L'appel de la forêt [chapitre I], Mali'ïa, Wilonah, Nirannor et Dag'Epi

Le deuxième jour de la Griffe des Tempêtes – année des Dragons renégats
2 Tarkash 1373 (cv)

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Lieux : Hautelune.
Horaire : Fin d'après-midi


Température la plus basse : -1 °C
Température la plus haute : 10 °C
Température effective : 10 °C
Précipitation : nulle.
Vent : nul – 0Km/h
Phase de Séluné : pleine lune
Nombre de d'heure de Jour : 13 heures 00.
Aurore : 5 h 30.


MJ
Narration :Allaric Mortellion

ette histoire commence, car toute bonne histoire se dote forcément d’un commencement, dans la région de Valherse. C’était l’hiver et en cette fin du mois de Nuiteuse, cela faisait déjà un bon moment maintenant qu’Allaric avait quitté sa forêt pour commencer par se rendre à la capitale. Lorsqu’il avait prit la décision de rejoindre les terres froides du Nord de la Côte des épées, le jeune druide avait eu le choix. Soit d’emprunter la piste de la demi-hache pour rejoindre Arbrelfique et piquer vers l’Est. Mais cela l’aurait obligé à s’engager dans l’Anauroch, ou de redescendre le long des Montagnes de l’Orée du désert. A cette période de l’année l’entreprise risquait fort de ne pas être une partie de plaisir et ce n’était que pour prendre ne compte les risques liés à la météo.
Allaric opta donc pour une route plus sure, plus rapide et également moins éprouvante compte tenu de son handicap.

Il se rendit donc au port de Valherse pour embarquer à bord d’un navire marchand portant le doux nom du « Sanglot ». Un nom tout destiné si l’on pensait à la perte récente de son mentor Rageax. La plus grande difficulté pour le druide fut de faire accepter Gribax, un rat qui ne pouvait passé inaperçu étant donné sa taille impressionnante. Il fallut toute la force de persuasion du druide et surtout un gros trou dans sa bourse pour que son fidèle compagnon animal puisse embraquer avec lui.

En ce dernier jour de la première décade du Crépuscule, Allaric arrivait en vue du port de Hautelune. Le pâle soleil hivernal commençait déjà à décliner découpant les tours caractéristiques de cette cité de Valprofond. Bientôt, le druide débarquerait et ça n’était pas pour lui déplaire. Car si le calme régnant en dehors des manœuvres navales avait permis à Allaric de faire le plus gros de son deuil, l’ennui n’avait pas tardé à faire son apparition.

Loëlinn, un demi-elfe qui avait lié d’amitié avec le druide et qui avait surtout hérité de garder un œil sur le fameux Gribax venait de rejoindre Allaric à la proue du navire. Il referma son col face à l’air froid et humide.

- Et bien voilà, mon ami. Hautelune se dessine devant toi et marque la fin du voyage. J’aime cette cité, je m’y sens un peu chez moi. Tu vois cette grande tour là, c’est une grande bibliothèque, on l’appelle Feuilles de la Connaissance, celle là là-bas, c’est la Tour du Lever de Lune où demeure le Seigneur Ulath et celle-ci plus carré, c’est la Tour de Rhauntides la tour des mages. Si tu veux, je te propose que l’on se retrouve ce soir. Le Sanglot va rester rester à quai jusqu’à demain. Je connais une auberge pas très loin des quais. Le Berceau de Lune, ce n’est pas le grand luxe, mais c’est tranquille et Gribax devrait pouvoir y rentrer. Je connais très bien la tenancière. Je te ferai visiter la cité, si on a le temps.

Le visage de Loëlinn ne se dépareillait guère d’un large sourire. Le demi-elfe semblait réellement heureux de revenir à Hautelune.

