L'apprenti de la ruine, Village de Bulborp

J’avais à peine prononcé mes derniers mots et empoigné le carreau d’arbalète que ma chair entra en contact avec sa peau. Cela commença par une étrange sensation de picotement sur ma main qui se transforma rapidement en une vague de fourmillement et de pestilence qui me submergeât.
Je m’affalais sur le sol, incapable de resserrer ma prise, incapable de bouger et même d’esquisser un mot. Je sentais le contact froid du sol de pierre, je voyais l’air ébahis de mes compagnons comme frappés de stupeurs et je compris que notre Malakias avait vraiment plus d’un tour dans son sac.
Une soudaine douleur au bas de mon abdomen me fit rapidement comprendre que celui-ci n’était pas resté ébahis, lui. Arrachant le trait planté dans son flanc, il s’acharna à trouver un défaut dans le bas de la cuirasse et enfonçât la pointe dans ma chaire tendre. Le sang coula peu mais la souffrance fut vive. Celle-ci était d’autant plus vive que j‘étais impuissant à riposter et que tomber dans un de ses traquenards deux fois dans la même journée était des plus humiliants. Malakias se paya même le luxe d’un dernier défit avant de prendre ses jambes à son cou.
¤ Ah, si il pouvait courir assez vite et oublier le piège du couloir pour ce le prendre en pleine gueule. ¤

Je me doutais que ce diable d’homme ne nous ferait pas ce plaisir. J’avais d’ailleurs eu de la chance, impuissant comme je l’étais, je me serais proprement tranché la gorge si j’avais été à sa place. En quoi, tout maléfique qu’il soit et malgré ma piètre position, j’arrivais à dire qu’il n’était pas si doué que cela.
Je sentis un étrange parfum, il ne m’était pas inconnu mais je ne l’avais jamais constaté d’aussi prêt et semblait chasser l’odeur de charogne que je semblais dégager depuis que j’avais été paralysé. C’était notre petite Metzli qui tentait tant bien que mal d’appliquer un onguent et d’éponger le sang qui suintait de ma blessure malgré la présence de ma cuirasse. Ayant constaté la faible efficacité de mon propre baume, j’espérais que celui de Metzli soit plus efficace même si pour moi une petite visite au temple devenait plus que nécessaire.
J’en avais toutefois les larmes aux yeux de rage et tentait d’accrocher ceux de notre Magicienne pour lui faire comprendre mon message. ¤ Ce n’est rien, Bordel de Dieu, ce n’est rien, vous devriez courir derrière ce salaud et lui régler son compte ¤ J’aurais voulu hurler ces mots mais aucun son ne pouvait sortir de ce corps paralysé. D’ailleurs, aurait-il été bien prudent à mes deux compagnons de partir seul derrière un Malakias plein de ressource et plus dangereux que je ne l’avais cru.

Date : 20 Ches - La Griffe des Soleils Couchants 1373
Lieu : Cimetière de Burbolp - cachette de Malakias le nécromancien
Temps : humide
Moment : fin de matinée

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N'Djouma retrouve son état normal
Il est guéri de

Jet de dés [fixe]

1d4 = 1 = 1

pv N'Djouma est à 2pv

Narration Telim et Mezli et D'njouma :

Metzli n'hésita pas une seconde à porter secours au guerrier en mauvaise posture, Télim lui de son côté était perturbé par l’enchaînement des événements et semblait pétrifié. Grâce à l'action rapide de l'ensorceleuse N'Djouma ne tarda pas à se libérer du charme qui le paralysait, hélas il s'était passé des précieuses secondes qui avaient profité à Malakias, il devait déjà être loin et hors de portée.

N'Djouma était désormais hors de danger et malgré les blessures importantes qui labouraient son corps meurtri, il pouvait se tenir debout et bouger normalement. Ils étaient tous les trois maintenant seuls dans ce qui semblait être le repère du nécromancien, qui était derrière les profanations des tombes des deux familles de gnomes de la ville. Ils comprirent que Malakias était un être très intelligent qui avait su se servir de la haine entre les deux familles rivales pour cacher ses agissements.
Mais la question qui restait encore sans réponse était le pourquoi de ces agissements et surtout de qui avait-il donc parle avant leur affrontement.

Il leur fallait trouver des indices pour mettre à jour les sales besognes de Malakias et comprendre le but ultime de ses actions dans le cimetière de la ville. Il était clair que ce jeune nécromancien était sous les ordres de quelqu'un ou du moins sous tutelle d'un maître dont il avait fait allusion.

