Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> L'étrange couleur des larmes de ton corps, Arcane XVIII - La Lune
écrit le : Dimanche 08 Novembre 2015 à 21h31 par Faryl
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Faryl avait espéré se débarrasser de la gnome nouvellement venue, avec sa dernière suggestion. Malheureusement cette dernière lui dénia cette possibilité assez rapidement, continuant sa palabre incessante. Essayant tant bien que mal de rester attentive aux alentours, et aux potentiels dangers, elle remarqua rapidement les traces surnaturelles qui les attendaient à la sortie. Ses sourcils se froncèrent et son regard porta à droite et à gauche, en quête de signe du responsable.

¤ Qu'est-ce que... ? ¤

Arrivant au même moment, des éclaireurs rapportèrent les rumeurs d'une véritable armée de peaux vertes, effrayée qui plus est.

¤ Qu'est-ce qui pourrait effrayer une telle masse armée ?! Et pourquoi regarder vers le ciel comme ça ? ¤

Soudain, le rappel de la statue s'imposa à son esprit et la rôdeuse porta instinctivement la main vers son dos. Trouver le contact de son arc et de son épée, toujours présentes, la rassura quelque peu. Si la vrai bête était ne serait-ce qu'aussi dangereuse que sa représentation, le convois tout entier ne survivrait surement pas à son attaque. Peu surprenant dans ce cas qu'un telle masse migre hors de ses terres, emportant avec eux vivres, possessions, et surtout une force armée capable de raser un village.

¤ Sylvanus, puisses-tu nous garder d'un tel scénario... ¤

Son regard porta alors sur Naïlin, dont la réaction ne semblait pas très différente de la sienne. Au moins s'était-elle tu face à ce spectacle. Pour autant la gnome continua de la suivre tout le reste du voyage jusqu'au bivouac. Passé un certains temps, la jeune femme finit par oublier se désagrément et resitua son attention sur les possibles dangers alentours. Le gros des peaux vertes semblaient déjà être passés, et qui que soient les guides, ils avaient réussi à éviter la plupart des escarmouches jusque là. Les seuls dangers qu'il convenait encore de guetter étaient les ogres et un éventuel dragon.

Lorsqu'ils atteignirent enfin la redoute, sans qu'aucun autre évènement ne soit venu perturber leur avancée, son compagnon de voyage involontaire la quitta finalement - partant sûrement ennuyer d'autres personnes de ses questions pointilleuses. Faryl en profita pour prendre le large et explorer un peu le bâtiment, dessiner une carte mentale des points d'entrée, de sortie et des vulnérabilités potentielles. Avant de partir, elle entendit la proposition de Halt de le rejoindre. Elle n'avait aucune envie de se joindre à d'autres personnes, mais rester dans son coin ne ferait qu'attirer d'autres Naïlin en quête d'entendre son histoire sur les évènements déroulés plus tôt dans la journée.

Finissant son tour, elle décida donc de se rapprocher du feu, tout en restant à un ou deux mètres en retrait du cercle qui commençait déjà à se former. La présence d'un feu avait quelque chose de rassurant, mais la rôdeuse n'avait nul besoin de la chaleur supplémentaire. Elle sortit sa couverture de son paquetage et s'assit dessus, alluma sa pipe, et se prépara pour une nuit de sommeil éveillé, ne faisant nul confiance aux rondes mises en place.



« My destiny was stolen from me, why should I let you yours ? »

PJ : Faryl de Mirabar
 
 
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écrit le : Lundi 09 Novembre 2015 à 20h39 par Mei'Y'An
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Mei'Y'An fut une des dernières à arriver. Néanmoins, elle pu distinguer les traces précédent celles du convoie. Elle frissonna à l'idée du nombre de peaux vertes que cela impliquait... et son frisson se prolongea en pensant à ce qui avait pu les faire fuir. Elle prit le temps d'écouter et d'observer les alentours. Aucun bruits. Alors qu'on pouvait apercevoir quelques mouvements furtifs qui attestaient de la présence d'animaux sauvages. Ce qui pouvait signifier une grande menace alentours.

Elle remarqua une petite forme qui suivait Faryl et ne semblait pas la lâcher. Sûrement une autre gnome à première vue. Elle haussa un sourcil à la vue de ce spectacle insolite. Au vu de Faryl, celle-ci ne devait avoir qu'une envie : s'éloigner au plus vite. Idée confirmée lorsqu'ils arrivèrent à la redoute. Un léger sourire plana sur son visage. Elle aimait bien observer les gens.

