L'éclosion de la fleur de lune, Suite du village mystérieux

¤Pour cela au moins je suis fixée. Je serais bien capable de lui faire manger ces champignons un par un maintenant.¤
Iélénia se retourna et vit le visage déconfit du mage. Apparemment il n'avais pas compris les intentions de la prêtresse. Elle n'en avait cure car un autre problème se pointait à l'horizon et ce problème se nommait Zakline. A peine le mage disparut qu'elle menaça ouvertement Agaths. Ce n'était pas qu'elle le portait dans son coeur mais de là à le tuer il y avait un pas qu'elle se refusait à franchir. Comment se faisait-il que Zakline en arrivait à une telle extrémité ? Elle devait avoir quelque chose à cacher mais quoi. Tout le monde avait ses secrets et elle ne devait pas faire exception. Restait à savoir ce qui la poussait à agir de la sorte. Il fallait qu'elle lui détourne l'attention. Elle s'approcha d'elle pour lui chuchoter à l'oreille afin de ne pas être entendue de l'intéressé.

-un instant Zakline je voudrais vous dire quelque chose en aparté.

Une fois assurée qu'elles étaient les seules à s'écouter parler elle lui murmura.

-(sourdine)Il est exécrable j'en conviens mais il marque un point sur le fait que la tour est peut-être piégée. Si on le laissait d'abord évacuer ce soucis, car il faut quand même qu'on aille retrouver le magicien. Nous n'avons toujours pas fini ce pourquoi nous sommes là. En fait, si cela se trouve nous n'aurons même plus besoin de cette fleur. Je suis convaincue que nous avons remonté le temps, ce qui veut dire que ce qui s'est passé à notre époque peut ne pas arriver. Pensez-y. Et puis le tuer maintenant ne fera qu'éveiller les soupçons de tout le monde et je pense bien que ce n'est pas vraiment le moment de nous mettre le village à dos.

Elle avait légèrement menti sans pour autant exagérer le trait. En aucune façon elle approuvait le meurtre de sans froid, mais elle ne pouvait pas le dire aussi ouvertement maintenant. Une fois assurée que Zakline s'était calmée, elle alla se mettre face à la tour et le mage pyromane de malheur.

-Je pense que nous n'allons pas brûler quoique se soit. Du moins pas tant que je serais là. Vous voulez affronter un mage capable de disparaitre d'un simple claquement de doigts ? Je vous laisse bien volontiers ce plaisir, mais ne compter pas sur moi pour vous aider. Au fait, sois dit en passant, les champignons étaient tout à fait comestibles. Gaspiller un présent comme cela n'est pas digne d'un représentant de votre race et je souhaiterais instamment que vous alliez présenter vos excuses auprès de la généreuse personne qui vous a fait ce présent. La tour attendra, après tout, nous avons tout notre temps, n'est ce pas ?

Iélénia n'avait pas son arme en main mais se tenait prête à agir afin de neutraliser le plus doucement possible avec son bouclier l'importun.

¤ Mais bon sang c’est quoi ce règlement de compte tout a coup ! Ils n’ont pas meilleur idée que d’aggraver de jour en jour la situation… Bon, on va essayer encore une fois, et ensuite on va arrêter de dépendre de ce groupe totalement chaotique et désorganisé. Du moins de leurs éléments perturbateurs… ¤

Voyant les deux personnages en garde, la hin émit un long soupir. A quoi pouvaient-ils bien penser ? Bon, Agaths, c’était dans ses habitudes d’agir de la sorte, du peu qu’Ailsa en savait, mais de la à vouloir tout bruler au premier signe de difficulté… voila qui était étrange pour un elfe. Aussi devin qu’il se disait, il n’en avait que le nom, c’était chose certaine. Mais bon, elle le connaissait deux heures de plus que les autres, et était sans doute la mieux placée pour aller lui parler. Mais cela pouvait sans doute être mal interprété. Finalement, le peu à perdre que l’halfeline comptabilisa la fit agir. Elle adressa d’abord un regard à Arveene.

