L'appel de la forêt [chapitre I], Mali'ïa, Wilonah, Nirannor et Dag'Epi

Ce ne fut pas le halfelin qui lui répondit, mais un humain, et dans sa propre langue, ce qui lui fit un drôle d'effet.
Elle ne savait pas qui d'autre parlait elfique, aussi prit elle la décision de continuer la conversation en commun, pour être sure d'être comprise de tous

- Alaé. Je suis enchantée de vous rencontrer Nirannor.

Elle le salua à son tour

- Nous allons permettre à chacun de suivre notre conversation, ce sera mieux, non ?

La question suivante amena une intense réflexion. Hormis son élan instinctif, qu'est ce qui l'avait poussé à agir de la sorte ?

- La lune est pleine ...

Elle sourit, pensive

- Et j'ai rêvé d'un loup

Elle éclata d'un rire fort gai

- J'ai pensé que la fille du ciel de la nuit m'indiquait quelque chose, mais les interprétations de Ses Présages ne sont pas toujours faciles.

¤ c'est un interrogatoire en règle !!! ¤

- Mon père fabrique de parfaits instruments de musique, et je suis son ambassadrice dans les cités ou il les fait livrer. Il est doux de voyager si prés du berceau de mes ancêtres et de découvrir Hautelune.

Elle ouvrit les bras, englobant dans son geste, les gens, les murs, la cité...

- Je suis venue faire moisson de récits et de chants, venus des horizons les plus lointains,des origines les plus diverses sur tant de sujets si variés, que je ne sais le temps que cela me prendra. Et vous même et Anikei? Que cherchez vous à Hautelune ?

Le rôdeur écouta les réponses de la poétesse avant de continuer la conversation. De toute façon, il n’y avait rien d’autre à faire en attendant leur contact.

- Vivre parmi les elfes et d’avoir pour compagne une d’entre elles forgent des réflexes tenaces. Je dois reconnaître utiliser la langue des Tel’Quess plus souvent que ma langue natale, surtout en leur présence.

Puis Nirannor montra de la main une chaise.

- Asseyez-vous donc, vous serez plus à votre aise pour discuter.

Le gardien enchaina ensuite sur leur présence en ces lieux, sans toutefois s’attacher aux détails, après avoir complimenté son interlocutrice sur ses passions.

- Vous aimez donc l’art de la musique et de la poésie, voilà donc qui vous honore. Enlever la morosité des visages des gens est un noble geste. Quant à notre présence à Hautelune…

Il obliqua légèrement la tête vers son compagnon sagespectre avant de reprendre.

- …Nous appartenons à la guilde des gardiens sylvestres comme le prouve nos broches et nous patrouillons en ces lieux pour évaluer l’état de mère Nature, la routine en un mot.

Elle s'assit près de lui, enchantée, et chercha du regard Anikei qu'elle aurait volontiers papouillé. Les mots du gardien sylvestre l'attirèrent

- Gardien sylvestre ... Arpenter la forêt, découvrir ses mystères, retrouver son passé... Quelle belle cause.

Elle se pencha sur la broche pour la regarder de plus près et sa voix se fit plus intime.

- J'avoue que ... si j'osais ...

Elle sourit, presque enjôleuse.

- Ces lieux sont en quelque sorte le berceau de ma race et les contes et légendes de la cité mythique de Cormanthor me sont un peu connus.

Elle haussa les épaules, mi-figue, mi-raisin

- Mais juste les légendes, je ne suis jamais allée à Cormanthor, bien entendu. Mais qui peut se targuer d'y être jamais allé en fait ?

Elle se pencha un peu plus, baissant encore d'un ton

- Je pourrais vous accompagner ? Faire auprès de vous, moisson de récits et de faits, toucher du doigt l'antique source, les balbutiements des elfes...

Elle savait qu'elle demandait beaucoup, aussi, insista-t-elle d'emblée.

- S'il vous plait ...

Elle montra sa vêture, pratique, confortable et solide, son bâton de marche, son sac rebondi.

- J'ai l'habitude de vagabonder et je sais aussi me défendre. Je ne serai pas une gêne, je vous assure

Elle minauda un rien

- Un bout de chemin, je serai d'agréable compagnie, je peux vous l'assurer !!


(Jet de psychologie pour savoir si je suis sur le bon chemin pour le convaincre)

- La routine, en effet.

