Entre Loufina et l'inconnue., Survivre coûte que coûte!

MJ
Le soleil était déjà bas sur l'horizon désertique où le ciel orange se confondait avec le sable. L'oiseau de proie de Therka se détacha en passant devant le soleil qui descendait lentement sur leur droite. Il décrivait depuis une heure des arcs de cercle dans le ciel qui les avaient guidé vers se campement. Le couple entra dans le camps nomade...

Therka : Beaucoup de temps s'était déjà écoulé depuis le départ de Therka et le fait de s'éloigner si loin de chez elle, avait créé une distance entre ce quel vivait à présent et qui lui semblait encore irréel et comme faisant comme partie d'un rêve. Son départ ne rimait pas seulement avec une mission qu'elle devait accomplir pour son peuple, mais c'était aussi une quête initiatique pour elle même, où elle devrait se prouver sa valeur.

Son compagnon lui plaisait guère, il se souciait à peine d'elle et pensait plus à la fatigue de son cheval. Sans doute avait-il dans l'idée de se servir de la rôdeuse pour survivre et cohabiter avec les habitants de cette contrée isolée et barbare.

Hachtalavana : L'elfe était méfiant encore plus que d'accoutumé, il savait qu'il devrait rester impassible car le premier faux pas le conduirait à une mort certaine. Le moins de contact possible avec les hommes du désert était nécessaire, les dieux qu'ils vénéraient n'étaient pas des plus appréciés en ces lieux.

Personne ne vint à leur rencontre une fois qu'ils furent descendu de cheval. Les gardes en armes étaient peu nombreux mais tous deux savaient que chaque hommes présents savaient se battre. Certainement qu'ils avaient du être repérés de loin et que les nomades les avaient laissé venir à eux car il pensait qu'il ne représenteraient aucun danger pour leur petite communauté ittinérante. Les gens courraient ici dans tous les sens en riant et s'amusant. Un oasis de quelques dizaines d'arbres donnait de l'ombre à certaines des plus grosses tentes. De l'herbe poussait à cinq mètres devant les deux aventuriers et un peu plus loin animaux et humains se baignaient...

A l'ombre de sa tente, les pieds dans une bassine d'eau fraiche Khalid relisait pour la énième fois son grimoire. Concentré, il ne prêtait guerre d'attention aux cris des enfants, mais une agitation anormal pouvait se sentir. Poussé par sa curiosité, il sortit ses pieds de la bassine, enfila ses sandalettes et passa le batant de sa tente. Deux étrangers étaient assailli par une horde d'enfants, voyant leur détresse, il acouru. Enfin une occasion de peut etre s'échapper de l'enfer du quotidien...

-Par les saintes sandalettes du Pasha, voulez vous bien déguerpir bande de garnements! on sentait qu'il n'appréciait guère la compagnie des enfants Laissez les tranquils, ne voyez vous pas qu'ils sont exténués ! Allez ouste ou je vous change tous en crotte de kobolds!

Les enfants se dispersant face à cette menace, il afficha un large sourir et déclara aux étrangers...

-Veuillez nous excuser, ces gamins n'ont aucune éduquation. Venez donc vous rafraichir sous ma tente je vous offrirait une cruche d'eau en échange de votre histoire.

Repartant vers sa tente, il les invitait d'un geste du bras à le suivre.

Therka fut dans un premier temps surprise par l'apparition de cet individu dont le faciès lui faisait penser à un de ses oncles. Le périple avait été trop assommant pour qu'elle refuse son hospitalité. De plus, elle n'avait pas été éduqué ainsi, c'était une forme grave d'irrespect pour son peuple de refuser une invitation. C'est pourquoi, elle fit un signe vif et presque imperceptible vers les cieux et elle saisit le bras de l'homme pour se laisser entraîner à l'intérieur de la tente pendant que Hät vint se poser sur le toît de l'habitation.

Elle était entrée plus par politesse que par réel enthousiasme, une nouvelle nuit dans le désert serait mal perçu par son corps affamé et las.

Les cernes sous ses yeux, la démarche épuisée et la mine blafarde caractérisaient un voyage éprouvant, sans doute le vieil homme l'avait-il déjà deviné...

En pénétrant la tente, on se croirait téléporté tout droit dans un bazard de Port Calim. Le vieil homme avait attaché aux charpentes de la tente par des lanières de cuir une multitude d'objets divers et étranges : laine de mouton, bourses remplie de sable, minuscules petit sacs, petites bougies, morceaux de cuir tanné... Tout ces objets prennaient une telle place, que quiconque mesurant plus de 5 pieds de haut devait courber l'échine. Au centre, une petite table ronde croulait sous un tat de parchemins, elle était entourés par trois tabourets, et une bassine d'eau pouvait se remarquer aux pieds de l'un d'eux. Une couche était installée dans le fond de la tente.

