Un havre de paix - Chapitre 1, Badrok, Elrik, Hiielle

Assis sur un banc dans le quartier général des Dragons Pourpres, Badrok somnolait mais avait du mal à tombée dans un long sommeil. Malgré la fatigue dû à cette maudite journée, commencée par une humiliation et finit par un combat pour la vie,le Hin était nerveux. Il ne cessait de penser à Barbepointe, priant pour qu'il s'en sorte, sans parler de tous les éléments de preuve que ses camarades et lui avaient trouvés. Enfin, malgré le temps passé et les soins prodigués par Lyria, ses blessures continuait de le déranger douloureusement. Des plaies qui lui rappelèrent à quel point il était passé prêt de la mort et à quel point elle restait sur ses pas. Une pensée qui était loin de lui plaire et l'halfelin essaya, à plusieurs reprises, de se concentrer sur autre chose, comme les indices. Hélas, il était bien incapable de raisonner à ce moment précis et attendait simplement le prochain mouvement du groupe, ou des Dragons Pourpres.

Les paupières lourdes, il aperçu Elrik, dont le sac avait triplé de volume depuis le combat, et eut un léger sourire sous sa barbe. Son beau-père lui avait toujours dit qu'on ne découvrait la nature d'un homme qu'après un combat avec ou contre lui. L'aventurier vairon était donc un type près à tout pour survivre et plus proche des bourses que de la vie d'autrui. Badrok ne lui en voulait pas, il fallait de tout pour faire un monde et, lui-même étant né dans la misère, il comprenait la logique de son camarade. Par contre, si les Dragons Pourpres apprenaient par la prisonnière qu'il avait pillé les cadavres avant l'arrivée des renforts, ils avaient une preuve supplémentaire contre lui :

- Pas sûr que ce tu es fais dans la ruelle t'aide à te faire innocenté si nos hôtes le découvrent, dit-il à Elrik à voix-basse et engourdi, mais si ça marche, je veux bien une part.

Après tout, les morts n'auraient plus besoin de leur équipement tandis que Badrok pourrait étoffer le sien, ou ramener un souvenir à sa femme ou ses enfants une fois ce cauchemar terminé, s'il se terminait.

Date: 13 Tarsakh 1373 - Treizième jour de la Griffe des Tempêtes
Lieu: Pierre-tonnerre - Cormyr
Temps: Pluie - 10°
Moment: Soirée - Nuit


Narration : Hiielle, Elrik, Badrok


Les aventuriers et leur escorte rejoignirent le bastion des Dragons-Pourpres au bout d’une bonne dizaine de minutes de marche. Il passèrent la grille d’un imposant bâtiment octogonal et furent rapidement conduits à travers un dédale de couloirs et d’escaliers en pierre.

On fit pénétrer Hiielle, Elrik et Badrok dans une sorte d’antichambre ayant avec seul mobilier de grands bancs et quelques chaises en bois brute. Lyria, la jeune noble, était repartie avec les gardes. Pour les aventuriers, ce fut l’attente. Après une grosse demi-heure, deux Dragons-Pourpres firent leur entrée. Ils conduisirent les compagnons au bureau du Lionar Segor Bedesk. Depuis qu'ils avaient quittés la ruelle, pas un soldat ne leur avait adressé la parole.

Le commandant en second de la garnison de Pierre-Tonnerre était assis derrière un imposant bureau en noyer. Qu’il s’agisse de quelques piles de documents, du nécessaires d’écriture ou du petit coffret reposant sur le plateau du meuble, tout était implacablement ordonné. Les deux grandes bibliothèques derrière l’officier étaient elles aussi parfaitement rangées. Même la multitude de cartes qui étaient disposés sur une table contre le mur à la droite du Lionar était soigneusement disposée. Le bureau de l'officier respirait l'ordre et la discipline.