Le Hin avait fièrement bombé le torse à l’évocation de la guilde au sein de laquelle il venait très récemment d’être accepté, exposant sa broche de loup, symbole de la confrérie.

Alors que Nirannor avait pris la parole, plus à l’aise que le barbare dans les relations humaines. Dag’Epi s’était remis à table, laissant son compagnon animal se détendre et venir se coucher non loin de lui, une oreille attentive à son environnement pour lui non naturel.

- Pour répondre à votre question de tout à leur ce loup se nomme : Fourrure, mais je doute qu’il vous réponde. Il reste un animal sauvage et je le souhaite ainsi au plus possible. Pour l’approcher une nouvelle fois il vous faudra gagner sa sympathie si d’aventures l’idée vous reviendrai d’essayer.

Il envoya néanmoins un clin d’œil amical à l’elfe.

- Votre père est maître en fabrication d’instruments. En joues-tu Wilonha ?

Le sagespectre friand de bonne ambiance chercher une distraction dans l’attente.

- Parce que dans ce cas là vôtre compagnie à cette table pour le moment serait encore plus apprécié.

Elle se poussa un peu pour laisser de la place à Dag'Epi. Ses propos la firent sourire

- N'empêche, un loup dans une taverne ... Fourrure n'aurait il pas préféré attendre dans la forêt ? A chasser son repas du soir, à prendre le frais et l'air pur, à retrouver des sensations plus proches de celles que sa race ressent ?

Elle rendit son clin d'œil au barbare, et se penchant, décrocha l'étui de sa harpe de son paquetage, et la déballa sans hâte

- Quand ma mère faisait des confitures, je ne pouvais pas m'empêcher d'y mettre les doigts, quand elle faisait des gâteaux, je léchais le fond des plats et j'aurais résisté à la musique et aux instruments de mon père ?

Habilement accordée, la harpe égrena ses notes cristallines en sourdine, complices et réservées. Quelques notes, le début ? Un canter d'entrainement ? Peut à peu, la mélodie prend forme et les notes s'unissent pour tisser un chant, un chant traditionnel, un chant qui a bercé des tas d'enfants de toutes races, de tous âges, un chant en commun traduit dans tant de langues, mais qu'elle choisit d'interpréter en langue commune, pour que tous l'entendent.

Maintenant, il est l'heure d'aller se reposer
De retrouver son âtre, puis d'aller se coucher
La lune dans le ciel monte et y luit un peu plus
Que la lune d'hier. Où demain seras tu ?
Dans la forêt si noire, dans les bois si profonds
Sur la plaine glaciale, sur le lac sans fond ?
Mais tout ça c'est demain, maintenant il est tard
Entends tu dans le soir, le doux chant du renard
Dors mon tendre aimé, dors, le soir est là
Demain, un autre jour, c'est sur, demain sera

Ses doigts continuèrent de reprendre le thème musical, le variant avec habileté, virevoltant sur la mélodie, rayonnante de joie de pouvoir faire partager sa passion, dans l'intimité de la tablée

Le deuxième jour de la Griffe des Tempêtes – année des Dragons renégats
2 Tarkash 1373
Lieux : Hautelune.
Horaire : début soirée


Température la plus basse : -1 °C
Température la plus haute : 10 °C
Température effective : 10 °C
Précipitation : nulle.
Vent : nul – 0Km/h
Phase de Séluné : pleine lune
Nombre de d'heure de Jour : 13 heures 00.
Aurore : 5 h 30.
Narration :Mali'ïa, Wilonah, Nirannor et Dag'Epi.

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Dag’Epi utilise dressage
12d20 + 6(deg) – 1(cha) + 4(compagnon animal) = 21 -> Fourrure obéit

Nirannor utilise dressage
4d20 + 8(Degré) + 0(modif. CHA)+3 (talent) (+4 sur Anikeï) = +19 -> Anikeï obéit

Wilonah utilise représentation
14d20 + 4(deg) + 3(cha) = 21 -> superbe

L’ambiance au sein du Berceau de Lune s’était tendu comme la corde d’une arbalète, lorsque les compagnons animaux des Gardiens Sylvestres avaient réagit de concert face à l’intrusion de la barde dans leur espace vital. Un silence de plomb, la quasi intégralité les visages des hôtes de la taverne s’étaient retournés vers l’origine des grognements. On pouvait y lire la surprise, la réprobation, de l’énervement, de la crainte ou de l’amusement suivant le visage sur lequel se portait le regard. Mais en l’espace d’un instant nul n’était resté impassible ou sans réaction. Instinctivement des mains s’étaient portées sur les armes, ou des mouvements de jambes craintifs s’assurant que leur mollet ne craignait rien.

