La Voie du Papillon, Chapitre 1 : La jarre d'Anésidora

n sourire narquois et teinté de mépris était affiché sur le visage du Thayen. Les barbares étaient si prévisibles à ses yeux. Un peu de discipline, et ils se rebiffent d’emblée. Un fanfaron de plus à ses yeux, doublé d'un mauvais analyste, puisqu'il n'avait même pas été capable de comprendre les raisons de la disposition choisie par le Thayen. Cependant, Dzahim estimait que Stolig avait sans doute choisis une personne fiable, et puisque celui qui venait portait une lettre cachetée avec un sceau. Restait à en connaître le contenu.

- Je n'ai pas à me justifier. Et je ne crois pas avoir évoqué de possible traitre, seulement des poursuivant. En d'autre terme, seul toi ici peut être soupçonné d'une telle manœuvre. »

Dzahim avait remarqué que tous semblaient particulièrement perturbé par le statut de Nejdec, tous le saluaient ouvertement pour narguer le Thayen. Un procédé diplomatique qui ne pouvait aboutir pour eux qu'à une seule chose, s’aliéner le maître et l'élève. L'ancien marchand d'esclave commençait même à regretter la Rashémène, elle au moins avait un soupçon de subtilité, elle aurait représenté un challenge intéressant, bien que dangereux... Déjà que la situation était assez instable entre la mission et la mutinerie constante du groupe.

Mais puisqu'ils étaient tous aussi antipathique à son égard, il allait lui aussi se permettre de les provoquer. Et Nejdec en serait l'outil. D'un regard, Dzahim désigna la lettre à son esclave, et celui-ci dû rapidement comprendre qu'il devait la ramasser pour l'apporter a son maître. Lorsque ce dernier la lui remettrait entre ses mains, il lui adresserait rapidement un regard de confiance et d'assentiment. Cela mettrait sans doute l'esclave en joie, au grand damn des barbares.

- Si ce que vous dites est vrai pisteur, alors avançons. Nous allons poursuivre notre route. Normalement, cette dernière comporte des auberges à intervalles réguliers pour les caravaniers, enfin, si elle est raisonnablement entretenue. En toute logique, nous devrions en atteindre un après la tombée de la nuit. Cependant, j'ai vu un feu quelques distances plus loin. Puisque maintenant nous avons un éclaireur si plein de talent et si digne de confiance, ce dernier pourrait peut-être ouvrir la voie, et s'enquérir à propos de ce feu. Si cela ne le dérange évidement pas trop d'obéir aux ordres de celui que son employeur a désigné, par choix, comme chef de ce groupe? »
le ton sur ces dernière phrase était évidement ironique, puis tournant la tête sans faire mine d'attendre une quelconque réaction de la part de Shamar, il se tourna vers l'elfe. Et repris d'un ton posé.

- Elzear, vous fermerez la marche en compagnie du nain, à vous deux vous formerez une arrière garde plus assurée. Si l'un d'entre vous à des observations à ajouter à celle du pisteur faite le savoir maintenant. »

Tout en parlant, Dzahim décacheta la lettre, qu'il s'apprêta à lire lors de la reprise de la marche, et si personne d'autre ne réagissait.


Edit Stolig : Contenu de la lettre de Stolig en MP

Le rôdeur sourit, sans sarcasme en fixant le regard méprisant du Thayen. Il se savait mauvais orateur, mais il avait toujours eu du mal avec la hiérarchie pédante. Il avait sourit en coin lorsqu'il avait dit ne pas avoir a se justifier. "Si jeunesse savait, elle fermerait son clapet" disait son maître. Il avait raison et le ton sarcastique de l'homme n'y ferait rien, on ne l'y reprendrait pas a deux fois.

- J'ai parlé de traître parce que Stolig m'en a parlé. J'ai fait association, voilà tout. Cela arrive à qui n'est pas orateur né. Je m'en vais évidemment ouvrir la marche, puisque c'est avisé.

Il jeta un oeil sur la fumée. Feu de camp, probablement.

- Jamais je n'ai marché sous ces cimes. Si auberges il y a, je ne suis pas sur qu'elles soient sures, de ce que j'en ai entendu. Mieux vaut garder acier au clair, d'ailleurs, Turlang n'est pas connue pour être chaleureuse.

