
onjour à tous, voici un nouveau personnage pour la quête d'Uranel avec les règles D&D 5.
Je repasse le petit topo des nouveaux ça fait quelques temps qu'il n'est pas mis à jour :
Prénom : Piwy
Age : 26
Ville : Lille
Jeux de rôle pratiqués : Donjons et dragons
Connaissances de D&D : en 3.5 je commence à me débrouiller même si j'ai encore pas mal de lacunes, ou d'oubli vu le peu que je pratique

Et je connais rien à D&D 5, ça sera une découverte
Connaissances des Royaumes Oubliés : ça va, je me repère dans l'espace au moins et j'ai lu le manuel des royaumes oubliés. Le fait d'avoir un peu relu sur l'histoire des RO pour créer ce perso m'a donné envie de me commencer les romans
Je suis tombé sur ce site : par Olafr
Fréquentation envisagée sur la taverne : on verra, je suis en formation qui peut vite me prendre du temps
Mes attentes par rapport au site : prendre du plaisir à jouer et à lire
Quelques expériences par rapport au jeu par forum ? : à part ici, non
Fiche techniqueCliquez ici pour dérouler le parchemin...
Sylke Brillune (Uzshur pour la voix)
Paladin 1 (0 XP)
Demi-orque (h), loyal bon
Tourmenté (événement : Vous êtes né sous une étoile sombre. Vous pouvez la sentir vous observer. Parfois, elle vous appelle, au plus obscur de la nuit.)
[ CARACTÉRISTIQUES ]
For 17 (+3)
Dex 10 (+0)
Con 14 (+2)
Int 10 (+0)
Sag 8 (-1)
Cha 15 (+2)
[ MAÎTRISES ]
Bonus de maîtrise +2
Sauvegardes Sag +1, Cha +4
Compétences
Athlétisme +5 (classe)
Intimidation +4 (race)
Persuasion +4 (classe)
Investigation +2 (BG)
Survie : +1 (BG)
(Perception passive 9)
Armes et armures toutes les armures, boucliers, armes courantes, armes de guerre
Langues commun, orque, abyssal (BG)
[ COMBAT ]
pv 12 ; DV 1d10
Init +0 ; Vitesse 9 m.
CA 16 (cotte de mailles 16, Dex +0) désavantage discrétion
Épée à deux mains. Corps à corps : +5 (2d6+3 tranchant ; lourde, à deux mains)
Maillet. Corps à corps : +5 (2d6+3 contondant ; lourde, à deux mains)
Dague. Corps à corps : +5 (1d4+3 perforant ; finesse, légère, lancer (portée 6 m./18 m.))
[ CAPACITÉS & TRAITS ]
Sens divin (3/repos long)
Imposition des mains (5 pv)
Vision dans le noir (18 m.)
Menaçant *
Endurance tenace
Attaques sauvages
Cœur des ténèbres
[ ÉQUIPEMENT ]
Épée à deux mains (3kg)
maillet (5kg)
dague (0,5kg)
cotte de mailles (27kg)
dés
symbole sacré/emblème (Ilmater)
sac à dos (2,5kg)
sac de couchage (2kg)
gamelle (0,5kg)
boite d'allume-feu (0,5kg)
torche (10) (5Kg)
rations/1 jour (10) (10kg)
gourde (2,5kg)
corde en chanvre de 15 m (5kg)
vêtements communs (1,5kg)
Sac de chasseur de monstres (BG tourmenté). Comprend :
un coffret
un pied de biche (2kg)
un marteau (1kg)
3 pieux de bois
un symbole sacré (Gruumsh)
une gourde d'eau bénie (2,5kg)
menottes (3kg)
un miroir d'acier (0,250kg)
une gourde d'huile (2,5kg)
une boîte d'allume-feu (0,5kg)
3 torches (1,5kg, 3pc)
Babiole : Une petite boite verrouillée qui disperse doucement une jolie mélodie la nuit, que vous oubliez toujours dès le matin.
Poids total 78,25 kg
Poids transportable : 127,5 kg
[ PERSONNAGE ]
Taille M / 1,96 m / 113 kg ; Âge 24 ans (29 d'âge apparent)
Apparence Sylke Brillune porte plus sur lui les marques de son côté humain que demi-orc. Ses traits orc se voient à travers son physique assez impressionnant pour un homme, grand et large d'épaule, il ne reste pas inaperçu dans la foule. Son teint grisé et ses oreilles sont sans doute les deux points qui montrent ses origines orcs, son visage entouré d'une longue chevelure et d'une barbe fournie laisse penser à quelqu'un de dur et froid, pourtant Sylke est bien souvent amené à penser aux autres et à rire. Par contre, dès qu'on le regarde dans les yeux un malaise peut s'installer et l'on peut voir que Sylke traverse une période d'horreur, ou subit quelque chose qui dépasse la plupart des gens.
