronter Karrundax maintenant, je ne parierai pas sur un succès. L’armée de Padhiver n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était il y a encore deux ans. Karrundax ne peut probablement pas détruire la ville pour le moment. Il est possible que Luskan le puisse et la Cité des Voiles est passée bien près d’y arriver. Et il y a d’autres menaces dans l’ombre qui ont plus de chances de causer la perte de Padhiver qu’un dragon qui ne peut pas s’approcher de ses murs. À dire vrai, plusieurs membres du Conseil sont contre l’idée de s’en prendre à Karrundax. Il sait qu’il ne peut pas attaquer Padhiver et redirige la plupart de ses attaques vers le nord et Luskan. Certains espèrent que les Cinq seront forcés de diriger leur attention vers sa menace et arrêterons d’essayer de nous détruire. Mais cela veut aussi dire qu’ils ont décidé d’abandonner à leur sort les villages et petites communautés qui bordent le bois de Padhiver. C’est une décision qui se défend économiquement mais je ne peux complètement les abandonner. J’essaye essentiellement de réduire les dommages, n’ayant pas les moyens d’affronter le Grand Ver directement. -------------------- Bien que de petite taille, Bylgja a l’air prête à affronter un dragon en face à face. Et avec suffisamment d’assurance pour faire douter le grand ver.

Elle hésita un peu avant de continuer mais, après une nouvelle gorgée, elle reprit.

Bylgja

-À dire vrai, il y a une menace importante en ce moment que j’essaye de contenir. J’ai de nombreuses raisons de penser que le Culte du Dragon a prévu d’approcher Karrundax. Je ne sais pas exactement comment marche le sort de protection qui entoure Padhiver mais il semble probable que le Culte du Dragon puisse lui offrir un moyen de le contourner. Deviner où Karrundax va frapper et comment est mon rayon mais je n’ai aucune idée de comment trouver les membres du Culte. -------------------- Bien que de petite taille, Bylgja a l’air prête à affronter un dragon en face à face. Et avec suffisamment d’assurance pour faire douter le grand ver.

Un soudain éclair passa dans les yeux de Bylgja. Elle se tourna vers Moira, la regardant un peu de travers.

Bylgja

-Mais pourquoi vous intéressez-vous à ce dragon? Avez-vous une solution à proposer? -------------------- Bien que de petite taille, Bylgja a l’air prête à affronter un dragon en face à face. Et avec suffisamment d’assurance pour faire douter le grand ver.

5ème jour de la Griffe des Tempête, année des Dragons Renégats
5 Mirtul 1373.
Période de la journée : Début de soirée
Climat : Ciel dégagé. Vent frais.
Température : environ 4 degrés.

Moreta :

Le palefrenier regarda Moreta pendant quelques secondes avant de prendre une décision mais l’homme à qui la barde venait de s’adresser confirma l’ordre d’un signe de la tête. Ce dernier sourit à Moreta avant de répondre à sa question.


- Je ne doute pas que vous soyez capable de repérer une menace quand elle se présente mais ma vanité me pousse à vous préciser que notre objectif était que vous nous voyiez. Le Chaudron a des règles particulièrement strictes concernant ce qui est toléré dans la grande salle. Rassurez-vous, nous ne vous voulons pas de mal. L’écurie a moins de règles mais si nous y attaquions quelqu’un, les autres organisations auraient une excellente excuse pour s’en prendre à nous.

Il se pencha pour attraper un tabouret qui trainait dans un coin et s’assit. Il réajusta le col de son vêtement avant de reprendre la parole.

- Vještac a décidé de changer de navire. Il y a plusieurs personnes qui ne voient pas cela d’un très bon œil. Après tout, il connait quelques secrets qui feraient mieux de rester dans la famille. Ce n’est pas mon cas. Il y a un moment où l’oisillon doit quitter le nid s’il veut prendre son envol, n’est-ce pas? Mais son départ fait que je ne sais pas où le trouver maintenant que j’ai un message à lui faire parvenir. Mais je sais qu’il vous a laissé un message que vous êtes la seule à pouvoir lire. Je veux juste qu’il sache que Verdhandi est après lui.