Je procédé au comptage des post pour vous filer les xp.

Cela me parut une éternité mais je finis par sentir le reflux de mes fourmillements. Je tentais de bouger un doigt puis deux pour finir par toute la main. La sensation de pouvoir bouger me fit un bien énorme. Prudemment, je tentais de me relever et finit par dresser ma carcasse de son mètre soixante-dix-huit.

-Par Tempus, voilà qui fait du bien. J’en connais un la haut qui doit rire jaune de voir un combattant foutu à terre par une espèce de malade en robe.

Je ne pu empêcher une grimace en m’étirant. Les brulures étaient encore vives et un tiraillement se faisait cruellement sentir du côté ou Malakias m’avait enfoncé ce foutu carreau d’arbalète. J’inspectais l’état des lieux afin de voir l’ampleur des dégâts. L‘onguent de Metzli n’avait qu’une efficacité très limité mais la plaie semblait en partie colmatée par une substance translucide.
Je la remerciais d’un hochement de tête en songeant que si cela avait permis à notre nécromant de se sauver, il n’irait de toute façon pas bien loin. Il avait toutefois prouvé être retord et je craignais ces prochains méfaits.

-Voilà donc le petit chez soit de Malakias. Bon, peut-être pas son chez soi mais son bureau pour le moins. Décidément, ces tombes de Gnomes recèlent de drôles de pièces parce que je ne suis pas sûr que la décoration soit de notre homme même si il n’a pas craché dessus.

Ma chaine repassée sur mon épaule et me tenant encore le flanc, je commençais à faire le tour du propriétaire en insistant sur trois endroits. L’autel avec son sacrifice dominé par une statue d’un Dieu ou d’un Démon, la bibliothèque et la table, la cage avec le pauvre petit cadavre d’un Gnome.

-J’suis pas sûr d’être très doué pour découvrir des caches. Télim ? Tu peux examiner si rien ne se cache derrière la bibliothèque ou sous l’autel.

Je n’étais féru ni en religion, ni en littérature, je tentais toutefois de reconnaitre la déité de notre nécromant. Je fouillais également la bibliothèque afin de voir si celle-ci se déplaçait et si un livre semblait plus utilisé que les autres. Je terminais par le petit Gnome afin de découvrir un indice sur son identité et sa fraicheur éventuelle.

-Le prêtre ne nous avait pas parlé de disparition, je veux bien que celle de la jeune fille soit récente mais un Gnome ? Dans ce genre de communauté, j’aurais cru que la disparition d’un membre du clan fasse grand bruit ou c’est qu’il ne date pas d’hier. Bon, je ne suis pas très en forme mais on ne peut pas laisser la jeune fille là, je la porterais jusqu’au temple. Trainons pas trop, on ne sait pas ce que Malakias est capable de concocter, c’est qu’il a de la ressource le bougre.

J’étais content qu’Ulrik y soit déjà retourné. Il avait sans doute déjà dut raconter la rencontre avec le zombie au clergé et cela empêcherait éventuellement le fossoyeur d’aller raconter n’importe quoi sur notre compte. Parce que si celui-ci c’était sauvé, je le pensais assez retord pour aller raconter n’importe quoi histoire de nous faire régler notre compte avant que nous puissions étaler nos preuves.

Je fouille et je porte la dépouille de la sacrifiée en partant....si on part.

Metzli avait été quelque peu déçue des effets de son onguent. Néanmoins, la plaie avait plus ou moins cicatrisé et les effets du sortilège de Malakias s'étaient dissipés et c'était là le plus important. Certes, ils avaient laissé filé l'apprenti nécromancien mais ils étaient tous trois en vie et ils avaient progressé dans leur enquête en démasquant l'un des responsables des mystérieuses disparitions qui frappaient Burbolp.

La jeune femme avait même espéré, un peu follement peut-être, qu'Ulrik ait pu cueillir Malakias alors qu'il prenait la fuite mais elle n'avait entendu aucun bruit de lutte : leur compagnon semblait avoir disparu... Peut-être s'était-il attardé au temple... Quoi qu'il en soit, ils apprendraient bientôt ce qu'il en était : au vu des blessures de N'Djouma, leur prochaine étape serait plus que probablement le sanctuaire de Burbolp.

