Un havre de paix - Chapitre 1, Badrok, Elrik, Hiielle

Après avoir reçu la réponse de la part de Barbepointe, Badrok se dirigea vers la massive statue de Tempus. Il y aperçu la petite fente servant à recevoir les offrandes des fidèles. Il fut quelque peu surpris parla forme de cette dernière. Il avait toujours vu des urnes en bois classique, avec un couvercle ou une petite porte pour récupérer les donations. Là, à part la fente proprement taillée dans la pierre, il n'y avait aucun accès visible aux offrandes. L'halfelin se dit d'abord qu'il n'y avait aucun moyen de récupérer les dons, et que seul Tempus lui-même avait le droit de profiter de la générosité de ses fidèles. Puis, le petit guerrier réalisa l'idiotie de son idée et se dit plutôt qu'il devait y avoir un moyen plus dissimulé d'atteindre les donations.

Néanmoins, cette révélation le fit se désintéresser de l'urne. En effet, il se disait que, vu la brutalité du combat qui avait eut lieu entre la prêtresse et son meurtrier, ce dernier ne devait pas avoir la patience pour chercher une entrée secrète, et encore moins de la refermer. La manière de s'était déroulé le duel et d'après les dires de Barbepointe concernant l'état déplorable du corps de la victime, Badrok voyait le coupable comme impulsif plutôt qu'un méthodique. Donc, s'il avait été intéressé par les dons, il aurait sans doute tenté de forcer sur la fente où les alentour plutôt que de chercher un bouton ou un levier dissimulé. Or, pas de trace de violence autour de l'urne. Donc, pour Badrok, l'argent n'était pas le motif du meurtre, confortant l'hypothèse du groupe concernant le lien entre cet évènement et leur problème.

Après cette réflexion rapide, l'halfelin s'en retourna vers sa première cible, les traces de combat elle-mêmes. En se retournant, il vit Hiielle en pleine concentration et Elrik se diriger vers Barbepointe. Le petit guerrier se dit que l'aventurier vairon avait sans doute trouvé quelque chose. Toutefois, il préféra reprendre sa fouille plutôt que de s'immiscer dans la conversation de son camarade. Si jamais les informations étaient vitales, il en parler au reste du groupe de toute façon. Le petit guerrier reprit donc son enquête sur les traces de sang et de combat à la recherche d'indice pouvant l'aider à découvrir l'identité du meurtrier ou au moins ses caractéristique physique. La taille approximative de l'assaillant, quel type d'arme il a utilisé ou encore s'il avait un quelconque entraînement militaire. Qui sait, peut être pourrait-il repérer des cheveux ou des poils ?

Deuxième prise : Badrok fait un test de Perception +2(deg) +2(sag) +2(bonus racial) sur les traces de sang et de luttes.

Date: 13 Tarsakh 1373 - Treizième jour de la Griffe des Tempêtes
Lieu: Pierre-tonnerre - Cormyr
Temps: Averse - 13°
Moment: vers 19h00

Narration : Elrik, Badrok, Hiielle

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Test de Perception de Badrok pour trouver des indices dans les traces de sang.
1D20+6= 13 + 6 = 19
VS
DD15

Réussite: Badrok trouve la preuve que l'assaillant a été blessé dans la bataille. Il trouve aussi une substance étrange à l'endroit où la prêtresse à succombé.

andis que la magicienne terminait d'examiner les lueurs magiques perceptibles sans trouver d'indices réellement intéressants, le petit guerrier entreprit un examen minutieux des traces de sang sur le sol.

Son analyse lui permit de noter la présence d'une matières pouvant présenter un intérêt pour l'enquête. Par endroit, mêlé au sang de la prêtresse ou non, d'autres taches étaient visibles. Ces dernières, semblables à du sang étaient d'un rouge légèrement plus sombre, tirant sur le violet. A l'image de l'hémoglobine de Saerlia, la matière avait séchée bien qu'elle semblait un peu plus épaisse.

Badrok ne constata pas la présence de ces taches vers le bureau, de fait, il concentra ses recherches dans le périmètre de la Chapelle. Cela le conforta dans l'idée que la prêtresse avait été attaquée par surprise dans son bureau avant de se défendre dans la Chapelle puis de succomber, non sans blesser son assaillant au passage. Badrok remarqua également que le sang laissé par le meurtrier ne permettaient pas de voir par où il s'était échappé.