Il se leva alors et se dirigea vers la porte donnant sur l’extérieur son compagnon était déjà ressorti. Il s’arrêta avant de passer la porte et se tourna de nouveau vers Moreta.

- Je doute que vous suiviez mon avis si je vous dis d’éviter de vous laisser entrainer dans les problèmes de Vještac alors je vous souhaite “Bonne chance”. Puissiez vous vous en sortir tous les deux.

La bonne nouvelle, au moins pour le moment, c'était que l'homme ne semblait pas vouloir se battre. Bien sur, il se trouvait des excuses, et Moreta n'y croyait pas, mais c'était la norme dans ce genre de situation.
Alors qu'il s'assit, Moreta préférait rester debout, la méfiance restait de mise, et s'asseoir semblait une très mauvaise idée avec tous ses amis qui étaient encore dans les parages. Toutefois, plus d'informations étaient nécessaires, aussi l'elfe entretint la conversation, et puis, l'homme avait montré qu'il était capable de laisser passer des informations sans le vouloir, autant l'inciter à continuer :

- S'il vous a trahi, il n'a plus aucune raison de revenir ici. Et même s'il revenait, je n'ai rien à gagner à transmettre votre message, si jamais il a même encore une raison de venir, ajouta-t-elle, toujours prête à alourdir sa bourse. Par contre, je suppose que votre famille a toujours besoin de ce qu'elle voulait auparavant. Bien sur, je suppose qu'il faudra renégocier la récompense, mais vous connaissez certainement quelqu'un qui peut faire ce genre de négociation.

Moreta partait du principe que si l'homme était au courant de son entrevue de la veille, le traître avait dû les mettre au courant, directement ou non mais volontairement, puisqu'ils ne l'avaient pas trouvé depuis sa fuite. Il devait donc s'agir de quelqu'un qui travaillait pour la même personne, et qui avait donc besoin des mêmes informations. Pour Moreta, cela ne changeait pas grand chose, et elle n'avait aucun problème à changer d'allégeance plus souvent que de tuniques, tant que son intérêt personnel était préservé.

En pleine forme après une nuit plus que réparatrice, Corvo profita du confort de la taverne pour procéder à sa toilette, chose qui n'avait pu être fait convenablement durant son séjour en mer. Par professionnalisme mais surtout à cause de ses tocs, il inspecta l'intégralité de son équipement. Lorsqu'il fut convaincu que chaque objet était à sa place, que chaque lanière, chaque boucle et chaque bretelle était correctement ajusté, il se mis enfin en route pour retrouver ses compagnons dans la grande salle...

- Metzli, Karmeth, j'espère que votre nuit a été au moins aussi bienfaitrice que le mienne ! Que Tymora fasse que notre première journée se passe aussi calmement... Nous y allons ?!

Corvo profita du chemin vers l'échoppe de Talian Tauvenal pour essayer de mémoriser tout indice qui lui permettrai de s'orienter dans Padhiver en cas de besoin. Il nota mentalement l'emplacement des bâtiments importants, les croisements de rue et leur nom lorsqu'ils étaient visibles ou encore les magasins aux enseignes facilement reconnaissable... Arrivé à la première destination de la journée, le roublard fut frappé par la nervosité non dissimulée du marchand.

- Belle journée Messire Tauvenal. Détendez-vous, il n'y a pas de mal, je sais à quel point il est difficile de trouver des partenaires fiables par les temps qui courent. Effectivement, si nous pouvions terminer cette transaction, ce serait un bon début. Voici la liste que je vous ai montré hier, j'y ai apporté quelques modifications. Mais j'imagine que si vous êtes en mesure de me fournir les deux premiers articles comme vous me l'avez assuré hier, fournir le reste ne doit être qu'une formalité pour vous ?

Le jeune homme sorti le bout de papier qu'il reposa sur le comptoir et s'apprêta une nouvelle fois à sortir son sac d'or tandis qu'il ajouta toujours à destination du marchand sans adresser un regard complice à Karmeth:

- Vous semblez nerveux vous avez eu des problèmes cette nuit ? Si vous avez des informations qui peuvent nous aidez à... vous aider... Enfin bref, c'est comme vous voulez ! Sachez une chose, c'est que Messire Karmeth et moi même allons bientôt siéger au Conseil de Padhiver... Enfin l'un de nous, ce n'est plus désormais qu'une question de paperasse et d'arangement entre nous, le plus dur ayant été fait... Nous pourrons vous aider comme il faut. Ce sera très bientôt officiel...

