Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Le salut se trouve à Synnoria, Chapitre II
écrit le : Mardi 24 Février 2015 à 12h29 par Lómion Nerdanel
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Premier jour du mois de la Griffe du Couchant, Année des Dragons Renégats
1er jour de Ches 1373 (CV)

Lieu : Eauprofonde, quartier sud.
Temps : Pluvieux, averses à répétitions
Moment : Début de soirée


MJ
Narration: Tous


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user posted image e la ruelle que fixaient intensément les deux guerriers, une ombre se montra furtivement. Ils la virent emporter ce qui devait être le corps vu par Eresh un instant plus tôt, pour disparaître sans bruit dans la foulée.
Horin regarda, l’air suspicieux, vers ce coin sombre et tenta de comprendre ce qui pouvait bien s’y tramer. Dans son dos, la magie de Maïlikki venait de faire à nouveau des miracles et le jeune homme, tout grelottant, ouvrit les yeux d’un air terrifié. Il gesticula et comprit que ces blessures s’étaient refermées. Perturbé, il ne montra cependant aucun signe de reconnaissance mais une peur clairement perceptible. Kerlomar du le saisir afin de le calmer mais rien n’y faisait, il ne cessait d’hurler :


-Vous ne comprenez pas ! Vous ne pouvez pas comprendre ! Vous n’êtes pas d’ici, demain vous serez parti… mais pas moi ! Pourquoi m’avoir sauvé pour me livrer à un sort sûrement pire encore?

Le fils de la pierre perdit patience et empoigna le malandrin encore pubère rudement. Il le fixa d’un air qui ne souffrait aucune argumentation:

- Ecoute moi bien mon garçon car je ne le répéterai pas. Ferme là et si tu as encore des jambes valides, sert-en ! [/i]


La charrette avançait benoîtement, freinée de temps en temps uniquement par quelques pavés mal scellés. Ademara, sûre de son sortilège, ne se préoccupa pas de suite de son adversaire. Sa sœur gardienne était confinée dans un vulgaire sac en toile de jute et il n’y avait pas à réfléchir sur la priorité. Montant dans la remorque, elle ouvrit le barda et découvrit Gunlann inconsciente et ligotée. L’elfe offrit un grand sourire et voulut la libérer de ces liens mais subitement l’homme qu’elle croyait immobilisée fit claquer les rênes. Il s’était mis debout et accentué chaque claquements de bride par un YAAH ! sonore.
L’animal prit de panique par ce commandement soudain hennit et partit en trombe. De surprise, Ademara perdit pied et failli être éjectée de l’attelage. Elle ne dut son maintien à bord que grâce à ses réflexes. Mais la naine polaire n’était pas encore sauvée car la Tel’quess était agrippée de manière précaire à ce transport devenue cahotant, ses mains agrippées le côté du chariot tandis que ses pieds étaient à quelques centimètres de racler le sol qui défilé…


Horin lança un rapide coup d’œil circulaire alentours et aperçut l’ennemi de la ruelle qui jetait nonchalamment un cadavre sur le bord de la fontaine pour repartir aussitôt. La scène fut tellement rapide et exécutait avec tellement de dextérité que le nain se demanda un instant si elle avait vraiment eu lieu. Il cligna des yeux et il ne put qu’observer l’horreur. Des gouttes de sang créaient des ondes dans le bassin et le guerrier comprit que le moment était venu de filer. Son instinct reprenait le dessus et il était évident que ce meurtrier mijotait quelque chose …


-Eresh , empoigne le morveux, il faut filer maintenant ! Rejoignons Ademara.

