L'apprenti de la ruine, Village de Bulborp

Gabrielle n'était pas du tout tranquille, malgré le fait que ses camarades semblaient accepter la présence de cet inconnu, elle ne l'apréçiait pas, et doutait fortement de lui. Le marcheur de brume, ce nom ne lui disait absolument rien, et même s'il se présentait comme un allié, le stress commençait a monter dans le coeur de la jeune femme, chose qui arrivait a chaque fois que son cheval réagissait de cette façon, ce n'était jamais bon signe, peut être le vieillard émanait quelque chose de maléfique, peut être étais-ce simplement de la magie, quelque soit l'option, la guerrière n'aimait pas ça.

Elle ne dit pas un mot de ce quelle pensait, apparemment le groupe n'avait pas d'autre choix que d'accepter la présence plutôt forcée de l'inconnu, la découverte d'un liche dans le camp ennemi devait y jouer aussi, face a un tel adversaire, toute aide était nescessaire, il ne fallait pas se leurrer, Gabrielle regrettait déjà d'avoir amener Hemnir et Janisson avec elle, traîner ses deux compagnons aussi proche d'un grand danger était très irresponsable de sa part, mais maintenant que c'était fait, trop tard pour reculer.

La guerrière resta a l'arrière du groupe, murmurant a l'oreille de son cheval en le calmant du mieux qu'elle pouvait, et en essayant de masquer son propre mal-être...

Date : 23 Ches - La Griffe des Soleils Couchants 1373
Lieu : Traversée de l’Accessible.
Temps : Frais
Moment : Nuit étoilée

Le parcours se poursuivit sans encombre et aussi bizarre que cela puisse paraître les voyageurs ne firent pas d'autre rencontre sur leur route. En arrivant au niveau du pont Malphax put observer que les deux morts vivants avaient été réduits à poussière. Des deux morts-vivants, qu'avait pu éviter Malphax lors de son voyage vers Bulborp, ne restait plus que l’armement. Iskaujir leur évita l'erreur de ramasser cet équipement maudit, le seul contact avec l'un deux aurait suffit à enclencher le maléfice qui dormait dans cet acier noir maudit.

Iskaujir sourit les pensées et réactions que suscitait sa présence l’amusaient, certains comme N'Djouma craignaient qu'il soit de mèche avec l'ennemi et d'autres voyaient en lui un possible allié. Cependant le "marcheur des brumes" s'était tût pendant un certain temps, jusqu’à que celui qui se posait la bonne question se manifesta, ce fut l'ensorceleuse qui en fut l'origine.

- Tuer une liche est une chose difficile, vous savez sans doute quel est le moyen qu'utilisent certains magiciens pour emprunter cette voie. Ils divisent leur corps et leur âme, enfermant celle-là dans un objet, devenant ainsi quasiment indestructibles tant que leur âme n'est pas libérée. Cependant, la principale difficulté est de trouver le dit objet et le détruire. La plus part des magiciens utilisent pour cela un objet auquel ils tenaient particulièrement lors de leur vie mortelle.
Trouvez le journal de Silax et vous aurez la réponse, il se trouve dans un coffre dans une salle cachée du tumulus.
Je ne sais pas plus sur cette cachette mais il a du y mettre des protections faites y attention, affronter Silax sans détruire l'objet c'est signer votre arrêt de mort.

Sur ce la forme humaine d'Iskaujir sembla tressaillir puis disparut dans un éclat de lumière dorée, laissant les aventuriers avec la sensation d'avoir eu une longue hallucination collective. Dalcaer semblait peu surpris par cette disparition.

-Vous l'avez entendu nous chercherons ce coffre et éliminerons ce Silax et son apprenti Malakias d'une fois pour toutes. Arrêtons nous ici sans Iskaujir nous aventurer plus loin de nuit serait de la folie. Établissons le campement ici et demain à l'aurore nous reprendrons le voyage.

Le groupe se trouvait aux abords de la Gorge du crâne, près du pont qui traversait l’inaccessible. La nuit était étoilée et la lune pleine leur permettait de voir dans la pénombre sans avoir besoin d'allumer un feu pour la nuit.