¤- Bon, je vais voir ce que je peux raisonner dans cet elfe de malheur. Je ne pense pas qu’il m’agressera, mais les gens dans cet état sont parfois impulsifs…¤

Puis vers Agaths …

- Bon, Agaths, viens parler un instant avec moi…

¤- Et sans plus tarder, ça en devient urgent! ¤

L’entrainant un peu plus loin, elle lui chuchota à l’oreille le fond de sa pensée, en restant extrêmement prudente sur ses mots et adoptant un ton sérieux mais se voulant soucieux de l’état du mage dans les six prochaines secondes.

- (chuchoté) Bon, maintenant, on arrête de faire des manières ! Tu n’as pas remarqué le regard de Zakline à la fin de tes derniers propos ? Elle veut ta mort, l’ami, c’est certain ! Et pas une mort des plus douces. Je veux bien croire que ta perception des choses soit différente de la notre, mais comprend quand même qu’ici, sans unité rien ne se fera, d’autant que chaque action de l’un entravera les actions de l’autre. Agaths, on parle plus ici de qui a raison et qui a trot, mais plutôt de qui meurt et qui vit ! Et franchement, je préfère, autant pour toi que pour notre accord de base que pour le bien de tous les autres ici présents, qu’il n’y ait pas de sang sur cette herbe. Du moins pas de notre petit groupe. Donc s’il te plait, arrête de vouloir tout résoudre tout seul, et contribue plutôt à la réussite finale avec l’ensemble du groupe. Au pire, Agaths, si tu n’arrive pas à t’entendre avec les autres, ne tente rien. Mais je pense vraiment que tu es capable, grand devin que tu es, d’apporter ta pierre au grand édifice qu’est notre sortie de ce village maudit, et sa sauvegarde. Dans ton intérêt comme celui de tous ici ! Penses y, les compétences de chacun dans le groupe sont bonnes à prendre, autant que les tiennes le sont pour ces personnes. Mais il faudra y mettre du tien. Tu penses pouvoir essayer une nouvelle approche d’un travail de groupe ?

Elle s’écarta d’un pas de l’elfe et soupira.

¤ -Et souviens toi, ne baisse jamais ta garde vis-à-vis de la demi-elfe, au point où en sont les choses. ¤

Elle ne savait pas exactement pourquoi elle avait agit de la sorte. Sans doute que la moindre goute de sang scellerai a jamais toute chances de s’en sortir. Elle attendait une réaction de l’elfe.

Je tente de convraincre Agaths, de mon mieux^^. Pour cela je m'eloigne suffisament pour que seul lui m'entende, tout en restant en vue avec le reste du groupe. J'agirai suivant les actions de chacun, je penses.

Zakline, qui ne lui avait pas parlé depuis plus de trois jours et qui semblait amorphe depuis qu’ils avaient franchi le portail, avait enfin pris la parole. Comme à son habitude, c’était pour crier sur quelqu’un ou pour donner des ordres inutiles. Elle venait de dire à la hin que les champignons étaient comestibles.

¤ Bien sur qu’ils le sont, je ne suis pas suicidaire tout de même ! ¤

En donnant ses ordres pour sortir de la taverne, elle ne vérifia pas que tous la suivait. Arveene, dans l’esprit de contradiction d’avoir été réprimandée pour des balivernes, resta sur son banc à discuter avec Lisia. Elle remarqua bien vite qu’elle ne gagnerait aucun renseignement supplémentaire de ce coté-ci.

La roublarde attendit que leur garde chiourme soit loin dehors pour se lever et trouver un autre interlocuteur. Arveene remarqua que le propriétaire de la taverne était encore la et elle hésitait à allez lui parler. Tous les villageois qu’elle voyait en ce moment avaient l’air tendu, inquiet. C’est donc à contrecœur qu’elle s’extirpa de l’auberge pour voir ce qui se passait à l’extérieur.

