La Tueuse de dragons, Montagne du pas de Géant

Assis sur sa couche, l’illuskien tournait et retournait la lame du gobelours entre ses mains, en observant le tranchant abimé, et repensant à la journée qui venait de s’écouler. Karmeth les avait rejoins, certainement parce qu’il avait enfin obtenu les réponses à ses questions. Plus surprenant, Aurora aussi. Le guerrier était partagé sur ses sentiments, il n’arrivait pas à déterminer si il la trouvait sympathique, ou au contraire extrêmement horripilante… après tout, il avait failli séparer sa tête de son corps dès leur première rencontre. Bon, ils avaient aussi combattus côte à côte, mais nécessité fait loi.

¤Bah, si ils lui font confiance, je suppose que je devrais en faire autant… Après tout, ils ont l’air de savoir ce qu’ils font. ¤

Madawc s’était ensuite promené quelques heures dans le complexe, visitant l’improbable installation. C’était grand, et ça avait l’air solide. Du bon ouvrage. Après, son truc à lui c’était le métal, pas les cailloux… Mais il aimait bien l’architecture du lieu. En tout cas, elle ne le dérangeait nullement. Il pourrait certainement s’y sentir a son aise, une fois qu’il aurait abattu sa proie…

A cette pensée, le nordique tourna la tête en direction de la table de nuit ou trônait son havresac. Au coté de ce dernier se trouvait la petite fiole de sang noir. Depuis combien de temps se promenait-il avec ça ? Quinze jours, 3 semaines tout au plus ? L’humain avait l’impression que cela faisait une éternité qu’il avait quitté le monastère sur les pas de l’assassin…

¤Hum… ils ont des magiciens… peut être que l’un deux pourra me donner une nouvelle piste. L’elfe peut être ?¤

Le forgeron ne l’avait pas croisé lors de ses pérégrinations dans le complexe. En fait, il n’avait quasiment croisé personne. Tout juste avait-il croisé Karmeth aux alentours de la bibliothèque, impressionnante au demeurant, alors que ce dernier se documentait vraisemblablement sur les gros écailleux… cette pensée lui arracha un sourire. Mais en réalité, hormis la venue de Tenavril, Madawc n’avait vu ses compagnons que lors des repas. Aussi sursauta-t-il quand on frappa à la porte, manquant de s’entailler sur la lame qu’il tenait toujours entre ses mains.

Posant l’arme sur le coffre, l’humain ouvrit la porte et découvrit son visiteur imprévu : le nain qui dirigeait l’Antre des Merveilles, c’était quoi son nom déjà ?

¤Tarak, Bannak… Barak ! Bannak Musclenclume, c’en était un autre… Tient, mais où est-je entendu ce nom déjà ?¤

S’effaçant pour laisser son imposant visiteur rentrer, le tempurite s’inclina.

-En effet maitre… Barak hein ? Je suis forgeron de cœur et de profession. Cela doit faire une quinzaine d’année que je fais chanter l’acier en l’honneur du Père des Batailles… Insignifiant pour quelqu’un à la longévité tel que la votre, n’est ce pas ? C’est d’ailleurs un de vos pairs qui m’a enseigné l’art de la forge…

Un voile de tristesse passa un instant devant son visage, à la pensée de Thror. Se retournant, l’homme se saisie de nouveau de la lame, en profitant pour masquer son trouble.

-Ce serait en effet un grand plaisir que de vous y rejoindre. J’ai quitté la forge un peu précipitamment, sans vraiment prendre le temps de m’équiper, alors… et puis, cette lame à bien souffert entre les mains de son précédent propriétaire, mais j’ai bien l’intention de lui rendre sa beauté initiale avant de reprendre ma traque. Nous y serons donc à la première heure, mon marteau et moi !

Le lien était en fait... quoique cela veuille dire, le prêtre n'était pas très sûr de ce qu'il ressentait une fois le rituel effectué.

La tape du guerrier vint le tirer de sa torpeur, il lui répondit par un sourire un peu perdu.

