Le monastère perdu, Prisonnier du désert

anis avait regardé Narvarth s’envoler, puis s’écraser au sol lourdement, mais le barbare resta les pieds cloués au sol, il avait voulu le rattraper avant qu’il ne s’écrase mais il n’avait pas eu le temps de réagir. Le barbare se dirigea vers le halfelin pour prendre de ses nouvelles. Il fut rassuré lorsqu’il vit qu’il n’était pas mortellement blessé. Tanis qui avait prit l’habitude de se soigner par son passé entreprit d’inspecter Narvarth sous toutes les coutures tout en écoutant le pseudo sermon de Bertram. Et malgré le fait qu’il ait un peu raison, il ne put s’empêcher de lui dire. "Ecoute Bertram l’idée était peut-être folle mais au moins ils ont tenté quelques choses, alors ne les blâmes pas."

- Tu as été courageux Narvarth, ne fais pas attention à Bertram, il s’inquiète pour nous, tu sais les paladins sont comme ça. Tanis s’arrêta brusquement de parler en voyant les yeux du halfelin. ¤Quel stupide je fais, c’est vrai qu’il ne me comprend pas.¤

- Moriabus vient lui expliquer ce que je viens de dire j’aurais l’air moins con, et arrête de regarder cette lumière bon sang, tu me rends fou! Falstad je te dirais qu’une chose, joli le lancé. Tanis s’arrêta brusquement de parler en voyant les yeux du halfelin. "Bertram, allons, ne perds pas confiance en toi, tu es avec Morabius le plus posé et le plus réfléchi, alors reste calme et les autres te suivront."

orabius avait traduit les paroles de Falstad et de Tanis à son compagnon halfelin en veillant à lui expliqué le sermont de Bertram.

- Tanis excuse moi mais je te pris baisse d'un ton avec moi, il vaudrait mieux que tout le monde reste calme. Morabius plaça ses pieds soigneusement essuyés auparavant, sur les mains solides du nain. La plafond qui était à dix mètres d'eux lui paraissait difficilement atteignable mais il garda bon espoir.

- Il est temps de faire la lumière sur cette histoire.Morabius ria de son jeux de mots. Falstad veux-tu me donner une bonne impulsion avec ta force afin que je puisse sauter pour attraper ce globe? Morabius regarda Tanis, en jettant sa tête en arrière : "Si cette boule est magique et qu'on la jette contre un mur peut-être qu'elle explosera... On peut imaginer que ces gens ont une sorte de jeux sadique avec nous, 'attrapez le globe si vous pouvez et vous serrez libre'. J'ai autant de question qui me trote dans la tête que vous mes amis, mais je ne pourrais pas rester les bras croisé à crier inutilement à l'aide."

- Enfin bref ce globe m'intrigue et on ne sait jamais il peut détenir une surprise. Tu l'as dit toi même Tanis, l'esentiel c'est de tenter quelque chose non? Morabius eut un sourire gêné et regarda Bertram avec humilité en se rendant compte qu'il venait de le critiquer involontairement mais il enchaîna de usite pour le nain : "Prêt Falstad? 1, 2, 3!"

e silence du monastère redevenu paisible depuis peu venait d’être troublé par ce cri atroce, au même moment, un frisson à en faire frémir des squelettes parcourait le dos de la jeune fée. ¤Quel est donc ce cri? Qui peut bien hurler à la mort? Resterait il d’autres âmes dans cet endroit maudit? Ou serait-ce Hatief qui vient d’être victime de sa folie? Il ne se passera donc que des choses étranges dans ce monastère? Je suis restée trop loin de ma forêt depuis bien trop longtemps, je vais finir par devenir folle si je n’arrive pas à m’enfuir d’ici aux côté de Shait, je veux retrouver mes sœurs et mes crétins de frères...¤

N’étant point rassurée par ce nouvel événement, elle vint s’asseoir inconsciemment sur l’épaule de son bien aimé, sans vraiment savoir pourquoi, elle se sentait en sécurité avec lui, peu importe ce qui se passe autour. La sérénité l’avait regagnée comme si rien ne s’était passé, comme quoi, le roublard agissait sans le vouloir comme un calmant sur elle, il l’apaisait. Elle fit un signe de la main au moine charmé pour qu’il vienne la rejoindre, elle ne voulait pas non plus qu’il reste trop loin. ¤Cet homme peut nous être utile, si seulement nous arrivions à communiquer verbalement avec lui, peut être que l’un d’eux y parviendra.¤

- Je ne doute pas que tu as entendu toi aussi cet hurlement, il semble venir d’en dessous. Devrions nous aller voir qui hurle à la mort et si possible lui venir en aide? Ou passer notre chemin et l’ignorer? Dit la jeune demi-fée qui attira l’attention du voleur en lui caressant les cheveux et en faisant entendre le son de sa douce voix. Puis en soupirant légèrement, elle tourna la tête vers le moine humain pour ajouter. "N’oublions pas que cet homme peut noue être utile, il pourrait nous conduire où nous voudrons si nous parvenons à comprendre sa langue..."