Lorsqu’elle arriva enfin sur les lieux, elle entendit au loin les paroles de sa congénère qui avait prit pour habitude de lui parler dans sa tête. Apparemment, l’abruti faisait encore des siennes et tout le monde s’attardait sur son cas au lieu d’en finir avec cette malédiction. En effet, voyant que tout le groupe avait porté son attention sur l’elfe, elle en profita pour avancer vers la tour du village.

Arv ne prit pas le temps de vérifier si des systèmes de protections avaient pu être mis en place. Elle était persuadé qu’ici, tous nageaient dans un réel bonheur et Azareus n’avait aucun besoin de piège pour se protéger. Il en était de même que pour les champignons soit disant empoisonnées. Elle se retourna pour voir si son ami et garde du corps était dans les environs et lorsqu’elle le sut, la roublarde frappa à la porte de la tour et tourna la poignée.

Azaréus avait vu les bonne intentions de la hin, il était clair que si elle se retrouvait face à lui de l’autre coté de la porte, il saurait se montrer disponible et attentif a ses propos.

Après avoir frappé, j’ouvre la porte, si c’est ouvert, j’entre.

Hannibal avait aussitôt suivi Zakline lorsqu'elle était sortie, non pas parcequ'elle leur avait ordonnée mais parce que le ton qu'il avait perçu dans la voix de leur guide le laissait présager le pire. Au moins cet énervement de la part de la demie-elfe avait rassuré le damarien qui trouvait son mutisme auparavant inquiétant.

Emboîtant le pas à la demie-elfe, il posa son regard sur le damné sorcier elfe qui semblait encore faire des siennes. En effet, la solution qu'il préconisait était des plus radicale alors qu'il semblait prêt à mettre le feu à la tour pour faire subir au puissant mage une véritable ordalie.
Ne ratant pas une miette de sa conversation avec Zakline, Hannibal ne manqua pas de noter le ton désormais meurtrier de leur garde-chiourme qui avait dégainé ses deux lames incurvées pour présager à une fin abrupte et pour le moins sanglante d'Agath. Cette idée même ne semblait guère déranger le guerrier bien qu'un tel châtiment soit aussi excessif que la solution proposée par le sorcier elfe. Une telle colère incontrôlée ne semblait pas coller à l'image de Zakline malgré son caractère le plus souvent agressif.

Hannibal fit quelques pas pour s'interposer entre leur guide et la tour, laissant à Iéléna le temps de la raisonner un peu bien qu'il doutait que cela ne suffise pas. S'approchant à son tour alors que la prêtresse de l'aube interpellait le mage, le damarien se lança à son tour dans une tentative pour apaiser le ressentiment de Zakline.


-Moi aussi j'aimerais bien le voir prendre quelques coups pour qu'il comprenne mais Iéléna a raison... que penserez les villageois de nous s'il nous voyait tuer ce qu'ils pensent être un de nos camarades. Nous perdrions tout crédit et toute confiance possible auprès d'eux et nous serions alors sûrs de trouver porte close ou pire d'être chassés du village.


Le ton qu'il employait n'était ni dur ni doux, il essayait de conserver son sang-froid pour donner à ses explications l'impression d'être guidées par la raison et le bon sens. Gardant un oeil sur Iéléna pour la voir s'éloigner suffisamment, il poursuivit auprès de Zakline à voix basse car il savait bien qu'il ne devrait même pas en parler.


-Vous, plus que tout autre parmi ce groupe, devez réussir cette mission... et vous le savez Zakline.


Le ton désormais adopté était plus conciliant alors qu'Hannibal savait pertinemment qu'il parlait d'un sujet peut être sensible. Il craignait de voir quelle allait être la réaction de la demie-elfe mais au moins essayait-il de détourner l'attention de leur guide du sorcier elfe même si cela risquait au damarien de s'attirer.


Jet de diplomatie.

Agath's écouta la prêtresse qui lui avait jusqu'alors semblé être quelqu'un de raisonnée avec le sens des priorités. Mais quand celle-ci le réprimanda pour avoir fait basculer l’assiette de champignons il crut rêver. Se tournant vers la prêtresse, il allait la traiter d'inconsciente, quand dans sa tête la halfeline lui fit mentalement la remarque comme quoi il se mettrait en danger à vouloir imposer sa volonté à un groupe aussi peu perceptif.

