Serana fuit la Dracorage, le Portail des Mots Ecrits

SERANA

Asbjörn ricanna à la question de Serana.
- Il n'y a que les bêtes qui ne chassent que pour se nourrir. Nous autres, humains, pouvons récupérer jusqu'aux écailles de dragon pour s'en faire des armures, des dent de monstres pour en faire des armes. On prend ce qui passe, en limitant les risques, ça se vend bien. On peut repartir? Votre migraine est passée?

Le fils n'avait ni la retenue, ni la bienséance de son père, que du contraire... Il avait, au fur et à mesure du trajet, des allures de charognards.
Le route repris dans le silence et après quelques heures de voyage de plus, ils arrivèrent en vue du bois.
- On y est votre 'altesse', voici votre forêt. Un tout petit plus au Nord se trouve notre abri, nous y passerons la nuit, vous en ferez ce que vous voulez.

A l'est, Serana entendit quelque chose et sa très bonne vue lui permit de deviner qu'un cavalier approchait d'eux.

A l’opposé, de l’intérieur de la forêt, elle entendit des cris, rendus inaudibles par la masse végétale l’étouffant presque entièrement. Ce n’étaient pas des animaux, et cette conscience s’accompagnait d’une autre, plus effrayante encore. Il n’y en avait aucun.

Le jour déclinant voyait s’éveiller nombres d’animaux de tous genres, emplissant l’air d’hululements, de brames, de cris divers, de chants d’oiseaux célébrant la fin du jour, d’insectes rassurés d’apprendre que les précédents leur offraient une trêve nocturne … un fond sonore, quelque chose d’autre que le grincement du bois du chariot et les sabots de leurs deux chevaux.

Harlog coupa court à ses réflexions :

- Ne vous inquiétez pas pour les bruits, tant que vous ne vous enfoncez pas trop, vous ne risquez pas de mauvaises rencontres. Vous l’verrez aux arbres, ils deviennent mauves vers le cœur, c’t’un bon repère en fait, même si avec la nuit, ça s’ra tout d’suite moins évident. Ahah !

Il tentait d’être rassurant, sans être convaincu lui-même. Son fils était aux aguets, en attente d’un évènement, l’excitation le prenait. La nuit était le domaine des prédateurs et il était du nombre, c’était évident.

- Vous voulez voir notre abri malgré tout ? Pour avoir un point d’chute si nécessaire ?




Ce message a été modifié par Atlas le Lundi 20 Juin 2016 à 10h34

L'attitude primitive du fils commençait clairement a inquiéter la demie-elfe. Et le ton de plus en plus méprisant du père n'était pas pour la rassurer. Elle sauta du chariot avant même que les roues se soient arrêtées et tenta de définir les origines des bruits et de ses ressenties. Elle se retourna vers le chariot pour pouvoir voir ses compagnons et observer le cavalier sans pour autant subir d'angle mort.

- Le sommeil n'est pas vraiment un problème. Ces bruits pourraient l'être par contre.

Serana sortit son épée démesurée qui brilla froidement dans la lumière nocturne. Elle avait de plus en plus l'impression de se diriger volontairement dans un traquenard. Entre la forêt, ces hommes qui lui paraissaient de plus en plus étranges et un cavalier qui lui arrivait par derrière, le tout ressemblait grandement à un encerclement stratégique.

Elle posa la pointe de son arme au sol et plongea la main dans sa bourse, en sortant deux pièces d'or. Elle s'approcha du chariot et posa les deux précieux bouts de métal sur le banc de cocher. C'était déjà beaucoup trop, mais elle espérait que ça suffirait à s'en débarrasser.

- Je vais continuer seule. Merci pour la route messieurs !

Elle fit un pas en arrière, signifiant qu'elle laissait passer le chariot. Il lui fallait se débarrasser d'eux et comprendre qui était ce cavalier. Pénétrer dans une zone inconnue, avec des compagnons tout aussi inconnus, était suicidaire. De même qu'y entrer avec un éventuel poursuivant. Elle fixa donc les deux hommes, attendant qu'ils s'éloignent, son épée devant elle.

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Bon, mes compétences ont disparus de la fiche... En tout cas, jet de détection (+0) pour voir si des trucs dangereux sont dans le coin. Et défense totale (une épée à deux mains plantée devant elle, c'est pas mal comme barrage).

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