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Hématite, la quête du Diamant noir, Episode 1 - Recrutements
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Aventurier
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Comment ne pouvait-il point les entendre, tous ces chants et discours qui lui ravissaient véritablement les oreilles ? Son esprit était déjà à classer secrètement chaque musicalité d'une telle diversité, fussent-elles d'accent ou de juron. Tous ce qui pouvait lui être utile était déjà traité par son intérêt.
D'ors et déjà il remarqua les plus remarquables de ceux qui s'étaient avancés vers cette tablée, dans l'espoir de prendre la mer prochainement. Ainsi avait-il le plus discrètement possible porté son regard sur ce drôle de couple féminin que formaient une Calishite toute d’ébène et une Halfeline toute de rousseur. Elles lui semblaient amies ou plus justement comparses, au vu de la tablée commune qu'elles partageaient.
Aimeric ne porta guère plus longtemps son regard sur elles pour ne point être discourtois et le lançant à travers la salle, il vit d'autres créatures qui lui étaient, selon lui, des plus remarquables. Ainsi remarqua t-il un drow, qui était aussi noir qu'une nuit d'hiver, sa taille d'une moyenne commune ne jurait en rien avec ses aspirations de marin, bien au contraire le barbe sentait en lui l’expérience des rapines marines. Après se noir qui emplissait la salle, il fut attirait par ce blanc revanchard qui s’exhibait. Il en était certain, l'un d'eux était un elfe de la lune. Il le remarqua aisément ayant déjà eu affaire avec ceux de sa race. Il vit derechef l'animal qu'il avait au pied, c'était là peut être un moyen de défense ? Peut être était-ce l'animal du demi elfe qui semblait lui être féal ? Que de possibilité, que d'histoire à entendre et chanter, Aimeric sentait déjà venir en lui les murmures suaves de la Dame muse.
Ne voulant de prime abord importuner personne, il se posa à une table non loin des demoiselles qui étaient à parler boissons de ce qu'il pouvait en entendre. Son regard se fit vide pour profiter des bruits et des chants. Il lui fallait être patient, et c'est aisément qui le fut. Ainsi assit il commanda de quoi boire au tenancier qui ne savait plus où donner de la tête, tant son établissement vomissait de monde. Il eu sa chope et après avoir trempé ses lèvres une première fois, il se leva la portant à la main et il alla se présenter à ses hypothétiques futures comparses féminins. Courtoisement, devant leur tablée, il inclina la tête et leur fit pareil discours :
« À vous mesdemoiselles, je porte mon salut le plus courtois. Je vous pris de ne point prendre mon initiative comme une intrusion vile dans vôtre repos, sans doute amplement mérité. J'ai bien cru voir que vous étiez aussi fortement intéressées par cette quête. Je me présente, je me nomme Aimeric dit Huecòr. Je suis de ceux du Nord, des Illuskiens dompteurs de l'Inviolée. Puis-je sans offense aucune vous faire compagnie ? »
Ainsi tenta t-il l'approche la plus courtoise possible, afin d'en savoir plus sur cette Calishite et cette Halfeline qui pouvait lui être des alliés dans cette quête future.
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Sentinelle
Chambre 24
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Il en était maintenant dit, les maistrances pouvait sur une seul mains, êtres choisis, ceux et celles qui prendraient la poulaine d'aisance, se comptait sur les deux mains et les ratiers pleuvaient pour cette embauche.
Sans mots dire ni sans mouvements apparents Xarss observait et écoutait la racailles locales cherchant ceux et celles qui serait, d'après lui, choisi; un jeu qui l'occupait durant le laps de temps qui lui était offert avant l'arrivé du capitaine. Il s'amusait à s'imaginer comment le commandant ferait pour amariner cette nouvelle équipage, il se voyait déjà les éprouver comme bosco mais son nouvel état d'être lui interdisait toute mesquinerie à leurs égards. D'ailleurs il devrait faire profil bas et avoir recours à son sens de l'observation et de l'écoute pour cette mission. Il était loin d'être le veritas pour ce navire mais espérait qu'il soit inscrit sur le renard pour ce voyage.
Le fait qu'il ait été bosco sur le Glaucus ne lui offrait pas forcément une place de choix à bord du dragon des mers et il se devait de voir et surtout de concevoir comment il pourrait éliminer la concurrence pour cette place qu'il entrevoyait pour les prochaines lunes. Allait-il jouer sur l'intimidation, ses talents de manipulateur ou allait-il miser sur la chance!? Quoiqu'il en était il se devait de rester tranquillement à sa place le temps de l'embauche.
Vorn était bien tapis sur le dessus de son sac a dos et tranquillement se nettoyait l'entre griffes laissant les préoccupations singulières à son maître jusqu'au moment ou il eut en son odorat la présence de la ténébreuse Sail; il cracha nonchalants vers elle avertissant par la même occasion Xarss qui se berçait dans ses pensées. Son regard se tournait prestement en direction de l'avertissement de son fidèle compagnons puis de son sourire complice qu'il accompagnait d'un relèvement de sourcils, fit une salutation simple vers celle qui avait troublé la quiétude de son félidé tigré. Le regard noir qu'elle lui portait le iota de temps n'indiquait rien de bon.