S'accroupissant légèrement pour retrouver une autre piste éventuelle, il marqua mentalement la direction de la fumée et commença à suivre la piste. Celle ci les mèneraient probablement au feu. Des survivants ou des assaillants, voilà la question. Il commença a avancer vers la forêt, plus lentement que de coutume puisqu'il suivait la piste. Son épée était dé-sanglée et sa main restait sur la garde.

HRP : Jet de survie pour suivre la piste.

Elzear releva la tête lorsqu’il entendit la voix de Shamar. Il ne fut qu’à peine surpris de le voir ici, et son annonce direct, dans les règles de l’art, évoquant Strolig, le confortait dans la confiance qu’il pouvait lui donner. L’elfe avait instinctivement plus envi de faire confiance à ce type qu’à Volan et Fasur, il allait le considérer comme un allier, l’avenir lui dirait s’il avait tord ou raison. Il se tourna donc vers le nouvel arrivant et lui adressa un demi-sourire, (il ne fallait pas non plus trop en faire !)

Elzear avait mis machinalement le petit bracelet dans une de ses poches, et se dirigeait à présent vers le pisteur, il comptait le saluer, se disant qu’il n’allait pas perdre de temps à essayer de s’en faire un allier. En écoutant le couplet sur sa personne Elzear contracta légèrement sa mâchoire et ne put s’empêcher de penser :

¤-Pauvre crétin, tu es bien prétentieux pour un homme des bois, mais bon tu n’es qu’un humain après tout ! Je vais te laisser faire ton malin. ¤

L’elfe mis machinalement le bracelet dans sa poche, puis s’approcha de la compagnie, puis s’adressa directement à Shamar, avec une bienveillance dans la voix :

-Bonjour, je m’appel Elzear, enchanté de faire votre connaissance.

Puis se tournant vers Dzahim :

-Bien chef

Le ton de la voix trahissait une ironie toute elzeartienne, c’était sa façon d’accepter l’autorité. De toute manière il était bien conscient qu’il allait falloir monter le camp, alors ici ou ailleurs, autan déléguer le problème à ce ‘meneur’. Et puis, dans son idée de fendre le couple Fasur Volan, se rapprocher du nain via l’autorité du chef était une très bonne chose.

-Je fermerais avec plaisir la marche au coté de notre brave guerrier.

Observant tout autour de lui les environs dans l'attente d'un possible ennemi prêt à attaquer, le tieffelin ne s'occupa d'abord pas du rôdeur qui venait de sortir des bois, épée au-dessus de sa tête, certainement pour signifier qu'il n'était en aucune façon agressif ni dangereux. De toute façon, au yeux du guerrier infernal, aucuns de ceux présent dans le groupe ne l'était personnellement. Seule leur alliance leur conférait une espèce d'aura dangereuse, et encore, cette alliance était sur le point de s'étioler. Car s'il ne s'occupait pas du rôdeur qui avait déjà affaire à la moitié du groupe, il entendait néanmoins tout se qui se disait et il ne put retenir un ou deux sourire et également quelques soupirs.

Cependant son attention se vit bientôt attirée par cette fameuse fumée qui venait de devant eux. Même s'il ne pouvait dire si c'était au nord ou non, il se demandait qui pouvait bien faire du feu ici. Car si lui avait pu la voir, il était certain que d'autres aussi, et peut être pas aussi bien intentionné qu'eux. Quoique, les personnes faisant ce feu étaient peut être finalement les personnes mal intentionnée de l'histoire. Quoiqu'il en soit, tout curieux qu'il était, le prêtre guerrier tablait plus sur les ruines de la ferme. Si elles étaient là, c'était probablement du à quelque chose de particulier, qui y vivait peut être encore, néanmoins, l'avantage des ruines étaient une protection supplémentaires grâce aux murs et seulement quelques points de passage à tenir. Et puis, ils pourraient dormir au sec, au chaud et sous un toit. Se que certains du groupe devaient rechercher à tout prix tant ils ne semblaient pas fait ni être habitués à dormir sans confort. Réfléchissant au bien fondé de son idée, il se retourna afin de voir ou la situation en était.