Arzhaelig baignait dans la frustration la plus totale. L’absence de réponse du prétendu Pèlerin lui laissait trop de questions ouvertes, s’en était proprement insupportable !

- Très cher Dalkaer, j’espère que vous pourrez répondre à mes interrogations maintenant que notre ami -dont je ne me souviens pas entre nous soit dit- nous a quitté. Qui est-ce donc et qu’était-il d’ailleurs ?

Le manque de réaction du Gnome avait été aussi évident qu’il l’était autant qu’il en savait beaucoup plus que ce qu’il en avait dit jusque-là. Le barde comptait bien savoir tout ce qu’il en était possible. Se pouvait-il que ... ? Leur ancien professeur avait bien évoqué un Marcheur de Brume ... mais c'était un dragon! Un Vénérable Dragon de Bronze lui semblait-il, dont il reconnaissait la puissance et la valeur comme une Némésis. Des pièces de puzzle s'associaient dans son esprit, rattachant sa connaissance théorique des dragons, ses discussions avec Enil, des légendes et autres récits d'aventure. Les Grands Vers prenaient plaisir à prendre des apparences humanoïdes. C'était tout à fait cohérent...

- Je connaissais la théorie des phylactères même si je n’ai jamais eu à rencontrer une liche sans quoi je ne serais sans doute pas là à en parler avec vous. Je serais vraiment curieux de savoir de quelle manière notre Marcheur a pu apprendre sous quelle forme se trouve celui de Silax. Quel malheur, d’ailleurs, d’avoir à détruire son journal … je n’imagine pas la destruction de connaissances que cette action représentera …

Suivant les recommandations de leur chef d’expédition, il descendit de leur chariot pour détacher les chevaux de leur harnachement et leur offrir un peu de repos. Après leur avoir donné à manger, il passerait à leur installation propre, installant sa tente tout à côté et se préparant à passer la nuit, sans pouvoir profiter de la lumière et de la chaleur rassurantes d’un bon feu pour éviter d’attirer quoi que ce soit si proche des Gorges. Une fois installé, il reprit pour ses compagnons : - « Le moment est peut-être mal choisi, le lieu ne s’y prête peut-être pas plus non plus, mais le temps nous presse, nous y serons bientôt. Connaissez-vous l’histoire qui donne son nom aux terres de la Bataille des Ossements et le fameux Silax dont nous parlions ? Avez-vous une idée de ce qui nous attend là-bas ? Vous avez pour la plupart été confrontés à des Nécromanciens mais une liche … c’est tout autre chose. »

Nul doute que leurs songes se rempliraient d’images sombres mais ils devaient savoir.

- Le tumulus dans lequel nous nous rendons appartient à une noble famille elfique qui prit part à cette incroyable bataille. Si le phylactère s’y trouve, il n’est pas idiot de penser que notre liche en ait fait partie ou y soit au moins lié d’une manière ou d’une autre. J’avais déjà entendu parlé de son nom mais les histoires qui le nomment se concluait par son échec dans sa tentative de devenir une liche. De lui, malheureusement, je ne sais rien de plus. Il était terriblement puissant de son vivant, les siècles ont dû le rendre immensément plus encore.

Le barde releva la tête, regarda ses compagnons en s’arrêtant un instant de plus sur Malphax, et reprit : - « La bataille a débuté en 1090 du calendrier des Vaux, pendant l’année justement nommée l’Année du Massacre.
Ils étaient plus de deux cent milles, des gobelins, hobgobelins et orques, affamés, seulement nourris de toute la rancœur du monde de voir les Humains, les Elfes et les Hins profiter sans partage des ressources de la terre. Ils se réunirent, oubliant leur inimitié pour faire cause commune et se déversèrent dans les Hautes Landes dans une tentative désespérée de survie.
Une armée incroyable les accueillit de toutes les cités environnantes, jusqu’à Eauprofonde les humanoïdes envoyèrent ceux qui pouvaient se battre pour leur faire face. Les combats ne durèrent que trois jours et laissèrent sur place plus de cadavres qu’il n’y avait de rochers dans ces terres oubliées des dieux. »

Il laissa à chacun d’imaginer l’incroyable armée que des nécromanciens pourraient réveiller s’ils avaient l’énergie suffisante… des centaines de milliers de cadavres à réanimer dans une incroyable armée de morts-vivants.

