Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> La Fraternité des Runes
écrit le : Dimanche 26 Octobre 2014 à 09h21 par Doreah Naelys
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S'il n'y avait eu cet instant où le visage d'Adélaïde s'était décomposé pour laisser apparaître ce que l'ensorceleuse prît pour un mélange de peur et de défi, si Doreah n'avait pas eu à ce moment la certitude que cette inconnue s'était présentée à elles sous un jour trompeur...

* Querelleuse et un brin stupide*

...Elle se serait laissé emporter par sa fougue face à l'insolence de cette jeune humaine.

* Qui se cache derrière ce masque ? *

Tout à coup, un événement récent refit surface et à la lumière du mensonge sur son identité, l'ensorceleuse qui ne se souvenait plus des termes exacts employés par Adélaïde sur la fraternité des sept, se souvenait néanmoins parfaitement de l'aspect incongru que présentait alors cette remarque.

* Renaudin, négoce d'objets magiques, coffre de pierres runiques... Ouvriers assassinés, rituel à base de runes, la trahison d'Adélaïde, la fraternité des sept, Xanes.... *

Les aspects du mystères s'entremêlaient, et l'ensorceleuse ne parvenait pas à découvrir leur sens... Alors même que le pensée de Doreah se posait sur celle qui devait être l'une des pièces maîtresse de cette histoire macabre, son regard se figea. En surplomb, une silhouette souriante la dévisageait...



 
 
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écrit le : Dimanche 26 Octobre 2014 à 11h48 par Ţhųnđer Jaċk
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'oiseau de nuit se figea comme un félin pris en flagrant délit en quête du fauteuil de ses maîtres. Peut-être que s'il ne bougeait plus, la trame du multivers l'envelopperait d'un linceul d'invisibilité? La théorie était intéressante mais, le charme de sa contemplation du décolleté plongeant en contrebas fut gâchée par la voix courroucée d'un des aventuriers. D'une des aventurières ? En effet il s'avérait que celui-ci fut une représentante du beau sexe. Si Raffard avait un peu mieux observé les arrivantes, il aurait alors peut être jeté aussi un coup d'œil sur "ces deux seins là" pour ne pas la rendre jalouse. Il aurait même aimer plaisanter et rebondir sur la répartie mais le temps manquait pour folâtrer.
Puisque ses capacités à rester discret malgré son arrière train endolori laissaient à désirer, l'homme se réinstalla sur la poutre en laissant balloter une jambe dans le vide. Son attitude était détendue et il ne chercha nullement à s'emparer de son arme. Au contraire, son visage redevint impassible et il réajusta l'une de ses manches avant de prendre la parole d'un ton neutre.


- Tu devrais prendre le temps de réfléchir avant de lancer de tels propos à un inconnu. Après tout, je suis peut être un ennemi, ou peut être un allié ? Mais ce que tu dis n'incite pas à devenir bon copains ma belle, même si ce côté farouche et brut a de quoi charmer mon cœur en mal de sensations...

Raffard chercha du regard la chatte blanche au cas où celle-ci s'était encore fourrée dans le pétrin, ou à la recherche d'un objectif secondaire, à savoir trouver de quoi manger. Puis, accrochant ses yeux sur Baltana, sa main se glissa lentement jusque l'intérieur de son veston et en ressorti en serrant quelque chose que personne ne pouvait voir.

- Disons qu'on se laisse une seconde chance d'accord ? Je jugerai de la situation selon ce que diront tes amies à la vraie question qui s'impose : Qu'est ce que vous foutez dans ma verrerie ?

Cette fois-ci le sourire réapparut, mais il avait plus l'air du rictus joueur du chat s'amusant avec sa souris.



L’amour réjouit comme le rayon de soleil après la pluie, mais la luxure a le même effet que la tempête après le soleil. Le doux printemps de l’amour reste toujours frais ; l’hiver de la luxure arrive bien avant la fin de l’été. L’amour n’est jamais écœuré ; la luxure meurt de gloutonnerie. L’amour est tout vérité ; la luxure est pleine de mensonges perfides.
Luxure ou Amour ? Difficile de trancher.


Il n'est de plus belles flammes que celles qui sortent des ténèbres, envoûtant clair obscur aux courbes ondulantes et hypnotiques. Belles à en mourir, douloureuses à en vivre. De flammes à femmes il n'y a qu'une syllabe.