¤Plus pisser... mais qu'est-ce qu'il dit ?¤

Le temps de soigner sa main, de contempler un moment la nouvelle cicatrice qui marquait une nouvelle étape de sa vie, et la réunion était finie.

Ses nouveaux camarades étaient très attentionnés, à tel point que le prêtre se sentait un peu mal à l'aise. Une fois dans sa chambre, il dû se rendre à l'évidence, il était encore loin d'être fatigué et avait beaucoup trop de choses en tête pour songer à se reposer. Il posa donc ses affaires en vrac dans son coffre, et fila découvrir le lieu.

Il n'eu malheureusement pas l'occasion d'aller bien loin, son expédition prit fin au moment où il entra dans la bibliothèque.

Ca faisait belle lurette que le nain n'avait pas eu l'occasion de voir plus d'un ou deux livres au même endroit. Et il eu un petit choc en voyant la quantité d'ouvrage qui trônaient devant lui.

Parcourant rapidement les rayonnages, il saisit un bouquin au titre mystérieux, vite suivit d'un deuxième, d'un troisième, et commença un pillage en règle du lieu.

Quelques temps plus tard, il contemplait satisfait la pile qu'il avait organisé sur une petite table presque trop petite pour la masse de papier qu'elle supportait. Il y avait de tout, de la géographie à la religion, en passant bien sûr par les dragons. Mais le sujet qu'il avait cherché le plus était la magie. Son ancien monastère avait une bibliothèque bien sûr, mais ni bien entretenue ni bien fournie. Et il avait quelques sérieuses lacunes à rattraper. Il lui semblait se rappeler qu'un sort permettait de faciliter la lecture, s'il parvenait à remettre la main dessus il finirait probablement l'ensemble de sa sélection d'ici au lendemain en fin de matinée.
Pour l'heure il prit un des livres qu'il comptait étudier sérieusement et commença sa lecture. Il risquait de ne pas dormir beaucoup cette nuit, et c'était pour le mieux, il ne fallait pas qu'il s'habitue à trop se reposer.

En fermant la porte de sa nouvelle chambre, la jolie guerrière eut un pincement au cœur. Elle se retourna et contempla l’endroit composé d’un lit, d’une armoire et d’un coffre. C’étaient plus d’objets qu’elle n’en avait jamais eu… dans une chambre… lieu de vie dans lequel elle n’avait pour ainsi dire jamais pu profiter pleinement. Car il fallait le dire franchement, Aurora n’avait jamais eu de maison à elle ou d’endroit qu’elle aurait pu qualifier de demeure. Durant son enfance elle avait passé sa vie à bord de bateaux et vivait chez l’habitant quand elle se trouvait sur la terre ferme.
Mais pour une fois elle pouvait contempler un lieu qui lui appartenait, qui était à elle. Elle pouvait même fermer la porte à clé si elle le désirait et ainsi ne laissait rentrer personne. Quelle joie !
Elle défit ses affaires qu’elle rangea dans son armoire et posa les armes qu’elle n’avait plus l’intention d’utiliser dans son coffre. Elle voulait les revendre mais elle gardait un certain attachement à leur égard. Ils avaient été offerts par ses pères…
Bien qu’elle ne sache pas quelle heure il était, elle s’enfonça dans son lit. Elle avait l’impression d’entrer pour la première fois sous des couvertures, et que dire du matelas… Elle trouva facilement le sommeil.
Elle fut réveillée par des coups donnés à la porte. Après avoir enfilé des vêtements qu’elle avait trouvés dans l’armoire, elle ouvrit et vit Tenavril qui attendait. Elle le fit entrer et ouvrit les fenêtres pour aérer la pièce, elle s’aperçut qu’il faisait nuit.
Ils discutèrent quelques instants et Aurora lui expliqua son dilemme.
Elle souhaitait retrouver les joies de la navigation, les fonds marins, mais en même temps elle ne voulait pas abandonner ses compagnons. Elle se faisait une joie de voir les nains en action. Arkhan par sa spontanéité et ses explosions impulsives allait complétement à l’encontre d’un Karmeth, sage et raisonné. Ces deux là, en plein combat promettaient un joli duo plein d’énergie !
Seul Madawc lui restait indifférent. Sa réaction vis à vis d’elle lors de leur première rencontre lui restait en travers de la gorge, mais peu importe… Si ce n’était que ça, elle pouvait faire abstraction. Après tout, il s’était révéler être un bon combattant.
Ils en convinrent donc avec Tenavril qu’elle aurait la surprise !
Elle les laissait, lui et l’Œil, choisir sa prochaine mission, soit sur les eaux ou soit sur les routes.
Avant son départ elle lui demanda où chercher les laveries. Ce n’était pas tous les jours qu’elle pouvait trouver le temps pour laver ses affaires. Elle avait beau être une aventurière, elle n’en restait pas moins une femme avec ses envies de coquetteries. Même si elle savait que cela serait de courte durée.
Quelques instants plus tard elle déambulait dans les bâtiments en s’aidant d’un plan. Elle donna ses vêtements à laver, visita la bibliothèque où elle aperçut Karmeth et chercha Arkhan du regard. Ce dernier ne devait certainement pas être dans ces lieux !
Elle passa par l’atelier des forgerons et trouva une chaîne cloutée à sa mesure, merveilleusement confectionnée. Un travail de maître !
Une fois son repérage des lieux effectué, elle fila vers l’endroit qui s’apparentait le plus à une taverne et entra, certaine d’y trouver Arkhan, avec qui elle pourrait manger, boire et passer une bonne fin de soirée.
Ensuite elle irait se coucher en attendant d’assister à la réunion.