L'ensorceleuse chassa ces pensées pour se concentrer sur le moment présent. Ils avaient investi le repaire du jeune nécromancien et il fallait profiter de cette opportunité pour recueillir un maximum d'indices à son sujet. Télim et N'Djouma l'avaient bien compris et avaient déjà commencé à fouiller les lieux...

Elle se mit à observer avec une attention particulière la bibliothèque du nécromancien, retirant les livres des rayons, les ouvrant et les feuilletant à la recherche de la moindre information qui pourrait leur être utile.

Elle hocha la tête en signe d'approbation lorsque N'Djouma leur conseilla de ne pas trop s'attarder en ces lieux. Certes, la fouille devait être aussi minutieuse que possible mais il était vrai qu'ils n'étaient pas à l'abri d'une nouvelle fourberie de Malakias...

Metzli fouille la bibliothèque et les lives et essaie d'identifier les principaux ouvrages de Malakias. Une fois sa tâche terminée, elle suit N'Djouma.

Date : 20 Ches - La Griffe des Soleils Couchants 1373
Lieu : Cimetière de Burbolp - cachette de Malakias le nécromancien
Temps : humide
Moment : Milieu de l'après-midi

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

-Laboratoire portable d'alchimie.
-Livre d'alchimie.(3 recettes : feu embaumant, Épaississant de sang, Alcool de fée.)
-Statuette en obsidienne.
-2 grenats de bonne qualité.
-1 sacoche immobilisante.
-1 écu en acier de maître taille P avec un emblème à feuille de chêne.
-1 menottes de qualité supérieure.
-1 casque ailé incrusté de lapis-lazuli.

Narration Telim et Mezli et D'Njouma :

Le groupe fit les recherches dans la pièce avec patience et prudence car on ne ne pouvait pas être sûr que Malakias n'ait pas eu l'idée de poser d'autres pièges pour protéger son sanctuaire. Télim avait fini de ratisser la pièce à la recherche des pièges quand il tomba sur la dépouille du nain que N'jouma avait libéré de sa cage.

-Opwin S'exclama Télim en observant la dépouille du vieil gnome, cependant le cadavre était déjà à moitié décomposé. Cela ne tenait pas debout et pourtant il s'agissait bien du gnome fossoyeur qui l'avait accueilli plus tôt dans la journée.

De son côté Metzli ne mit pas beaucoup de temps à tomber sur un journal qui était posé sur la table, il détaillait comment Malakias avait toujours été attiré par la nécromancie et les arts interdits. Comment il avait été contacté par le "maître de la mort" en personne puis les macabres tentatives de Malakias pour contrôler les morts. Certaines pages faisaient allusion à ses échecs notamment sur les corps des défunts des deux familles gnomes.

Dans les dernières pages les aventuriers comprirent pourquoi Malakias s'acharnait à tenter de contrôler les morts, en fait il s'agissait d'un rituel de passage. Pour être accepté par le "maître de la mort" il lui fallait prouver qu'il était capable de réanimer un corps. Ils purent lire comment Malakias avait été enjoué de réanimer son premier cadavre avec un liquide alchimique qu'il avait concocté suivant les descriptions d'un sombre volume se trouvant dans sa bibliothèque. Le seul souci c'était que le cadavre explosait au moindre dommage dans une gerbe de feu, mais il avait tout de même réussi son but et le "maître" le savait.
D'ailleurs il avait reçu la visite d'un acolyte afin de vérifier ses dires et l'accepter au sein de la guilde. Voyant les performances de Malakias il avait tout de suite donné son accord au jeune apprenti, mais Opwin qui avait commencé à avoir des doutes sur son fils adoptif les avait surpris dans le caveau des Flanerf. L'acolyte n'avait eu aucun mal à tuer le vieil gnome et prendre sa place, Malakias faisait allusion à son dégoût en voyant comment cet homme avait pris l'apparence de son vieux père adoptif. C'était comme si sa chair se modelait à son gré pour finalement prendre l'apparence du gnome, c'était la couverture idéale pour continuer ses expériences le temps d'intégrer la guilde maléfique.
La dernière page faisait allusion à un groupe d'impertinents qui étaient venus faire des recherches au sujets des tombeaux profanés...


Plié en quatre dans le livre, il y avait une petite carte indiquant un tumulus près de la zone connue sous le nom de Bataille des ossements, à deux jours de marche de Bulborp. Une phrase en bas de la carte disait "présente toi quand tu y seras prêt frère, que Velsharoon guide tes pas".