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écrit le : Dimanche 26 Octobre 2014 à 13h56 par Doreah Naelys
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Une autre aurait très certainement vu ses joues s'empourprer de la plus belle des façons. Le visage de l'individu, loin de toutes galanterie, ne laissait aucun doute sur le plaisir dont il se délectait à la vue des formes rebondies qui charmait son regard

* Minable, tes burnes vont dégonfler une fois que mon genoux les aura dépouillé de toutes fierté. *

La réaction instinctive de l'ensorceleuse se dissipa rapidement, sa rage avait d'autres points de mire plus importants, à commencer par Adélaïde qui venait d'interpeller l'oiseau perché bien à l'abri. De plus, la présence de cet homme en cet endroit, comme elle en vint rapidement à la conclusion, leur serait d'une aide précieuse.

* C'est peut être celui que nous cherchions... Non, un homme sur le point de se marier ne me dévisagerait pas ainsi... Quoique, avec ces chiens... Qu'importe, il était surement planqué là au moment de l'attaque, il va pouvoir nous ... *

A ce moment, alors que la discussion s'était engagé avec un manque certain de cordialité, le mystérieux inconnu révéla une information qui coupa le souffle de la Calishite.

- " Ader, c'est vous ? "

L'incrédulité transparaissait clairement dans sa voix, visiblement, elle peinait elle même à croire à sa conclusion



 
 
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écrit le : Mardi 28 Octobre 2014 à 09h09 par Christal
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La toute jeune Indulgente, mise à part sa bosse, sentait gonfler le mystère. De plus, elle commençait à connaitre Doréah, à force de la côtoyer presque jour et nuit. Sa comparse à la peau ambrée ne croyait plus un traître mot sortant de la bouche vermeille d’Adeleide.

Elle se racla la gorge, simplement mal à l’aise, lorsque vînt à sa rencontre une boule de poils adorable et douce comme l’amour.


-« Bénit soit Sharess ! » Chuchotta-t-elle, convaincue que sa présence en ces lieux glauques ne pouvait être le fruit du hasard.

La bourgeoise tatouée se vît attribuer un regard réprobateur tandis qu’elle chaparder de ci de là.
L’inconnu au-dessus de leur tête fût repéré. Christal se contenta de hausser un sourcil en levant la tête, puis de lui attribuer un pâle sourire. Certes, malgré le port de son armure de cuir, sa poitrine était au firmament de sa fermeté, haute et rebondie. La disciple de la Dame des Plaisirs ne s’offusquait jamais d’être appréciée visuellement.


¤La bourgeoise et la sorcière sont aussi rêches l’une que l’autre… ¤ pensa la prêtresse qui fût immédiatement sensible au charme de cet homme.

Son teint, sa nonchalance, sa verve peut-être… quelque chose de familier émanait de celui-ci.
Christal lui fît un signe de la tête et éluda la question incrédule de sa collègue, pensant qu’il serait plus judicieux de l’inciter à se présenter lui-même :


« La bonne rencontre, messire ! Pardonnes notre humeur, veux-tu. » D’un geste de la main elle indiqua la direction du carnage. « Nous sommes ravies de constater que quelqu’un a réchappé au triste sort des malheureux étendus là-bas. Je suis Christal, Indulgente au Grand Hall des Festivités à Calimport. Et voici Doreah et Adeleide. Nous tentons d’aider une jeune amie en retrouvant son fiancé. Il travaille ici, ce qui explique notre présence. Tu avances être le propriétaire de ces lieux ? »
Son minois se pencha sur le côté et sa moue se fît innocente : « Tu peux descendre, il semble qu’il n’y est plus de danger. Comment t’appelles-tu ? »



« Le plaisir est un don de Sharess, gratuit pour tous, afin d'apporter le bonheur à tous ceux qui le cherchent, et la joie à tous ceux qui souffrent.»

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écrit le : Mardi 28 Octobre 2014 à 11h23 par Ţhųnđer Jaċk
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affard plissa les yeux légèrement devant toutes ces dames. Il n’avait pas escompté être l’objet de toutes les attentions mais ce faisant, il venait peut-être de prendre avantage sur la distribution des cartes.
Celle qui se dénommait Doréah venait en un seul et ultime mot de confirmer un soupçon grandissant qui finit d’écailler petit à petit son jeu de piste. Une pièce venait d’être mise au grand jour et il n’était plus temps de jouer aux mystères de Calimport.