Elle épia les autres personnes constituant le convoie, flâna quelque peu au milieu du camp avec sa chienne. Elle repéra les entrées et sorties, et observa les rondes qui se mettaient en place. Elle scruta de loin le chariot surveillé de près par les gardes, mais, ce chariot ainsi que les mages la mettant relativement mal à l'aise, elle se détourna très vite.

Elle vit Halt inviter les personnes le désirant autour d'un bon feu. Elle se dirigea d'un bon pas vers lui ainsi que vers les quelques personnes qui arrivaient. Elle s'assit près de son ancien maître, tout près du feu. Une chaleur bienfaisante s'en dégageait et Nym' ne tarda pas à s'allonger contre sa maîtresse afin de profiter de la chaleur de celle-ci ainsi que de celle du feu. La morsure de l'eau glacée étant encore présente dans leur esprit, ce feu était une bénédiction. Et avec en plus quelques histoire à la clef, cette soirée pouvait très bien devenir agréable. Si on oubliait évidemment tout ce qui les entourait.

Mais, ainsi entourée de Halt et de sa chienne, une légère torpeur commença à s'emparer d'elle.

Malgré tout, elle ne pouvait oublier tout ce qui s'était passé ainsi que l'absence de bruits autre que ceux du campement. Elle décida de rester attentive à ce qui les entourait. Mais elle était épuisée. Elle espérait juste rester assez attentive pour palier à un éventuel danger.



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Après le rire, les pleurs,
Après les jeux, les douleurs.
Mais la vie est faite pour être vécue,
Aussi, vaut-il mieux inverser ces points de vue.


Fiche Mei'Y'An
 
 
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écrit le : Mardi 10 Novembre 2015 à 16h38 par Horace Oeil-Brillant
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Horace suivait le convoi, son arme toujours dans sa main, l'esprit toujours attentif à la moindre menace.
Il aperçut au sol les traces de passage de ce qu'il semblait être une armée, mais ne chercha pas à pousser la réflexion lorsqu'il vit Halt s'installer auprès d'un feu de camp, qui lui semblait des plus réconfortant après l'ensemble des derniers événements.

Partant du principe que d'autres se chargeraient de la garde, il remit son arme au fourreau et s'installa proche du feu, en face de Halt, ainsi que de la gnome et son animal.

Accroupi, il tendit les paumes vers la chaleur des flammes, puis après quelques instants, se frotta les mains pour propager cette chaleur sur le dos de ses mains et finalement s'asseoir en tailleur avant de re-tendre les paumes.

Après quelques instants, trouvant l'ambiance quelque peu tendue, il se releva et se lança à pousser la chansonnette :


"Oh, vous pouvez chercher loin, boire et reboire dans tous les coins
Jamais biere n'aura aussi bon goût que celle que l'on trouve par chez nous,
jamais biere n'aura aussi bon goût que celle que l'on trouve par chez nous.
Quelle que soit votre chopine, fusse t-elle une bouteille divine, quelle que soit la taille de votre flacon, elle doit v'nir de notre dragon !"

"Un barde aurait certainement adapté la fin en citant notre récent ami Dracosire, j'en suis sur !" Dit-il en riant, après avoir terminé de chanter.

"J'ai appris cette mélodie lors d'un voyage chez de lointains cousins. Et contrairement à ce que raconte cette chanson sur la qualité de leur bière, elle n'a pas si bon goût ! Quoique je m'en contenterai bien maintenant..."

Se tournant vers la silhouette emmitouflée de Faryl:


"Quelle boisson vous ferez envie en cette instant si particulier jeune damoiselle ?"



Ce message a été modifié par Horace Oeil-Brillant le Mardi 10 Novembre 2015 à 21h33



Salut beauté !

PJ : Horace Oeil-Brillant
 
 
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écrit le : Lundi 16 Novembre 2015 à 15h59 par Faryl
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Faryl appréciait son tabac calmement lorsque Horace finit par les rejoindre. Elle avait été un peu étonnée de ne pas le voir autour du feu à son arrivée. Le caractère très ouvert et social du halfelin semblait pourtant le prédisposer à convoiter ce genre de situation. Pour être honnête avec soit-même, la jeune femme avait quelque peu compté - voir espéré - sur sa présence. Avec une telle personnalité parmi eux, les risques qu'elle dût prendre la parole s’amenuisaient énormément.