Cela faisait donc longtemps que ce Karrundax était une plaie pour la région. Bien moindre que ce que Moira pensait: le dragon faisait pour ainsi dire partie du paysage, pour la plupart des gens. Mais pour la troisième fois au moins, on lui demandait si *elle* comptait faire quelque chose.

¤Eh. Tout le monde se fiche de ce dragon, mais tout le monde me demande si j'ai une solution.¤

Moira pris son inspiration après avoir admiré les colonnades de la maison du Savoir.

-Non, je n'ai pas de solution. Je suis juste mercenaire, je suis habituée à tuer des trucs plus ou moins gros. Je me disais simplement que si une expédition en bonne et due forme se montait, je pourrai m'y joindre... Mais si je comprend bien, ce n'est pas à l'ordre du jour, ni aujourd'hui, ni demain, ni avant longtemps. Désolée de vous avoir fait perdre votre temps.

Elle croisa les bras, presque déçue. Ce n'était pas aujourd'hui qu'elle ajouterait 'chasse au grand Ver' à son palmarès.

-Bonne chance pour le reste. Le jour où vous trouvez où se cachent ces cultistes, appelez-moi: pour tuer ces saligauds, je vous ferais un tarif spécial.

Les petits fumiers du Culte du Dragon étaient dans le coin, évidemment. Depuis le coup foireux à Iriaebor, Moira ne pensait pas ré-entendre parler d'eux aussi vite.

Metzli s'était réveillée en pleine forme, au terme d'une nuit de sommeil réparatrice. Après avoir fait sa toilette matinale et s'être patiemment recoiffée, elle avait rejoint Karmeth et Corvo dans la grande salle et les avait gratifiés chacun d'un sourire.

- Ma nuit s'est très bien passée, merci! Nous pourrons y aller dès que j'aurai demandé à Vatra de me donner un petit quelque chose à grignoter en cours de route...

L'ensorceleuse n'ayant pas mangé la veille, après son entrevue avec le comte, son estomac criait famine et, par ses petits couinements, Tztozil lui indiquait qu'il partageait pleinement son sort. Après avoir obtenu un peu de pain frais et bout de fromage à manger en chemin, elle prit la route avec ses deux compagnons.

Tout en cheminant, elle observait aussi attentivement que possible le chemin parcouru, soucieuse de pouvoir retrouver l'auberge s'ils étaient séparés : elle ne s'était encore jamais rendue chez ce Tauvenal, ce marchand dont ses compagnons disaient le plus grand bien. En ce qui la concernait, elle n'aurait probablement pas besoin de ses services, bien équipée comme elle l'était, mais elle s'était pliée de bonne grâce à la demande de ses compagnons.

Arrivée chez le marchand, elle l'avait poliment salué, tout en laissant ses compagnons entamer la discussion. Corvo avait pris la parole en premier et n'y était pas allé avec le dos de la cuillère, affirmant d'entrée de jeu détenir des éléments lui permettant de siéger prochainement au Conseil de Padhiver.

¤ Mais, il est inconscient! ¤

Metzli fut stupéfaite car elle ne se souvenait que trop bien de l'inquiétude qui s'était affichée sur le visage du comte lors de l'attaque dont ils avaient été victimes et lorsque Corvo avait annoncé son plan. Si un personnage aussi puissant que lui s'inquiétait, que pourraient bien faire trois aventuriers dans une ville qu'ils connaissaient mal face à de tels ennemis?

Néanmoins, l'audace de son compagnon lui plaisait : de manière générale, elle n'aimait guère l'indécision (même s'il lui arrivait d'être indécise face à des situations complexes) et, par ses paroles, Corvo faisait indéniablement avancer les choses dans la direction qu'il souhaitait. La jeune femme ressentit un petit frisson lui parcourir l'échine : une nouvelle aventure commençait!