Alyndra venait de prendre un air renfrogné, dans lequel on pouvait lire la désapprobation d’avoir troublé la quiétude du lieu. Elle fronça les sourcils et déjà sa main glissait sous le comptoir pour se saisir de sa hache.

Mais la réaction des gardiens sylvestres et contre toute attente celle de Dag’Epi qui n’était pas le dernier à foncer tête baissée dans la mêlée calma aussitôt les choses. La bienveillance du halfelin vis-à-vis de la Teu’Tel’Quess téméraire eut l’effet escompté sur Fourrure qui se calma et retourna se mettre derrière son maître, calmant dans le même temps Anïkeï qui répondit au doigt et la l’œil, et surtout la voix autoritaire de Nirannor rappelant son husky à l’ordre. Le jeune chien ne demanda pas son reste et vint se caler immédiatement à la botte elfique que portait le rôdeur. Dès lors la conversation s’engagea et très vite le sons des voix multiples reprirent leur traditionnel brouhaha.

La petite barde pouvait être satisfaite d’elle-même, car la glace était maintenant rompu et la valse des questions réponses entre des inconnus commençait. Wilonah avait atteint son objectif et peut-être même au-delà de ses espérances. Elle qui cherchait depuis qu’elle avait quitté le cocon familiale d’Eauprofonde de belles histoires à raconter et qui avait tant marché pour arriver jusqu’à la lisière de l’antique forêt du Cormanthor, voilà qu’elle trouvait sur son chemin deux forestiers qui étaient visiblement expert dans l’art de courir les bois. Pour la barde, cela pouvait être une chance à saisir. Dans quel autre lieu mystique aurait-elle plus de chance de pouvoir trouver l’inspiration à l’écriture et la composition de ballade que celui qui se trouvait à porté de main ? Le Cormanthor, l’antique cours elfique, il y avait déjà tellement d’histoire, de contes et de légendes qui courrait sur ce lieu. Même dans la Cité des Splendeurs qui en était pourtant si éloigné, les elfes parlaient de ses terres en des termes qui ne pouvaient que stimuler un jeune esprit vif et fertile.

Aussi quand le druide-barbare lui proposa de s’asseoir à la table, la jeune elfe lunaire ne se fit pas prier. Tout comme elle ne fit pas prier pour régaler l’assistance de sa voix mélodieuse qui s’accordait comme un instrument avant de s’envoler et de bientôt ravir la presque totalité de l’assemblée. Ce n’était qu’une petite chanson pour enfant très connue, mais la voix si claire et limpide fit son œuvre. Oui, cette elfe là avait du talent. Etait-elle consciente du potentiel qui sommeillait en elle ? Toujours fut-il que lorsque les dernières notes s’étiolèrent dans les airs, ce fut un tonnerre d’applaudissements qui accueillait son récital.

A peine quelques minutes plus tard, Alyndra revint à la table où venait s’asseoir la barde. Elle tenait un plateau sur lequel était posé l’identique commande que celle que chacun des gardiens et de leur hôte venait de commander. La belle blonde était tout sourire et elle s’adressa à Wilonah.

Alyndra

- C’était magnifique. Bravo, vous avez une voix que l’on n’entend pas tous les jours ici. Tenez, c’est pour moi. Vous avez bien gagné cela. Et pour répondre à la question que vous m’aviez posée tout à l’heure, il est évident que vous pourrez venir chanter au Berceau de Lune quand vous le désirez. -------------------- Alyndra est une jolie serveuse.

C’est alors qu’un enfant vint se porter à la table des Gardiens Sylvestres. Derrière lui se tenait l’homme qu’ils avaient vu entrer quelques temps plus tôt et de l’elfe qui l’accompagnait et qui avaient évoqué la Confrérie. L’enfant devait avoir une dizaine d’années tout au plus, sa chevelure noire de jais était hirsute et ressemblait à un amas de tresses roulées qui lui tombaient sur les épaules. Il était vêtu de haillons et n’avait pour seule arme visible, une petite serpe miniature.