Arkhan avait bien eu du mal à ne point s'endormir en écoutant toutes ces belles paroles au sujet de l'organisation qui était dorénavant la sienne. En effet il était facile de constater qu'Arkhan n'avait rien d'un beau-parleur et que toutes ces longues discussions lui saturaient la cervelle. Un nain fait pour le combat et la bataille, le craquement des os au contact de sa hache voila les seuls bruits dont Arkhan ne s'en lassait jamais.

C'est ainsi que littéralement assommé par la quantité des mots prononcés par Ténavril et ses acolytes, qu'Arkhan sortit de la pièce en titubant la tête lourde.
Il ne tarda pas à rejoindre sa chambre pour y déposer ses affaires, puis repartit direction les cuisines où il trouva la belle jeune femme au nom d'Aurora. Elle aussi semblait préférer une bonne boustifaille arrosée de bière à entendre encore les supérieurs de l'ordre raconter des récits sans fin.

- Ahh ma chère amie de mon temps on réglait ça avec une bonne bagarre à poings nus, je peux te dire que si jamais on croise ces freluquets adorateurs de dragons je vais leur enfoncer ma hache si profond dans le bide qu'ils changeront rapidement de dieu hahahah!!!

Il ne fallait pas être un expert pour comprendre que le nain avait plus d'un pichet dans le nez à ce moment là de la soirée.

Quoi qu'il en soit une fois bien revigoré le nain roux se leva en titubant sur ses courtes jambes et s'en alla chercher l’armurerie, accompagne d'Aurora. S'il y a une forge il doit y avoir une armurerie et j'ai bien besoin d'une nouvelle hache affutée la mienne n'a que vu trop de batailles!!

La Tueuse de Dragons

Moment : Soirée, Date : 1372

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Madawc tente de reparer le katana
Jet d’artisanat : 19d20 + 14 = 33 -> succès !

Le groupe passa quelques jours dans les locaux de la guilde. Loin de manquer d’occupations, ils avaient néanmoins beaucoup à découvrir.
Madawc passa la plupart de son temps dans les forges draconiques où il apprend de Barak et est aidé pour reforger l’ancien katana récupéré plus tôt. Après un travail admirable, il fut félicité par son mentor et apprécia sa nouvelle arme.
De son côté, Karmeth avait pu se plonger corps et âme dans la bibliothèque de L’œil, et avait pu entamer des conversations pointues avec les dracosires sur des points d’intérêts.
Aurora avait profité de son temps pour prendre connaissance des lieux et de ses habitants, et pour profiter d’un repos bien mérité.
Enfin Arkhan avait suivi les autres membres du groupe dans leurs activités, s’intéressant un peu a ce que chacun faisait.

