Danse sur le Feu, Murdock à Proskur

Danse sur le feu

4ème jour du Pourrissement
Bas-fonds de Proskur
Climat : Frais et ensoleillé.

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Murdock utilisé détection du mal

Délaissant les trois prostituées, Murdock pénétra dans la maison close et arriva d'abord dans une entrée où deux gros bras surveillaient les entrées et les sorties, et où une jeune femme dénudée débarrassait les clients de leur vêtements encombrants contre une pièce de cuivre.

Alors qu'il traversait le vestibule, Murdock remarqua que les deux hommes l'observaient de près, mais ils le laissèrent par la grande porte à double battant qui menait dans la pièce principale de l'établissement, malgré son attirail de guerre.

Murdock leva les yeux en arrivant dans cette pièce, dont il fut surpris par la taille. Celle-ci s'élevait sur trois niveaux, une deux mezzanine en faisaient tout le tour. Au rez-de-chaussée, il y avait une scène sur la gauche pour l'instant vide, un bar sur la droite déjà bien animé, et de très nombreuses banquettes confortables et organisées autour de tables où l'on pouvait boire et discuter. L'immense lustre doré qui pendait du plafond éclairait vivement la salle, bien que certains recoins étaient volontairement laissés plus sombre et à l'écart, si bien que d'en bas, on n'avait une bonne vue que sur le bar et la scène.

Au niveau supérieur, la mezzanine était suffisamment large pour accueillir également des tables et des banquettes, et de nombreuses portes en bois où à rideaux donnaient sur des espaces plus discrets. Murdock remarqua également un escalier permettant d'accéder au troisième niveau, mais celui-ci était gardé par deux hommes en armes.

Pour le moment, à part le bar, l'établissement n'était pas extrêmement fréquenté, la plupart des banquettes étant vides. Murdock détecta plusieurs aura maléfiques chez les individus au bar, mais dans cette région, cela n'avait rien ni d'étonnant, ni de particulièrement inquiétant. Il ne reconnu pas le cafard parmi eux, mais il prit cependant le temps de porter son attention un peu plus longtemps sur eux. Il finit par déterminer que ces auras provenaient d'un homme et une femme aux habits plutôt extravagants et colorés qui discutaient entre eux, et d'un autre seul à l'air sinistre dont l'attention semblait toute entière concentrée sur sa choppe.

S'avançant ensuite de quelques pas, il entendit en petit sifflement sur sa gauche. Juma était installé à une banquette discrète près de l'entrée, avec un point de vue parfait sur les visiteurs. Il y avait deux chopes sur la table, bien qu'il fût tout seul. Le hin lui fit signe d'approcher.

- Alors, du nouveau ? lui demanda t-il sans trop hausser la voix.

Murdock est étonné et surpris de voir que Juma était déjà présent et avait visiblement choisi la meilleure place pour observer l'ensemble des lieux de manière aussi discrète que possible.

Murdock s'installe à côté de Juma, prend la chopine qui lui est visiblement destiné et adresse un léger sourire à Juma.

- Si vous voulez parler de l'archiviste en chef, je dirais qu'elle a été plutôt intéressé par ma personne .... Mais rassurez vous, cela ne m'a pas empêché d'accomplir ce qui devait l'être dans ces archives.

Murdock regarde l'assemblée d'un coup d'oeil, vérifiant notamment que les trois personnes suspectes soient toujours occupées et ne prête pas attention à lui et à Juma. Il se tourne alors vers son compagnon d'enquête et poursuit sans élevé la voix.

- J'ai réussi à identifier le dénommé Cafard. Son vrai nom est Orel Duchemin. Mais avant de m'en dire plus sur cet homme, pouvez vous me donner la biographie d'Agosto, marchand et membre du Conseil des Sept, Juma ?

Murdock s'installe de manière aussi discrète que possible pour écouter ce que va lui apprend Juma sur cet homme qu'il soupçonne d'être à l'origine des problèmes des Braguelongue.

Danse sur le feu

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Murdock prit place à côté de l'halfelin à la grande table, qui leur servirait d'observatoire de La Sirène. Tout en écoutant le paladin, Juma fit glisser vers lui une des deux choppes de bière. Elle était encore pétillante, signe qu'il n'était pas là depuis très longtemps.

- D'Agosto... Oui, il fait partie du Conseil des Sept. C'est quelqu'un d'influent, qui sait se faire des amis, il est aussi extrêmement riche, puisqu'il est également négociant en tissus. On dit qu'il a beaucoup d'ambition et qu'il aimerait diriger lui-même le Conseil. A part ça, je ne sais pas grand chose sur lui. C'est quelqu'un d'assez discret qui reste en général dans son manoir, en ville.

« Pourquoi ça ? »

Pendant ce temps, la Sirène restait relativement peu animée en raison de l'heure peu avancée. C'était plutôt en soirée que ce genre de lieu s'animait, mais cela n'allait pas tarder à arriver. Pour le moment, les clients étaient toujours les mêmes. La femme qui servait au bar, dans une tenue aussi aguicheuse que celle des femmes à l'entrée, n'avait pour l'instant pas beaucoup de travail. Deux femmes de joies descendirent malgré tout du grand escalier qui menait au premier étage, pour tenter d'appâter les hommes au comptoir.