Cependant, alors que les minutes défilaient, Halt, qui les avaient pourtant enjoint à le rejoindre, ne semblait pas vouloir entamer la discussion. A l'écart, pipe au bec, la rôdeuse contemplait les gens se dévisageant les uns les autres, comme ne sachant pas quoi faire, attendant un signal ou quelque chose. Finalement, lorsque la tension sembla quasiment palpable, le hin choisi de faire son entrée avec une courte chanson de son cru. Pendant un moment, tout l'attention fut focalisée sur le curieux personnage, qui avait brisé le silence.

Bien que le rythme avait été maitrisé, la voix du halfelin n'était pas prête de mettre à la touche, même les plus mauvais des bardes. Mais alors qu'elle finissait cette réflexion interne, le petit bonhomme se tourna vers elle pour l’apostropher d'une question des plus futiles, déportant par la même occasion toute l'attention qu'il avait canalisé sur elle.


¤ Maudit.... ¤

Aspirant une bouffée de tabac de sa pipe, elle pris la parole en en recrachant la fumée. "Ma pipe me procure tout le confort dont je pourrais rêver pour le moment, mon cher. Elle serait d'autant plus appréciable si je pouvais en profiter tranquillement, sans interruption".

Il était impossible que cette dernière pique n'ait pas été comprise par l'ensemble de l'auditoire. Mais si cela pouvait dissuader les plus aventureux, alors ça n'aurait pas été en vain. "Mais si vous voulez vraiment parler breuvages, alors sachez que ne m'écarte jamais de ma gourde d'eau, et qu'elle me le rend bien", termina-t-elle avant de remettre sa pipe entre ses lèvres.



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PJ : Faryl de Mirabar
 
 
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écrit le : Lundi 16 Novembre 2015 à 23h00 par Horace Oeil-Brillant
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Horace écouta la réponse fort peu entrainante de l'humaine, puis s'adressa de nouveau à elle à grand renfort de son large sourire :

"Certes je ne suis pas contre une petite bouffée de bon tabac et d'un peu d'eau lorsque je cherche juste à soulager ma soif. Mais de là à m'en contenter ! D'autant plus qu'abuser de votre pipe va atténuer la blancheur de vos dents, ce qui pourrait être fort dommageable !" Et de conclure sa phrase par un clin d'oeil.

Toujours debout, il se tourna de nouveau vers la flambée, sa bonne humeur absolument pas entachée.

"Je me rappelle d'une autre chanson que mes lointains cousins ont aussi l'habitude de nous chanter :"

"Viens donc, n'aie donc pas peur
Car il faut bien que je soigne mon cœur !
Que le vent souffle et que la pluie tombe
Il nous faut partir... plus vite que les trombes !
Comme j'aime entendre le son de la pluie
Et comme j'aime regarder la colline sans bruit
Mais mieux encore que ces éléments...
C'est une bonne bière qui vous rentre d'dans !"

Rigolant quand à la conclusion de cette deuxième "mélopée", il s'adressa indirectement à Faryl, regardant cette fois-ci la gnome :

"Avouez que conclure avec "C'est une bonne gourde d'eau qui vous rentre d'dans !" n'aurait pas le même impact, non ?"

Se rasseyant devant les flammes, Horace souriait toujours de sa boutade. S'adressant toujours à Mei'Y'An :

"Et vous, plus alcool, tabac ou gourde ?"



Salut beauté !

PJ : Horace Oeil-Brillant
 
 
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écrit le : Mardi 17 Novembre 2015 à 23h06 par Amaranthe
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Aventurière
Aucune chambre
Aucune gemme
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Le mantra sans cesse répété se montrait plus revêche à s'ouvrir qu'un de ces ovates timides qui n'avaient encore jamais connu la peau d'une goton, et Naïlin, bien que tenté de demeurer plus longtemps près du chargement du convois sentit qu'elle ne devrait jouer jouer plus longtemps avec le feu.

Elle avait eu vent de ce qui était arrivé à ceux qui avait laissé leur curiosité les conduire trop loin, et elle savait qu'on arrachait bien volontiers les yeux des personnes qui les portaient là où ils ne le devaient pas...