* Celle-ci va falloir la rabanter à sa place avant qu'elle n'aille trop loin.*
Se dit-il amusé sur l'instant en la voyant déjà auprès du maître coq et si ce dernier était comme à l'accoutumé, elle ne durerait pas longtemps a son poste avant de se retrouver haché menu après avoir été violé sauvagement ou pire attacher au maroquin et laisser en pâture aux reste de l'équipage. Rare étaient les femelles sur un navire, plusieurs capitaines interdisait leurs embarqué disant qu'elles apportaient le malheur et la malchance avec elles mais il doutait que Wyrm soit de ces capitaine suspicieux. Il ne manquait pas d'apercevoir l'implacabilité de sa conjointe de table qui semblait-il, avait les ailes joyeuses moins chantantes. Elles avaient dû voyagé ensemble pour se rendre jusqu'ici.
Son attention, par la suite, c'était porté sur un bâtard, une engeance d'après ses pairs mais que lui trouvait intéressant, intéressant du fait qu'il avait eut dernièrement une forte attirance pour une Rivvil et ce demandait en pleine conscience, quel en serait le résultat d'une progéniture de leurs croisement. Futile pensée qui le mît un instant heureux et à la fois insatisfait tout en étant nostalgique de sa dernière rencontre.
Il resta stoïque sur les déroulements présents en laissant une empreinte de sa personne magnanime sur l'ensemble. Personnellement il aurait volontiers fait la disette avec quelques uns des postulants mais fallait-il garder l'image qu'il projetait intact. Il resta donc là, debout les bras croisés restant dans l'attente de l'arrivée du capitaine. Il était là pour une raison, par passion, aussi par curiosité et pour se parfaire, ne fallait pas échouer avant de commencer.
Le jeune Rivvil lui plaisait bien, déterminé et semblait plein de volonté puis celui qui devait venir de la même région que la chauve-souris aussi, il était plein d'assurance et comme il avait mentionner son appartenance aux amants de l'Art Xarss trouvait en lui une personne avec qui il pourrait discuter d'avantage et élaborer sur l'Art.
Le fugitif expira son inconfort du moment, il était patient mais n'aimait pas attendre une décision où il n'y pouvait rien.
* Une bonne rixe changerait de la monotonie présente!*
Se disait-il intérieurement en cherchant du regard lesquels ils aimerait bien tabasser, de suite son œil se fixait sur le gros malcommode qui avait suivit le jeune Rivvil, pour sur qu'il ne serait pas facile de l'étendre au sol celui-là, il était clair qu'il devait avoir bourlinguer bien avant d'avoir apprit à marcher. Le Drow eut un sourire intérieur en revenant à son désir de partir une rixe dans la taverne, après tout celle-ci trierait les postulants gardant les plus aptes debout mais en même temps créerait un chaos que le capitaine Wyrm n'aimerait certainement pas; il y verrait là une bande versé à la mutinerie. Non il fallait rester calme et patient, attendre et continuer de passer le temps à étudier les postulants, en apprendre plus sur eux. Commencer à Créer une certaine symbiose en fait car il savait bien qu'une fois à bord d'un navire l'ensemble se devait de devenir uns, sinon celui où celle qui osait ne pas se soumettre à cette loi, finissait souvent bien seul, très seul, surtout quand l'on doit subir la honte devant tous et passer par multiples coups de fouets.
L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances. Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn. (L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.) 6 Sorts niv.0: 4 Sorts niv.1: 2 sorts niv.2:-1=1fiche Xarss
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Aventurier
Aucune chambre
Aucune gemme
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Keyah grommela de plus belle quand sa comparse lui intima de cesser de se plaindre. S’il y avait quelque chose que la halfeline détestait, c’était l’attente. Laisser le temps filer et ne rien faire, attendre, attendre, attendre... Le temps, elle aimait le tuer, le balafrer, le réduire en miette. Au moins, quand elle s’occupait, faisait l’andouille, ou jouait les moulins à parole, ça lui évitait de trop penser. En effet, quand elle laissait son esprit à la dérive, celui-ci finissait fatalement par s’échouer sur des rives hantées par quelques fantômes surgis du passé. Silhouette blafardes et grimaçantes… Souvenirs à forme humaine, refusant obstinément de disparaître. La bière et l’hydromel, sans sombrer dans l’abus, permettaient au moins de maintenir toutes ces ombres à distance. Pendant quelques temps, en tout cas.
Keyah, la mine boudeuse, fixait toujours le vide abyssal de sa chope, tout en balançant ses jambes… Fillette capricieuse et fatiguée. A la lueur des torches et des bougies, la cicatrice rosâtre qui lui barrait l’œil gauche était plus visible qu’en plein jour. Elle semblait danser avec les flammes, tantôt rose pâle, tantôt rougeâtre… Fillette capricieuse, éméchée et balafrée… Étrange combinaison, s’il en est.