Le paladin a un corps bâti pour le combat, musclé et endurant, il n'aurait aucun mal à porter les armures les plus lourdes tout en transportant un coffre empli de trésors. Torse-nu, les gens remarqueront facilement toutes les cicatrices qui le parcoururent, tout le monde peut voir qu'elles ne proviennent pas de combats, elles sont trop « ordonnée » mais chacun peut se poser des questions sur leurs origines...
Traits
Je ne parle pas de ce qui me tourmente. Je ne veux pas que ma malédiction soit un fardeau pour d'autres.
Idéal Je tue des monstres pour que le monde soit plus sûr, et pour exorciser mes propres démons (Bon).
Lien Il y a du mal en moi, je peux le sentir. Je n'en serais jamais vraiment libéré.
Défaut J'ai quelques rituels qu'il faut que je suive tous les jours. Je ne dois jamais cesser de les accomplir. (scarifications)
Histoire Cliquez ici pour dérouler le parchemin...
Sylke est né à Padhiver durant l'année du Retour des épées elfiques, en 1465 CV, fils de Torielle Brillune une prêtresse humaine d'Ilmater et de Lurtz, un demi-orc versé dans l'art de la guerre. Nous ne pouvons pas commencé l'histoire de Sylke sans présenter un tant soit peu ses parents !
Lurtz eut une vie d'un demi-orc rejeté par ses cousins humains, il ne connut pas son père et sa mère ne chercha pas à s'occuper de lui comme son propre enfant. Le naturel de son côté orque a pris le contrôle de son être et Lurtz préféra une vie dure au sein des tribus barbares des orques où il put trouver sa place par la violence et la cruauté. Son existence aurait pu se borner à faire la guerre avec eux, surtout que grâce à son côté humain il avait une vision de la guerre plus développé. Son intelligence couplé à sa force l'avait hissé dans la hiérarchie orc, Lutz dirigeait des compagnies et arrivait souvent à la victoire des siens. Des siens jusqu'au jour où un orc plus violent et plus sanguinaire convoita sa place et l'eut en estropiant le père de Sylke. Lutz eut le bras gauche coupé net lors d'un duel contre lui et laissé pour mort sur un champ de bataille au sud des Bois Tapi par ses compagnies d'orc. Le déshonneur sur lui, la fièvre à cause de sa blessure, les jours à errer dans l'inconscience et les hallucinations l'ont changé radicalement au fond de lui-même. Sa constitution aidant, et la chance de trouver une potion sur un mort, l'ont rétabli petit à petit, mais l'humiliation et l'abandon des autres orcs l'ont totalement marqué...
Sa mère, Torielle Brillune, était née à Padhiver et n'avait jamais dépassé les alentours de la ville. Ce n'était pas qu'elle ne voulait pas partir dans sa jeunesse parcourir Toril et s'aventurer dans des monde inconnu mais sa place de prêtresse d'Ilmater pris très tôt dans sa vie un tournant décisif. Ce fut juste après avoir trouvé sa voie comme Ilmate que le Mont Solitaire repris son activité et que son éruption rasa la ville de Padhiver en 1451 ; à peine des les ordres qu'elle dût consacré ses journées aux blessé, malades, aux souffrants, réfugiés et toutes personnes touchées par le volcan. La reconstruction de la ville pris du temps, et elle était sur tout les fronts pour défendre sa ville et ses pauvres.
Les guerres intestines n'avaient pas été arrêtées par l'éruption et les thayens voulaient toujours asseoir leur contrôle sur Pasdhiver, et ce fut lors de la rébellion en 1463 CV de Pasdhiver soutenue par les factions néthérisses que Torielle et Lutz se rencontrèrent. Le demi-orc voulait se racheter de ses actions commises durant sa vie avec les orcs et voulut participé à la lutte contre les Magiciens Rouges, en tuant les morts-vivants de Thay le guerrier voulait se montrer sur son meilleur jour, et ne cessait les combats que pour s'occuper des orphelins, des rejetés et laissés-pour-compte. Lui-même un peu mis à l'écart à cause de ses manières directes et peu enclin à la politesse, ses actes parlaient pour lui. Torielle rencontra ce demi-orc quand elle allait s'occuper des orphelins et trouva en Lutz beaucoup de souffrance et beaucoup d'empathie envers les autres, malgré ce que tout le mode pouvait voir au premier abord... La rébellion finit par une victoire de Pasdhiver sur les thayens et les deux protagonistes continuèrent de se voir, puis restèrent ensemble.