Segor Bedesk ne semblait pas avoir remarqué l’entrée des nouveaux arrivants. Les yeux fermés, la mine pensive, il avait la tête penchée en avant et se massait les tempes comme pour favoriser une intense réflexion. Sans même ouvrir les paupières et d’un simple geste de la main, il invita les trois compagnons à s’installer sur des chaises face à lui et congédia les gardes. La main de l’officier regagna sa tempe quelques secondes supplémentaires puis ce dernier poussa un profond et lent soupir avant d'enfin les regarder tour à tour dans les yeux :

- Des explications ?! Faites simple et concis. Je veux des faits et rien que des faits. La journée a été longue, pour vous comme pour moi ! Il marqua un temps d’arrêt et cru bon d’ajouter : Qu’on soit bien d’accord, vous êtes sur l’échafaud, le bourreau vient de vous passer la corde au cou et mon bras est levé. Je n’ai plus qu’à l’abaisser pour donner le signal... Faites vite, je commence à sentir poindre une crampe !

La voix du Lionar était profonde et caverneuse. Cela contrastait encore plus avec le silence qui s'installa ensuite. L'ambiance était lourde. La cheminée à la droite de la porte d'entrée éclairait le dos des aventuriers et projetait leurs ombres sur l'officier. L’atmosphère était étouffante.

Le roublard n’avait que faire de la remarque de son compagnon. Il avait toujours aimé resquiller et piller. Il n’allait pas changer du jour au lendemain. Et puis, de toute façon, il était déjà accusé d’un vol qu’il n’avait pas commit. Alors, il s’en fichait pas mal qu’on le voit récupérer les affaires de morts.

- « Ce serait tout de même idiot d’abandonner toutes ces précieuses choses sur le bord de la route, non ? Autant les récupérer. Si vous ne souhaitez pas d’ennuis, je garderais tout ! » Déclara t’il à ses compagnons le sourire aux lèvres.

Quoiqu’il en soit, la conversation fut vite interrompue. En effet, une escorte impressionnante de Dragons Pourpres ne tarda pas à débarquer et à emmener les aventuriers dans un endroit, qui devait être leur quartier général ? Segor Bedesk devait certainement les attendre ? Il devait même être furieux de cette nouvelle ?

Toujours est il que c’est dans le plus grand des silences, qu’on les emmena, bientôt, dans le bureau du Lionar. Celui-ci, sans doute énervé de les revoir, les invita cependant à s’asseoir. Puis, il s’adressa à eux avec autorité. Le mercenaire fixait, toutefois, le responsable des Dragons Pourpres. Cet homme avait certes le pouvoir de vie et de mort sur eux. Mais, il n’en avait que faire.

C’est donc affrontement qu’il lui répondit : - « Ça vous fait plaisir de jouer avec la vie des gens hein ? Nous n’y sommes pour rien du tout ! Ces mercenaires nous ont attaqué et ont poignardé Barbepointe. Nous n’avons fait que défendre notre vie. Vous n’avez qu’à l’interroger ! Il vous dira la vérité ! Qui plus est, vous avez une captive entre les mains. Elle nous à confié qu’elle avait été payée pour nous tuer. Enfin, apparemment, j’étais la cible principale ? Pour qui, pour quoi, je n’en sais strictement rien mais, il serait peut être temps pour vous de comprendre que nous sommes innocents ! » Il s’arrêta aussitôt après ces propos en se calmant.

Nul doute que ses compagnons, auraient certainement plus de tact que lui pour argumenter avec ce stupide Lionar ?

Elrik fait un test social (3(rang) +2(cha) + 2 (trait) + 2 (don)) pour tenter d'apaiser la situation et argumenter avec diplomatie

Badrok soupira suite à la réponse d'Elrik. Ce dernier n'avait pas l'air d'avoir vraiment compris le sens de sa remarque. Il ne s'agissait pas d'une attaque personnelle, mais d'une simple constatation. Il n'était pas très sage pour une personne accusée de vol de voler devant témoin, même des cadavres. En effet, même si le Hin ne dirait rien, surtout à cause du doute qui planait sur l'intégrité des Dragons Pourpres, qu'est ce qui empêcherait Lyria, Hiielle ou la mercenaire appréhendée d'en faire de même. A moins bien sûr que les lois du Cormyr ne permette de dépouiller un cadavre, une éventualité tout à fait possible pour le petit guerrier, lui qui n'a jamais était très bon avec les textes de loi. Mais dans le cas contraire, vu que l'aventurier vairon avait encore tous les objets sur lui, une simple fouille pouvait le condamner.