¤ Merde, Calimport ! j’espère que je ne l’ai pas déjà culbutée dans l’arrière salle… non, je me serai souvenu d’un tel visage, je ne les oublies jamais. Bon sang, elle me rappelle son visage à elle surtout... ¤

Serrant un instant les mâchoires avant de reprendre contenance, l’oiseau perché se dirigea souplement vers une fine échelle de corde suspendue à la poutre et qui disparaissait mollement sur des caisses de chargement. Une fois en bas, il évita soigneusement de marcher sur le massacre sanguinolent qui ne semblait en réalité pas l’affecter du tout. Son regard se planta intensément sur chacune des trois femmes, comme si ses yeux tentaient de transpercer leur esprit et de pénétrer leurs pensées. Contrairement à ce qu’avait pensé la prêtresse de Sharess, le nouveau belligérant n’arborait pas une armure de cuir sombre mais bien une tunique très sophistiquée d’un noir tout à fait fuligineux. Seul le harnais où était accroché son arbalète mécanique dénotait quelque peu. Aucune autre arme visible, aucune intention hostile hormis qu’il se tenait à une distance respectable et qu’il gardait constamment sa main droite contre son abdomen avec l’index et le majeurs tendus, comme pour accuser quelque coupable.

- Je comprends mieux ton agressivité dit-il en regardant Baltana. Tu t’appelles Adélaïde. Ha ha ha. Le rire n’était pas moqueur, ou si peu, mais il incitait également à rire. L’homme leva la main avant toute accusation à son encontre et repris avec un sourire en coin. Mesdemoiselles, c’est un plaisir. Christal, un réel plaisir… Par Séluné, ta beauté ferait pâlir davantage toutes les lunes du multivers.

Ses deux doigts tendus tapotèrent machinalement sa poitrine. On pouvait en déduire qu’il réfléchissait soigneusement avant de continuer à parler. Si son sourire charmeur révélait l’éclat d’une dentition soigneusement entretenue, ses yeux qui oscillaient entre le cuivre en fusion et l’émeraude timide eux, ne semblaient pas suivre le ton joyeux qu’il arborait.

- En fait vous devriez vous méfier davantage d’inconnus qui se tiennent au-dessus d’une boucherie. Généralement ce n’est pas qu’ils y ont échappé, c’est plutôt qu’ils y ont participé d’une manière ou d’une autre. Mais devant tant de sincérité naïve, je ne peux qu’absoudre mes atermoiements. On en reparlera à la taverne, je vous offre à chacune un verre de vin qui adoucira votre langue jusqu’à en faire de la soie ! Un clin d’œil, et il reprit. Ader est ici. J’imagine. Vellaï est déjà partie devant si elle reste concentrée. Vellaï, le petit tourbillon blanc. Mais continuons cette agréable conversation en marchant vous voulez ? Par ici.

Indiquant le couloir, l’étrange oiseau de nuit invita ses drôles de dames à le suivre dans les décombres de la verrerie. Il semblait parfaitement détendu, comme si aucun danger ne rôdait. Sa prestance pouvait se ressentir autour de lui et l’on pressentait qu’il ne prendrai pas le risque de faire chercher le petit chat blanc si un soupçon persistait encore dans son esprit. Toutefois, personne ne pouvait encore déterminer dans quelle catégorie il jouait.

- C’est Raffard.

Il sentait qu’on allait ressortir l’impolitesse de ne pas avoir révélé son identité, alors il y coupa court en avançant, sans se retourner. Par contre, il esquiva soigneusement la question sur l’hypothétique acte de propriété de la verrerie...



L’amour réjouit comme le rayon de soleil après la pluie, mais la luxure a le même effet que la tempête après le soleil. Le doux printemps de l’amour reste toujours frais ; l’hiver de la luxure arrive bien avant la fin de l’été. L’amour n’est jamais écœuré ; la luxure meurt de gloutonnerie. L’amour est tout vérité ; la luxure est pleine de mensonges perfides.
Luxure ou Amour ? Difficile de trancher.


Il n'est de plus belles flammes que celles qui sortent des ténèbres, envoûtant clair obscur aux courbes ondulantes et hypnotiques. Belles à en mourir, douloureuses à en vivre. De flammes à femmes il n'y a qu'une syllabe.