De cette union heureuse, Sylke naquit en 1465 CV une période non pas de prospérité pour Pasdhiver mais d'espoir. Mais il aurait peut être pu ne pas être maudit par sa naissance le dernier jour de Marpenoth, jour du Gharfek’taaz, la fête des Pierres Sanglantes, une cérémonie dédié au dieu Gruumsh. Lutz, déjà par le fait d'avoir continuer à vivre, et d'avoir choisi une de vivre parmi les créatures bonnes de Faerûn, avait courroucé le panthéon orc. La vengeance du dieu orc avait été de rendre son sang qui coulait dans les veines de Sylke plus puissant, plus malsaint...
Lutz se rendait compte lors de la grossesse de Torielle que son fils naîtrait peut être à cette date mais il se soulageait l'esprit en se disant que les machinations des dieux l'oublierait, ou ne remarquait tout simplement pas sa présence. A l'arrivée de son fils, le guerrier vît qu'il ressemblait plus à un homme qu'à un demi-orc, cela le rassurait et ne pensa plus à ce malencontreux hasard.
Sylke fit le bonheur de ses parents, petit garçon aimable et aimant, joueur et facétieux mais jamais violent, le jeune demi-orc fut bien accueilli par les proches de Torielle. D'ailleurs de part son statut de sa femme de prêtresse d'Ilmater et de sa participation à la libération de Pasdhiver., Lutz profita d'un engouement général pour lui et tout le monde respectait ce guerrier, même s'il restait un mystère pour beaucoup, il était largement accepté par la communauté. Lors de l'année des Trois Héros Unis, Dagult Neverember vînt d'Eauprofonde pour prendre la ville de Pasdhiver sous sa protection, et ici la période d'espoir prit son apogée par la reconstruction de la cité.
L'enfance de Sylke fut donc heureuse, entouré de ses deux parents et de leurs amis, le petit Brillune n'eut pas à souffrir du rejet de la société comme son père a pu connaître. Son physique tendant plus des traits humains jouait aussi peut être pour beaucoup, en tout cas jamais il n'eut à défendre ses origines contre d'autres enfants ou adultes. Ses parents bien installés à Pasdhiver et les calamités ayant un peu disparues de la région pendant un moment, Sylke ne connut pas de guerre dans ses jeunes années et put profiter d'une enfance insouciante qui cumulait amis, jeux et repas. Pourtant la paix n'était que fragile dans cette partie de Faerûn et dès 1473, les Fils d'Alagondar firent leur apparition pour saper l'autorité de Dagult Neverember à Pasdhiver. C'était loin d'une guerre ouverte mais la tension entre habitants pouvait être palpable entre les personnes loyales au nouveau protecteur et ceux qui prêtaient allégeance au groupe des Fils d'Alagondar. Sylke commençait à voir ses parents de plus en plus pessimistes sur l'avenir de leur ville mais continuaient malgré tout à rester et à s'occuper des plus démunis.
Le jeune Brillune apprit auprès de ses parents les notions de partage avec ceux qui en ont le moins mais aussi à prendre sur leurs épaules la souffrance des gens. Au début, il ne voyait que ses parents revenir chez lui éreintés physiquement mais heureux, heureux d'avoir pu contribuer à leurs manières à égayer la vie des gens et à prendre sur eux leurs malheurs. Malgré cela, ses parents l'ont initié tôt au maniement des armes et du sport sous les conseils de son père. Partageant lui aussi le sang de Gruumsh, il connaissait bien les besoins d'un tel enfant mais Lutz voulait aussi détourner son fils de la violence gratuite et de la joie que la destruction peut procurer chez un descendant d'orc.