Savoirs Bardiques +10 ; Connaissances (histoires) +7 ; Connaissances (mystères) +11 ; Art de la Magie +11 pour en savoir plus sur Iskaujir et le sort qu’il a utilisé.

Le mystérieux Iskaujir avait disparu aussi brusquement qu'il était apparu, seul, sur cette route isolée. Tous ces événements laissaient Metzli pensive.

L'idée d'avoir à affronter une liche ne la réjouissait guère : elle ne se souvenait que trop bien comme on s'était gaussé d'elle lorsqu'elle avait proposé d'affronter la dracoliche Aurgloroasa. Certes, une liche n'était pas une dracoliche, mais elle n'en restait pas moins un formidable adversaire. Après tout, Gabrielle, N'Djouma et elle n'étaient pas extrêmement aguerris et Dalcaer était loin d'être invincible comme l'avait prouvé le récent combat qu'ils avaient mené à Bulborp. Quant à Malphax, elle ne parvenait toujours pas à lui accorder sa confiance. En bref, seul Arzhaelig lui semblait suffisamment compétent pour pouvoir éventuellement mener cette mission à bien...

La jeune femme avait également réfléchi aussi aux révélations d'Iskaujir qui s'avéreraient probablement décisives. Elle se prit à regretter une nouvelle fois le départ inopiné de Télim : c'était lui le spécialiste des pièges et elle se demandait bien comment le petit groupe allait pouvoir désamorcer ceux que leurs ennemis ne manqueraient pas de leur tendre.

Chassant provisoirement ces sombres pensées, l'ensorceleuse attacha sa monture et lui donna un peu de nourriture avant de s'asseoir à proximité de ses compagnons. Ce faisant, elle réprima une petite grimace de douleur : son corps avait été marqué plus qu'elle ne le pensait par la longue chevauchée qu'ils avaient accomplie. Ayant pris quelques provisions dans les fontes de sa jument, elle se mit à manger en écoutant le récit du barde.

Une fois qu'il eut fini, elle se permit de lui poser une question:

- Voilà une bien sombre histoire, Arzhaelig... mais merci de me l'avoir racontée, c'était très intéressant. Je comprends mieux pourquoi nos ennemis affectionnent cet endroit. Mais dis-moi, sur un autre sujet, les propos de ce mystérieux Iskaujir m'ont intrigués : il a fait référence à une certaine "Assemblée" et a insinué que tu en faisais ou en avais fait partie... Pourrais-tu nous en dire plus à ce sujet? Se pourrait-il qu'il ait été envoyé pour nous aider par cette "Assemblée"?

Très en verve, sans même attendre la réponse du barde, elle se tourna vers Malphax:

- Et toi, Malphax, sais-tu quelque chose de plus à propos de cette liche Silax?

En attendant la réponse de ses interlocuteurs, la jeune femme mordit dans une pomme bien rouge.

L’homme semblait donc bien être celui qu’il prétendait. En tout cas, le voyage se déroula sans accros et je vis comme les autres que celui-ci n’était plus gardé. Le fameux Marcheur de Brume semblait fort s’amuser en tout cas et il y avait fort à parier qu’il avait, d’une façon ou d’une autre, neutralisé ces gardes de Baine.
Son départ ou devrais-je dire, sa disparition, me prouva finalement qu’il devait bien être ce marcheur de Brume et qu’on lui devait peut être une fière chandelle. * Bah, de toute façon, vu ce qu’il semble savoir-faire, si c’est un ennemi autant se trancher la gorge tout de suite.* C’était là le fond de ma pensé, même si l’idée de fuir un combat en me donnant la mort ne me ressemblait pas vraiment. J’avais toutefois un peu le moral au ras des pâquerettes. Tous ses sorciers ou mages devaient bien crever avec six pouces d’acier dans le bide, il restait que cette aventure puait la sorcellerie et que je me sentais de plus en plus impuissant m’interrogeant sur la possibilité d’atteindre ce fameux bide face à des adversaires protégés par des charmes.
Nous étions un groupe de novice et il ni avait bien que Arz qui possédait un tant soit peu d’expérience. Restait à savoir si cela suffirait pour nous maintenir en vie…..Face à une liche alors que le moindre zombie levé par Malakias avait déjà failli nous occire.