Le Hin remarqua alors qu'une des flaques de sang était un peu plus importante que les autres. Il comprit qu'il devait probablement s'agir de l'emplacement où la prêtresse avait succombé. Cette idée ne venait pas simplement du fait que l'hémorragie avait été plus importante à cet endroit, mais plutôt parce qu’une étude minutieuse permettait de constater la présence de minuscules éclats d'os, de quelques petits lambeaux de chaire et de cheveux, le tout incrusté sous le sang séché et dans les joints des pavés. L'emplacement où elle avait reçu le coup de grâce déduisait-il...

Alors qu'Elrik faisait irruption dans la pièce pour faire part de sa découverte majeure, le Hin faillit louper un autre détail. Dans et autour de la plus grosse flaque de sang , quelques gouttelettes d'une autre substance étaient visibles. A la différence du sang pourpre et épais trouvé quelques instants auparavant, ce liquide était huileux et blanchâtre et ne semblait pas vouloir sécher...

Ainsi en plus de la découverte d'Elrik, Badrok allait également pouvoir apporter quelques informations essentielles à ses camarades. Mais avant cela, le jeune Illuskan fit part des révélations contenues dans les deux courriers... Après une rapide explication, il entreprit la lecture des documents aux autres...

Cette lecture eut l'effet d'un coup de massue pour Barbepointe qui ne savait comment réagir. Le nain passa par tout un tas d’émotions... La surprise tout d'abord, puis l'incrédulité, le dénie, la colère, la crainte...

- QUOI ?! Mais c'est quoi qu'ces foutaises ? Fait voir ça...

En un éclair le nain s'empara des documents qui pouvaient potentiellement être à charge de Segor Bedesk. Posant ses propres yeux dessus, il poursuivit ses commentaires :

- C'est pas possible... C'est bien son écriture pourtant, j'la connais mieux qu'personne... Nan c'pas possible ! Pi j'aurai vu l'courrier passer quand même... Bordel de... Bah c'est des conneries j'suis sûr !

Soudain le nain venait de prendre conscience de son geste. Il s'était emparé des documents sans leur avis et n'était pas resté neutre envers les aventuriers. Il s'était laissé émouvoir. Le Dragon Pourpre venait également de réaliser que si son chef était impliqué dans une affaire douteuse, il risquait, en tant qu'aide de camp, d'être inquiété dans l'affaire. Pataud il rendit les lettres à Elrik.

- X'scusez moi, j'aurais pas du... C'est vous qu'avez trouvé ces documents. Y sont à vous jusqu'au procès... Poursuivez vos recherches si vous voulez... Vous me direz c'que vous voulez faire en sortant d'ici


Narration : Lyria

a surprise de son arrivée passée, la jeune noble et la domestique de Colebriar échangèrent des salutations protocolaires. Cette dernière se présenta sous le nom de Luciole.
Luciole était une femme quelconque d'une quarantaine d'années. Loin de l'image stéréotypée des gens de sa profession, elle était affublée d'une jolie robe grise belle mais fonctionnelle et de quelque bijoux de valeur moyenne. D'abord craintive, elle fut rapidement rassurée et mise à l'aise par la condition de noble de Lyria en plus de son statut de fidèle de Torm.

Durant leur premier échange, le domestique révéla quelques informations à le jeune femme. Luciole logeait dans la maison voisine de celle du marchand, maison dont ce dernier était également propriétaire mais qu'il lui laissait en tant que logement de fonction. La servante ne tarissait pas d'éloges sur son employeur, allant jusqu'à employer des termes comme « saint homme », « philanthrope » ou « très respectueux » pour le décrire.

Elle n'avait été au courant de la mort de son maître que tard dans la nuit après être rentrée d'une rendez-vous galant. A son arrivée chez elle, elle avait pu constater l'invasion des Dragons Pourpres dans la demeure de son maître avant d'apprendre la triste nouvelle...

D'après elle, un garde était passé devant chez Colebriar dans la soirée avait surpris un homme ensanglanté, ou plutôt un Halfelin (dont la description correspondait à peu prêt à celle de Badrok) sauter par une des fenêtres du bureau de Colebriar et prendre la fuite.