- Veuillez m'excuser pour le désordre, Azouth seul, sait cela fait combien de temps que je n'ai pas reçu d'invité sous ma tente.

Il se jeta sur la table pour la débarasser des parchemins qui l'encombraient, on pouvait désormais voir une nappe mauve faite de lin que l'on ne pouvait distinguer au par avant. Il déposa les parchemins sur sa couche, que l'on ne pouvait désormais plus voir. Puis il saisit une cruche de métal qui pendait par une lanière de cuir qu'il dénoua, la remplie avec de l'eau qu'il pris dans une outre qui pendait aussi à la charpente. Puis lachant un soupir de satisfaction, il invita d'un geste de la main les deux étrangers à prendre place sur les tabourets. Il pris trois gobelets suspendu à des lanières de cuir par leur anse pour les disposer sur la table, puis il s'assi à son tour sur un tabouret.

- AAaaa, qu'il est plaisant de voir une table bien ordonnée n'est ce pas? alors racontez moi tout, dit il en versant de l'eau dans chaque gobelet, que font un pretre et une rodeuse seuls dans le désert si inhospitalier de l'Anaurok?

Tout sourir il déposa la cruche puis commença à siroter son eau, attendant avec impatience l'histoire des deux étrangers. Quand il se rendi compte dans quel état de fatigue poussé à l'extreme était la jeune femme, il se raidit en un sursaut

- Non d'un criquet muet! mais vous êtes à la limite du coma ma pauvre enfant! mille excuses vraiment..., dans mon excitation je n'est même pas perçue votre état de fatigue, vous savez cela fais si longtemps que le quotidien m'accable que...

Il allait déverser un flot de parole quand il se rendi compte du ridicul de la situation, il rougit puis déclara à la jeune fille :

- Vous devez vous reposer, installez vous dans ma couche.

Il se jeta sur sa couche pour la débarasser des parchemins qu'il ne savait plus où mettre, puis après un moment d'hésitation, les déposa sur le sol.

- Venez vous couchez. Attention aux parchemins.

Il l'aida pour enjamber le tat de parchemins puis pour la coucher. Il se retourna vers l'elfe.

- Je suis navré messire mais je crois bien que cette couche était la seul que je ne possède.

Il réfléchi deux petite seconde en se lissant le bouc, puis

- Attendez moi une minute je vais aller chercher d'autres couches.

Le demi-elfe s'absenta deux minute puis réapparue, une couches roulées dans les bras.

- Voilà pour vous. Ne vous souciez pas de moi, j'irai dormir chez un amis. Je vous souhaite une bonne nuit de repos, je repasserai demain dans la matiné.

Il passa le rabat de la tente puis le bruit de ses pas s'estompa peu à peu.
Le lendemain, comme convenue, il repassa le batant de la tente. Il avait les bras chargés par un sac visiblement bien remplis qu'il étala sur la table, réveillant ainsi ses deux invités qui étaient encore plongé dans les limbes du sommeil.

- il est temps de vous réveiller, le soleil est presque à son zénith. Il est temps de vous remplir la pense.

Il disposa assiette et couvert sur la table puis servi le repas qu'un jeune homme amenna sur un plateau.
Couscous royal au menu... Il patienta le temps que ses invités émergent de leur sommeil et qu'ils prennent place autour de la table.

- Alors, mes amis, qu'est ce qui vous amenne dans cette région de l'Anaurok?

La nuit fut bénéfique pour Therka, elle repris du poil de la bête, son indolence de la veille avait laissée place en une fougue habituelle pour elle. Elle songea aux visions qu'elle a eu dans le désert et on pouvait lire la mélancolie et le désarroi sur son visage. Elle mit quelques instants à se rapeller où elle était. C'est en voyant le vieil homme faire son entrée qu'elle réalisa enfin. Elle lui dit:

- Je t'en suis infiniment reconnaissante de m'avoir,... de nous avoir hébergés cette nuit. Je m'appelle Therka du Soua. Et toi, d'où viens-tu? Avant de te conter mon histoire et le pourquoi du comment nous avons atterri ici, j'aimerais te poser une question: as-tu connaissance de l'arrivée de personnes inconnues à tes yeux dans ton campement ou dans les environs depuis ces derniers jours?

Elle scruta Hachtalavana d'un air amusé: il était en terrain inconnu, c'était sans doute pourquoi il avait perdu son arrogance.

Voyant avec plaisir la façon dont ses invités dévoraient leur repas, Khalid repondit à la jeune fille avec un grand sourir.