¤Ce sont des enfants qui ont besoin qu'on les guide, mais des enfants dans des corps adultes, je vais donc faire attention à mes propos pour qu'ils ne se retournent pas contre moi.¤

Le mage leva les mains pour appeler au calme de l'ensemble des présents, puis prit la parole sur un ton moins autoritaire que d'habitude.

- Ecoutez-moi, je me suis peut-être mal comporté dans l'auberge mais ce n'était pas par méchanceté. On ne sais pas ou on a atterri et je voulais éviter qu'on tombe dans un piège aussi futile qu'un repas empoisonné. On avait mangé en arrivant sur le village et tout être doué de conscience se sachant dans un environnement hostile aurait évité de manger un repas préparé par un possible ennemi. Dans ce cas je me suis trompé mais imaginez que je ne m'étais pas trompé, il se serait passé quoi si la nourriture avait été réellement empoisonnée? Je ne veux pas vous forcer à quoi que ce soit, je cherche seulement à que vous soyez lucides. On aurait pu éviter cette situation si la halfeline avait refusé simplement ce repas avec courtoisie, surtout tenant en compte qu'elle s'était déjà bien goinfré au préalable. Mais au lieu de cela elle m'a forcé à me mettre dans une situation que moi je n’approuve point mais qui était réellement nécessaire pour lui sauver éventuellement la vie.

À ce moment là Arveene s’approcha de la porte de la tour et tenta de l'ouvrir, Agath's énervé cette fois-ci repris sur un ton bien plus effarouché.

-Non mais voyez là, elle cherche à se faire tuer! Intrépide gamine qui essaie d'ouvrir la porte de la tour d'un mage de haut rang sans la moindre prise de précaution. Voyez-vous, dit le mage elfe se tournant vers Zakline et Iélénia, c'est ce genre d'attitude déraisonné et irréfléchi que je m’efforce à éradiquer. Mais vous n'avez rien de mieux à faire qu'a me reprendre pour des champignons qui ne mènent à rien...

Agath's s'approcha rapidement de la porte en restant tout de même à une distance de sécurité si celle-ci était protégée par des runes explosives ou autre astuce magique, il ne risquerait pas sa vie pour cette halfeline casse-cou, une fois était de trop à son goût.
C'est là qu'il s'aperçut d'une rune de la porte qui lui était bizarrement familière, interloqué par cette découverte il se mit en contact avec son maître de l'assemblée pour demander ce dont il pouvait bien s'agir. Sans prévenir les autres.

¤ Je ne partagerai pas ces informations avec eux, je n'ai pas assez confiance en leur jugement.¤

Je me mets en contact avec maître Stolig et je lui décris la rune et lui demande s'il connait cet Azareus et qu'elle est sa relation avec cette rune que j'ai reconnu sur la porte. (si je pouvais avoir la réponse par mp pour pas la partager avec les autres ce serait top)

La prêtresse retint Agaths afin qu'il n'aille pas plus loin. Elle ne supportait pas les gens qui n'écoutait qu'à moitié ce qu'on leur disait.

-Je vous prends au mot justement. On ne sait pas où l'on a atterri, il est donc fort inconvenant de maltraiter des personnes ou les présents de ces personnes qui nous accueillent les bras ouverts. Vous me dites que se serait-il passer si on avait eu des mets empoisonnés ? Je vous rétorquerai qu'il ne l'était pas et que donc la question ne se pose pas. De plus, maintenant que nous savons qu'il ne l'était pas et que nous avons fait une très mauvaise impression par votre faute, il est de votre devoir de réparer l'affront. Aussi des excuses ne seront pas superflus.

Elle restait digne dans son attitude, mais ferme dans ses propos. Cependant, elle n'avait pas réellement d'animosité à l'égard du mage, sauf peut-être dans sa relation avec les autres.