Afin d’oublier tout ceci, je me concentrais sur l’installation du camp aidant les uns et les autres, Contrairement à eux, je n’avais pas de monture à m’occuper ni de tante à monter pour mon usage personnel. Une paillasse et mon épaisse couverture suffirait à mon confort d’autant plus que je me proposais pour prendre le premier tour de garde afin de veiller sur leur sommeil.
Je n’aurais certes pas étés contre un bon feu mais il est vrai que ce n’était peut-être guère prudent à cet endroit. L’histoire que nous raconta Arz aurait pourtant bien eu sa place devant un feu de camp dont le mouvement des flammes aurait donné vie à ces hordes de gobelins et autres orques affrontant les armés d’humains et d’elfes. Je m’imaginais sans mal dans un tel combat, luttant pieds à pieds et pourfendant mes adversaires. J’étais né trop tard pour cette bataille et craignais fort de mourir sans même pouvoir porter un coup, tuer par un sortilège qui ne laissait aucune chance que ce soit à la force ou au courage.
Le récit terminé, c’était le dernier moment pour causer encore un peu avant que tous ne profite d’un peu de sommeil.

-Arzhaelig ce marcheur de Brume nous a dit de trouver le journal de Silax pour avoir notre réponse. Il n’a pas forcément dit que le journal était l’objet en question, peut-être nous conduira t-il à lui et nous ne serons peut-être pas obligé de le détruire. Tu sembles toutefois connaitre un peu ce Silax de réputation alors qu’il n’était pas une liche, il est si vieux que cela ? Et si puissant ? Un mage ?

Il y avait aussi une autre question qui me tenait à cœur, un peu comme Metzli je m’interrogeais sur cette fameuse assemblé qui s’appelait dorénavant la Main des Mystères. En quoi consistait cette organisation, qu’elles étaient ses buts et pourquoi l’avait-elle envoyé ici seul face à un adversaire si puissant. C’était là les questions que j’ajoutais à celle de Metzli espérant une réponse de notre compagnon.

¤ L'Assemblée, la Main des Mystères ... ¤

- Je comprends vos questions à tous les deux, le nom de notre bonne vieille école de magie n'a jamais été autant cité que depuis qu'elle a fermé ses portes, nos anciens Maîtres en seraient contrariés, c'est certain !

Arzhaelig se mit à rire, d'un rire franc, chassant les ombres du ciel nocturne. Il imaginait ses anciens amis, Kipepeo en tête, ses rires qui résonnaient au travers des couloirs sombres, ses courses effrénées pour éviter l'ire de ses professeurs, Agath ensuite qu'il connaissait mieux que l'inverse tant son nom était maudit par les mêmes maitres sur ses expériences et son insolence rafraîchissante. Les autres étaient là aussi, bien présents dans son esprit, Ithek, Stolig et les autres, Gerbo, Ascha ...

- Nous étions une glorieuse école de magie, visiblement trop, au sein de laquelle évoluaient certains utilisateurs de la Toile qui ont perdu pied à la recherche du seul Pouvoir, sans se soucier des conséquences.
Aux bons souvenirs, suivirent les douloureux, les disparitions, les pertes ...

- Des démons nous ont envahis et certains des nôtres ... nous ont trahis. Ils ont fuit, certains des nôtres sont morts. -L'image d'Esvele resterait toujours gravée dans les rétines du barde, comme, pour d'autres raisons un certain Dragon d'Ombre dont il avait tant de peine à croire qu'il les avait si lourdement trahi.- Notre Assemblée a définitivement fermé ses portes. Par conscience de notre responsabilité aussi.
Nous ne nous sommes pas tous dispersés, c'est là qu’apparaît le Main. Notre vocation n'est plus la même surtout et nous avons appris à nous défendre. Pour revenir à Silax, je ne le connais pas plus que ce que je vous en ai dit et encore, ce n'est que ce que j'ai pu en lire avec tout ce que ça comporte de transformations au fil des siècles et de romance pour en faire une histoire de légende. C'est notre lot à nous, bardes, sans ces transformations, beaucoup de notre passé aurait disparu. Mais s'il est parvenu à devenir une liche, il doit être très puissant N'Djouma, assez puissant pour s'affranchir des frontières de la mort, qui ont atteint une certaine forme d'immortalité -même s'il est toujours possible de les vaincre, théoriquement du moins.