Parlant de condamnation, le Lionar embarqua les aventuriers dans son bureau sous une lourde escorte. Voir autant de Dragons Pourpres réunis n'était pas sans rappeler la matinée humiliante que Badrok avait vécu. Se tenant le bras blessé, il suivit ses compagnons à travers un couloir jusqu'à arriver au bureau de Bedesk. Là les paroles de l'officier furent claires, un moindre faux pas et ils pendaient tous au bout d'une corde. Comme s'était devenu son habitude, Elrik s'emporta dès qu'il s'agit de se justifier auprès des autorités. Après avoir raconté une partie de l'histoire, il laissa le Hin et la mage s'occuper des détails, sans doute parce qu'ils étaient plus calmes. Le petit guerrier soupira et ajouta aux paroles du voleur :

- Elrik vous dis la vérité messire. C'était une embuscade pure et simple et diriger spécifiquement à notre camarade vairon. Messire Barbepointe s'est d'ailleurs fait poignarder en traître au début de l'escarmouche. Comment va-t-il ?

Si possible, je veux bien faire un jet de Social (+7) pour donner un coup de pouce au jet d'Elrik

ne goutte de frustration coulait le long de son échine alors que le chef des dragons pourpres se massait les tempes comme pour leur signifier quelle nuisance ils représentaient pour lui. Accusés à tort, essayant tant bien que mal de prouver leur innocence, embusqués et attaqués ; la réelle nuisance était bien plutôt l'inutilité profonde - et possible corruption - de l'Ordre dans cette cité.

L'atmosphère était tendue, le ton de l'officier était menaçant, et la réaction d'Elrik était... peu importe. Hiielle se massa la tempe pendant que Badrok, comme à son habitude, tentait d'apaiser leur interlocuteur. L'étrange dynamique de ce duo lui rappelait une histoire qu'une vieille dame racontait dans les rues de sa ville natale, à propos de deux investigateurs qui utilisaient une méthode de négotiation particulière? L'un se présentait comme menaçant, avant que l'autre ne se montre compatissant. Les interrogés se confiaient alors au second. ...Tant que ça fonctionnait, après tout, ces deux là pouvaient continuer leur cirque.

- La journée a été longue, effectivement. Et même si la démonstration d'Elrik est légèrement... peu importe. Il dit la vérité. On nous a tendu une embuscade, Barbepointe a été le premier attaqué, et nous nous en sommes à peine sortis. Ceux qui ont commandité l'attaque ont voulu stopper notre investigation. Ce qui doit bien vous faire penser que nous sommes innocents. Comme l'a dit Elrik. Maladroitement. Barbepointe vous confirmera tout ça à son réveil. La captive aussi.

Hiielle tente d'épauler la tentative de social d'Elrik et Badrok.

Date: 13 Tarsakh 1373 - Treizième jour de la Griffe des Tempêtes
Lieu: Pierre-tonnerre - Cormyr
Temps: Pluie - 10°
Moment: Soirée - Nuit


Narration : Hiielle, Elrik, Badrok

Un nouveau silence envahissait le bureau de Segor Bedesk. Le Lionar prenait sont temps, comme pour digérer les informations que les trois compagnons venaient de lui fournir… Au bout de quelques dizaines de secondes pleines de tension l’officier repris sèchement la parole :

- Valrok, je n’aime pas votre ton sachez le… Remerciez vos amis car si je ne demande pas à mes hommes de vous pendre sur le champ c’est grâce à eux… puis il s’adressa plus particulièrement au Hin : Je vous remercie de vous enquérir de l’état de Barbepointe. Il vivra... Il passera la nuit aux Jardins de Kelemvor, la prêtresse lui a prodigué les soins nécessaires et le garde en observation pour la nuit. Dame Lyria vient de partir à son chevet.

