L'éclosion de la fleur de lune, Suite du village mystérieux

A peine vit elle la porte ouverte et Agaths s'engouffrer dedans, la prêtresse le suivit. Comme elle l'avait pensé avant elle ne faisait toujours pas confiance au magicien. Aussi elle décida de le coller comme un chaperon le ferait sur sa protégée. Elle passa outre les livres qu'elle put voir et s'attaqua aux marches. Elle avança prudemment tout de même sans toutefois montrer ses armes qu'elle gardait tout de même en main au cas où.

-Pas si vite. On ne sait même pas où il est, ou s'il est bien là.

Elle regardait de partout autour d'elle. Comme si, les murs allaient lui parler à chaque instant. Elle avait beau croire en ce qu'elle voyait, Agaths lui avait confirmé qu'il s'agissait d'une illusion. Aussi décida-t-elle de ne pas prendre pour argent comptant tout ce qui l'entourait. Après tout, aussi parfaite soit-elle, il devait bien avoir un moyen de se débarrasser de cette vision faussée. Elle ne voyait pas du tout comment procéder pour le moment, mais elle était sûr de trouver à l'avenir. A cet instant, elle se contenta de ce que ses yeux lui montraient à défaut d'autre chose. Après tout, ils l'avaient bien aidée jusque là. Et elle comptait bien continuer avec eux pour longtemps.

¤Si seulement je pouvais trouver quelque chose qui cloche dans tout ceci. Quelque chose qui ne devrait pas se trouver là. Remonter dans le temps faisait partie de ce genre d'aberration mais il me faudrait un élément plus tangible. Rien que pour savoir si l'autre à vraiment raison.¤

Tout ce qu'elle pouvait voir lui paraissait plausible, du moins dans l'immédiat. Restait à savoir si tout collait ensemble.

Agath's reprit son souffle devant le palier, jamais il ne se serait attendu à une telle quantité de marches. Le fait que la porte s'ouvrit toute seule lui indiqua qu'il n'avait surement rien à craindre après tout on aurait pu les tuer facilement bien avant. Si on les avait laissé aller si loin, c'était qu'Azareus ne leur voulait aucun mal.

Agath's entra donc dans la pièce sans se faire prier et après avoir observé le mobilier il fut rapidement attiré par la table au milieu, sur laquelle étaient posés un nombre non négligeable de livres.

Les yeux d'Agaths brillèrent de cupidité devant une si belle collection d'ouvrages qu'il supposait être des tomes traitant sur l'art. Cela poussa l'excentrique jeune elfe à se pencher dessus pour essayer de voir de quoi ils traitaient.

Après tout bien que tout cela puisse être une illusion, peut-être que le créateur de celle-ci eût pensé à donner un contenu intéressant aux livres. Il ne perdait rien en regardant de plus près.
Agath's prit donc plusieurs tomes et jeta un coup d'oeil afin d'examiner rapidement leur contenu.

Agath's utilise art de la magie pour examiner les livres. Et met de côté ceux qui lui sont intéressants(contenant des sorts ou autres données utiles)

Sans doute devait-il être fou de converser avec un corbeau mais Hannibal ne doutait presque plus qu'il était bel et bien dans une illusion. S'il avait raison, il ne suffisait pas de se pincer la peau des joues ou se mordre la lèvre pour en sortir tel un mauvais rêve. Il fallait chercher la brèche, l'infime défaut dans cette illusion qui leur permettrait de la fuir. Certes il n'était qu'un profane dans le domaine des arcanes magiques mais son expérience et son instinct d'aventurier l'avait déjà aidé par le passé et il ne comptait pas rester éternellement prisonnier de ce rêve.

Le volatile au plumage noir était peu loquace et ses paroles n'étaient que des mots coassants sans cohérence qui jetait un peu plus le doute dans l'esprit cartésien et matérialiste du damarien. Cependant le corbeau soulevait un point non négligeable... pourquoi saignaient-ils ainsi tous du nez? Leurs corps étaient-il soumis à quelques bastonnades dans le monde réel ou bien était-ce là une autre illusion cherchant à les déstabiliser? Il ne saurait le dire car il était avant tout un guerrier, un homme d'action et un baroudeur.