Il était curieux d'entendre ce que Malphax connaissait de la liche lui aussi.

Date : 24 Ches - La Griffe des Soleils Couchants 1373
Lieu : Traversée de l’Accessible.
Temps : Frais
Moment : Aurore

Pendant que les différentes personnalités du groupe mettaient en commun leurs connaissances, on retint les paroles de Malphax au sujet de ce tumulus qu'il avait visité. Dalcaer profita de la discussion pour confirmer les doutes d'Arzhaelig au sujet du marcheur de brume, il était bien connu qu'un puissant dragon de bronze mettait depuis des siècles tout en oeuvre pour protéger au mieux ce vaste territoire des puissances maléfiques croissantes.

- Cela ne m'étonne point qu'il se soit intéressé au sujet de la liche Silax et de l'avoir observé durant ses différentes phases d’évolution au point de savoir où se trouve son journal.
Ce qui m'étonne c'est qu'il ait pas mis lui même fin à cette engeance du mal. Mais c'est connu que les dragons ne se mêlent pas des problèmes et préfèrent observer le déroulement des événements que d'y prendre part, pourtant savoir que ce journal existe nous permettra de vaincre Silax. Quelque part il nous à aidés même s'il ne veut pas trop s'y impliquer.

N'djouma avait relevé un point important le journal n'était surement pas le phylactère de Silax, d'un côté c'était une bonne nouvelle car les savoirs interdits du livre seraient conservés. Mais d'un autre côté cela les obligerait à chercher encore plus loin dans le sombre repère de la liche ce fichu phylactère si jamais il était cité dans le journal de quoi il s’agissait...

Une fois le campement monté, suivant les conseils du marcheur de brume évitant de faire un feu, les aventuriers sombrèrent peu à peu dans un sommeil réparateur. Dalcaer proposa d'établir des gardes, mais la nuit fut paisible et rien ne vint perturber leur repos.

Metzli et Arzhaelig révèrent du même rêve, le barde voyait comme s'il était situé au dessus de la scène flottant dans les airs, l'ensorceleuse évoluer dans l'enceinte de la tour de la Main des mystères. Metzli elle evoluait à pied dans les couloirs circulaires de la tour, passant par les chambres, la bibliotèque, le laboratoire observant une vie agitée à l'intérieur du batiment sans être aperçue.
Elle aperçut certains individus dont avait parlé le barde, un gnome en particulier qui poursuivait un elfe farceur qui lui avait grillé les poils de la barbe. Un homme étrange au regard sombre et froid qui marchait dans l'ombre on pouvait y distinguer une armure étincelante sous sa cape de mage. Et d'autres individus étranges qi semblaient ne pas l'apercevoir. Arzhaelig lui put reconnaître Stolig et Agath's dans leurs continuelles querelles et Ithek...

Puis le tout devint flou et ils furent transportés dans une chambre ou une femme en armure parla à Metzli comme si elle se trouvât en face, Arzhaelig aperçut Gweneth lui jeter un regard rapide, elle savait qu'il était dans la pièce.

Gweneth

Nous avons suivi ton évolution ensorceleuse, nous serions heureux que vous vous joigniez à nous. Si tel est votre désir vous n'aurez qu'a suivre Arzhaelig dans la région du Lac de vapeur une fois que votre quête soit terminée. Prenez soin de vous et méfiez vous des apparences, si jamais le mage noir Malphax est intéressé par notre organisation laissez le vous suivre. Ah!! rapportez nous le journal de Silax et faites attention au phylactère. -------------------- Sous ses airs de sainte, se cache une combattante et tacticienne redoutable. Ceux qui l'ont vue la lance à la main, chargeant l'ennemi à la tête d'une horde de cavaliers, savent que cette femme à l'allure superbe peut faire perdre son assurance au barbare le plus aguerri. Gweneth, Arkaiun à la chevelure blonde platine, codirige la branche armée de la Main des Mystères.