- Excusez moi de vous déranger et de vous couper, cependant, je pense pour ma part que nous aventurer vers cette fameuse fumée alors que la nuit va tomber, et sans savoir qui en est l'origine, je pense que c'est très risqué. A mon sens, mieux vaudrait nous installer dans les ruines que l'on peut voir là-bas. Ca nous fera un toit sur la tête, et surtout ça nous permettra de disposer de défenses supplémentaires bien plus intéressantes. De plus, selon leur état, nous pourrions avoir seulement quelques points bien précis à défendre et permettre à tous de mieux dormir, plutôt que d'être tellement stressé par une attaque imminente que le sommeil ne viendra pas.

S'arrêtant un court instant pour regarder tout le monde et surtout Dzahim qu'il reconnaissait et approuvait comme chef, en parole comme en acte, il attendait un mot, un geste pour voir sa proposition acceptée ou refusée. De toute façon, il était prêt à reprendre sa place dans la troupe et à la tenir jusqu'à la mort s'il le fallait. Et l'apostat en connaissait un sacré rayon, ou rayon sacré, sur la mort.

- Enfin après, ce n'est qu'une proposition et un conseil. Je vous laisse décider.

Le rôdeur s'arrêta et se redressa, cette proposition était tout aussi viable, il le savait. Il se retourna.

- Il est vrai que ce sera plus dangereux de nuit. La prudence est de toute façon de mise. A nous de voir si il faut sacrifier trop de prudence a d'éventuels survivants qui pourrait nous en apprendre long.

Il disait nous, mais il fixait Dzahim. Il se revendiquait chef, qu'il le soit. En attendant il continuait de scruter les horizons. Cette fumée notamment l'intriguait, l'air n'était pas si frais. Pourquoi un feu, si tôt ? Il regarda ensuite l'elfe, qui lui semblait le plus amical. Il l'avait peut-être vexé, il devrait se faire pardonner de sa fougue. Quant au nain... Et bien, il n'avait jamais vraiment cotoyé de nain, ce promettait d'être intéressant.

Les sens en alerte, Fasur observait la route. Un éclat d’argent se montra et disparu aussi vite qu’il était apparu. Le nain se demandait si il avait imaginé cet éclat ou si il s’était réellement manifesté. Il semblait que cet éclat représentait un cerf, d’après ses bois magnifique. Le nain n’était pas très sensible aux beautés de la forêt, et il aurait publiquement nié avoir été choqué d’admiration pour la bête – si on pouvait la qualifier ainsi - . Il garda donc ses pensées pour lui.

¤Que ? C’était … beau… Mais … c’est pas censé être brun ces bestioles ? Pelage argent… Pas possib’ j’ai rêvé… ¤

Le nain doutait vraiment de ce qu’il avait vu. Il se tourna donc vers Nedjec, qui avait peut-être observé le même éclat.

- T’as vu l’même truc que moi ? Un trait d’argent ?

Fasur préférait ne pas trop en dire, de peur d’être la cible des railleries de ses compagnons pour avoir vu un cerf argenté. Il décida néanmoins qu’il en parlerai à quelqu’un, Elzear peut-être ? ou Volan ? L’esprit toujours confus, il observa le groupe d’éclaireur. Un, deux, trois, compta t-il mentalement, quatre… ? Comment ça quatre ? Le nain tenta de détailler l’individu. Visiblement, Fasur avait raté son arrivée, trop occupé par l’apparition du possible cerf. Le nain se méfiait, il n’avait perçu aucun autre être aux alentours. Que ferait le nain si les trois autres membres se faisaient attaquer ? Si les assaillants seraient trop nombreux, le nain fuirait avec Nedjec, si cet abruti ne fonçait pas dans la bataille. Le problème ne semblait pas se poser. L’elfe semblait revenir vers lui, porteur de bonnes nouvelles ?

- On campe bientôt ? J’vois pas bien la nuit moi, et c’est pas facile de combattre dans ces conditions.

écidement, ses hommes avaient le chic pour ne pas comprendre ses ordres et ses directives. Mais il y avait déjà eu assez d'accroc comme ça aujourd'hui. Aussi, se tournant vers Volan il répondit sans animosité ni sarcasme.

