Quelque part en Sembie, La 7ème épreuve

Ayant effectué ses prières matinales, Durandal marcha avec entrain et écouta attentivement le discours d'Andruald qui dura toute la matinée.

°Cette aventure me plait de plus en plus ! Enfin une occasion d'oeuvrer pour le bien dans ce bas monde ... Il observa Gler pendant sa déclaration.

Ce nain a vraiment des manières répugnantes ...°

Il enchaîna ensuite sur ses propres questions sachant que la réponse pouvait être longue :

- Et de plus, dites-nous, cher Andruald, vous êtes-vous déjà rendu dans les souterrains de votre frère ? Que risquons-nous d'y rencontrer ?

Erlmoon ne se sent pas à l'aise, à découvert, en plein jour, en tête de cette troupe tout à fait inconnue pour lui. Il esquisse quelques rictus sacarstiques lorsqu'il entendit le verbiage de Glër. Mais sa joie fut de courte durée, il avait hâte d'être arrivé.

° Sapristi, si je devais me battre, comme ferais-je... je suis aussi frêle qu'un merle en hiver, je ne suis pas un combattant... Néanmoins...°

- Dis-moi, Andruald - dit-il en se retournant- quelles genres de rencontres inoportunes allons-nous selon toi rencontrer?

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- " Et bien, pour répondre à notre compagnon nain, et au risque de me répéter, je suis persuadé que nous trouverons dans ce tombeau les renseignements dont j'ai besoin pour élucider la mort de Gormhen. Il m'a sûrement laissé un message, et si ce n'est pas le cas, nous trouverons peut-être des indices. Et, si je ne me trompe, les risques font partie de votre métier. Mais ne vous inquiétez pas, la récompense sera à la hauteur du risque.
En ce qui concerne la nature des épreuves, mon cher Durandal, je ne connais malheureusement qu'une partie des énigmes et autres tours dont mon frère a parsemé sa sépulture. Il m'écrivait régulièrement pour me faire part des modifications qu'il avait apporté aux lieux. Mais pendant sa dernière année à vivre, il ne m'a écrit qu'une lettre, pour me dire qu'il allait bien et qu'il était très occupé. Je ne me suis pas inquiété, sachant que son travail lui demandait beaucoup de temps. Je suis donc en possession des clés pour les trois premières salles, mais pas la 4ème. Il faudra donc nous méfier. Sans compter la possibilité qu'il y ait eu des changements.
La nuit tombe. Je pense que nous allons passer la nuit dans cette clairière, l'endroit est agréable."

La petite troupe se met à établir le camp, monter les tentes, et faire un feu pour éloigner les bêtes sauvages. Peu de temps après, Andruald vient vous voir pour vous dire ceci :
- " Je vais étudier quelques grimoires ce soir. J'espère que ma compagnie ne vous manquera pas de trop. Ah Ah ! A plus tard messieurs."

Sur ce, il regagne sa tente, le visage sévère sous l'effet de la reflexion et de la concentration.

Votre prochain post sera, s'il vous plaît, dédié à vos actions (si vous en avez) durant ces 5 jours de marche se déroulants pacifiquement.

La marche, le recueillement,une heure d'entrainement à l'arc et à l'épée et les sempiternelles prières à Torm constituent les principales activités de Durandal durant les jours qui suivent.


Durandal essaye néanmoins de lier conversation avec ses compagnons de voyage, malgré une manifeste différence de vision du monde ...

Un jour, pendant la marche de la journée, s'adressant à Glër et Erlmoon :

- He bien, chers compagnons, nous voici embarqués dans une aventure qui ne sera pas facile !! Je crois qu'en faisant plus amplement connaissance nous pourrions mieux affronter les dangers qui nous guettent dans cette aventure ...

Accroupi, passif, sous un gros chêne qui, de par ses longues branches, freine le rayonnement du soleil, Erlmoon est songeur, d'un air endormi, il s'amuse à espionner Durandal décocher ses flêches vers une cible, semble-t-il imaginaire, et Glër qui exhibe ses puissants bras velus à un daim. Il est inquiet, il se demande s'il a bien fait de venir avec eux, que vont-ils rencontrer de si terrible pour qu'Andruald soit resté silencieux?
Lors de la marche, Erlmoon, d'un ton timide répond à Durandal

- Si tu l'as oublié, je m'appelle Erlmoon. Je n'ai que 16 ans, je viens d'Eauprofonde. Comme je devine que l'on ne va pas à Garnaz pour une partie de cartes, je peux vous dire de quoi je survis: je vole. Mais du fait de mon physique encore adolescent, je puis vous l'avouer, vous n'avez rien à craindre de moi. Par ailleurs, vos richesses ne m'intéresse pas. Et vous?

Il s'aperçoit que peut-être il n'aurait pas dû leur avouer sa profession, mais il se dit que de l'avoir fait ne peut être qu'un gage de confiance.

- Quant à moi, je suis un fidèle serviteur de Torm, divinité de la protection et de la guérison. Je suis originaire d'Iriaebor près des arpents verts et j'aurais 21 ans dans quelques jours. J'ai quelques talents de combattant et de guérisseur. A votre service.