Sur ce tout redevint flou et Mezlli se réveilla prise de sueurs froides Arzhaelig s'était lui aussi réveille pris des mêmes symptômes qui passèrent au bout de quelques minutes. Dalcaer était déjà prêt pour le départ.

Agaçant. Voilà comment on pouvait qualifier ce marcheur des brumes. Il ignora tout bonnement la question de Malphax ainsi que celles de ses camarades, se murant dans un mutisme absolu tout le long de la journée. Ce n'est qu'une fois au niveau du pont de la Gorge du Crâne qu'il fit usage de la parole afin de mettre en garde le groupe expéditionnaire contre les armures maudites des engeances de Baine, mystérieusement anéanti par une force inconnue. Il entreprit ensuite de répondre à l'ensorceleuse, plusieurs heures après sa question. Comme le nécromancien l'avait pensé, Iskaujir leur donna le moyen de parvenir à leur fin. Une fois sa réplique achevée, la mystérieuse étoile de bronze s'évapora à la manière d'un rêve au réveil.

Le soleil déclinant, les aventuriers firent leur campement à proximité du pont, évitant d'allumer un feu qui pourrait attirer d'éventuels ennemis. Le magicien essaya de mieux s'intégrer au groupe en sympathisant. Lorsque vint la répartition des tours de garde, il se proposa pour prendre le milieu de la nuit, mais indiqua sa contrainte de repos en tant que mage, d'une part à titre informatif et d'autre part et surtout, pour laisser passer en douceur le refus de ses compagnons qui ne souhaitaient sans doute pas le savoir éveillé pendant qu'eux dormiraient à poing fermé.

Tous assis autour d'un feu de camp inexistant et sous une belle nuit étoilée, Arzhaelig leur conta l'histoire de la Bataille des Ossements puis celle de la Main des Mystères. Toujours de sa voix calme et glaciale, Malphax prit à son tour la parole.

- Flint avait déjà mentionné son grand maître, mais sans donner plus d'informations. Je m'imaginais surtout un humain, tout en craignant qu'un autre se trouve au-dessus de lui. Qu'il s'agisse d'une liche ne me surprend guère en fin de compte, mais que ce soit un elfe est plus intrigant. Rares sont les membres de cette espèce à se tourner vers la nécromancie. Quoi qu'il en soit, nous avons dorénavant le moyen de parvenir à notre but, ils ne nous manque plus qu'à décider de la manière de procéder. L'attaque frontale du repère du culte semble trop risquée, nous pourrions donc peut-être profiter du fait qu'ils me croient de leur côté d'une façon ou d'une autre. Si je parvenais à m'emparer du livre sans qu'ils ne s’aperçoivent de rien ou que je réussissais à faire sortir un bon nombre de nécromants-cultistes de leur tanière en les menant sur une fausse piste, cela rendrait l'opération moins risquée. Qu'en dites-vous ?


Malphax tente de savoir le sort utilisé par Iskaujir pour disparaître.


Sorts mémorisés :
Niveau 0 : Langue mordue, son imaginaire, destruction de mort-vivant, destruction des morts-vivants
Niveau 1 : Frayeur, armure de mage, rayon affaiblissant

L’élément que releva Malphax était important et même si le barde était déçu qu’il n’en sache pas plus, il devait le reconnaitre. L’immortalité était une obsession bien plus humaine qu’elfique, c’était tout à fait vrai, et il était dès lors intéressant de se demander ce qui avait pu justifier ce choix plutôt qu’un autre … même sans considérer que les Elfes avaient tendance à suivre le cycle de la vie plutôt que de s’en affranchir artificiellement ou de se perdre dans la voie de la Nécromancie.

Pour le reste, il trouvait ses propositions présomptueuses me se garda bien de l’exprimer de quelque manière que ce soit. Après tout, pourquoi pas ? Prendre ces vrais risques cette fois serait une preuve de bien plus de valeur de sa bonne foi que sa participation au dernier combat.

- C’est courageux, ou encore plus fou que ta dernière intervention –lui lança-t-il en souriant – et si je peux t’aider à parfaire ton plan, ce serait avec plaisir.