Allaric était à la proue du navire, le regard perdu dans le vide, l'air pensif. Cela faisait plusieurs semaines que le druide n'avait pas mis un pied sur la terre ferme, et l'ennui commençait à se faire sentir. Mais il allait enfin pouvoir se dégourdir les jambes : Hautelune était en vue. Cette ville était la plus grande qu'Allaric n'avait jamais vue. Il avait grandement entendu parler de cette fameuse cité qui était la capitale de Valprofond et les récits racontaient que Hautelune était une cité où les humains, les elfes et les demi-elfes vivaient ensemble en harmonie.

¤Enfin Hautelune je te vois ! J'ai entendu de nombreuses histoires à ton sujet, espérons qu'elles soient fondées.¤

C'est alors que Loëlinn fit son apparition avec un large sourire peint sur son visage. Les deux compagnons avaient fraternisé durant le voyage et Allaric appréciait la présence du demi-elfe. Le jeune Chondathien fut étonné de voir que Loëlinn était familier avec l'architecture de la ville quand il lui décrivit chacun des tours qui s élevait au-dessus de Hautelune. Puis quand le demi-elfe proposa de faire visiter la ville à Allaric, le druide sentit revenir sa bonne humeur. Il allait enfin pouvoir quitter Le Sanglot, et tout l'ennui qui allait avec.

- Mon bon ami, tu sais bien que je te suivrais partout tant que c'est loin de ce foutu navire ! Sourit Alaric. « Je suis resté bien trop longtemps sur l'eau et j'ai hâte de poser un pied-à-terre. D'autant plus que je ne dois pas être le seul, dit le druide en regardant son compagnon Gribax.

Puis Allaric se retourna de nouveau vers la ville et il lâcha dans un murmure :

- Hautelune, nous voilà !

Le deuxième jour de la Griffe des Tempêtes – année des Dragons renégats
2 Tarkash 1373 cv

Lieux : Hautelune.
Horaire : Fin d'après-midi


Température la plus basse : -1 °C
Température la plus haute : 10 °C
Température effective : 10 °C
Précipitation : nulle.
Vent : nul – 0Km/h
Phase de Séluné : pleine lune
Nombre de d'heure de Jour : 13 heures 00.
Aurore : 5 h 30.


MJ
Narration :Allaric Mortellion

L’arrivée dans le port de Hautelune se fit sans encombre. L’agitation ordonnée des marins expérimentés exécutant les ordres aboyés par leur capitaine permit au Sanglot de se mettre à quai sans encombre. La rivière Glaemril passait au nord de la cité et s’il y avait quelque navigation sur ce rapide court d’eau, on ne pouvait pas dire que Hautelune disposait d’un réel port. Cela n’avait rien à voir avec celui Valherse. Il s’agissait plutôt là d’un petit embarcadère qui ne pouvait guère accueillir plus de quelques navires comme le Sanglot. Une fois solidement amarré, la passerelle fut jetée à terre.

Le capitaine du navire salua une dernière fois Allaric et l’invita donc à gagner la terre ferme. Le voyage n’avait pas été désagréable, mais pour le druide se retour à la terre ferme était un soulagement. A cette heure avancée de la journée, il n’y avait pas foule sur le quai. On pouvait même dire que l’endroit était désert, si ce n’était une petite escouade de bonnes gens qui devait probablement être les commanditaires du voyage et qui allaient probablement vérifier la cargaison. En posant le pied à terre, Allaric poussa son regard vers les fortifications qui entouraient la petite ville noyé dans la forêt. Ce mélange de pierres et de végétal était… particulier. Au-delà des murs d’enceinte qui devaient probablement être en réfection eu égard aux échafaudages qui les bordaient, Hautelune se devinait parmi les arbres. Gribax vint se frotter contre les jambes de son compagnon. Il paraissait évident que le grand rat avait envi de se dégourdir les jambes et faire quelques pas de plus que ce qui lui avait été permis sur le bateau.

Allaric se retourna une dernière fois vers le bateau où l’équipage était déjà à l’œuvre pour préparer le débarquement de la cargaison. Loëlinn leva la main pour attirer le regard de son compagnon de voyage.