- Je suis Khalid Ibn Bashar Ibn Jassan Ibn Zasheir, je suis originaire du Calimshan, une autre région désertique loin au sud ouest. Un long voyage m'a mené jusqu'ici et je dois dire que les étrangers sont plutot rare dans cette région, remarquez cela se comprend... cependant depuis peu d'étranges personnes traversent le désert pour se diriger, il semblerait, vers les collines au nord d'ici. Un homme est passé hier dans l'après midi, juste avant votre arrivé, il n'a fait qu'un bref arret, pour acheter quelques provisions je suppose, puis il est repartit comme les autres... vers le nord. Mais pourquoi cette question si ce n'est pas trop indiscret, cherchez vous une personne en particulier?

Therka était en train d'engloutir la cuisine de Khalid avec appétit, on aurait dit qu'elle n'avait pas mangé depuis des jours, ce qui n'était pas si loin de la vérité. Lorsque Khalid parla de "Collines vers le Nord", son sang ne fit qu'un tour et failli s'étouffer avec la semoule! Elle rétorqua au vieil homme:

- Pourrais-tu me décrire cet homme? Est-ce que dans le cas échéant quelqu'un de ta tribu pourrait m'aider? Je dois le retrouver! Voici quelque argent pour ton hospitalité, je ne puis plus...

Elle regardait Khalid avec une certaine fascination, pourra-t-il la guider vers l'assassin? Son peuple lui manque déjà, pourquoi faut-il ne plus avoir quelque chose pour s'apercevoir que c'est capital dans sa vie?

L'elfe était resté silencieux pendant tout ce temps, jaugeant le nouvel intervenant comme s'il était une menace potentielle, ainsi qu'observant le camp, ses habitants et leurs montures. Mais il n'avait pû resister au sommeil, et avait fini par tomber inconscient dans la couche souillée du "sang mêlé". Le lendemain, en se restaurant avec Therka, il observait avec une vitalité nouvelle le demi-elfe. Il avait l'habitude de se méfier des personnes aimables, et de plus il ne les aimait pas. Seul les plus cruels, et les plus forts, de corps et d'esprit, survivent dans ce monde.
Voyant que Therka s'apprêtait à parler de l'affaire les concernant, il interpella Khalid :
- "Ne veux-tu pas plutôt nous raconter plus en détail ce que tu fabrique ici? Comment cela se fait-il que tu perde ton temps dans ces régions desertiques. Si tu cherche l'aventure, il y a des endroits beaucoup plus propices à cela. Tu parlais d'un long voyage, et je suis assez curieux de nature."
Hachtalavana avait essayé de ravaler son irrespect habituel, sachant très bien qu'il était en danger dans ce camp. Par chance, aucun symbole de son dieu n'était à la vue de tous, et peut-être arrivera-t-il à tromper les indigènes sur ses origines religieuses.

Khalid avait de nombreuses fois rencontré des personnes tel qu'Hachtalavana, et il avait cessé de prendre mal leur manque de savoir vivre. D'une voie dénué de toute chaleur, il lui répondit

- Voyez vous cher... ami, que la connaissance est une bête qui se chasse dans toute régions et cela même dans les plus désertiques qui soient. Mais vous, vous ne semblez guère traquer ce genre de gibier... pardonnez mon indiscrétion mais je vous retourne la question, que faites vous seul dans la région? car il n'est guère probable de survivre seul face au désert, surtout si on n'en est pas natif...

Khalid avait bien perçu le fait qu'Hachtalavana n'avait pas fait connaissance avec Therka il y a très longtemps, et aussi qu'il n'était pas acoutumé aux rudesses des pays désertiques.Se tournant vers Therka il retrouva un nouveau sourir puis dit.

- Pour répondre à votre question,chere Therka, je n'en est qu'un vague souvenir, il était plutot du genre discret. Mais je connaît une personne qui pourait vous le décrir, je vous la présenterais une fois que vous aurez fini votre repas et que vous aurez pris un bon bain.

Il finit avec un avec un large sourir voyant Therka engloutir une cuilléré de semoule.

Hachtalavana ravala une fois de plus son orgueuil et se tut. Après une bouchée de ces étranges boulettes de pâte, qu'il ne macha pas, il se leva et alla la recracher à l'extèrieur, à l'abri des yeux de ses deux interlocuteurs.

°Cette nourriture n'est sans doute pas purifiée. Et ce Khalid commence sèrieusement à m'énerver, mais il ne perd rien pour attendre.°

Regagnant la tente, il s'était rassis comme si de rien n'était, et apostropha une fois de plus le demi-elfe:

- "Ne t'inquiète pas pour moi, j'ai les capacités de survivre dans ce desert. Et, avant de croiser Therka, je me dirigeais vers Tilverton. Pour ce qui est du bain, je crois que j'en ai bien besoins moi aussi. Cela va-t-il se passer dehors, dans l'étang de l'oasis, dans la même eau que tous ces ... gens? De plus, il faut que je prie ma déesse, Sunie aux Cheveux de Feu, et pour cela j'aurais besoin d'un peu d'intimité."