۝ Les petits rats sous le Coutelas ۝, Sur l'Île aux Rubis

En quelques instants, Sphinx, Favouinn, Barvar, Elarig et Fairïe avaient glissé sur la mer grise entre les épaves jusqu’à s’approcher de la côte.

Le spectacle était saisissant. Ils étaient à l’intérieur d’un dôme de poussière pratiquement opaque parcouru d’éclairs, mouvant comme une entité vivante qui les aurait digérés. L’Île-aux-Rubis semblait plus de charbon qu’autre chose, un morceau d’enfer sorti des eaux sans qu’aucune vie ne l’accompagne. Et pourtant, au-dessus de l’un ou l’autre pic déchiré, des volatiles –ou quoi que ce soit d’autre muni d’ailes- tournoyaient tels des vautours dans l’attente du dernier râle de leur futur repas.

Ils débarquèrent sur une plage de fins débris de schistes dans lesquels leurs pas s’enfonçaient aussi surement que dans du sable.

Par des gestes simples, Barvar expliqua aux autres explorateurs qu’ils pouvaient quitter l’embarcation et l’aider à la tirer un peu pour ne pas risquer qu’elle soit emportée par une éventuelle marée. Il les rassembla ensuite en cercle pour leur dessiner sur le sol, du bout d’un doigt de ses mains gantées, la porte qu’ils devaient trouver, haussant les épaules pour leur indiquer qu’il ne savait pas où elle se trouvait exactement.

Elarig trouva ce qui avait tout d’un sentier semblant s’enfoncer vers l’intérieur tandis que Barvar longeait la côte vers la gauche et un curieux monticule.

Favouinn sangla de la meilleure façon qu'il soit ses sacs et autres besaces qui pendouillaient sur son dos et sur ses flancs; il remonta le col de sa cape et descendit sa capuche sur son visage...

Le vent, le sable, les éclairs... L'endroit était apocalyptique...

* Diantre ! on n'y voit que dalle dans cette purée de pois ! Et que peuvent bien être ces choses qui tournoient au-dessus de nous tels des vautours ? *

La peur le gagnait; il adressa quelques prières à Brandobaris pour le remercier de lui avoir permit de retoucher la terre ferme... Enfin, ferme était un bien grand mot tant le sol était souple... Mais aussi pour avoir mit sur sa route cet équipage qui semblait expérimenté et courageux...

Barvar les rassembla et leur dessina sur le sable ce qui semblait être une porte...

Une île... Une porte... Forcement quelque chose de précieux ou de rare se trouvait à l'endroit qu'il fallait trouver...

Une petite flamme se ralluma dans les yeux du Hin... Un trésor !!! Ils étaient ici pour un trésor !!!

Son corps trahi ses pensées car pour ceux qui firent attention à la scène, Favouinn trépignait sur place à ses pensées de butin et de richesses...

Barvar s'éloigna du groupe pour se diriger vers un curieux monticule...

Favouinn décida de le suivre... Emmitouflé dans sa cape...

N’eut été la cendre et la nécessité de ne se concentrer que sur une chose à la fois, Elarig leur aurait certainement hurlé de ne pas s’éloigner de la sorte et de ne pas céder à la plus basique des curiosités. Sphinx et Fairïe l’avaient suivi eux, tenant chacun leur longue lame dans leur poing serré prêts à en découdre si nécessaire. Très vite, ils disparurent à la vue des deux autres qui avaient succombé à la curiosité d’identifier le monticule.

Recouvert d’une fiche couche de schiste, ils découvrirent le cadavre d’un narval dont la moitié avait été dévoré par une créature aux crocs ou aux griffes aussi larges que les mains de Favouinn. Sans aucune pitié pour l’animal, le Nain en dégagea la corne et d’une série de coups de talon, la brisa pour l’emporter. Prenant seulement conscience que le rescapé l’avait suivi, il haussa les épaules et, frottant son pouce et son index, expliqua par geste que la corne avait de la valeur et que l’animal, dans son état, n’en avait certainement plus besoin.

Se rendant compte de même que les autres étaient déjà partis, il questionna le Halfling silencieusement avant de l’inviter à le suivre dans la direction générale qu’avait pris les trois aventuriers et qui avait disparu derrière une épine de roche noire de plus de deux mètres de haut.