Bedesk s’empara d’un parchemin qui était posé sur une des piles de documents présente sur son bureau puis le regarda machinalement sans réellement le lire. Il en connaissait déjà le contenu...

- Lorsque Barbepointe a repris connaissance, il a confié a mes hommes que cette... Vesper l’a frappé en premier et que son groupe s’en est pris à vous... J’étais entrain d’interroger la prisonnière quand vous attendiez dans l’antichambre, cru t-il bon de préciser. Encore un de ces groupes d’aventuriers qui a préférer se rabattre sur du mercenariat douteux plutôt que d’affronter les vrais dangers de la forêt de Hullack… Ils ne connaissaient même pas l’identité de leur commanditaire… De foutus pleutres et une sacrée bande d’amateurs… Pour votre information, la prêtresse a dit a mes hommes que sans vos soins, Barbepointe n’aurait pas atteint la chapelle en vie et qu’elle n’aurait rien pu pour lui. Pour cela, je vous en suis reconnaissant… Peut-être vous ai-je jugé un peu trop vite. Je ne m’en excuse pas, les événements des ces derniers jours me poussent à prendre des mesures un peu plus hâtives que la normale.

Le Lionar replia le rapport qu’il continuait de tenir dans ses mains puis le jeta nonchalamment sur le bureau. Il transperça tour à tour les trois aventuriers de son regard gris. Sa voix, que Badrok, Hiielle et Elrik ne connaissaient que menaçante et dure, s’adoucit pour la première fois lorsqu’il prit une dernière fois la parole :

- Outre cette attaque dont vous avez été les victimes, je sais que vous avez passé la journée à enquêter sur les faits dont je vous ai accusé ce matin… Qu’avez vous appris d’intéressant ?

Badrok poussa un souffle de soulagement en entendant que Barbepointe s'en était sorti. Du fait de leur carrière militaire, et de la perspective de se faire exécuter en cas de mort du garde-chiourme, le Hin s'était attaché à la survie du nains. Il s'était aussi mit à la place de la famille du Dragon Pourpre, surtout que lui aussi n'était pas passé loin de la mort durant l'escarmouche. Un état d'esprit qui rappela à l'halfelin qu'il n'avait toujours pas envoyé de message à sa propre famille depuis son arrivée la veille. Il n'avait pas vraiment de laisser sa femme et ses trois enfants sans nouvelles plus longtemps.

Seulement, le Lionar n'en avait pas finit avec eux. Certes, l'officier réalisa que la bande d'aventuriers n'étaient pas de trop mauvais bougres, mais ne s'excusa pas pour autant. Badrok se rappela alors de la lettre que ses camarades et lui avaient lu au temple, plus tôt dans la journée. Les pressions sur les épaules de Bedesk devaient être insoutenables et persistantes, surtout avec le climat politique de Pierre-Tonnerre. Quand il finit par demander ce que le groupe avait découvert durant leur journée, le Hin ne sut quoi répondre. Il n'était clairement pas le plus malin du groupe et n'avait pas envie de révéler des informations que Hiielle ou Elrik voulaient gardé secrètes, pour le moment. Il se contenta donc d'exposer les informations concernant les accusations porter contre lui :

- Nous avons découverts pas mal de faits troublants. Tout d'abord, concernant les accusations de meurtre me concernant, sachez que Elias Florin a témoigné à Barbepointe que je n'étais pas à Pierre-tonnerre le jour où Messire Colebriar a été assassiné, mais que j'étais sur la route avec lui et d'autres marchands, à l'extérieur de la ville. De même, l'officier borgne qui a enregistré mon entrée et celle d'Elrik dans la cité a été retrouvé mort plusieurs jours avant mon arrivée. J'imagine donc que quelqu'un à assumé son identité et peut être trafiqué les registres.