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écrit le : Mardi 28 Octobre 2014 à 14h06 par Christal
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Christal hocha la tête en guise de remerciement à la flaterie. Elle ne put s’empêcher de jeter un rapide coup d’œil à la métisse, convaincue que cette allusion à sa Déesse, Séluné, ne la laisserait pas de marbre.

Elle arbora son air le plus sincère et le plus naïf qui soit, sans pour autant bouger d’un pouce lorsque l’inconnu leur proposa de les suivre.
Ce dernier leur proposait un verre de vin ! Riche idée pour faire connaissance, Christal lui concédait au moins cela. Mais la légèreté avec laquelle il ignorait totalement la présence morbide des victimes encore tièdes et l’envie pressante et flagrante qu’il avait de les éloigner de ces lieux ne fît qu’ accroître la méfiance dissimulée de la dévote.
Elle ne bougea pas d’un pouce dans la direction indiquée par celui qui venait de se présenter comme étant Raffard.

Au contraire, de nombreuses questions brûlaient ses lèvres à présent :


-« Enchantée Raffard. Merci bien, mais le vin attendra ! Et oui, la jeune femme savait refuser une distraction, quitte à laisser bouche bée son amie Doreah à qui elle accorda un sourire sardonique.
« Tu as dit qu’Ader était là. Nous devons le voir tout de suite, où est-il ? Et qui es-tu, plus précisément ? »
[I]



« Le plaisir est un don de Sharess, gratuit pour tous, afin d'apporter le bonheur à tous ceux qui le cherchent, et la joie à tous ceux qui souffrent.»

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écrit le : Mardi 28 Octobre 2014 à 14h32 par Ţhųnđer Jaċk
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affard stoppa lentement sa progression sans se retourner. Il avait fermé les yeux et inspiré un bon coup. Ses doigts tapèrent un peu plus vite sa poitrine et il sentait la flamme véhémente monter en lui. Il devait maîtriser cette émotion et ne pas céder à l’impatience.
C’est ce moment-là que choisit Vellaï pour refaire son apparition en ronronnant jusque les jambes de son maître. Raffard s’accroupit, la caressa affectueusement tandis que la chatte frotta doucement sa tête contre sa main. Ils semblaient communiquer tous les deux. Une communication qui allait au-delà d’un simple animal et de son maître.
Avant de se relever, Vellaï grimpa le long du bras de Raffard et vint s’enrouler autour de sa nuque comme un boa soyeux.
Une fois debout, l’homme en noir tourna uniquement la tête pour que ses paroles restent audibles.


- Un temps pour tout, pas vrai ? Tout le monde doit voir Ader, mais notre ami commun est probablement en train de crever dans un coin non loin d’ici. Ce qui s’est passé ici dépasse votre entendement, vos compétences. Probablement les miennes aussi, pour le moment. Quand on aura trouvé l’autre tête de manticore, on pourra faire plus amples connaissances. Aussi je vous demanderai avant de partir de bien vouloir me laisser encore quelques minutes seul dans cette pièce avant de la quitter, je n’y ai pas terminé mon travail. Maintenant, allons-y ensemble ou restez là ça m’est égal.

Sa main se porta sur sa tunique dont il écarta le pan pour y saisir son arbalète. L’éclat d’une sorte de crâne allongé brilla un instant sous les plis de son vêtement. L’arme cliqueta, vrombit légèrement et se tendit lorsque le carreau s’y inséra. Après un réglage très rapide de la lunette, Raffard leva son arme à deux mains et avança à travers le dédale, prêt à faire feu au moindre mouvement.



L’amour réjouit comme le rayon de soleil après la pluie, mais la luxure a le même effet que la tempête après le soleil. Le doux printemps de l’amour reste toujours frais ; l’hiver de la luxure arrive bien avant la fin de l’été. L’amour n’est jamais écœuré ; la luxure meurt de gloutonnerie. L’amour est tout vérité ; la luxure est pleine de mensonges perfides.
Luxure ou Amour ? Difficile de trancher.


Il n'est de plus belles flammes que celles qui sortent des ténèbres, envoûtant clair obscur aux courbes ondulantes et hypnotiques. Belles à en mourir, douloureuses à en vivre. De flammes à femmes il n'y a qu'une syllabe.