- Alae Porteurs du Loup, je me nomme Lokky. Je suis envoyé par l’archidruide Hékkaty qui m’a demandé de vous conduire à elle. Elle m’a dit que vous n’étiez que deux, mais visiblement vous êtes plus. Si vous voulez bien me suivre ?

Pour Nirannor et Dag’Epi, l’arrivée de ce petit garçon semblait vouloir marquer la fin de cette longue attente. Pour Wilonah, c’était différent. Dans l’existence d’un être, il y a des moments où tout semble écrit à l’avance et la vie suit son court à priori immuable, sans surprise. Et puis, vient l’inattendu, la surprise, le moment ou la vie peut soit basculer lorsque l’on emprunte un nouveau chemin, soit suivre son cours si l’on décide de rester sur celui que l’on arpentait jusqu’à présent. Pour la barde, c’était comme si au détour d’un bosquet épais, elle tombait sur un nouveau chemin inattendu. Non pas le genre de route pavée droite et sans surprise, mais plutôt le chemin de traverse. Une petite voie à peine dégagée qui s’enfonce dans la végétation épaisse. Un chemin qui peut vous conduire quelques lieues en arrière, où vous porter plus en avant, voir qui ne même nulle part et qui vous oblige à rebrousser chemin. L’elfe argenté était là, juste sur cette croisée des chemins. Elle avait encore le choix, poursuivre sa route sans trop de surprise en restant sur les voies pavées de la destinée. Où alors prendre le risque. Le risque de tenter de marcher sur cette petite piste mal définie qui ne la mènerait peut-être nulle part, ou vers de grandes aventures qu’elles pourraient conter. Ou encore quelque part entre ces deux extrêmes. Mais si elle voulait suivre les gardiens sylvestres, il lui faudrait à nouveau trouver des ressources et les persuader de la laisser les suivre.

Wilonah se leva en entendant Lokki expliquer sa quête. Son regard se mit à pétiller, son sourire s'élargit encore plus qu'on aurait pu imaginer que ce fut possible

Les gardiens sont bien deux, Lokki, et moi, je les accompagne

Elle semblait si sure d'elle, la harpe à la main, si sure de ses paroles et de ses droits

Je suis Wilonah Siltaniel, barde et conteuse

Elle lui fit une profonde révérence, gracieuse et fort jolie, le traitant en ambassadeur de sa mandatrice

Et je vais noter, écrire, mettre en rimes et chanter leurs actions, les plus folles, les plus héroïques, les plus belles... Et tout le pays saura leurs actions, leurs faits d'arme et leurs mots dans cette quête sans merci.

Elle s'emportait et parlait à présent avec emphase, même si elle avait fait en sorte que sa voix ne porte pas bien loin, juste assez pour que leur petit cercle en profite et l'entende
Le temps que Lokki ait eut le temps de dire "ouf", elle avait commencé a remballer son instrument, et semblait prête à partir.

Devant l’insistance de l’elfe, Nirannor attendit un peu avant de lui répondre. Il profita de la conversation entre elle et Dag’Epi puis de sa chansonnette, pour réfléchir aux avantages et inconvénients de l’intégrer à leur mission. Bien sûr, il avait carte blanche et la confiance de ses supérieurs pour la mener à bien, il avait tout loisir de l’organiser à sa convenance. Mais que pouvait apporter cette elfe lunaire à la langue bien pendue ?

Si la discrétion ne semblait pas être son fort et donc être un point ne jouant pas en sa faveur, ses connaissances bardiques pouvaient peut-être servir dans cette région dont le gardien sylvestre ignorait beaucoup de choses. Il l’observa en silence et se disait qu’il n’avait encore rien dit sur le véritable but de leur présence à Hautelune. Puis, il se remémora des mots entendus au sein de la Haute-forêt par le protecteur Isorion sur le faible contingent de gardiens sylvestres à la Citée Blanche. Nirannor voyait donc là, la possibilité de tester un futur membre de leur confrérie, petit à petit l’idée faisait son chemin. Il se décidait à répondre à la Teu'Tel'Quess quand un jeune garçon fit son apparition.

Aux mots du jeune Lokky, le rôdeur ébaucha un sourire, leur attente prenait fin. Il se tourna vers son confrère gardien et lui glissa quelques mots avec une pointe de taquinerie.