- Des elfes ? Dit-elle en relevant la tête et en suivant le regard de sa voisine de table. Ah oui tiens, là-bas… Etrange, ces tignasses de neige… Ca leur donne l’air de vieux sages avant l’heure. La tête dans les nuages, les pieds au sol. « Oui, j’ai déjà connu des elfes. Sur les routes, j’ai pu rencontrer toutes sortes de gens… Et puis il y avait cette acrobate dans la troupe d’artistes qui m’avait accueillie… Une grande perche au visage d’ange, aussi gracieuse qu’arrogante. Si ce n’était pour sa beauté et la fascination qu’elle suscitait partout où l’on passait, les gars ne l’auraient pas supporté longtemps… Mais elle avait les faveurs du chef. Et elle attirait les badauds et leurs jolies pièces de monnaie. Donc…
Keyah avait saisi le sujet de conversation en vol, comme un cadeau du ciel, et en profita pour déblatérer à l’envie. Peu importe si sa comparse l’écoutait ou faisait semblant. Là n’était pas l’important. L’important, c’est qu’elle avait retrouvé sa bonne humeur.
Une nouvelle distraction se présenta à leur table peu de temps après. Il s’agissait du jeune humain blondinet qu’elle avait percuté dans la file d’attente. Un nordique, à n’en pas douter… Quoiqu’il en soit, le fringuant semblait avoir les cordes vocales qui le démangeaient. C’est dans un langage on ne peut plus fleuri et parfumé qu’il tenta d’engager la conversation avec les deux jeunes femmes.
Les lèvres de Keyah s’étirèrent en un sourire énigmatique. Elle avait trouvé un nouveau jouet. Et se réjouissait, non sans une pointe de sadisme, à l’idée d’engager quelque joute verbale avec lui.
- Cher ami, prenez-donc place… Cette troisième chaise, délaissée, n’attendait qu’un noble postérieur pour la réchauffer. Et je ne doute pas que le vôtre la comblera de joie.
Laissant quelques instants au jeune homme pour s’installer et méditer sur son arrière-train, Keyah reprit :
- En revanche, c’est votre chope qui risque de se sentir un peu seule, maintenant. Ses deux compagnes sont, comme vous pouvez le constater, désespérément vides. Elles crient au secours, dénoncent la sécheresse et la soif, gémissent d’agonie… Le bois dont elles sont faites se craquèle à vue d’œil… Voyez !
Keya attira l’attention du blondinet sur quelques légères fissures ridant la surface de sa chope couchée à l’horizontale. Doucement, elle les parcourra du doigt avec douceur et compassion.
- On dirait un sol argileux sur lequel il n’a pas plu pendant des lunes… La pauvre ne parvenait même plus à tenir debout. Elle s’est effondrée d’un coup, terrassée par la soif. Aussi, il va sans dire que la présence de votre breuvage à cette table, ses douces ondulations, son parfum délicieux et envoutant, tout cela risque de les achever, sans nul doute. Pauvres petites chopes vides. Quel déchirement.
Keyah ferma les yeux et fronça les sourcils, comme pour se recueillir. Secouant la tête avec dépit, elle tourna son regard triste vers son nouvel interlocuteur.
- Je m’appelle Keyah… Et voici Sail. Deux vagabondes en quête d’aventure… Tout comme vous, je suppose. Et voici ajouta t-elle en indiquant les deux chopes, "Remplis-Moi" et "J’aime-La-Bière". Nous sommes, toutes quatre, ravies de faire votre connaissance.
La ménéstrelle termina sa diatribe sur un petit sourire innocent. On lui placerait presque une auréole au-dessus de sa tignasse flamboyante.
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Aventurière
Chambre 40
Aucune gemme
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¤ Eeeerk ! Un barbare crasseux du Nord ! ¤
Sail ne pu s'empêcher d'accompagner cette pensée d'un rictus de dégoût lorsque le brave Aimeric se présenta. Elle tentait de chasser le Calimshan et le Thétyr de sa vie, le naturel n'en revenait pas moins au galop. Le dédain et le mépris qu'éprouvent les Calishites envers le peuple Illuskien est bien connu, et la jeune femme n'échappait pas à la règle. Elle tenta bien de protester devant l'invitation de Keyah, mais il était trop tard, et la petite Faribole dont le regard et le sourire pétillaient à nouveau avait d'ores et déjà entamé la conversation. Conversation d'ailleurs étrange aux yeux de Chauve-souris qui ne pouvait juger laquelle de ces deux personnes étaient la plus bizarre. D'un côté, un supposé barbare enchainant les pirouettes avec sa langue plutôt qu'avec sa hache; inexistante de surcroît. Puis d'un autre côté, la petite halfeline semblant le singer.
¤ Mouais bon elle, c'est normal. Mais j'ai jamais vu un barbare aussi délicat. 'Sont pas sensés beugler en faisant des moulinets avec leurs armes, ces paysans?¤
Keyah renchérissait et la situation devenait gênante voire même ridicule pour un repère de marins. Sail regardait autour d'elle pour s'assurer que personne n'entendait les paroles de Fariboles. Le brouaha ambiant semblait jouer en faveur de ses attentes, Gargus, ou Crasseux, joli sobriquet dont l'halfeline l'avait affublé, faisant déjà une bonne moitié du boucan à lui tout seul.