- Vas-y, c’est tout droit. Tu verras après la tour du Lever de Lune, il y a une intersection. Tu continues toujours tout droit. L’auberge le Berceau de Lune se trouvera sur ta droite avant l’intersection suivante. Je te retrouve là-bas dès que possible.

A peine eut-il terminé sa phrase, que le demi-elfe reprenait son labeur. La bonne humeur de Loëlinn était plutôt contagieuse. Et se fut avec le sourire aux lèvres que le druide s’avança vers Hautelune intramuros. En approchant de la porte nord de la cité, Allaric aperçu quatre gardes armés. Mais ces derniers ne furent probablement pas alarmés par un homme seul à la démarche bancale par contre, les regards que les gardes portèrent sur le Gribax en disaient long sur ce qu’ils pouvaient bien penser de l’idée de laisser un rat aussi gros entrer tranquillement en ville. Et comme Allaric pouvait s’y attendre, on l’arrêta. Le garde était un homme de forte stature, son armure d’écaille était toute propre et il ne faisait guère de doute qu’elle n’avait pas due servir à le protéger bien souvent. Une épée longue pendait à sa ceinture et contre le mur d’enceinte, un bouclier où des bois de cerfs avec été peint.

- Holà, bon gens ! J’espère que vous maîtrisez cet… animal. Nous ne voulons pas de trouble dans la cité.

L’interpellation avait été prononcée sans menace, mais le colosse blond avait été clair. Un autre garde, pris à son tour la parole. C’était un demi-elfe armé vêtu d’une armure de cuir et portant un bel arc long et une épée courte.

- Voyons Brand, c’est quand même pas la première fois que l’on voit un rat sanguinaire. Arrête un peu d’importuner cet homme.

Le dénommé Brand posa son regard bleu acier sur son camarade en portant machinalement sa main à son menton lui donnant un air de réflexion qui ne lui allait pas vraiment.

- C’est vrai que c’est pas le premier. Je le mettais juste ne garde que son animal ne doit pas causer de trouble. Ca aurait été la même chose avec un loup ou un grand chien.

Le demi-elfe à longue chevelure châtain clair acquiesça en opinant du chef.

- Certes, il est vrai. Alors monsieur…. Pouvez-vous nous assurer que votre compagnon ne posera pas de problème ?

Ainsi, Alaric avançait de sa démarche boiteuse vers la porte de la cité. Il était vraiment curieux à l’idée d'entrer dans la cité cosmopolite. Mais à peine s’approcha-t-il des murs de la ville qu'il sentit que ça n'allait pas être si facile. En effet, quatre des gardes de la porte dévisageaient Gribax d'un air mêlé entre la crainte et le soupçon. De ce fait, le druide ne fut pas du tout surpris quand le premier garde l'interpella. Il en avait déjà vu d'autres, et se faire interpeller par les gardes des villes en raison de son rat de compagnie commençait à se faire lassant.

¤Et c'est reparti... un éternel recommencement... ¤ soupira le druide

Quand un second garde, prit à son tour la parole, Alaric se sentit reprendre confiance. Selon le druide, Gribax était loin d'être aussi imposant et terrifiant que ses autres congénères mais visiblement, ça ne semblait pas être aussi évident pour ces gens si peu accoutumés à la vie animale. Il lâcha alors un large sourire reconnaissant au demi- elfe qui venait de parler mais il garda le silence en attendant la réaction du premier garde.

¤Ça va peut-être bien être plus facile que prévu ¤

Il patienta ainsi pendant que les deux gardes discutaient quant à la démarche à suivre. Puis il sourit de nouveau quand le demi-elfe lui demanda de lui assurer que Gribax n'était pas un danger pour la belle cité.