Il laissa ensuite la divulgation du reste des évènements aux autres membres du groupe qu'il regarda afin de les encourager à prendre la parole.

Quand Bedesk menaça de pendre Elrik, haut et cours, celui-ci baissa instinctivement son regard d’effronté, vers le sol. Après mûre réflexion, continuer d’asticoter le Lionar était ridicule. Oui, le mercenaire devait plutôt essayer de la jouer fine. Sinon, il terminerait ses jours avec une corde au cou.

Alors, il préféra laisser la parole à ses amis. Et en l'occurrence, à Badrok. Il est vrai que le petit guerrier était bien plus courtois que le roublard. Bien plus courtois, et aussi, bien moins individualiste que lui car, il demanda, quasiment, aussitôt des nouvelles de Barbepointe. Apparemment, celui-ci était toujours en vie ? Le voleur n'avait aucune estime particulière pour cet homme mais, il devait, cependant, avouer qu'il était heureux qu'il soit encore de ce monde. Premièrement, parce qu'il avait été respectueux envers le trio et deuxièmement, parce qu'il pouvait corroborer leur version des faits.

Quoiqu'il en soit, quand le Lionar demanda des monceaux de preuves, de leur innocence, aux aventuriers, Badrok commença à en énumérer quelques-unes. Il garda secret, bien évidemment, les soupçons qu'ils avaient, tous les trois, sur Bedesk. Mais, il n’hésita pas, un instant, à expliquer ce qu’ils avaient découvert.

Suite à cette énumération, le mercenaire toussota. Puis, il annonça, sur un ton beaucoup plus doux que précédemment : - « Cette histoire est un complot monté de toute pièce contre nous » Il passa instinctivement la main dans ses cheveux avant de continuer : - « L'homme qui m'accuse d'être responsable de vol est un menteur. Je ne pouvais pas dérober ses objets de valeur, alors que je n'étais pas encore arrivé dans cette ville. Et puis, pourquoi Vesper à voulut intenter à ma vie » ? il s’arrêta un instant avant de reprendre : - « Nous devons, à tout prix, savoir pourquoi j’étais personnellement visé dans cette histoire ! »

e temps semblait passer lentement. Ses compagnons poursuivaient leur conversation avec Bedesk, sans trop se mouiller. Il était vrai que les lettres trouvées dans le temple - la correspondance entre Saerlia et lui - semblait le mêler à leur affaire, mais un doute la prit soudain.

Bedesk ne pouvait pas être un total imbécile, pas en étant à la tête d'une garnison. Il était probablement indifférent à leur sort, et il avait été hostile envers eux, mais il ne pouvait pas être idiot. S'il avait d'une certaine manière commandité l'assassinat de Saerlia, il n'aurait jamais commis l'erreur de laisser traîner sa lettre. Non. Elle avait plutôt dû être attaquée par quelqu'un qui avait eu vent de ses autopsies. Quelqu'un qui savait ce qu'elle découvrirait, et qui ne pouvait pas la laisser parler. Quelqu'un qui n'était pas au courant de cette correspondance.

Hiielle avait encore en elle assez d'énergie pour tenter un enchantement, et tenter d'en apprendre plus sur les 'tentatives d'ingérence' de la défunte prêtresse. Il existait une possibilité pour que cette information et les résultats de l'analyse de son prélèvement les fasse progresser.
Tout en psalmodiant un de ses enchantements, la jeune magicienne passa en revue ses objectifs.

D'abord faire parler Bedesk. Quel était le contenu de la lettre que lui avait envoyée Saerlia ?
Ensuite lui soumettre l'idée que son intérêt était de les aider plus activement. Après tout, régler cette affaire lui éviterait des soucis futurs...

Dans l'éventualité d'une résistance mentale trop importante, elle agirait comme elle l'avait appris dans les rues. Prétendre avoir jeté un sort de détection pour éviter les oreilles indiscrètes, puis révéler une information légère. Lui parler du prélèvement qu'elle avait fait au temple et de leur intention de le faire analyser devrait suffire...