Le demi-orque s’exécuta car il comprenait lui aussi l’impératif. Avec l’aide de son homologue martial ils soulevèrent sans sommation le freluquet qui gémit de plainte. Ils avancèrent dans la ruelle sans voir aucunes traces de l’elfe pourtant présentes quelques secondes auparavant. Kerlomar suivait ses compagnons de près et restait pensif sur ce qui venait de se passer. Se retournant vers la fontaine, il comprit qu’il s’agissait d’une mise en scène…


A peine cette pensée traversait son esprit que surgirent, de l’autre côté de l’artère principale de la place, quatre hommes de bonnes carrures, torches à la main. La luminosité déclinante et la proximité des maisons n’aidaient pas à la vision. Des lanternes étaient disposées sur la petite place mais encore personne n’était venu les allumer et la seule source de lumière se limitait à celle des torches … et celle de l’intérieur des maisons.
Voyant que les envoyés de Thuldaë étaient sur le point de filer, ils accélérèrent le pas et les aventuriers purent voir des hommes en tunique verte, noire et or, armés d’épées et de gourdins, chacun portant un cor à la ceinture. La voix de l’un d’eux se fit entendre et résonna dans la ruelle pavée.


-HALTE ! Au nom de Piergeiron Paladinson, Seigneur d’Eauprofonde, arrêtez vous sur le champ !



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Une des particularitées de Lòmion sont ses cheveux roux qu’ils portent tressés. Calme, serein, Lòmion est doté d’une patience à toute épreuve. Il est chargé de porter la parole des Gardiens Sylvestres là où c’est utile. Il relève uniquement de l’autorité du Conseil de Thüldae.
 
 
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écrit le : Vendredi 13 Mars 2015 à 00h04 par Lómion Nerdanel
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Premier jour du mois de la Griffe du Couchant, Année des Dragons Renégats
1er jour de Ches 1373 (CV)

Lieu : Eauprofonde, quartier sud.
Temps : Pluvieux, averses à répétitions
Moment : Début de soirée



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MJ
Narration: Kerlomar, Horin et Eresh


user posted image orin se maudissait intérieurement. Il ne s’était pas encore retourné pour voir qui le héler de la sorte mais il n’en avait pas besoin… *Une patrouille du guet !* Les trois compagnons d’aventure savaient pertinemment qu’il était inutile de fuir. Ils seraient vite rattrapés et auraient bien du mal à s’expliquer par la suite. Ils stoppèrent donc leur marche et attendirent les gardes. Le garçon, entouré par les deux guerriers, était pris d’une panique qui ne ressemblait pas à celle dont il avait fait preuve tout à l’heure. Il jouait un rôle et Eresh s’en rendit compte, son comportement avait changé…
La patrouille n’était plus qu’à quelques mètres d’eux. Le civilar était en tête et affichait une prestance et une assurance que seule l’expérience peut amener. Il était accompagné d’un sergent et de deux autres gens d’armes. Tous étaient armés d’épées et de gourdins de bonne facture, une rondache d’acier rapidement accessible dans le dos.
C’est le moment que choisi le jeune homme pour s’avancer vers eux. Eresh, qui comprenait ce qui se jouait, le fusilla du regard, mais cela ne perturba pas pour autant le comédien qui, d’un air de chien battu continua son chemin.


-Merci merci Tymora ! Que tous les dieux soient remerciés. Je me voyais déjà rejoindre mes ancêtres. Vous tombez à pic. Ces hommes que vous voyez aller me molester, voire pire !

Le sergent glissa un mot à l’oreille du civilar qui se retourna instantanément. Il vit alors le corps inanimé d’un homme sur le rebord de la fontaine. Il n’en fallait pas plus et toute la patrouille dégaina simultanément l’épée hors du fourreau. Ils s’avancèrent vers les aventuriers et, portant la rondache au devant, commencèrent à former un arc de cercle autour d’eux. Leur chef afficha la couleur d’une voix calme mais directe :


- Très bien messieurs, je pense que nous allons avoir une petite discussion. Déposez les armes promptement !

Narration: Ademara

Le chariot filait à une vitesse folle sur la voie pavée et chaque secousse était pour Ademara une épreuve de force pour se maintenir. A plusieurs reprises elle fut surpris par un rebond et manqua de peu de tout lâcher. Mais elle tint bon et tentant de se hisser dans la charette mais échoua dans sa tentative. Elle sentait ses forces la quittait peu à peu et se rendait compte qu’elle ne pourrait pas tenir longtemps cette position chaotique. Le charretier, quant à lui, ne doutait pas de la faiblesse de l’elfe et riait de la voir dans cette situation. Comme pour lui faire perdre tout espoir, l’homme refit claquer la bride du cheval afin de prendre encore plus de vitesse.