Le nain ouvrit les yeux avec un sourire satisfait. Le soleil brillait et il était en vie. Que de bonnes nouvelles !
Sans tarder il sauta de son lit pour se mettre en tenue et commencer ses prières matinales. Le moment pouvait paraitre anodin, presque fade pour un culte centré autour des combats et de la chasse, mais c'était en réalité une étape cruciale de la journée. Celui où il choisissait quelles pouvoirs demander à sa Déesse. Il avait déjà présélectionné mentalement les sorts qu'ils connaissaient et qu'il jugeait les plus adapté au combat urbain et à la protection de ses partenaires. Il ne restait plus qu'à faire son choix.

Il s'y attela tout en ne manquant pas de louer Haela à chaque fois qu'il sentait le pouvoir divin s'accumuler en lui.

Une fois chargé à bloc, il sautilla jusqu'à la grande salle pour y retrouver le reste de la bande. Ils arrivèrent presque en même temps et dès que Metzli récupéra sa collation ils se mirent en route.

Arrivé au magasin, il constata sans surprise que le marchand ne semblait pas tranquille. Les évènements de la veille n'y étaient certainement pas étrangers. Il fut néanmoins agréablement surpris par l'accueil qu'il leur réservait. Sa confiance envers Talian ainsi restaurée, il laissa Corvo gérer l'acceptation des excuses et la réouvertures des négociations en s'apprêtant à parcourir à nouveau quelques étagères pleines de babioles incroyables.

Il s'interrompit néanmoins brutalement quand le jeune homme termina sa tirade.

¤Mais il est cinglé, ça ne prendra jamais !¤

Le mensonge était aisément vérifiable, après une petite période de temps, l'objectif de Corvo semblait donc être de faire perdre toute prudence à leurs adversaires pour les forcer à l'action immédiate et sérieuse. Allait-il être assez convaincant pour ça ?

¤Béh j'ai bien fait de préparer l'artillerie lourde ! Décidément il va droit au but, ça me plait !¤

Le rôle de Karmeth était donc de ne pas démentir ce que venait de lancer son collègue, voire même si possible le renforcer, tout en leur laissant une marge de manœuvre suffisamment large pour ne pas risquer de passer trop vite pour de simples affabulateurs.

Le problème étant qu'il ne savait juste pas mentir.

-Allons ami, tu t'avances un peu ! Ca c'était facile, c'était vrai, même si c'était un sacré euphémisme. Les procédures de vérification des artefacts ne se font sans doute pas en quelques jours... hors contexte le nain en était convaincu... et les vieillards du conseil ne seront sans doute pas pressé de lâcher le morceau. Très pratique le hors contexte. Heureusement pour le moment ils n'en savent rien... après tout Karmeth lui-même venait tout juste de l'apprendre.

Il prit un peu de temps pour respirer. Haela soit louée, sa gêne complètement visible pouvait tout à fait s'expliquer par le fait qu'il ne tenait pas à ce que l'affaire s'ébruite.

Restait à espérer que Messire Tauvenal n'était pas la personne que le Comte avait en vue pour le poste, ou du moins qu'il n'était pas au courant. Sinon ils venaient probablement de fusiller tout espoir d'une relation amicale avec lui. Encore que ça se négociait peut-être...

-Dans tous les cas pour l'arrangement entre nous c'est facile, la politique ne m'intéresse absolument pas.

Ca aussi c'était vrai, et ça pouvait faire une belle perche pour leur ami au cas où.

Le damarien avait passé une nuit peu confortable. Non pas que la qualité du matelas ou de la chambre soit à remettre en question, ni le privilège de posséder pour la nuit d'une chambre à lui seul. Le sommeil fut long à trouver alors qu'il se repassait en tête les évènements mouvementés de la veille.
Il n'avait pas honte d'avouer qu'il avait peur ce soir là. Après tout, qui pouvait lui assurer que le mystérieux assassin ne reviendrait pas le réduire au silence dans la nuit pour faire disparaître le dernier témoin du crime? La crainte était un sentiment logique en pareille situation, preuve de sagesse et de bon sens.