Sylke étant d'une bonne constitution, sa mère et son père ne lésinèrent pas à l'entraîner à la « dure » physiquement mais sans jamais l'humilier. Le demi-orc eut donc une formation des armes assez tôt dans sa vie mais surtout pratiqua beaucoup d'activités physiques pour calmer et diriger la colère qu'il pouvait porter en lui. Au grand étonnement de son père, Sylke ne présentait pas d'accès de colère et de rage lors des entraînements, ni même dans la vie de tous les jours. Le dei-orc adorait s'exercer à beaucoup de genre de disciplines physique mais commençait, sous l'aile de sa mère, les matières plus intellectuelles : lecture, écriture, calcul, …
1477, l'année de la Statue Dérobée, marqua un tournant dans la vie de Sylke. Pasdhiver fut repris dans une guerre entre les thayens et les néthérisses, le roi Obould XVII des orcs des Maintes-Flèches fit son apparition dans le conflit par le biais de son lieutenant Vansi jusqu'au bois de Padhiver. La vie familiale se casse en plusieurs morceaux car Torielle et Lutz étaient très impliqués dans la défense de leur cité, et aidait au mieux les personnes dans le besoin. Son père fut envoyé dans le conflit contre les orcs au vue de ses connaissances et sa mère resta en ville pour lutter contre le mal émanant des diverses factions en guerre. Les parents soutinrent Dagult Neverember dans sa quête de stabilisation de la région.
Sylke essaya de suivre le rythme de sa mère pour soigner les personnes, seules choses que Torielle le laissait faire. Ce fut cette année-là que l'appel de Gruumsh commença à hanter le garçon. Les rêves d'avant se transformaient en cauchemars, en vision de la guerre, et l'envie d'aller au milieu des combats. Le demi-orc avait l'impression qu'une voix lui parlait dans ses nuits... « Laisse toi porter par ta vraie nature Uzshur... », « Rejoins notre armée... », « Ne reste pas avec les faibles Uzshur... », … Les propos étaient flous au début, Sylke ne comprenait pas tous les mots qui lui venaient dans son sommeil mais petit à petit une sorte de propagande contre le monde des humains se répétait chaque nuit. Toutefois il avait au fil des cauchemars distingué que la voix l'appelait Uzshur, prénom typiquement orc.
L'adolescent luttait chaque jour contre les pensées qui lui venait sur les plus démunis, renforça même ses efforts pour aider les personnes touchées par le conflit. Comme la guerre commençait à s'installer dans la région, les vivres commencèrent à manquer et les personnes devenaient de plus en plus méfiantes les unes envers les autres, et des bagarres apparaissaient entre des membres d'une même famille, les plus faibles devenaient facilement la cible de racket et vol, voir même juste de violence pour se défouler. Sylke prenait systématiquement la défense de ceux-ci, et plus il le faisait, plus la voix devenaient colérique et commandeuse. Parfois elle s'accompagnait de l'image d'un œil ne clignant jamais et qui observait le jeune demi-orc dans ses nuits. Comment savoir s'il ne devenait tout simplement fou ? Il avait peur de ces pensées et les gardaient pour lui.
La prêtresse d'Ilmater ne remarqua pas au début les changements de son fils par des excès de colère pour des choses futiles et mit ça sur le dos des événements que subissaient tous les habitants de Pasdhiver. Parfois ses colères étaient dures à contenir devant la cruauté de la guerre envers les personnes fragiles, Torielle voyait en son fils un enfant qui grandissait et qui commençait à prendre compte de la réalité du monde. Mais Lutz voyait ça d'un autre œil quand il revenait de campagne, il savait où menait cette agressivité. Sylke débuta les scarifications pour essayer de faire sortir sa souffrance sur le plan physique et de voir cicatriser ses marques dans les moments les plus sombres, chose impossible mentalement au vue des cauchemars répétés.
L'explosion des cauchemars intervint le dernier jour de Marpenoth de 1478, premier Gharfek’taaz depuis le commencement des apparitions dans ses rêves. Sa nuit fut emplie de vision d'horreur pour un humain mêlant sacrifices, prières au panthéon orc et autres joyeusetés dont les orcs sont friands. Sa mère se tint à son chevet toute la nuit durant, priant Ilmater pour son fils. Le lendemain, Torielle envoya une missive à son père pour qu'il revienne l'aider à s'occuper de Sylke, ou du moins de l'aider à comprendre ce phénomène. D'ailleurs depuis cette nuit, chaque année pendant la nuit des fêtes des Pierres Sanglantes, ce cauchemar se répétait...