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Une des particularitées de Lòmion sont ses cheveux roux qu’ils portent tressés. Calme, serein, Lòmion est doté d’une patience à toute épreuve. Il est chargé de porter la parole des Gardiens Sylvestres là où c’est utile. Il relève uniquement de l’autorité du Conseil de Thüldae.
 
 
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écrit le : Vendredi 13 Mars 2015 à 18h12 par Horïn
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e Nain eut un moment de surprise lorsque le jeune commença sa comédie mais rapidement il réalisa que cela n'avait rien d'étonnant.

¤ Sale petite fouine ! J'avais raison, on aurait du le laisser mariner dans le poison au lieu de perdre du temps et la Garde ne nous serait pas tombée dessus ! ¤

Le Nain ne savait absolument pas comment réagir en pareille occasion. Il n'était déjà pas très diplomate mais dans des situations tendues il était encore moins utile. La seule idée qui lui venait en tête était de jeter son marteau dans les genoux du traître avant de lui écraser la tête à coups de bouclier : ce serait sûrement peu convaincant aux yeux de la Garde.

Dans tous les cas il n'était absolument pas persuadé que jeter leurs armes comme demandé serait plus utile à leur cause : au mieux ils finiraient en prison pour la nuit à s'expliquer. Ademara avait disparue, ainsi que le chariot, et le Nain était inquiet.

Le Nain serra plus fort ses armes en évaluant leurs chances : la Garde était supérieure en nombre et, dans tous les cas, se battre et éventuellement blesser des représentants de l'ordre ne leur vaudrait que des ennuis supplémentaires. Ils ne pouvaient se rendre, mais ne pouvaient davantage combattre. Étaient-ils dans une impasse ? Le Nain pesta dans sa barbe. Puis une idée lui vint, pas forcément bonne mais à défaut de mieux... il s'adressa au jeune;


- C'est comme ça que tu remercies ceux qui t'ont sauvé la vie ? Réfléchis bien, gamin. Que crois-tu qu'il se passera si tu nous fais emmener à tort par la Garde et que tu te retrouves libre d'aller où bon te semble, seul dans cette rue... Auras-tu le courage d'affirmer à la Garde que NOUS représentons la menace ici ?

L'intimidation d'Eresh n'avait pas marché, le Nain essaya un autre biais. De son point de vue, seul le jeune pouvait les innocenter et leur permettre de repartir libres à la recherche d'Ademara. Mais pour cela, il fallait que ce soit lui qui parle de l'assassin qui rodait et qui avait tué son compagnon. Si le groupe l'évoquait d'eux-mêmes, cela ressemblerait trop à une histoire inventée. Il espérait également faire réaliser au jeune que si le groupe n'était plus là, emportée par la Garde, nul doute que l'assassin viendrait finir le travail...

Jet d'intimidation sur le jeune traitre



 
 
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écrit le : Jeudi 26 Mars 2015 à 01h33 par Lómion Nerdanel
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Premier jour du mois de la Griffe du Couchant, Année des Dragons Renégats
1er jour de Ches 1373 (CV)

Lieu : Eauprofonde, quartier sud.
Temps : Pluvieux, averses à répétitions
Moment : Début de soirée


MJ
Narration: Horin, Erseh et Kerlomar


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user posted imagea lassitude semblait gagner les fines moustaches du civilar de la patrouille. Le groupe n'avait toujours pas obtempérer à son ordre et en plus il venait, de manière assez grossière, de menacer ce gamin qui ne semblait pas avoir les épaules pour tuer qui que ce soit. Il en voyait de toutes les couleurs avec ces mioches des rues et son expérience le poussait à se méfier des petits angelots en apparence, surtout quand ils sont vêtus d'une armure de cuir neuve en pleine nuit. Cependant il resta stoïque devant les mots du guerrier comme pour expliquer que cela ne le sauverait pas d'une arrestation en bon ordre.