Favouinn, je ne m’attendais plus à ton retour … merci de passer sur le sujet HRP (ICI) et de le lire s’il-te-plait.
C’est aussi le bon endroit pour m’informer d’une absence de longue durée. La quête n’ayant pas véritablement commencé, je vais l'adapter radicalement pour te permettre d’avoir des compagnons d’aventure et me permettre d’avoir un rythme un peu plus soutenu. A te lire!

* Macabre découverte, songea Favouinn... *

Le Hin resta sans bouger, regardant Barvar écorner l'animal.

Un geste répugnant à ses yeux mais qu'il pouvait comprendre; il n'y avait pas de petits profits et le Khazad avait bien raison; l'animal n'en aurait plus besoin...

Le narval avait déjà été la proie d'animaux; son corps était recouvert d'entailles profondes et sanguinolentes.

Cette île semblait dangereuse aussi bien sur terre que dans le ciel. S'en approcher avait déjà été un calvaire. Que lui reservait elle encore comme surprise ?!?

Mais bon, aujourd'hui il avait un but, une raison de se tenir debout et d'avancer...

Favouinn attendit patiemment Barvar toujours sans broncher jusqu'à ce que celui-ci lui fasse signe qu'ils pouvaient reprendre leur route et rattraper les autres.

Ils avaient peu d'avance mais on ne voyait pas grand chose; les retrouver ne serait peut-être pas aussi simple...

Suivant docilement le Nain, le Hin parcourait un monde mort.

Interdit de parole, il entendait le son lugubre de leurs pas s’enfonçant d’un pouce dans un sable gris terne et de temps à autre le cri d’une des créatures qui volaient en cercle au-dessus de la montagne qui tenait lieu de centre de l’île.

Si au début suivre les traces de leurs compagnons était aisé, il en fut bientôt tout autrement quand le ‘sable’ se fit de plus en plus rare et qu’il fut remplacé par un sol de pierre dure, presque noire, torturée dans d’improbables piques toutes plus hautes que les deux explorateurs et sur lesquels il devait être extrêmement facile de s’embrocher sans le faire exprès.

Soudain, le Nain s'arrêta et d'un geste, emporta Favouinn derrière une de ces piques. L'invitant à regarder au travers d'une fissure dans leur barrière de roche, il lui montra une créature apparue juste devant eux...

Quoi qu'il fut difficile de parler de véritable en créature en l’occurrence. Il s'agissait plus d'un tas de matière visqueuse duquel tentaient, sans y parvenir, de s'extraire des protubérances de ne même pas pouvoir parler de membres. S'il avait connu quoi que ce soit dans les créatures diaboliques, il aurait reconnu un lemure, pour l'heure il s'agissait d'un obstacle entre eux et leurs compagnons qui creusaient leur avance …

Il ne semblait pas avoir pris conscience de leur présence.

Favouinn avançait, la tête dans les pieds, se protégeant de ce climat extrême dont il n'avait guère l'habitude. Son compagnon le devançait scrutant le sol lui aussi à la recherche d'indices prouvant le passage de l'autre groupe.

Rien de compliqué jusque là; les traces de leur pas dans le sable étaient encore visibles...Mais le terrain changea; des pierres noires jonchaient le sol désormais et seules quelques piques transperçaient ce sol.

Soudain, le Nain se figea, à l'affût; Favouinn fût entrainé à l'abri derrière l'une de ces piques. Barvar lui proposa de jeter un oeil à ce qu'il se passait...

Une créature visqueuse et dégoulinante s'avançait vers eux leur barrant la route...

* Mais... Mais qu'est c'que c'est qu'ce truc... ?!?* pensa le Hin en jetant un regard incrédule à son compagnon de route...

Reposant son regard sur l'abomination qui s'approchait, Favouinn comprit que le combat semblait inévitable... Prendre l'initiative serait déterminant... Il fallait attirer son attention.

Le petit homme s'empara d'une grosse pierre noire; puis, il expliqua, par geste, ce qu'il comptait faire... Projeter cette pierre derrière la créature afin d'attirer son regard ailleurs et ainsi pouvoir se glisser derrière elle afin de frapper le premier...

Favouinn arma son bras et jeta la pierre de toutes ses forces dans la direction opposée à la créature...

Allait elle mordre à l'hameçon ?!?

Le poing serré sur la garde de sa lame, Favouinn se préparait au combat...