Mis à part les nombreuses informations du livre le reste de la salle était sans réel intérêt mis à part quelques objets de valeur, qu'apparemment Malakias avait volé dans les tombeaux afin de semer la discorde entre les deux familles rivales.

Une fois toute la pièce passée au peigne fin ils rassemblèrent l'ensemble des possessions sur la table. Une fois servis ils sortirent du caveau pour se diriger au temple.

Servez vous

Metzli avait dévoré le journal de Malakias, espérant en apprendre davantage sur leur adversaire et sur son "maître". Le produit de sa lecture l'avait laissée sur sa faim mais elle n'avait pas été inutile pour autant. Refermant l'ouvrage, la jeune femme avait conclu à voix haute:

- Mmh, voilà qui confirme nos soupçons. De la magie noire de la pire espèce est pratiquée en ces lieux... Qui aurait pu croire qu'un petit village comme Burbolp pourrait attirer un puissant nécromancien et ses disciples ?

Metzli s'était ensuite plongée un court instant dans ses réflexions. Un puissant nécromancien, c'était le moins qu'on puisse dire : vu la magie qui avait été mise en oeuvre sur Opwin, ils n'avaient pas à faire au premier magicien itinérant venu. A vrai dire, l'ensorceleuse commençait à se demander s'ils seraient capables d'éliminer cette menace à eux quatre, voire à eux trois car la mystérieuse disparition d'Ulrik l'inquiétait. Elle avait poursuivi :

- Nous n'avons pas appris grand chose que nous n'avions déjà deviné mais ceci est très intéressant...

Elle avait alors pointé la carte du doigt :

- Nous savons au moins où Malakias s'est probablement rendu. Reste à voir si nous devons le traquer seuls ou prévenir les autorités pour qu'elles nous fournissent éventuellement du renfort. Quoi qu'il en soit, nous devons d'abord regagner le temple pour y soigner tes blessures, N'Djouma...

La jeune femme avait alors placé le journal de Malakias dans sa besace, se disant que cela pourrait constituer un élément de preuve intéressant à transmettre aux autorités locales. Elle avait ensuite saisi le livre d'alchimie et l'un des grenats qu'elle avait également déposés dans son sac de voyage. Ce faisant, elle avait déclaré :

- Bon, c'est tout ce qui me sera utile... et puis, je suis une femme, je laisse les lourdes charges aux hommes!

Elle avait gratifié N'Djouma et Télim d'un clin d’œil malicieux. A vrai dire, ni le lieu ni les événements qu'ils avaient vécus ne prêtaient à rire. Ses inquiétudes immédiates concernaient la disparition d'Ulrik et les blessures de N'Djouma. Il restait à espérer qu'ils ne fassent de mauvaises rencontres en chemin... Mais, malgré cela, le naturel optimiste de Metzli avait refait surface. Après tout, ils étaient tous en vie et avaient bien progressé dans leur enquête.

Refermant sa sacoche, la jeune femme se tint prête à partir pour le temple, tout en observant ses compagnons s'emparer à leur tour de leur part de butin.

Metzli s'empare d'un grenat, du journal de Malakias (et du plan) ainsi que de son grimoire.

Télim n’avait donc pas parlé au véritable opwin mais à un autre disciple de la nécromancie. Voilà qui allait certainement vexer notre homme et qui en disait long sur la mentalité de Malakias le Parricide.
Ce journal allait en tout cas être fort pratique rendant inutile le transport de la sacrifié. Toutes les preuves étaient là et on pouvait laisser la malheureuse et Opwin attendre que les autorités du village s’occupent de leurs dépouilles.

-On va pouvoir transporter tout ce bric à brac au temple. Selon nos accords, s’il s’agit d’objets volés dans les tombes, nous allons devoir les rendre à leur propriétaire même si j’imagine que ce qu’ils ne savent pas ne leur fera pas de mal.

Ce faisant, je fis sauter l’autre grenat dans sa main avant de le glisser dans sa bourse. L’écu n’était pas pratique pour un manipulateur de chaine et le casque semblait plus tailler pour la parade que le combat. Le reste n’avait que peu d’intérêt pour moi même si je m’interrogeais sur la statuette d’obsidienne, sa valeur et la déité représentée, Velsharoon ?