¤Non, ici on ne fait plus ce genre de chose. Tout cela, c'était il y a longtemps.¤
Un nuage passa sur le visage franc et ouvert de la gnome, qu'elle détecta immédiatement, et chassa d'un sourire adressé à qui pouvait bien la regarder.

Entre la menace du combat qui ne manquerait certainement pas de se concrétiser prochainement, voir la nuit-même, il n'y avait pas de quoi se rassurer, et l'annonce faite plus tôt par Halt d'un feu de camp et d'une possible veillée où il serait envisageable de parler d'autre chose se révéla finalement être une perspective réjouissante.

Naïlin descendit à pas mesurés les escaliers menant aux rez-de-chaussée, son bâton posé sur l'épaule.
Elle avait entendu chanter plus bas, et même si le ton n'y était pas, la performance lui semblait suffisante pour une veillée au coin du feu.
La gnome qui avait écouté les derniers échanges sans oser se montrer, fit le tour du feu pendant que le Hin poussait la chansonnette, avec la discrétion d'une femme de chambre habituée à faire partie du mobilier. Elle sentit le serpent toujours lové autour de son cou qui s'agitait.


¤Calme-toi Nemkesh, cet endroit doit être habité par quelques vermines dont tu pourras faire ta pitance quand tout le monde dormira.¤

Elle ne pipa mot et vint s'installer un peu en retrait, non loin de la rôdeuse. Elle se débarrassa de son écharpe, sa cape et son chapeau qui rejoignirent sa besace, et entreprit de mettre le feu à un fond de pipe, rituel qui signalait que ses jambes allaient pouvoir se reposer.



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Mais qui est donc Naïlin Satikri ? Une personne en qui vous pouvez avoir toute confiance.
[PNJ : Bosco Amaranthe]
 
 
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PM
écrit le : Mercredi 18 Novembre 2015 à 14h14 par Mei'Y'An
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Bien que les premiers orateurs tendaient à se faire attendre, cela ne dérangeait en rien la gnome, qui profitait de la douce chaleur du feu. Elle commençait presque à somnoler, une main posée sur la fourrure soyeuse de sa chienne qui profitait également de la chaleur bienfaitrice et c'était quand à elle, déjà endormie.

Aussi, lorsque le hin commença à chanter, Mei'Y'An se réveilla d'un coup, faisant légèrement sursauter Nym. Au son de la voix d'Horace, celle-ci, sans bouger d'un millimètre de plus, le fixa en plaquant ses oreilles en arrière. Il faut dire qu'il y avait de quoi.

Si le rythme semblait maintenue, la voix elle, laissait passablement désirer.

A la fin de la chanson, le hin se tourna vers Faryl, et Mei fut ravit d'avoir échappée à son attention. Le feu les séparant, elle avait peut-être une chance de passer la soirée tranquille. Elle haussa un sourcil en entendant les paroles du hin. Décidément, il ne perdait pas une occasion de tenter de "séduire" une femme. Si séduire était réellement le mot qui convenait au vu de la lourdeur de ses paroles.

Il profita de la dernière réplique de la jeune femme pour entonner une autre chansonnette. Nym se prit à gémir légèrement. De bienêtre auprès du feu ou de peine d'entendre de nouveau le hin ? Durant ce laps de temps elle remarqua que d'autres personnes se joignaient à eux de temps à autres. Sûrement plus dans la perspective de passer une bonne soirée que pour la voix mélodieuse du hin.

Alors que la chanson s'achevait, elle le vit se tourner vers elle et lui adresser la paroles. Enfin non, pas exactement. Il la regardait mais la phrase était plutôt destinée à Faryl. La phrase ne s'adressant pas à elle, elle décida de ne pas répondre.

Mais c'était sans compter sur la ténacité du hin à vouloir engager la conversation avec quiconque ce soir. A peine avait-il fini sa première question qu'une autre fusait déjà.

Elle le fixa droit dans les yeux au travers des flammes, celles-ci faisant danser l'or de ses yeux. Mais il n'y avait pas à s'y tromper : son regard était clair, il indiquait sans équivoque son envie de terminer de suite la conversation. Après tout, elle somnolait tranquillement avant qu'il ne vienne la déranger.