-Pour ce qui est de la négociation avec Azaréus, je m'en sortais très bien avant votre intervention. Je me suis même demandée si vous aviez un quelconque intérêt à voir capoter cette mission. C'est bien pour cela que je demande un signe de bonne volonté de votre part. Des simples excuses et l'incident sera clos pour ma part. Dans le cas contraire, je ne réponds plus de rien la concernant.

Iélénia désigna à la fois, le sommet de la tour et Zakline.

-Deux contre un cela fera beaucoup, mais rassurez-vous je veillerais sur votre dépouille, pour qu'elle ait une sépulture décente.

¤Donc voila ou en est, soit j’obéis soit on me tue, je sais à quoi m'en tenir dorénavant.¤

Agath's n'aimait pas le ton que prenait la conversation et n'aimait pas plus se sentir menacé par quiconque. Mais il était beaucoup plus fin que ces traîtres, ils les laisserait moisir puisqu'ils étaient tous contre lui.

-Je vais donc m'excuser puisqu'on m'y oblige par la force mais telle n'est point ma volonté!

Le mage repartit en direction de la taverne sans se retourner, il avait dit qu'il ferait ses excuses mais s'ils pensaient vraiment que ce serait le cas, ils allaient voir qu'on ne doit pas prendre un mage pour un simple larbin.

¤Personne n'oblige à rien à un mage de l'assemblée, dorénavant ils peuvent commencer à oublier mon alliance avec eux. Je ne leur veux aucun mal mais si jamais ils sont pris dans un piège, ils ne comptent plus rien pour moi.¤

Le mage s’éloignât ainsi du groupe et rentra dans la taverne espérant y trouver des indices sur la situation d'Azareus qui semblait avoir disparu tout à l'heure. Mais il était hors de question qu'il suive des directives d'une simple humaine avec des airs de général. Il se sentait enfin tranquille maintenant qu'il s'était écarté de ce groupe auquel il ne prêtait plus aucune confiance.

¤Sombre idiot, je viens de te sauver la vie.¤

Iélénia n'en dit pas plus sur la question d'Agaths et se retourna vers la porte de la tour. Bien entendu cette dernière était fermée à clé mais la prêtresse voulait entrer dedans. Elle voulait avoir une conversation avec le magicien. Elle l'avait senti réceptif à son discours et elle n'entendait pas lâcher le morceau si près du but. Elle appela le magicien pour s'annoncer et frappa délicatement à la porte non s'en avoir observer les différents symboles inscrits dessus. Elle évita soigneusement de les toucher au cas où le magicien soit un peu rancunier.

-Azaréus ! Je dois absolument vous parler.

Elle gardait du coin de l’œil un visuel sur Zakline. Cette dernière l'inquiétait. Sa réaction lui paraissait disproportionnée par rapport à l'acte, bien que très maladroit, que l'elfe avait commis. Elle sentait une tension dans le groupe, une tension qu'elle n'aimait pas. Elle se dit pour la première fois qu'il fallait terminer cette mission au plus vite, avant que l'irréparable ne se produise.

-Azaréus ! Laissez moi entrer. Je ne peux vous laisser sacrifier ce village comme d'autres ont sacrifié des ...champignons.

¤Si avec ça il ne bouge pas, faudra que j'enfonce la porte. Ce n'est vraiment pas le moment d'avoir des états d'âme et de bouder dans son coin.¤

La Fleur de Lune

Moment : midi, Date : 30 Uktar 1372
Lieu : petit village aux abords de la forêt de Cryptejardin
Temps : soleil

Tous sauf Agaths :


Leur guide était à deux doigts de commettre l’irréparable…Il fallut tous les efforts combinés d’Hannibal et d’Iélénia pour qu’elle décrispe ses mains tenant ses kukris. Hannibal avait sans doute touché une de ses cordes sensibles. Voyant le magicien elfique s’éloigner, elle rangea ses armes sous sa cape. L’expression sur son visage était d’une sévérité à effrayer un heaumite.

- Bon vous proposez quoi maintenant ?