Barvar ne comprit pas tout de suite ce que Favouinn voulait faire … Pourquoi lancer un caillou? N’avait-il rien de mieux pour tenter de toucher la créature sans se faire voir? Levant les épaules en attendant de voir ce qu’il souhaitait faire, lui s’était saisi de deux poignards, laissant au Hin l’honneur du premier coup.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Favouinn lance un caillou en restant caché : Réussite
Jet de Détection de Lémure contre Discrétion de Favouinn : Echec
Jet d’intelligence du Lemure : Impossible Le lémure reste immobile.

Comprenant que le Hin n’avait absolument pas tenté de toucher la créature – il ne pouvait pas croire qu’il fut si mauvais – il lui fit signe, en se tapant le poing serré sur le crane puis aussitôt, il quitta sa cachette dans un large mouvement circulaire, profitant de l’environnement chaotique pour ne pas se faire voir et réapparaitre presque à l’opposé du petit démon.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Jet de Déplacement silencieux de Barvar contre Perception auditive de Lémure : Réussite
Jet de Détection de Lémure contre Discrétion de Barvar : Echec
Barvar reste discret

Les armes au clair, il bondit face à lui, attirant visiblement beaucoup mieux son attention que son compagnon d’infortune n’était parvenu à le faire avec un caillou. Pourquoi n’avait-il pas réagi ? Pas même pensé à chercher la source de ce jet de pierre ? Le jeune roublard avait bien difficile à concevoir que la créature n’avait pas la moindre intelligence et qu’elle était, de ce fait, totalement incapable de se demander d’où pouvait bien venir la pierre et si elle représentait un danger quelconque.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Jet d’attaque de Barvar: 11(dé) +7 +2(charge) contre 14 : Réussite
Dégâts : 3 (1D4)+1 – 5(réduction de dégats) = 0
Jet d’attaque du Lémure 1 : 6(dé) +2 contre 16 -2(charge) : Echec Jet d’attaque du Lémure 2 : 10(dé) +2 contre 16 -2(charge) : Echec

Cette absence d’intelligence, ne l’en rendait pas inoffensif pour autant, il eut très vite l’occasion de s’en rendre compte

Barvar l’avait touché, c’était évident, même de sa cachette Favouinn avait pu voir la lame brillante s’enfoncer dans le gras de la créature mais celle-ci semblait n’en avoir cure et avait aussitôt contre-attaqué de deux de ses excroissances. Si elle n’avait pas touché le Nain, elle s’était montrée totalement insensible à son coup, et ce seul élément avait de quoi les inquiéter suffisamment …

Ordre d’initiatives :
Favouinn
Barvar
Lémure

Rien... La créature n'avait ni bronché ni cillé... Le Hin en restait quelque peu coi... Malgré le fait qu'il n'avait pas forcement jeté la pierre à l'endroit désiré, celle-ci avait quand même fait du bruit en tombant au sol... Comment ne pouvait elle pas l'avoir entendu...

Barvar, lui, pestait contre ce mauvais jet et c'est armes en mains qu'il se précipita au contact du monstre...

Une de ces lames venait de s'enfoncer dans la chair de la créature mais celle-ci n'en ressentit apparement aucune douleur...

Le combat serait rude et Barvar avait besoin d'aide...

Prenant son courage à deux mains, Favouinn sortit de sa cachette et s'élança à son tour dans la bataille; il serait sûrement meilleur avec son épée qu'avec un caillou...

Epée en main, se déplaçant en evitant les pals qui sortaient de terre, le Hin se précipita vers le monstre afin de le frapper...

’enfonçant à chaque pas dans le sable noir de l’ile au rubis, Fairië suivait machinalement Elarig sur le sentier menant vers les secrets de l’ile au rubis. Enveloppé dans une certaine torpeur depuis plusieurs jours, il avait passé les quelques heures avant le débarquement dans son coin. A présent, il continuait d’avancer derrière Elarig jouant avec les vapeurs de chacune de ses expirations à travers son masque. Pour une raison inconnu, le Psion sortit enfin de sa torpeur.

Son regard ne cessa de décrire son environnement avec stupéfaction mêlé d’une certaine curiosité. A plusieurs reprises il avait essayé, malgré les recommandation de Bansh, de retiré son masque pour pouvoir laisser éclater sa joie en tirade dont seul l’Elian avait le secret. Mais à peine avait il eu le temps de retirer son masque qu’une importante quantité de poussière gaz et autre particule s’insinuaient à l’intérieur de sa bouche, poussant le Psion a réprimer ses longues tirades, au prix d’un long effort.

Après avoir ramené ses longues tentacules en chignon, il rabaissa le tissu qui lui servait de bandeau autour du cou, tentant de limiter le plus possible l’invasion de sable sous ses vêtements.