En y repensant, la jeune femme commençait à appréhender ce voyage en mer, qui serait également son premier. Détestant la promiscuité, le seul fait d'être entassée aux côtés des badauds de cette taverne l'horripilait.
¤ Alors sur un rafiot en pleine mer j'te racontes pas... Avec des gugus comme l'aut' peau crasse et monsieur Ai-meu-ri-keu de la ritournelle...¤
Elle fixa sa chope, vide.
¤ La galère !¤
Justement, Keyah semblait aborder le sujet en terminant par les présentations.
¤ 'Perd pas l'nord celle-là.¤
Elle poussa du bras les deux chopes vers Aimeric.
- Ça veut dire qu'on a soif. Donc si ta gracieuseté pouvait se donner la peine de les remplir, on t'en serai gré.
Elle accompagnait ses paroles d'un sourire pour le moins caustique, son strabisme n'arrangeant rien.
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Aventurier
Aucune chambre
Aucune gemme
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Il ne pouvait en rien prévoir la réaction qu'il susciterai auprès ducouple féminin, mais assurément il n'en était en rien déçu. La jeune Halfeline semblait s'attacher d'avantage à ce qui se trouvait au fond de sa chope, plutôt qu'à la courtoisie d'usage. Aimeric s'en moquait éperdument, il n'était pas dans un cour de château mais dans un bouge de marin, qui sentait fort et qui braillait tout autant. Le nordien ne pouvait qu'aimer ce genre d'ambiance, très coutumières dans son pays. Il reporta très vite son attention sur cette femme qui lui avait fait une réponse des plus singulières. Elle semblait le prendre pour une sorte de nobliau, chose qu'il n'était en rien. Le beau langage n'était en rien le privilège des seigneurs, mais de ceux qui chantaient, avec leurs voix et leurs vers, le monde dans sa globalité. Il se posa toutefois sans rien rétorquer ne voulant en rien montrait sa surprise. Surpris il ne fut guère de voir un léger rictus de dégoût sur les lèvres de cette femme d'ébène. Il fallait bien l'avouer, le peuple Illuskien et Calishite n'étaient guère en bon terme. Quelle rivalité que la convivialité de cette taverne ne tardera pas à faire disparaître. C'était bien en cela que le barde inclina la tête, comme pour informer la jeune Calishite qu'il n'était en rien concerné par les rancœurs raciales que pouvaient développer leurs peuples respectifs.
Le jeune homme ne pu que sourire à ce langage expressément choyé que lui servait l'Halfeline. Une sorte de plaisanterie mal maîtrisée, qui devait avoir pour but de se moquer de lui. Cela le fit sourire aimablement et suivant en silence le discours décousu de cette drôle de jeune femme et attendant que celui-ci soit terminé par une demande claire qui lui venait de la Calishite, il leva la main vers le garde-fût et parlant suffisamment fort pour se faire entendre. Il dit ainsi à peine moqueur:
- Tenancier ! à moi ! Tenez pour vrai que Soif dans sa cruelle entreprise, ces deux gorges frêles méprise ! Il ne vous serait guère souhaitable, que par tout le pays, paysans et notables, apprennent que vous laissez ainsi mourir de mauvaise mort, tous les braves qui vous promettent de l'or !
Portez donc à ces donzelles de quoi se combler la gargamelle !
Ainsi parla t-il d'un ton très joué, avant de laisser le tavernier tout décontenancé de ce langue, auquel, Aimeric en était convaincu, il n'était pas habitué.
L'homme ayant fini de jouer avec le brave patron, il tourna son visage vers les demoiselles et toujours avec une pointe de finesse et de jeu, il dit à la Calishite sur un ton courtois mais piquant:
-Puisse ce maigre nectar vous abluer le goût amère du dégoût que je vous inspire. Car il est justement et aimablement offert, sans malice ou convoitise.
Il entama sa chope d'une bonne gorgée, avant que les chopes commandées ne fussent sur la table. Ainsi, quand elle furent à porté de main des demoiselles, le jeune blond leva sa chope sans malice et dit d'un ton gracieux:
-A tous ceux et celles qui prendrons la mer. A vous demoiselles qui me rappelez que nul ne peut prétendre à prendre place à une tablée, sans présenter au préalable de quoi étancher la soif de ceux déjà accoudés!