Aux dires des Dragons Pourpres, le garde n'avait pas réussit à rattraper le fuyard et s'en était retourné chez le marchand, découvrant ce dernier égorgé dans son bain. Tout ce qu'avait pu faire la servante avait été de nettoyer le bureau qui au passage avait été mis à sac par le fuyard ainsi que la baignoire devenue rouge sang. A son grand désarroi Luciole montrât à Lyria qu'elle ne parvenait toujours pas à ravoir le baquet à son état normal.

La discussion avec la domestique n'apprit pas grand chose à Lyria. Cela lui permettait d'émettre trois hypothèses: Soit Badrok mentait, soit le Dragon Pourpre mentait. Cela dérangeait Lyria car si la première option était vraie, l'Arabellane qui avait mis sa confiance dans l'halfelin serait disgraciée et on cesserait de prendre son opinion en compte. Si toutefois la garde était en cause, la vision de la noble envers ses héros changerait drastiquement.

Elle s'excusa auprès de Luciole avant de commencer à fouiller la maison, lisant tous les documents qu'elle trouverait et regardant pour tout ce qui pouvait représenter un indice viable.

Si j'ai assez de temps, je fait 20 sur un jet de Perception (Fouille). Sinon, jouer le jet normalement

Le roublard arriva d’un pas décidé vers ses camarades et Barbepointe. Les documents qu’il avait découverts étaient obligatoirement une piste. Et cette piste n’était pas négligeable puisqu’elle accusait Bedesk. Chose d’ailleurs qui égaillait le jeune homme. Il avait effectivement très envie de lui faire payer les accusations faites à leurs encontres et les humiliations subies suite à leurs incarcérations.

Barbepointe écouta tout d’abord avec attention. Puis n’en croyant pas ses oreilles il souhaita constater les dires du voleur en lisant les dit documents. Mais ses yeux ne purent constater que la triste réalité : son supérieur était un traître, un meurtrier et était mouillé jusqu’à l’os dans toute cette histoire.

En tout cas cette découverte avait semé le trouble dans l’esprit du garde chiourme. Et ça, c’était positif pour le groupe. Une fois le clapé de Barbepointe fermé, Elrik, ne sachant toujours pas si ses camarades avaient découvert quelques indices intéressant les questionna :

- « Et vous compagnons, avez vous trouvés d’autres indices ? »

'examen des traces de combat se montra assez fructueuse pour Badrok. Accroupi près de la marre de sang séché qui représentait l'endroit où la prêtresse avait été achevé, il réfléchi au différents éléments qu'il avait trouvé. D'abord, il était clair que le meurtrier avait été blessé durant le combat, un détail qui permettra de confondre un suspect si besoin était. Ensuite, la trace de cheveux, de morceaux de chair et de fragments d'os incrustés sous le sang pouvait être un indice concernant l'arme du crime, qui pourrait être contondante, ou simplement le signe de la chute finale de la religieuse. Seul l'examen du corps donnerait la possibilité d'en savoir plus. Enfin, il y avait les traces de liquide blanchâtre autour du sang. Là, l'halfelin n'avait aucune idée sur son origine. Il n'était qu'un simple garde après tout. Toutefois, il connaissait quelqu'un dans la pièce qui avait sans doute l'éducation nécessaire pour éclairer sa lanterne :

- Dame Hiielle, vous pourriez venir voir s'il vous plait ? Il y a des drôle de traces autour de cette flaque que sang, vous les voyez ? Vous pensez pouvoir connaître sa source ?

Tandis qu'il se grattait le menton, réfléchissant de son côté, Badrok sursauta. Le soudain changement d'attitude de la part de Barbepointe le surpris grandement. Les lettres qu'Elrik avait trouvé ont eut l'air de l'avoir chamboulé. L'halfelin se tourna donc vers le duo et découvrit que, de son côté, l'aventurier vairon semblait satisfait, signe qu'il avait peut être trouvé une preuve flagrante de leur innocence. Il revint vers le petit guerrier et Hiielle pour en savoir plus. Badrok se redressa alors, faisant craquer ses articulations dans la foulée, et déclara :

- J'ai découvert que le meurtrier, n'est sans doute pas un voleur. Il a attaqué la prêtresse par surprise dans le bureau mais que cette dernier s'est bien défendu. Tellement bien qu'elle a sans doute blessé son agresseur. Avec un peu de chance, ça lui a laissé une trace et, encore mieux, forcé à aller se soigner. Ensuite, il y a ce drôle de fluide que j'ai trouvé autour du sang de la victime. J'ai demandé à Dame Hiielle si ne pouvait pas l’identifier, Si vous voulez faire la même chose, messire Elrik, ne vous gênez pas.