Une situation bien compliquée, si elle avait été seule, la question ne se serait pas posée, elle aurait cherché des vivres et des draps pour se protéger du soleil, puis elle aurait mis les voiles sans hésiter. Mais là, c’est différent, elle n’est pas la seule à décider, et elle ne veut surtout pas se séparer de son compagnon...

ertram ne releva pas la remarque de Morabius, il ne l'avait pas fait exprès et puis chacun pouvait avoir son point de vue. Seulement il trouvait que l'idée du globe était une très mauvaise idée. Bertram avait néanmoins retrouvé son calme et parla de façon sage et ironique devant l'apparente folie due à l'excitation de ses coéquipiers.

- Après le lancer de halfelin, le lancer d'elfe, allons y! Si on continue on va tous être morts sans même avoir combattu! Je te ferais remarquer Morabius que cette pièce fait plus ou moins trois pas de côtés, lancer cette boule pour la faire exploser provoquerait peut-être une explosion certes, mais si le mur est détruit, dans un espace aussi réduit, tout risque de s'écrouler sur nous. Si on a pas déjà été tué par l'explosion et si elle explose pas, on aura plus de lumière du tout! Alors prends là si tu veux mais je refuse que tu la fasses exploser! Tu peut prendre ça pour un ordre si ca t'amuse, mais c'est plutôt un conseil! En fait non, c'est un ordre car la vie d'autres personnes est en jeu, à moins que tout le monde accepte ton idée je t'en empêcherait! Le choix est à vous tous, je m'y plierait et ferais de mon mieux pour vous protéger. Puis se tournant vers Tanis en lui serrant l'épaule.

- Merci Tanis, je ne perd pas espoir, ne t'inquiète pas. Maintenant je sais que je peux avoir confiance en toi et que tu me suivras. Mais je dois protéger les autres, car comme tu l'as fait remarquer je suis paladin de la phalange de l'aigle et c'est mon devoir de les protéger des agressions extérieures mais aussi d'eux même, être enfermé alterne leur comportement! Et en s'approchant de Falstad qui tenait Morabius il dit avant d'aller s'asseoir contre un mur pour réfléchir : "Je ne te tiens pas rigueur mon ami, tu as fait du mieux que tu as pu et tu t'es rattrapé en lui offrant cette fiole. Que Sunie t'éclaire. Et vous tous aussi. Pardonnez mon comportement de commandeur, mes origines et ma classe ainsi que mon envie d'éviter tout malheur me font parfois prendre l'allure d'un chef qui s'impose..."

orabius, était déjà assez sur les nerfs d'avoir perdu son arc, et d'être enfermé ici, mais Bertram commençait vraiment à l'aggacer... Il ne prêta aucune attention à la première remarque de celui-ci mais quand il en vînt à s'approcher de lui, Morabius lui lança un regard sombre et lui sourit à pleine dents.

- Dit donc l'ami, tu parles beaucoup mais concrètement tu fais quoi d'autre? Morabius lui avait dit le plus calmement possible avec un éspèce de dédains comme si les remarques du paladin ne l'avait pas affectées et qu'il disait ça uniquement pour plaisanter.

- Figure toi mon cher, que mon comportement n'est pas du tout altéré et que je suggérais juste d'exploser un mur, mais en éloignant tout le monde bien sûr, je ne suis pas inconscient et ces murs ne sont pas porteur compte tenu de l'espèce de puits... Aucun danger d'écroulement donc. Ensuite il ne va pas me lancer, il va m'aider à sauter, ce qui est totalement différent... Je ne connais pas ton passé, mais sache qu'ici et à présent nous sommes tous égaux alors tes airs supérieurs et tes sermonts devraient faire place à du calme et de la réflexion. En plus d'être retenu prisonier ici on a pas vraiment envie d'entendre des ordres et des leçons de morale d'un monsieur je sais tout pour qu'il nous pardonne ensuite dans son extrême bonté.

