Anakron à la lisière de la forêt, une nouvelle aventure commence

MJ

Le garde esquissa un sourire idiot, accompagné d'un rire qui l'était tout autant. Il recula lentement, avant d'exécuter un révérence au paroxysme du ridicule.

- Très bien, mademoiselle. J'admire les femmes qui savent se défendre. Je vous laisse passer. Vous n'êtes manifestement pas une Mage Rouge, vous êtes bien trop calme,...et non vêtue de rouge, et vous avez des cheveux...

Voyant que tu n'avais rien à faire de son discours, il se dirigea vers sa caserne, quand il aperçut une silhouette derrière toi. Il crut d'abord rêver, mais un homme était bien là. Il s'approcha de quelques pas, te bousculant maladroitement...

- Qui êtes vous, étranger ?

Anakron se rééquilibra de justesse sous la poussée du molosse, et résista a l'envie de lui envoyer une flèche tout droit dans l'arrière train. Ses yeux avaient parfaitement discernés l'homme derrière elle et son oreille affûtée l'avait prévenue de cette présence plusieurs minutes avant sa rencontre avec le garde. Ce qu'elle vit, c'était apparemment un rôdeur humain, mais son allure et sa panoplie étaient apparemment inspirés d'elfique.
Ses sourcils se plissèrent et son nez frétilla, Port Ponant était trés proche, elle n'avait qu'à s'entourer de ténèbres et disparaitre.
Ce qu'elle fit.

¤Je n'ai pas à m'occuper des problèmes de cet humain, j'ai bien d'autres choses à faire¤

Ses pas la conduirent jusqu'à la porte de Port-Ponant, où elle demanda qu'on lui ouvre. Derrière elle, elle pouvait encore voir le garde face à l'homme, qui lui, ne semblait point bouger

Le garde était là, devant lui, mais Nazeroth ne se préocupais que de l'Elfe qui, semblait-il, avais pour projet de profiter de lui pour disparaître...

- "Mon nom n'est pas important... prenez ces 20 pieces d'or pour le dérangement, et laissez nous passer, nous ne poserons pas de problèmes..."

*Nazeroth lui tend la bourse*

MJ

Le garde esquissa un sourire jusqu'aux oreilles, une bourse de 20po, ca n'arrive pas tous les jours, surtout de la part d'un rôdeur. Il se contenta de laisser passer l'étranger, soupesant l'or qu'il tenait dans la main, l'air fier.

Passé les portes de la ville, un spectacle de lumières et d'agitation s'offrait à vos yeux. Sur la place qui s'étendait devant vous, un saltimbanque crachait du feu, qui à peine sorti de sa bouche, prenait des formes variées, du dragon à l'essaim de notes de musiques, sous les yeux ébahis des badauds. Votre arrivée fut à peine remarquée, et les seuls paysans qui avaient tourné la tête vers vous se retournèrent aussi vite vers le spectacle, alors qu'une gerbe de flammes bleues, bien sûr innofensives, vint vous lécher le visage, en signe de bienvenue, sans doute.

¤Et dire que cette race aisément corruptible est la mienne...¤

Le Rôdeur était aussi bien heureux qu'étonné de voir une pareille Elfe loin de son peuple... sa mission devait être importante, et sa curiosité (qu'il contenais d'habitude) l'emporta, et il s'approcha lentement de celle - ci...

- "Excusez mon intervention, mais que fait un membre de votre noble race aussi loin de chez lui ?"

¤Des souvenirs douloureux refont surface… je doit me maîtriser...¤

L'elfe s'était quelque peu retirée de la foule environnante pour scruter les alentours. Quand elle entendit la question de l'homme, elle fût d'abord surprise, car même un rôdeur humain devait avoir des techniques elfiques pour arriver à repérer une elfe de lune du nord aussi facilement dans l'obscurité.
Sa voix était sèche, mais semblant emplie de mélancolie, quand il posa sa question, Anakron se retourna, et le regarda une seconde dans les yeux.

"Vous n'êtes pas d'ici n'est-ce pas ?" Rétorqua-t-elle, sobrement.

A l'allure et l'accoutrement de l'humain, elle avait apparemment raison, a moins qu'il eût était un excentrique de Port Ponant qui poursuit les elfes dans la forêt.
Un sourire se dessina encore une fois sur les fines lèvres de l'elfe.

"Si vous pouvez me voir, c'est que vous avez acquis des techniques elfiques durant votre vie, est-ce vrai ?"

Nazeroth rabattit sa capuche un peu plus que ce qu'elle était... et de son air mélancolique répondit à l'Elfe

- "Il est vrai que je ne suis pas d'ici, et que des Elfes m'on enseigné ce que je sais aujourd'hui... mais je ne suis pas important, répondez à ma question si vous le voulez bien..."

Il redressa un peu la tête, attentif, attendant sans doutes la réponse de Anakron...

"Je suis venu ici rechercher Erwhann Vladimir Nathaniel, un moine, grand et balafré, portant une capuche lourde, mais ce qui m'emmenne ici ne regarde que moi, si vous avez des informations, vous êtes le bienvenu, sinon, écartez vous de mon chemin"

Elle leva un index accusateur vers l'homme et fronca les sourcils, Anakron n'était ni énervée ni passive, cela était plus un tour d'intimidation pour montrer clairement à l'humain qu'il n'était potentiellement pas le bienvenu derrière ses pas.
L'homme fit un pas en arrière devant le bras tendu de l'elfe, puis se ressaisit.
Derrière eux la vie continuait paisiblement son cours, les rues de Port Ponant étaient larges et la foule s'y encastrait facilement dans chaque recoin, l'endroit sombre et quelque peu lugubre où se tenaient les deux rôdeurs n'attirait apparemment pas grand monde, à leur grand avantage.

"Trés bien, si vous ne sachez quoi répondre, je continue ma route, et ne vous avisez pas de me suivre, humain" Murmura-t-elle, devant le silence de l'homme, bien qu'elle ne lui avait pas du tout laissé le temps de répondre un mot.

Le Rôdeur s'attendais à une telle réaction... mais ne savais pas trop quoi faire... d'habitude, il lui aurai fait comprendre ses intentions d'un coup de lame... mais elle lui rappelais son passé...

¤Qui est ce Erwhann ?¤

L'Elfe s'éloignai peu à peu... et au moment où elle commença à disparaître dans l'ombre, Nazeroth ne pu s'empêcher de la suivre tout de même, ésperant qu'elle ne le remarquerais pas...

MJ

Bon, vu qu'Anakron ne s'est plus manifesté, je crois que tu va continuer tout seul...

Il suffit d'un seul instant d'inatention pour que l'elfe ait disparu de la place. Le spectacle battait toujours son plein, et de nombreux badauds et aventuriers en vadrouille bouchaient les rues et portes des bâtiments alentour. Alors que tu essayais en vain de te frayer un chemin parmi cette masse, tu sentis le contact froid d'une dague sur ton cou, et une main serra ton poignet. Une douce voix, comme un chant, te murmura :

- Donne moi ta bourse, et ne fait aucun mouvement brusque, sinon tu es mort, beau gosse.