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Haut Dracosire
Chambre 3
Aucune gemme
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Date : Début Ches 1373 Lieu : Taverne de l'Ecume (Port Ponant) Moment : Début de soirée (la nuit commence à tomber) Temps : 7°, nuageux sans pluie. Sujet HRP L’attente ne fut pas longue sauf pour les plus impatients. La porte s’ouvrit, laissant y sortir un homme au crâne brillant et totalement lisse. Sa joue droite était marquée par une belle et vieille cicatrice. L’homme mesurait dans les un mètre soixante dix. Sa chemise blanche entre ouverte laissait entrevoir des pectoraux bien ciselés, preuve de son excellente condition physique. Les plus observateurs pouvaient voir qu’il portait une bague à sa main droite, sur laquelle il y avait représenté un dragon de couleur azur. Il était habillé comme un marin, avec un pantalon maintenu par un large ceinturon auquel pendait un fouet et un sabre. L’homme devait avoir une bonne trentaine d’année. Il apposa ses mains sur ses hanches, jetant un regard scrutateur sur les prétendants de la mission dispersée au quatre coins de la taverne. Il n’avait pas l’air commode.- Mon nom est Evil. Mais vous m’appellerez Sergent. Je suis le bras droit du capitaine. Mais je suis aussi ses oreilles et ses yeux…Je n’aime guère les ptits malins et les troublions. J’en ai maté plus d’un ! Donc obéissez aux ordres et tout ira pour le mieux…Allez debout, on se dépêche et suivez moi l’un derrière les autres. Les candidats purent enfin traverser le palier de cette fameuse porte qui se referma derrière eux. Ils étaient dans un couloir faiblement éclairé par une lampe à l’huile suspendu au plafond. Après quelques pas, ils arrivèrent dans une pièce bien plus éclairée par une lumière dont la provenance était inconnue. Ca sentait la magie à plein nez. Le capitaine se tenait debout, les attendant. Derrière lui, il y avait un large fauteuil dans lequel se tenait un gnome grassouillet d’une cinquante d’année. Ses mains étaient couvertes de bagues à pierres précieuses qui n’étaient que tentations pour tout voleur. Le gnome parcourait des yeux un grimoire que les aventuriers reconnurent aussitôt comme le registre d’inscription. Il posa ses yeux émeraudes sur chacun des candidats. Le sergent demanda aux candidats de se mettre en ligne.- Capitaine Wyrm, voici les candidats… Le capitaine s’approcha d’eux, passant devant chaque candidat. Il était si proche d’eux qu’on pouvait sentir son souffle. Son regard acéré comme une dague semblait les juger. Ce fut le gnome qui prit le premier la parole.- Heureuse rencontre à tous. Mon nom est Maradin. Je suis le financeur de cette expédition. Pour faire simple, je suis le patron. Je vous remercie d’avoir répondu à cette annonce. Nous allons prendre la décision ou non de vous embaucher. Le capitaine désigna du doigt : Keyah et Sail- Vous…Elimées… Les femmes n’apportent que discorde sur un navire. Et sans compter les frasques légendaires du peuple halfelin… Le gnome se leva d’un bond, alors qu’on l’aurait bien cru incapable d’une telle agilité. Il s’approcha du capitaine.
- Non non, on garde l’halfeline…Si elle a vraiment les qualités de barde qu’elle a vanté, les longs jours sur la mer ne pourront paraître que plus courts ! D’accord pour laisser partir la calishite qui serait une trop grande tentation pour les marins. Et puis, je ne veux pas de drow sur le bateau. Cette race est vile et porte malheur. Le gnome se refugia derrière le capitaine comme s’il craignait une réaction du drow…Le capitaine soupira et tapota du pied le sol, preuve de son énervement.
- Le drow nous accompagne, un point c’est tout. Je suis le capitaine de mon navire et c’est moi qui décide encore qui le monte ou pas. Pour l’halfeline qu’elle nous prouve ce qu’elle sait faire…
En un clic sur ma signature, vous voilà dans le forum de l'Œil du Dragon. Si vous voulez devenir animateur et pourquoi pas MG de l'Œil, contactez moi !
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Veilleur
Chambre 26
Aucune gemme
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Le barde demi elfe attendait la réponse suite aux propositions de recrutement et son naturel impatient commençait à reprendre le dessus. Toujours au comptoir, non loin de son camarade de loge, le demi elfe regardait tous les candidats un par un, s'arrêtant plus volontiers et plus longtemps sur les femmes. La grande calishite aussi sombre qu'un corbeau était belle mais semblait bien froide, en totale contradiction avec sa camarade halfeline qui semblait être l'avatar de la joie de vivre et d'excellente humeur en toute circonstance. Très jolie d'ailleurs elle aussi au yeux du demi elfe qui laissa son esprit imaginer quelques scènes et autres histoires bien à lui.
Cependant, son observation du drow le laissa perplexe et sur la défensive, posant automatiquement sa main sur la garde de la dague qui se trouvait à son ceinturon. Bien que le demi elfe soit un barde, il savait se servir de sa dague et n'hésitait pas à le faire lorsque cela devenait nécessaire. Il se demandait ce qui pouvait bien motiver un elfe noir à chercher à joindre une expédition maritime ainsi que les raisons l'ayant poussé à rejoindre la surface. Quels pouvaient être les sombres secrets que cachait cette peau d'obsidienne ? Toutes ces questions finirent par prendre l'ascendant sur la méfiance du barde pour attiser sa curiosité et lui rappelait que la tolérance était de mise, ayant déjà eu un compagnon elfe noir par le passé.