Son ton sarcastique avait des nuances détonantes et ses gestes témoignaient de sa colère. Morabius avait finit par s'emporter, il voulait pourtant lui expliquer calmement et avec tact mais le comportement de Bertram avait finit par le pousser à dire ce qu'il pensait sans réfléchir. Il termina ces mots par un sourire et une concentration sur son futur saut en observant Falstad. "Bon on reprends, à trois... Un... deux... trois!!!"

a situation empirait. Était-ce l'oppression provoquée par cette salle étroite ou bien était-ce la peur de ne plus pouvoir en sortir? Quoiqu'il en soit, l'ambiance dans ce trou se dégradait de minute en minute, pour peu qu'ils aient encore la notion du temps. Bertram, probablement à cause de son état de paladin, commençait à invectiver Morabius. Il est vrai que les idées des membres du groupe s'étaient révélées jusque là infructueuses et cela devait également taper sur les nerfs de tous. Mais ils n'avaient rien à perdre à essayer une nouvelle fois quelque chose. C'est pour cette raison que Falstad se décida à aider Morabius lors de cette manoeuvre sans danger, du moins l'espérait-il. Il n'avait surtout pas envie que Morabius se fasse la même chose que Narvarth, aussi, lorsqu'il redescendrait, Falstad resterait là pour veiller à le rattraper. Mais avant toute chose il fallait calmer Morabius et Bertram.

- C'est bon? Vous avez fini? Alors à mon tour. Il se peut que vous ne soyez pas en accord, il se peut que vos idées ne suivent pas le même chemin voire qu'elles soient contradictoires. Mais ce n'est ni une raison, ni le moment, ni l'endroit pour vous engueuler. Vous attendrez donc qu'on soit sortis d'ici pour continuer je vous prie. Merci.

Falstad avait prononcé ces paroles très calmement. Seulement, avec Morabius à bout de bras au-dessus de sa tête, il doutait d'avoir été très persuasif. Il se concentra donc à tendre les bras au maximum pour donner une impulsion à Morabius. Lorsqu'il dit 'trois', Falstad baissa tout d'abord un peu ses bras puis il donna une soudaine impulsion pour que Morabius puisse sauter plus haut que de coutume.

hait avait relevé la tête vite fait et montrait à ses amis la provenance du cri en pointant son doigt vers le centre de la salle. Sur le coup une peur qu'il aurait bien aimé refréner s'empara de lui et lui chatouilla les entrailles. Ce n'était ni agréable, ni désagréable, mais cela traduisait de l'extrême tension qui pesait sur le demi-elfe depuis qu'il était entré dans ce monastère imprégné par le mal et qui était également accentué par le fait que la chape granitique qu'il avait au dessus de sa tête angoissait toutes personnes qui étaient plus accoutumées à vivre au grand air. Le roublard raffermit sa prise sur la garde de sa petite épée pour se rassurer et la peur s'évanouit presque totalement pour laisser place à de l'excitation. Shait était prêt à en découdre une nouvelle fois avec n'importe quel ennemi, cela était peut-être du au fait que le danger n'était pas encore immédiat et venait plutôt d'un étage inférieur ou encore qu'il avait maintenant un trésor à protéger...

Le voleur baissa la tête, il n'y avait pas de temps à perdre, il fallait qu'il prenne tout ce qu'il y avait d'intéressant, c'était plus fort que lui, même la chevalière à l'aspect monstrueux qu'il aurait bien du mal à vendre à la foire de Lunargent... Mais quelque chose l'ennuyait... L'amulette ne lui disait rien qui vaille et lui rappelait l'atmosphère malsaine qui régnait dans chaque pièce de ce monastère depuis qu'ils s'étaient enfoncés sous la terre. Shait ne voulait pas la toucher, il en connaissait un rayon sur les objets magiques et son ami Jebeddo lui avait parlé d'un genre tout à fait spécial d'amulette qui gardait enfermé l'âme d'un défunt, âme qui dès que l'on s'emparait du bijoux tentait de prendre possession du corps du voleur... Peut-être était-ce là une de ces amulettes de captation et le demi-elfe même s'il savait qu'il pouvait résister efficacement à des sorts de charme, n'était pas à l'abri de ce genre de maléfice.

- Aérie, regarde l'amulette, c'est un objet magique à n'en pas douter! Est-ce que tu peux identifier le type de magie qui s'en dégage? Shait avait répondu à la jeune fée tout bas comme cette dernière l'avait fait, dans un murmure à peine audible pour ceux qui n'ont pas l'ouïe fine et l'oreille pointue.