-Tout dépend de la situation. De l'eau et un bon feu, voilà qui suffit amplement ce soir.




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Fiche Mei'Y'An
 
 
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écrit le : Mercredi 25 Novembre 2015 à 08h54 par Ţhųnđer Jaċk
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Đémởŋ đeş Ińtŗiġůeş
Aucune chambre
Aucune gemme
 Il n'y a pas d'objets
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user posted imagealt n’ouvrit pas la bouche une seule fois, emmitouflé dans sa cape et alimentant le feu qui réchauffait mollement à cause des branches humides. La redoute offrait une protection très sommaire : cet ancien bastion de surveillance tendait davantage à s’écrouler qu’à servir d’abri. La tour principale demeurait encore intacte, bien que le bois du plancher ait pourri avec le temps et que les pierres en hauteur se soient écroulés au sol. Il n’y avait rien à faire autour de cet édifice, hormis pour y dormir si on voulait bénéficier d’un toit et de murs qui coupaient les rafales de vent, ce pourquoi le maitre rôdeur avait choisi la localisation.
Au bout d’un certain temps, où la nuit devenait noire, les étoiles cachées par les lourds nuages et où le silence n’était interrompu que par les discussions et le crépitement des flammes, Halt sortit une bouteille de liqueur de racine qu’il fit passer à l’assemblée. Le liquide était fort, épicé, lourd en bouche mais procurait un certain réconfort. La saveur particulière était dû au serpent qui baignait dans l’alcool et dont les restes de venin se diffusaient subtilement. Inoffensif bien sûr, pour peu qu’on sache boire modérément.

Nym n’arrêtait pas d’éternuer près du feu, elle avait pris froid et son odorat en avait pris un coup, mais ses oreilles se redressèrent soudainement et, une fois sur ses pattes, elle se mit à gronder et à regarder dans la forêt.
Depuis la noirceur de l’orée, une forme quadrupède fila en direction du feu à toute allure, une boule de poils gris argentés fonça sans s’arrêter, sans aucun bruit si ce n’est le halètement canin caractéristique des loups.
L’animal ne regarda même pas le groupe, il se contenta de filer au plus vite possible.

D’autres animaux passèrent à toute allure à travers le camp, et les caravaniers s’agitèrent, les torches se levèrent pour illuminer la place et les mages agitèrent les doigts, révélant fugacement une énorme bulle presque transparente autour de tout le camp. Les loups et les sangliers passèrent côte à côte, ainsi que les cerfs, se chamaillant au passage mais sans s’attaquer. Les chouettes et les rapaces passèrent près du sol, agités et d’autres oiseaux vinrent s’écrouler, morts au pied des aventuriers. Ils avaient foncé dans la panique en plein dans la redoute.

Et c’est là que tout dérailla. La terre se mit à gronder sourdement. Les rats, les taupes et les vers quittèrent les profondeurs de la terre pour lui échapper. Une odeur de moisi et des relents de morts montèrent aux narines tandis que, depuis le chariot blindé, la litanie se fit plus précise, plus forte et plus intense. Les animaux commèrent à errer, comme perdus et ivres, assurément perturbés. Nym couina et jappa à tout va mais resta plus calme que les autres animaux à cause de sa maladie.

Soudain, le fracas d’une tempête nocturne. Le sol trembla encore plus fort, mais ce n’était pas un tremblement de terre, cela évoquait plus les sabots de milliers de cavaliers. Des cors et des trompètes retentirent, des hurlements gutturaux et un froid encore plus mordant l’accompagnait. Quelque chose approchait, et il arrivait droit sur la caravane.

Halt se leva, banda son arc et regarda autour de lui. Il pointait la direction sud, pour lui les cors venaient de là, mais le danger semblait venir de partout à la fois...




 
 
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écrit le : Mardi 01 Décembre 2015 à 21h09 par Faryl
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Encore une fois, Horace n'avait pas manquer d'ignorer le ton pourtant explicitement sec de sa réponse et de détourner ses propos dans une pirouette lyrique des plus détestables. Mais au moins était-elle débarrassée de son attention pour le moment.

La jeune femme profita d'être de nouveau seule avec elle-même pour reprendre sa garde passive du campement. A côté de Mei'Y'An, éclairées par le feu à proximité, elle aperçu les oreilles de Nym'E'Ria se redresser, suivi de la bête toute entière. Aussitôt, Faryl déploya tous ses sens vers la direction pointée par la chienne. Elle eu tout juste le temps de tourner la tête pour voir le premier animal traverser le camps à toute allure.