Arveene, quand elle a quelque chose dans sa tête, il est dur de l’en défaire. Sans aucune mesure de prudence, même élémentaire pour tout roublard, elle frappa d’abord à la porte sans déclencher aucune réaction puis décida d’ouvrir la porte. C’est là que tout commença à se compliquer…Sa main refusa nette de toucher la clenche comme si une force inconnue la repoussait. Elle sentit une étrange sensation qui lui devenait de plus en plus familière, surtout quand elle avait à faire face à de la magie.

L’appel d’Iélénia resta sans écho, jusqu’à ce qu’une étrange voix se manifesta près d’un arbuste tout proche. Ils n’en croyaient pas leurs yeux mais c’était un corbeau qui leur parlait :

- Partez ! N’importe quoi !


Agaths

Agaths s’éloignait seul vers la taverne. Pourtant, il avait découvert un élément essentiel qui aurait permis de trouver un point de départ positif pour négocier avec le mage. Mais peut être vexé et incompris, il s’était refusé à faire partager ses découvertes. En rentrant dans la taverne, l’ambiance chaleureuse qui l’avait accueilli avait disparu. Personne ne lui adressa la parole ni lui jeta un regard…


Tous

Tous sentirent une sensation désagréable et un mal de crâne. Du sang coula de leurs narines…



Vous perdez tous 2 points de const et les pv correspondants.

La lueur dans les yeux de Zakline avait changée, perdant sans doute cette petite étincelle furieuse qui l'aurait fait commettre l'irréparable. Hannibal semblait avoir trouvé les mots justes pour apaiser la fureur et il n' put que s'en féliciter même s'il se sentait un peu honteux de parler ainsi de ce qui était un sujet apparemment délicat pour la demie-elfe. Tout ce qu'il espérait était juste que personne d'autre dans le groupe n'ai put l'entendre...

Reprenant une certaine distance vis à vis de leur guide, Hannibal demeurait songeur. Il avait entendu quelque chose qu'il n'aurait pas dut et il aurait très certainement oublié ce genre de détail pour respecter la vie privée de la personne concernée... mais la situation était bien différente désormais. Il semblait que la participation de Zakline et son entrain dans cette aventure étaient liés à quelques motivations qui étaient en réalité inconnues du groupe... à l'exception du damarien.

S'il trouvait le temps et surtout le courage... il essayerait d'entendre la vérité de la bouche de la demie-elfe.

Il devait se concentrer sur la situation présente et la question de Zakline n'était pas dénué de sens. Les possibilités étaient peu nombreuses et Hannibal ne pouvait qu'avouer son impuissance devant la situation.


-C'est une bonne question... si nous ne sommes pas dans le passé alors nous sommes prisonniers d'une illusion. Vous rappelez vous l'étrange oiseau que nous avons aperçus dans la forêt? Il se pourrait qu'il soit lié d'une façon ou d'une autre à ce que nous vivons actuellement et si nous sommes bel et bien prisonniers d'une illusion, alors il nous faut chercher des indi... des...


Portant la main à sa tête et fronçant des sourcils, le damarien était en proie à un affreux mal de tête qui lui empêcha de poursuivre sa phrase. Un liquide chaud commença à parcourir ses lèvres et sa barbe naissante. Il porta le revers de sa main pour constater avec surprise que c'était du sang. Relevant les yeux vers Iélénia et Zakline, il constata avec stupeur qu'elles étaient prises du même symptôme.

S'apprêtant à prendre la parole pour questionner les deux femmes, il fut interrompue par une voix cassante et toute proche. Tournant la tête dans sa direction, Hannibal écarquilla des yeux lorsqu'il aperçut le corbeau. Restant d'abord sans voix et interrogeant du regard Iélénia et Zakline, il finit par essuyer le sang sous son nez avec le bas de sa cape avant de s'approcher du corbeau.

Arrivé à quelques pas de ce dernier, il l'interpella d'une voix calme et presque amusée.


-Bonjour joli corbeau, belle journée n'est-ce pas?... si nous devons partir, pouvez vous nous dire comment?


Il était sans doute fou de parler ainsi à un volatile mais après tout... il ne semblait plus y avoir guère de bon sens dans toute cette affaire.