- Mon compagnon ? Poser des problèmes à votre belle cité . Je doute qu'il n'en soit seulement capable. C'est un vieux rat paresseux que j'ai recueilli alors qu'il était jeune, et il ne ferait pas de mal à une mouche. Son nom est Gribax et il m’obéit au doigt et à l’œil. Je jure sur mon honneur qu'il ne troublera point la sécurité de votre ville.

Pour montrer sa bonne foi, le druide fit un signe rapide au rat sanguinaire de sorte que celui-ci se positionna sur ses deux pattes arrières.

- Voyez ! dit le druide en posant une main affectueuse sur la tête du rongeur. "Il m’obéit au doigt et à l’œil. De plus je suis un pauvre homme boiteux qui sans l'aide de Gribax aurait bien du mal à mener sa vie. Il me guide et me soutient quand je suis fatigué, et il fait peur aux voyous qui tentent de me dépouiller."

Sur cette dernière phrase, Alaric prit un air contrit et misérable.

- Allons donc, laissez-moi entrer dans votre humble cité. J'ai hâte de découvrir cette magnifique ville qui est symbole de grandeur et d'hospitalité dans tous les vaux.


Allaric tente un jet de Diplomatie

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Test de Diplomatie; 12d20+4=16, réussite.

Alaric décidait d’y aller tout en diplomatie devant les gardes de cette charmante ville d’Hautelune qui en cette fin d’après midi lui donnait une couleur particulièrement douce et vivifiante. Passant des oranges aux rouges cramoisies qui contrastaient avec les verts olives de la forêt aux feuillages stoïque qui laissait la scène comme une toile fraichement peinte, là devant les portes ouvertes le druide fut saisi d’un léger soubresaut de vitalité.

Si la petite intervention diplomatique du forestier avait fonctionné avec le demi-elfe cela ne le fut pas pour le Brand qui restait suspicieux voyant la tentative du boiteux personnage à leur égard. Le regard sévère du garde tentait de percer un mystère ou une fourberie venant de l’étranger quand soudain comme une bénédiction ou bien dû aux mots savamments utilisé par Alaric, Brand reculait d’un pas calculé pour laisser le passage au visiteur. Il se racla la gorge et envoyait directement …


- Tenez vous le pour dit, si j’ai une seule plainte de votre rat votre séjours sera écourté et je m’en occuperai moi même.-

Le demi-elfe compatriote de Brand se mit à rire à plein poumon voyant l’air grave de son colosse ami qui ne devait pas aimer la famille des Muridés. Lui même reculait d’un pas et au contraire de l’autre fit la bienvenu au druide et à son familier.

Une fois passé le portique et le large mur d’enceinte, les odeurs local vinrent s’entremêler pour faire découvrir un sentiment de bien être automatique. L’amalgame des effluves de cette fin d’après midi laissait savoir que les préparatifs du soupé étaient bien enclenché. L’estomac du forestier laisser échapper un son distinctif qui laissait savoir que ses papilles gustatives allaient bientôt êtres mit en oeuvre et à sa grande satisfaction, allait pouvoir goûter aux spécialités local.

Les rues étaient bondées et très active, la plupart des présents semblaient vouloir entrer au plus tôt chez eux pour retrouver leurs biens aimé ou simplement pour profiter de cette fin de journée si belle. Marchant paisiblement Alaric s’aperçut que certain regards se posait sur son familier mais sans en devenir une maladie. Certaines dames trouva odieux une tel horreur libre dans les rues tandis que d’autres semblaient amusé, surtout un petit groupe d’enfants qui jouait à l’entrée d’une petite ruelle dont l’un d’entre eux semblait même plutôt curieux du genre rattus qui déambulait auprès d’un boiteux. Ce dernier se démarquait de son allure très différente des autres, il semblait soit plus pauvre ou soit il dormait simplement dehors. Son regard croisait celui du voyageur et au même moment une légère brise vint briser la monotonie stoïque de cette journée sans vent qui fit lever une légère poussière qui s’engouffrait dans l’entrée de la ruelle laissant échappé des cris d’énervements des enfants qui soudainement prirent la poudre d’escampette chacun de leurs coté. Seul comme un marbre équarrit, le jeune et mystérieux garçon sourit à Alaric et au même moment il tournait les talons en laissant entendre des paroles à la kabbale inconnu et disparut le long de la ruelle.