L'envol du bel oiseau mit fin à ces réflexions et le damarien regarda l'oiseau regagner la tour, gageant dans ce geste une invitation directe. Voyant la porte s'ouvrir et ses camarades rentrer dans la petite structure, Hannibal ne tarda pas à les rejoindre, conscient que rester à l'extérieur n’avancerait en rien ses réflexions et qu'il serait bien plus utile au groupe s'il restait avec eux dans ce nouvel endroit qui leur était aussi inconnu que dangereux... l'endroit parfait pour un guerrier.

Pressant le pas pour entrer, il franchit néanmoins avec prudence le seuil de la porte, analysant les yeux avec assiduité pour y trouver le moindre repère mais la pièce était d'une sobriété pour le moins spartiate. Il n'y avait pas grand chose à voir et le damarien prêta très vite attention aux paroles de leur guide.

Une fois de plus, cette dernière semblait avoir quelques reproches à faire à l'elfe du groupe qui s'évertuait à faire cavalier seul. Le damarien dut masquer une grimace à l'entente de ces mots, craignant de nouveau que leur garde-chiourme ne se décide à nouveau à en venir aux mains pour écarter une fois pour toute ce problème aux oreilles pointues.

Même s'il ne portait guère Agath's dans son coeur, il ne pouvait pas non laisser Zakline le tuer de sang froid... après tout, il pouvait sans doute leur être d'une quelconque utilité dans le déchiffrage des arcanes car il était le seul mage du groupe.

Jetant un rapide regard aux deux halfelines, il hésita entre suivre Zakline à l'étage pour l'empêcher de faire une bêtise et rester auprès d'Arveene qui ne semblait guère dans son assiettes depuis quelques moments. Cet état l'inquiétait tout particulièrement. Lui, qui avait déjà partagé quelques aventures avec la jeune roublarde et tissé un lien étroit avec cette dernière, se refusait à la laisser ainsi mais un rapide clin d'oeil et un sourire complice de la jeune femme l'en dissuada.

Peut être disait-elle vraie ou peut être essayait-elle de le rassurer... quoiqu'il en fut réellement, Hannibal savait que la hin n'aimait pas qu'on la prenne en pitié. Après un dernier hochement de tête à l'attention d'Arveene, il s'engouffra à la suite d'Iélénia, montant les marches quatre à quatre en espérant que leur guide n'avait pas déjà commis l'irréparable...

Ailsa, revenue au centre de plus grande attention, ne revint que pour remarquer son déplacement. En effet, à peine passé la corniche d’une maison, qu’elle aperçu le groupe se diriger l’un après l’autre vers la tour, puis y entrer. Signalant le mouvement à sn amie, elle lui fit signe d’avancer pour avoir une chance de les rattraper. Sans doute reformer le groupe, si dissocié soit il, pouvait être un bon début.

Marchant rapidement pour éviter de se faire semer par les Grands, l’halfeline suivie de sa compagnonne couvrirent les quelques mètres qui les déparaient de la tour. Pendant le trajet, toutes sortes de pensées tournoyaient dans la tête de la hin, moins tourmentées certes, mais toujours aussi inquiétantes.

Cherchant dans sa mémoire des détails, elle ne pouvait s’empêcher de repenser à Zakline. Cette dernière l’avait déjà inquiétée plus tôt, mais des nouveaux détails s’étaient greffés au raisonnement. En effet, d’après ce qu’elle en avait discuté avec sa compagnonne hin, cette dernière était une barde. Mais bien qu’elle n’ai connu que peu de bardes, tout ceux qu’elle connaissait avait des valeurs bien différentes de la droiture d’esprit de la demi elfe. Peut être que les apparences était trompeuses, mais il y avait là encore plus à se méfier que de l’habitude. Télépathiquement, elle en toucha quelques mots à Arveene.