-Allons, je porte le matériel d’alchimie et la statuette. Télim, je te laisse porter le reste jusqu’au temple. Je pense que nous avons effectués notre part, l’enquête est résolue et nous avons trouvés le coupable et des objets dérobés. Dundast et dalcaer ne pourrons le nier et en ce qui me concerne, l’affaire me semble close. On ne nous a jamais demandé d’apporter la tête du profanateur même si j’ai une furieuse envie d’attacher celle-ci à ma ceinture.

Je n’étais pas un ange et ma loyauté allait là où était mon intérêt. Le contrat avec Dundast avait été respecté et l’affaire me semblait clairement terminée. Toutefois, j’étais révolté par l’attitude du Malakias et effacer un peu de souillure de la face de ce monde me ferait grand bien.

-Bref, on retourne au temple et on raconte tout avec nos preuves. On empoche la récompense et chacun peut suivre son chemin. A ce propose je partirais vers le nord, j’ai entendu parler d’un coin intéressant appeler la bataille des ossements. Inutile de vous dire que si je tombais sur un certain Tumulus, j’irais jeter un œil donc si vous êtes intéressés. Et puis qui sait, Dundast nous offrira peut être une autre récompense ou un peu d’aide si nous devons voyager dans un endroit pareil.

Je fanfaronnais un peu mais j’étais toutefois inquiet, un seul Malakias nous avait presque fait la peau, je n’étais pas sûr que même à quatre nous puissions régler le sort de plusieurs Malakias accompagnés de leur maitre à penser. A la condition même que nous soyons quatre.

Metzli avait été quelque peu surprise de la réaction de N'Djouma, avant de se rappeler qu'il était avant tout un mercenaire : une fois le boulot accompli, le mercenaire encaisse sa paie et s'en va. Elle, au contraire, avait tendance à venir en aide aux autres de manière plus désintéressée : cela tenait sans doute au fait qu'elle avait grandi dans un milieu relativement aisé, sans jamais manquer de rien, ainsi qu'à son histoire personnelle.

Néanmoins, il avait raison sur deux points. D'une part, il faudrait sans doute rendre aux autorités ce qu'ils avaient trouvé dans le mausolée : elle s'était appropriée une partie des effets de Malakias sans trop y réfléchir, en se disant qu'il devait s'agir d'effets personnels de l'apprenti nécromancien. Il n'était toutefois pas à exclure qu'il s'agisse d'objets volés, surtout en ce qui concernait les pierres précieuses. D'autre part, il était indispensable de prévenir les autorités. Elle avait imaginé une solution alternative qui consistait à agir sans leur aval (après tout, peut-être que l'un de leurs employeurs avait subi le même sort qu'Opwin, bien qu'ils en eussent probablement trouvé trace dans le journal de Malakias) mais elle ne tenait guère la route.

Tout en quittant le tombeau, la jeune femme répondit au guerrier :

- Je suis bien décidée à poursuivre ces nécromanciens où qu'ils se terrent. J'ose espérer que Dundast nous offrira de l'aide : notre petite enquête a mis en lumière une bien sombre réalité et je ne sais pas si nous serons de taille à nous frotter seuls au "maître" de Malakias...

En évoquant ce "maître", l'ensorceleuse regretta une fois de plus amèrement de ne pas en avoir appris plus de la bouche de leur adversaire, qui avait été à leur merci pendant un moment... Chassant ces vains regrets de son esprit, Metzli se mit en marche.

Date : 20 Ches - La Griffe des Soleils Couchants 1373
Lieu : Salle commune de Burbolp -
Temps : humide
Moment : Fin de l'après-midi

Narration Telim et Mezli et D'Njouma :

Le groupe réunit donc toutes les possessions de valeur qu'ils avaient trouvé et dont ils étaient disposés à se séparer avant de rejoindre le maître du village. Le retour se fit sans encombres, Malakias et celui qui avait pris la place du vieil gnome semblaient s'être évaporés.
Une fois arrivés dans la place principale du village ils constatèrent que certains habitants s'étaient groupés près de la salle commune du village où les attendait Dundast Hulteal et Dalcaer.

Ils affichaient une mine sombre car la nouvelle ne leur avait pas échappé et leurs craintes étaient devenues bien réelles. Ulrik devait les avoir mis au courant, pour Malakias, mais leur compagnon n'était pas là.

Dalcaer prit en premier la parole.

-Heureux de vous voir sains et saufs, je savais que vous réussiriez!!