Gribax sautait derrière lui pour le suivre et disparaitre parmi la poussière qui ne semblait pas plus naturel que la brise précédente. Le soleil venait de quitter l’angle qui permettait à ses rayons d’éclairé légèrement la ruelle qui elle devint aussi sombre que le jais lui même. La brise disparut et Alaric se retrouvait seul parmi les citoyens qui pressaient leurs pas. Un rire enfantin s'entendit venant de la ruelle suivit d'un étonnement venant d'Alaric, car même si il n'était certain, il avait entendu dans le langage secret des druides...

- Fait le beau Gribax, fait le beau!-

Allaric fut grandement soulagé quand les gardes lui autorisèrent l'accès aux portes. Il ne s'attendait pas à ce que ce soit aussi facile et il n'était pas rare qu'il soit obligé de sortir sa bourse pour payer le droit d'entrée de son atypique compagnon. Il remercia grandement les deux gardes puis franchit les portes.

À peine les portes franchies, Allaric se sentit conquis par la cité. Toutes ses senteurs, cette agitation étaient complètement nouvelles pour le druide. Mais bizarrement, il se sentait à sa place dans ce monde si étrange et bien loin de la vie en forêt. Des senteurs inconnues lui parvenaient, et le druide boiteux se demandait déjà quand viendrait l'heure du repas.

Il s'amusait des réactions des passants devant ce couple de voyageurs si particuliers : un infirme et un énorme rat répugnant. Certains semblaient choqués, mais peu lui importait, il avait le droit au même titre que tous les autres habitants de cette ville de se déplacer où il le souhaitait, comme bon lui semblait. Tout en se baladant et en découvrant cette cité aux multiples merveilles, il remarqua alors un groupe d'enfants, qui jouait juste devant une petite ruelle. Mais en observant le groupe de pus près, Allaric remarqua un enfant aux allures moins soignées où peut être aux habits plus usé. L'enfant dévisageait le Chondatiens qui lui-même était interloqué par ce petit bout d'homme qui dégageait une étrange aura.

¤Reprend toi Allaric, ce n'est qu'un gosse des rues¤

Puis, Allaric ressentit comme une légère brise émanant de la ruelle. Les enfants prirent la fuite et le druide se retrouva face au jeune qui l'observait un sourire en coin et qui disparaissait dans la petite rue, Gribax a ses talons.

Allaric restait hébété devant l'action qui venait de se dérouler. C'était comme un rêve : une scène qui n'avait rien de naturel… ou peut-être au contraire, une scène beaucoup trop naturelle. Alors une phrase, parlé dans une langue que seul très peu de personnes peuvent comprendre dans ce monde, parvint aux oreilles du druide

¤Par Sylvanus ! À peine arrivé en ville que je deviens fou. Ça doit être toutes ces épices qui me montent à la tête… Je rêve ou c'était du druidique.¤

Allaric jeta un regard aux alentours pour voir si d'autres passants avaient aperçu la scène, mais si certains d'entre eux y avaient assisté ils n'en montrèrent rien.

- Moi qui commençais à avoir faim, grogna Alaric qui n’appréciait pas ce contre-temps malgré les nombreuses questions se bousculant dans son esprit.

Il jette un dernier coup d’œil aux passants, puis décide de prendre la suite de l'enfant et de s’engouffrer à son tour dans la ruelle, son bâton bien en main, paré à toute éventualité. Il avance ainsi d'un pas silencieux, ses sens aux aguets et sa démarche beaucoup plus assurée qu'auparavant.

