Ad impossibilia nemo tenetur, Chapitre II

Dixième jour du Couchant, Année des Dragons Renégats.
(10 ches 1373)

Lieu : Haute-Forêt
Temps : Froid, températures négatives
Moment : Après-midi, deux heures avant la tombée de la nuit.

Le début des aventures de nos valeureux compagnons

MJ
Narration: Rak de Delzoun

uiconque de promenait de manière hasardeuse sur un territoire qu’il ne connaissait pas pouvait être le jouet de mauvaises surprise. Ce qui pouvait compliquer singulièrement la tâche de nos aventurier en goguette.
Et l’heureux gagnant, cette fois, se nommait : Raaaaaaaaaaaaak de Delzoun !
Ainsi en moins de dix minutes chrono, le sous officier des Marches s’égara, à cela s’ajouta le fait qu’il ne vit pas sur le bord du sentier une pierre d’apparence anodine mais qui comportait pour l’œil connaisseur un avertissement en langue gnome et en sylvestre signifiant clairement que quiconque abordait se passage entrait en territoire hostile, enfin tout dépendait par ce que l’on considérait par hostile…Mais si on considérait que pénétrer sur le territoire d’un couple de Ours-Hibou pouvait être considéré comme tel, alors effectivement notre ami nain se retrouverait rapidement en fâcheuse posture.

Il ne disposait pas de la meilleure visibilité qui soit dans ce milieu sylvestre, mais où était passé ce diable de Fonceur ? Il continua, aborda une partie plus rocheuses, avec de gros chaos moussus et tomba presque par hasard sur un renfoncement qui donnait sur une caverne. C’est là qu’il entendit pour la première fois un énooooooooooooooooorme cri, subtile mélange de celui d’un ours et d’un hibou (Suspens, suspens !)…et cela provenait de dedans la caverne…et auquel lui répondit un second cri mais cette fois en provenant de la gauche du valeureux nain…

MJ
Narration: Godrick Dolric

andis que notre ami Rak de Delzoun allait se faire un ou deux nouveaux amis, il ignorait d’un nain d’écu originaire du Grand glacier arborant avec fierté la broche du Loup Argenté (On peut le dire !) s’était mis en piste à la suite du nain des Marches. En effet, Godrick arriva dans la clairière juste au moment où il vit de son cousin disparaître hors de la clairière, dans la forêt en elle-même. Ni une, ni deux, notre valeureux et tout aussi téméraire que notre flamboyant rôdeur se mit en route, à sa suite.

Godrick « MarquedeFer » Dolric, fils de Rodrick « BriseCasque », du sang de Ilda « PoignedeFer » du clan Dolric était certes un nain, mais il possédait une certaine expertise à se mouvoir dans cet environnement forestier. Il ne doutait pas un seul instant qu'un étranger non rompu à certaines marques de prudence pouvait rapidement s'attirer quelques déconvenues souvent mortelles, il fallait se l'avouer.

Godrick ne vit pas la pierre, mais il parvint à suivre la trace de Rak, il avait prit de l'avance le bougre.il aborda une partie un peu plus dense de la forêt, soudain il distingua sur sa gauche le corps éventré et déchiqueté d'un grand cerf. Il s'en approcha plus par réflexe et vit quelques plumes au sol. Des plumes noires et brun jaunâtre mêlé à des poils, à première vuee l'un et l'autre appartenait à un rapace et un des princes des forêt, un grand Ours.

Et là, Godrick entendit le cri strident, identique à celui qu’entendit en ce moment même Rak, puis le second. Il posa de nouveau le regard sur ces plumes et ces poils. Hop là hop là ! Et il prit conscience du danger immédiat qui planait sur lui...et son cousin.

MJ
Narration: Braldur, Malaric, Sphaelin et Lorindol


raldur n'eut pas de réponse à son appel, les tentes semblaient vide mais le solide Fils de la Pierre eut tout le loisirs d'assister à l'irruption de parfaits inconnus. d'abord un nain qui prit la tangente à la suite de Rak de Delzoun, puis un humain qui ne se formalisa pas de sa présence et marcha à grandes enjambées vers un Malaric agenouillé auprès d'un elfe que le sporteurs du Loup Argenté connaissait: R'Hell. Son état n'avait pas empiré mais il devait se reposer. Il restait Lorindol, notre érudit et pratiquant talentueux de l'Art qui contre toute attente avait suivit ses camarades. Ces derniers n'avait pas attendus une seconde avant de s'égailler dans la nature à l'annonce de l'arrivé de Malaric. (Quoique pour Godrick, c'était peut-être différent...)