Mais un beau matin, Shilkerym vint réveiller les personnages pour les convoquer un peu plus tard dans la salle de réunion, sans plus d’explications.

Le groupe se retrouva autour de la table de marbre accompagné de Tenavril et Shilkerym.

- Mes amis ! J’ai enfin pu trouver quelque chose sur ce fameux Zorshlishen. Mais j’ai besoin d’une enquête sur place. Voila la situation : dans la petite ville de Dilpur, au sud d’Eauprofonde sur la cote des épées, une rumeur nous est parvenue que plusieurs citoyens avaient disparus récemment en mer ou en ville. Jusque la rien d’alarmant, mais récemment un groupuscule est arrivé en ville et semble semer la panique. Le nom de Zorshlishen semble être l’une des raisons de leur regroupement, mais l’on en sait pas plus. J’ai besoin que vous alliez voir sur place. Je vous téléporterai non loin de la ville. Une fois en ville, partez à la rencontre de Betena Sorael, une demi elfe sur les docks. Elle est à la tête de l’hippogriffe, un petit bateau de pêche, et quelques marins. Elle vous en dira plus une fois sur place.

Barak entra alors dans la salle portant un petit coffret dans ses mains. Avec un large sourire, il le posa sur la table et l’ouvrit avant de le tourner vers les pjs. Dedans, plusieurs de ses confections étaient destinés au groupe. Avec cela des vivres et une carte de la ville. De quoi passer un bon moment.

- Des questions ?

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Arkhan : Grande Hache +1
Madawc : Katana "Crepuscule" (épée batarde +1 en argent, +1 dégât de froid, 3/j lance un rayon de froid qui fait 2d6 dégâts de froid)
Aurora : chaîne cloutée +1
Karmeth : Epée a deux mains +1

Groupe : carte, Baguette de soins légers (1d8+1, 50 charges), 12 rations de survie.

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 Dilpur.jpg

Cela faisait plusieurs jours qu’Aurora déambulait dans les locaux. Elle commençait à bien connaître l’endroit. Ses activités se résumaient au repos, lecture et entrainement. Certaines journées elle passait même plus de temps à la bibliothèque et dans son lit qu’à manier les armes.
Le soir elle rejoignait Arkhan à la taverne, ils mangeaient ensemble en se racontant les histoires de leurs aventures ou en se remémorant des exploits de fiers et valeureux nains.
Sa chambre devint un lieu paisible où il sentait bon la fraicheur. Elle se reposa plus qu’il n’en faut, et se demanda si ce n’était pas la première fois qu’elle savourait aussi longtemps les joies de l’inactivité.
Puis vint le jour de leur convocation. Elle fut tout excitée à l’idée d’entendre leur nouvelle mission. Elle écouta avec attention et se réjouit d’entendre qu’ils allaient rencontrer des marins. Peut-être aurait-elle à nouveau l’occasion de monter à bord d’une embarcation. Cette simple pensée la fit sourire, sourire qui s’élargit en imaginant la tête des nains s’ils devaient prendre la mer.
Sur le moment aucune question ne lui vint à l’esprit. Après tout si tout cela découlait de simples rumeurs ils en apprendraient davantage sur les lieux auprès de leur contact. Néanmoins elle demanda, juste pour s’éclaircir les idées :

- Est-ce que cela a un rapport avec votre dernière mission ? Et si oui laquelle ? Puis-je être mis au courant de l’ensemble des faits ?

Tout en écoutant parler elle s’empara de la chaîne cloutée qu’elle avait admirée le premier jour où elle était arrivée et ne put que remercier le fameux Barak.