Allaric tente Perception Auditive

Le deuxième jour de la Griffe des Tempêtes – année des Dragons renégats
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Lieux : Hautelune.
Horaire : Fin d'après-midi


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Température la plus haute : 10 °C
Température effective : 10 °C
Précipitation : nulle.
Vent : nul – 0Km/h
Phase de Séluné : pleine lune
Nombre de d'heure de Jour : 13 heures 00.
Aurore : 5 h 30.


MJ
Narration :Allaric Mortellion

La ruelle qui quelque instant auparavant semblait anodine, devenait tranquillement au fur et a mesure qu’Allaric s’y engouffrait, un véritable jardin. Au début que quelques pots de grès aux bouquets d’aromates parsemé ici et là au dessous des rarissimes fenêtres au carreaux crasseux et jaunies par les fumés intérieur mais par la suite, dans les joints des bâtisses et des pavées grandissait des lierres étrange et luxuriants qui couvrait presque l’entièreté des murs présent. L’avancé du Chondatien se faisait plus déterminé mais cette brise entremêlé de cette brume dansante laissait un mystère flotter.

Les oreilles bien tendu tel une chauve souris, les sons semblaient étouffés et lointain pour le druide qui avait l’impression d’entrer dans un sous bois beaucoup plus que dans une ruelle citadine. Les lierres bougeaient laissant à quelque reprise tomber des feuillages éparses sur les pavés qui s’épaississait de fines herbes entre chacun d’eux quand soudain des murmures d’un chant antique parvint au voyageur. Un vieux chant qui parlait d’une roue d’argent qui tournait sans fin. Les consonnes et les voyelles dansait dans le langage druidique puis apparaissant plus loin la silhouette de Gribax assis devant le jeune enfant qui riait à plein poumon au centre de ce qui avait déjà été une fontaine et qui maintenant était couvert d’un épais manteau de différent borraginacées mais surtout des myosotis aux bleues des plus rares.

L’arrivé du servant de Sylvanus arrivait pile avec celle d’une ombre de l’autre coté de la fontaine végétal. La lumière du soleil couchant donnait à l’endroit une scène aux kabbales incertaines. Si d’avenu les odeurs précédentes avait donné faim, celles qui émanaient de l’endroit présent donnait le tournis. Un mélange savamment étudié de multiples plantes donnait l’impression d’avoir des hallucinations car l’ensemble des végétaux qui entourait présentement Allaric étaient bel et bien vivants.

Un soupir s’insinuait aux oreilles tendu du spectateur qui l’invitait en langage druidique, à se présenter. Les piaillements des différentes espèces d’oiseaux qui semblait pulluler en ce moment mystique, donnait une impression qu’un sabbat allait bientôt commencer et que l’officiant ne serait sans nul doute pas du genre humain.

Des silhouettes apparurent toutes aussi vagues et incertaines les unes des autres mais le nombre lui, était bien de douze, incluant le jeune enfant qui n’avait d’attention que pour le rat sanguinaire. Les vapeurs végétal commençaient sérieusement à donner le tournis et la bâton du druide fit office d’un pilier tellement le sylvestre chancelait sur ses jambes qui voulait à tout moment céder.

Un chant multiples continuait en fond sonore étrangement accompagné de murmure animal jusqu’au moment ou un rayon de soleil qui reflétait sur un carreaux en hauteur vint éclairer une céleste créature aux formes gracieuses et inconnu, l’indescriptible personnage était mi-végétal, mi-animal, mi-humanoïde et mi-sculptural, la fontaine prenait vie et cette vie n’avait rien de connu pour le dernier des arrivés en cette ville de Hautelune. Un silence incertain bourdonnait aux oreilles du druide puis la brise salvatrice vint le ravigoté d’un élan nouveau et téméraire quand Gribax revint auprès de lui comme pour le soutenir.

Les murs qui entouraient le voyageur semblaient infiniment haut et étrangement celui derrière les silhouettes était bleu, celui de gauche rouge, à sa droite le vert faisait office et derrière lui un jaune vif éclairait la scène. Il n’y avait pas de doute, en ce jour de pleine lune, un groupuscule de druide local avait décidé de faire un sabbat et Allaric en ferait parti, si bien sur il le voulait ou le pouvait.