Continuant sa marche difficile, il s’arrêta brusquement agrippant l’épaule d’Elarig. Tentant de lui faire comprendre à lui et à la demie-elfe que le petit homme et leur compagnon nain semblaient avoir disparus, et qu’une marche en arrière pourrait être de mise.

Focalisation psionique avant de débarquer

FAVOUINN

De derrière son masque, il aurait été bien difficile d’en être sûr mais Barvar sourit en voyant le Hin se lancer au combat. S’il était difficile de considérer les capacités d’une créature totalement dénuée d’intelligence - fallait-il déjà qu’il eut conscience que de telles créatures existaient et que celle qui lui faisait face en faisait partie - il était par contre parfaitement à sa portée de considérer qu’une prise en tenaille entre deux roublards pouvait avoir un effet dévastateur.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Favouinn charge le Lemure : jet d’attaque : 14(dé) +2 +2(charge) +2(cible flanquée)= 20 contre 14 : Réussite
Dégâts : 3(1D4)+1 +5(1D6, attaque sournoise) -5 (RdD) = 4
Lemure prend 4 points de dégats
Barvar attaque Lemure : ? : Réussite
Dégâts : 4(1D4)+3 +10(3D6, attaque sournoise) -5 (RdD) = 12
Lemure est inconscient

Le petit démon était immobile, un liquide visqueux se répandait par les plaies profondes que les deux roublards lui avaient causées. Ce n'était plus qu'une question de secondes pour que sa dernière parcelle de vie ne lui échappe.

Tandis que le corps du petit démon se dégonflait comme une vessie de porc, ils virent, au détour d’un pic, leurs compagnons accourir au pas de course.


FAIRÏE

Sur l’impulsion de Fairïe, Sphinx et Elarig firent demi-tour, aussi inquiets que l’Elian.

Le Rat-Garou tenait fermement une arbalète qu’il avait empruntée sur le Feuille-et-Cuivre, un carreau chargé, prêt à fondre sur la première créature hostile en vue, Sphinx son épée. Ils se savaient en territoire hostile, se séparer sans en informer les autres apparaissait comme un risque irréfléchi qu’ils n’avaient pas le droit de prendre !

Revenant sur leur pas aussi vite que possible en évitant les excroissances de roches déchirées, ils ne purent qu’observer la masse immonde et leurs deux compagnons de part et d’autre, lames au clair, reprendre leur souffle.


FAVOUINN & FAIRÏE

Barvar restait tendu à l’extrême, comme s’il s’attendait à quelque chose, désignant le corps dans l’espoir qu’un d’eux partage sa connaissance de ce dont il s’agissait. Voyant qu’il n’en était rien, il secoua la tête puis ôta son masque en plissant les yeux. A toute vitesse, il lança : - « Un lémure, un démon servant invoqué par un autre. »

Puis chacun put lire la surprise dans son regard et voir un curieux sourire se dessiner dans sa barbe de Vigoureux.

- Vous pouvez enlever votre masque, on respire normalement ici.

Hasard ou conséquence, depuis la mort de la créature, ils eurent en effet l’impression qu’une poche d’air s’était développée autour d’eux. Ça sentait la cendre et le souffre mais plus aucune particule n’essayait de leur emplir les narines, la bouche et les yeux.

- Je ne sais pas si ça va durer, on a intérêt à en profiter. J’ai trouvé un cadavre de narval sur la plage. Il avait été à moitié dévoré après avoir été presque coupé en deux par des griffes aussi longues que mes dagues. Les oiseaux ne sont pas les seules choses que nous avons à craindre ici, en plus de celui qui a invoqué ce Lémure.

Ils avaient plongé trop rapidement dans le feu de l’action, se posant trop peu de questions de ne pas savoir ce qui les attendait avant d’y être. C’était le moment de rattraper ce manque.

Hochant la tête, Elarig poursuivit à son tour : - « Je ne connais rien des démons mais il n’était pas là quand nous sommes passés … si nous sommes bien passés par ici. Toutes ces roches se ressemblent, c’est une chance qu’on vous ait retrouvé si vite, évitons de nous séparer à moins d’y être forcés. Vous avez une idée d’où peuvent bien se trouver les Rubis dont parlait le Capitaine Bansh ? Pour l’instant je n’ai vu que cette roche noire qui semble juste placée là pour nous empaler. »



Ce message a été modifié par Atlas le Lundi 20 Janvier 2014 à 23h01