L'halfelin s'approcha ensuite de l'aventurier d'un air intrigué :

- Que contienne les lettres que vous avez trouvés ?

a concentration que demandait la magie lui avait fait légèrement ignorer le reste de l'action qui se déroulait autour d'elle. La nature de la relation d'un mage avec la Toile était au final bien différente de celles des ensorceleurs, nés avec ce pouvoir, et des efforts lui étaient requis. D'autant plus qu'un sort de détection de la magie demandait du temps pour identifier les différentes auras. Le résultat n'était pourtant pas vraiment à la hauteur des attentes. Ni des trouvailles de leur roublard.

- Bon boulot, Elrik! Ça promet de nous aider. Toi aussi, Badrok. Bien joué! Elle marqua une courte pause, visiblement pensive. Par contre, ça confirme le danger de notre situation. Je ne sais pas à qui on va pouvoir parler de ceci.

Hiielle s'approcha de Badrok en même temps que Maddie s'envolait, apeurée par les soudaines emportées du nain. Il avait évidemment du mal à accepter la situation, et la magicienne commençait à se préoccuper de son allégeance. Difficile de savoir quelle serait sa réaction.

- Bien sûr, je peux jeter un œil à cette substance, Badrok. Dit-elle en s'agenouillant pour mieux observer, tout en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. Ses cernes semblaient accentuées par son inquiétude. Au fait, tu as bien fait de ne pas plus essayer de récupérer la cache des donations. Elle est protégée par un piège magique. Elle affichait maintenant un léger sourire bienveillant. Il y a aussi une aura magique dans la bibliothèque mais je n'ai pas pu l'identifier. En dehors de ça, je n'ai rien trouvé d'intéressant. Toujours accroupie, elle leva les yeux vers le voleur, avant de reporter son regard sur Badrok. Désolée.

- Et maintenant, pour ce liquide... murmura-t-elle plus pour elle-même que pour être entendue.

Hiielle tente d'évaluer la réaction de Barbepointe (test de psychologie). Elle tente aussi d'identifier la substance découverte par Badrok.

Date: 13 Tarsakh 1373 - Treizième jour de la Griffe des Tempêtes
Lieu: Pierre-tonnerre - Cormyr
Temps: Averse - 13°
Moment: vers 19h00

Narration : Elrik, Badrok, Hiielle

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Test de Psychologie de Hiielle pour savoir si la réaction de Barbepointe cache un mensonge ou autres.
1D20+2= 14 + 2 = 16
VS
DD15

Réussite: Hiielle a la certitude que Gulden Barbepointe ne ment pas et qu'il est bien en possession de ses moyens

i Elrik et Badrok continuaient d'échanger sur leurs trouvailles respectives, Hiielle demeurait dans un mutisme plein de réflexion. La magicienne avait mis à profit les quelques instants durant lesquels Barbepointe s'était excité après la lectures des lettres trouvées par le roublard, pour analyser avec précision son comportement.
La thaumaturge était une experte des enchantements et de ce fait elle savait reconnaitre quand quelqu'un agissait sous un charme ou sous l'influence de quelque magie... Ce n'était évidement pas le cas pour nain en cet instant. Son observation poussées des rictus, de la gestuelle et des réactions de Barbepointe lui intimaient également la conviction que celui-ci ne feignait pas sa stupéfaction ni sa surprise... En somme, son observation de l'aide de camp pouvait la rassurer, il ne mentait pas. Ce détail n'était pas sans importance dans un contexte ou tout semblait jouer contre Hiielle et ses compagnons.
Rassurée, Hiielle porta alors son attention sur la substance trouvée par Badrok mais, malgré toutes ses connaissances, elle ne parvenait pas à identifier la matière en question. Cela provenait-il d'un être vivant ? Etait-ce une substance alchimique ? Dans ce contexte, qui n'était pas un spécialiste de la question ne pouvait pas espérer tirer quoi que ce soit de cet indice. Toutefois, si ses connaissances étaient trop faibles pour identifier précisément la matière, la magicienne comprit qu'il s'agissait d'une matière naturelle, provenant probablement d'une plante ou d'un être vivant.

- V'zalez en prendre un échantillon d'struc ? C'royez qu'c'est une preuve utile ? Hein, ah, euh désolé j'arrête avec mes questions.