Allaric était totalement perdu. Il ne savait où donner de la tête devant toutes ces étranges sensations qui l’assaillaient. Visiblement, il n'était pas là par hasard et le druide était bien décidé d'avoir le fin mot de l'histoire avant de se dérober. Mais il pensait aussi à son ami Loëlin qui lui avait proposé de passer la soirée en sa compagnie et de lui faire découvrir Hautelune.

¤ Que les dieux me gardent …où suis-je tombé ? ¤

Allaric raffermit sa prise sur son bâton, le serrant à faire blanchir ses phalanges. Malgré tout le mal qu'il avait à garder confiance, le druide continua d'avancer droit devant lui. Le fait de voir qu'un groupuscule de druide avait décidé de s'implanter en ville étonnait grandement Allaric. Il n'en avait jamais croisé d'autres que son maître et en voir maintenant en un lieu qui n'avait rien en commun avec les vastes forêts de Faêrun ou encore les grandes Montagnes du nord, éveillait grandement la curiosité du druide.

-Je t’en prie Gribax, reste auprès de moi… J'aurais très certainement besoin de ton aide. Murmura le druide à son compagnon.

Cette scène ne plaisait pas du tout à Allaric. Il se sentait plus ou moins manipulé avec en plus l'impression que ses choix manquaient totalement de lucidité. Mais il ne changea pas d'avis pour autant : il avait besoin de savoir ce qui allait se dérouler.
Il parla donc d'une voix qui se voulait forte et assurée aux inconnus.

- Mon nom est Allaric Mortellion, disciple de Sylvanus et fervent protecteur de la nature. Voici mon compagnon Gribax avec qui vous avez très certainement déjà fait connaissance. Sourit le druide "Mais maintenant que vous connaissez déjà pratiquement tout sur moi, je vous propose de vous introduire à votre tour … "

Après cette tirade, Allaric s'appuya lourdement sur son bâton, et attendit la réponse des autres individus.

Quelques-uns sourirent aux paroles d'Allaric et un fond sonore plus intense grandissait au fur et a mesure que le temps avançait. Il y avait une émotion de fête qui était palpable puis l'étrange créature qui officiait l'endroit, ouvrait sa main droite puis soufflait une poudre scintillante dans les airs qui dansait aléatoirement vers le druide. Lorsque celle-ci se déposa sur les épaules et le visage du jeune néophyte, sa vision prit une toute autre image. L'ensemble des présent semblaient beaucoup plus réel et la dite créature mystérieuse prit l'apparence d'une femme mature aux cheveux grisonnant et long qui s'entremêlaient dans les feuillages qui parsemait tout son corps.

Allaric qui n'était pas dupe commençait à comprendre qu'il avait été la proie de certaine herbes aux natures hallucinogènes et que cette poudre scintillante devait être une forme d'antidote léger; il en aurait sut beaucoup plus si au moment opportun il avait usé de ses connaissances particulières de la nature.

Le sourire de la femme était serein et l'entourage de la ruelle ressemblait, maintenant beaucoup plus à une ruelle normal quoique avec une très dense végétation et toujours avec les murs extrêmement hauts.

-Je me nomme Hékkaty, la grande prêtresse druidique du coven qui est présent ici même, en ce non lieux et non temps. Nous te souhaitons une bienvenue dans cette merveilleuse ville et si tu le désire, dans l'antre du savoir dans les tréfonds même de cette citée. En ce moment exaltant du Sabbats de la pleine lune de la griffe du couchant, tu est invité à te joindre parmi nous pour cette fête spécial.-

Elle laissait un certain moment puis ajoutait...