Tout à coup le sergent apparut et demanda à tous les candidats de le suivre. En souriant, Rugrin se mit dans la file se disant qu'ils ressemblaient à un groupe de prisonniers partant pour le bagne. Le couloir était en effet étroit et peu éclairé et donnait une dimension particulière à la scène aux yeux du demi elfe friand de ce genre de situations qui pouvaient apporter énormément de sentiments et d'effets au sein d'un groupe de spectateurs. Il ignorait si ce type d'ambiance était voulu ou non par le recruteur et le capitaine mais il trouvait que cela collait parfaitement avec la mission donnée. Malheureusement cela ne dura guère longtemps car ils arrivèrent en vue d'un bureau et très vite le gnome et le capitaine se disputèrent sur qui prendre et qui refuser. Cela tourna très vite en joute verbale sur l'adhésion ou non de Sail la calishite et de Xarss l'elfe noir. Cependant l'elfe et le demi elfe semblaient absents de la discussion entre le financeur et le capitaine et sans que Rugrin puisse l'expliquer, cela le contrariait. Il estimait, et ce à juste titre, être le candidat idéal pour ce travail. Il était polyvalent et pouvait assurer l'ambiance sur le navire tout comme soigner les petits bobos ou les blessures plus graves ainsi que servir de diplomate et de chef. Il décida donc d'attendre la suite se promettant de ne pas s'énerver et cherchant déjà une solution de partir avec l'expédition de toute façon, en étant recruté ou en payant sa place si besoin, en espérant ne pas être obligé d'en arriver là. Mais il comptait bien montrer à tous qu'il était débrouillard et qu'il était prêt à tout pour réussir la mission qui lui avait été donnée.
- Mon ami, espérons que nos talents seront reconnus et appréciés à leur juste valeur sinon je crains que nous ne soyons obligés de partir à la nage.
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Sentinelle
Chambre 24
1 gemme
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L'étude des postulants présents fit passer le temps agréablement au jeune Drow. Lui qui avait été esclavagiste près de trois décennies avait une sorte d'habitude aiguisé pour reconnaitre les gens. En fait pour lui tout les Rivvin étaient viable pour devenir des esclaves et le rester, plus maintenant, bien sur, car depuis peu sa vision avait changé mais restait des brides encore tangible de sa propre nature qu'il ne pouvait rejeter. Pour la Yingil c'était bon pour le fouet, pour l'ignoble Darthiir il lui faudrait toute ses forces pour ne pas le faire disparaitre par dessus bord et pour le bâtard… Le bâtard l'intriguait, il l'intriguait car dernièrement son coeur avait chanté une autre chanson qui lui était resté inconnu auparavant, une chanson qui lui laissait l'odeur d'une fleur bleu.
L'Ilythiri fut sorti de ses pensées quand soudain un homme qui le fit sourire intérieurement se présentait devant les postulants. Le fouet, l'anneau, sa position, son rang et son air faisait de lui un être attirant de part sa prestance, les premiers officiers sont souvent plus à craindre que le capitaine lui même et Evil le laissait croire; il plaisait déjà à Xarss.
* Voici donc le bosco en premier de Wyrm! Sergent.*
Se disait-il en même temps qu'il prenait grand soin de ne laisser personne passer devant lui pour entrer dans l'autre pièce, il n'était pas question qu'il puisse faire la file, il se devait d'emboiter le pas au suivant. Gardant sa pose au bras croisé, d'une démarche féline il réussi sans grand mal à se faufiler au devant et être directement derrière Evil. Le fugitif y reconnu de son prédécesseur une démarche saccadé aux pas chaotiques, typique des marins qui sont resté longtemps sur un navire et qui une fois les pieds sur la terre ferme continuait de déambuler comme si il était un peu ivre, comme cela lui était arrivé lorsqu'il avait quitté le Glaucus.
La surprise simple de la pièce le ravit, ce n'était pas la magie qui s'y dégageait mais bien la présence de Maradin qui lui fit un grand bien.
* Te voilà donc toi!*
S'exprimait-il en jetant un regard furtif sur ce dernier. Xarss se demandait comment il avait réussi à se rendre à Port-Ponant sans se faire voler ou simplement tuer, se déambulant ainsi de ces parures toute brillantes. Ne voulant pas attirer l'attention sur lui, le renégat gardait les bras croisé en reprenant son air neutre, ignorant les postulants mais ayant une attention particulière sur ses nouveaux employeurs.
Quand le capitaine croisa son regard, Xarss de ses yeux pair sans pupilles sondait cette homme qu'il avait tant entendu parlé. Il était rare pour un Drow d'avoir un respect pour un Rivvil, là, il crut sur l'instant que Wyrm était l'un d'eux mais pour combien de temps?
Il ne fut guère surprit quand il entendit les vérités sur les… Elimées, mais fut soulagé que les raisons de Wyrm n'étaient pas celles de croyances mais bien de la raison. Son sourire suite aux vérités du capitaine avait dû offusquer Maradin car la dernière phrase de ce dernier lui fit faire un mouvement qui venait de trahir le fondement de sa race. Les bras du fugitif se décroisèrent laissant le pan de son Pifwafwi s'entrouvrir présageant le pire pour l'effronté Yingil. Le visage jais de Xarss avait laissé tomber son sourire moqueur pour une regard acéré. Voyant le mouvement de Maradin, le Drow vint pour dire quelque chose mais rapidement se ravisa en reprenant sa pose d'attente, les bras croisés. Il avait quand même une réputation raciale à maintenir, ce n'était pas parce qu'il n'aimait pas les meurs de ses pairs qu'il devait accepter de se faire rabaisser. Visiblement offusquer il démontra son aptitude au contrôle de soi, personne n'était mort, encore.