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écrit le : Mardi 28 Octobre 2014 à 14h45 par Baltana
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Baltana tiqua quand le bonhomme mentionna son nom et qu’il s’en moqua … était-il un envoyé de la patronne ? Possible, ces questions trouveraient des réponses plus tard. Elle ricana au manque de logique de Christal

- « Tu sais belles fesses, avant de demander … ou il est … Demande plutôt comment il va. Parce qu’à mon avis … il doit être quelque part … au milieu des macchabées. Et là. Il ne t’aidera pas beaucoup. »

Baltana avait suivi Raffard en gardant un minimum ses distances, piétinant les cadavres, n’ayant aucun respect pour ceux qui étaient tombés.

- « Et pour ta gouverne le grimpeur. Je suis toujours comme ça. Contrairement à ces deux-là, je n’ai rien à perdre. Gentillesse, amour, amitié, juste des choses inventées par les hommes pour les rassurer ou les empêcher d’être seule. Quel mal y a-t-il à être seule. Aucun. Et celui à qui ça ne plait pas, je l’emmerde. Comme mon caractère, il ne plait pas. Je l’emmerde. N’est-ce pas Doreah ? »

Une petite pique de plus, en réalité elle se moquait bien de ce qu’on pensait d’elle. Elle était dure telle un bloc de granit, et aussi froide et accueillante qu’une tombe. Elle resserra sa main sur son épée et emboita le pas au bonhomme.

- « Passez devant, je vous suis. Au fait, je me doute bien d’une chose … en tant que propriétaire, vous louez peut-être, mais vous vous fichez bien de savoir si un beau carnage a eu lieu, pas vrai ? Vu votre tête, ça m’en a tout l’air. Quoi que ... le loyer ne tombera pas. Enfin des ouvriers, ça se remplace facilement.»



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« Il n’y a que trois personnes en qui j’ai confiance ; moi, Loviatar et la troisième ça n’est pas vous … »

La fiche a Baltana
 
 
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écrit le : Mardi 28 Octobre 2014 à 23h18 par Doreah Naelys
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¤ Ader...¤

Un mot avait suffi... Un mot avait transformé la frivolité des échanges en une séquence de phrase parfaitement menée ... Maladresse ou intuition, l'ensorceleuse ne parvenait pas à le dire, pas plus qu'elle ne discernait vers où tout cela allait les mener

¤ Raffard... ¤

Les mots s’enchaînaient maintenant dans la bouche du mystérieux inconnu, et sur chacun d'eux Doreah butait se demandant à quel point ce dernier les abusait... Car derrière cette attitude engageante et ces propositions alléchantes, la jeune femme ne parvenait pas à dissiper une crainte, un malaise...

¤ Ces yeux, cette main plaquée contre son corps, cette façon de tapoter sa poitrine... Il bat la mesure de sa partition, et mène son orchestre avec une froideur impersonnelle ¤

Il était désormais évident que ce Rafard menait la danse. Aucune des tentatives ne parvinrent à l'interrompre, et malgé son malaise, Doreah, poussée par une curiosité dévorante, s'apprêtait à suivre cette étrange mélodie.


¤ Ma Dame d'Argent, ce Raffard a invoqué vôtre grandeur et pris à parti votre astre... Gagons qu'il en ait fait usage à bon escient, sinon c'est avec plaisir que je ferai vengeance à cette tromperie ¤


Quand l'ensorceleuse foudroya du regard la roublarde, celle çi, sur les traces de leur nouveau guide, commençait à s'éloigner. Se penchant vers sa comparse, Doreah lui murmura

- " Il est vantard, vicieux et probablement manipulateur, mais il semble savoir certaines choses dont nous avons besoin. Nous devrions le suivre, et somme toute, je ne pense pas qu'il soit mal-intentionné... "

La jeune Calishite poussa un soupir. Il lui coûtait de l'admettre, mais sur le coup elle se sentait désemparée et hésitait sur la conduite à tenir

- " Qu'en penses tu ? "

Alors qu'elle s'apprêtait à poursuivre, une étincelle s'alluma dans ses yeux, la marque évidente d'une colère sourde et d'une détermination sans faille

- " Adélaïde n'est pas ce qu'elle parait être, fais moi confiance je ne me trompe pas. Elle n'est pas là par hasard. Le moment venu nous allons devoir régler ça..."