En même temps qu'il parlait la moitié d'homme qu'il était succombait à son plus grand vice, le vol et il s'attelait à détacher le ceinturon pour se l'attacher autour du corps de cette manière il embarquerait d'un coup l'arbalète de poing, son petit carquois et les potions. Il enlèverai la bague d'argent ensuite et se saisirait de la masse avant de s'avancer dans la pièce pour se rapprocher de l'endroit d'où il pensait que le cri avait été émis, laissant Aérie avec l'amulette et le cadavre.

arvarth n'avait pas l'habitude de se prendre pour un oiseau, depuis toujours il vivait tout proche du sol, c'était sûrement ça qui l'avait déstabilisé lors de leur essai pour le faire sortir du puit. Toujours est-il, que maintenant il avait l'épaule en bouillie et qu'il n'arrivait plus à bouger son bras. Peinant à reprendre ses esprits, encore une fois, il vit le nain à travers un regard encore flou, faire preuve d'un grand acte de générosité, il lui donnait une fiole curative. ¤Décidément il ne faut pas se baser sur des à prioris pour ces peuples habitant sous les montagnes.¤

Il lui revenait à l'esprit le nain Suthek, compagnon du halfelin à Padhiver, lui déjà avait aidé à changer les idées que Narvarth avait à propos des nains grâce à sa générosité. Narvarth fit un signe de tête à son compagnon barbu, ce signe portait tous les remerciements possibles face à l'acte de Falstad. ¤Il doit s'en vouloir de m'avoir lancé ainsi, mais il n'y est pour rien, j'étais pleinement conscient des risques mais j'étais quand même volontaire.¤

Voyant l'elfe tenter un autre échapatoire à travers l'idée d'escalader de la paroi, Narvarth ne pouvait pas faire parvenir les remerciements au nain, il le ferait plus tard. Ses divers compagnons semblaient tous s'énerver, la tension dans le puit était palpable. Vu que dès que le ton des voix augmentaient, tous regardaient en sa direction, Narvarth essaya de se relever ou au moins de se redresser pour montrer qu'ils n'avaient pas à s'inquiéter pour lui. S'éxécutant, il dut directement s'appuyer sur le mur afin de ne pas retomber. La douleur était trop grande, il voyait flou, et dans ce flou il voyait des petites étoiles. Cherchant à abréger au plus vite cette désagréable sensation il prit la fiole du nain, la déboucha et but son contenu d'un seul trait. Suite à quoi son regard s'orienta vers le haut du puit, là où il avait essayé de s'accrocher, son action avait manqué de l'amener à sa perte. Un frisson lui parcourut le dos, il baissa son regard pour suivre la progression de l'efle. ¤La potion devrait bientôt faire passer la douleur dans les muscles.¤

lors qu'il passait le vêtement le cri avait failli le faire sursauter, mais il acheva néanmoins de s'habiller en cyriste! Après tout ce n'était pas sa première couverture. Il avait bien réussi à en tromper plus d'un durant plusieurs jours! La cape ample permettrait de masquer son arc et son carquois et il lui suffisait de mettre en évidence les armes du cyriste pour bluffer au moins quelques instants n'importe quel pourri de ce monastère!

- Si on recroise des cyristes, je vous ferais passer pour des éclaireurs de retour pour faire un rapport, d'accord! Sans attendre de réponse à ce qui n'était pas véritablement une question, G'ahl suivit les indications de Shait qui étaient plus précises que les siennes. La tête à demi enfouie dans le vêtement ne lui avait pas permis de localiser l'origine du cri...

Shait avait prit alors une bague puis ramassa l'arme du prêtre maudit... Il serait plus difficile de paraître crédible dans son déguisement sans ça, aussi il demanda au demi-sang de lui passer au moins l'arme, proposant au roublard de lui prêter sa lame en échange! A côté, l'anguille était bien mal en point, mais G'hal ne pouvait s'occuper de lui pour l'instant, il se contenta juste de vérifier que son comparse était toujours conscient, avant de suivre les deux autres.

ogord se demandait si le même sort lui serait arrivait, si, comme convenu au départ c'était lui qui auvait été lancé. Aurait-il put s'accrocher et grimper en haut sans dommage, ou lui aussi serait-il tombé aussi violemment, malgré la peine qu'il avait pour Narvarth, Mogord conserva cette carapace d'insociabilité qui le couvrait depuis de nombreuses années et dit en conséquence avec mépris : "Voilà ce qu'on gagne à jouer la vedette, finalement je ne regrette pas de vous avoir céder ma place. Vous pouvez être indignés par mes paroles mais, pour moi c'est certain, vaut mieux lui que moi."

¤Quel imbécile ce n'est pas ce que je voulais dire, oh eh puis flûte des ennemis en plus, des ennemis en moins. A quoi bon!¤

- Je suis désolé, je ne sais pas ce qui m'a prit de vouloir m'exprimer ainsi je suis vraiment confus. A présent nous n'avons plus qu'à trouver une autre solution, celle de Morabius me semble bonne. ¤Eh bien voilà, c'est mieux comme ça!¤ Mogord, qui avait déjà constaté que l'ambiance se dégradait de minutes en minutes, avait peur de s'être fait de nouveaux ennemis. Mais ses sentiments personnels, il était habitué à les laisser de côtés, et c'est ce qu'il se résolut à faire une fois de plus, afin de trouver une solution.