Entre deux campagnes, Lutz revint avec une petite boîte à l'attention de son fils en étant sûr qu'elle l'aiderait à dormir et éloigner ses visions nuptiales. Effectivement, une mélodie douce émanait de la boîte quand Sylke dormait auprès d'elle et ses cauchemars devenait plus sporadiques, la voix se faisait plus lointaine... Pourtant rien ne pouvait enlever les pensées qui traversèrent Sylke quand elle lui parlait, sur la remise en questions des dogmes qu'il suivait parmi les humain ou sur l'envie de partir aux plus profonds des mêlées sanglantes. Son seul moyen, ou la seule chose qui lui faisait oublier ça, c'était ses scarifications. Son père n'appréciait guère de voir une coutume orc perdurer à travers son fils mais l'acceptait, lui-même avait des décorations à base de cicatrices sur son corps, et sa mère voyait en cela une dévotion à Ilmater.
Ilmater. Ce dieu fascinait Sylke comme il avait touché sa mère. Peut être que sa dévotion très tôt envers ce dieu, ainsi que l'éducation parentale l'avaient sauvé d'un avenir bestial et sanguinaire, qui sait ? En tout cas ses lectures étaient beaucoup porté sur Ilmater et le Triade lors des conflits de Pasdhiver. Son adolescence fut porté par sa dévotion envers le Dieu qui Pleure, les cauchemars et la voix ainsi que son entraînements, qui servaient beaucoup à canaliser son trop plein d'énergie.
En sept ans de guerre, les choses commençait à se tasser et les conflits devenaient plus rares ou plus lointain. Les habitants de Pasdhiver reprenait tout juste un train de vie normal même si tous étaient en alerte au cas où les combats reprendraient de plus bels. Les Marches d'Argent étaient le théâtre des nouvelles guerres et les orcs laissaient de plus en plus de répit à la région pour se concentrer là-bas. Sylke eut dix-neuf ans lors de l'année des Dormeurs Éveillés et son père rentrant définitivement de campagne, la famille Brillune était de nouveau réunie.
Au retour de Lutz lors de cette année, ses parents rencontrèrent Pilvan Brisetort, paladin d'Ilmater arrivant tout juste à Pasdhiver. Il disait que c'était le Dieu qui Pleure qui avait guidé ses pas jusqu'ici, et Pilvan pensait que son dieu avait vu juste car il avait tant à faire pour réparer les horreurs de la guerre. Cet homme d'une quarantaine d'année venait d'une longue lignée de paladin qui risquait peut être de s'éteindre avec lui n'ayant pas d'héritier. Originaire d'Amn, il avait parcouru Faerûn aux côtés d'aventuriers divers, avait connu la gloire et la trahison, les honneurs et la faim, et n'avait jamais hésité devant un danger. Son serment était pur, sans égratignures, et Pilvan avait gardé une grande humilité quand il parlait avec les gens, n'avait jamais un mot plus haut que les autres et savait écouté les gens.
Cela ne pouvait que marcher avec Lutz et Torielle, le paladin pouvait venir quand il le voulait dans leur maison pour parler, manger ou tout simplement dormir quand il ne trouvait pas d'auberge de libre. Sylke trouva en cette homme un oncle qu'il n'avait jamais eu, des histoires d'une vie bien remplie et tournée vers le bien. Son père ne parlait jamais de son passé alors que là, le demi-orc pouvait posé des questions à Pilvan sans rencontrer de silences pesants, le paladin n'était pas avares à raconter les péripéties qu'il a pu traversé ou même celles de ses ancêtres.
Sylke se lia fortement à cet homme, à un point qu'il parut naturel que le demi-orc suivit la voie de Pilvan et que ce dernier l'initia en faisant de lui son écuyer. Ses parents ne s'opposèrent pas à la route que venait de prendre leur enfant, il fallait que Sylke trouve sa place dans ce monde et il semblait à tous que devenir paladin était une suite logique dans la vie du demi-orc. Avec Pilvan, il continua bien sûr de s'entraîner physique et sur le plan martial mais par son mentor, l'écuyer apprit beaucoup sur l'église d'Ilmater et sur les devoirs d'un paladin.
Avide de questions, Sylke trouvait les réponses avec son tuteur sur les choses simples de la vie. Pourquoi avait-il toujours été vers les autres et les aider ? Comment la balance du Bien et du Mal existait ? Où commençaient les racines du Mal ? … Pilvan avait ses méthodes d'apprentissage basées sur l'observation des gens, mais aussi sur l'Histoire des dieux et de Faerûn, il essayait d'inculquer la voie d'Ilmater non en forçant ou influençant Sylke mais tout simplement en faisant grandir ce qu'il y avait de meilleur en lui. Bien sûr, le jeune écuyer ne parlait jamais de la voix de son sommeil, malgré que sa présence soit plus rares auprès du paladin elle continuait à parler aux instincts d'orc qu'abritait le sang de Sylke.