Arrivé au pied de l’édifice, elle se glissa dans les escaliers et entreprit de gravir la tour à la suite de ses compagnons. Suivant les pas du guerrier qui gravissait bien plus vite les marches qu’elle, ralentir le pas lui permit donc de ne pas perdre son souffle, vu que le rattraper semblait impossible. Tout en montant, elle glissa quelques mots à Arveene.

-Et bien, c’est une belle complicité que vous avez, Hannibal et toi… Pour partir à l’aventure, ca doit être agréable. Et bien plus agréable que se coltiner Agaths, même si je suis sure qu’il à un bon fond. Maladresse elfique, sans doute.

Parlant pour elle comme pour sa complice, elle ne savait pas vraiment si elle enviait réellement sa camarade ou si c’était seulement passager. La phrase n’attendait pas réellement de réaction, et la fin se voulait amusante, ou du moins était elle auto divertissante, au léger sourire qui vint remplacer le teint gris de la hin.

Arveene était réellement contente de voir sa compatriote hin accepter son soutien et sa main tendu. De plus elle était favorable à une entraide mutuelle qui était plus que bénéfique tant le groupe hétérogène semblait se disloquer facilement. Lorsqu’elle revint au milieu de la place avec la druide, elle fit un signe de tête à son compagnon pour lui indiquer qu’elles le suivaient, et qu’il n’avait ainsi pas à couvrir ses arrières. Le danger, s'il demeurait dans la tour, viendrait d’en haut, probablement.

Bien qu’elles aient un léger retard sur le reste du groupe, elles entrèrent toutes deux dans le bâtiment et Arv prit soin de laisser la porte grande ouverte, en la bloquant avec une pierre. Ce petit geste superflu pouvait les sauver tous les six, s’il fallait fuir à toutes jambes. Armé de sa dague et prête au combat, elle ferma la marche.

tout en grimpant les marches pour rejoindre Hanni, Iélénia et les autres, l’amie des oiseaux lui expliqua ses doutes et ses craintes concernant leur guide. La roublarde ne put qu’acquiescer face aux arguments qu’elle déballait. Pour Arveene, cela faisait longtemps qu’elle avait mit Zakline dans une case «mystère», sa camarade remplissait cette case de quelques grains de sables supplémentaires.

Lorsqu’elle lui parla de son ami damarien, la voleuse ne put s’empêcher de rougir. Leur complicité dans ce monde sans pitié faisait plaisir et Arveene doutait que cela ne cache quelque chose de plus sincère encore. Elle se garda de tout commentaire pour le moment mais adressa à son amie un sourire doublé d’un clin d’œil qui en disait long sur ses sentiments.
Elle rajouta cependant :

- [hin] Il est vrai que malgré son air bourru et solitaire, il a plus d’un atout qui font défaut à ton compagnon de route. Pour n’en citer que quelques uns : fidélité, confiance, courage et amitié. Elle continua sous le ton de la plaisanterie pour signifier qu’elle était rentré dans son jeu. Peut-être qu’Agath's à lui aussi toutes ses qualités, mais pour le moment, il les cache rudement bien.


je suis sur mes gardes

La Fleur de Lune

Moment : midi, Date : 30 Uktar 1372
Lieu : petit village aux abords de la forêt de Cryptejardin
Temps : soleil


Le devin elfique fut le premier à entrer dans la pièce. Comment pouvait-il résister à l’appel du du savoir devant tous ces livres empilés sur la grande table. Il commença à dévorer tous les titres qu’il pouvait découvrir. La plupart des ouvrages traitait d’astronomie et des portails. Alors qu’il allait ouvrir l’un d’entre eux, la voix reconnaissable du mage provenant au fond à gauche l’interrompit. La pièce cachait un recoin menant sans doute dans une autre pièce. Tous étaient présents, agglutinés au palier de la porte.