Toujours échaudé par sa réaction précédente Barbepointe s'excusa de sa curiosité.


Narration: Lyria

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Lyria fait 10 sur son test de fouille

a fidèle de Torm s'excusa et laissa la domestique à son travail. La salle de bain ne présentait aucun intérêts pour son enquête hormis le fait qu'il s'agissait du lieux du meurtre du marchand. Elle n'effectua qu'un rapide tour des chambres, pour la forme avant de redescendre au rez de chaussée.
En toute logique, la jeune noble orienta ses recherches vers le bureau de Colebriar. Comme indiqué par Luciole, elle trouva un bureau ranger alors que ce dernier avait été fouillé et retourné par l'assassin. Si cela pouvait présenter un frein à son enquête, le rangement prétendu de la domestique avait pour mérite de lui simplifier la tâche... En effet, la jeune femme aurait eu bien du mal à faire le tri dans les documents présents sur le bureau et dans les livres et cahiers soigneusement classés dans la petite bibliothèque en colonne dans l'angle de la pièce.

Parmis l'ensemble des documents, Lyria eu le loisir de feuilleter des ouvrages traitant des routes commerciales terrestres et maritimes des Royaumes, plusieurs traités sur la négociation, des dictionnaires en plusieurs langues destinés à favoriser la traduction des documents commerciaux. La jeune femme étudia ensuite le coffre fort. Il était bien naturel de penser qu'un tel objet pouvait aisément être le vecteur de nombreuses convoitises... Le coffre ne semblait pas forcé, sa porte demeurait fermée. Il en était de même pour le meuble sur lequel était posé le coffre. A la différence de ce dernier toutefois, quiconque aurait souhaité l'ouvrir aurait aisément pu le briser pour en extraire le contenu.

Lorsqu'elle orienta ses recherches sur le bureau, la paladin trouva une petite boite en bois dans un des tiroirs. La boite contenait deux clés, une en acier et l'autre en laiton. Sans grande surprise, la clé en laiton ouvrait la serrure faite du même métal sur le petit meuble en dessous du coffre. Le meuble renfermait de nombreux titres de propriété dont la plupart concernaient des bien hors de Pierre-Tonnerre. La clé en acier, elle, ouvrait le coffre fort. Le coffre contenait une bonne quantité lions d'or et de couronnes cormyriennes ainsi qu'un joli pactole d'espèces sonnantes et trébuchantes frappées dans d'autres nations que Faerûn et quelques pierres précieuses.

Sa fouille terminée, la jeune noble se dirigea vers le sous-sol où elle découvrit les archives. Prenant le temps elle alluma quelques torches et bougies disposées ça et là dans la pièces. Lyria pris cependant quelques minutes pour consulter des livres de comptes tenus avec une rigueur presque maladive. Rien... La grande majorité des autres documents ne présentait pas le moindre intérêt pour quiconque n'étant pas un expert des transaction commercial et du jargon des Priakos.

La salle des archives du marchand semblaient également faire office de collection privée. Trois petit pupitres étaient alignés et servaient de présentoir à quelques ouvrages bien spécifiques. Intrigués, Lyria les examina en détail. Ici, il s'agissait des mémoires d'un aventurier retraité. Là, du carnet de bord d'un pirate quelconque. Ici encore, le journal d'une compagnie d'aventuriers novices ou encore le carnet de compte d'une guilde de voleur disparue depuis bien longtemps... Tout ces documents avaient en commun d'avoir appartenu dans un passé plus ou moins proche à des individus ayant pris part à quelques aventures plus ou moins glorieuses.

Soudain, alors qu'elle portait le regard sur la plancher de bois sombre, le mouvement d'une flamme fit briller quelque chose sur le sol. Du sang. Lyria réalisa qu'une fine trainée de sang parcourait la pièce depuis la base de l'escalier jusqu'à la porte qui se trouvait au fond des archives.

La jeune femme chercha dans toute la maison, en vain, ne trouvant que frustration devant des documents qu'elle ne comprenait pas. En ouvrant le coffre, elle put constater que le vol n'était guère le motif puisqu'il était toujours plein et la clé n'était pas si difficile à trouver.