Hélas, je crois que votre compagnon n'a pas supporté la vision d'horreur que vous avez affronté et que la magie de Malakias ait eu raison de lui. Ses blessures étaient plus graves que prévu et bien que j'aie réussi à soigner le corps, l'esprit de votre ex-compagnon reste endommagé et je crains qu'il ait perdu la raison.
Je l'ai fait escorter jusqu’à là Porte de Baldur ou les grands sages de mon temple seront peut-être capables de l'extirper de sa folie, je crains que ce soit tout ce que je puisse faire pour lui.

Dundast Hulteal, se leva de son trône et avança vers les trois compagnons, son visage était sévère mais montrait de la reconnaissance.

-Je m'en veux d'avoir été aveugle au point de laisser le mal corrompre et semer la zizanie dans notre paisible village, maudit Malakias, Opwin ne méritait pas cela qu'il repose en paix.

Le nain s'arrêta et observa les différents objets qu'avaient apporté le trio d'aventuriers, de la cachette de Malakias.

-Ainsi donc ces babioles pour lesquelles deux familles aux racines communes ont failli se déchirer, gardes rapportez tout cela à leurs propriétaires et expliquez leur qui était le réel malfaiteur . Quand à vous trois , dit le gnome se tournant vers les trois compagnons, je crois que vous avez amplement mérité une récompense. Tenez, fit Dundast en prenant de sa ceinture une bouse bien remplie. Il l'ouvrit et posa dans le creux de la main de chacun des trois compères une dizaine de pièces de platine. J'espère que cela sera une bonne récompense à vos yeux, je crains ne pas pouvoir vous donner d'avantage, ma communauté n'est pas aussi riche que je l'aimerais.

Mais si vous voulez une plus grande récompense je pense que vous devriez accepter le marché que Dalcaer va vous proposer. Je suis sûr que cela sera profitable pour vous et pour Bulborp.

Sur ce Dundast repartit dans ses appartements laissant le trio avec le prêtre du village.

Dalcaer semblait rempli de joie en voyant le mal s'être fait expulser de la sorte de sa communauté. Il avait attendu que Dundast soit reparti avant de prendre à nouveau la parole en les remerciant pour leur travail. Puis il expliqua ce qu'il voulait faire aux trois aventuriers, il semblait réellement enjoué.[/i]

-Ecoutez, je sais que vous avez perdu l'un des vôtres mais nous devons radier de la carte cette organisation dont vous m'avez fait part.
Mais pour l'instant je veux que vous vous reposiez je vous laisse un jour pour vous reposer et puis si mon plan vous intéresse je vous accueillerai au temple pour organiser notre croisade contre le mal qui sévit dans ce tumulus.

Vous pouvez aller dormir gratuitement à la taverne du village, vous serez accueillis en héros. Tout le monde sera ravi de vous aider si vous avez besoin de d'acheter ou vendre quoi que ce soit. Revenez me voir dans vingt quatre heures au temple et on reparlera de tout ça.

Vous gagnez tous les trois 10pp, Metzli et N'Djouma gagnent un grenat (valeur 150po), Vous pouvez acheter des bien courants se trouvant dans les magasins de la TDRO, je considère que vous trouvez tout cela dans le village. Je vous ajoute les sous dans votre fiche grenat y compris. total 250po pour Metzli et N'Djouma et 100po pour Telim.

Metzli fut attristée en apprenant le sort d'Ulrik : voilà qui expliquait sa mystérieuse disparition. A vrai dire, le guerrier lui avait toujours semblé être quelque peu étrange et elle n'était qu'à moitié étonnée qu'il ait craqué psychologiquement, surtout après avoir manqué de périr dans une tombe face à un zombie en feu. Il restait à espérer qu'il retrouve un jour ses sens. Toujours est-il qu'ils n'étaient plus que trois...

La conséquence la plus directe de cette défection était une récompense divisée en trois parts au lieu de quatre. Celle-ci était pour le moins généreuse : l'ensorceleuse ne s'attendait pas à une telle prodigalité de la part des autorités locales. Voilà qui lui permettrait de s'acheter de l'équipement et de voyager un bon moment si Dalcaer et Dundhast estimaient ne plus avoir de leurs services. Metzli n'avait pas accepté cette mission pour l'argent mais elle était néanmoins satisfaite de constater qu'en plus d'avoir rendu service à la communauté, elle avait également assuré son avenir à court et moyen terme.