Il apprécia autant les révélations tardives du gnome sur leur puissant allié qui se mentait à lui-même s’il pensait réellement rester observateur mais qu’il supposait concerné par cette montée en puissance de la créature mauvaise. Il suffisait que son antre en soit proche ou qu’il ait des vues sur l’un de ses trésors supposés pour le justifier, les dragons pouvaient eux aussi être prévisibles quand on les connaissait un peu …

Très vite ensuite, la nuit s’imposa à eux et Plume fut emporté dans un rêve imposé, expérience proche sans être semblable, au cours sur l’Illusion qu’il avait pu vivre en songe. Il fut surpris d’y retrouver Metzli qui, elle, n’avait pas de gemme et qui avait donc dû y être convoquée d’une autre manière, peut-être même en réponse à sa propre volonté de lui en apprendre plus sans risquer d’en partager quoi que ce soit de secret à leurs autres compagnons, le nécromancien en tête. Au réveil, malgré les ordres de Gweneth, il doutait que laisser Malphax les suivre soit une bonne idée.

- Bonjour Metzli.

Sans qu’ils aient échangé le moindre mot pendant ce rêve qu’elle ne savait pas avoir partagé, Arzhaelig se sentait déjà plus proche de la jeune femme par le simple fait qu’elle soit déjà « acceptée par principe » dans leur organisation. Il ne pourrait pas encore lui parler au travers de la gemme qu’elle ne possédait pas encore mais ça viendrait, il en était convaincu et ravi. En attendant, il se saisit du fil de cuivre de sa ceinture et lui chuchota, pour qu’elle seule l’entende : - « Tu verras, de l’extérieur la Tour est plus belle encore. J’étais là pendant ta rencontre, c’était Gweneth, de notre branche armée. Je ne la connais pas bien, je préfère d’autres voies habituellement même s’il m’arrive de prendre l’épée quand la situation l’exige. N’hésite pas à me poser les questions que tu souhaites, c’est un simple sort de Message. »

Rangeant au plus vite ses affaires dans le chariot, content que Dalcaer se fut déjà occupé des chevaux, il le rejoint, hochant gravement la tête, conscient que ce qui les attendait n’aurait rien d’une partie de plaisir …

Arzhaelig utilise le sort Message avec Metzli

La suite du voyage se passa tranquillement, Gabrielle ne pouvait s'en plaindre. Elle garda le silence durant tout le long, elle n'était pas du genre bavarde mais bien plus aujourd'hui que d'habitude. Janisson calmé, la jeune femme se sentait un peu mieux, et quand bien même cet étrange personnage qui les avait rejoint était ce que l'on pouvait considérer comme un allié, elle ne pouvait se sentir a l'ais en sa présence, sans doute son manque d'expérience envers la magie, jamais elle n'avait accepté de mission aussi dangereuse et elle commençait a regretter amèrement, cela valait il vraiment le coup ? La récompense si grande puisse elle être ne lui serait d'aucune utilité une fois six pied sous terre, ou bien réanimée en tant que zombi.... d'autant que la jeune guerrière n'était actuellement pas en manque d'argent.

Elle ne semblait pas être la seule mal a l'aise, N'djouma lui aussi n'avait pas l'air d'avoir le moral, les deux combattants étaient sans doute les seuls ignorants dans les arts de la toile, et entourés de tout ses mages, Gabrielle se sentait inutile.

Ecoutant tout de même attentivement les mots du marcheur de brume, les avertissements comme les conseils, elle se doutait qu'une infiltration allait être de mise, et qu'il était évident que Malphax allait devoir s'y mettre, c'était celui en qui le groupe avait le moins confiance qui avait sans doute la tâche la plus importante.

Le campement monté, le groupe ne fit pas de feu, suivant les conseils du vieil homme, et n'eurent aucun soucis pendant la nuit, c'est le lendemain en démontant le campement que la guerrière s'aperçut que ses mains tremblaient, ce n'était pas violent, de légers spasmes, même entourée de trois magiciens elle ne pouvait se sentir a l'aise, elle n'aimait pas les morts-vivants, elle n'aimait pas la magie, elle ne savait pas se battre face a cela, elle ne voulait pas se battre face a cela, mais en tant que mercenaire elle ne pouvait pas tourner les talons, sa réputation en souffrirait, et une mercenaire ayant une mauvaise réputation ne trouve pas de travail, il fallait qu'elle s'accroche...