-Tu vois, tout arrive à qui sait attendre.

Quand le coursier les interrogea sur leur nombre, Nirannor se devait d’y répondre, ne souhaitant laisser la responsabilité à Dag’Epi de décider ou non de la présence à leur côtés de Wilonah. Non pas par manque de confiance, mais simplement par respect de la hiérarchie et de son devoir à guider son confrère dans cette mission. Mais l’elfe lunaire réagissait plus vite qu’une cerise ne met à tomber de son arbre et s’imposait presque aux deux gardiens. Nirannor se rembruni et voyait d’un mauvais œil la tournure des évènements, puis il se ravisa rapidement devisant que l’elfe lunaire pouvait être utile dans cette histoire. Il ne savait pas comment mais un pressentiment le poussait à faire confiance à la Teu’Tel’Quess.

Le gardien sylvestre finit par conclure en s’adressant à la barde.

-Et bien, puisque Lathandre vous a placé sur notre chemin, suivez-nous. Pour ce qui est des faits d’armes ou autres actions héroïques, ce sont l’enjolivement des conteurs qui les font, la réalité est bien souvent différente.

Puis Nirannor se tourna vers Lokky.

-Nous vous suivons jeune homme. Allons rendre visite à la druidesse Hékkaty.

La Tel’Quess avait étonné le jeune Hin. Décidément cette Wilonah débordait d’enthousiasme. Mais pour Dag’Epi la comptine manquait un peu de ‘muscle’ pour séduire le cœur brute du barbare. C’était cependant très bien interprétait, en tout cas pour ses oreilles non initié. Il s’étonnait même de battre la mesure de son doigt contre sa chope. Geste qu’il stoppa aussitôt avant de boire une longue gorgée.

La chanson lui rappela d’un coup la voie mélodieuse qu’avait sa sœur. Lors des banquets familiales elle avait l’habitude de pousser la chansonnette et animer toujours ses grands repas festif. Avec se souvenir, une pointe de mélancolie se dessina sur le visage du Barbare-Druide. Mais pas le temps de tomber dans le chagrin qu’un jeune garçon quasiment aussi haut que lui venait enfin les faire bouger. Non pas qu’il n’aimait pas l’ambiance des tavernes, bien au contraire, mais se serra pour fêter la réussite de sa première mission officiel. Le jeune gardien sylvestre avait tendance à se mettre une pression au-delà du raisonnable.

Dag’Epi retourna un large sourire à Nirannor lorsque celui-ci le taquina.

- Il était temps je commençai à avoir des fourmis dans les jambes.

Il vint se plaçait aux côtés du rôdeur et croisa les bras sur son torse en regardant avec amusement Wilonah que Nirannor venait d’inviter dans leur petit groupe.

- Et bien, je crois que vous allez avoir plus de temps pour espérer faire vos papouilles à Fourrure finalement. Et quand à mes fait d’arme elle sont souvent héroïque.

Le barbare sur de lui comme à son habitude, sourie à ses camarades soulignant la grande forme dans laquelle il se trouvait.

- Bien ne perdons pas plus de temps petit Lokky.

Elle dédia aux deux gardiens, un sourire lumineux et une petite révérence. Elle les avait un peu manipulés et elle en avait un peu honte, enfin un tout petit peu, mais le pretre de Corellon lui avait mis en main un passe pour aller en foret de Cormanthor, et elle semblait avoir su s'en servir. Son nom était il connu des gardiens ? Elle verrait bien par la suite, mais elle se savait sur la bonne voie, ou alors, le destin lui jouait des tours en accumulant les coincidences

- Vous ne regretterez pas de m'avoir laissée vous accompagner...

Elle eut un petit rire et se penchant vers Nirannor et poursuivit bien plus bas

- Même si je vous ai un peu forcé la main, je me dois de l'avouer. Je vous dirai plus tard pourquoi, mais quand nous serons au calme.

Elle sourit de même à Dag'épi, et jouant avec une boucle de cheveux, elle dirigea son regard vers Fourrure, avec une petite grimace envieuse

- Je pense que je vais laisser Fourrure venir à moi quand nous nous connaitrons mieux. Il se rendra compte assez vite que je suis son amie, enfin potentiellement

Le jeune garçon attendait le groupe et elle fit un pas vers lui

- Ne faisons pas attendre l'archidruide, Lokki, le chemin sera long ?