Hiielle lance Charme-Personne sur Segor Bedesk. Si le sort réussit elle tente de lui faire révéler plus d'informations sur sa correspondance avec la prêtresse Saerlia. Si la tentative échoue, elle prétend avoir vérifié que personne n'écoute.

Date: 13 Tarsakh 1373 - Treizième jour de la Griffe des Tempêtes
Lieu: Pierre-tonnerre - Cormyr
Temps: Pluie - 10°
Moment: Soirée - Nuit


Hiielle lance Charme-Personne sur le Lionar :

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Test de furtivité de Hiielle pour lancer le sort sans être vue par sa cible:
1d20 + 2(compétences) = 11 + 2 = 13
VS
DD 25
=> Échec automatique : [B]Le Lionar remarque Hiielle pendant qu’elle incante son sort.

[B]Test de concentration de Hiielle :
1d20 + 7 (compétences) = 18 + 7 = 25
VS
DD15
=> Réussite : Hiielle n’est pas perturbée et parvient à lancer son sort.


Jet de sauvegarde (volonté) du Lionar pour essayer de résister au sort de Hiielle :
1d20 + ???(volonté) = 7
VS
DD 10(base) + 1(niveau du sort) + 4(Int) = 15
=> Échec: Le Lionar tombe sous le charme de Hiielle et devient serviable pour les 3 prochaines heures.

Narration : Hiielle, Elrik, Badrok

Segor Bedesk écouta tout d’abord les explications de Badrok. Imperturbable et le visage de marbre, il ne laissait rien transparaître de ses émotions. Les mains jointes et les avants bras posés sur son bureau, il se contentait d’écouter tel un maître d’école face à trois élèves passant un examen oral.

Lorsque Badrok termina sa tirade, Bedesk se contenta de détourner les yeux du Hin pour les poser sur le voleur puis, lorsqu’Elrik eut terminé à son tour, il procéda de même en fixant la magicienne qui s’était tût jusqu’alors.

Le visage de Bedesk se crispa, ses yeux lancèrent des éclairs et les trois compagnons purent constater à quel point, malgré sa cinquantaine apparente, l’homme demeurait vif... En apercevant la magicienne exécuter une incantation, le commandant en second venait de bondir de sa chaise envoyant valser celle-ci par la même occasion. Debout, légèrement penché en avant tout en s’appuyant sur son bureau les poing serrés, il commença à invectiver la jeune femme :

- Qu’est-ce que vous faite ?! Je vous interdit de…

Hiielle ne fut pas perturbée pour autant par cet élan rageur et menaçant. L’enchanteuse en véritable spécialiste de ce type de sortilèges, était parvenue à rester suffisamment concentrée pour achever son incantation. Elle sentit les vibration familières de la toile pénétrer son corps. Un sentiment teinté de satisfaction et de soulagement l’emplit lorsqu’elle sentit presque instantanément sa cible céder sous son assaut mental ce qui eut pour effet de stopper le Lionar dans en pleine phrase…

Si Badrok et Elrik n’avaient rien ressenti de tout ce qui s’était passé, ils purent néanmoins voir le Lionar cligner des yeux à plusieurs reprises avant d’apercevoir un net changement d’expression sur son visage. La façon dont il s’adressa de nouveaux au aventuriers était elle aussi bien différente...

- Je vous prie de bien vouloir m’excuser. Je suis sous pression et je ne devrais pas m’en prendre à vous de la sorte... Bedesk se retourna, ramassa sa chaise et s’assit de nouveau en soupirant longuement avant de continuer : Vous êtes embarqués dans une histoire qui vous dépasse mais d’après vos dires, vous semblez de bonne volonté... Je vous le confie également, cette histoire me dépasse aussi... pour l’instant tout du moins. Concernant l’attaque dont vous avez été la cible, j’ai assez d’indications pour vous considérer comme en état de légitime défense… Donc pour moi ce sujet est clos...