La quête s’appelle la Tueuse de Dragon, mais je ne pense pas en avoir encore entendu parler… J’avais lu il me semble le début de la quête, où Arkhan avait trouvé un gnome mage ou quelque chose comme ça avec un livre… Mais pour le reste ??? Je peux être mis au parfum ? Vite fait … avec Karmeth
Pour le matériel, on prend chacun 3 rations de survie. Qui prend la baguette ? (Karmeth ?, en plus ça rime). Et la carte ? Qui a le plus en survie ? :-)

Si le prêtre n'avait pas déjà une vision assez précise de l'endroit, il aurait supposé qu'il se trouvait au Foyer des Nains, son futur petit paradis. Chaque jour passé dans sa nouvelle guilde était une source de joie et d'enrichissement qui lui faisait presque regretter de devoir en partir un jour.

Entre deux plongées dans la bibliothèque, il s'était faufilé plus ou moins discrètement jusqu'aux forges de l'endroit. Il y avait retrouvé l'humain nommé Madawc en plein ouvrage, et n'avait pas tardé à se proposer pour l'assister dans sa tâche. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu l'occasion d'utiliser ses talents de forgeron, et il fut content de constater qu'il n'avait pas perdu la main. La compagnie du nordique et de Barak, tous les deux relativement taciturne, du moins quand ils travaillaient, n'était pas pour lui déplaire. Même s'il n'en appréciait pas moins les quelques discussions qu'il avait eu la chance de partager avec les autres Dracosires.

Très vite il prit l'habitude de forger quand il ne lisait pas, et de lire quand il ne forgeait pas. Le temps passa à une vitesse incroyable et quand ils se retrouvèrent en passe de repartir à l'aventure le nain ne put s'empêcher de ressentir une pointe de surprise et de regrets.

¤Déjà ?¤

Il se ressaisit néanmoins et se concentra sur l'énoncé de la mission.

-Comme le dit Aurora, nous vous avions rejoins en chemin et un rapide résumé de la situation nous serait profitable. Aussi... quel est notre objectif au juste ? Faut-il seulement rassembler des informations ou bien trancher les problèmes que nous pourrions être amené à découvrir ?

Sa dernière "enquête" l'ayant amené à prévenir la matérialisation des cercles infernaux dans les Marches d'Argent, il préférait demander avant.
Après quoi il se pencha sur les jolis choses que Barak leur offrait si gentiment, il était un peu gêné car ne savait pas trop bien comment remercier correctement ce dernier.

-Je penses être le seul capable d'utiliser la baguette donc si ça ne vous dérange pas... Par contre je refuse strictement de prendre la carte. Je serais capable de la lire à l'envers !

Zorsh...Zorhi...Sushi...Le nain avait vraiment du mal avec ces noms compliqués...

-Dîtes c'est surement une raclure de magicien humain pour porter un nom pareil c'est imprononçable par mes aïeux...

Zorshlishen voila un nom qu'Arkhan n'avait jamais entendu, c'était sûr. Entendant les propos des uns et des autres ils proposa un plan. Certes ce n'était pas un plan travaillé et bien réfléchi mais au moins il était efficace.

- Ecoutez au lieu d'aller parler à cet elfe nous ferions mieux d'aller directement là où nous pouvons trouver ces crapules, je suis sûr que si nous allons faire le tour des tavernes de Dilpur nous trouverons rapidement nos gus. De plus nous pourrons boire quelques bières en travaillant ce qui est doublement profitable.

Arkhan savait pertinemment que son plan serait refusé mais il aurait au moins essayé et peut-être qu'avec un peu de chance leur enquête les amènerait dans une taverne ou de la bonne bière naine serait servie. Rien que d'y penser il en avait l'eau à la bouche...

Quand Barak apparut avec les armes et objets et qu'il les leur offrit Arkhan ne put se retenir d’émettre un OOOOOHHH admiratif en voyant la belle hache de guerre naine qu'il le lui offrait. Il rigola aussi en voyant le katana et la chaîne cloutée et le pire fut l'épée à deux mains...

-Des armes d'enfants, heheheh Bon quand est-ce qu'on part j'ai envie de broyer des os moi fit le nain accompagnant ses mots d'un rôt tonitruant.