Les compagnons commencèrent à parler, d'abord Sphaelin, Lorindol et Malaric, le trio de Thüldae laissant tout bonnement en plan ce pauvre Braldur. Les quelques minutes qui passèrent fut source de retrouvailles ou d'écoute, c'était selon. Puis ce futle compagnon à poil de Malaric qui tranquille couché près de l'elfe se redressa soudain, les oreilles parfaitement dressées, le museau pointé et les pupilles pointées vers le chemin où avaient disparus quelques minutes plus tôt nos deux nains. Il émit un gémissement, un gémissement suffisant pour titiller le druide et une manière de humer l'air qui ne disait rien qui vaille....

Hormis Godrick et Rak, vous avez matière à débuter une discussion avant la réaction du loup. A vous de voir.

Rak de Delzoun connaissait un nombre impressionnant de jurons. En cet instant, il en murmurait de quoi faire rougir une fille de bonne famille. La raison ? Il ne supportait pas qu'un animal se joue de lui d'une telle manière. Pour lui, les poneys étaient des amis, des alliés fidèles qui lui permettaient de franchir des distances considérables. Mais quand ceux-ci se comportaient comme ce qu'ils étaient en fin de compte, des animaux imprévisibles, le nain d'écu ne pouvait qu'en éprouver une fureur bien motivée.

¤ Mais où sont-ils ? ¤ se demandait-il en suivant un sentier que logiquement les poneys avait suivi.

Aveuglé par son mécontentement, il n'accorda aucune attention à la pierre couverte de signes qu'il ne pouvait pas lire d'ailleurs. D'ordinaire, il aurait au moins cherché du regard ce qui pouvait être annoncé. Mais là, il poursuivit sa progression d'un bon pas si bien qu'il tomba sans prévenir sur un renfoncement donnant sur une caverne.

- Merde ! C'est quoi ça !

Son cerveau de guerrier était déjà en alerte. Si les cavernes évoquaient pour lui une foule de souvenirs, de bons souvenirs, celles de ce genre représentaient un danger latent. Déjà sa main étreignait son arc court. Et lorsqu'un cri énorme en sortit, il encochait déjà une flèche, le poil hérissé par cette menace dont il ne connaissait pas la nature. Cependant la profondeur du cri le persuada qu'il aurait bientôt face à lui une créature de bonne taille.

Il n'était pas encore revenu de sa surprise qu'un second cri s'éleva, cette fois en dehors de la caverne, sur sa gauche. Jugeant cette menace plus proche, il se tourna en direction du second cri, reculant à petit pas pour essayer de mettre un peu de distance entre lui et ceux qui poussaient ces cris si terribles. Peut-être réussirait-il à s'éloigner sans combattre ?


Rak tire sur un des animaux s'il se montre agressif.

C’est tout sourire que Godrick suivait son compatriote à quelques mètres de distance. Ce dernier ne devait certainement pas l’avoir encore aperçu puisqu’il ne s’était pas arrêté pour le saluer. Il semblait être à la recherche de quelque chose...
Le rôdeur avait juste eu le temps d’apercevoir un humain accompagné d’un blessé. Il avait dévalé dans la clairière comme un forcené et avait crié, sans s’arrêter :

- Alaaaaaëëë !!

Il savait que derrière lui suivraient les renforts et voyant dans le même temps, un nain s’engouffrait dans une forêt dense, il avait préféré ne pas interrompre sa course et poursuivre son chemin afin de lui porter secours. Tout naturellement.