- Les maîtres de l’Assemblée ne vous ont-ils pas appris à ne pas trifouiller comme cela des ouvrages de magicien…Certains peuvent être protégés par des glyphes de protection ou de runes magiques…Allez y rentrer tous. Je suis disposé à vous écouter. Vous avez piqué ma curiosité. D’autant que j’aimerai comprendre pourquoi tous vous avez saigné du nez…

Le mage sortit du recoin caché à l’oeil pour se mettre au bout de la table. A son épaule était perché le corbeau mystérieux qui leur avait adressé la parole.

- Ce soir est la fête de la lune. Tous mes rêves vont pouvoir se réaliser. Le mal sera rayé de cette contrée. Chacun pourra vivre heureux et sans crainte. N’est ce pas ce qu’aspirent les serviteurs du Renouveau ? Toutefois vous dîtes que je vais échouer ….Comment pouvez vous le savoir ? Vous avez des preuves de ce que vous avancez ?

Iélénia écouta le mage qui selon elle avait un noble objectif. Cependant, elle savait, elle savait qu'il allait échouer. Elle était encore hésitante sur ce nouveau village qu'elle voyait et doutait encore qu'ils avaient reculé dans le temps, mais elle savait ce qu'elle avait vu avant de venir ici. Elle se prit à rêver un instant que le mage disait vrai, mais elle ne pouvait penser que ce qui allait entreprendre allait réussir. Elle en était presque navrée car l'anéantissement du mal était une quête que tout prêtre de Lathandre se devait d'accomplir intrinsèquement. Mais cet accomplissement ne pouvait se faire au prix de vie innocente.

-Ainsi vous pensez éradiquer le mal de ce village ? J'en serais ravi bien entendu mais j'ai du mal à voir comment vous allez procéder. J'ai déjà du mal à savoir si je suis bien là au moment où vous nous dites que nous sommes. Pour moi, ça ressemble plus à un rêve, ou un cauchemar pour être plus exact. Nous sommes arrivés par un portail. Portail qui soit dit en passant n'a choqué personne dans le village. La seule question que je me pose c'est de savoir comment comptez-vous éradiquer le mal. J'ose espérer que vous n'irez pas chercher la solution en amenant un domaine divin ici sur cette terre. Parce que dans l'affirmative ça ne marchera pas. Cela ne pourra même jamais marcher. Le dernier qui a essayé en est mort et la terre elle même s'est transformée pour perdre toute trace de magie, vous vous rappelez ? C'est pour cela que je pense que vous avez échoué, ou que vous échouerez, j'ai du mal à savoir comment le dire en fait.

Iélénia regarda autour d'elle si elle pouvait voir quelque chose pouvant l'aider afin de vérifier une intuition qu'elle avait eue tantôt et ajouta.

-Vous avez fait des recherches sur des créatures disons démoniaques ou diaboliques ces derniers temps ? Vous dites que le mal sévit dans cette contrée, mais quel mal exactement ?

La salle comme la tour fascinait la jeune hin. Mais l’espace clos, moins. Un peu nerveuse de voir le mage débarquer dans la pièce et finalement accepter de leur parler, elle resta dans un coin et patienta afin d’observer les réactions de chacun. Elle n’avait aucune envie de se mêler à la conversation, d’autant que la prêtresse de l’aube était ici parfaitement dans son rôle. Agaths, une fois de plus, d’était fait remarqué. Où était donc l’infinie sagesse elfique que l’on vendait à prix d’or dans les livres ? Trop envieux de ses collègues, le magicien ne pouvait s’empêcher de fouiller dans les affaires des autres à la recherche de puissance.

Mais Ailsa s’était tournée vers sa compatriote hin. Cette dernière avait été plutôt bavarde et s’était permis de lui en dire plus sur elle-même et sur Hannibal, le guerrier pour lequel Arveene ne semblait pas insensible. Intéressée par l’histoire, mais soucieuse de ne pas trop s’en mêler, elle s’exprima dans la langue des Petits, chuchotant, et esquissant une grimace exagérée, enchainant sur la plaisanterie précédente.