Le capitaine n'eut pas besoin de parler, le sergent était déjà sur le qui vive et relégua le signe de la tête de son supérieur aux deux gens d'armes accompagnant. Kerlomar et Eresh ne virent rien venir et se retrouvèrent mains nues et une épée pointée vers leur gorge. Horin, quant à lui, bouillait d'en découdre avec le jeune freluquet qui se tenait désormais au côté du capitaine du guet. Il était donc suffisamment sur ses gardes pour voir venir le coup porté par le patrouilleur.
L'apprenti tailleur n'avait pas prononcé d'autres mots, sachant qu'une erreur et il risquait de dévoiler la supercherie. Il préféra réfléchir à un nouveau bobard pour expliquer sa présence sur la scène du crime.

- Nous allons pouvoir continuer cette discussion tranquillement mais avant cela une bonne nuit de sommeil vous fera le plus grand bien pour vous rafraichir la mémoire. J'ai d'ailleurs une bonne adresse à vous conseiller!

Le civilar avait repris de l'entrain et voyant les aventuriers sans moyen de rétorquer se permis une petite provocation ironique. Puis il fit un signe à ses hommes pour prendre le chemin de la caserne. Ils passèrent devant lui et quand le fils de la pierre passa à son tour, il le regarda durement:


-Le nain va prendre en charge le cadavre de la fontaine, ça lui occupera les mains! Puis se tournant vers le jeune, Gamin ramasse donc les cimeterres et prend sa hache!

Les trois aventuriers furent donc conduits sous bonne escorte vers le poste du guet. Ils remontèrent l'avenue du dragon sur une cinquantaine de mètres avant de bifurquer et tomber sur une bâtisse au centre de la voie. A l'intérieur, une grande pièce vide avec quelques tables, des jeux et des godets encore sortis. Plusieurs portes se présentaient face à eux, du bruit sortant de plusieurs. En poussant la porte de l'une d'elle, Trois gardes s'y trouvaient, portant la même tunique Vert, noir et or. La visite s'arrêta là pour les compères et les deux gardes qui les avaient escortés jusqu'ici ouvrirent deux cellules vides dont une pour le garçon.

Du bruit s'entendaient dans la pièce d'à côté, une rotation des gardes probablement. Leur cellule était très spartiate quoi que confortable aux dires de délinquants en ayant connus d'autres. Cela devait probablement être du au seul et unique matelas remplis de puces qui se tenaient dans l'angle. Eresh s'était assis sur le seul meuble à leur disposition à savoir le banc. Il préféra laisser la réflexion de leur défense à ses compagnons. Son regard se perdit dans la pénombre de la pièce et se fixa d'un air dubitatif sur un petit seau dans le coin opposé de la pièce et détourna le regard quand il en comprit l'utilité.
Une lucarne donnant vers l'extérieur se trouvait plus haut sur le mur mais aucune lumière n'éclairait la pièce en cette heure avancée. On distinguait, à travers les barreaux de la lourde porte en hêtre, le seul garde restant assit confortablement sur un siège à bascule, lisant un feuillet à l'aide d'une petite lanterne fixé au mur, lanterne qui leur permis de voir que leur sac et effets personnels avaient disparus de l'endroit où ils avaient dus les poser ...



MJ
Narration: Ademara et Gunlann


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user posted imagene des plus grandes avenues aquafondiennes venait d'être traversée à vive allure, devant la stupéfaction et la colère des badauds présents en ce début de soirée. La charrette avait continuée son chemin dans les ruelles sombres et ne faisait pas mine de ralentir. Les bruyants cahots du véhicule avaient amenés le sac contenant son amie à portée de main d'Ademara et le cocher, qui ne semblait n'avoir rien remarqué continuait de rire à gorge déployée.