Un proverbe lui vint en tête mais ne s'autorisait même pas de l'imaginer ici, surtout de le mettre en pratique, ce n'était pas le moment, il y avait une mission plus importante à conclure avant les plaisirs et puis il se devait d'êtres conséquent aux convictions qu'il s'était admit d'accepter.
Son étonnement ne parut pas, son visage était resté d'obsidienne quand Wyrm confirmait qu'il serait du voyage. Cela lui laissait croire que le capitaine Akmar du Glaucus ne devait pas être en rogne avec son présent employeur et qu'il avait peut être même recommandé les services du Drow, chose qui le surprenait mais le saurait-il plus tard en temps et lieux sur le Dragon des mers.
Son attention se portait maintenant sur Keyah, attendant avec délice la prestation qu'elle leurs offrirait. Il ne doutait pas d'elle mais de son ombre, la chauve souris.
L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances. Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn. (L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.) 6 Sorts niv.0: 4 Sorts niv.1: 2 sorts niv.2:-1=1fiche Xarss
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Aventurier
Aucune chambre
Aucune gemme
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Une porte venait d'être franchie, est-ce celle de la gloire ? Ou celle de l’éternel repos ? Le barde ne pouvait en rien s'assurer de la réponse, probablement qu'elles étaient toutes les deux un peu justes. Cette conversation qu'il avait entamée, n'allait manifestement point avoir de fin, car dans un vacarme qui sentait l’empressement, tous les candidats se lancèrent à la suite du sergent Evil et sans un bruit, nous parlons bien du barde, il fit suite lui aussi à cet homme qui se prenait pour un guide. Son regard était toujours des plus intéressé, c'était là ça première qualité. Il scrutait les murs, les décorations, les autres candidats...C'était là une équipé des plus hétéroclite. Un contraste de noir et de blanc avec deux intrus blond et roux. C'était pour Aimeric des plus amusant.
Ainsi ils étaient arrivés devant le maître de l’expédition; Pour Aimeric c'était fort intriguant. Il nota bien sur l'image d’Épinal qu'il avait devant les yeux. Ce gnome grassouillet dont les doigts luisaient, au yeux Aimeric, comme un soleil de nuit. Dans son esprit il ne put réprimer une pensée, celle qu'il avait en permanence devant un étalement de richesse: " Quelle Bêtise" Mais il se tut, il lui fallait cette quête pour parcourir le monde de la mer à nouveau et il ne voulait pas que ses convictions aussi louables fussent-elles ne lui coûte le plaisir de monter à bord.
Il ouvrit ses oreilles de façon à percevoir au mieux ce qui se disait déjà dans cette petite pièce. Un désaccord semblait déjà occuper tout l'espace de celle-ci, comme une enclume occupant lourdement un sac à dos...
Le Barde comprenait sans comprendre le pourquoi de cette divergence d’opinion, les vielles croyances et les animosités avaient la dent dure et quelques siècles de survie dans esprits des êtres. Cela n'était pas pour lui, il préférait prendre son visage sérieux et confiant en attendant que la jeune barde fasse, comme il lui était demandé, une prestation à la hauteur de ses compétences. Aimeric était impatient de voir ainsi devant lui une collègue, fort sympathique au demeurant, exerçait son art devant un public qui semblait déjà tout ouïe. Il croisa les bras sans un mot, laissant naître un petit sourire à la commissure de ses lèvres, ouvrant son esprit au divin art qui lui était proposé.
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Aventurier
Aucune chambre
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L’arrivée du Sergent sonna la fin de cette attente, qui avait paru interminable à Keyah. Enfin, les choses sérieuses allaient pouvoir commencer ! L’aventure ! Les embruns poissant ses cheveux et le vacarme du ressac faisant vibrer ses tympans ! La halfeline adressa un sourire de petite fille surexcitée à sa compagne de route, un clin d’œil complice au petit blondinet, et sauta au bas de sa chaise avec l’agilité d’un capucin.
Crâne d’œuf _ c'est-à-dire, le Sergent Evil_ invita tous les candidats à se rendre dans une arrière salle puant le mystère et les cachoteries… La présence du gnome grassouillet, dont les doigts boudinés disparaissaient sous le poids d’énormes bagues, ne faisait qu’amplifier cette atmosphère un peu irréelle. Les yeux de Keyah s’attardèrent malgré elle sur les joyaux rutilants qu’arborait son nouveau patron.¤ Intéressant… Tous ces joyaux qu’il porte, je suis certaine qu’il ne les possède pas vraiment. En réalité, ce sont eux qui le possèdent. Il est sous leur emprise. Ca se voit dans ses yeux. Deux émeraudes à l’éclat malsain et cupide… Méfiance. Cette créature a vendu son âme. Ne pas attendre de pitié ou de récompense de sa part. Non. ¤ Malgré ces quelques réflexions, Keyah était loin de vouloir abandonner la partie. Il existe plus d’un chemin pour parvenir à ses fins. De toute façon, l’obéissance et la soumission étaient deux valeurs qu’elle avait jetées en pâture aux mouettes depuis bien longtemps. Et quand bien même la richesse lui échappait, il lui resterait toujours la possibilité de connaître la gloire en transformant cette aventure en ballades musicales.