- Je comptais en effet continuer notre route. Plus loin des ruines même. Cependant vous marquez un point, nous ignorons si nous trouverons meilleurs abris au-delà de cette ferme. Je n'ai pas songé un instant que partit si tôt dans l'après midi nous serions contraint de faire halte près des lieux de l'embuscade dont d'autre ont fait les frais, ils semblaient pourtant l'avoir subis peu de temps avant. Cependant... d'autant plus si nous devons camper ici, j'ai besoin que l'on m'informe sur la nature du feu que j'ai pu voir au loin, et qui maintenant est éteint. Il était dans cette direction. Côté Turlang, je doute que les Sylvaniens qui y résident apprécieraient ce feu par ailleurs. Si nous devons camper, ce sera sans feu. Nous y verrons ainsi beaucoup mieux sur une longue distance qu'avec, car dans les bois existent une variété de champignons lumineux. L'idéal serait qu'il y en ai naturellement autour de notre camps, sinon, il faudra les disposer nous-même, afin d'observer rapidement si quelqu'un approche. »

Se tournant vers ses hommes, il les scruta un à un. Il regrettait vraiment la présence de la Rashémie, il avait du mal à l'admettre, mais au moins, il y avait eu en elle un allié fiable et intelligent. Volan n'était pas un idiot, mais sa nature incitait spontanément à la méfiance, l'elfe semblait constamment dans ses pensées, le nain était irascible et vénal, quant au nouveau venu, rien de plus qu'un fanfaron. Lorsque son regard se porta sur Nejdec, ce dernier put sentir une appréciation plus que positive de Dzahim à son égard. Le Thayen était heureux de l'avoir acheté, cet esclave était pour lui un point d'attache avec son pays, un point solide, stable, sur lequel on pouvait s'appuyer quoiqu'il advint. Il ne s'en rendait pas vraiment compte, mais son regard vis à vis de son serviteur changeait à mesure qu'il se sentait loin de Thay.

Revenant à lui, sans que sa très courte absence ne puisse être noté, il reprit d'un ton de commandement.

- Nous allons faire ainsi que je l'ai dis tout à l'heure, Toi le pisteur Shamar si je me fie a la lettre de Stolig, tu va aller voir ce qu'est ce campement. Ne compte pas sur nous pour te porter secours, aussi ne prend pas de risque excessif. Quant à nous, nous allons avancer en formation jusqu'à cette ruine là bas. Vous semblez tous affirmer qu'elle est sans risque, et la nuit approchant, nous y installerons notre campement. Une fois là bas, Elzear, ou quiconque se sent suffisamment agile, j'aimerais que quelqu'un monte dans les étages pour voir s'il existe un camp, fortin, auberge, ou quoique ce soit de ce genre un peu plus loin sur la route. Si tel est le cas, nous continuerons à avancer durant le crépuscule. Allons-y.

Et Sans attendre plus de réponse, il repris la route, escomptant que chacun prenne la position qui lui avait été assignée.


Tout en avançant, perception auditive, et détection.

Voilà une mission qui lui convenait parfaitement. Après un bref signe de tête, il remit sa capuche et se dirigea rapidement vers la forêt, se fondant dans ses ombres. Dzahim était pragmatique, il avait apparemment peu de considération pour ses hommes, mais était efficace. Il ne le sentait pas vraiment bien, mais c'était une qualité évidente pour un "meneur"...

¤Peut-être les ais-je jugés trop vite...¤

Bref. Il entrait enfin dans un environnement qui lui plaisait, ralentissant une fois à l'abri des feuillages, il se mit en quête de la suite de la piste, tout en s'orientant mécaniquement vers le camp. Espérons que ce qu'il découvrirait ne nécessite pas une intervention rapide, car seul, il avait une force de frappe plutôt relative...

HRP : Jet de discrétion, de détection. Jet de survie pour le pistage. Jet de perception auditive lorsqu'il se sait non loin de la fumée

Elzear avait pensé comme Volan, à quoi bon tenter le diable alors que ces ruines offraient une protection relative. Si elles avaient servie à une embuscade qu’importe, les malfrats ne reviendraient pas de suite sur les lieux de leur crime. L’elfe s’amusait intérieurement de voir que Volan avait fait prendre au ‘chef’ la décision que lui aurait aimée prendre. Enfin, bref, tout le monde était d’accord, c’était peut être la première fois depuis le départ de la compagnie !