C'est cette même sagesse qui le contraint à la prudence pour la nuit à venir, inspectant sa chambre de fond en comble pour en découvrir toutes les issues possibles. Ceci fait, il entreprit de créer un système d'alarme des plus rudimentaire, déposant un verre d'argile trouvé dans la chambre à côté d'un cruchon en équilibre sur la poignée de la porte de sorte à ce que si quelqu'un se décidait à l'ouvrir, le bruit du verre brisé au sol ne manquerait pas de l'avertir, même dans son sommeil. Il fit de même avec la fenêtre grâce au cruchon, le liant à la poignée de cette dernière par une petite cordelette tout en laissant le récipient reposer sur une table non loin et qu'il avait déplacé à cet effet. la lucarne ne pouvait s'ouvrir que vers l'extérieur, se faisant, la ficelle tendue viendrait faire chuter le cruchon qui se briserait contre le mur de la fenêtre. Il déposa ensuite ses chausses-trappes devant la porte et la fenêtre pour faire bonne mesure afin de ralentir tout assaillant potentiel qui tenterait de forcer le passage pour le prendre par surprise.
Enfin et comme dernière sécurité, il ne manquerait pas de dissimuler l'une de ses dagues sous l'oreiller qu'il garderait en permanence en main.

Mais même ainsi, il ne put avoir l'esprit tranquille et aucune pensée ne lui permit de trouver aisément le sommeil. Peu importe ce à quoi il pensait, il ne parvenait pas à ôter de son esprit la présence et le discours perturbant de l'assassin qu'il avait rencontré ce soir.
Lorsqu'il parvint enfin à sombrer dans l'inconscience, seule lui restait les images fugaces et troublées d'une chevelure rousse et fauve entre deux ombres... puis ce fut un sommeil sans rêve qui l'accueillit enfin.

Au petit matin, il fur soulagé de constater que son petit système d'alarme n'avait pas été déclenché et qu'il était donc bel et bien vivant. Il en fut tant soulagé qu'il manqua de marcher sur ses propres chausses trappes qu'il s'empressa alors de ranger dans leur petite bourse de cuir.

Une fois ses affaires ramassées, le damarien descendit rapidement dans la salle commune pour se restaurer et consulter le grand tableau de quête qui faisait la célébrité de cet endroit.
L'heure était encore matinal et le damarien n'eut pas à jouer des épaules pour pouvoir lire les différentes offres clouées sur la pancarte. Beaucoup de ces quêtes étaient tout ce qu'il y avait de plus "classique". Il n'avait aucune de ces quêtes que le guerrier n'avait pas déjà fait à l'exception des demandes d'équipage pour les navires mais Hannibal ne se sentait pas de quitter la terre ferme pour le moment.

Seule cette mystérieuse chasse au trésor dans le Valbise retint son attention. La dernière à laquelle il avait participé s'était plutôt mal finie... mais après tout.

C'est avec un léger hochement de tête que le damarien s'enquit des détails de la quête et des personnes à contacter pour y participer.

5ème jour de la Griffe des Tempête, année des Dragons Renégats
5 Mirtul 1373.
Période de la journée : Début de matinée.
Climat : Ciel dégagé. Vent frais.
Température : environ 3 degrés.

Metzli, Corvo Stern et Karmeth:

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Tromperie :
Metzli : 19 + 11 contre DD 13 = Succès
Corvo : 13 + 10 contre DD 28 = Échec
Karmeth : 11 + 0 contre DD 28 = Échec

Talian commença à regarder la liste que venait de lui donner le Cormyréen et s’apprêtait à dire quelque chose quand Corvo essaya ses talents oratoires. Le marchand s’arrêta, bouche légèrement entrouverte et regarda les trois personnes dans son échoppe. Il était évident à son regard qu’il se demandait s’il ne s’agissait pas là d’une farce.

La première personne sur qui ses yeux se posèrent fut Metzli. Si elle avait été surprise par la décision du roublard, elle ne le montra pas mais elle réussi à contrôler ses traits et même, usant son appréciation pour l’audace de son camarade, à donner l’air qu’elle savait qu’il s’agissait là de la vérité.