 
 
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écrit le : Mercredi 29 Octobre 2014 à 09h42 par Christal
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¤ Tout le monde doit voir Ader… un travail à terminer… ¤ Christal demeurait de plus en plus perplexe. Son cœur se mit à battre la chamade. Elle laissa flotter les paroles d’Adeleide sans les relever. Et acquiesça silencieusement aux chuchotements de son amie Doréah, ronchonne, mais lucide toutefois.

¤Cette Adeleide semble être exactement ce qu’elle semble être… une imposteur et un menteuse. Pourquoi continue-t-elle à porter de l’intérêt à toute cette histoire si elle est aussi individualiste qu’elle le prétend. Et pourquoi s’être proposée pour nous guider jusqu’ici ? Et maintenant la voilà qui se frotte aux genoux de cet inconnu comme une petite chatte câline, déblatérant des banalités sur la gestion d’un établissement.¤ La dévote secoua la tête, presque amusée.

¤Et ce Raffard… charmant et bénit d’une divine présence, cet animal est magnifique. Et je ne me réfère pas à Adeleide!
Mais l’homme est inquiétant! Tant d’allusions et si peu de clarté apportée au sujet. Tout cela ne fait que soulever plus de questions encore. J’aimerai penser qu’il n’est pas à l’origine du massacre. Après tout, rares sont les humains qui complotent avec des gobelins. Mais quel est donc ce travail à terminer ? Il me donne froid dans le dos, cependant.¤

Doréah avait souhaité fouiller de fond en comble l’établissement. L’Indulgente était finalement d’accord avec elle. Mais à présent que cet homme était apparu, leur plan initial semblait simplement se déformer pour embrasser ce que le dit Raffard proposait.
Christal était têtue et fière, qualités qu’elle couplait sagement à une douceur quasi professionnelle.
Même quand elle disait non, ses lèvres jolies et son regard brillant semblaient dire oui.


¤Le laisser seul à partir de maintenant ? Et si il devait éliminer Ader, ou le fiancée, ou tout survivant ?¤ « Hors de question », soufflait –elle malgré elle. ¤ Mais pourquoi ne pas nous tuer pendant qu’il nous surplombait ?¤

Tout en tissant le fil de ses dernières pensées, elle avait imité l’inconnu en armant son arbalète. Elle dédia un regard appuyé et plein de tendresse à Doreah en guise de réponse et se mit à suivre Raffard.
Les deux agents de la Phalange du Rat tenaient là une piste et elles ne la lâcheraient pas. Il faudrait toutefois redoubler de prudence.

Elle emboîta le pas aux deux étrangers. De sa voix suave et enjôleuse, sur un ton sympathique et conciliant, comme à son habitude, la prêtresse de Sharess montra l’exemple de transparence qui serait gage de toute bonne relation, selon elle. Tout n’était pas forcément bon à dire, pensait-elle, mais l’entente et la collaboration valaient toujours mieux que la défiance et la suspicion quand il s’agissait d’avancer.


-« Nous aussi nous avons un travail à finir, Messir Raffard. Deux gobelins se sont enfuis dans cette direction-ci et nous devons fouiller de fond en comble ce bâtiment afin d’être sûr qu’il n’y ait pas de survivant à qui porter secourt. Si Ader est « en train de crever dans un coin non loin d’ici », pour reprendre ta formule, gentil homme, nous devons le retrouver au plus vite. J’aime à croire que tes intentions sont bonnes. Alors nous t’accompagnerons afin de nous en assurer. De ta sécurité, je veux dire. »

Elle s'esclaffa d’un léger rire cristallin qu’elle abrégea en se raclant la gorge.

Elles n’avaient pas le choix. Elle n’allait tout de même pas laisser filer un individu rencontré sur les lieux d’un tel crime sans connaître le fin mot de sa présence ! Et puisqu’il semblait récalcitrant aux civilités concrètes et classiques qui étaient de s’expliquer clairement, puisqu’il semblait adepte, dans son arrogance, du jeu des devinettes, d’autres voies étaient à explorer.



« Le plaisir est un don de Sharess, gratuit pour tous, afin d'apporter le bonheur à tous ceux qui le cherchent, et la joie à tous ceux qui souffrent.»

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