Les ennemis de nos ennemis sont nos amis..., ...jusqu'à la disparition de l'ennemi.

Premier jour du Coeur de l'Hiver, Année des Dragons Renégats
(1er Martel 1373 CV)

Lieu : Velprintalar, capitale de l'Aglarond, Quartier du premier cercle
Temps : Neige fondue,
Moment:Début de soirée

MJ
Narration: Seymoss Amzulk

Flashback Seymoss, dernière décade de nuiteuse 1372


eymoss Amzulk était arrivé une semaine plus tôt dans la capitale aglarondienne sur l'invitation de Vénério Brenem, diplomate sembien dont il avait fait la connaissance quelques années plus tôt. La famille de ce Vénério et son ancien maître Lamara possédaient quelques intérêts communs en matière de commerce de parchemins tout comme il savait aussi toujours grâce à Lamara, que Vénério avait des liens avec le Culte du Dragon et qu'il avait quitté Saerloune pour de sombres motifs. Le Culte du Dragon n’intéressait pas vraiment Seymoss, mais ce Vénério pouvait l'aider dans ses perspectives d'avenir, il le lui avait laissé entendre mais c’était bien avant que l’apprenti ne quitte son maître en emportant avec lui quelque chose que Lamara souhaitait récupérer. Quelques jours plus tôt, Vénério lui avait fait gentiment comprendre que tout thayen qu’il était, il semblait que le jeune homme n’avait pas pris la mesure dans la situation dans laquelle il se trouvait. Un paria en résumé. Sa tête était-elle mise à prix par son maître qui d’une manière ou d’une autre souhaitait le récupérer ? On pouvait l’imaginer
Nous verrons à mon retour de ce que nous pouvons faire pour vous, ou plutôt ce que vous vous pouvez faire pour nous. Je suis certain que nous trouverons un arrangement, en attendant divertissez vous dans cette cité mais méfiez vous tout de même Seymoss, on ne sait jamais. Je serai de retour d’ici trois décades tout au plus.

Il l’avait congédié sans autre forme de politesse, le renvoyant dans une cité qui fut dans un passé pas si lointain que cela l’ennemi juré de Thay. Les deux nations étaient en paix, ils avaient entrouvert chacun une porte au moins au niveau du commerce. Mais le magicien avait-il pris la bonne décision de se rapprocher de son pays natal, surtout après avoir fuit la Sembie et son maître…

C’est ainsi qu’il se retrouvait seul dans une ville qu’il ne connaissait pas, les locaux le dévisageaient avec animosité et sa sécurité était loin d’être assurée. Non loin de l’Auberge du Paladin où il était parvenu à trouver une chambrée pour une somme astronomique, si cinq pièces d’or étaient nécessaires pour une nuit, pour les thayen, il y avait un tarif spécial, le double pour la nuit. Il comprit rapidement qu’il allait devoir trouver un moyen de gagner quelque argent car cette auberge était la seule qui acceptait de l’héberger. Trouver de l’argent ? L’occasion lui fut donné l’avant dernier jour de nuiteuse, au Bateau Livre cette immense bibliothèque circulaire dont l’architecture n’était pas sans rappeler une cale de navire transformée en bibliothèque ouverte à tous. Il désespérait de trouver un ouvrage dédié à la magie. Jusqu’à ce qu’un humain d’âge mur, propre sur lui, de belle allure à la tenue soignée, prenne place en face à la même table en chêne où il étudiait, dans l’alcôve qui lui était réservée dans cette bibliothèque. D’emblée, l’inconnu posa la situation.

- Nous avons un ami commun, Vénério Brenem. Mille pièces d’or pour vos services pour qu'il disparaisse de la manière qui vous conviendra. Le double à l'issue du contrat. Ni plus ni moins. Nous croyons savoir que ce prix pourrait vous permettre de vous laisser une certaine aisance financière tout comme certaines de ses possessions pourraient éventuellement vous intéresser. Mais avant de discuter plus en avant, il me faut une réponse maintenant.

Le ton de l'inconnu était assuré et le regard qu'il posait sur le mage était dénué d'émotion.

Seymoss détestait cette ville. Il détestait ce royaume. Et les habitants le lui rendaient visiblement bien. Venir ici avait sans nulle doute été une erreur. Malgré tout c’était tout ce qu’il avait eu l’occasion de faire jusque là. Difficile de se créer des relations quand on était en fuite et mage rouge de surcroit.

¤ Et ce livre n’a scrupuleusement aucun intérêt… ¤

Quand l’homme vint vers lui pour faire sa proposition. Seymoss le fit patienter quelques instants, finissant la ligne dont il se fichait, avant de lever la tête vers lui pour le regarder droit dans les yeux.

« - Si je résume bien, vous me demander de tuer la seule personne qui a quelque chose à me proposer ici contre un peu d’or ? »

Le jeune mage marqua une pause.