Malgré tous les efforts de la Tel'quess, elle ne réussit pas à tenir dans la durée et elle sentit ses forces la lâcher alors que l'engin commençait un virage serré. Elle sentit son corps se faire emporter, son dernier regard porté sur le sac. Elle percevait la broche du loup argenté sur son veston briller de la présence de son amie non loin. D'un ultime effort elle réussit à agripper le baluchon contenant Gunlann et l'emporter avec elle dans sa chute.
Autant le maintien précaire sur la remorque lui avait engourdit les doigts mais ce n'était rien à côté de la douleur qu'elle ressentit en touchant le sol pavée.

Après plusieurs roulades, elle se stabilisa quelques mètres plus loin au bord de la chaussée. Toute déboussolée qu'elle était, elle savait qu'il fallait agir vite pour mettre à l'abri sa soeur gardienne. Elle arriva à hauteur du sac et l'ouvrit. La prêtresse constata rapidement les blessures de la chute et d'autres antérieures et sut d'instinct d'elle devait faire quelquechose pour ne pas la perdre définitivement.
La fille du beau peuple fit donc appel aux pouvoirs de sa divinité tutélaire qui lui répondit favorablement. La naine ouvrit légèrement les yeux et rendit le sourire qu'Ademara lui lançant. Cette dernière la remit sur pied pour la conduire vers une ruelle toute proche. Elle profita d'un tonneau pour y déposer Gunlann et jeta un coup d'oeil rapide dans la direction où était parti l'attelage. Comme elle le redoutait l'homme de la charrette s'était aperçu de sa perte et revenait aussi vite que le pouvait son canasson afin de reprendre possession de sa prise.




Ce message a été modifié par Lómion Nerdanel le Dimanche 29 Mars 2015 à 20h14



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Une des particularitées de Lòmion sont ses cheveux roux qu’ils portent tressés. Calme, serein, Lòmion est doté d’une patience à toute épreuve. Il est chargé de porter la parole des Gardiens Sylvestres là où c’est utile. Il relève uniquement de l’autorité du Conseil de Thüldae.
 
 
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écrit le : Jeudi 09 Avril 2015 à 22h56 par Lómion Nerdanel
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Deuxième jour du mois de la Griffe du Couchant, Année des Dragons Renégats
2e jour de Ches 1373 (CV)

Lieu : Eauprofonde, quartier sud.
Temps : calme et nuageux
Moment : Début de matinée


MJ
Narration: Tous


user posted image es heures passèrent sans que personne ne vint les voir. De fatigue après cette longue journée, ils finirent par somnoler quelques heures sur leur banc de fortune. L’aube avait à peine pointée son nez que Kerlomar émergea grelottant, le dos contre le mur froid et l’épaule contre son ami Horin qui dormait encore, tout comme Eresh à l’opposé du banc. Il se leva pour se dégourdir les jambes et alors qu’il regardait la seule ouverture vers l’extérieur, ce petit puit de lumière venteux, entra ce que le druide interpréta comme un petit troglodyte mignon perdu dans ce dédale citadin. Mais il n’en était rien car il s’agissait en fait d’un petit oiseau de brindille et l’humain reconnut le petit messager et le laissa approcher. Ce dernier se rapprocha de son oreille et diffusa le message, il reconnut la voix d’Isorion, protecteur de la cité de Thuldae.

-Alae Kerlomar, De mauvaises nouvelles nous ont appris la mort de Meghan, votre contact sur l’île Moonshae. Il semblerait que ceux qui ont fais cela fassent partie d’une organisation très bien organisée, on soupçonne d’ailleurs la secte « Le culte du dragon » mais rien n’est encore sûr. Présentez vous à Thuldaë dans les plus brefs délais. Fidèle et fraternel, Isorion

Le druide comprenait le dessein du protecteur et si ses soupçons étaient vrais, ils étaient tous en dangers… Il eut une pensée pour Ademara. Où pouvait-elle se trouver ? Est-elle toujours en vie ? Avait-elle trouvée Gunlann ? Toutes ces questions l’agitaient et plus il cogitait au plus sa présence dans cette cage lui été insupportable. Il commença doucement à faire comprendre son malaise au jeune garde assis à lire quelques papiers sur sa table à plusieurs mètres d’où Kerlomar se trouvait. Le garde ne détourna même pas le regard et le druide sentit la moutarde lui monter :

- Je vous conseille de me libérer ! Mes amies se trouvent dehors et je dois aller les aider ! Sortez moi de cette cage ! SORTEZ MOI D’ICI !!!