Lorsque Daelcar leur avait fait part d'une nouvelle proposition, la jeune femme avait hoché la tête, intéressée. Elle était prête à traquer Malakias pour le compte des autorités. Mais il restait à décider des modalités pratiques de la mission et elle espérait bien que le village mettrait à leur disposition des moyens suffisants en vue d'interpeller Malakias et son "maître". Le fait que Daelcar ait parlé d'un plan et de "notre" expédition laissait entendre que c'était le cas, aussi Metzli lui avait répondu :

- Je ne vais pas parler pour mes compagnons mais à titre personnel, je suis bien décidée à poursuivre Malakias. A demain, donc!

La jeune femme était un petit peu surprise que le prêtre accorde une journée de répit au nécromancien et à son apprenti : il était très possible qu'ils décident de profiter de l'occasion pour s'enfuir ou pour leur préparer une quelconque embuscade. Néanmoins, les récents combats l'avaient épuisée et elle sentait que le flux magique qui la traversait se faisait moins fort : elle avait appris à connaître les signaux que lui envoyait son corps et savait que cela signifiait qu'elle avait besoin de repos. Dans ces circonstances, une journée de calme ne pourrait que lui être profitable.

Décidant de délester sa bourse de quelques pièces, Metzli salua le prêtre d'un signe de la main tout en disant à N'Djouma et Télim :

- Je propose que nous allions nous ravitailler chacun de notre côté et que nous nous retrouvions d'ici une heure environ à la taverne pour y manger ensemble.

A vrai dire, elle aurait bien été manger immédiatement tant son ventre criait famine. Mais, l'après-midi avançant, elle préférait commencer par effectuer quelques acquisitions. Elle salua ses deux compagnons d'un petit sourire et se mit à parcourir le village à la recherche d'un marchand capable de lui vendre un nécessaire de soin. Elle avait fait usage d'un onguent de soin à Tilverton et d'un autre sur la plaie de N'Djouma : il était évident qu'elle en aurait encore besoin à l'avenir et ses réserves allaient en diminuant...

Elle rencontra bientôt une commerçante qui lui vendit une trousse de premiers secours, deux onguents de soin et une potion de soins légers. Elle enfourna le tout dans son sac mais, avant de la quitter, elle lui demanda si quelqu'un au village vendait des montures. La marchande lui indiqua comment atteindre la demeure d'un éleveur qui habitait aux marges du village.

Metzli s'y rendit sans attendre : voilà un certain temps déjà qu'elle voulait s'acheter un cheval. La longue marche qu'elle avait effectuée de Tilverton à Burbolp l'avait fatiguée et si elle devait reprendre la route, elle préférait le faire sur le dos d'une monture. Elle avait déjà songé à s'en procurer une à Tilverton mais les coûts d'entretien lié à l'animal l'avaient fait finalement reculer. Désormais, forte de la récompense qu'elle venait de toucher, elle se sentait prête à sauter le pas. En l'occurrence, s'il prenait encore l'envie à Malakias de prendre la poudre d'escampette, le fait de disposer d'un cheval pourrait constituer un avantage certain...

Une fois arrivée chez l'éleveur, l'affaire fut plus rapidement conclue qu'elle ne le pensait : la jeune femme cherchait un cheval tout ce qu'il y a de plus normal et, après un rapide passage dans l'enclos, elle jeta son dévolu sur une jument du nom de Jubel. Elle demanda à l'éleveur la permission de la monter afin de vérifier si elle la maîtrisait, ce qui lui fut accordé.

Une fois campée sur le dos de Jubel, Metzli se sentit rapidement à l'aise : ayant vécu toute son enfance et sa jeunesse en ville, elle n'avait jamais beaucoup monté mais, quand elle en avait eu l'occasion, elle avait toujours fait montre d'un bon sens de l'équilibre et de bonne prédispositions pour l'équitation. Elle flatta l'animal qui ne semblait pas avoir peur du familier de l'ensorceleuse, Tzotzil. Convaincue, Metzli fit affaire avec l'éleveur et lui acheta par la même occasion une selle, des fontes, des mors et une bride.

Elle équipa sa jument, avant de saluer l'éleveur et de prendre la direction de la taverne où N'Djouma et Télim l'attendaient peut-être déjà...

Metzli achète :
- 2 onguents de soin.
- 1 trousse de premiers secours.
- 1 potion de soins légers.
- 1 cheval léger.
- 1 selle d'équitation.
- 1 mors et bride
- 1 fontes