« - Imaginons que je me laisse tenter. Imaginons-le simplement. Imaginons maintenant que par malheur la disparition de Vénério, voir sa mort, venait à se savoir. Contre qui ses amis et la populace locale se tourneraient ils ? Cela va s’en dire qu’il s’agirait du mage rouge. Je les vois très bien, me pendre sur la place publique, sous les vivats de joie d’une bande de crétins en colère qui n’en avait cure du défunt mais dont le simple fait de voir une robe rouge pendue emplit d’une immense joie. »

Il marqua une nouvelle pause. Et sonda son interlocuteur.

« - Imaginons que malgré tout j’accepte. Quelles garanties me donneriez-vous pour me permettre de m’éclipser avant d’être incriminé ? »

En prononçant ses mots, il avait refermé son livre et s’était légèrement penché sur la table.

Cette histoire ne lui plaisait que moyennement. Mais il n’avait pas le choix et après tout, il pourrait éventuellement arriver à ses fins tout de même…

Premier jour du Coeur de l'Hiver, Année des Dragons Renégats
(1er Martel 1373 CV)

Lieu : Velprintalar, capitale de l'Aglarond, Quartier du premier cercle
Temps : Neige fondue,
Moment:Début de soirée

MJ
Narration: Seymoss Amzulk

Flashback Seymoss, dernière décade de nuiteuse 1372


a réponse de l'inconnu fut lapidaire.

- Nous ne vous donnons aucune garantie. Il se fit plus onctueux,Nous misons avant tout sur votre formidable intelligence et aussi sur le fait que cela ne servirait ni nos intérêts ni les vôtres que vous tombiez dans de mauvaises mains. Imaginons un instant que nous nous fassions confiance mutuellement? Chose difficile je le conçois bien qu'en Aglarond, la parole a quelque chose de valeur voyez vous mais je peux comprendre que votre peuple soit à mille lieux de ce genre de considération.

Il se pencha à son tour

- Imaginons un instant qu'en réalité le coupable soit introuvable mais que les preuves accablantes mettant en cause un commanditaire quelconque fassent opportunément irruption dans certains milieux autorisés provoquant un scandale là aussi fort opportun. Aussi, les instruments ayant permis de provoquer les choses n'auront à ce moment aucune importance. Pas la moindre en réalité. A l'issue du contrat, vous aurez le moyen de quitter notre beau pays. Alors marché conclu?

Se renfonçant dans sa chaise, Seymoss resta silencieux quelques instants. Observant son interlocuteur. Il n’avait aucune confiance en cet individu et cela n’avait aucun rapport avec ses origines. Cette histoire était plus que louche. Un sombre individu, qui venait vous proposer de tuer quelqu’un, sans se présenter et en vous insultant vous et votre peuple. Il n’y avait en soit rien qui permettait d’avoir confiance.

Néanmoins, le mage rouge était dans une situation de faiblesse. Au pied du mur, il avait besoin de cet argent.

Et après tout, Vénério n’avait fait que de sombres promesses jusque là. Le laissant seul dans une cité à la population hostile.

¤Acceptons et nous verrons… Après tout ça peut m’être profitable…¤

Il se pencha de nouveau en avant, imprimant sur son visage un léger sourire.

« - Marché conclu ! »

Et adviendra que pourra…

Il reprit une position plus confortable.

« - Maintenant, parlons des commodités… »

MJ
Narration: Seymoss Amzulk
eymoss savait d’évidence s’adapter rapidement aux situations nouvelles, ce qui était de bonne augure. L’inconnu tendit un tube à parchemin scellé au mulan et lui expliqua en quelques mots ce qu’on attendait de lui, le tout dans la discrétion la plus totale. Aucune oreille indiscrète ou regard scrutateur de quelques magister ou autre manipulateur de la toile n’eurent le loisir de savoir ce qui avait été dit, pour le plus grand bien de tous. Seymoss avait encore un peu de temps devant lui, il serait contacté en temps et en heure. Quant aux milles pièces d’or, un joli pactole qui aurait pu lui suffire et lui permettre de prendre la poudre d’escampette selon son bon vouloir. Mais le thayen n’était pas stupide à ce point, il aurait pu parier que ses employeurs quels qu’ils soient, aient déjà prévu cette éventualité. Comme si de rien n’était, l’homme lui adressa un grand sourire, dévoilant une dentition parfaitement entretenue tandis qu’il se saisit d’une sacoche à trésorerie bien dodue.

- Nous sommes entre des gens civilisés et de bonne compagnie messire Seymoss, voici donc une partie de la somme. Puis-je vous rappeler que s’il vous prenait l’envie de ne pas honorer votre partie de contrat, cela pourrait vous être fort dommageable tout comme une sortie inopinée de notre beau royaume.

La menace était à peine voilée alors que l’inconnu glissait la sacoche vers Seymoss avant de se lever et de lui faire une petite courbette avant de s’éclipser. Ainsi débuta le périple de Seymoss Amzulk…


Voici le lien à suivre pour rejoindre l'autre RP. La suite des aventures de Seymoss