Excusez moi du retard j'étais en manque d'inspiration nanesque

Deux semaines. Deux semaines où le nordique ne vécu quasiment qu’au milieu de la fumé et des flammes, de l’odeur de métal fondu et du bruit des marteaux. Un vrai bonheur pour lui. La forge, majestueuse, de l’antre semblait lui donner des ailes. Quand Madawc vint le premier jour rejoindre Barak, ce dernier lui en expliqua succinctement. L’humain devait y insérer son Iris de platine afin d’éveiller la forge et son fourneau. Se faisant, son esprit jumeau s’éleva au milieu des flammes, fit trois tours de la pièce immense dans laquelle ils se trouvaient, et vint se poser sur l’épaule du guerrier, vague forme fantomatique emplie de noblesse, de grâces, et de puissance. Quinze jours avec le petit dragon d’or perché sur son dos, à observer le moindre de ses faits et gestes. Et Tempus, il lui fallait au moins ça ! La lame du gobelours était dans un tel état de délabrement… L’artisan du faire appel à tout son savoir faire, démultiplié par les enchantements du lieu, et épauler par Barak et Karmeth, pour reforger complètement une lame digne de ce nom. Seule la garde était dans un état suffisant pour être conservée. Une garde finement ouvragée cela dit. Si on y prêtait un tant soit peu attention, la tsuba était recouverte d’un motif de flocons, petits cristaux neigeux enserrant les mâchoires de la garde, recouverte d’un cuir pale, tirant sur le bleu glacial… sans doute un quelconque animal marin.

Le plus compliqué fut finalement le traitement à l’argent alchimique, une manœuvre que le forgeron nordique ne connaissait pas. C’était donc ce genre de substance qui se trouvait sur la lame originelle, et lui conférait son éclat ? Cela en faisait certes une arme d’exception, mais en amoindrissait quelque peu le tranchant… Une donnée dont le guerrier ferrait bien de se souvenir.
Puis l’humain s’était penché sur un autre projet de longue date. Jours et nuit, l’humain martela l’enclume. Joue et nuit, il se laissa porter par l’énergie du lieu, auréolé de toute la majesté de la forge. La scène avait quelque chose de surréaliste. Pourtant, le nordique n’était pas en train de forger une arme pulsant de puissance magique. Il n’était pas non plus en train de traiter un métal extrêmement rare, ou exotique. En revanche, il y poussait tout son savoir faire, pour en faire un objet exceptionnel, un parangon de la forge. Il le voyait le marteau qui naissait entre ses mains, cette arme à la solidité exemplaire et à l’équilibre incomparable. Il la voyait, la tête, prenant doucement la forme d’un visage reptilien… Les mâchoires serrant le côté plat de la tête, ouvertes dans un cri éternel. Les yeux, étirés vers l’arrière, semblant fixer les victimes de cet engin de mort. Enfin, les cornes d’acier, partant vers l’arrière de la tête du marteau, parfaites pour arracher une porte tel un pied de biche, ou écarter les plaques de métal d’une armure… C’était une tête de dragon, dans le plus pur style de l’artisanat nain. Tout en angle et en lignes pures, fermes, solides. Aucune faiblesse dans la structure, pas la moindre inscription venant gâcher son travail. Un simple poinçon perdu quelque part sur le manche, identifiant l’objet comme l’une de ses créations. Sa griffe. C’était son bijou. Sa chose. Son chef d’œuvre. Il avait refusé toute aide à sa conception, et avait été catégorique la dessus : il le ferrait seul. Puis, il s’était endormi sur son enclume, tenant le marteau encore dégoulinant d’eau de la trempe serré contre son torse, tel un enfant avec son doudou favori. Alors que les flammes du foyer s’étaient rendormies, l’éclat doré de l’alliage qu’il avait utilisé pour l’occasion s’atténua quelque peu, donnant l’impression que les yeux de l’arme se fermèrent aussi…

Ce fut donc passablement fatigué, mais ampli d’une douce euphorie, que le nordique se présenta de bon matin devant Shilkerym et Tenavril, au côté de ses nouveaux compagnons. Ecoutant les propos des uns et des autres, Madawc cligna finalement une fois ou deux des yeux, avant de prendre à son tour la parole.