D'expérience, la rôdeuse avait appris à se méfier lorsque la nature devient contre-nature, même s'il s'agissait d'un évènement isolé. Elle l'avait appris à ses dépends plus d'une fois, et décida de ne pas laisser l'histoire se répéter. Alors qu'elle entreprenait d'éteindre sa pipe et remballer ses affaires, une multitude d'autres animaux déboulèrent dans le camps. Le reste se passa très vite. Un mur intangible, sûrement magique apparu tout autour de la redoute, et on entendit au loin une litanie, un chant comme ceux que peuvent réciter les prêtres. Lorsque la terre elle-même se mis à trembler, l'humaine compris qu'il était temps de mettre les voiles et finit de tout empaqueter dans son sac en faisant fi de quelque système de rangement que ce soit.

Suivant Halt dans sa manœuvre, elle replaça son épée dans son dos, et garda son arc à la main. Une flèche dans l'autre main, elle resta accroupie, prête à bander la corde à tout moment. Là où le vieux rôdeur fixait son attention sur le sud, Faryl décida de faire confiance à ses sens et ouvrit sa perception à tous les horizons, en essayant d'ignorer tous les cris de surprise et le branle-bas qui agitait le reste du campement en ces instants.



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PJ : Faryl de Mirabar
 
 
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écrit le : Mardi 01 Décembre 2015 à 23h48 par Amaranthe
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Chez les Gnomes, le chaos n'a rien d'une chose déplacée. En général le climat familial des clans et l'inévitable marmaille qui en découle a quelque chose du tumulte insoutenable d'une belle tempête au plus fort de sa vie. Et avec cela, les Gnomes ont l'habitude de composer.
Malheureusement, Naïlin n'avait pas grandi parmi son peuple et le désordre inhérent aux coups de clairon des alertes nocturnes, surtout quand elle n'avait pu profiter d'un peu de repos avait pour don de l'agacer à un niveau azuréen.

La déferlante animale avait fait empoigner son bâton à la gnome qui regardait de tout côté si quelque chose de poilu n'allait pas lui sauter dessus. Toutefois il semblait qu'elle ne soit pas la seule à s'activer : Halt et Faryl s'étaient dressés dans le calme mais sur la défensive, et le petit bout de femme n'avait nul doute que leurs yeux et leurs oreilles sauraient bien assez tôt si quelque chose de vraiment périlleux les menaçait.
L'idée de finir massacrés par une armée en manœuvre n'était guère réjouissante bien sûr, surtout quand on savait qu'en campagne les soldats manquaient d'éducation : pas moyen de trouver un lansquenet capable de distinguer un couteau à poisson de celui réservé au fromage, c'est dire. Néanmoins au vu des pouvoirs de ceux qui protégeaient le chargement de la caravane, l'inquiétude de Naïlin était fortement diluée.

Le fourneau de sa pipe presque éteint, elle fouilla rapidement ses affaires, puis chaussa son chapeau et sa cape, avant de refermer solidement sa besace. Elle passa cette dernière à l'épaule et s'appuya sur son bâton pour se redresser.
Tirant nerveusement ses derniers bouffées de fumée, elle observa les mouvements des bêtes autour d'elle : les rats étaient trop rapides, ainsi que les loups, mais lorsqu'elle se rendit compte que des taupes émergeaient du sol, elle s'approcha de l'une d'elle et l'attrapa. Nemkesh se retint de se montrer.

hrp.gif Naïlin utilise Communication avec les animaux, pouvoir de race
- Vigoureuse résidente des lieux désertés par les hommes, je suis Naïlin Satikri. Si tu veux fuir, tu seras plus rapide dans ma poche que sur le sol, mais en échange dis-moi s'il te plaît ce que toi et les tiens vous fuyez. Quel sordide créature ou phénomène fait ainsi trembler murs et terre ?
En prononçant ces paroles, elle approcha de la chienne qui semblait encore engourdie par le coup de froid qu'elle venait d'attraper et lui flatta le dessus du crâne du revers de la main qui tenait son bâton.
Avec un peu de chance, Mei'Y'an pourrait l'aider à tirer quelque chose de l'animal.



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