- Eeeeuuuh, je vais passer sur celle là, Arveene. Comment dire, si tu pouvais éviter de provoquer le destin sur des choses aussi tragique, je t’en serais fort aise. Il n’est tout simplement pas mon genre…

Etouffant un rire, elle sourit puis se retourna vers le reste du groupe. Ces derniers semblaient pris dans leurs occupations diplomatiques diverses. Tournant les yeux vers sa dernière interlocutrice, elle usa d’un peu de télépathie pour ajouter une goute à la plaisanterie déjà bien lancée.

¤- Quoi qu’un peu trop grand pour toi, non ? ¤

Un sourire apaisé sur le visage, plaisanter permettait à la druide d’adoucir les difficultés de la situation présente.

Agath's fut surpris en voyant sortir le mage de nulle part et il le fut encore plus quand celui-ci le mit en garde contre des possibles protections affectant les livres entreposés sur la table. Mais Azareus ne fit qu'exacerber l'agacement d'Agath's quand il montra clairement que celui-ci savait que l'elfe appartenait à l'assemblée.

¤Si tu le savais pourquoi tu ne m'as pas cru lors de notre première rencontre...¤

Agath's offusqué par cette révélation eut envie de corriger cet impertinent qui les faisait tourner en rond. Mais il se retint sachant que même si l'idée était alléchante le pouvoir d'Azareus ou de sa copie serait surement trop grand pour l'affronter directement.

-Alors vous saviez que j'appartenais à l'assemblée et même ainsi vous ne nous avez pas écoutés. J'ai lu quelques textes à votre sujet et il paraîtrait que vous soyez amplement capable d'accomplir cet étrange rituel avec succès.

Agath's fit une pause et posant son sac au sol il en retira une feuille de parchemin. Celle ou était inscrit les pas à suivre pour l'invocation du portail. La posant sur la table il prit une dague et la planta rageusement au milieu de la feuille.

-Alors je pense que vous avez du perdre des facultés mon ami car il est clairement expliqué ici que vous avez besoin d'un matériau dont vous ne disposez pas. Comment je le sais? Simplement du fait que j'ai vu les ravages que votre invocation va apporter à ce village.
Alors Azareus "l'exalté" avez vous perdu la tête au point d'avoir oublié les conséquences que peuvent entraîner des invocations de ce genre sans les matériaux explicités dans les formules?

Agath's espérait que le mage serait piqué par la curiosité de voir qu'il connaissait la formule de l'invocation du portail et qu'ainsi ce qu'il lui avait prédît puisse d'un coup lui sembler beaucoup plus crédible.

La Fleur de Lune

Moment : midi, Date : 30 Uktar 1372
Lieu : petit village aux abords de la forêt de Cryptejardin
Temps : …

Tous :


Le magicien était assommé d’arguments pour parvenir à le faire changer d’avis sur son projet utopique. Son orgueil était mis à rude épreuve. Il pesta parfois mais son intelligence ne pouvait nier certains faits et connaissances.

Tout d’un coup, les aventuriers eurent une étrange sensation, de nouveau un vertige comme leur premier passage dans le portail. La lumière devint trouble, jusqu’à s’amenuiser à un noir complet. Cela dura presqu’une éternité pour chacun. Ils se sentaient comme ancrés par une force inconnue.

Le phénomène lumineux inverse se produit sans crier garde. Ils se tenaient tous face au portail, sous une nuit éclairée par une pleine lune. Ils sentirent le froid de l’hiver leur rappeler à une certaine réalité. Tout était enneigé. Les fleurs de lune qui entrelaçaient le portail tombèrent subitement en poussière d’argent rongeant comme des mites le portail qui tomba en miette. Il fut comme désintégré. A son endroit au sol, six lueurs métalliques argentées brillaient entre les reflets de la neige, des étoiles et de la lune.

- J’ai l’impression d’avoir été assommé par le marteau de Moradin…

Tous reconnurent la voix de Karion qui n’avait pas bougé d’un iota depuis leur passage dans le portail.

Les plus observateurs remarquèrent qu’il n’avait pas une trace de sang de leur précédent saignement. D’ailleurs ils ne sentaient plus cet étrange état de faiblesse qui les avait touchés.


Points de constitutions perdus sont restitués