Quand elle eut fini en haut elle s'essaya au sous-sol qui s'avéra être une salle d'archives. Qui brisa les espoirs de Lyria de nouveau, ne contenant que des documents commerciaux qui ne lui disaient pas grand chose. S'attardant un peu sur la collection insolite du marchand, elle remarqua une tache rouge. Du sang. Une traînée de sang qui guidait jusqu'à la porte au fond de la pièce. Alertée et intriguée, elle fixa son écu à son bras avant de dégainer Pourfendeuse. Gardant son bouclier d'acier bien haut et sa lame prête à frapper, elle avança lentement vers la porte, en appelant:

- Allô? Est-ce que quelqu'un est dans la pièce?

adrok se tapa le front avec la main. Il n'était pas le plus malin des guerriers ou même des halfelin qui soit, il n'était qu'un simple garde après tout, il n'avait donc aucune idée de quoi était fait le fluide mêlé au sang de la victime. Il n'avait pas non plus prévu de prendre quoi que ce soit pour récupérer d'éventuels échantillons qui, pourtant, pourrait être des preuves à la décharge du trio. Il n'avait même pas l'eut la conscience d'esprit prendre un échantillon. Ainsi quand Barbepointe en fit la suggestion, le petit guerrier se tapa sur le front, comme une réalisation :

- Bonne idée Barbepointe, mais je n'ai rien pour prélever un échantillon, dit-il en se tourna vers Elrik et Hiielle, peut être que vous avez quelque chose pour le faire ?

Ensuite, Badrok réfléchit aux nouveaux indices trouvé par l'aventurier vairon et la magicienne. D'un côté, la jeune femme découvrit des traces de magie et une protection magique autour de l'urne à donation, au signe que le vol n'était pas le mobile du meurtre. De l'autre, les lettres trouvés par l'homme encapuchonné donnait une piste directe. Le supérieur des Dragons Pourpres et la prêtresse de Tempus n'étaient donc pas en bon terme. Elle aussi semblait enquêter sur les disparitions et apparemment avait découvert quelque chose d'intéressant sur les corps de voyageurs morts. L'halfelin était curieux de savoir ce qu'elle avait trouvé, mais il doutait qu'elle avait quelque chose sur papier ou que le Lionar les éclaire. Néanmoins, peut être que l'autre prêtresse, Loreleï, savait quelque chose :

- Une fois fini ici, nous devrions nous rendre aux Jardins, déclara Badrok, peut être que cette Loreleï sait ce que la victime à trouvé.

Le quatuor observait la matière trouvée par le petit guerrier. Hiielle était silencieuse. C’était comme si elle était en transe ? C’était comme si elle essayait de fouiner au fin fond de ses pensées afin de parvenir à trouver ce que pouvait bien être ce liquide visqueux et blanchâtre. Le roublard quand à lui regardait cette chose étrange sans oser y poser ne serait ce qu’un doigt. Ce n’était pas par peur. Non c’était simplement parce que cette chose avait l’air répugnante. Et puis il ne savait pas non plus si cette substance pouvait être toxique ou non ?

- « Bien sûr que si ! C’est une de nos meilleures pistes ! Alors il est évident que nous allons prendre un échantillon de cette matière ! » Déclara le voleur à Barbepointe. - « Mais il faudrait peut être prendre garde ? Ce liquide est peut être nocif ? Nous devons utiliser un objet pour attraper ce truc ! » Continua à dire le voleur à ses compagnons. Barbepointe quand à lui avait l’air complètement perdu et ne savait plus trop où il était et ce qu’il devait faire. Les lettres l’avaient complètement chamboulé.

Suite aux paroles de Badrok, le mercenaire fouilla dans son barda à la recherche d’un quelconque récipient. Il avait bien quelques petits réceptacles mais ceux-ci étaient déjà pleins alors il déclara : - « Non désolé je n’ai rien de vide là dedans. Nous pourrions peut être vider un encrier dans le bureau et y entreposer le liquide à l’intérieur ? A moins que Dame Hiielle ai un objet adapté ? Ou que Messire Barbepointe nous autorise à emprunter un encrier ? Bien entendu. » Le mercenaire regarda le sous fifre de Bedesk avant de détourner son regard sur le petit guerrier : - « Le jardin me semble une bonne idée. Je pense qu’il n’y a plus rien d’utile à trouver ici ? » Il se retourna à nouveau vers le garde chiourme et reprit : - « Connaissez vous quelqu’un qui puisse nous aider à identifier ce qu’est cette chose ? »