Le doigt accusateur du capitaine, tourné vers elle et sa compagne calishite, ramenèrent Keyah à la réalité. Sursautant, comme piquée par un bourdon, la halfeline ouvrit deux grands yeux surpris. Elle se désigna avec son index, et haussa les sourcils, telle une question silencieuse. Le gnome prit sa défense avec véhémence, mais son intervention ne suffit pas à convaincre le capitaine. Quant à Chauve-Souris, sa participation était de plus en plus mise en doute. La petite ménestrelle lui jeta un regard furtif, guettant sa réaction. Bien vite, Keyah s’aperçut que tous dans la salle avaient le regard tourné vers elle. La nervosité la saisit. Nid de corbeaux, dont les yeux perçant la nuit se réjouissaient d’avoir trouvé une proie. Petite souris au milieu de tous ces grands dadais, elle gonfla sa poitrine en une longue inspiration, et s’avança d’un pas vers le capitaine. D’un air tout à fait sérieux, elle s’inclina en effectuant son éternelle révérence un peu bancale.- Capitaine… Je suis peut-être née femme et halfeline, je ne peux le nier. Mais on ne décide pas de ses origines, pas plus que de son genre. Ce que je peux dire, c’est que jamais je ne m’engagerais dans une telle entreprise si je n’étais pas certaine d’être à la hauteur. « Je regrette que l’on me réduise à ma lyre, car ce n’est là qu’un talent parmi beaucoup d’autres. Hélas, mes compétences en négociation, en camouflage, en collecte d’informations ou en connaissances du monde ne peuvent se juger que sur le terrain. J’ai beaucoup voyagé, beaucoup appris, pour survivre seule et savoir me défendre. Aussi, je veux bien vous faire une petite représentation musicale, ici et maintenant, mais je ne souhaiterais pas que l’on me réduise à une simple drôlesse de ménestrelle. A ces mots, Keyah recula de quelques pas et se plaça au centre de la petite assemblée. Fouillant dans son paquetage, elle en sortit sa lyre et en pinça quelques cordes pour vérifier la justesse des accords. Enfin, elle se lança. La mélodie était profonde, chaude et enveloppante. Belle et poétique, un rien mélancolique. Cliquez ici pour dérouler le parchemin... J’étais jeune alors, quand je t’ai rencontré, Ignorante de mon regard, tu dansais Depuis la grève, je t’ai observé… Et ton chant divin, jamais ne pu oublier.
Sans réfléchir, j’ai voulu te rejoindre, Me noyer dans tes yeux, plonger en ton sein, J’ai acheté mon navire pour t’atteindre, Sacrifiant sans regrets tous mes biens.
….. Dansant sous le soleil, frémissant sous la bise, Qu’elle était belle ma promise… Dans sa robe d’azur ourlée de dentelles, Elle était mon cœur, mon âme, mon immortelle… …..
Notre bonheur n’avait de limite, Que le ciel et l’horizon… Je vivais en ermite, Bercé par ta voix et tes chansons…
Puis un jour je t’ai trahi, avec une autre ma Mie… Mon foyer, mes enfants, tu n’as pu supporter, Et rendue folle de jalousie, D’une bouchée, d’une seule, tu m’as avalé…
….. Dansant sous le soleil, frémissant sous la bise, Qu’elle était belle ma promise… Dans sa robe d’azur ourlée de dentelles, Elle était mon cœur, mon âme, mon immortelle… …..
Oh ma Cruelle, accordes-moi ton pardon, Laisse-moi reposer sous ta surface mouvante… Mon crâne poli fait la joie des poissons, Mes os un terreau pour les algues dansantes…
Ma bien-aimée, j’aurais du rester fidèle… Je t’ai blessé, tu t’es vengé… Je repose dans ton bleu, toi sous le ciel, Et pour l’éternité… Après réflexion, l’histoire d’un naufragé n’était peut-être pas tout fait adaptée à la situation… Un groupe d’aventuriers s’apprêtant à partir en mer n’a peut-être pas très envie d’une histoire tragique avant le départ. Pourtant, c’était la seule qui lui était venue à l’esprit. Cette ballade, elle l’avait composé pour son père, après sa disparition. La mer le lui avait pris, elle l’avait récupéré en chansons.
Sur un dernier accord, Keyah abaissa sa lyre, et posa un regard plein d’espoir sur le capitaine. Un petit air de défi pouvait se lire dans ses yeux. Elle n’était pas prête à abandonner de sitôt, et souhaitait le faire comprendre à travers son regard.
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