Murdock observe calmement les lieux, estimant qu'il est préférable d'évoquer ce point dès maintenant, quand il n'y a pas trop d'oreilles indiscrètes présentes que dans la soirée. Toutefois, il se rend compte que son hypothèse et son idée sur la question pourrait provoquer quelques vagues dans la cité de Proskur, tant parmi les criminels que parmi les dirigeants de la cité. Et après quelques instants de réflexion, il se décide à dire le fond de sa pensée à Juma

- Disons que dans les archives judiciaires, j'ai trouvé suffisamment d'éléments pour être amené à croire que le dénommé Cafard travaille en réalité pour Agosto ... Notamment lors de l'affaire qui a conduit à son emprisonnement suite au témoignage de Dame Braguelongue.

Murdock laisse à Juma quelques instants pour assimiler ces informations avant de lui dire sa conclusion

- Et ... si le dénommé Cafard n'a ni les moyens ni les contacts pour engager des Toques Rouges, cela n'est pas le cas d'Agosto .... Et je crains fortement que ce dernier a mis en action un plan visant à lui permettre de la main sur le Conseil des Sept ... et par la même sur Proskur ....

Murdock sourit quelques secondes en se disant qu'il s'est embarqué dans une bien étrange mission.

- Et si cette hypothèse se révèle vrai, je crois que nous allons avoir beaucoup de travail à accomplir pour éviter que cela n'arrive, mon ami.

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Juma prit une expression mi-intriguée, mi-inquiète en écoutant les révélations du paladin.

- Hé ben, si tout ce que tu dis est vrai, on est effectivement dans de beaux draps. D'autant plus que d'Agosto est techniquement un de mes employeurs. Que les choses soient bien claires. Mon boulot se limite à t'aider à découvrir qui est derrière l'assassinat de Braguelongue. Au-delà de ça, il n'est pas question que je prenne quelconque action contre qui que ce soit, a fortiori si c'est une des familles les plus puissantes de Proskur. Tu vas me trouver cynique, mais on ne mord pas la main qui nous nourrit...

Le hin faisait preuve d'une franchise assez déconcertante, mais il semblait prêt néanmoins à aider Murdock pour le moment.

- Mais revenons à nos moutons. J'ai ouï dire que le Cafard avait rendez-vous ici, sûrement avec son employeur. Ça m'étonnerait qu'Agosto se pointe en personne, la gueule enfarinée. Il va falloir garder les deux yeux ouverts. Si le Cafard se pointe, on ne le lâche pas d'une semelle.

Les deux acolytes, depuis leur point de surveillance du rez-de-chaussée, guettèrent notamment l'entrée. Mais les heures et les bières passant, et toujours aucun cafard à l'horizon. Les clients étaient eux de plus en plus nombreux à franchir la porte de la Sirène, et les filles de joies venaient tout aussi nombreuses des chambres du premier étage, pour attirer le chaland. Murdock et Juma durent à deux reprises repousser les avances de ces dames de petite vertu. Contrôler l'entrée restait malgré tout assez simple, mais malgré cela, le temps passait et toujours aucun cafard ne se présentait.

- Mince, le temps commence à se faire long... et on ne peut pas dire que la bière d'ici casse des briques.

Murdock écoute la réaction de Juma et il ne peut que la comprendre même s'il le n'approuve pas

- Je comprends ta position Juma, rassure toi .... Et je ne te demanderais rien de plus que m'aider à découvrir qui a assassiné dame Braguelongue.... Mais si je dois me confronter à Agosto, je ne te demanderais pas de me seconder pour cela. Je ne veux te faire courir aucun risque inutile.

Murdock prend quelques gorgées de la bière qui est devant lui et doit reconnaître qu'il en avait bu de meilleure dans d'autres lieux ... Il faut croire que le lieu n'intéresse pas les clients pour la boisson que l'on y consomme mais pour les rencontres que l'on peut y faire.

- Oui la bière n'est pas terrible mais nous devons impérativement mettre la main sur ce Cafard afin d'en apprendre davantage sur ce crime horrible.... Pour tuer le temps, Juma, pourrais tu me dire à qui appartient ce lieu et qui le gère actuellement ?

Tout en écoutant la réponse de Juma, Murdock se concentre une fois de plus sur les lieux. Il ne souhaite pas rater ce fameux Cafard ni l'homme ou la femme qu'il doit rencontrer dans ces murs.

Detection

Jet de dés

1d20 + 5 = 9 + 5 = 14

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Malgré leurs différences, Murdock et Juma s’entendaient assez bien, et leur équipe fonctionnait à merveille. C’est d’ailleurs ce que l’halfelin fit remarquer entre deux gorgeons d’ale insipide.

- Alors c’est parfait, nous nous comprenons bien. Quoi qu’il en soit, j’aurai été content de travailler avec toi. J’aurais jamais pensé dire ça de quelqu’un comme toi… enfin d’un paladin, quoi, précisa t-il comme s’il prononçait un gros mot. « Finalement, c’est plutôt agréable de faire équipe avec quelqu’un de droit dans ses bottes. Au moins, avec des équipiers comme toi on sait à quoi s’attendre. »

Sur ces belles paroles, dont Murdock ne savait pas s’il devait bien les prendre ou non, il poursuivit son observation des alentours.