Le regard de Talian retourna vers Corvo et pendant une seconde il sembla prêt à le croire. Mais Karmeth commença à parler et cela attira l’attention du marchand sur lui. Étant donnée la manière dont ses yeux se dirigèrent vers les cieux, et le reste de son visage si facile à lire malgré sa barbe, tout doute disparu de l’esprit du commerçant et il commença à rigoler avant même que le Kaxanar ait fini de réfléchir à comment tourner sa phrase pour ne pas vraiment mentir.

Talian Tauvenal

-Par la Dame Dorée, vous avez bien failli me faire croire à votre histoire. Pendant quelques secondes, j’ai bien cru que c’était la méthode que le Comte Tørshavn avait choisie pour me dire d’arrêter mes préparations. Est-ce que vous pouvez me croire quand je dis que j’ai été plus surpris qu’il se moque de moi ainsi que par la possibilité qu’il ait choisi deux aventuriers pour rejoindre le Conseil au risque de créer une guerre civile? -------------------- Un homme au teint olivâtre transpirant la gentillesse, avec un regard clair et transperçant.

Il fut interrompu par son propre rire. Il lui fallut près d’une minute pour se contrôler et encore un peu plus longtemps pour réussir à reprendre son souffle. Ayant réussi à retrouver une contenance plus appropriée, il revint à la conversation.

Talian Tauvenal

-Je ne savais pas les nains si plaisantins. Ce que je ne comprends pas c’est pourquoi vous avez essayé de me faire avaler une telle histoire. Sans compter que vous risquez de vous attirer des ennuis si des gens moins bien intentionnés que moi vous entendent. Non pas que mon magasin soit malfamé, loin de là, mais à Padhiver, il n’y a pas que les murs qui ont des oreilles, si vous voyez ce que je veux dire. -------------------- Un homme au teint olivâtre transpirant la gentillesse, avec un regard clair et transperçant.

Il y avait un peu de paranoïa dans son regard quand il vérifia par-dessus son épaule que personne n’était en train de les espionner. Légèrement rassuré, il recommença à regarder la liste.

Talian Tauvenal

-Je devrais pouvoir rassembler tout cela en quelques heures. Certains des objets moins, disons conventionnels, je ne vends pas mais je sais où me les procurer. Il faut juste que j’attende l’arrivée de mon employé pour ne pas avoir à fermer boutique. -------------------- Un homme au teint olivâtre transpirant la gentillesse, avec un regard clair et transperçant.

Hannibal :

Si la nuit n’avait pas apporté à Hannibal un sommeil bien réparateur, elle avait au moins été suffisamment tranquille pour que le matin le trouve près à se concentrer sur son futur. Le Damarien était prêt à tenter sa chance avec l’une des missions proposées sur le tableau et se dirigea donc vers le comptoir où la tenancière était en train de passer un coup de chiffon machinalement. Elle l’accueillit avec un sourire et commença à répondre à ses questions.

Vatra

- Avant de vous donner plus de détails, je dois vous prévenir que le commanditaire de cette offre est plutôt regardant et que je ne suis pas en droit d’accepter votre candidature en son nom. Il a aussi été plutôt avare avec les détails. Son nom est Selger Mavisul est il est l’un des marchands les plus influents de Padhiver. Il possède un quartier complet d’entrepôts et de bureaux qui serait probablement une petite ville s’il se trouvait en-dehors des murs. Cela veut dire que vous allez probablement avoir à convaincre quelques intermédiaires que vous êtes sérieux avant de pouvoir accéder à lui Elle sourit et cligna de l’oeil. mais je n’ai aucun doute que vous en soyez capable. La mission consiste à se rendre dans le Valbise pour y explorer une tombe contenant quelques artefacts. La localisation précise de la tombe m’est inconnue comme les dangers qui s’y trouvent mais la récompense promise est encourageante. De ce que j’ai entendu, il y a eu peu de candidats, la plupart des gens trouvant le climat autour de Padhiver déjà assez inhospitalier pour ne pas aller chercher pire, et ceux qui ont proposé leur candidature sont restés dans le territoire de la famille Mavisul ... ou en tout cas ne se sont pas montré en ville depuis. Est-ce que vous êtes toujours intéressé? L’un de mes employés doit se rendre à l’un de ses entrepôts bientôt, il pourra vous y accompagner. -------------------- Cette femme est des plus accueillante mais semble parfaitement capable de faire régner l'ordre en cas de soucis.