Le gens d’arme ne mit pas longtemps à réagir :

-Oh !! tu vas la fermer ta grande gueule oui ! Ou tu préfère tâter de mon gourdin peut-être? Tiens toi tranquille !

Les deux guerriers furent réveillés en sursaut devant le raffut de leur compagnon. Horin, entre embué se leva pour retenir Kerlomar et tenter le mieux qu’il le pouvait de le résonner mais rien n’y put. Le druide semblait prit d’un désarroi passager que personne ne pouvait freiner. Le garde du guet se leva et tambourina dans la porte afin d’alerter ses collègues de la pièce d’à côté, sortit son gourdin et se dirigea vers la cellule des aventuriers tout cherchant les clés.
Trifouillant la serrure pour l’ouvrir, un supérieur passa la tête dans la pièce et lança:

- C’est bon, s’ils sont réveillés fais les venir !

Le garde regarda les compagnons d’un air de défi et leur fit un signe de tête pour passer dans la pièce d’à côté. Là se trouvait attablé une patrouille du guet mais pas la même que celle qui les avait arrêté hier soir. Il portait les mêmes uniformes et ne semblait pas étonné de la situation, bien au contraire. Le capitaine prit la parole :


- Asseyez vous messieurs. Maître nain, veuillez me montrer votre chevalière. Horin fut d’abord étonné devant cette demande mais réalisa vite ce que se jouait et montra, sans faire montre d’animosité, la magnifique bague de la compagnie des marches surmontée d’un aigle, l’animal de sa phalange.

- Très bien, Nous avons trouvé votre auberge et avons appris votre visite au pigeonnier. Mygmol, que vous connaissez, nous a parlé de vous et je peux d’ores et déjà vous faire confiance.

Puis il se tourna vers Kerlomar qui, entre temps, s’était détendu et écoutait attentivement ce qui se passait.


- Quant à vous, vous semblez correspondre, à en croire le registre du magister d’Elhey akhys, à un certain Kerlomar, gardien des feuilles de la cité de Thuldae en Haute Forêt.

Voyant l’approbation de ce dernier, il leur demanda de leur expliquer les événements de la veille au soir. Horin et Kerlomar se reléguèrent et expliquèrent, sans rien omettre, leur version des faits. Les quatre hommes du guet écoutèrent l’ensemble du récit et le sergent prit la parole

- Le jeune que vous avez rencontré se nomme Herman. C’est un apprenti tailleur du hall des bâtisseurs. Des jeunes comme lui, on en croise toutes les semaines. Ils sont recrutés sans rien connaître d’autres que leur rôle et leur paie bien souvent. Ce ne sont que des chairs à canons pour des organisations peu fréquentables. Nous faisons notre mieux pour les éradiquer mais autant pisser dans un violon. Aussi vite qu’on en démantèle une, une autre vient prendre sa place … L’homme à la charrette dont vous avez parlé, ce devait être le chef de l’expédition, si vous aviez réussi à l’arrêter, on aurait pu mettre un nom sur ce réseau. Peut-être pas plus mais ça aurait été déjà ça.

- Bref soyez rassuré, nous avons réveillé le gamin en pleine nuit et il n’a pas tenu longtemps les accusations portées contre vous hier soir et nous a révélé ce qu’il savait … comme prévu pas grand chose.

Le civilar s’était levé et se dirigait vers un fait-tout posé sur une table non loin. Il remplit trois bols d’un gruau d’avoine odorant le miel qu'il déposa devant Horin et ses amis.