Son sourire s’effaça lorsqu’il aperçut la carcasse d’un animal déchiqueté. Les traces ne laissaient rien présager de bon. Des plumes et des poils d’ours… Quel genre de monstre cela pouvait-il bien être ?
Ses doutes furent confirmés lorsqu’il entendit les cris résonnés à quelques mètres de lui.
Des Ours-Hibou avaient pris possession de ce territoire !
Il tenta de trouver le meilleur moyen de s’en débarrasser sans les tuer. Il savait que ces créatures vivaient en couple, il avait entendu deux cris distincts, il pourrait peut-être profiter de cet avantage…
Il répugnait à l’idée de tuer des animaux sauvages sauf en cas d’extrême urgence. Pour le moment ces créatures n’avaient rien commis de grave au point de devoir mourir sous des coups de hache, mais quelles seraient leurs réactions lorsqu’elles verraient des nains empiéter sur leur territoire ?
Godrick ne voulait pas le savoir… Mais il en avait une petite idée...
Il hésita entre l’envie de hurler pour prévenir du danger ou trouver un moyen d’offrir son aide.
Il opta pour la seconde, même si l’espace d’un instant il faillit crier au nain de s’arrêter pour l’attendre, mais il ne voulait pas affoler les monstres, ni déconcentrer son compatriote.
Il allait suivre la trace de l’Ours-Hibou en partant de la carcasse fraichement découvrte.
Il accéléra le mouvement en essayant de garder en vue le barbu et sortit son arbalète qu’il chargea. En chemin il chercha la meilleure façon de se débarrasser du couple gênant. Si l’occasion se présentait il essayerait de les faire fuir.
Il tenta de détecter leur présence en pistant les traces de leur dernier passage. Peut-être parviendrait-il à en prendre un des deux à revers…
Il demanda d’ailleurs à son animal de compagnie de chercher la provenance des cris. Il était temps de voir si tous les efforts qu’il avait fait pour lui apprendre des tours, allaient finir par payer.

- Vas voir ce qui se passe et attends moi là-bas j’arrive ! Cherche les cris !

Puis il continua sa traque.

Godrick se déplace en sortant son arbalète puis il la charge. Test de pistage pour suivre les traces de la créature. Test connaissance nature pour en apprendre davantage sur elle. Test de détection pour la trouver.
Test de Dressage sur Charabia.

Agenouillé près d'un R'ell resté, fort heureusement, parfaitement inconscient, Malaric ne put s'empêcher de porter à sa bouche ses ongles noircis par les lambeaux de terre grattouillée tous ces jours durant. Rongeant nerveusement ceux-ci, il aperçut soudain l'irruption encore distante de Godrick, Sphaelin et Lorindol.

- Argh ! S'écria le druide en les voyant, portant ses mains sales contres ses tempes hirsutes. « Ils vont croire que c'est moi qui ai fait ça ! »

Le rôdeur nain bifurqua soudain, poursuivant un Rak de Delzoun fort énervé. Soulagement bref pour Malaric qui voyait hélas les deux autres confrères sylvestres poursuivre leur chemin vers lui.

- Raaggh ! Ajouta t-il paniqué. « Ils viennent ! Ils viennent pour moi ! Ils vont dire que c'est de ma faute ! »

Attrapant vivement la tête du loup resté à ses côtés, il secoua celle-ci en tous sens.

- Réfléchis ! Mais réfléchis, Draak ! C'est toi le cerveau de la bande ! Mais dis quelque chose ! Oh, oui !? Oui, c'est bien ça...

Se retournant de nouveau face à R'ell et aux arrivants, Malaric se mit à arracher des poignées d'herbe et à les jeter dans les airs, inondant aussi bien sa propre personne que R'ell, Draak et un Rak de Delzoun dubitatif.

- Par les pouvoirs de la Grande Chouette Borgne ! Par la puissance du Divin Lynx à trois pattes ! Oh !? Vous êtes là ? Réagit-il d'un air faussement étonné lorsque Sphaelin et Lorindol les rejoignirent enfin.

Clignant excessivement des yeux et ses dents toutes dehors, il écarta brusquement les bras en une accolade magistrale.

- Bienvenue mes amis ! Ce n'est rien... Un petit rite de guérison druidique ! Hmmm... Oui ? Un problème ?

Quand Braldur vit débouler dans la clairière tout un petit monde, il se tendit légèrement. Tout d’abord un compagnon nain fit irruption du sous-bois, mais il ne prêta guère attention à ce qu’il se passait, et fila directement à la suite de Rak à la poursuite de Fonceur. Braldur espérait que son ami équidé ne s’attirerait pas d’ennui.

*Fait attention à toi, compagnon. Pensa-t-il inquiet.

Se fut ensuite au tour d’un humain suivit d’un elfe de débarquer parmi eux. Ils se dirigèrent tous deux, vers Malaric et le blessé sans lui adresser le moindre coup d’œil. Il décida d’aller apporter son aide aux deux nains, voyant qu’il y avait suffisamment de monde pour s’occuper d’un blessé.