-Erlmoon, mon jeune compagnon, ton habileté, mise au service de notre expédition pourrait beaucoup nous servir dans ces souterrains ...

Le nain avait un comportement étrange, inégal, parfois renfrogné et d'autres fois expansif au point de glapir. La seule constante dans ce personnage semblait être son anticharisme élevé : il était si atroce, si mal élevé, si sale, si indélicat, si bête, si intensément malsain qu'il en fascinait presque.
Certaines fois, surtout le soir près du feu, il sortait une réflexion insensée et complètement idiote, que seul Jérôme Bosch dans un jour de déprime particulièrement aigüe eut pu espérer comprendre.

Par exemple, lorsque Durandal voulut en apprendre plus sur lui, il répondit du tac au tac "Cloue ton bec, madame la loutre".
Puis quelque secondes après il ajouta, comme si de rien était : "J'suis Glër Hurletripes, et je vis de... je vis de... de gens comme vous."
Et il se poilait tout seul, en laissant quelques miettes de pain et de bidoche s'échapper de sa bouche aux dents cariées et souiller sa moustache hérissée.
Le reste du temps, il ne posa guère de questions, enfin rien qui mérite qu'on s'y arrête... mais il jetait souvent un coup d'oeil soupçonneux à Erlmoon et gardait une main prudente sur sa bourse. Les paroles -pourtant convaincantes- du jeune gars ne semblaient pas avoir endormi son avarice naturelle...

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Durant le trajet jusqu'à Garnaz, Andruald vous paraît plus effacé qu'il ne vous avait semblé en premier lieu. Il discute peu avec vous, et disparait dans sa tente tôt dans la soirée, prétextant que sa magie doit être sans faille face à l'ennemi. A plusieurs reprises, ses sautes d'humeur vous surprennent, et certains de ses ordres s'approcheraient étrangement de la tyrannie. Mais, parfois après une réflexion de votre part l'avertissant que vous n'appréciez pas le ton qu'il prend, il semble retrouver ses esprits, s'excuse de son impolitesse, et vous déclare que l'approche du tombeau de son frère Gormhen le rend nerveux. La veille de votre arrivée à Garnaz, il s'approche du feu, et se place à vos côtés :

- " Nous arriverons demain dans la matinée à Garnaz. Je voulais vous donner les dernières instructions avant de nous trouver devant les portes du tombeau. Je pense qu'il vaut mieux éviter le village pour que notre arrivée n'éveille pas les soupçons. Et nous nous dirigerons directement vers le lieu approprié. Je connais le mot de passe pour pénétrer dans le mausolée, ainsi que les pièges suivants. Mais nous arriverons inexorablement à une épreuve dont je ne connais rien. Et vous devrez utiliser toute votre astuce pour la passer. Je vous y aiderais dans la mesure du possible. Il est entendu que les trésors que nous trouverons vous appartiendront, mais je souhaiterai néanmoins récupérer un objet cher aux yeux de mon frère. Une fois les secrets du caveau révélés, je serai sans doute en mesure d'identifier et de retrouver les instigateurs de sa malédiction. Vous m'accompagnerez, et récolterez également les richesses trouvées. J'espère avoir été clair. Je vous fais pleinement confiance, soyez en digne! "

Sur la route de Garnaz, le lendemain matin, Andruald répond à vos maintes questions, perché sur son cheval.

- Ma question est simple Andruald, mais la réponse peut être longue. Il est temps de tout nous dire sur ce que vous savez du souterrain, et en détail. Le temps de réflexion que cela nous donnera entre temps sera essentiel pour ne pas commettre d'erreur le moment venu.

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Réfléchissant un instant en fixant intensément Durandal, il fini par lui répondre :

- "Vous avez raison, il est maintenant temps que je vous dévoile ce que je sais. Un mot de passe, en langue elfe, permet de pénétrer dans le tombeau. Puis un couloir, protégé par plusieurs pièges en tout genre. Une dalle, qui punie le malheureux inconscient en le criblant de dizaines de flêches, et une trappe, actionnée par la poignée de la porte suivante. La salle d'après représente un échiquier, où il faut se déplacer à la manière des cavaliers, en partant de la case initiale du cavalier de droite. Après sa vie d'aventure, il n'y avait que les jeux et autres paris qui pouvaient amuser Gormhen, au point qu'il en devenait dépendant. On pourra donc en conclure que les épreuves auront toutes un élément ludique.
J'espère que ma réponse vous convient, mais j'ai le regret de vous dire que je n'en connais pas plus. Je sais juste que la salle suivante possède cinq sorties,toutes protégées. Il s'agira de trouver la bonne."

Après plusieurs heures de marche, Andruald vous mène à une clairière au-delà du village de Garnaz, aperçu de loin, au moment de le contourner, et vous pouvez observer les Pics du tonnerre se profiler à l'horizon. Il paraît connaître le chemin sur le bout des doigts. Au bout d'un certains laps de temps, il se retourne pour signaler qu'il n'y en a plus pour très longtemps, et vous sentez sa tension vous gagner.