-Si tu veut en savoir plus, tu nous accompagne dans ce puit ou bien plus tard tu ira demander à l'herboriste auprès de l’auberge le Berceau de Lune. Tu nommera mon nom et il t'indiquera les étapes à suivre pour nous rejoindre. Soit le bienvenue Allaric, puisse la magie de la nature t'accompagner et puisse-tu trouver le sentier qui te mènera là où tu te doit d'être. N'oublie pas, il te faut passer avant le zénith de la Lune, sinon il te sera impossible de nous rejoindre.-

Ensemble et en druidique, une bienvenue fut presque chanté par les présents, laissant à l'endroit un charme encore jamais connus du jeune voyageur. Encore une fois, les odeurs s'entremêlaient virevoltant parmi les branchages aux différentes couleurs et textures et allait s'engouffrer dans l'entré du puit qui laissait voir un passage qui descendait. Quelques-uns des présents commençait à descendre l'escalier en colimaçons.

Plus loin sur la route qui arrivait d'Arabel, Mali'ïa qui avait terminé sa petite mission d'escorte d'Iriaebor à Suzail et qui avait eut l'occasion de traverser la forêt accessible pour escorter un jeune marchand, marchait paisiblement en regardant de loin, les haut murs de la citée de Hautelune qui de l'éclairage du soleil couchant, donnait une teinte d'or aux tours de la ville. La jeune sauvageonne se demandait encore pourquoi elle avait dû accepter les accompagnements que la confrérie lui avait demandé. Elle qui détestait les villes, avait eut son lot depuis son départ du Saule. Presqu'une année s'était passé depuis son départ et elle avait traversé une dizaine de villes plus ou moins d'importance. Elle se souviendrait longtemps de Suzail. Dernièrement elle avait reçu un message d'un oiseau de feuilles et de brindilles qui venait du Saule lui demandant d'aller sur Hautelune pour y retrouver un frère sylvestre du nom d'Allaric, un druide qui comme elle était en mission d'exploration et d'initiation. Ils se devaient tout trois d'attendre les prochaines instructions avant d'entrer dans le Cormanthor. Point barre, elle n'en savait pas plus. Qui était le troisième? Elle ne le savait pas.

Le baume de sa quête était qu'ils allaient entrer dans le Cormanthor, un haut lieux qui attirait inévitablement tout les grugachs.

Bien que les couleurs dansantes de la ville au crépuscule étaient des plus charmantes, la jeune elfe ne put s'empêcher de repenser aux immondes parcs à bestiaux de Suzail, espérant ne pas trouver le même genre d'attrocité derrière ces murailles. Elle ne savait rien d'Hautelune et n'était encore jamais allée si loin vers l'est, peut être que la population de cette cité saurait lui enlever le gout amers de certaines. Durant le trajet elle avait tout loisir de retourner les mêmes questions dans tout les sens, était il possible qu'on l'éloigne volontairement de la forêt? Que ces missions ne soient qu'une mascarade pour la mettre à l'épreuve à chaque nouvelle ville? Sinon à quoi bon escorter de simples marchands? L'objet de sa mission restait tout autant mystérieux, elle devait rejoindre un druide dont elle ne savait rien si ce n'est le prénom.

Le soleil se faisant bas, elle pressa le pas craignant de trouver une porte fermée une fois la nuit tombée. La tête haute et le pas décidé, la rôdeuse arrivait enfin aux portes de la ville, si gardes il y avait, elle pourrait demander son chemin pour une des auberges. Elle n'aimait pas tant dormir dans ces lieux mais ils offraient la sécurité des murs et de quoi se restaurer, c'était aussi le bon endroit pour écouter les soulards hurler les derniers ragôts. La décadence humaine pouvait parfois s'avêrer utile, elle l'avait appris dans quelques villes qu'elle eu déjà traversées, même s'il lui fallait de temps à autres remettre certains badaux à leur place. Si la chance lui souriait, il lôgerait au même endroit, à moins qu'Hautelune n'offre quelques jardins où il aura préféré passer la nuit. Dans tout les cas, mieux vallait le chercher au jour levé.