Le paladin n'était pas dupe non plus, il se doutait bien que quelque chose rongeait son élève et surtout qu'il l'entendait parfois la nuit se battre contre sa nature d'orc. Sans vraiment lui dire, Pilvan montrait qu'il avait confiance en Sylke pour toujours montrer le meilleur de lui-même, le rassurait dans ses moments de craintes sans jamais aborder le sujet de front. La voix ne se focalisait plus que sur le mentor du demi-orc, comme si elle voyait qu'elle perdrait définitivement la partie pour contrôler l'écuyer. Ses paroles étaient acérées, ne cherchaient que la mort de Pilvan et de ce qu'il représentait par sa dévotion envers Ilmater.
L'apprentissage de Sylke prit cinq années, un temps long pour d'autres mais le demi-orc ne vit pas le temps passé auprès de Pilvan. Ce dernier fut conquis par son élève, il avait visé juste en l'initiant et la période passée auprès de lui et sa famille n'avait que conforté son choix. Avant même de le rencontrer, il avait pu voir que son apprenti faisait le bien autour de lui par les nombreuses personnes qui venaient le voir juste pour le remercier encore de son aide lors des guerres, ou bien d'un autre jeune de son âge venant lui demander son avis sur l'attitude à aborder envers quelqu'un de belliqueux. Pilvan était persuadé que l'appel d'un dieu aurait opéré en Sylke même sans sa présence, grâce à lui la conviction que mettrait Sylke dans ses actions ne serait que plus forte et plus juste.
L'appel d'Ilmater eut lieu lors du long hiver en 1487, pendant l'une de ses prières Sylke sentit la bénédiction du dieu le toucher, encore mieux la voix abyssale cria directement envers le Dieu qui Pleure et non pas envers l'écuyer. Ce fut une nuit bercée par la voix d'Ilmater, une nuit d'allégresse pour l'écuyer. Il savait que son statut changerait à jamais et qu'il devra redoubler d'efforts envers les autres mais n'importe, il sentait la puissance de son dieu envahir son corps.
Même si dès le lendemain, la voix recommençait son manège contre les faibles, Sylke se sentait instaurer d'une nouvelle énergie. Il sentait qu'enfin il était armé pour combattre le Mal qu'il soit à l'extérieur ou en lui, un jour il serait délivré de ces pensées malfaisantes. En attendant, il ne changea pas ses habitudes : il dormait systématiquement avec sa petite boîte et sa dague servait toujours pour marquer son corps. Jamais il n'oubliait la souffrance que la voix lui faisait subir psychologiquement.
Pilvan resta aux côté de son élève lors de l'année de son appel. Il ne voulait pas que le fils Brillune ne devienne arrogant ou bien ne succombe à la tentation des dieux mauvais. Rien ne leur font plus plaisir qu'un paladin tournant-casaque et commençant à répandre le Mal autour de lui. Le tuteur épaula donc Sylke lors de sa première année en tant que qu'appelé d'Ilmater, il l'invita même à tester ses capacités en missions près de Pasdhiver, certaines ne nécessitait que de retrouver un jeune enfant égaré, d'autres finirent plus brutalement pour leurs ennemis. En tout cas, Pilvan fut fier de voir qu'il avait réussi dans l'apprentissage de son élève à devenir un paladin accompli.
Voyant l’œuvre d'Ilmater accompli à travers lui, Pilvan prit sa décision de partir pour d'autres lieux, il se sentait appeler par le voyage. La famille Brillune apprécia le soutien qu'il leur apporta durant ces cinq années à Pasdhiver. Ils fêtèrent tous ensemble son départ lors de la fin de l'année 1488 et Pilvan laissa derrière lui une trace indélébile dans le cœur de Sylke.
Paladin depuis peu, mais sentant qu'il serait appelé par son destin le jeune Brillune réfléchissait peut être sur un prochain début de voyage pour apprendre encore plus sur lui et aider le plus grand nombre. Il commençait à réunir petit à petit des affaires pour son départ vers l'inconnu à moins que quelque chose ne se présente devant lui...