- Nous avons appris qu’une charrette avait traversé à grande vitesse l’avenue du dragon et avait faillit renverser deux hommes sortant d’un troquet mais rien au sujet de votre amie malheureusement. Je ne voudrais pas être alarmiste …

Il arrêta sa phrase comme si émettre cette éventualité serait porter malheur. Il montra alors du regard un coin de la pièce où se trouvaient plusieurs sacs.

- Ce sont vos effets personnels. Vous êtes libres d’aller à la recherche de vos deux compagnons. Nous vous préviendrons si jamais nous trouvons quelque chose. Maintenant veuillez m'excuser mais je suis attendu. Bonne journée messieurs !

Il quitta donc la demeure avec le sergent et laissa les deux gardes avec eux. A aucun moment un des veilleurs ne s’excusa d’avoir enfermé dans un cachot toute une nuit des innocents… Cela énerva Kerlomar qui finit son gruau en vitesse afin d’être au plus vite au grand air, tout du moins celui que cette cité vouliat bien laisser entrer. Il fut rapidement suivit par les deux guerriers. Arrivé sur le seuil de la maison du guet Eresh se tourna vers Horin :

- Et maintenant on fait quoi ?

Après une courte discussion, décision fut prise de retourner à l’auberge. En direction de celle ci ils passèrent devant l’écurie où se trouvaient leurs montures. A leur passage ils entendirent un « Psss » provenant de l’intérieur. Horin ouvrit la porte et tomba sur la Gunlann, pas au mieux de sa forme mais en vie ! Elle leur dit de rentrer et demanda à Kerlomar de la suivre. Dans un box à quelques mètres se trouvait Ademara :


-J’ai fais ce que j’ai pu pour arrêter l’hémorragie mais j’ai besoin de prier. Et au gardien sylvestre de répondre :

-Et de repos, tu reviens des morts à en croire ta tête ! Je me réjouis que vous soyez encore en vie toutes les deux. Il s’approcha doucement de la mourante et après une courte prière les yeux de la Tel’quess s’ouvrirent et elle put ainsi voir ses plaies se refermer.

Les deux prêtresses expliquèrent s’être fait traquer par un puissant ensorceleur toute la nuit durant et avaient finalement trouvé refuge dans l’écurie en attendant la levée du soleil. La naine voulait aller à l’auberge mais l’état d’Ademara était trop préoccupant, sans compter qu’elle serait probablement attendue.
Kerlomar leur appris la nouvelle de la mort de Meghan et de l’arrêt de la mission. Il n’en avait pas encore parlé aux autres car il attendait d’être à l’auberge. Tous furent surpris de la nouvelle et troublé. Eresh voulut détendre l’atmosphère en expliquant qu’au final il était content car il n’avait pas le pied marin et ces compagnons lui répondirent d’un sourire crispé. Ademara rompit le silence et lança le moment des adieux :


-Très bien, puisque ce sont les ordres, attelons nos chevaux et partons, une longue route nous attend. Il nous faudra cinq jours de chevauchée pour atteindre la haute forêt puis trois jours pour rejoindre Thuldae.

Les trois gardiens sylvestres furent rapidement prêts au départ. Kerlomar s’avança vers son ami Horin et se promirent de se revoir un jour. Bien que les deux hommes ne se comprenaient pas toujours, un profond respect les animait et la joie des futures retrouvailles serait sincère pour les deux parties.
Eresh se trouvait à la porte de l’écurie, il observait alentour pour voir si aucun danger n’attendait son heure. Il ouvrit grande les portes et salua les porteurs du loup argenté. Il observa les canassons se diriger vers la porte sud.

Horin et son acolyte se dirigèrent vers l’auberge afin de se désaltérer. Ainsi attablé, le fils de la pierre expliqua au demi-orque qu’il devait aller faire son rapport à sa guilde et attendre des nouvelles du bastion pour savoir où serait son avenir. Eresh quant à lui ne répondit rien car n’ayant nulle attache, il irait là où le vent le mènera, après tout il n’était pas un fils des terres de la horde pour rien !




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