Le paladin de Torm observait un à un clients comme travailleuses, sans parvenir à surprendre une rencontre entre deux personnes louches. Mais quelqu’un finit par attirer son attention. Une silhouette féminine, qui ne faisait pas partie du personnel de l’établissement, s’était attablée depuis quelques minutes à un des fauteuils de la mezzanine du niveau supérieur. Il n’avait pas un excellent angle de vue sur elle, mais il avait remarqué qu’elle portait une sorte de voile, sans doute pour se protéger des regards indiscrets, et qu’elle était toute seule à sa table sans même avoir consommé, comme si elle attendait quelqu’un.

Un coup d’œil à Juma confirma à Murdock qu’il l’avait lui aussi remarquée, mais sans pour autant avoir de sérieux soupçons sur l’idée qu’elle pourrait être l’autre personne du rendez-vous. Mais Juma, contrairement à Murdock, ne percevait pas la légère aura du Mal qui émanait d’elle.

- Mouais, rien ne nous dit que c’est elle, dit l’halfelin. « Même si j’admets que la clientèle est plutôt masculine, mais ce n’est pas la première femme que je vois ici. »

Murdock réfléchit quelques instants à la situation et au propos de Juma. Rien dans tout cela ne semble très clair et cette femme encore moins que le reste. Il ne peut se défaire de l'impression qu'il a de cette femme et qu'elle cache surement quelque chose... de là à savoir si cela a une liaison avec l'affaire en cours, c'est difficile à dire.

- Je sens, Juma, que cette femme a quelque chose à cacher et en tout cas, elle ne me semble pas des plus honnêtes si je me fis à ce que Torm me dit...


Murdock réfléchit quelques instants à la situation et tente de trouver un moyen aussi discret qu'efficace pour obtenir des renseignements sur cette femme.

- Juma, ne connaîtrais tu pas une des femmes de cet établissement ou un serveur qui pourrait nous donner quelques informations de manière discrète sur cette femme . Si nous n'avons pas plus d'information que cela, nous allons probablement devoir surveiller et filer cette personne pour avoir les réponses à nos questions.

Murdock attend avec impatience la proposition de Juma ou ses remarques.

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Juma opina du chef, et ne tarda pas à détecter une employée de l'établissement qui passait non loin, et à l'appeler discrètement auprès de leur petite tablée.

- Dis-moi, Kerri c'est bien ça ? Tu as déjà vu cette personne assise là-haut ? Oui, la femme.

Kerri regarda vers la silhouette attablée à la mezzanine, et immédiatement, répondit à l'halfelin, tout en adressant quelques oeillades avenantes à Murdock :

- Oui, deux ou trois fois, mais à chaque fois elle ne vient que pour boire une coupe de vin ou deux, discuter avec un client puis elle repart. Et vous, vous êtes là aussi pour discuter ou bien pour goûter à quelques plaisirs ? Je peux vous faire un prix de groupe si vous voulez, ajouta t-elle avec un clin d'oeil.

- Non merci Kerri, pas cette fois, et puis sans vouloir te vexer, tu n'es pas vraiment à ma taille, répondit l'informateur de la ville.

- Comme vous voudrez, dit Kerri en s'éloignant gracieusement, utilisant sa quasi-absence de vêtements pour monter son admirable plastique, vue de derrière.

- Intéressant, reprit le hin pour Murdock. « C'est peut-être une bonne idée de la filer, effectivement. Ne la lâchons pas des yeux, et pas d'une semelle si elle décide de se faire la malle. »

Ils continuèrent donc à la surveiller quelques longues minutes. Elle termina son verre, en commanda un autre, puis eut l'air de s'impatienter. Enfin, la mystérieuse inconnue se leva, sans avoir rencontré qui que ce fut d'autre que les employées de la Sirène, descendit les marches de la mezzanine et se dirigea vers la sortie, passant non loin d'eux, sans pour autant leur prêter attention.

- Merde, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? On la suit tous les deux, au risque de rater le cafard ? Ou sinon, qui la suit et qui reste ici ?

Encore une fois, la décision revenait à Murdock.

Murdock réfléchit à toute vitesse à la meilleure stratégie à adopter devant cette situation ..... Le Cafard pourrait ne pas se présenter aujourd'hui et le hin est visiblement bien meilleur que lui en filature .... Et cela, d'autant plus que Murdock peut aisément identifié le Cafard.

- Bien, Juma .... suis la fille et dès que tu as des informations intéressantes ou que tu as localisé son repaire, tu reviens me chercher ici .... J'vais attendre dans ce coin pour voir si le Cafard va venir honorer de sa présence ces lieux ....

En ayant dit cela, Murdock se concentre immédiatement sur les lieux, sachant que Juma allait parfaitement accomplir sa mission .... et peut être que cette serveuse, Kerri, pourrait au pire lui donner quelques renseignements