*Bwarf ! Ils ont l’air de se débrouiller. Je m’en vais aller voir où est passé ce foutu canasson.

C’est cet instant que choisit Malaric pour rentrer dans qui semblait être une nouvelle crise d’hystérie. Il marmonnait des paroles incohérentes (même au regard de ses standards habituels) en jetant des touffes d’herbes en tous sens sous le regard d’un Draak désespéré. Les deux nouveaux venus auraient fort à faire avec lui.

*Allons bon. Voilà notre oiseau qui s’y remet. Je ferais mieux de rester dans les parages.

Braldur décida alors de patrouiller aux abords de la clairière hache en main pour éviter aux dangers de la forêt de tomber sur le petit groupe par surprise.
Il passa près de Draak et lui caressa le dessus du crâne au passage, une manière de compatir.

Godrick avait finalement rejoins la clairière avec un entrain inversement proportionnelle à l'attente que l'analyse de l'étrange pathologie avait nécessité.

Débarquant sans la clairière, Lorindol ne compris pas la scène qui se déroulait devant ses yeux.

A peine avait il pris conscience que Godrick s’engouffrait dans les profondeurs de la foret qu' un étrange personnage se trouvait en train de gesticuler de façon grotesque devant le corps d'un membre de sa race couché au sol. De plus un fils de la pierre, encore un, hache à la main semblait aussi être sur le qui vive et surveiller les alentours de la clairière.

Interrogeant du regard Sphaelin sur l'étrange spectacle qui se déroulait devant eux, Lorindol appuya ensuite son regard sur l'elfe à terre.

- Sphaelin, cet elfe blessé est un membre des gardiens sylvestres , l'olibrius gesticulant à ses cotés a du subir une blessure à la tête car ses gesticulations ne me semblent pas faire partie d'une quelconque invocation en lien avec la nature, il me faut intervenir !-

Appuyant ses mots avec force et se déplaçant vers son compatriote
- Éloigne toi de ce blessé, laisse nous lui venir en aide -

Constatant la présence du nain en bordure de clairière, Lorindol allait l'interpeller afin d'avoir des éclaircissements quand le bruit venu de la foret le cloua sur place.

* Par Corellon, dans quel guêpier c'est donc fourré Godrick ?*

Lorindol fait appel à sa connaissance nature +9 pour essayer d'identifier le son de la créature, il fait appel à ses connaissances profaneS pour identifier la réalité de l'invocation de malaric art de la magie +11.

Dixième jour du Couchant, Année des Dragons Renégats.
(10 ches 1373)

Lieu : Haute-Forêt
Temps : Froid, températures négatives
Moment : Après-midi, deux heures avant la tombée de la nuit.

MJ
Narration: Tous

odrick se mit en mouvement, son esprit fonctionnait à une vitesse folle sachant que ses chances de sortir en vie d'un affrontement avec un ours hibou se réduisait comme une peau de chagrin au fur et à mesure que les minutes s’égrainaient. Ce qu'il ignorait, tout comme Rak, c'est qu'en fait ils était deux ours hibous et que la femelle su coupe était l'heureuse mère de trois jolis bambins à plume et à bec qui dans certains milieux autorisés valaient son pesant d'or. (On parlait de 3000 pièces d'or pièce, c'est dire....) Tandis que notre cher rôdeur de Solonor faisait irruption dans la clairière où se trouvait un Rak de Delzoun particulièrement bien campé sur ses jambes à attendre d'une manière ou d'une autre à faire face à la menace. Rak vit fondre sur lui un nain qu'il ne connaissait nullement, haletant et en même temps là dans la caverne un autre cri strident retentit auquel lui répondit un autre cri cette fois se montrant un peu plus proche. un échange de bon procédé entre un mâle bienveillant envers sa femelle et se petiots. Deux solutions s'offraient immédiatement à eux. Soit ils prenaient leurs jambes à leur coup et ils avaient une toute petit chance d'éviter d'être étripés ou ils attendaient là, à la manière de notre fière combattant des Marches et affrontaient vaille que vaille le danger. en réalité ils avaient moins d'une minutes pour se décider. Si Malaric avait été là, il aurait pu leur conter de la manière la plus imagée possible les manières délicieuses que pouvaient avoir un couple d'ours hibou quand on s'attaquait à leurs petits et dire qu'ils attaquaient à vue quiconque s'approchaient d'eux...