Elzear fit un petit signe amical à Shamar avant que ce dernier ne parte en forêt. Il voulait lui témoigner un petit encouragement discret. De toute manière l’elfe ne doutait pas que ce dernier reviendrait indemne, c’était sa fonction de ‘revenir’, un pisteur qui ne revient pas d’une observation n’est pas un vrai pisteur ! Plutôt un barbare curieux, ou un roublard inconscient.

Voyant Dzahim et son esclave, une idée traversa la tête de l’elfe : et si le traître était cet esclave ? Dzahim devait être assez sur de sa position pour ne pas voir que le danger pouvait venir d’un être aussi proche. Et il est vrai que c’était une bonne couverture, qui irait se soucier du larbin de service ? Elzear se dit qu’il tenterai d’en apprendre plu ssur ce type appelé Nejdec.

Puis, revenant à l’action, l’elfe se dirigea vers les ruines comme on le lui avait gentiment demandé. En prenant la position à coté du nain, tel que lui avait demandé Dazhim. Elzear adressa un léger sourire de connivence à Fasur, puis lui parla doucement :

-C’est vrai qu’il n’est pas facile de combattre dans de tels conditions, moi aussi je suis content de faire la pause ici, je n’aime pas me promener la nuit : quelle idée ! Dites moi maître nain, avez-vous des connaissances en forge ? Car je me posais des question à ce sujets, peut être vos lanternes sauraient elles m’éclairer ?

Elzear mentait sur toute la ligne, mais il espérait engager une conversation légère avec Fasur, d’une part pour le décoller de Volan, et d’autre part pour voir la réaction de ce dernier, et apprécier dans quelle mesure il cherchait à avoir de l’influence sur le barbu. Et puis qui sait, peut être le nain lui apprendrait il vraiment quelque chose. Elzear avait appris dans sa formation de barde qu’on pouvait toujours apprendre quelque chose de quelqu’un, même d’un nain ! Aussi, même si Elzear avait mentit en posant ses questions et donnant son avis, c’est avec un réel intérêt qu’il écouterait la reponse.







Strolig : Dis moi quand est ce que qu’Elzear sera prêt à escalader. Si je peux poster directement je le fais à la suite, ou s’il faut attendre les actions des autres PJ, auquel cas je ferai un post plus tard.

La Voie du Papillon.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Shamar

Jet de discrétion : 1(dés)+9 = 10
Jet de déplacement silencieux : 17(dés)+9= 25
Jet de Survie : 10(dés)+4= 14
Jet de détection : 6(dés)+6= 12

Elzear

Jet de détection : 1(dés)+2= 3
Jet de perception auditive : 13(dés)+2= 15

Dzahim

Jet de détection : 15(dés)-1= 14
Jet de perception auditive : 6(dés)-1= 5

Nedjec

Volan

Jet de détection : 18(dés)+2= 20
Jet de perception auditive : 18(dés)+2= 20

Fasur

Jet de détection : 7(dés)+0= 7
Jet de perception auditive : 17(dés)+0= 17

1372 Année de la Magie Sauvage
Début de soirée du 2ème jour de la Chute des Feuilles
Climat : froid,orage menace
La voie des Landes Éternelles

Chapitre 1 : La jarre d'Anésidora


Nedjec avait ramassé le parchemin prestement, instinctivement sans doute, chose qu'il faisait avec naturel, sans se sentir humilié. C'était ainsi, il était l'esclave et Dzahim son maitre. Sa neutralité cependant semblait légèrement teintée. Les tensions au sein de la compagnie pouvait en être la cause, ou pas. N'empêche que Dzahim rencontra non un regard empreint de la joie présupposée , mais plutôt un regard d'une neutralité totale ou brillait une petite lueur de surprise. Avait-il pensé que le Thayen était près du parchemin aurait très bien pu le ramasser lui-même ? Alors que lui avait toute une distance à franchir pour répondre à cet ordre muet. Impavide, sans joie ou sans peine, sans agressivité, Nedjec tendit d'une main sûre la note de Stolig dans un geste d'obéissance sans servilité. Dès qu'il eut accomplit son devoir, il se tourna vers le nain, Fasur, qui avait besoin d'une confirmation sur ce qu'il avait aperçu. Le nain rencontra son regard brun, presque surpris qu'on lui demanda son avis. Néanmoins, encore conscient de son statut d'inférieur, il se contenta d'un signe de tête affirmatif, confirmant au nain qu'il avait en effet aperçu un bien étrange animal. Mais il n'était pas encore arrivé au stade où il donnait son avis, cela pouvait peut-être changer dans le temps. Calmement Nedjec quitta le regard du nain, et d'un pas mesuré alla se placer là où le maitre lui avait ordonné de se tenir, surveillant ainsi le dos de celui qui l'avait acheté et qui l'avait nourri et hébergé pendant tout ce temps.