-Oulah oulah, pas si vite… C’est qui ça, Jorshli… zorjhli… Zorshlishen ? On en a déjà parlé ? Et il disait quoi le grimoire qu’on se trimballait ? Parce qu’il me semble qu’on en connaît toujours pas le contenu, si ?

L’humain était un peu perdu, il avait l’impression d’avoir raté un bout de la discussion. Ceci dit, il en avait probablement raté plus qu’un bout, vu le temps passé dans la forge. Il y avait vaguement parlé avec tous les nains de la bande, mais c’était à peu près tout…

¤Et avec tout ça, j’ai toujours pas retrouvé la trace de mon enfoiré…¤

Le guerrier fut tiré de ses réflexions par Barak, lui présentant le contenu de son coffret. Sur un morceau de soie pourpre, trônait fièrement le sabre qu’ils avaient reforgés, au milieu d’autres babioles auxquelles l’humain ne prêtât aucune attention. Tendant les mains, il se saisie de l’objet par les extrémités de son fourreau. Il y avait quelque chose de… changé. Une sorte de brume, similaire à celle qui produise les gens par temps froid quand ils respirent, semblait émaner de la garde aux flocons. Se saisissant de la poigné, le guerrier dégaina doucement. La lame glissa sans un bruit hors de son fourreau. Il y avait effectivement quelque chose de différent, comme… une sorte d’énergie, une sensation de froid. Et une espèce de reflet bleuté sur la lame, comme la glace d’un lac du Valbise. Alors, le forgeron sut ce que Barak avait fait. Cette arme avait à présent tout d’un fils du nord. Remettant l’arme au fourreau, le forgeron remercia le nain en s’inclinant. C’était un présent de grande valeur qui venait de lui être fait, ne restait plus qu’à s’en servir à présent…


eheh, désolé pour le retard aussi, j'ai pas d'excuses

rkhan ne se fit pas désirer et prit la carte, "je pense savoir la lire dit le barbare nain".

-Je sais, je sais beaucoup de barbares sommes analphabètes mais voyez vous je n'en fais pas partie alors me dévisagez pas comme ça ou je vous mets un poing dans la tronche.

Arkhan plia en quatre le bout de carte et la rangea dans son sac. Puis il s'assit sur l'une des chaises et se bascula en arrière en mettant les pieds sur la table.
-Vous savez maintenant que j'y pense nous n'avons pas trop été présentés tous autant que nous sommes.
J'ai commencé cette...ummm "aventure" suite à ma rencontre avec un gnome mage Crocktar et moi on l'avait bien amoché car il nous cherchait des prunes. Notre guide ci-présent nous a bien aidés d'ailleurs car la saleté de gnome était invisible et balançait des boules de feu à gogo, Croktar et moi avons bien failli nous faire cramer les moustaches.
C'est donc avec l'aide de Shilkerym que nous en avons venu à bout. Il avait une sorte de manuscrit qui parlait d'une épée tueuse de dragons et Shilkerym nous a dit qu'il serait sage de rejoindre L'Oeil avant d'aller chercher l'artefact.

Finalement Crocktar n'a pas tenu le coup et fait sa convalescence chez les elfes, et vous êtes arrivés au bon moment pour nous aider. Mais je ne comprends pas ce qui vous pousse à continuer et qu'elles sont vos motivations, je ne vous connais pas plus que ça...

Moi je suis le dernier de ma tribu qui vivait au pied des montagnes au nord, un mal ancien à complètement saccagé mon peuple et je fus le dernier survivant, les orques ne m'ont pas trop aidé d'ailleurs.

Et vous, j'imagine que vous avez une histoire ou un but ou alors êtes vous simplement des mercenaires qui sautent sur n'importe qu'elle occasion pour remplir votre bourse? j'aimerais avant de partir combattre à vos côtés connaître un peu plus sur votre passé.

Le nain regarda Madawc, puis Karmeth et Aurora en cherchant une réponse.