Un peu plus loin, Braldur tomba nez à nez avec le téméraire Glitzspinner, toujours juché sur son magnifique renard, une fronde à la main, qui le nargua en glissant entre ses jambes tandis que le petit groupe constitué de Malaric, Sphaelin et Lorindol se trouvaient autour du blessé. a priori l'elfe était hors de danger. Glitzspinner stoppa aux pieds du druide, avant de partir avec l'elfe à la lisière des bois, le druide avait joué un groupe d'enfant de la communauté gnome, sans doute que parler le sylvestre permettait en plus d'échanger plus librement. Le jeune gnome parla précipitamment à l'humain qu'il trouvait farfelu mais qu ne manquait pas de le faire rire.

affirmait le jeune gnome, mais fort heureusement, les quelques fractions de secondes de répit que les deux nains eurent pour prendre la décision, la bonne décision, furent mises pleinement à profit par Godrick qui empoigna la manche du nain des Marches.

lança godrick tandis qu'ils rebroussaient chemins. Courir fut un euphémisme, ils prirent littéralement leurs jambes à leur cou. et ce sont deux nains, totalement essoufflés qui firent irruptions dans la clairière des visiteurs au moment ou le jeune gnome terminait sa phrase, ils dépassèrent Braldur pour s'affaler sur le sol quelques mètres plus loin. Le groupe était enfin réunit, tous ensemble.

:hrp:Je vous laisse poster, j'ai opté pour la réunion du groupe, ensuite je reprends un rythme un peu plus normal avec un post en fin de semaine prochaine si cela convient à tout le monde.

Les choses avaient beaucoup changés en si peu de temps. Le destin avait décidé de jouer quelques farces au prêtre qui se retrouvait encore une fois piégé dans sa grandeur, tant physique que spirituelle. A peine avait-il eu le temps d'arriver aux côtés du druide se dandinant comme un sauvageon primitif approchant trop près d'un feu et toisant un elfe blessé par d'inconnus maux, du moins pour le clerc et ceux qui n'avaient pas quitté le village, qu'il s'était trouvé d'étranges nains pour perturber encore le peu de calme de l'endroit. A juste titre, il est vrai mais toutes ces allées et venues, toutes ces dimensions de chair si vastes, épaisses et asymétriques, toutes ces tailles si dépareillées, lui avait procuré une sensation de vertige. Du haut de sa taille, son cerveau n'arrivait plus à suivre et mû par un instinct de survie sans précédent, Sphaelin agrippa de l'oeil une branche d'arbre qui bruissait paisiblement, les feuilles bougeant à peine sous le souffle d'air affaibli par la canopée. Il s'était perdu à son tour dans sa propre réalité. L'air impassible, indifférent aux tourments du monde, absorbé par des rêveries et des songes égoïstes, il ne fut sortit de là que par Lorindol lorsque ce dernier prononça son nom. Sans doute était-ce encore une fois là, la bienveillance de Shaundakul qui voulut que son disciple reprit ses esprits face à l'agitation du monde moderne. Comment cela se serait-il finit si jamais il y avait un danger avéré. Non, jamais Sphaelin ne pourrait être si inconséquent. Tout conforté par cette certitude que le moment présent était un moment de grande sureté il revient paisiblement dans l'espace temps des vivants. Il acquiesça vaguement à l'action préconisée par Lorindol et sourit fugitivement en l'entendant croire que Malaric pouvait être quelqu'un d'à peu près sain d'esprit dont un si poignant spectacle de danse ésotérique venait d'être donné.

Un jeune cavalier gnome marmonna quelques imprécations farfelues et sitôt,
des nains déboulèrent à leur tour près du petit groupe, essoufflés par les si vastes distances à parcourir dans les si étroits corridors de la forêt. Voilà encore une chose qui n'allait pas améliorer l'équilibre vertical de la compagnie. De plus, les nains n'étaient pas des visages familiers pour le clerc et l'irruption fut si soudaine que le premier réflexe de Sphaelin fut de porter la main sur son arbalète, sa mémoire sur les incantations que son Dieu lui avait permit de se souvenir aujourd'hui. Voyant les deux nouveaux compères ne songer à mal mais s'affaler sur le sol mousseux, le clerc se décontracta. Se tournant vers Malaric:

- Vous voulez bien nous expliquer tout ce remue-ménage... Vous connaissez ces deux... Hum... Ces deux étrangers. Ici, la situation n'est pas au mieux, mais cela peut attendre un peu le récit de vos récents exploits, dit-il, désignant sans ambages le sort de l'elfe blessé.