Cependant Elzear gravit les quelques pas afin d'aller mesurer les ruines en vue d'un campement de nuit. C'était une étrange bâtisse. Après un petit espace plat empli d'herbes folles et de pierres écroulées, se tint les murs de la ruine qui semblait avoir été composé essentiellement de pierres. Une rampe sur le côté droit où une large ouverture faisait place à une pièce qui supposait être l'endroit où devait être parqué le bétail, impression confirmée par une auge sur le mur droit. Une partie du toit et du plafond s'était écroulé dans cette pièce, faisant tourbillonner le vent froid qui se gênait pas de soulever la poussière. Le mur qui séparait cet endroit du lieu de vie était partiellement détruit laissant une ouverture béante vers le reste de la structure. A gauche, une seconde rampe arrivait à une ouverture plus petite, là où devait se trouver la porte de l'habitation, plus étroite et moins haute. Au travers des anciennes fenêtres qui ne portait plus ni bois ni vitres, Elzear vit qu'au centre de la bâtisse deux colonnes en pierres soutenait un reste de plafond, qui pouvait abriter quelques personnes d'une pluie supposée. L'endroit était totalement vide, aussi bien de créatures que de tout meubles, à l'exception d'une sorte de table en pierres également dont les détails n'étaient pas vraiment visibles aux yeux de l'elfe. Tout le bâtiment était adossé à une forêt dense d'arbres qui ressemblait à des vieux chênes, se disputant le droit de faire élargir leur tronc. Le mur extérieur du fond adossé à ces chênes n'avaient pas ailleurs aucune ouverture, comme pour se protéger de ce qui pouvait venir de ce bois assombris par tant d'arbres. Les lieux semblaient déserts, même si quelques herbes folles aplaties pouvaient supposer que récemment ces ruines avaient été visitées.

Le début de soirée se gâtait un peu avec la tombée imperceptible mais constante de la nuit. Les derniers rayons de lumières jetaient un dernier adieu à la journée finissante. A l'horizon, des nuages noirs semblaient avoir à coeur de prendre la place dans le firmament qui en fut exempt pendant toute la journée. Déjà au loin quelques grondements ne présageaient rien de bon alors que la température descendait rapidement.

Volan maintenant une attitude d'obéissance feinte, ne put que s'amuser des tensions palpables, autant de failles qu'il pourrait exploiter adroitement afin de s'arranger les différents services des compagnons de route. Peut-être avait-il remarqué ce changement imperceptible qui s'opérait dans l'esprit du serviteur Nedjec, une personne sans nul doute d'une obéissance aveugle, chose que le demi-fiélon n'avait jusqu'à présent jamais eu l'occasion d'expérimenter. Déjà le Fasur l'avait approché, pour lui demander quelque chose, et ce dernier avait répondu, peut-être pas de vive voix, certes, mais sans en demander la permission à son employeur d'abord... De toute façon, Il pouvait se sentir satisfait : sa proposition semble avoir eu l'oreille des autres et était en passe à être mis en place.

Shamar fidèle à ses dires, prit mesure des lieux où il avait aperçut la fumée et s'avança prudemment. Les quelques traces aperçut plus tôt étaient encore visibles et se perdaient vers la direction que le rôdeur avait pris. La nuit tombant, le ciel se chargeant de cette électricité typique d'avant les orages rendirent l'exercice bien difficile. Cependant l'elfe ne s'était pas trompé, et après une demi-heure de marche silencieuse et pénible il aboutit à une petite clairière au centre de laquelle il vit ...

MP


La prudence étant de mise, l'âme en plein désarroi, la nausée dans la bouche, Shamar s'en retourna prestement et silencieusement vers les aventuriers tout juste rencontré, les yeux hantés de ce qu'il venait de voir.