Moira :

L’interlocutrice de Moira ne put s’empêcher se sourire quand celle-ci prononça un juron à l’encontre des Cultistes. La franchise n’était pas vraiment la qualité la plus courante au sein des familiers des membres du Conseil.

Bylgja

- Merci pour cette proposition. Je vous promets que si je parviens à trouver ces vers, vous serez la première personne que je recruterai. Il en est de même si je parviens un jour à monter une expédition destinée à tuer Karrundax. Il suffit juste de se débarrasser du Culte du Dragon, de ceux de Cyric, Bhaal, Baine et leurs cliques, des scions de la Confrérie des Arcanes et des autres espions de Luskan et des autres organisations criminelles qui pensent pouvoir contrôler le Joyau du Nord. En un mot comme en cent, ne vous éloignez pas trop, je vais bientôt avoir besoin de quelqu’un avec vos talents. -------------------- Bien que de petite taille, Bylgja a l’air prête à affronter un dragon en face à face. Et avec suffisamment d’assurance pour faire douter le grand ver.

Il était évident que l’assurance de la Damarienne avait redonné de l’énergie à Bylgja et elle faillit renverser la table en se levant. Elle rattrapa malgré tout les couverts qui se trouvaient dessus avant qu’ils n’aient le temps de menacer de tomber avec une adresse impressionnante.

Bylgja

-Je n’ai pas envie de me montrer impolie mais je dois y aller. Après tout, si je ne me dépêche pas trouver les cultistes, vous risquez de devoir attendre avant de leur faire payer leurs crimes. Vous avez une idée de ce que vous allez faire en attendant mon succès? -------------------- Bien que de petite taille, Bylgja a l’air prête à affronter un dragon en face à face. Et avec suffisamment d’assurance pour faire douter le grand ver.

Période de la journée : Début de soirée
Climat : Ciel dégagé. Vent frais.
Température : environ 4 degrés.

Moreta :

L’homme s’arrêta net avant de finir de sortir. Lentement, il se retourna vers Moreta et reprit la discussion. Son ton était moins chaleureux qu’auparavant et son sourire avait complètement disparu. Il gardait néanmoins son calme.

- Trahison. Voilà bien un fort mauvais mot. Si Vještac nous avait trahi, vous pouvez croire que ce ne sont pas quelques mots mais une dague que je souhaiterais lui faire parvenir. En quittant notre famille, il en a perdu la protection, mais ce n’est pas sa vie qui est en jeu. Même maintenant, peu nombreux sont ceux qui oseraient s’attaquer à lui sachant que nous pourrions décider de protéger notre investissement.

Son visage se durcit et il y avait plus qu’une pointe de haine dans son regard quand il continua. Il ne regardait toutefois plus vraiment Moreta mais un point dans son dos.

- Verdhandi en est capable et ce n’est pas la mort de Vještac qu’il veut. Le Soleil Noir lui-même est probablement plus sain d’esprit que ce parvenu, maudit soit son nom !

Il recommença à prêter attention à l’elfe mais sa mâchoire alors même qu’il continuait de parler ne semblait pas se desserrer.

- Ce n’est pas tant la mort de Vještac qu’une guerre des ombres secouant toute la Côte des Dragons que je souhaite éviter. Je n’ai aucun doute que nous en sortirions vainqueurs mais cela est mauvais pour le commerce.

Il recommença soudainement à sourire mais il n’y avait aucune chaleur derrière. Tout au plus un peu de dérision.

- Cela ne vous surprendra pas mais vous n’avez pas même le spectre d’une protection dont Vještac dispose. Vous feriez mieux de partir avant que des problèmes trop grands pour vous ne vous trouvent.

Il se retourna et recommença à se diriger vers la sortie mais il s’arrêta à nouveau avant d’avoir fait deux pas. Il ne se retourna pas vers Moreta, cette fois.

- Quant à ce que cherche Vještac, vous pouvez le garder si vous le trouvez, cela ne nous intéresse pas. Même Verdhandi n’est pas assez aveugle pour croire que le Conseil dirige Padhiver.