Rak de Delzoun reculait prudemment quand un nain inconnu apparut. Si le guerrier de la Compagnie des Marches nota sa présence, il continua à fixer la caverne qui lui semblait la menace la plus rapprochée. Et il ne chercha pas à établir un contact verbal avec le nain, ne sachant pas si sa voix ne provoquerait pas une réaction de ce qui se cachait dans la caverne.

Mais comme le nain l'avait rejoint, il lui adressa un regard interrogateur. Celui-ci lui parla pour lui confirmer qu'une menace terrible pesait sur eux, et qu'il fallait mieux tenter de fuir que de l'affronter.

Aussi, quand le nain le tira par la manche, Rak ne chercha pas à résister.

¤ On dirait qu'il sait ce qu'il y a là-bas. En avant ! ¤

Rarement Rak ne courra aussi vite que ce jour là, et c'est les poumons faisant un bruit de soufflet de forge qu'il arriva dans la clairière où ses jambes refusèrent tout service. Le nain d'écu s'écroula à terre où il demeura un moment, étendu sur le dos, reprenant son souffle. Enfin, il se décida à se redresser. Assis à même le sol, il dédia un regard sympathique vers le nain inconnu auquel il tendit une main cordiale :

- Bonjour l'ami, je m'appelle Rak de Delzoun, sous-officier de la Compagnie des Marches. Je te remercie pour tout à l'heure. Tu savais ce qui se cachait dans la caverne ?

Attendant la réponse, il lança un regard en direction de Braldur et Malaric, se demandant qui se trouvait auprès d'eux.

Les cris des animaux sauvages retentissaient de plus en plus fort et leur arrivée ne faisait plus aucun doute. Si Godrick ne réagissait pas rapidement, il y laisserait sa peau ainsi que celle de son compatriote. Car même s’il ne connaissait pas Rak de Delzoun, la fraternité naine était telle qu’il ne pouvait pas laisser un membre du peuple Vigoureux seul face au danger. Il courut donc dans sa direction pour l’avertir et l’aider à s’enfuir. Il l’attrapa par la manche et tira dans le sens opposé des créatures.
Jamais le nain n’avait couru aussi vite, il sentait son cœur battre la chamade dans sa poitrine qui risquait de rompre à tout instant. Il évitait les pièges des racines et des branches basses sans même les remarquer.
Quand il arriva dans la clairière et reconnu ses compagnons, Lorindol et Sphaelin, il savait qu’il était dorénavant hors de danger. Il se laissa choir au sol et reprit sa respiration. Il ferma les yeux en attendant de reprendre ses esprits. Puis soudainement il pensa à son oiseau. Où était Charabia ? Etait-il resté seul sur les lieux ?

- Où est mon oiseau ? Charabia où es-tu ?

Il se rappelait lui avoir donné l’ordre de partir en éclaireur mais depuis il n’avait plus de nouvelles.
Puis Rak se présenta et lui tendit la poigne pour le saluer.

- Enchanté je me nomme Godrick, Godrick Dolric. Heureux de faire ta connaissance, même si j’aurais préféré qu’elle se fasse autour d’une bonne cervoise.
Nous venons d’échapper à un couple d’Ours-Hibou. Je ne t’explique pas ce qui aurait pu nous arriver si nous avions essayé de les combattre… On serait certainement en bouilli à l’heure qu’il est !

Ensuite il se tourna vers les autres compagnons d’aventure.

- Vous n’auriez pas vu un petit aiglon ? Celui qui me suivait tout à l’heure. J’ai bien peur qu’il soit resté tout seul près de la caverne des Ours-Hibou. Et sans mon aide il sera perdu. Je dois retourner le chercher. Et en même temps j’essayerai de faire fuir ces créatures sauvages, ils sont beaucoup trop près du camp et cela peut être dangereux pour la population des gnomes. Qui veut venir avec moi ?

Il s’arrêta quelques instants auprès du blessé.

- Nous devons aussi le soigner au plus vite. Qui peut le ramener au village ?

Godrick tente de retrouver son oiseau. Si ce dernier n’est pas près de lui il part le chercher près de la caverne. Si quelqu’un souhaite l’en dissuader il écoutera ses arguments et prendra la meilleure décision pour lui et le groupe.